1
PSTeuvlèm© année
IV. 4.
Vendredi 30 Janvier 187'4.
L’ECHO DES VALL
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et si^i
de la Famille \audoise. /
Que toutes les choses qui soDt vârMa^res.....oocnfkBii
vos pensées — ( PhiHppienn., IV.
PIIX D’ABOIIIHEIT :
Italie, & domicile (un an) Fr. 3
Suisse....................ft
France.................» 6
A.llenfiagne 6
Angleterre , Pays-Bas . • 8
Un numéro séparé : 5 cent.
ün numéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX B'ABONNEMElfT
Torrr-Pei.i.icb ; Via Mae.stra,
N.42, (Agenzia bibliograficu)
PiGNERoL : J. Chiantore Impr.
Turin :J.J. Tron, via Lagranfc.'«
près le N. 22.
Florenck : Libreria Evangelica, via de'Panzani.
ANNONCES :Tcent. la lign*
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’bdreaserpour radminiairation
rt»i iinreau d Torre-relUrc,
via Maestra N. 4‘i —pour U
rédaction : à Mr. R. Maton
Prof, à Torre-Pellice.
Sommaire.
A propos des réunions de prières —
Bibliographie. — Coin des poètes : Fable. —
Nouvelles religieuses et faits divers. —
Chronique vaudoise et locale. — Chronique
politique. — Rendiconto annuale della
Società Operaia — Annonce.
....... ■
Avis important ‘J
MM. tes abonnés de /'Echo des
Vallées qui n'ont pas encore payé
leur abonnement pour 1^4 . sont
priés de bien vouloir en envoyer le
montant à la Direction avant le IS
février prochain.
Nous prions MM. les abonnés
d'excuser le long retard du dernier
numéro. Nous n’y pouvons rien
faute en est toute entière à
négligence de la Poste.
\ ■ I - ! ”■ _ [mV
A PROPOS DES RÉli^IOKS
de Prière
f V. le N. 3 de i’Echo des Vallées,
Chronique Vaudoise ot locale)
lisant le dernier numéro de
l’Echo qui, dans ses dernières eolonnes' parle au long dés réunions
de prière, beaucoup de lecteurs
auront sans doute pensé, en exhalant un profond soupir', que cela
serait enfin fini, pareeque les meilleures choses répétées à satiété
finissent par ennuyer. Qu’ils se
détrompent pourtant, puisque l’on
va s’en occuper encore , mais en
meme temps, qu’ils se rassurent;
car c’est, très probablement, pour
la dernière fois que l’on revient
sur ce sujet.
Les critiques n’ont pas manqué
et ne manquent pas. .Si l’on a accueilli avec joie, dans nos paroisa proposition de se réunir
usacrer a Dieu, d’une mante particulière, lapremièro
de l’année , l’on JLmuvc
ant aussi des persc^^cs^üi
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-(26).
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l’ont ijoiïibattue parceque, disentelles, c’est porter ainsi atteinte à
l^ur JjbçiiÇé, c’est vouloir Vunif^<milé au lieu de se contenter de
Vwnité de la foi. Et d’ailleurs,
ajoute-t-on ,*(,les sujets proposés
sont tellement généraux qu’il ^est
difficile de n’étre pas vague et
diffus en le^^éveloppaut. D’autres
personn^ü.î'' gens d’expérience et
très peu enthousiastes, y ont pris
part d’une manière active, même
U'ès active , mais avec le sentiment que la réalité était bien loin
de correspondre à l’apparence.
Les sujets, il'est vrai, étaient
très vastes, mais un pasteur bien
au fait de ce qui se passe dans
sa paroisse, peut toujours les limiter et les développer non pas
au point de vue de l’Eglise universelle, mais au point de vue
spécial du troupeau dont il est
le conducteur.
