1
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Troisième Année
8 Juin 1877.
tf
»JourMal ae l’tíígllse ^vang-élique Vaiadoise
Vom ine serez témoins. Actes I. S.
Paraissant ^chaque' Vendredi
•• • • S ■
Suivant La cèrile avec la charité. Ep. 1, 15.
Prix br t’ABONUBMHNr par an
Italie , . , . . . L 3
Tous tes paya de fUnioti de
poste............... , tì.
AméTique .... . » g
On .s’abonne ;
I Un numéro.sépard; 10 ce.ntîmes.
Pour í7rií¿Weur chez MM. tes pasteurs et, tes | -^““oooes; 25 fientimes par ligue.
lit.Tni..oo Ua Tn«.... envois d’arpajif /ont par ieiire ra
tibraires de Torre Pellico,
.Pour i’Eæiérieur ao Bureau dAdminiatrationi
Pour la RédaeÜon adresser ainsi: A la Direction du Témoin, Pomarelto (Pinerolo) Italie
Pour I Attmtiifstratlon adresser ainsi: A l’Administration du Témoin, Pomarelto (Pinerolo) Italie.
commandée ou par mondais sur Je
Bureau de Penoso Argentina,
iît O oi J jiu a ) r>_©.
Synode tie l'Eg-lise Présbylérieone Unie.
— Mon âme, pourquoi t’abats-tuCourrier de l’Evangélisation. — Correspondance. — Une Comparaison. — Notice bibliographique. — jVoMreiies religieuses et
faits divers: ~ Chroniqtte vandoise.’-—
fieviie'.poliirgue.
SYNODE
(le l’Ëjilisti pmbytérifBiie unie <:
L'Eglise Presbjtèrienne-Unie a
eu sou Synode à Glasgow du 14
au 22 mai. Diminuée, mais non
point sensiblemenl affaiblie par la
perte d environ cent ministres et
d’autant de Congrégations qui se
sont unies en juin dernier à l’Eglise presbytérienne d’Angleterre,
l’Eglise presbytérienne unie d'Ecosse a continué à se développer
au dedans et au dehors, donnant
à beaucoup d'autres l’exemple de
la générosité pour l’avancentent du
règne de Dieu, le bien-être de ses
ministres et le progrès de l’enseignement théologiqne.
Noos sommes forcés de nous interdire des détails circonstanciés
sur les opérations de ce Synode,
qui s’est ouvert sur la présidence
provisoire du Rév. John Rankin,
pour se continuer sous la présidence définitive du vénérable raojisieur Will France, pasteur depuis
1833 à Paisley. Nous mentionnons
seulement deux propositions qui
ont été adoptées, non sans une
.assez vive opposition!
C’est d’abord celle d’admettre
les anciens en activité dans chaque
presbytère à prendre part; à l’acte
de* consécration, réservé jûii^p'Ici
aux seuls m'inistras de la- parole...
Le Synode adopte à une assez
forte majorité l’arnén'de.ment suivant : . Reconnaissant le droit des
anciens en fonctions de prendre
part à l’imposition des mains, lé
Synode décide que i'âcte d’ordiùâlien proprement dit est, après
la prière, accompli par le Mp,d¿’
rateur seul, comme étant le représentant officiel du presbytère,
tandis que les ancierisv-assemblés
sé tiennent debout autoiir de lui •.
Comme cette innovation nous parait sentir un peu répîsçopalistne,
nous»ne sommes pas tiwp surpris
de voir que le doct. Brown a protesté formellement, après son adoption comme il l’avait combattue
pendant la discussion. Il faut remarquer que celte question ayant
été préalahlemejit soumise aux 27
presbytères dont se compose l’Eglise , avait été résolue par 17
d entr’eux dans le sens de rinopportunité d’un changement..
La seconde proposition , qui a
été adoptée à la presque unanimité, à la suite d’une longue discussion, la plus intéressante de
tontes celles qui ont rempli les
séances du Synode . avait été
présentée au nom du presbytère
de Glasgow, ,par le Principal
Harper et scâtenue par te doct.
