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M. B. Léger, pasteur
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L’ECHO DES VALLEES
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
Le témoignage chrétien — Ephémérides
vaudoises — Sainte Agathe — Pro
veritate — Légendes idéalistes chez
les sauvages — Chronique — Nouvelles et faits divers — Bibliographie
— Revue politique.
Le témoignage chrétien
“ Vous recevrez la puissance du
S. Esprit qui viendra sur vous et
vous me servirez de témoins „.
Cette parole est importante pour établir la vraie notion du ministère chrétien, non seulement pa’storal, mais aus.si
du ministère laïque. Tout homme est
appelé à être d’abord disciple, puis témoin de Jésus-Christ.
i) U objet du témoiynage est Chri.st qui
a tout accompli pour notre salut, en
sorte que nous n’avons plus rien à faire
qu’à l’accepter chaque jour et en rendre témoignage. On attend du témoin
qu’il rapporte fidèlement ce qu’il a vu
et entendu. N’oublions jamais que toute
l’œuvre est faite et accomplie, et que
nous ne pouvons en être que les témoins. Il a plu à Dieu de concentrer en
un seul la plénitude de son œuvre à l’égard
de tous. C’est une œuvre parfaite en
elle-même, parfaite par son ouvrier,
qui fut le saint parfait, parfaite par ses
conséquences, qui sont le pardon, la
réconciliation, l’adoption, la paix, la
vie, le plein salut de tous ceux qui
croient, la richesse inexprimable de la
souveraine grâce de Dieu par J. C.
Sachons bien que cette œuvre, achevée hors de nous et sans nous dans
le passé, se poursuit et s’achève hors
de nous dans le présent, que c’est une
œuvre vivante, éternellement active, à
laquelle nous pouvons nous associer, à
laquelle nous devons collaborer, mais
qu’en aucun cas il ne nous appartient
d’entreprendre et d’effectuer par nousmêmes. Ce que Dieu a fait une fois
en Jésu,s-Christ, il le fait éternellement,
le Père attire éternellement à Christ,
et le Fils conduit au Père, Dieu est
toujours en Christ réconciliant le monde
avec soi\ et le S. Esprit travaille continuellement en tout cœur d’homme,
et toute conscience humaine est perpétuellement soutenue et sollicitée par
une action divine qui la cherche toujours et qui la trouve chaque fois qu’ellemême se laisse trouver et convaincre.
C’est Dieu seul qui convertit, régénère
et sanctifie, voilà l’objet de notre témoignage pour réveiller nos frères à
cette vie spirituelle que Dieu ne se
lasse pas de proposer à toute âme, et
pour rendre réceptives leurs consciences de l’action divine dont ils sont les
objets. C’est ainsi que notre ministère
de témoins s’exerce dans la force et
dans la paix.
2) La condition pour que ce témoignage soit fidèle et efficace est que
nous ayons reçu le S. Esprit. Connaître l’Evangile est nécessaire, mais ne
suffit pas. Les Apôtres ne purent être
de vrais témoins qu’après la Pentecôte.
Le témoignage consiste à rapporter ce
que nous avons vu et entendu. Les
Apôtres avant la Pentecôte avaient
bien vu et entendu J. C. par l’intelligence et par le cœur et par les affections naturelles. Par l’Esprit Saint ils
le connurent et entendirent d’une façon
mystérieuse, ineffable et cependant réelle,
certaine et positive, et furent ainsi transformés en témoins. Par l’Esprit nous
contemplons Jésus et nous entendons
sa voix, comme les brebis entendent
la voix de leur berger, et nous sommes
introduits auprès de lui dans une intimité telle que c’est comme l’union du
serment avec le cep, union bénie qui
nous fait porter des fruits et nous fait
jouir d’une paix et d’une joie parfaites.
Mais il faut que cette union avec Jésus
soit continue, car il veut faire sa demeure
dans notre cœur, comme dans son temple. «Voici je suis avec vous jusqu’à la
fin du monde». C’est par l’Esprit seul
que nous connaissons vraiment Jésus
et son œuvre pour nous et en nous, que
nous pouvons accomplir tous nos devoirs, et rendre un fidèle et vivant témoignage. Alors nous ne parlons plus
seulement de ce que nous avons lu et
ouï dire de Jésus-Christ, mais nous parlons de ce que nous savons par unè
expérience intime et personnelle, et
ceux qui nous entendent reconnaissent
en nous les ambassadeurs et les représentants de celui qui a le droit de régner en souverain sur les consciences
humaines.
3) Le but du témoignage chrétien
c’est de faire voir et de faire entendre
J. C. au milieu d’un monde qui l’ignore
ou qui le méconnaît ; le rendre actuel,
sensible et vivant après 18 siècles écoulés, le reproduire en notre personne,
vivre comme il a vécu, aimer comme
il aima, et nous sacrifier pour le bien
des autres comme il le fit lui-même.