En outre, en ihéorie, il est parfaitement vrai que l’on ne peut
blâmer, ni les paroisses qui se sont
tenues à l’écart, ni les personue.s
qui croyent leur liberté et leur
indépendance atteintes, car, l’alliance évangélique ne peut pas
dicter des lois, même aux églises
qui s’y sont fait représenter. Mais
en pratique, lorsque l’on pense aux
résultats obtenus, il se pourrait
bien qu’une^ telle proposition mé
ritàt d’être considérée, plus qu'elle
ne l’est. — L’expérience est là
pour le prouver : ^
Et tout d’abord, j’avoue^,pqur_pe
qui me concerne, que le ^ntiment
de n’être pas .seul à. aaressej à
Dieu’lwiè prière me rènd'&apable;
11.,' I. uji LÏ
J en ai la ferme conviction, aê
pri|r,,avec,,beaijicj|ut^liiiL di f^venrl je |irìài ¡J^sqi^ agec plÿs
de ' conffaiqê!. li^ «âra -i|«ie
c’est là l’indice d’une foi peu sffre
d’elle-même; parceque les âmes
yaillantes sent capables.ée lutter à
elles seules et de triompher. Pourtant il me semble que Jésus, dans
sa lutte suprême, aurait désiré ardemment de n'être pas seul à
• fouler au pressoir» puisqu'il dit
à ses disciples: « Veillez avec moi«
et encore: «Est-il possible que
vous n’ayez pas pu veiller une
heure avec moi » ?
Ce sentiment,, je ne suis pas le
seul à le partager, puisque l’auditoire, j’ai pu le constater, est luimême plus recueilli et plus attentif. Si cela est vrai de l’individu
et d’une réunion particulière; ou
peut en conclure que cela est vrai
aussi d’une association d’églises
et particulièrement de la grande
famille Vatitìóis^.* Nos* différentes
paroisses ont si peu de liens qui
les unissent!, puisqu’elles raensont
que des individualités isolées qui
n'ont guère de vie coihmüné ,
qu’elifes ne- peuvent i que''''gagner
à se réunir pour,adresser à Diqu
les mêmes prières. C’est un acheminement vers cette vie des églises apostoliques qui'^ non' seulement s’entr’aidaient au point de
vue matériel par des collectes, mais
aussi' spiritubïîbméht.''i
Comment se refuser à approuver
^es réunions quand qn^se rappelle
l’âffluence des personnes qui, S'ap^s lés’ détails'dbnriés par VEcho,
a dépassé toute prévision ?.L’on a
jéême vu (ce détail est véridique
quoique inédit)nés lampes pâlir
3
-(27)
à cause de la trop grande absorbtion d’oxygène faite par les assistants. En effet, plusieurs de nos
soi-disant membres d’église qui
avaient oublié, depuis longtemps,
le chemin du temple ont retrouvé
sans peine le chemin de l’école
de leur quartier. Un grand nombre
aussi de vieillards et d’infirmes
qui ne peuvent plus se rendre au
culte principal n’ont pas manqué
non plus d’y assister.
L’on craint que ce ne soit un
feu de paille; des personnes d’expérience l’ont écrit, l’on craint que
la nouveauté n’ait attiré bien des
personnes que l’on n’avaient plus
vues à aucun culte depuis longtemps. C'est d’abord un grand malheur que ces réunions soient une
nouveauté, carlapremière semaine
de l’année ne devrait être qu’uu
pointde départ, que l’entrée d’une
longue avenue que' l’on ne finit
de parcourir qu’au bout de 3G3
jours. Que l’on continue comme
l’on a commencé et ces réunions,
puisque la Parole de Dieu y est
lue et expliquée, au lieu d’être
semblables • à la rosée du matin
que les premiers rayons du soleil »
fout disparaîtrei, seront comme
• la pluie et comme la neige qui
descendent des cieux, qui n’y retournent jplus, mais qui arrosent
la terre et la font germer, tellement qu’elle dònne semence au
C I,..
semeur et du pain pour nourriture 40,11,I
“ ‘l'Ol. -'iü .| -1111
D..,A. U.
• l «t'iln-; 'lit Ti.-i iltA (I . ■
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, iHftiii.i Il -) i'rt r.--.Tl,
, un tifil i iJWjlitil . - i'.
.1 i(
BtBLIOGRAPHIË
Alhenaium, revue anglaise, contient, dans son numéro du 10 janvier, un intéressant article consacré à l’examen d’un récent ouvrage
publié par M. Samuel Smiles, l’auteur V)ien connu de Self-flelp, sur
« les Huguenots français après la
révocation de l’édit de Nantes ;
avec une visite au pays des Vaudois». D’après cette revue, la seconde partie de l’ouvrage de M.
Smiles est le récit d'un voyage
fait dans les Vallées du Dauphiné
et du Piémont. L’auteur n’expose
pas l’histoire en suivant un ordre
chronologique, mais à propos de
chaque vallée, qu’il traverse, de
chaque village où il s’arrête, il
rappelle les principaux événements
dont ces lieux ont été les témoins.