Cairns. Elle indique très clairement
et sans qu'il soit nécessaire d*en
raconter l'originedan? qUel’^b'ui
cette projiosilipn a été faite. En
voici là tènenr:
. << Le Synode, rejette la proposition de la session de Gaorok
(de mettre de côté les formulaires
dé imoini||Î!importance) et déclare;
«_1. Sa ferme adhésion à la confession de foi et au eaiéchisajé
de ’Westminster, comme contenào’fc
les doctrines enseignées dans l’Ecriture Sainte ».
“ 2. Le Synode désapprouve et
condamne énergiquement la conduite de ees personnes qui, ayant
solennellement fait profession de
donner leur assentiment à ces règles de foi, se permettent néanmoins de les dénoncer comme erronées et anliscripturaires , faisant un crime à leurs frères, les
anciens et les ministres, dé ne pas
croire et de ne pas prêcher comme
eux »
«3.-En particulier le Synode
ne peut tolérer la négation ou
1 abaissement de ces doctrines appelées eoramunéinent ííocírines de la
grâce, que cette Eglise, à toutes
les périodes de son histoire, s’est
fait une gloire tome spéciale de
maintenir et de prêcher. .
« 4. En considération nie l’extrême importance de la question
soulevée par la proposition de la
session de Glasgow et de ce que
les difficultés qu'elle présente, entr autres au point de vue des re-'
lations de l’Eglise avec d’autres
Eglises presbytériennes, requièrent
de sérieuses considérations, le Synode charge un Cèmité d’examiner
la proposition qiü loi a été soumise par le presbytère de Glasgow
et de' fàire un rapport au Svnode
de }'878i ». ,
Ce Comité s’est trouvé composé
de 42 membres, élus parmi les
notabilités de l’Eglise,
^on âme, poorqnvi l’abaLs-lu?
Lire Ps. 42.
n L^tromme qui prie ne peut jamais ôtrô très malheureux, quelle
qo® 'csoil sa position. Au dedans
2
U
LE TEMOIN
de lui est l’Esprit pour inspirer
ses désirs ; il a au ami, dansvl^s
cieux pour les présenter ; et I>ieu
lui-méme pour les accueilHr comDae
un père. C’est une grâce de prier ;
par la prière Dieu descend à nous
et nous montons à loi. C’est la
conversation de l’ânae avec Dieu,
et un grand soulagement à un
esprit travaillé et chargé ; car ,
par là, il peut aller et décharger
son cœur dans le sein de son
meilleur ami. Or, tout homme pieux
qui connaît la grâce, est un homme
qui prie. 11 est dit comme un signe
de la conversion de Paul « car
voilà il prie». Actes ix, 11. —
Comme la parole est commune à
tous les hommes, ¡ainsi la prière
est-elle commune à tons les chrétiens. Dieu n’a aucun enfant né
muet’. Aussitôt qu’un de vos enfants est né, il crie, il prend le
lait et il dort. Ainsi en est-il de
tout homme né de Dieu. Dès qu’il
est né il crie à Dieu par la prière,
il suce le lait de la promesse, et
il dort dans le sein de sou Dieu,
par le contentement qu’il en reçoit
étant mort au monde entier.
11 se peut qu’il ne puisse pas
prier comme U voudrait, ni entendre comme il voudrait, cependant il prie. On peut dire de lui :
voilà il prie. Placez-le dans telle
position que vous voudrez et regardez, il prie; malade, il prie,
tenté, il prie ; chez lui, au loin il
prie ; et peut-il être malheureux
tandis qu’il prie ? Non assurément.
Pourquoi donc serait-il-découragé
quelle que soit sa condition f
Si la cause du découragement
des saints n’est qu’un nuage qui
s’évanouit et se fond , il n’y a
point de raison à ce découragement
quelle que puisse être leur condition. — C’est ce qui arrive au
peuplé de Dieu ; quoiqu’il puisse
être dans une obscure condition,
celte obscurité n'est que celle
d’un nuage. — Et de même que
quelqu'un a dit ; » Ce »’est qu’un
nuage , il sera bientôt passé *
ainsi peuvent-ils dire, de tout sujet
de découragement ; ■ C’est sombre
en effet, mais cette obscurité passera ; l’orage fond sur nous, mais
nous reverrons la terre , nous
aborderons au rivage ; ce n’est
qu'un nuage. «A cet égard David
oonaolait son propre cœur, et censurait eon âme de son abattement.