Tâche sublime mais écrasante, que l’Esprit saint seul peut et veut opérer en
nous. Ce n’est pas assez de faire connaître la doctrine de Jésus, c’est sa
personne que le monde a besoin de
connaître ; c’est de sa personne que
nous sommes appelés à être les témoins.
N’est-ce pas Jésus seul qui est lumière,
consolation et vie, sagesse, justice, sanctification et rédemption ? Le monde a
besoin de J. C. et ne sera heureux qu’en
croyant en lui. J. C. nous commande
et nous supplie d’être ses témoins fidèles, en montrant qu’avec Lui nous
avons salut, paix et joie par le S. E.
Il connaît très bien notre faiblesse, c’est
pourquoi il nous demande de demeurer
en lui qui veut opérer en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir.
(Extrait d'une Conférence de G. Frommel).
D. T.
EPHtMËBlBES lAllItûlSES
13 Mars.
Ambassadeurs Suisses en audience chez
Victor Amédée II
Parmi les faits marquants de notre
histoire Vaudoise il y a aussi les intercessions des puissances protestantes en
faveur de notre peuple. Elles se répétèrent souvent de 1558 à 1848; mais
peut-être celles qui restèrent les plus
célèbres dans nos annales sont-elles
celles de l’ambassadeur Allemand Junius
en 1566, de l’ambassadeur Anglais
Morland en 1655 et des ambassadeurs
Sïüsses De Murait en 1686.
C’est cette dernière que la date du
13 Mars nous rappelle, car envoyés
par l’assemblée des Cantons Evangéliques tenue à Baden le 25 Février, ils
partirent bientôt, arrivèrent à Turin le
7 Mars et demandèrent aussitôt au duc
une audience qui leur fut accordée le
13 Mars à g heures du soir. Ils étaient
chargés de s’efforcer d’obtenir la révocation, ou tout au moins l’adoucissement, du féroce édit du 31 Janvier qui
ôtait toute liberté religieuse aux Vaudois.
Messieurs De Murait firent tout aü
monde pour s’acquitter dignement de
leur mandat ; et-le récit des négociations qu’ils conduisirent à cet effet, lequel fut publié en i6go, nous apprend
à vénérer leur mémoire comme celle
de nobles et chauds amis de notre
peuple. Mais ils avaient contre eux
l’ambassadeur du tout puissant Louis
XIV, qui força Victor Amédée II à
marcher dans la voie de la persécution,
et leur mission n’eut pas le succès
qu’elle méritait. Il faut lire dans «l’Histoire des négociations» le plaidoyer en
faveur des Vaudois qu’ils présentèrent
au duc dans l’audience du 13 Mars,
pour se faire une juste idée de leur
affection pour leurs frères persécutés
et de leur courage pour la défense de
la vérité et de la liberté religieuse —
Non seulement ils parlèrent en faveur
des Vaudois, mais ils laissèrent au duc
un mémoire écrit si éloquent, que le
duc dut leur confesser, dans la réponse
qu’il leur fit donner deux jours après,
qu’il agissait non de son plein gré mais
forcé par Louis XIV. Soyons reconnaissants envers ceux qui ont intercédé
pour nos pères et remercions Dieu de
ce qu’aujourd’hui nous n’avons plus
besoin d’intercesseurs.
Teofilo Gay.
Sainte Agathe
Si nous avions à tenir compte de
tous les saints dont le catholicisme peuple le Paradis, il nous resterait assez
peu de temps pour nous occuper d’autre
chose. Il en est cependant qui tiennent
une si grande place dans le cœur de
nos concitoyens qu’il vaut bien la peine
qu’on leur consacre un instant d’attention.
Lorsque nous recevons des nouvelles
de nos missionnaires en pays payen,
nous ne manquons pas d’être fort intéressés quand on nous parle des superstitions avec lesquelles ils ont à
lutter et nous sommes bien aises d’apprendre quelles sont les divinités qu’ils
rencontrent sur leur passage et quels
sont les faits et gestes que leur prête
l’imagination de ces peuplades lointaines. Je ne pense pas qu’il en doive
être autrement pour les Vaudois, lorsque
ces nouvelles leur viennent tout simplement du champ d’évangélisation de
notre patrie. Car nos évangélistes ont
à faire avec des populations payennes,
même au sein de nos plus grandes
villes, dont chacune a sa divinité particulière. Naples a St Janvier, Palerme
a Ste Rosalie, Catane a Ste Agathe.
C’est de Ste Agathe précisément que
je prends la liberté de vous parler
aujourd’hui, car je viens d’assister aux
fêtes annuelles en son honneur.
