1
Soixante-deuxième année.
30 Avræ
N* 18
“'^Îr
DES
PARAISSANT
t
CHAQUE
VENDREDI
^««NEMENTI
ra.
Vallées Vaudoises .....................
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
Etranger
Plusieurs abonnements à la même adresse
Etats-Unis d’Amérique...................
Fanr 6 moto
» 10,. 20,. 19,1 doll.
Vt doll.
On a/abonnc I à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de l’Écho (Via
Arnaud, 31) ; dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE,
S’adresser :
Torre ¡
N» 31 - Torre Pellice.
er: pour la Rédaction', au Directeur M. Jear Coïsson, professeur,
! Pellice — pour l’Administration, au Bureau, du journal, Via Arnaud,
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 30 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
Le Numéro: S5 eentimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables....^, dignes de louange, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
Conférence de District
des Vallées Vaudoises.
MM. et chers Collègues,
Nom avons le plaisir de vous convoquer
à la XXI.me. Conférence de notre District
qui se réunira, D. v., à La Tour (Maison
Vaudoise), les 27 et 28 mai prochain.
Nom profitons de cette occasion pmr
vom rappeler :
1° Que vous êtes priés d’indiquer, dans
vos rapports, le montant de la somme que
vom comptes verser aux « Caisses Centra■ les » (Vallées et Eméritation), en attendant de nom donner plus tard les différentes statistiques détaillées de votre Œuvre ;
2° Que chacun de mm est tenu de rédiger, à côté du rapport annuel du Consistoire, amsi le résumé de ce rappcnrt, en
langue française ;
3" Veuillez faire parvenir, pas plus
tard que le 18 mai, vos rapports au 'Président et vos résumés au Secrétaire de la
Commission.
4° MM. les Pasteurs et Délégués réguliers des Paroisses qui s’adresseront, avant
cette même date (18 mai) au pasteur local, M. Jules Tfon, seront logés gratuitement le jeudi soir.
Le programme de la Conférence — que
ruxm demandons dès maintenant à Dieu de
bénir pour ms chères Eglises et pour mmmêmes, est celui habituel, tel qu’il est établi par l’art. 57.me de ms Réglements ; le
culte d’ouverture, présidé par M. le pasteur Louis Micol, commencera à 9 h.. 30
bien précises de jeudi matin, 27 mai.
Veuillez agréer, MM. et chers Frères,
pour vous et vos Eglises, ms salutations
fraternelles.
La Tour, le 27 avril 1926.
Vos bien dévoués :
L. Maeaüda, pasteur, président
H. Balme, instituteur, vice-préddmt
David Pons, pasteur, secrétaire.
Un “ bon et file servltenr
II'
Giuseppe Bancketti a fini son service à
soixante ans, rappelé par le Maître qui
l’avait enrôlé parmi ses ouvriers, trentedeux ans passés.
C’est à Pérome dans la verte et mystique Ombrie, qu’il était né d'une humble
famille ; son enfance ne fut pas des plus
heureuses ; il connut bien vite les âpretés
de la vie et fut préservé de trop dures privations par son entrée dans l’Asile de Vallecrosia, qui alors recevait garçons et files.
Sa docilité, son application à l’étude, son
înteUigence éveiUée laissèrent bientôt voir
qu'il y avait en lui l’étoffe de quelqu’un
qui aurait pu faire quelque chose de plus
r- qti’un simple artisan. H fut mis à même
de faire ses études classiques au CoUège
Vaudois de Torre PeUice.
Nous ne le suivrons pas dans sa préparation pour obtenir ses diplômes universiÿ taires et sa licence thêologique. (^u’I nous
' suffise de rappeler qu’en 1894 il recevait
Î^^^’^position des mains et devenait membre
du Corps Pastoral Vaudois.
U donna dès le début la mesure de son
dévouement et de sa complète consécration
à l’œuvre qui l’avait si fortement attiré :
l’évangélisation de l’Italie.
Le voilà, à ses débuts, partant joyeusement pour la Sicile où il dépense onze de
ses meilleures années — quant à la, vigueur
et à l’enthousiasme — desservant les églises de Grotte, Yittoria et Pachino, après
un bref séjour qu’il fit à la station missionnaire d’Aidone.
Un appel des Administrations réunies
l’amena au Poinaret, en qualité de professeur de l’Ecole Latine. Il s’y rendit en
1905, non par vocation persohneUe, mais
par obéissance. Les trois ans qu’il y passa
le virent monter mainte fois dans différentes chaires de nos Vallées, car le pasteur chez lui primait sur le professeur.
Ce fut un grand soulagement pour son
âme d’apôtre, lorsque, trois ans après, il
put rentrer dans le champ, si cher à son
cœur, de l’évangélisation.
Nous le trouvons, à la fin de l’année
1909, à Cor ato, en Fouille, d’où il
rayonne et visite avec tant de joie et de
consolation sa chère annexe de Cerigmla.
Quatre ans après il est à Chieti, dans
la petite capitale des Abruzzes, et ici aussi
il se dépense dans des tournées missionnaires et visite les nombreuses annexes.
Enfin, en 1919 il est envoyé à Rio Marina, où après sept ans d’un ministère
béni, cet infatigable travailleur entend la
voix du Maître qui lui dit : « Entre dans
ton repos ».
Nous voudrions mettre en relief, aussi
brièvement que possible, les traits caractéristiques du bienheureux coUègue qui
nous a quittés.
Sans s’afficher, ni en chercher gloriole,
le docteur Banchetti était un homme d’une
vaste culture littéraire et d’une profonde
connaissance biblique. Lecteur passionné,
il recueillait d’énormes provisions de pensées, de sentences, d’illustrations, dont il
parsemait ses nombreux écrits. Sa langue
et son style, d’tine pureté presque classi- que, traduisaient de la façon la plus heureuse ses idées et concouraient à fixer d’une
manière claire et saisissante sa pensée. Un
de ses auteurs favoris (qu’il ne put lire
qu’en traduction) était Charles Dickens. Il
avait été teUement conquis par la simplicité, le pittoresque, 1’« humour » de bon
ton et le « pathos » de ce créateur de types
inoubliables, qu’ü prépara un travail sur
cet écrivain... ; mais, hélas ! il ne trouva
pas un éditeur qui voulût faire les frais
de publication.
Rien ne le décourageait, cependant; il
continuait à écrire sur toute sorte de sujets, surtout religieux.
Il me souvient qu’il y a quelques années,
n’ayant plus vu paraître l’article habituel
de Giuseppe Banchetti dans un de nos
journaux évangéliques, je lui demandai si
sa plume se rouillait ou si sa main s’alourdissait... U me répandit aussitôt : « Loin de
là, on fait de la place à d’autres, on est
peut-être fatigué de mon genre ; quant à
moi j’écris toujours et le tiroir de mon
bureau est' comble d’articles non encore
publiés ».