■ Mon âme , pourquoi t’abats-tu ,
et pourquoi frémis-tu au dedans
de moi! Attends-toi à Dieu, car
je le célébrerai encore, il est ma
délivrance et mon Dieu ». b
COÜBRIfilt DE L'ËYlKGÊLISikTIO?j
■m
Quelques églises vaudotses de l’Evangélisalion ont été visitées par l’épreuve.
Ici, la mort a frapÆâ coups redoublés;
là, l’intolérance a’h'ne populace fanatisée entrave la difftision de l’Evangile;
ailleurs, il faut oehibartre contre l’iricrédulilé des jprdllStanls eux-mêmes.
L’église de Livdfll’ne a fait des perles
sensibles. Deux erifanls, unique cotisolalion de leurs parents, un jeune
homme d’une foi sincère, deux autres
fidèles, dévoués à la cause de l'Evangile, ont été enlevés l’un après l’autre
à l’affection de leurs familles et de
leurs frères en Jésus-ChiisL. L’église
de Pise pleure aussi la perle d’un de
ses soutiens, le Comm. Mayer qui pendant plusieurs années a rendu un témoignage béni et n’a cessé de prêcher
l’Evangile par sa conduite et ses paroles. Dieu veuille que ces perles
soient compensées, anlanl qu’elles peuvent l’être, par l’admission de nouveaux
membres, qu’il ajoutera à l’église pour
être sauvés! M. Pons espère que ce
sera bientôt le cas pour Livourne qui
compte en ee''moment douze catéchumènes.
A Riesi les évangéliques sont, paraît il, menacés et inquiétés, sans que
l’autorité leur accorde la protection à
laquelle tous les citoyens ont droit.
Les magistrats eux-mêrnes ne sont pas
impartiaiix lorsqu’il s’agit de punir les
attentats à la liberté des évangéliques.
C’est là du moins l’impression que
produit la lecture des deux dernières
lettres de l’évangéliste M. Giardina,
Peut-être aurait-on dû, au moins pour
un cas qu’il cite, ne pas relever les
insultes, se rappelant qu’il est bon
d’imiter l’exemple de Celui qui, lorsqu’on lui disait des outrages, n’en
rendait point et, quand on Lui faisait
du mal, n’usait point de menaces, mais
■'’en remettait au juste juge. Du reste,
lalgré ces difficultés, l’Evangile fait
s <
ma
des progrès en Sicile, où l’on jouit
en général de toute la liberté désirable.
A Vérone c’est de ceux-là mêmes
qui devraient répandi*e l’Evangile que
proviennent tes diffioiillésqtie rencontre
M. Lissoio, Dernièrement, lors d'un enterrement, il s’agissait de séparer la
cause de l’Eglise 'Vaudoisc d’avec celle
d’étrangers soi-disanls prote.slants, mais
ennemie de l’Evangile, et d’affirmer que
les principes de rincrédulité ne peuvent être les nôtres. Cela était d'auianl
plus nécessaire que les catholiques
n'auraient pas manqué de confondre
les évangéliques avec les libéraux suisses ou allemands. M, Lissoio n’a pas
hésité un instant à s’aequitter^de celle
tâche ingrate et pénible. 11 a répudié
aussi bien l’incrédulité des protestants
que les superstitions romaines et il a
prêché franchement l’Evaiigile qui est
la puissance de Dieu en salut a tout
croyant.
Après ces fails tristes ou peu encourageants nous relevons avec d’autant
plus de satisfaction le beau côté de
l’œuvre vaudoise. Plusieurs églises se
sont accrues. Mentionnons les noms
de quelques unes d’entr’elles en citant
Nice, Rome et Gênes, sans entrer dans
pins de détails pour ces deux dernières,
M. Weilzecker écrit de Nice: Nous
n’avons que des motifs de remercier
Dieu de l’assistance qu’il nous a accordée, Nous sommes encore loin du
but et pour l’atteindre, il faudra du
temps et de la patience; cependant de
grandes difficultés ont été surmontées.'
Dieu nous aidera à terminer ce que
nous avons commencé avec son aide.