Les Palermitains et les Catanais se
sont disputé pendant bien longtemps
l’honneur d’être les concitoyens de cette
sainte vierge et martyre ; mais enfin
Pie IX, tranchant de son autorité infaillible le débat historique, déclare, en
érigeant l’Eglise de Catane en siège
archiépiscopal, que sainte Agathe est
née à Catane en l’an 238. Dès son
enfance elle se mit sous la protection
de la Sainte Vierge, se vouant, comme
épouse du Christ, à la chasteté perpétuelle. Mais la réputation de sa beauté
et de sa vertu enflammèrent d’amour
Quintianus, préteur de la Sicile. Ne
pouvant rien obtenir d’elle, Quintianus
la fit emprisoner et mettre à la torture.
Saint Pierre cependant, descendu tout
exprès du ciel, vint la guérir en lui
J apportant les seins qu’on lui avait
arrachés. On la fit ensuite passer par
le feu qui la respecta et ne toucha pas
à ses chairs. Mais après avoir été reconduite en prison elle expira, les bras
en croix, pendant qu’un grand tremblement de terre abattait les habitations de ses persécuteurs. — Voilà en
peu de mots ce que dit la tradition
populaire, revue et augmentée par les
auteurs ecclésiastiques. Il y a évidemment là un fond de vérité ; mais le
culte dont sainte Agathe est l’objet à
2
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Catane n’est certes pas en harmonie
avec ce fond lui-même.
En effet Ste Agathe disait : « Vivre
m’est Christ et mourir m’est encore
Christ », tandis qu’il n’y a rien de chrétien dans tout ce qui se passe ici du
3 au 7 Février.
Jugez-en plutôt.
Pendant plusieurs jours le coffre qui
renferme les restes de la sainte, est
promené par les rues de la ville. Les
bourgeois s’endimanchent de leur mieux,
les paysans vêtus des couleurs les plus
voyantes accourent des environs ; les
maisons particulières hissent le drapeau,
qui flotte aussi à l’Hôtel de Ville
drapé de velours pour la circonstance ;
les mûnicipaux, musique en tête, ouvrent
la marche de la procession à laquelle
prennent part plusieurs milliers de personnes qui ont passé une chemise blanche sur leur vêtement ; les cloches
sonnent, les pétards assourdissent les
citoyens et aveuglent quelquefois les
gamins de la rue, les ballons symboliques prennent le chemin du ciel et
tout le monde crie, non pas : « Grande
est la Diane des Ephésiens ! » mais :
« Vive Sainte Agathe ! » ce qui revient
au même. Il arrive quelquefois cependant que les saintes’ reliques ne rentrent pas en bonne forme au logis, les
porteurs étant tombés ivres morts le
long de la route à cause des libations
trop fréquentes aux gargottes espacées
sur le passage de la procession. Alors
ce sont les pompiers qui charitablement
ramènent chez elle, au Dôme, la pauvre
morte abandonnée.
Cette année cependant la sainte n’était
pas de bonne humeur. En effet sa fête
n’a pu être complète à cause d’une pluie
torrentielle qui est venue troubler la
ferveur des braves Catanais. Les feux
d’artifice ont dû être interrompus, alors,
rageusement, hier on a fini de les brûler
en plein jour, pendant une éclaircie.
Espérons pourtant qu’il fasse beau
temps une autre fois, si non le zèle
des Catanais se refroidirait peut-être.
Et ce serait dommage. Catane doit tout
à St Agathe. Son voile qui est intact
après 19 siècles, porté au devant de la
lave qui descend de 1’ Etna, l’arrête
subitement si elle s’avise de trop s’approcher de la ville. Puis Ste Agathe a
converti Frédéric II, roi de Sicile, qui
voulait passer les Catanais au fil de
l’épée. Elle défit, à elle seule, les armées
des Vandales, des Goths, des Sarrasins
et des Maures.
De temps en temps elle fait une
petite apparition ; mais toujours plus
rarement ; car quelques Catanais se sont
laissé pervertir par des hérétiques et
ils ont fondé une Eglise Evangélique
dans le rue Naumachia, où, sans en
être empêchés par le bras séculier, ils
prétendent adorer Dieu en esprit et en
vérité, sans trop s’inquiéter des Saints
en général ni de St Agathe en particulier.
Adolphe Chauvie.
Fro veritate
On nous communique le dernier numéro du Carrière PineroUse, qui fait
à VEcho des Vallées l’honneur de lui
sonsacrer, pour rire, dit-il, un article
de sa première page. L’organe clérical
s’en prend à l’article d’un de nos collaborateurs, publié dans notre numéro
du 23 février, sur l’attitude des Protestants et des Juifs, comparée à celle non
des catholiques, car il y a eu de très
nobles exceptions, mais de beaucoup de
catholiques, à l’occasion des inventaires.