, Sa veine de journaliste chrétien était
intarissable ; il abordait bien des genres,
mais où il a excellé c’est dans la défense
de la vérité révélée. On a, à tort, pris son
attachement à la révélation pour de l'or
tiiodoxie intransigeante, pour de la vieille
école digne d’un retardataire. Non, ce
n'était pas un fanatique, sa largeur d’esprit a été proverbiale ; il ne connaissait
pas de « Schibboletb » ; mais sa profonde
conviction était que, si l’on commençait à
Huher le fondement, l’édifice s’écroulerait ;
aussi défendait-il les vérités révélées, fondement de sa foi et de celle de son église.
^ Si l’on pouvait interroger les milliers,
voire les dizaines de milliers de lecteurs
de ses articles et de ses traités populaires,
combien d’entre eux viendraient nous dire:
^Le docteur Banchetti m’a arrêté sur la
Ijente glissante du doute, il m’a réchauffé
le cœur qui se glaçait, il m'a confirmé dans
des vérités, autrefois reçues et crues d’une
manière par trop traditionnelle ! ».
ffOui, on ne saura jamais le bien qu’il a
fait par sa plume, car il y a une pudeur
des âmes qui les empêche de mettre en
public certaines crises, certaines luttes intimes, même quand elles en ont triomphé.
Le plébiscite de respect et d’estime que
r.èntière population de Rio Marina a donfÎé
aux restes mortels du Pasteur Vaudois, dit
éloquemment ce qu'ü avait été pour cette
foTÎe j*acé de cultivateur^, de. mineurs et .
■'ÎB'nscvigaifeùrs. f vt
La bonhomie innée, qui resplendissait
sur sa figure souriante, lui gagnait bien"tôt les plus soupçonneux ou réservés de
ses concitoyens. Poli jusqu’à l’exagération
(non pai pose ou par flatterie, mais par
besoin de son cœur aimant) il traitait le
riche et le pauvre, l'ignorant et le lettré
de la même manière, les abordant avec des
salutations chaudes et enlaçantes. Toujours
prêt à rendre service, il était une précieuse
ressource dans une localité un peu isolée
et privée des avantages du continent. On
recourait à lui pour toute sorte de petits
et de grands services et sa porte ne se
ferma jamais devant personne.
Sa bourse non plus ne restait pas fermée en présence des besoins de la mission
qui lui était confiée. Loin d’être dans l’ajsance, se trouvant assez souvent aux prises avec de sérieuses diificultés d’ordre
économique, il ne cessa cependant jamais
de donner l’exemple de la libéralité chrétienne à ses ouailles. S’ü nous était permis
de citer des chiffres on s’étonnerait de leur
montant. En cela aussi le doct. Banchetti
a été un fidèle économe.
Le charme de sa compagnie et de sa
conversation, si franche, si loyale, de véritable honnête homme, sans détours, va
■manquer tr& sensiblement aux membres
de nos Conférences et de nos Synodes, qui
se souviennent des heures bénies qiu’ils ont
passées avec lui.
Giuseppe Banchetti avait un amour intense, personnel pour son Sauveur et il
s'efforçait de réaliser Sa vie dans la sienne;
aussi pouvait-il s’inspirer à St-Paul pour
dire, par sa conduite plus encore que par
sa parole : « Soyez mes imitateurs, comroe je le suis moi-même de Christ ».
Ce n’est pas un panégyrique que nous
avons voulu faire de ce serviteur de Dieu
si humble et si modeste, car il se dresserait (si c’était possible) d© sa tombe pour
protester; mais en parlant de lui nous
avons voulu continuer la prédication en
faits et en paroles de toute sa vie, car
«quoique mort il parle encore».
Aethüe Müston.
Rnloine Bonjour.
Le vénérable pasteur, dont nous retraçons aujourd’hui l’histoire, naquit à Malpertus, hameau de Bobi, vers la moitié du
16.me siècle. Il était le troisième des six
fils d’Etienne Bonjour, apparemment le
plus gros propriétaire du quartier.
Il fut sans doute, dans ses jeimes années, le témoin des actes héroïques de la
guerre contre le comte de la Trinité ; il vit
l’odieux Castrocaro âever Iq fort de Mirabouc, qui allait entraver les communications des habitants de son vallon, avec leurs
alpages du Pra, et du Pis. Ce fut probablement le pasteur Hubert Reymond qui remarqua l’intelligence éveillée de son jeune
catêchmnêne. Ce docte ministre, qui avait
une fois défié im moine à disputer avec lui
en latin, grec ou hébreu, à kmi choix, sut
sans doute enflammer le jeune homme du
désir d’apprendre.
On peut croire que ce fut lui qui Tinitia aux mystères dfô langues anciennes, en
même temps qu’il l’incitait, par son exemple, à devenir le serviteur de Dieu et de
ses frères, lorsque maître et disciple, par
. couraient, .^emblq^le v^te territoire, „ ^
la^paroisse.- .jt'*
La première date précise, concernant
Antoine Bonjour, est pelle de 1578, alors
qu’on le trouve inscrit parmi les habitants
de Genève;, comme étudiant. Le 20 mai
1579, ü s’inscrivait au registre de l’Académie, comme Antonius Boniomij Angroniensis stud. thedo. On disait alors les Vallées
d'Angrpgne pour indiquer les Vallées Vau, doisies en général. Le même jour, s’inscrivait Philippus Bmnm NdUmm sacrae
thedogiae professor, qui pourrait bien
être le même que le cél^re et infortuné
Giordano Bruno.
Bonjour entra dans le ministère actif
dès 1580 ou 1581, mais on ignore tout de
lui jusqu^en 15i97." Peut-être fut-il placé
tout de suite à PraviiUèlm, église pénible
où l’on envoyait de préférence les jeunes.
Cette paroisse, s’étendant sur tout l’envers de Paesana, dans la Vallée du Pô',
comprenait quatre quartiers dajis trois
vallons différents. On y comptait 400 âmes
en 1603, après les premières mesures de
rigueur; il y en avait ^ns doute beaucoup plus pendant le miinistêre de Bour
jour, puisque, avant lui, ü' y avait eu deux
pasteurs en même temps. Tun résidant à
PraviUelm et ayant aussi la charge d©
Croesio, près du pôl, l'autre aux Biolets,
avec l'annexe de BSétoné.
Bonjour épousa Elisàbeth Jordan, dont
le père, natif de S. Chaffrey près Briançon, avait été pasteur aux Biolets, puis
au Val Pérouse. Une sœur de Madona Elisabeth était la femme du chirurgien Barthélemi Monero, de Croesio. Antoine et
Elisabeth n'eurent point d’enfants.
La Vallée du Pô avait été conquise eû
1588, avec tout le marquisat de Saluces,
par Charles Emmanuel I, qni laissa aux
nombreux réformés de la région la même
liberté religieuse que sous les Français,
tant qu’il ne fut pas sûr de consei-ver sa
conquête, mais qui se départit, dès qu’il
le put, de cette politique de tolérance. Au
reste, PravtUlelmi était la seule égli^ du
Marquisat qui eût ün pasteur résident.