L’on a recueilli presque en entier les
dix mille francs qu’il s’agissait de
trouver à Nice pour l’entretièn et la
continuation de l’œuvre ; l'église a pu
donner son obole pour la pension des
pasteurs émérites, des veuves et des
maîtres d’école; les cultes du Dimanche sont très fréquentées et le seront
même pendant l’été par cent ou cent
cinquante personnes; les école.s du Dimanche et de la semaine sont prospères et les occasions d’évangéliser la
masse de la population ne font pas
défaut. M. Weilzecker est heureux de
remercier^ les pasteurs établis à Nice
et les élèves de l'école d’évangélisation
fondée par M. Pilalle qui l'ont aidé dans
son œuvre. D. Arjund-Ugon.
Il y a un abîme à traverseï" pour
parvenir sur la rive escarpée du salut
éternel. La grâce de Dieu y a Jeté un
pont. Engagé sur cet élroit passage,
je pourrais être saisi de crainte, de
doute, dé découragement ; voici à ma
droite iine barrière , c’est l’assurance
de la foi fondée sur la grâce éternelle
de mon Dieu. Ou bien je pourrais êli’e
en danger par une présomption orgueilleuse, une fausse sécurité, ou relâ
chement charnel ; voici à ma gauche une
autre barrière au dessus de l’abîme oft
l’on me monlrela possibililéeQ'rayanlede
périr. L’enfant de Dieu, prudent comme
le serpent, simple comme la colombe,
ne se rejettera ni à droite ni à gauche,
mais marchera droit vers le but, et il
y parviendra poar donner toute gloire
à la grâce de son Dieu.
L. Bonnet.
. (fforrcfii|ïonbancc
Parier, 31 mai I8TJ.
Hdttoré Monsieur,
Je regrette infiniment de ne pouvoir
pas placer sous les yeux de vos lecteurs vaudois fa mémoim de M. l’avocat
3
LE TEMOIN
95
B. dans son entier. Les extraits el les
résumés que j’en ai donnés suffiront
toutefois pour nous prouver que cet
ami nous connail parfaitement et qu’il
a pu écrire avec pleine connaissance
de cause sur nos mœurs, nos ressourceSj
notre insiruciion, nos œuvres de bienfaisance et enfin sur l’organisation de
l’Eglise vaudoise. Ce témoignage n’est
ni suspect, ni flatteur ; il rend témoignage de la bonne impression que les
administrés ont faite sur l’administrateur impartial.
On est heureux de voir des hommes
qui, s’associant et s’abandonnant à ce
grand courant progressiste qui veut
tout entraîner et prétend tout refoj’mer,
osent cependant admirer la pureté de
l’Evangile,' toujours le même etpoi tanl
toujours les mêmes fruits. Les indifférents el les sceptiques eux-mêmes
ne demeurent pas insensibles lorsqu’ils
se trouvent en contact avec celle puissance qui humilie l’orgueil el surmonte
la liaine et les plus violentes passions.
Quel encouragement pour ces hommes
humbles et méprisables aux yeux du
monde et quelle honte pour ceux qui
mendient une place ou une faveur de
ceux là même qui jouiraient de notre
abaissement î
L’auteur de ce mémoire plein de
bienveillance pour les vaudoi.s n’a pas
su se rendre un compte exact de la
cause réelle de cçtle bonnêlelé relative
qu’il signale chez eux. Il l’altiibue au
travail et je crois qu’il y a quelque
chose de vrai dans celle appréciation.
Mais la source première de tout bien
chez l’individu et chez les populations,
c’est FEvangile qui pousse l’homme
au travail el le préserve des tentations
et des vices. Partout où l’on se soustrait volontairement el obstinément à
son influence, le niveau moral descend
au plus bas et les chûtes sont fréquentes el mortelles.