Nous ne voulons emprunter au Carrière
ni son langage ni sa manière de discuter.
Mais, élimination faite des insultes, des
assertions gratuites et des grossiers
calembours que personne ne saurait
prendre pour des arguments, il reste
une ou deux idées.... fausses, qui ont
pu tromper quelques-uns de ses lecteurs.
Il est ridicule, dit-il, de vouloir donner comme exemple de modération le
fait que les cent protestants et les
cent juifs qu’il y a en France n’ont
pas fait opposition aux inventaires, comme s’ils avaient pu faire la moindre
résistance sans faire rire les agents du
Gouvernement. — A quoi il est facile
de répondre : i“ que les protestants
français ne sont pas 100 mais 650.000
et que, de plus, leur influence morale,
sociale et politique est hors de proportion avec leur nombre, comme le savent
si bien les journalistes du même bord
que notre confrère dé Pignerol, qui ne
perdent pas une occasion d’alarmer la
France catholique sur « le péril protestant » — et 2® que toutes les fois qu’il
s’est agi, non pas de petits intérêt
matériels, mais des grands intérêts de
l’âme, de la liberté de conscience et
de culte, les protestants français, comme
leurs frères de ce côté des Alpes, qu’ils
fussent un contre dix ou seulement un
contre cent ou mille, non seulement
ont résisté avec une indomptable énergie
mais ont su affronter l’exil, la prison
et la mort plutôt que de renier leur
foi. Cela, c’est de l’histoire, et le Corriere
ferait bien de le rappeler à ses lecteurs,
dont plusieurs demandent sans doute
comme lui, mais dans un tout autre
esprit : Quid est veritas ? Si l’auteur de
l’article avait lu les journaux protestants français de tous les partis ecclésiastiques, avant, pendant et après, la
discussion de la loi de séparation, il
aurait vu que jamais un mot n’a été
écrit par aucun d’eux qui pût ressembler à une excitation à la résistance
sous quelque forme que ce soit, et que,
la loi aussitôt votée, toutes les églises
se sont mises en devoir de s’organiser
suivant ses prescriptions. Cela aussi est
de l’histoire.
Après cela, que le Corriere nous
prêche à nous Vaudois le respect de
la loi « dans cette patrie italienne » et
nous recommande de l’observer dans
nos écoles, « dans les programmes, dans
les vacances et dans les jours de classe ■>>,
cela n’est pas pour nous étonner, car
on doit trouver étrange dans son entourage que tout en nous conformant,
par obéissance à la loi, au calendrier
scolaire officiel, nous n’ayons aucun enthousiasme pour les fêtes de l’immaculée,
de Saint Joseph et du Saint Carnaval.
N’empêche qu’il faut une belle disinvoltura pour prêcher sur un tel texte,
da tali pulpiti ! — Ne va-t-il pas, dans
un prochain numéro, nous prêcher le
respect des opinions, la tolérance religieuse et... la courtoisie dans la dis
cussion ?
Légendes idéalistes chez les sauvages
Les anciens Wallachiens prétendaient que chaque fleur avait une âme
et que le lys était la plus pure des
fleurs qui poussaient aux portes du Paradis pour juger les autres fleurs et
s’enquérir de l’usage qu’elles avaient
fait de leurs odeurs respectives.
Les Insulaires des Mers du Sud affirment que l’odeur est l’esprit de la
fleur et, pour que le défunt puisse être
soutenu par leurs émanations, ils recouvrent les tombes nouvellement creusées
de plantes à essences odorantes.
*
* *
Les Indiens du Nord de l’Amérique,
quand les petits enfants meurent, les
enterrent au bord de la route pour que
leur âme puisse entrer dans le corps
des mères passant près du chemin et
qu’ils puissent ainsi renaître à la vie.
Cranz, le missionnaire du Groenland,
dit que c’est la coutume du peuple de
ce pays de placer la tête d’un chien
dans la tombe des enfants, pour que
l’esprit du chien, qui retrouve toujours
son chemin vers la maisou, puisse indiquer à l'enfant la route qui conduit
à la contrée des âmes.
Les Esquimaux et quelques autres
races regardent la voie lactée comme
la maison des âmes des enfants qui y
brillent et renvoient sur la terre un peu
de la lumière qu’ils y ont prise. Ils disent aussi que les étoiles de la voie
lactée changent continuellement parce
que celles qui s’élèvent perdent, en se
rapprochant de Dieu, leur lumière dans
l’éclat de la divinité. D’autres disent
que la voie lactée est la route par laquelle l’âme des enfants passe pour
arriver au séjour des élus et que les
lumières qu’on y observe sont produites par les torches que portent les anges pour éclairer le chemin et réjouir
les âmes pendant la route. D’autres enfin prétendent que dans l’éclat du soleil
levant et le pur azur du firmament les
bons esprits vivent, tandis que les mauvais esprits recherchent les ténèbres, les
noirs nuages et hantent les endroits
funèbres. Ils pensent que les âmes des
enfants sont visibles dans les étoiles,
principalement dans les étoiles du matin
et dans celles de la voie lactée.