Il est à regretter que les détails
historiques soient, à l’exception
de la gloríense rentrée, trop fragmentaires et trop incomplets. Ce
livre contient un récit exact des
louables effoi'ts du D' Gilly et du
général Beckwith pour améliorer
le sort des Vaudois. Alhenmum
trouve que M. Smiles ne s’occupe
pas assez du caractère de notre
population. Nous aurions désiré,
c’est la Revue anglaise qui parle,
que, au lieu de s’étendre sur le
peu de confort des auberges du
Dauphiné et sur les moyens de les
rendre confortables pour les touristes anglais, il nous eût, puisqu’il
Ta vue de près , décrit, avec plus
de vivacité, les qualités de cette
brave , simple ^t cependant poétique race qui ressêmfcle à ces. plantes de monti^na que l’œil, A pre
4
-(28)
inière vue, distingue à peine d’une
herbe commune, mais qui exilaient le plus doux et le plus puissant parfum.
.Smiles croit, à tort selon la
Revue anglaise et selon'nous aussi,
que les Vaudois ont conservé, depuis les premiers jours du Christianisme, la tradition d’une foi
évangélique.
COIPI DES POÈTES
Fable
l.a veille d’un marché, l’ânier maître Lucas
Enloudit uu fracas
Si bruyant dans son écurie,
y’il n’eii avait jamais, pendant toute sa vie,
Butendu de plus grand
De plus retentissant.
On aurait dit le son de quatre-vingt trompettes
Sonnant la charge au régiment.'
Qu’onl-olles ces maudites bétes?
Dit il é sa moitié qui dormait é demi
Et se frottait les yeux, au sein du plus doux rêve ;
Serait-ce un voleur? — Mais... va le voir... mon ami.
Lucas en grommelant se lève,
Descend, prête l’oreille aux sublimes discours.
Où la grande éloquence étalait ses atours.
Il entend les ânons a[)plaudir aux merveilles
Des orateurs. Enriu, non content il vent voir
Ce .qui peut provoquer ces langues sans pareilles.
Il entre; le doyen lui dit sans s’émonvoir:
Maître, nous discutons, pérorons pour savoir
Qui possèile entre nous les plus longues oreilles.
Ainsi parfois, en vérité.
Le grand discours, la longue phrase
Que l’on débite avec emphase
N’habillent que la nullité.
P. L.
üouoclica reUgieuseô
et faits divers.
Lausanne. La faculté do théologie
de l’Eglise libre du Canton de Vatid compte
49 étudiants, dont 2p sont suis.ses, il français, 6 e.spagnols, 2 Italiens, 2 anglais,
2 hollandais, 1 syrien.
c. ‘ I ] ' ■
Ansleteui'e. VUnion mlhoLiqm
oppose nu grand meeting public qui aurait lie« sous ! présidéiibe <dii duc do
Norfolk <i celui dont le comte Russell s’est
fait l’instigateur dans le but (feiiprimer
la sympalhiei qu’inspire aux anglais proleslants la politique saivio par le gouvernement do Berlin vis-h-vls du clergé calhnti(|ue alleiilandi'Le meetiùg catholique
exprimera au contraire la sympathie îles
, calbolif|,ues anglais pour leurs coreligionnaires allemands.
La liille engagée en Allemagne entre le
gonvernement et -le clergé romain préoccupe beaucoup l’opinion publique en
Angleterre;
5
Italle. Peu à peu l’œuvre avanoele premier jaüvier a élé ouverle^^à Florence, à la prédication, Fancienne église
de San Jacopo-lra Fossi, acijuise et restaurée par les soins de i'EglUe chrétienne
libre d'Italie. C’est ,M. Gavazzi (jui a fait
le discours d’illan^'^ration de ce vaste
local (jiii était comble. A Rome deux nouvelles salles ont élé égaleinent ouvertes
à la prédication de l’Evangile, la première
par le rév. Piggoll, de l’Eglise mélhodisie,
l’autre par le candidat en théologie M.
Théoph. Gay de l’Eglise vaudoise leijuel
est entré au service d’une société américaine.
Goiiôvo. La dernière réunion de
la semaine de prières a eu lieu dans la
grande salle de la Réformation. Le sujet
proposé était le Royaume de Christ universel et éternel et l’union des chrétiens.