Par contre nous sommes de cœur
avec lui lorsqu’il parle de tirer un
meilleur parti des ressources qui sont
à notre portée. On a commencé à exploiter le laïc el nous pouvons d'année
en année constater une diminution sensible de la misère chez une bonne
partie de la population de la vallée,
et une honnête aisance la remplacer
au sein de bien des familles. On est
heureux de voir pendant loule l’année,
mais suiToul pendant l’hiver des centaines de nos vaudois, occupés à extraire, ou à transporter celte matière
aujourd’hui précieuse , et rentrant
chaque soir ( le dimanche excepté )
dans leurs foyers avec un gain de 30
à -40 cent, jour les enfants et de 1 à 2
francs pour les adulte?. Nous faisons !
toutefois une importante réserve; nous
voudrions que l’on épargnât aux enfants ce travail qui riûit au plus haut
degré à leur développement physique
et,inteUecluel. Si les enfants eux-mêmes
montrent paifois un grand empressement el un zèie peu louable, lorsqu'il
s’agit de mettre les livres de côté, les
parents devraient avoir à cœur de
laisser après eux une génération forte
et rohusle, surtout bien insiruiie et
capable de se diriger lorsqu’elle sera,
à son tour, aux prises avec les diflicullés de la vie.
Ce n’est pas que nous ayons jusqu’ici
à nous plaindie des enfants qui fré
auenlenl les écoles, mais nous vourions attirer ceux qui s’eni tiennent
éloignés, afin de mériter loujoiirs mieux
le bon témoignage qui nous a été rendu.
Pour le moment nous n’avons pas à
craindi'e d’être devancés ; même nous ne
.sommes pas trop arriérés pour la langue
italienne, quoique nos Inspecteurs scolaires aient pris l’habitude de nous
diie le contraire, parceqiie nous possédons aussi et même sensiblement
mieux la langue française. Serait-on
peut-être un peu jaloux, — sans s’en
douter? Je n’osei'ais l’affirmer, mais
c’est un puissant motif pour nous engager à étudier el à appi'endre toujours
mieux_ la langue nationale sans négliger
le moins du monde la. Ian|nJô française.
(I Les vaudqi&unt donné des preuves
de leur patriotisme italien, et ils en
donneroirl encore», voilà certes un
précieux témoignage, qui me rassure
el qui me dit que nous possédons encore la confiance de nos autorités el
en général de nos concitoyens, malgré
l’oppo.silion que nous rencontrons en
plus d'un lieu. Que diront de ce témoignage ces hommes qui se disent
nos frères el qui nous voudiaienl originaires de la Turquie plutôt que de
l’Italie?.Ils se taisenljionleux el confus;
le présent ne leur est pas favorable et
l’avenir ne leur appartient pas.
Votre bien dévoué
* C. A. TnoN.
nielice Bibliograpiiiiiue
L’exiguité de notre journal ne nous
permet pas de publier la table des
matières du beau volume , contenant
les Actes du Congrès sur l’observation
du dimanche, qui vient de paraître à
Genève. Mais comme nous avons ce
volume sous les yeux et que nous
l’avons lu déjà bonne partie, nous le
recommandons avec confiance el nous
espérons que dans nos vallées quiconque prend intérêt à la question
de. la sanctification du jour du Seigneur
voudra en faire l’acquisition.
Voici dans quels termes le Comité
central annonce celle publication:
Nous avons rnvaniage de poiTer à
votre connaissance que les Actes du
Congrès sur l’observation du Dimanche,
tenu en soplembre 1876 > à Genève,
viennent de paraître.
Au milieu de toutes les léformes
sociales et religieuses qui préoccupent
à jusle_ litre la société contemporaine,
noos aimons à croire que vous faites
à pelle du repos sanelifié du dimanche
la place qu’elle mérite. L’observation
de ce jour louche à la fois aux intérêts
les plus élevés des Eglises ebréliennes,
à,ceux de la vie de famille, ainsi
qu'au bien-être des. classes ouvrières,
et elle est devenue une question dont
la solution s’impose au croyant comiîie
au philanirope. Aussi, nous espérons
que vous voudrez bien honorer cette
publication de voue souscription et
même, si cela vous est possible, lui
procurer d’aulies souscripteurs.
Il est presque superflu d’ajouter que
nous ne cherchons point à réaliser
des bénéfices dans l’affaire dont il
s'agit, mais nniqiuement à faire avancer
la cause chrétienne et humanitaire que
nous avons pour mission de servir.