Les Haidas des Iles de la Reine
Charlotte et quelques tribus des Indiens
Rouges croient que les étoiles filantes
et les météores sont les âmes des enfants retournant sur la terre pour y
reprendre corps.
Il est tenu en croyance en beaucoup
d’endroits et par beaucoup de races
différentes qae les oiseaux transportent
les âmes des morts en Paradis et que
les colombes et autres oiseaux blancs
ont pour mission spéciale le transport
des petits enfants décédés.
*
* ^
Les Thibétains représentent le dieu
des richesses avec trois paires de bras,
une paire pour saisir, une paire pour
garder, une paire pour défendre et ses
pieds sont des griffes.
*
* *
Dans les Iles Fijii « Gaitumaibulu »
le dieu des moissons, quand il arrive
au début de la saison pour faire pousser les plantes et les fleurs, ne peut le
faire que si aucun bruit ne vient le
déranger ; il ne peut y avoir alors aucune guerre, tout doit être calme et
paisible, sous peine de soulever la colère de ce dieu.
Les anciens Perses, qui étaient très
adonnés à l’agriculture et qui regardaient tout travail agricole comme un
acte religieux, disaient que Armaiti (le
génie de la terre) voyageait continuellement d’une contrée à une autre pour
convertir les déserts et les endroits incultes en champs fertiles, pour bénir
les récoltes et les faire pousser, mais
qu’il ne pouvait remplir cette mission
que s’il n’y avait ni bruit, ni lutte, ni
guerre. Quand l’un de ces fléaux régnait il s’en allait pleurant dans un
autre ileu où l’on jouissait des bienfaits
de la paix pour y exercer sa douce
influence.
Ici la pensée civilisée et la pensée
sauvage se rencontrent heureusement
et joignent les mains en proclamant
que la nature tout comme Dieu aime
le calme et le repos et les récompense.
*
* *
Dans le pays des Basutos, utsi-utsi,
qui veut dire « mouche » en imitation
de son bourdonnement, signifie aussi
« courtisan». Ils appliquent ce mot pour
désigner un parasite flatteur qui bourdonne autour de son chef comme une
mouche autour de la viande.
%
*
Ces exemples, puisés chez des races
diverses éparpillées sur toute la surface
du globe, suggèrent cette réflexion que
Vldéal est le partage de tous les êtres
que les passions n’ont pas dégradés.
C’est un sentiment général et naturel.
Lorsque l’idéal est perdu, la nuit se
fait dans les âmes. Entretenons donc en
nous cette flamme de l’idéal par la
contemplation assidue et l’étude constante de tout ce qui est noble et grand,
de tout ce qui élève. Tuer l'Idéal serait
comme le dit Victor Hugo, tuer le rossignol qui enchante la nuit douloureuse de
la vie !
{Le Camarade). IvY.
ciïîlojv iQifï;
Prarustin et S. Second. — Une
Caisse Rurale de Crédit.
A la suite d’une conférence de M.
le prof. Jean Ribet, la Section de Prarustin et de S. Second de la Société d’Utilité Publique s’occupa de la fondation
d’une Caisse rurale de crédit.
M. l’avocat Jules Colombini et M. le
prof. Jean Coïsson traitèrent encore à
fond ce sujet dans deux conférences
spéciales, qui eurent lieu dernièrement
dans l’école Humbert I.r à S. Second.
Enfin, Dimanche passé, 11 courant,
27 propriétaires et agriculteurs des
deux Communes, par acte signé devant
le notaire, constituaient une Cassa Rurale di Depositi e Prestiti.
Après r approbation du Statut-Règlement, préparé par M. l’av. Colombini
et l’acceptation, à scrutin secret, des
27 membres fondateurs, l’on procéda
à la nomination du Bureau.
M. l’av. Colombini fut élu président,
M. Louis Gardiol, conseiller communal
et Président de la Section, vice-président,
MM. Jean Vicino, Antoine Rostan,
Frédéric Pasquet, Louis Cardon, Jean
Grill, conseillers] Louis Godin, secrétaire
communal, Henri Pasquet, Jean Gay,
Charles Pons et Albert Gay, syndics.
Nous nous réjouissons avec la Section de Prarustin et S. Second de la
bonne réussite de son initiative. Nos
meilleurs vœux à la nouvelle institution de prévoyance et nous espérons
que cet exemple sera imité dans toutes
nos Communes. E. E.