C’^ ce qitó les ennemis ne pouvaient sup-
2
■*?;c
porter. Un ami ayant prévenu quelqiues
hommes de PraviHelm qu’on se^ disposait à
arrêter leur Pasteur, or^ avisa au moyen
de l'en préserver. Dans de semblaibles oocasibns, on se retirait au Val Luserne par
la Giana, la route par Barge et Bagnol
étant peu sûre. Mais les montagnes étaient
chaiigées de neige ; aussi fut-il décidé qu’il
se transporterait dans un autre quartier,
sans doute aux Biolets. Mais, pour éviter
la neige, on se tint au chemin inférieur,
qui paæe près de Paesana. Comme la’petite troupe y passait, en pleine nuit du 27
février 1597, les soldats de là garnison de
, Bevel, qui y étaient en embuscade, surprirent l’escorte et se saisirent du pasteur,
qu’ils emmenèrent à Revel. Le gouverneur,
comte de Piossasc, l’enferma étroitement ;
mais, après quelque temps, il le laissa libre dans toute l’enceinte du château.
Cependant, ses amis agissaient auprès
des grands pour obtenir sa libération, et
ses parents avaient recueilli une grosse
somme pour payer sa rançon. Mais l’Inquisition s'y opposait.
L’été venu, comme le Duc guerroyait en
Savoie et le comte de Piossasc en Val Cluson, l’Inquisition obtint de la régence que
la comtesse eût ordre de livrer le ministre.
Le chirurgien Monero, beau-frère du prisonnier, en étant informé, vint, comme
d’habdtude, pour lui faire la barbe et lui
dit à l’oreiHe quel danger le menaçait, en
même temps qu’il lui donnait une corde
pour se dévaler en bas de la muraiUe.
C’était le 14 août, vers midi. Les soldats,
qui n’étaient pas de garde à la porte, faisaient leur sieste. Bonjour se laissa glisser, non sans danger, le long du mur et
du rocher qui le supporte et, remontant
la crête de la colline, il se jeta parmi les
arbres et les buissons qui revêtent la colline de Rifreddo, pendant qu’ü entendait,
autour du diâteau, de grands Cris des soldats et l’aboiement des chiens. Il traversa
lés flancs du Mombrac; passa le Pô inaI>erçu et atteignit de nuit PraviHelm, où
son beau-frère ne tarda pas à le rejoindre.
Craignant qu’on ne vînt le relancer, une
centaine de ses paroissiens, armés d’arquebuses l’escortèrent par la montagne
jusqu'à Bobi, où il exerça dès lors son ministère jusqu’à la fin de ses jours.
Il fut le dernier Pasteur en titre des
Vaudois de la Vallée du Pô. Ce ministère
était si dangereux que, depuis lors, on
n’envoyait que des ministres en tournée,
qui tenaient en secret de petites assemblées de culte.
Nous verrons une autre fois comment
se passèrent les trente-six années du pastorat d’Antoine ‘Bonjour dans sa patrie.
J. J.
ECHOS DE U SUÈDE.
Au cours du Congrès œucuménique de
Stodkholm, en août de l’année dernière —
Congrès auquel prirent part les représenttants de l’Eglise Vaudoise, le prof. Em.
Comba et le pasteur V. A. Costabel —^ il
se forma, sous les auspices de l'archevêque
Soderblom, un Comité ayant pour but de
venir en aide aux Vaudois.
Parmi les membres de ce Comité se trouvent le pasteur Valdus Bengtson et la baronne Olga Marks von Wurtemberg, italienne de naissance, femme de l’ex-ministre
des affaires étrangère de Suède, qu’on peut
considérer comme la cheville ouvrière du
Comité.
Or nous lisons dans le grand quotidien
de Stockholm, Aftonbladet, que le dimanche
11 avril ledit Comité avait organisé dans
la grande église «Oscar» de la capitale
une soirée musicale au cours de laquelle
l'archevêque Soderblom tint une fort intéressante conférence sur rorigihe et le développement du peuple Vaudois à travers
les siècles, «i insistant surtout sur ce qüi
constitue les trois caractéristiques de ce
peuple : la lecture de la Bible en langue
vulgaire, la prédication laïque et l’attache
ment aux vérités révélées. Il n’est peutêtre aucune autre ¡Eglise — dit-ü — qui
ait eu à Souffrir de si longues et cruelles
persécutions ; et malgré cela, eUe ne s'est,
jamais départie de sa fidélité à l’Evangile.*
Après avoir parlé avec beaucoup de chaleur sur l’état actuel de nos églises, sur
les établissements de bienfaisance qui en
dépendent, sur la Faculté de théologie de
Rome et sur les deux églises qui se trouvent dans la capitale, il invita ses auditeurs à penser aux difficultés financières
dans lesquelles se trouve parfois l’Administration de l’Eglise, et le public répondit
généreusement à l’appel en envoyant une
belle somme au Comité organisateur.
B. G.
Le temps inclément ne l’a guère favorisée, et la pluie torrentielle qui tombait depuis le samedi matin et n’a plus discontinué jusqu’à l’aprèsi-midi de dimanche, a
menacé un instant, de la faire renvoyer.
Mais nc^ gens sont courageux ; « ni le vent
ni la tempête , il n’y a rien qui les arrête ». Et la « fête » eut lieu quand même. La Chorale de Turin était là au grand
complet ainsi que celles de St-Jean et de
La Tour ; malheureusement celles du Villar, de Cacet, du Pra du Tour et de Roràmanquèrent au rendez-voxis, et pour ca,use,
et la Chorale d’Afigrogne,, privée de sa Directrice, n’était représentée que par une
douzaine de chanteurs tout au plus. Le
programme a donc été écourté et les chants
d'ensemble, pour lesquels on avait calculé
sur une masse chorale de trois cents chanteurs au bas mot, furent nécessairement un
peu moins rumrris; mais l’on eut cependant
Ujtie belle fête, parfaitement réussie à tous
les autres points de vue, et un public
étonamment nombreux, vu les circonstances, qui n’a pas voulu se priver d’une
jouissance^artistique pour quelques... seaux
de pluie.
Le programme des « Chorales réunies »
dirigées par le prof. A. Tron, président
de la Commission du chant, fut exécuté
en entier et l’assemblée put ainsi„entendre
six parmi les plus belles hymnes de nos
recueils, français et italien, enlevés avec
entrain, en parfait accord et dont on goûta
en particulier le N. 146 des « Inni Sacri »
et « Roi couvert de blessures » des « Psaumes et Cantiques ». La Chorale de Turin,
qui a particulièrement droit à notre reconnaissance pour avoir eu le courage de se
déplacer par un temps pareil, avait ouvert
la série des hymnes par la ravissante,, la
magistrale exécution du N° 177 des « Inni
Sacri » - « Chi potrà dir qucd sia la gioia e
quanta » - avec un tel souci des nuances, un
si harmonieux accord de la partie musicale avec le sens des paroles, que l’auditoire en demeura saisi.