Comme témoignage de cette union et de
cette universalité, on y a eutendu «les
représentants de l’Eglise évangélique,
comme le pasteur Coulin, et le prédicateur éloquent de la reforme catholique,
le père Hyacinthe. — C’est dans celte
même salle de la Réformation qu’a eu
lieu la fête de l’arhro de Noël ; environ
2000 personnes assistaient à la distribution
do jolies élrennes é plus de 5000 enfants.
Le village de Shcpik (Turquie d’Asie),
ün prédicateur aveugle était à la ti'le
d'une petite congrégation «lans un des
plus pauvres villages du district. Il n’y
a peut-être pas dans toute. l’Italie un village aussi pauvre que celui de Shepik.
Les chrétiens de celle station n’avaient
contribué que très peu aux frais de leur
culte ; ils étaient considérés comme trop
pauvres. Ce prédicateur aveugle qui s’appelait Hohannes, c’est-à-dire Jean se dit;
« Les chrétiens d'Amérique nous ont aidés
pendant dix ans ». Ils se fatigueront bientôt s’ils n’entrevoient pas quelque espoir
que nous pourrons un jour ou l’autre
pourvoir à nos besoins. Nous n’avons
pas le droit de recevoir de si fortes .sommes d’argent., aussi longtemps qu’il y a
encore des contrées si étendues qui doivent être évangélisées ». U proposa à sa
congrégation de donner au Seigneur la
dîme de leurs revenus. Elle adopta son
plan; et ce fut pour elle l’occasion d'une
grande joie et une source do bénédictions.
Cela avait lieu en 1868. Maintenant la
congrégation pauvre a do l’argent à «iouner et plusieurs confessent que leurs affaires n'ont jamais été aussi prospères et
qu’ils sont mai'ili'iianl plus riches à la fin
de cha«iue année «)ue lorsqu’ils ne dounaient rien. — tjuel bel exemple à suivre i
( Extrait «lu traité intitulé : Il piano apostolico per ispargere l’Evangelo J.
(fflxroniquc ©auboisc
et locale
T'orT'o-l=»ellioo. — M. Charbonnier a, ven«lre«li dernier, dans sa seconde
conférence sur Wiclef, examiné quelles
étaient les principales doctrines de ce pré;
dé«'osseurde la Réforme. I.’église, la transsubstantiation, la justification par la foi
ont sui lont attiré rallenliou du conférencier. Il nous a montré ensuite comment,
après la mort «le Wiclef, sa doctrine se
répandit avec une grande rapi«iilé. Il nous
a esquissé la biographie «le quelques ni«léfites ou lollards, et a l«‘rmiué son iulérossanle conférouce par ces mots de
Merle D’Aubigné; «Si l.ulher et Calvin ont
été les pères de la Réformatiou, Wiclef
en a été le grand père ».
*
F*om.ax’*ot. Sept des catéchumènes
de celte paroisse ontdû.jusques à présent,
s’absenter «lu catéchisme les jours sur semaine, parcoqu’ils doivent travailler à la
fabrique. Il n’en sera plus ainsi à l’avenir.
M. B. Berthelot a non seulement accueilli
avec une parfaite gentillesse M. D. ArmandUgon qui a été le prier de laisser en liberté cos jeunes gens les jours ob ils doivent recevoir leur instruction religieuse,
mais il lui a immédiatement accordé sa
demande, sans élever la moindre des objections. Que M. B. reçoive nos remerciements, d’autant plus que cette condescendance ne peut que lui causer des ennuis;
pareeque les catéchumènes sont répandus
6
13Ö)
ilans la fabriijiie et qu’il faut les réunir
pour ne pas arrêter le travail de plusieurs
machines lorsqu’ils doivent partir.
— Un peu de nouveauté ne nuit pas. L’on
avait annoncé une conférence sur le mouvement vietix caÜ)oli(iue on Suisse et particulièrement à fienève, conférence qui
devait avoir lieu à la grande école du
Pomaret dimanche passé, à 6 heures et
demi. M. P. I.ong put s’adresser à un auditoire aussi considérable qu’attentif auquel il raconta en détail, et avec l’entrain
propre à un témoin oculaire et à un intelligent observateur des faits, tout ce qui
.s’est passé dans la ville de Calvin ces
derniers temps. L’on a pu noter une fois
de plus la supériorité de la parole sur
récriture, puisque ces détails ont paru
nouveaux (un grand nombre l’étaient en
effet) même aux quelques por.sonnes qui
ont suivi les événements sur les journaux.