Nouvelles et faits divers
L’Asile Heimat de S. Remo, dont
le Rapport annuel a paru il y a quelques semaines déjà, a reçu pendant
son dernier exercice (le 13.6 depuis sa
fondation) 89 jeunes filles de nationalités diverses (27 «Italiennes et Vaudoises des Vallées »). Le Rapport se plaint
que les dons deviennent chaque année
plus raies. Les entrées se sont élevées
à L. 4321,65, dont 2598,75 payées par
les pensionnaires.
3
- 3
— La Casa Materna pour enfants
orphelins ou abandonnés, de Naples, a
publié son 2.e Rapport trimestriel. Elle
a recueilli, dans son nouveau local de
Via Silvio Spaventa, cinq orphelins, et
reçu comme externes une quinzaine
d’autres enfants, qui y restent de g h.
du. matin à 5 h. du soir, entourés de
soins affectueux, y sont instruits et reçoivent une bonne réfection à midi. De
nombreuses demandes doivent être refusées faute de moyens.
— Le 15 février, on comptait plus de
70 églises réformées constituées avec
les statuts synodaux.
— Du 4 au 31 mars, la Société des Missions de Paris devait recevoir 605.417
francs pour achever l’exercice sans déficit.
— Les deux sections de la paroisse
d’Arvieu, en Queyras, sont la Chalp
et Brunissard (Arvieu) d’un côté de la
vallée, et de l’autre S. Véran, Fongillarde et Pierregrosse (Molines) dans le
vallon de l’Aigue Agnelle et de l’Aigue Blanche. Ces deux sections se sont
constituées en associations cultuelles
distinctes à cause de l’étendue de la
paroisse, qui comprend les protestants
de sept communes, des distances des
différents quartiers et des hivers longs
et rigoureux. Grâce au Comité de Lyon,
il y a eu, jusqu’ici, outre le pasteur
officiel résidant à la Chalp, un pasteur
évangéliste à Pierregrosse. Le 20 février, - r association cultuelle d’Arvieu
s’est constituée avec 108 électeurs, dont
plus de la moitié de femmes. Les électeurs étrangers, originaires de nos Vallées et dispersés dans le Queyras, ne
sont pas compris dans ce nombre. Les
statuts d’Orléans ont été adoptés a l’unanimité. Le Comité directeur a été élu ;
il ne reste plus qu’à accomplir les formalités légales.
— Les vétérans de la colonisation
vaudoise à l’Uruguay disparaissent l’un
après l’autre. Le 7 janvier, mourait à
Artilleros Salomon Michelin Salomon,
natif du Villar. Il était âgé de 73 ans.
C’était un homme pieux, qui faisait régulièrement le culte de famille avec les
siens, il était, en outre, généralement
estimé par sa probité et sa droiture
dans les affaires. Le lendemain, à Colonia Valdense, mourait son ami, Barthélemi Berton, après une maladie aussi
longue que celle de Salomon avait ete
rapide. Lui aussi était Villarenc. Il avait
appartenu au premier groupe d’émigrants, et avait connu les dangers de
la Florida. Il prêta un temps son concours actif à l’Eglise. L’un et l’autre
laissent des enfants qui promettent de
suivre leurs traces. Berton avait 78 ans.
— Il y a 400.000.000 de chinois en
Chine ; mais ce peuple prolifique a envahi en outre tous les pays voisins,
Corée, Mongolie, Mandchourie et sont
largement représentés un peu partout.
On en compte i.000.000 a Malacca,
100.000 aux Philippines, autant aux
Etats-Unis, 90.000 à Cuba et Porto
Rico, 74.poo en Cochinchine, 47.000 au
Pérou, 40.000 dans le Bourna, autant
en Australie, 27.000 à Hawaï, 20.000
à Bornéo etc. La seule annee 1904
a vu arriver 28.000 dans l’Afrique méridionale. L’Angleterre en abrite 767,
répartis dans tous les comtés sauf trois.
Alexander Robertson, D. D. Venetian Sermons, drawn from the history, art, and customs of Venice. London, Allen 1805. — 308 p. 80.
Dans ce livre, sous la forme de douze
sermons adressés aux chrétiens de langue anglaise visitant la Reine de l’Adriatique, le pasteur écossais de Venise
décrit, d’une façon très agréable et riche en détails caractéristiques, les origines, l’histoire, la vie de tous les jours
de ce noble peuple, qui, pendant plus
de mille ans, a été de gloire en gloire,
avant de tomber sous la griffe de l’aigle
autrichien. Outre l’intérêt réel, qui s’attache au sujet qu’il traite et aux enseignements qu’il en tire, ce qui ajoute
un charme particulier à la lecture de
cet élégant volume, c’est la profonde
affection que l’A. ressent pour Venise
et les Vénitiens, et qui perce à chaque
page sous la forme d’une admiration
qu’il est touchant pour nous de trouver
sous la plume d’un étranger ; c’est encore un talent d’observation peu commun mis au service d’un réel talent de
description ; c’est encore la remarque
souvent répétée, toujours avec de nouvelles preuves, que si Venise était catholique, elle n’était pas idolâtre. La