Les Actes du Congrès forment un
volume in-8° de 450 pages du format
de cette circulaire ef dont le texte est
généralement compacte. Vous pouvez
aisément juger de l’importance de cet
ouvrage par la table des matières reproduite ci-après. Le prix de l’exemplaire broché est de 5 IV., et relié ,
dos toile, 6 fr. Pour recevoir ce volume
franco dans les pays étrangers, il faut
ajouler 60 cent, aux prix qui viennent
d^être indiqués et adresser la demande
à Mons. E. Deluz secrélaire, 43, roule
de Carouge, Genève.
Agréez, Monsieur, l’assurance de
toute noire considération.
Pour le Com,ilé ceutral
Le président. A, Lombard.
Le secrétaire', E. Deluz.
J{pui[itUc0 rdtgtcuses
et faits divers
Turin. Dimanche dernier se Irouvanl être à la fois la fêle nationale
dite du Slalulo el le Jubilé épiscopal
de Pie IX, les cléricaux de Turin, par
l’organe d’une Commission anonyme ,
avaient adiessé un appel des plus chaleureux aux « Catlolici torinesi » pour
qu’en signe de grande réjouissance,
pour le second de ees événements, ils
illuminassent leurs demeures. « Le
réduit du pauvre, élait-il dil dans cet
appel, doit dans celle circonstance exceptionnellement heureuse (faustissima)
rivaliser avec le palais du riche. CJiaque
fenêtre, chaque balcon, chaque boutique
doit avoir ses lumières, symbole de la
foi qui brûle dans nos cœurs ».
Hélas! si celle foi, si l’ardeur qui
l’anime devaient se juger d’après l’illumination provoquée par cet appel,
il faudrait reconnaître ( el ce n’esl
certes pas nous qui nous en affligerions!) qu’elles sont bien près d’une
extinction complété; car, —■ outre que
1 illuminalion en général, se réduisait
à très-peu de chose, — les fenêtres
ou balcons dont on pouvait supposer
que c’était plutôt en l'honneur du
Jubilé qu’en celui du Slalulo qu’ils
s’élaienl mis en fêle, n’aiieignaieni
cerlaiflemeol pas la centaine dans toute
la ville. Ël due qu’aux sollicitations
de la.CoinmIssion anonyme s’étaient
jointes, le matin même, celles non
4
m
LE TÉMOIN
moins pressâmes, de l’organe par ex-,
eellence du parti: riJfîMi Gai/oÎiCiÉ.^
pf , • ' , .
Suig»e. Le 2® Synode de l’Egidse
catholique nationale suisse, dont la 2*
session vieni de se tenir à Berne, ne
comptait pas moins de 143 membres;
dont 51 ecclésiastiques et '92 laïques.
L’adoption provisoire d’un projet de
liturgie compilé par une Commission
ad hoc, et recommandé par l’Evêque,
et l'adoption d’un double calécMsme,
l’nn en langue française, ayant pour
auteur l’aboé Michaud profe.sseur à
l’Université de Berne, et l’autre en
allemand, qui ne serait que la révision
de celui du diocèse de Bâle, constituent
les principaux résultats'de la session,
résultats iaborieux, paraîtrait-il, et obtenus (le dernier surtout) au prix de
liraiüemenls très pénibles. Ce qui ressort
très clairement de l’ensemble desdébats
auxquels celte question surtout a donné
lieu , c’est que l’Evêque, qui est un
croyant, doit se trouver tout autrement que sur un lit de roses dans le
milieu essentiellement rationaliste et
qui a son pendant très-fidèle dans
le protestantisme libéral d’une grande
partie de la Suisse,
JEsffaffne. —■ Jusqu’ici les pasteurs
et les évangélisles ne pouvaient pénétrer que irès-diiBcilement dans les hôpitaux subventionnés par l’Elal. Après
des plaintes portées à qui de droit,
le Roi vient d’ordonner qu’il y ait,
dans chaque hôpital, une chambre
dans la quelle les malades évangéliques
puissent recevoir les visites de leurs
pasteurs, sans aucun empêchement.
Voilà une mesure qui fait un heureuxconlrasle avec plusieurs autres que
les journaux nous ont rapportées, concernant ce pays.