— Un culte termina l’entretien.
Nous recevons de M. le chev. Bert une
lettre de protestation coulre les quelques
mots par les quels nous avons cru devoir donner aux conférences de l’Ecole de
sainte Marguerite une place dans notre
Chronique locale. Nous insérons ici la partie
essentielle de cette protestation.
« En mon propre nom et en celui de
maints amis, je dois venir protester’, auprès de vous,'contre certaines expressions
qui ont échappé é un de vos collaborateurs dans un de ses comptes-rendus des
deux conférences qui ont-eu lieu à sainte
Marguerite. En vérité le «carnaval'» inot
qu’il a employé en les désignant, n’y a
que faire, soit pour ceux qui y parlent,
soit pour le public qui vient pour s’instruire et écouter ; .
j'Fih bien I nous soriimes.'fort' étonné, ét
et'nos lecteurs le seront'avec noüi, dp
nous entendre reprocher d’avoir traité' ces
séances do « carn.aval, » car non seuiement rien n'',était plus lôin dé nglrè p'ensée, mais encore , et il est heureux que
les écrits restent, noire ,cO|ipopte-rénda n’a
jamais 'pen'_(|jt qúr'púissq h un qui
prpquq dq ce genre^/nous ttouvons qn
yri rnotjy que, tés
nâcltent pbiir jiré Î’^c/io do siD^ultéieis
lunettes, puisqu’ils lui font dire des’choses
aussi nouvelles pour nous. An reste voici
la phrase eir .question : « instruire en
amusant ou amuser en instruisant, est
sans contredit une excellente idée par ce
temps de carnaval qui court ».
S’il était besoin d’une explication, et
nous le croyons à peine, il nous suffirait
de dire que nous avions entendu parle^
ce soir-lé de je ne sais quelle fêle carnavalesque que comptaient donner quelques
jeunes gens et nous nous étions demandé ;
Le carnavat s’élablirait-il chez nous? et
nous avions saisi au vol l’occasion de
remercier ceux qui s’occupent à remplacer des distractions amusantes peut-être,
mais rien moins que profitables, par d’autres attrayantes et profitables à la fois.
Trouve-t-on vraiment que ce soit là
traiter les conférences de carnaval?
-»
Toujours à propos de télégraphe, on
a annoncé la mise en exercice du nôtre'
pour le 11 février.
■*
Lundi dernier a eu lieu, dans le local
ordinaire, une conférence de M. le Prof.
Rollier sur le gazomètre.
Comme ou a pu le lire dans notre dernier numéro, notre Municipe a été mis
eu demeure de transférer ailleurs le ciinetièro protestant. Jusque-là la chose'est
claire et la loi positive. Mais oli le mettrat-on? Si nos inforinations sont exactes,
les membres du Conseil municipal seraient
très indécis. Les uns le placeraient volontiers à l’exteémité de la'‘Wà d’OUva,
d’autfés: dans les'champs voisins du canal
die Sciri tià , én face'(le'idi’'CfOïa:. C6mme
l'a, qùbstioh est très importante pour la
téür, àôus'plùsiéïirà Tappotls , nous pré"térônà' cipÿte té risque (féh' jiartér longiémps avab’t que peu dé t’émpis ajirès la
décision officielle : nous sémmes très conVàînCus qbë le dernier emplabemént est
de beaucoup pkféràblé.'etiiela pour plusiOTrs raisttbfe ' 'déni troté prtncipàles
I. '^arcéqdé les eaux de la plupart 'de
'de iiôs puits dépendant dü' bassin du BiiIbn, la salubrité publique aUrtiit tout à
7
-(31)
pcrdre à ce quo ces eaux pissassent sous
un cimetière;
2. Parcequ’il est bon d’éviter que le cimetière soit situé plus haut que la ville;
3. Et onfiu, parcequo'co charmant emplacement est appelé de préférence à tout
autre, dans un temps plus ou moins lointain , à se couvrir de maisons, tandis
qu’un cimetière y laisserait pour jamais
le statu-quo.
Or, aucun de ces inconvénients n’est
à craindre dans le second emplacement,
situé plus bas (|ue la ville, ou le courant
du Pélis suffit à renouveler constamment
l’air, et où, enfin, il est plus rpie probable que personne ne songera jamais ci
bâtir. Nous no doutons pas que le bon
sens bien conuu de nos conseillers, ne
fasse , lorsque le moment do la décision
sera venu, adopter le dernier parti.