R nous faudrait maintenant aborder la
partie la plus délicate de notre tâche de
chroniqueur ; nous prononcer sur la valeur
et l’exécution des chœurs d’art, chantés
respectivement par les Chorales de Turin,
La Tour et St-Jean. Mais nous allons nous
dérober à ce qui n’est pas, à tout prendre,
un devoir, vu qu’il ne s’agissait pas d'un
concours, mais d’une fête de chant, et qu’il
faudrait faire des comparaisons, ce que
nous voulons éviter. Le succès de l’exécution fut naturellement en rapport avec
les moyens dont chaque Chorale en particulier pouvait disposer ; et le public, juge
toujours équitable, en a tenu compte dans
les applaudissements chaleureux par lesquels il a remercié tous les exécutants.
Nous rappelons encore le titre de cés
chœurs dans l’ordre'où ils furent chantés :
« La Redenzione », de Gounod (Chorale de
La Tour) ; « Canto d’adorazione », de
Haendel (Chorale de St-Jean) ; « Canto
deUa sera», de Haydn (Chorale de Turin),
respectivement dirigées par : M.me Balma, le prbf. Adolphe Tron et le maestro
Ghedini, que le public remercie vivement
par notre moyen.
Au sortir du temple, chanteurs et invités se rendent en masse à l’Aula Magna où
)!a Chorale de La Tour avait préparé à
leur intention un thé garni des plus choisis et abondants, auquel tout le monde fit
honneur, comme vous pouvez penser, car
il n’y avait guère là que des jeunes, pleins
d’entrain et... d’appétit et de gaîté. Sur^
tout de gaîté, manifestée par les conversations animées et par une deuxième
séanee de chant. Il ne s’agit plus de musique sacrée, mais de gais refrains, de chansons entraînantes,, enlevés à tour de rôle
par les chanteurs d’Angrognei, de Turin,
de La Tour et de St-Jean que nous avons
diû applaudir à tour de bras. Ah ! l’heureuse jeunesse qui prend son plaisir dans
la plus saine, la plus belle des distractions !
Puisse-t-elle trouver des imitateurs parmi
le trop grand nombre de jeunes gens, ne
gdûtant que les joies matérielles et, qui pis
est, malsaines. j. c.
CHRONiatJE VAUDOISE
la [SSII ITSllS DEUE DUE
nous pne d’annoncer •— et nous le faisons
avec empressement — que le dimanche 9
mai, à Z h. de l’après-midi, aura lieu, D. v„
dans le iempZe de St-Jean, la consécration
de trois novices, dont deux ressortissantes
à la paroisse de La Tour. On ajoute que
« le public est cordialement invité »et que
« les Pasteurs sont priés d’annoncer la
chose du haut de la chaire ».
Le 9 mai va être un jour de joie non
sezâement pour la «.Maison» des Diaconesses, mais pour l’Eglise tout entière;
et pour peu que le temps soit favorable,
nous voyons déjà le vaste temple de St-Jean
bondé d’auditeurs des deux sexes, surtout
de jeunes filles accourues en corps de nos
différentes paroisses. Leur présence à
cette cérémonie, si sdennelle dans sa simpJicïté, va dire aux jeunes novices combien éttes sont aimées et combien nous
savons apprécier la carrière de sacrifices
et de dévouement à laquelle eUes vont se
consacrer, corps et âme.
Il est à peine besoin d’ajouter que si
l’on venait à organiser, pour l’occasion,
des manifestations collectives pour donner
plus de relief à la solennité et qu’on voulût bien nous les annoncer à temps, nous
serions heureux d’en informer le public
par le moyen de cette feuille.
* * *
POUR LE JOUR DE L’ASCENSION
deux grandes réunions unionistes en plein
air ont été organisées. _
La première aura lieu au Pomaret, à l’occasion de la célébration du centenaire du
Temple Vaudois, avec le programme suivant : 10 h.. Culte solennel de commémoration — 12 h„ Pique-nique en plein air,
sous les châtaigniers de l’Envers du Pomaret — 14 h. 1|2, Grande réunion au même endroit, présidée par M. Guido Comba,
vice-président du Comité de Groupe. —
Dans l’après-midi, à l’Ecole Latine, aura
lieu un Bazar, au bénéfice des Œuvres de
la ¡Paroisse.
La deuxième réunion aura, lieu au Bars
de la Taliolaf au pied de Castelus (à 1 h. 1|2
de montée depuis Torre Pellice), à l’occasion de l’inauguration des travaux faits
à cet endroit, si célèbre dans l’histoire vaudoise. Voici le programme : 9 h., Cérémonie d’inauguration dans le Bars même (vu
l’étroitesse de Tendroit, seulement les personnes officiellement invitées y seront admises) — 10 h., Grande réunion publique,
(dans les prés au-dessus du Bars — 11 h..
Inauguration de deux fontaines à Gibaudin
— 12 h., Piquemique au même endroit.
-Tous les membres des Unions Chrétiennés de Jeunes Gens et de Jeunes Filles
sont vivement priés à prendre part à l’une
ou à l’autre des deux réunions, qui constitueront de grandes manifestations de fraternité vaudoise et de vie unioniste. (Prière
de porter le Recueil français et le Cento
Canti).
/
Pour le Comité : Attiuo Jalla.
' ^ ^
ANGROGNE. Nous avons la douleur wJ
d’annoncer cette semaine un autre décès.
Le fils de notre régent paroissial, M. Silvîo
Bertalot, instituteur lui-même depuis six
ans dans les &olès de la ville de Turin, a
été rappelé à Dieu le 26 courant, à l’âge
de 31 ans, après une maladie longue et pénible. Il avait pris part à la grande guerre
en combattant sur le Carso et avait été
décoré de deux médailles. H venait de
s’unir en mariage, depuis six mois envi- J
S
ron, à une de nos vaillantes maîtresses,
M.me Emma Bertalot-Bosc, du Serre. Les
funérailles ont eu lieu mercredi matin.
Nous exprimons à la famiUe en deuil nos
condoléances sincères, en demandant à
Dieu de consoler les cœurs qui sont dans
l’affliction.
— Les jeunes gens et les jeunes filles
d’An,grogne qui ont participé à la promenade qui a eu lieu à Pramol le dimanche
18 courant, remercient chaleureusement le
pasteur M. Pierre Chauvie et sa famille
pour l'accueil aimable qu’ils ont reçu.
' (D. P.
BOBI. Samedi 24 courant a eu lieu la il
bénédiction du mariage de M. Jea/n Bonjour de Joseph avec Mlle Madeleine Bonjour de Jean Daniel.
L’Union Chrétienne tient à exprimer pur
bliquement à son trésorier M. Jean Bonjour, ainsi qu’à sa gracieuse épouse, les
vœux sincères de bonheur sans mélange
que tous ses membres forment pour eux,
et demande à Dieu de faire repeler Sa bénédiction sur le foyer qu’ils viennent de
fonder. La « Capitaine D. Mondon ». '•
(LA TOUR. Société Missiommire « Pra del.
Tomo ». Nous voici arrivés à ,notre troisième étape dans notre travail. 'Nous avons J
visité toute la Vallée du Pélis sauf Rorà :
il nous reste encore celle de Saint-Martin.