Bible a partout sa large part, Jésus a
non seulement la première place, mais
c’est à Lui, et non aux saints ni à la
Madone, que le culte est rendu, même
dans la basilique qui porte le nom de
S. Marc, patron de la cité des Lagunes.
Ceci, bien entendu, sous l’ancien régime républicain, non sous le régime
autrichien, ni actuellement. Soixantetreize magnifiques photographies hors
texte représentent les monuments d’architecture, de peinture, de sculpture,
des panoramas etc. dont est si riche
cette ville romantique. L’énumération
des titres, ou textes, ne peut qu’augmenter chez les lecteurs de VEcho, le
désir de connaître ce bel ouvrage que
l’éditeur anglais a su revêtir encore de
la manière la plus attrayante. Ce sont:
Le palais, la porte, S. Marc, pierres de
souvenir, l’eau vive, temples de Dieu,
la tempête apaisée, les palmes, l’Ascension (jour où se célébraient les épousailles de la mer), Pentecôte, la Toussaint, l’Olivier. Le prix est de 10 sh.
6 d.
Paolo Calvino. Gesù Cristo. Due
discorsi. Firenze, Claudiana, 1906. —
Lugano-Paradiso, presse l’Autore.
Le premier de ces deux Discours,
Gesù Cristo, personaggio storico, a été publié dès le mois de septembre dernier,
et nous en avons parlé alors. L’A l’a
réédité dernièrement avec le second,
intitulé: Il Cristo délia Storia e il Cristo
délia Fede, lequel a aussi été tiré à part.
Nos lecteurs savent que M. Calvino a
publié cette étude en réponse au trop
célèbre livre de M. Milesbo : « Gesù
Cristo non è mai esistito ». Sans s’arrêter
à réfuter point par point des assertions
aussi étranges que dénuées de fondement historique, il s’est borné à opposer, comme il le dit lui-même, aux songes de l’esprit malade de dilettantes, les
résultats positifs de la science. Dans
le second discours, après avoir montré
en Jésus-Christ le centre du problème
religieux, l’A. examine quelques-unes
des principales difficultés qui empêchent beaucoup d’âmes sincères d’accepter l’Evangile.
Pour les jeunes filles. Votre bonheur et celui des autres, par M.me
Adolphe Hoffmann. Lausanne, Bridel,
1905.
Excellentes ces petites brochures de
M.me Hoffmann, ^par les saines idées
morales et pédagogiques et par l’esprit
chrétien qui le pénètre. Celle-ci s’adresse
aux jeunes filles pour qu’elles ne gaspil
lent pas leurs meilleures années dans
la frivolité et la vanité, mais comprennent de bonne heure le sérieux de la
vie et s’efforcent de l’employer d’une
manière utile pour elles-mêmes et pour
les autres.
Minerva.
Sommario del N. li.
Rivisto delle Riviste : Enrico Heine —
I segreti della gioventù — Le sonate
di Beethoven — Gli Egizi nel Sinai
— La sera di Saint-Privat — Dall’officina al banco dei ministri — La creazione artificiale di esseri viventi — Lotta
per l'igiene et la bellezza in una città
americana — Questioni del giorno —
Spigolature — Fra libri vecchi e nuovi —
Rassegna settimanale della stampa.
Revue Politique
Le programme de gouvernement, que
M. Sennino a lu à la séance du 8 c.,
mériterait à lui seul un article, remplaçant la simple mention qu’il nous est
donné d’en faire dans cette modeste
rubrique. Je n’entends pas dire par là
que le président du Conseil ait promis
de faire des miracles, ni qu’il se soit
engagé à satisfaire à tous les désirs, à
pourvoir à tous les besoins, à appliquer
aux dégrèvements les économies du budget, à affronter le problème du divorce,
ni les autres grandes questions politiques
et sociale. Il aurait pu le faire au même
titre que ses devanciers ; seulement il a
préféré demeurer sur le terrain pratique
et on doit lui savoir gré de sa modestie
et de ce qu’il n’a pas cru devoir prendre
des engagements téméraires.
Et d’abord le ministère s’engage à
pourvoir par de nouvelles lois au rachat
des ch. de fer du Midi, à construire les
lignes complémentaires en Sicile ; à préparer, pour la complète organisation de
tous nos ch. de fer, un plan financier
par lequel 1.300 millions leur seraient
dévolus dans l’espace de 10 ans, sans
grever sensiblement sur le budget. A
l’égard de la question méridionale, M.