Dimanche, 25 janvier, a eu lieu à .\ngrogne la votation pour la nomination
d’un pasteur. .\près deux tours de scrutin,
elun tour de ballolage entre .MM. E. Bonnet
évaogélisie à l’île d’Elbe et J. Pons, évangéliste à Vérone , le premier fut élu par
124 voix [sur cent qualre-vingt-nouf votants.
k TR4VËRS LES J0lRl\l4ljX
Revue pelilique
Notre Chambre est en ce moment occupée a discuter les articles de la loi sur
l’inslruclion obligatoire. Chose incroyable !
cette loi a rencontré de l’opposition, même chez quelques membres de la gauche,
qui l’ont combattue au nom.... de la liberté. Liberté de quoi ? do rester dans
l’ignorance. Mais qui y est plus directement, intéressé, que l’enfant que son âge
rend'incapable de choisir? et la plupart
du tefnps des parents illéttrés ne sont-ils
pas aussi peu en état que leurs enfants
de juger des avantages de l’instruction ,
et des inconvénients de l’ignorance? Pas
plus qu’au aveugle ne peutjmger des couleurs. Cetté liberté à ratiheîle l’on craint
tant de toucher, ressenvqjç beaucoup à la
faculté que l’on accorderait aux parents
de laisser leurs enfants modrir de faim.
Le code y pourvoit; pourquoi ne pourvoirait-il pas à ce qu’ils ne les laissassenti
plus croupir dans l’ignorance ? -_____ I
Heureusement pour l’avenir de l’Italie,
L
la loi est qn voie de passer, et elle pasd
seAt.^Hous kvons déjà ' ^
49000 écMes^élé-'
mentaires; grâce à la nouvelle loi, elles se
rempliront d’enfants et l’on en construira
d’autres. Le ministre de l’instruction publique n’a pas jugé inutile de rappeler a
la Chambre que c'est le. maître d’ecole
prussien qui a gagné la bataille de Sadowa, et que l’obligalion de l’in.structiqn,
autant (|ue l’obligation du service militaire. font actuellement la grandeur et la
force do l’Allemagne.
Nous nous étions trop pressé d’annoncer comme très probable la venue de
l’empereur d’Allemagne en Italie ; cette
nouvelle est démentie officiellement de
Berlin. L’incident, que nous signalionsdaiis
notre dernière revue, entre M. de Bismark
et un député clérical, aura probablement
un écho dans notre Parlement, M. Lamarmora ne pouvant guère se résigner à
rester sous le coup des accusations portées contre lui par le grand Chancelier.
Il paraîtrait (|ue les dépêches qu’il a fait
figurer comme pièces justificatives de sa
conduite dans son livre , désormais célébré, Un. po' di luce, sont pour la plus
part sinon falsifiées, du moins fort dénaturées et incomplètes. Voilà du moins ce
que dit une clocbo , et nous attendons
d’entendre l’autre. Notre Coiivernemeul
verrait avec beaucoup de regrets, ()Uoiqu’il ne puisse guère l’empêcher, que la
question AU portée à la tribune , et l’on
prépare une loi qui prévienne à l’avenir
de nouveaux scandales de ce genre.
Les élections allemandes, sans être un
succès pour les cléricaux, n’en sont pas
un non plus pour le Gouvernement; les
ultramontains ont gagné beaucoup de
sièges au Beichstag, une bonne moitié de
ceux de la Bavière, entr’autres, et les socialistes ont fait des progrès. Ce que ces
dernières élections ont présenté de remarquable, c’est qu’elles ont presque partout écarté les partis moyens et qu’elles
ont été ou franchement gouvernementales
ou de l’opposition la pins extrême. H ne
serait pas impossible que ce ne fAt là
une des causes qui ont déterminé la publication, dans les journaux officieux allemands, d’articles menaçants pour la
France, et qui ont engagé le gouvernement de ce pays à prendre des .mesures
anticléricales, telles que la suspension du
journal VUnicers, le discours du ministre
des affaires .étrangères, duc Decases, qui
déclaré que,,les relations dé la France
avec ritalie,, telle qm Vont faite les cireonstanpes), sont des plus cordiales, que
la France^, loin-de songer au rélablissenjent du pouvoir temporel, ne demande
qu’à continuer toujours ses bonnes relations, tout en entourant le saint Père de
pieux respect et cTàffection filiale. Suit
8
-(32)
l’inévitable phrase à effet, destinée à flatter l’annour propre de# français. « La
France est assez forte pour pouvoir être
sage » cela ne signifle absolument rien
du tout, car le contraire eût été plus
vrai. — Pour l’Italie, habituée à avaler
des couleuvres de ce côté là , elle no se
montrera pas trop difficile sur la question
de savoir si ce n’est pas son droit national plutôt que des oircctostanees de hasard, qui l’ont faite.