Nc^ résultats sont satisfaisants, mais ils'
ne servent qu’à nous encourager à persévérer. Nous avons pris, ix)ur faciliter d^
part et d’autre, une décision à l’égard de ;■*
nos Membres Honoraires, en fixant le 3X^
mai comme dernier terme pour nous pas-'
ser leurs cotisations, car notre activité se
clôt au 30 juin.
Ensuite, cédant à plusieurs demandes et ,
sur les conseils de nombreux amis, nous.4
avons fondé une quatrième catégorie de,
membres, les Membres à vie. Qui veut (et
nous leur en serons reconnaissants) entref^'”
dans cette catégorie, nous verse la somme í
minime de L. 100 que l’on capitalise au S
« Consolidato » national au 5 0|,0 par an. J
Nous espérons que nous ne serons pas dé-si
çus 'dans notre attente à- cet égard, cam
nous nous adressons à nos amis, qui sont
nombreux. Gargus. ■
VILLAR. La petite Colonie Vaudoise de'1
Philadelphie (Etats-Unis) a bien voulu se.|
souvenir du « Refuge » à l’occasion de la ¡
fête du 17 février, et nous a fait parvenir:
en faveur de cet Institut de bienfaisance,
la somme rondelette de mille et quatre-^
vingt-seize lires.
Des 19 souscripteurs, 12 appartiennent
à la Paroisse du ViUar ; et les 7 autres àj
quelques autres Paroisses du Val Pélis, f
comme suit :
a) Souscripteurs du ViUar : Etienne Bef'^
tin, dollars 4 - Jean iDaniel Janavel, 3
Jeanne Casella née Allio, 2 - Marie Lamont
née Rambaud, 2 - Caroline Janavel, 2 - '
cile Davit-Janavel, 2 - Anna et Jean Ro-j
bert-Allio, 2 - Susette Claudel née Allio,
- Bouï®a Hélène, 1,50 - Bertinat Joseph,
- Suzanne J. Huth, 1 - Etienne Bouïssa, 1|
- Total dollars 23,50 - Au change L. 578,
b) Souscripteurs des autres Paroisses l
Barthélemy Marauda, St-Jean, dollars 10 •§
Jean Pierre ¡Berton, Bobi, 3 - Aimé Beinn|
La 'Tour, 2 - Eugène et Louise Fomei
¡Rorà, 2 - Judith P. Baltera, Bobi, 2 - Lottt-^
sette A. Durand, La Tour, 1 - Emma
Pontet, Id., 1 - Total dollars 21 - Au chû
L. 517,20 — Grand total L. 1096.
Les autres membre de la Commiasiô
des Institutions Hospitalières Vaudoises,
3
r\ ' , ^•'''v>v'‘ ‘
•J -Ä»yi- .
V’
" 1
’ i y ïVj,,*^"ï”sr^,T <
> ’ r. •
¥
1^
> en particulier seni président M. le prof. A.
J Sibille, s’unissent au soussigné pour remercier chaleureusement nos chers amis de
Philadelphie. Barth. Soulier, seci'étaire,
RODORET. La nuit du 24 au 25 courant,
vem 1 heure du matin, un éboulement emr
portait une partie de la bourgade des Arnauds. Quatre maisons croulèrent, ensevelissant deux malheureux sourds-muets,
Pons Daniel et Breusa Henri.
Vers le matin, entendant le tocsin, la pon
pulation de toute la Vallée, et même des
Fontaines et de la Gardiola se rendait vers
le lieu du désastre. Au bout de neuf heures de travail acharné, tour à tour, sous
une neige violente et une pluie torrentielle, menacés sans cesse d’autres éboulémifents et avalanches qui se faisaient entendre à peu de distance., on parvint à re^
tirer des décombres deux cadavres affreusement mutüés.
Le mauvais temps a causé de graves dégâts dans les champs, et la, population est
douloureusement frappée de ce sinistre.
« Veillez donc, car vous ne savez ni le
jour ni l’heure ». Guido Mcegue.
Opera Balnearia G. P. Melile
E’ aperta l’iscrizione per la cura marina
a Borgio-Verezzi. Le domande devono essere inviate entro Ü giorno 15 Maggio al
Pastore della Parrocchia cui appartiene il
richiedente. In questa domanda, perchè
venga presa in esame, i richiedenti devono indicare :
1“ Nome, cognome, paternità.
2“ Il preciso indirizzo (borgata, contrada
8 numero).
3" La data di nascita (giorno, mese,
anno).
4° Professione o condizione dei genitori
0 chi per essi.
5° Se ed in quali anni vennero già ammessi alla cura marina, avvertendo che coloro i quali hanno compiuto consecutivamente un triennio di cura, non potranno
essere accettati.
di' La data precisa alla quale saranno liberi da obblighi scolastici. Quelli che ritengono di essere esenti da esami dovranno
notificarlo nella domanda stessa, onde si
possa formare e far partire al più presto
una squadra.
Attiriamo l’attenzione degli interessati
sui punti seguenti :
a.) Perdurando ancora le ragioni di vita
■ enormemente cara, verranno rigorosamente
esclusi tutti coloro per i quali, a giudizio
del Sanitario dell’Opera, la cura marina
non sarà giudicata assolutamente indispensabile.
b) Gli ammessi dovranno portar seco un
corredino con biancheria di ricambio,
scarpe in buono stato, pettine, forcelle,
ecc., e sopratutto un costume da bagno,
senza il quale non saranno accettati.
NB. I richiedenti verranno ulteriormente
avvisati del luogo, della data della visita
medica, delle speciali norme per l’accettazione e della data precisa della partenza.
Torino, 15 Aprile 1926.
Il Presidente : Davide Bosio.
Echos de la Presse.
Coupert court. « L’Unità Cattolica » du
15 courant insère sous le titre « TagHar
corto», un article de tête que nous ne
pouvon%, pas reproduire en entier, mais
dont nous allons traduire l’introduction et
la conclusion.
« Nous ne croyons pas trop prétendre
d’un régime qui affirme de vouloir sauvegarder les valeurs morales et re%ieuses
de la Nation, si nous demandons qu’on
mette fin à la propagande protestante en
Italie.
« La campagne « intensive » que les
catholiques ont menée contre les infiltrations méthodistes et luthériennes menaçant leur foi, doit se doré par un épilogue victorieux. L’offensive des étrangers
à la conscience de la patrie, aidée par la
propagande verbale et surtout alimentée
par l’or doit être arrêtée. Coûte que coûte,
par tous les moyens.
« Tolérée hier, peut-être par un sentiment de prudence que nous désapprouvons, l’action néfaste des nouveaux barbares s’est heurtée non seulement à ,1a
presse catholique... mais aussi aux journaux n’ayant pas de préjugés au nom des
traditions vénérées de la race latine. Au
jourd’hui c’est l’autorité même qui doit
se mettre en branle...
« Nous applaudirons à la nouvelle bataille, tout comme nous n’avons pas marchandé les éloges aux mesures contre les
francs-maçons et les pornographes, conr
tre les jeux de hasard, la traite des blanr
ches et les corrupteurs de l’enfance.
«C’est une appendice de la lutte contre
le sectarisme, car les différentes formes
d’activité des protestants remontent toujours à la mégère verte qui file et tisse
des ruines aux nations catholiques.