Sennino propose qu’à partir du l.er janv.
1907, l’impôt foncier soit réduit, pour
les provinces du Midi du 30 ®/q, sauf
pour les propriétés dont le rendement
dépasse les 6.000 fr. Le Gouvernement
encouragera pareillement la construction
de lignes de tramways intercommunales,
et il proposera, au bénéfice exclusif des
mêmes provinces, des lois spéciales pour
un plus large concours financier de l’Etat
en faveur des écoles primaires. Le pouvoir
exécutif, ayant probablement abusé de
la faculté qu’il avait de dissoudre, sans
contrôle, les conseils communaux et de
faire la séquestration préventive des journaux quand bon lui semblait, de nouvelles
lois vont être proposées pour remédier à
ces deux abus. Le ministère Sennino se
propose de simplifier les rouages administratifs à la Guerre et à la Marine et
il va présenter en outre deux projets de
lois relatifs à l’amélioration du sort des
officiers et des sous-officiers. A peine le
parlement aura-t-il approuvé la loi sur
l’état juridique et économique des professeurs, le Gouvernement mettra la main
à l’œuvre pour la réforme didactique des
écoles secondaires.
Au sujet de la législation sociale, le
Ministère déclare qu’il convient d’abord
de strictement appliquer les lois existantes.
Des fonds considérables seront affectés
à la Caisse nationale de prévoyance et
un projet sur les risières n’attend plus
que l’approbation du Parlement.
Les adversaires du Cabinet trouvent
naturellement que le programme est incolore et ne contient rien de nouveau. On
l’a dit dans les journaux et à la Chambre. Les mêmes adversaires reprochent
encore à M. Sonnino de s’etre allié au
radical Sacchi et au républicain Pantano
dont le programme politique doit différer
essentiellement du sien. Et il n’ont peutêtre pas tous les torts. Mais, M. Sonnino
affirme que tout le Cabinet est d accord
sur un programme de liberté, de correction administrative et de tolérance, et il
fait appel à tous les hommes de bonne
volonté pour surmonter les difficultés de
l’heure présente, pour fortifier l’action
de l’état et l’empire de la loi, et contribuer au progrès de la nation. Voila
pourquoi on a laissé de côté les questions
brûlantes qui nous divisent pour n’aborder
que les réformes les plus urgentes. Quant
aux relations entre l’Eglise et l’Etat,
« nous ne voulons dit-il que le respect
scrupuleux de la liberté de pensee et
de conscience, sans aucune persécution».
Le Sénat examine en ce moment la
loi pour les professeurs des ecoles secondaires, et il va l’approuver avec de légères
modifications.
Monseigneur Bonomelli a été à Rome
et il en est reparti «sans voir le Pape».
Il n’a donc pas encore eu l’occasion de
se rétracter, mais cela viendra.
J’allais oublier de vous dire que M.
Biancheri a été élu président de la
Chambre, à la séance du 10 c. par
255 V. contre 77 bulletins blancs. En voilà
un à qui ses 83 ans ne semblent pas trop
peser !.
— Lorsqu’on s’y attendait le moins, le
cabinet Rouvier est tombé sous les coups
d’une coalition de nationalistes et de
socialistes, l’accusant, les uns de trop
de rigueur, les autres.... du contraire,
dans les premières applications de la loi
de séparation. La crise a ete de courte
durée puisque M. Sarrien a déjà réussi
à former le nouveau ministère avec la
collaboration de MM. Bourgeois, Etienhe,
Thomson, Briand, Barthou, Ruau, Poincané, Leygues Dujardin-Beaumctz et
Bérard. Mais la France est actuellement
sous le coup de bien plus graves préoccupations. Une catastrophe épouvantable,
ayant coûté la vie à environ 1.200 mineurs, vient d’avoir lieu dans les mines
de charbon de Courrières (Pas de Calais)
due, à ce qu’il semble, à une fuite de
grisou et à la coupable imprévoyance de
la compagnie minière qui n’aurait pas
pourvu à une suffisante aération des
corridors souterrains. C’est un grand deuil
de toute la nation, auquel sont venus
officiellement s’associer les puissances
étrangères.
— La conférence d’Algésiras est toujours réunie, et nous attendons, pour en
reparler, d’avoir du nouveau à vous dire,
c. à d. lorsque les deux questions capitales seront aplanies. Mais jusqu’ici la
France et l’Allemagne continuent à tirer
chacune de son côté.
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l'J06: Pascal J. Jacques Henri, Fontaines;
Pascal Pierre, Cbabraus ; Jean Jean, Biskra;
Bérard Caffarel, la Tour; M.me Ernest Bérard,
id.; Paul Piene, Villar; Marie Davit (6 m.), id.
1905-06 : François Chanforan, Genève.
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