L’interpellation depuis longtemps pendante du généra! du Temple, qui n’est
pas général, a Oui par là.
Olì signale, en suite des incroyables
prétentions papalincs à la domination
universelle des âmes, un rapprochement
marqué entre les cabinets de Londres et
de Berlin; Jl. Gladstone peut juger maintenant de ce que valent les cris à la perséculion que poussent avec un ensemble
si touchaut les cléricaux de tous les pays,
et il n’est pas loin de penser, comme M.
do Bismark, qu’ils sont de ces gens-là
qu'il faut manger pour n’en être pas
manges.
S,a Suisse le sait aussi. Sa gent clérie a eu assez de patriotisme pour adresser aux puissances signataires du traité
de Vienne un manifeste destiné à leur
rappeler, qu’entre autres stipulations, il y
en avait une sur la protection à donner
au catholicisme dans ce pays. Le manifeste conclut par un appel, plus ridicule
qu’odieux, vu les circonstances, l'intervention étrangère. Cela ne nous étonne guère,
nous, contre qui Don Margotti et consorts
l’implorent tous les Jours^
Les carlistes font malheureusement quelques progrès en Espagne, ils se sont emparés de quelques petites villes, et bloquent complètement l’importante cité de
Bilbao, capitale de la Biscaye. Iis ont
fusils et canons en abondance, et ne les
ont pas fabriqués chez eux. Quelques cabinets semblent disposés à reconnattre le
gouvernement actuel de l’Espagne, et
(’Angleterre prend des mesures, pour empêcher désormais ses arsenaux de fournir des armes aux carlistes. C’est un peu
tard, ces naessiours sont pourvus.
ii'lji'
K
'1
RENDICONTO annuale della SorAetà
Operaia di Torre-Pellice, Esercizio
i873.
Attivo.
l" gennaio, fondo di cassa . L. 458 97
Quote mensili dei soci effettivi * 1138 50
Quote dei signori soci onorari (’) » 176
Amrnessioui N. 14 .... » 28
Ricevuto dai signori donatoriv*) * 35.3
Interessi a mutuo .... » 60
Cedole al portatore .... » 54 25
Totale attivo . L. 2268 72
F»asslvo.
Sussidi......................L. 302
Al Dottore....................» 90
Al Segretario.................» 60 80
Fitto della sala ..... » 75
Per stampati e libri ...» 173 55
(1) Ai danneggiali dell’ innon
dazione....................» 24 70
Compra cedole.................» 1067 80
Spese diverse.................» 87 48
Fondo in cassa al 1" gennaio 1874 » 387 39
Totale passivo . L. 2268 72
PATRIMONIO SOCIALE.
Capitale a Mutuo . . . . L. 1200
Cartelle del debito pubblico
valor nominale .... » 1400
Azioni N. 200 della Cooperativa » 400
Fondo in cassa............» 387 39
Totale
L. 3387 39
Capitale Sociale al l’genn. 1874 L. 3387 39
» » » » 1873 » 2439 97
Aumento nel
1873
947 42
(1) 7VB. Ai danneggiati fu largita la somma
di L. 60 di cui L. 35 30 raccolte con sottoscrizione e L. 24 70 come sopra.
Il Presidente
Goss Bautoloheo
Il Cassiere 11 Segretario
G. Peïrot. Armoiktti Enrico.
(*) L’Elenco dei eoei onorari e dei donatori verrà dato nel prossimo numero;
A.nn.oiio©.
A vend-ire, faute de place, un poêle
ou fourneau économique à 4 places, bouilloire et 2 fours. — S’adresser à David
Besson au Pont.
..tu' E. Maian I^rccteur-Gérant.. „
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, Pigoerol t linpr. Cbiantoxe et MaecareUi.