« Le premier coup de trompette trouvera notre âme bien réveillée : nous contribuerons à l’heureux succès de la croir
sade avec toutes nos forces, parce que la
foi est un trésor si précieux qu’il vaut
bien la peine de dépenser toutes les meilleures énergies pour son intégrité.
« La nation va, être toute sur pied, comr
me un seul homme contre l’attentat qui
viole les recoins les plus cachés "de l’âme
italienne.
«Si un jour on s’insurgeait contre la
rage du Nord menaçant la civilisation florissante de nos contrées, aujourd’hui ce
cri de guerre doit partir de notre âme
plus généreux et plus puissant, parce
que la base même de la civilisation est en
jeu : la foi catholique ».
Institutions Hospitalières Vandoises.
Pour l’Hôpital du Pomaret :
Famille ¡Pascal, Turin, fleurs en souvenir
du cher ami M. le chev. Etienne Guigou,
L. 50.
IVOEVEllES POLITIQUES.
Le Natale di Roma a été célébré avec
solennité dans toute l’Italie. Des parades
et des manifestations fascistes ont eu lieu
un peu partout. A Turin le secrétaire général du parti fasciste, hon. Turati, après
avoir passé en revue les corporations de la
province, a prononcé, au théâtre « Regio »,
un discours fort applaudi expliquant la
conception syndicale et économique du far
scisme. Dans les principaux centres la célébration de la nouvelle « Fête du travail »
a été rehaussée’ par des manifestations coloniales, selon le désir exprimé par M.
Mussohni.
Après plusieurs semaine passées à discuter l’accord Volpi-Mellon pour le règlement de la dette italienne, le Sénat nordaméricain a finalement conclu, le 22 courant, le débat, en approuvant le projet de
loi pour, la ratification de l’accord même,
par 54 voix contre 33. L’opposition des démocrates a fait tout ce qu’elle a pu pour
empêcher la ratification. Le plus acharné
des opposants, le sénateur Reed, ne voulant pas se rendre à l’évidence, a présenté,
malgré le résultat de la votation, une motion pour obtenir que le fait accompli fût
nouvellement examiné, mais le Sénat a repoussé par 43 voix contre 24 cette dernière
manœuvre. Tout est bien'fini, donc, et rien
ne s’oppose plus à ce que la ratification ne
soit signée par le prœident M. Coolidge,
auquel nous devons beaucoup de reconnaissance pour l’intérêt personnel qu’il a porté
à la question afin qu’elle fût résolue à la
pleine satisfaction du Gouvernement italien.
^ M. Mussolini s’est rendu samedi dernier
a Milan, ou il a a^isté à la pose de la première pierre du monument à Saint-Fram
çois d’Assises.
Le 27 courant le Chef du ¡Gouvernement
a clos, avec sa visite, la Foire internationale d échantillons, qui avait été inaugurée
le 7 courant. Cette foire a pris, cette année, un développement considérable et est
devenue une des plus importantes d’Europe pour l’énorme chiffre d’affaires conclues - on parle de milliards de lires — et
le^ nombre des maisons italiennes et étrangères 5.500 environ — qui ,y ont exposé
leurs produits.
Des opérations militaires ont été conduites avec succès dans la Somalie italienne
en vue d’élargir et de raffermir notre occupation dans le territoire duNogal, vaste
région très fertile, située dans la partie
septentrionale de la colonie. JL,es reibelles,
qui s’opposaient à la marche de nos troupes, ont été mis en déroute complète.
Le 24 mai prochain, à l’occasion du ll.me
anniversaire de notre entrée en guerre,
aura lieu probablement la nomination de
la deuxième série de € Podestày>.
— France. Au cours de la discussion du
budget des affaires étrangères à la Chambre, M. Briand a déclaré, au sujet de la
politique italienne qui est fort commentée
depuis quelque temps, que la France n’a
pas lieu de s’inquiéter de l’Italie, avec la
quelle elle doit collaborer pour le maintien
de la paix européenne et conserver une
bonne amitié que rien ne pourra troubler.
Il a ajouté cependant : « Notre politique
étrangère sefa continuellement guidée par
cette préoccupation qui n’exdut pas celle
de la vigilance».
Le Gouvernement français a repris, depuis peu, les négociations pour le règlement
de sa dette avec les Etats-Unis, qui avaient
été ajournées par M. CaiUaux, faute d’accord. On ne connaît pas encore le résultat
des pourparlers, mais tout laisse croire
dans une prochaine solution de cette épineuse question.
—' Angleterre. Le chancelier de l’échiquier, M. Churchill, a présenté dernièrement à la Chambre des Communes le budget britannique, d’où on relève que Tannée
fmancièrfe se clôt par un bilan de 826 millions de livres sterling aux sorties (environ
100 milliards de lires ! ! !) ' et par une économie réeUe de 36 millions de livres sterling. M. Churchill a annoncé que lœ taxes
sur les douanes pour la soie et les autos
rapportent annuellement environ 10 millions de livres sterling ! ! ! Et l’Italie y entre pour quelque chœe, malheureusement.
Le Gouvernement anglais s’occupe activement de la crise minière et de la reconstruction de cette industrie fort menacée
par la grève, qui sera inévitable si on ne
trouvera pas une solution immédiate à la
crise actuelle.
—■- U Allemagne et la Russie viennent de
s’accorder, par un traité fait dans le but
de raffermir l’entente politique et économique, pour toutes les questions qui intêressent les deux pays. D’après le texte du
traité, tel qu’il paraît dans les journaux,
les deux nations s’engagent réciproquement
à garder la neutralité en cas de guerre ou
de boycottage économique-financier contre
l’une ou l’autre des parties contractantes.
Une note annexée au traité engage l’Allemagne, qui doit entrer dans la Société des
Nations, à s’opposer avec énergie à tout
courant hostile' à Tégard de la Russie des
Soviets.
— Indes Anglaises. De nouveaux désordres ont éclaté à Calcutta, où les conflits
entre mahométans et hindous n’ont point
de trêve. Une douzaine de morts et une
trentaine de blessés sont tombés victimes
du fanatisme religieux qui est encore la
cause principale des désordres. Iæ Gouvernement anglais a envoyé de nouvelles troupes de renfort dans les quartiers turbulents. Il semble cependant que la situation
générale se soit améliorée.
— Syrie. Après six heures de combat les
troupes françaises ont pris la viUe de
Sueida, où six mille rebelles druses s’étaient
fortifiés. Les pertes des rebelles ont été
considérables et deux canons ont été pris.
t.
BIBLIOGEAPHIES.
Jean Jalla : Histoire des Vaudois des
Alpes - 3.me édition - Imprimerie Sociale, de fPignerol — L. 10.
. A souligner d’abord le fait significatif
que notre public a totalement absofibé, en
quelques années, deux éditions d’un livre
d’histoire va,udoise. On lit donc, chez nous,
bien plus que nous ne pensions, ce^iont il
faut se réjouir avec les lecteurs... et aussi
un peu avec l’auteur qui doit bien y être
pour quelque chose, n’est-ce pas ?
Nous pourrions maintenant transcrire
ici ce que nous disions, dans cette feuille,
de la première édition, vu que la troisième, malgré quelques additions jugées indispensables et le remaniement de certains
chapitres, n’en diffère pas sensiblement. Il
s’agit toujours encore d’une histoire populaire, dans la meilleure acception du terme, mais d’une histoire populaire rédigée
par quelqu’ùn qui se documente depuis
une quarantaine d’années ; qui a amassé
et qui continue à amasser des matériaux,
récol);és dans toutes les archives publiques
et privées où on lui permet de pénétrer.
Histoire enrichie de faits et de détails
qu’on ne trouve pas toujours, ou qu’on ne
trouve absolument pas, dans les ouvrages
similaires ; scrupuleusement documentée,
et, ce qui vaut mieux, fréquemment de
première main.
Chacun a sa'manière et son tour d’esprit. Jean Jalla raconte l’histoire, il ne
s’applique pas à la poétiser ni à l’enjoliver ; car il doit se dire que l’histoire vaudoise est, au surplus, assez captivante en
eUe-même sans qu’il soit nécessaire d’en
rehausser l’éclat par des ornements superflus. Son style est cependant toujours
clair et préefs, sobre et austère comme le
caractère de nos aïeux. Monotone, donc ?
Jamais de la vie. M. Jalla n’a pas le moindre effort à faire ix)ur être piquant, voire
même un peu ironique, brsqu’ü le, juge
nécessaire ; il sait être efficace en appelant
les choses par leur nom et a toujouiis son
franc parier, tout en gardant la mesure. .
Inutile d’ajouter que l’Histoire des Vaudois dont nous venons de nous entretenir va des origines à nos Colonies actuellues ; qu’elle touche à tout, absolument à
tout ce qu’il y a d’essentiel et est aussi
complète, aussi détaillée qu’on pouvait la
donner en un volume unique, fût-il même
un gros in-octavo de 250 pages. Nous la
recommandons chaudement â toutes nos
familles des Vallées et en particulier à
celles qui • ne poæèderaient pas encore
d’histoire vaudoise. Nous la recommandons
pour sa valeur intrinsèque, mais aussi
parce qu’elle est rédigée en français. A
côté de la Bible, il faut absolument que
dans chacun de nos foyers, il y ait ime
histoire vaudoise en langue française, qui
doit faire double emploi : vous tenir en
communion avec nos pères et vous fournir,
à vous et à vos enfants, une bonne lecture dans une langue que nous ne voulons
pas, que nous ne devons pas oublier.
* j. G.
^ Hi H:
Un petit poème évangélique, de G.
Whittier.
Nous savions que le poète américain
Whittier avait su exprimer dans ses vers
sa profonde sympathie pour l’Italie gémissant, jadis, sous les jougs politique et spirituel ; nous savions également qu’il fut
l’auteur de la complainte si populaire parmi nous Le Colporteur Vaudois, mais nous
ignorions totalement son petit poème l’Appel du Chrétien que M. Bd. Taglialatela
vient de traduire pour L’Evangelista.
Nous en transcrivons les deux quatrains
qui font allusion aux femmes vaudoises
mortes en martyres pour leur foi, avec un
courage égal à celui des hommes forts.
...Corne le mansuete al cui martirio
Roma assisteva con superbo fasto;
come le pie che nei rifugi alpini
sostennero l’irromper dei crociati,
quando Verme oonvcdli dei Valdesi
inorridendo al fiero urto di morte
l’estremo udiron inno trionfale
da moribonde per la fede uccise.
Abonnements payés et Dons.
1926 : Baridon Pietro, Campo la Salza
(2) : Forneron Marthe, Prarustin (2) William Decker, Turin (15) - Alberto Deslex, Id. (15) - Pons Jean, Sabanat Eymet
' (13,60) - Rostain Madeleine, Gréoux (manque 3,40) - Tron Marie, Salse (2) - Caïrus
Madeleine, Genève - Rev. Pietro Griglio,
Cleveland (reçu 3 dollars : dans quel but?).
Jean Coîseen» directenr-responsabl«
Terre PelHee - Imprimerle Alpine
DA VENDERE, Casa mobiliata, con
giardino e acqua potabile, sulla strada di
Angrogna (ai Raggiò). Rivolgersi ivi a
Cisoia Teodoro.
CERCASI pel Foyer di Milano Signorina
Evangelica per aiuto Direttrice. — Rivolgersi Sig.na Ginoulhiac - Bertani, 2 Milano (26).
CERCASI buona ragazza che sappia
cucinare, per piccola famiglia, buon trattamento. Indirizzare: Dott. KOBYLINSKY
- Via Casaregis, 34 - Genova.
Le 26 courant décédait subitement, à
l’âge de 31 ans,
SILVIO BERTALOT
régent, ex-lientenant plusieurs fois décoré.
Sa femme EMMA AlRMAND-iBOSC, sop
père et sa mère, sa sœur et ses frères, sa
belle-mère et tous les parents en donnent
la triste nouvelle.
« Son soleil s’est couché avant la
fui du .jour». Jérémie XT, 9.
Madame (HELENE BANCHETTI et ses
enfants, ne pouvant répondre à. tous ceux
qui leur ont témoigné de l’affection et de
la sympathie à l’occasion de la douloureuse
perte de leur bien-aimê
GIUSEPPE BANCHETTI
expriment à tous, par le moyen de ce journal, leur vive et profonde reconnaissance.
4
ffc'
: V
ir
- //'Í' -*
t’ u
I
i
Raccomandiamo le seguenti pubblicazioni della
LIBRERIA “LA LUCE..
La Religione Cristiana, Ern. Comba, U. Janni, ecc. Compendio delle
verità fondamentali del Cristianesimo. Indicatissimo per studenti e
persone colte . . . .
Il Catechisnop Evangelico, elementare, stessi autori
Catéchisme Évangélique, edizione francese del precedente'
La Bibbia nel giudizio di illustri italiani, A. Jahier
Vasserot. Esposizione sintetica deirinségnamentò
di Gesù - 444 pagine.................................
«SERIE POPOLARE,
nel che pensava Fabrizio della Religione, G. Banchetti
elegrana senza fili, G. BANCHErn...................
Rivendica il tuo patrimonio! G. Banchetti
SERIE STORICA.
Breve Storia dei Valdesi, Ern. Comba, con numerose illustrazioni
carta geografica. Circa 200 pagine - Novità .
Margherita di Francia, Silvio Pons. Dramma Storico, in 4 Atti
Sangue Valdese, S. P. G. Dramma Storico - Prologo e 3 Atti
Il Marchese di Pianezza, Giuseppe Rostain. Dramma Storico, ii
SERIE APOLOGETICA.
in 4 Att
L'Idea Cristiana di Dio, T. Longo,
L'Immortalità dell'anima, T. Longo
SERIE DI CONTROVERSIA.
L'Autorità nella fede. U. Janni......................
L'Idea Cristiana dell'Aldilà, U. Janni...............
La Cena del Signore, nella purezza dell’idea evangelica, U. Janni
STORIA LETTERARIA DELLA BIBBIA,
o» ' ! Testamento, T. Longo
o ’ 1 wffuProfeti d'Israele, Ern. Comba ....
® sU apocrifi dell'Antico Testamento, Ern. Comba
4 ^ lalDri storici ad Nnnt/n T T Awnrà
Ks ■ c I storici del Nuovo Testamento, T. Longo
0 - Le Epistole del Nuovo Testamento e l'Apocalisse, Ern. Comba
1 cinque volumi insieme
„ , , RACCONTI PER FANCIULLI.
Il lumicino sulla montagna, N. Buffa
II mio nido, E. Fasanari-Celli ....
Tre mesi in campagna. S. Longo
Fanciullezza, F. Buffa........................
L'Erede di Torrescura, N. Donini-Buffa. Copertina e
Enzo Gazzone ....
Raggio di Paradiso, S. Longo - Novità
Le due stelle, N. Donini-Buffa
In mezzo ai fanciulli, S. Longo
illustrazioni d
:: Indirizzare le ordinazioni I A I IDDCDIA “ I A I IIPC
mediante cartolina-vaglia a LH LIDiH-nlH Lft LUüu ,
—' 99
Prezzo Per Posta Estero
Lire Lire Lire
3,- 3,60 5,60
1,- 1,20 2,20
1 2,75 1,20 2,20
3,25 4,10,- U),- 13,0,25 0,25 0,50
0,25 0,25 0,50
0,25 0,25 0,50
10,- 10,- 13,4,- 4,- 8.2,- 2,20 4,2 2,20 4,2,25 2,50 4,1,50 1,80 2,60
2,25 2,75 4,2,- 2,40 3,60
2,25 2,75 4,2,75 3,25 4,4,- 4,- 5,4- 4,- 5,4.- 4,- 5,4,- 4,- 54- 4,- 5,18,- 18,- 20,2,50 3,— 4, 3,50 4,50
1,50 2,- 2,70
3,50 4,- 4,70
5,— 5,50 6,3.- 3.- 5.3.- 3,50 5,3,- 3,50 5,
KB# Chi d^idera la raccomandasioaa assinns> Centesimi
TORRE RELUCE
L (PROVINCIA DI TORINO)
50 -----------
SBtjSBc mm PUBBLICITÀ A PAGAMENTO mm
Avvisi Commerciali : L, 0,d0 la linea - Mortuari, Comunicati, Ringraziamenti, L. f la linea - Avvisi economici, L- 0,95 per parola per una volta - L. 0,90 per due - L. 0,15 per tre. - Minimo L. 9. Tassa governativa in più — Pagamento anticipato.
Salusanì
SUPPOSTE ANTIEMORROIDflRIE
Favoriscono levacuazione
sono innocue
non contengono sostanze tossiche
IMSm f áBláClUTIGI
Toimo - MILàlO - lapoli
In tutte le principali Farmacie
GIUSEPPE ROCCA - PARMA.
' OFFICINE: Casa di Reclusione - Piazzale S. Francesco, 6.
UFFICI E MAGAZZINI DI VENDITA: Viale A. Fratti, 10 (Barriera Garibaldi).
PRODOTTI PRINCIPALI;
GABBIONI METALLICI speciali per arslnamenti di fiami e torrenti, imbrigliamenti di frane e
scogliere marine. — RETI METALLICHE a semplice e trìplice torsione per costruzione di
recinti per orti, giardini, vigneti, ecc. — FILO FERRO DOPPIAMENTE ZINCATO per coltivazione di viti e pomodoro. — FILO FERRO RICOTTO per imballaggio fieno, paglia, tessuti, ecc. — PUNTE FRANCIA per lavorazione legno, costruzioni, ecc. — UTENSILI PER
ARTI E MESTIERI (badili forgiati, secchie da muratore, picconi, mazze, ecc.). — ATTREZZI
AGRICOLI (zappe, tridenti e quattrodenti nazionali, germanici e francesi; falci fienali, catene
per bovini). — LAMIERE ZINCATE PIANE E ONDULATE- — CORDE METALLICHE
SPINOSE. ARTICOLI PER LATTERIA (bidoni, secchielli, mastelli, mestoloni, ecc.), —
MOLLE PER ELASTICI. — RETI PER LETTO.
CHIEDERE CATALOGHI E LISTINI “ B „ GRATUITI.
—— mi.
M ^
RAGGI X
Core elettriche - Sole artificiale - Bagni a vapore
Cura della tubercolosi polmonare
col pneumotorace artificiale, controllato con i Raggi X
Cura operatoria radicale per ERNIE, VENE VARICOSE, ecc.
Doti. A. PALiTRINIERI
EX-ASSISTENTE DEGLI OSPEDALI DI ROMA
dalle 11 alle 12 alla Casa dei Portici, Torre Pellice
dalle 14,30 alle 15,30 a Villa Fiorita, Clinica Privata.
Riceve
’{
Le chiamate vanno lasciate allo Studio nella Casa dei Portici (Piazza Municipale, N° 3), dove c’è sempre persona incaricata di riceverle.
Ì^ORTe Al TO PI
Pastafosforea LSTEINER
IMPIEGO FACILE
DISTRUZIONE SICURA
Fbcone InOert
112 flaconi
114 flacoM
Cata
fondata
ntlì846
la Temuta
la tutte la
Farmacie
6 Drogherie
G. Henry succ. di E. Steiner - Vernon (Francia)
Deposito per l’Italia: Via C. GolOonl, 39 - Milano
Pubblicità btKi'OLONi - Milano
STUDIO DENTISTICO
MOLINENGO ORESTE
Dottore in USedicina e Chirurgia
Sgetiiiristii pei le malattie della Bota e di
PINEROLO - Piazza S. Donato, 7
Telefono N° 139
Operazioni indolori - Denti e Dentiere
artificiali - Ponti - Corone oro - Dentiere senza palato (sistema americano)
eseguite secondo i più recenti sistemi
e con la massima perfezione.
Consultazioni in TORRE PELLICE
ogni Venerdì dalle 8 alle 17
Piazza Cavour, 9 - Casa Lavagno.
NOCERA-UMBRA
s (Sorgente Angelica) .
Acqua Minehale daTamola
..xvSii'fieA
i£fi
Risparmiate il 50% m
Con la nostra venDita Diretta Dei tessuti PER UOMO E PER SIGNORA
(Dalla fabbrica al consumatore ■ per
mezzo bella posta) noi vt facciamo
risparmiare il S0o|o.
FIDATEVI DI NOI — SCRIVETECI
RICCO CAMPIOIARIO GRATIS
domandatelo con biglietto da visita alla
SoBiatà “U TESSILE»- MILANO, Via Umbro 14
(Indicara questo giornata)
, Acme
....................>i!iliilllill(iiii!l
Pubblicità BERTOLONI - Milano <1
........................
LA'
dOCOHDR.
UpaUA piNumjg
PURC^AiTlVA
ITAtl^A
ubera'
e
COR
>o
LPIKITOi
mi
Rl^
Spazio disponibile
....