Clirojùquc ©miboioe
Pomarei. Dimanche 3 juin a eu
Heu dans celle paroisse la visite pastorale ordinaire faite par M. le Modérateur Charbonnier assisté par M.’^ H.
Bosio secrélaire de la Table.
Aucune question particulière n’étant
à l’ordre du joui', la visite proprement
dite à laquelle est intervenu un bon
nombre de membres électeurs n’a rien
offert de saillant et qui mérite d’être
relève.
TorremjpelHce. — Exégèse darbyste
et fmptisle. Suite.
Dans l’une des écoles de quartier
de La Tour, qui pourrait être celle
des Bonnet, à l’insu certainement du
Consistoire, deux hommesdonl Pun doit
être baplisie et l’autre darbyste ont
énoncé publiqnernenl ce fait incroyable
qne Jésus-Christ n’a converti peisonne
et que les derniers mots du premier
verset du chapitre Vlll des Romains
«qui marchent selon l'Esprit et non
point selon la chair », ne sont pas
aulhenliflues. Ces deux Messieurs
ont oublié d’indiquer les autorités
à rappui de leurs théories. — L’ancien du quartier n’a pas manqué de
protester et de rétablir la vérité. Il
a, paraît-il, si bien réussi que ses
deux adversaires invités à retourner
pour continuer la discussion n’ont pas
voulu accepter. Voilà un ancien qui
certes est digne d’occuper une place
dans un consisloire. Nous imprimons
ce que nous avons appris nous-mêmes
dans l’espoir qu’il se trouvera quelqu’un disposé à rectifier s'il y a inexactitude ou exagération dans ces quelques lignes.
Eeoue |)oltttquc.
Mtniie. — La Chambre a approuvé,
très à la hâte, un et quelquefois deux
par séance, les budgets définitifs de
l877. On s’attendait à une discussion
un peu vive à l’occasion de i’examen
du budget de l’intérieur; mais il a
passé aussi facilement que les autres.
Le ministère a annoncé comme une
victoire nalionale la mort du chef de
bande Leone, et les journaux ministériels portent aux nues le préfet et'te
questeur de Païenne qui, si on leur
en laisse le temps, mettront un terme
à la maffia sicilienne. Mais les journaux
sérieux pensent que le mal est trop
profond pour disparaître aussi facilement et aussi promptement.
Le Sénat passe rapidement en revue
les divers projets de lois déjà approuvés
par la Chambre. A l’heure qu’il est,
il aura voté le nouvel impôt sur les
sucressur la proposition favorable
du rapporteur M, Cambrai-Digny. —
Turin, qui payera, à elle seule, le dixième du nouvel impôt, pourra remercier ses trois députés ministériels,
déjà récompensés, comme bien d’autres
de leur fidélité, par des honneurs bien
mérités.
Dimanche dernier a été à la fois un
jour de fête nalionale et un jour de
iêlc cléricale. Les Italiens, les amis de
la liberté et de la patrie ont célébré
le 3Ü® anniversaire ue la constitution ;
dans nos montagnes, par des feux de
joie, ailleurs par d’autres manifestations , les cléricaux pour qui le pape
est le vrai chef du pouvoir spirituel
et du 'pouvoir temporel ont rappelé,
en ce même jour, d’une manière solemnelle le 50® anniversaire de l’épiscopal de Pie IX.
Le même contraste a eu lieu dans
nos principales villes, à Turin et surtout à Rome.
Dans quelques siècles, écrit le correspondant de Rome dans le Risorgimento , quand on écrira l’histoire de
celle époque, on aura de la peine à
cfoire possibles les faits dont nous
avons été les- spectateurs' à Rome dan s
la jbûiTièe ^e diibhflchè' doi'nteri OcuX'
démôrtsti'ations iriipèsaéieé otri eu Heu
presque à la même heure ; l’une en
i’honneur de la papauté, l’autre en
l’honnenr de l’Italie et du Roi. Toulefbis on n’a eu à regreller aucun désordre, aucun inbonvénient.
La fonction religieuse à St. Pierre
in Vincoli avait attiré un nombre considérable de personnes, parmi lesquelles se trouvaient au moins 6.000
pèlerins.
La population de Rome traite ces
pèlerins avec la plus superbe indifférence. Elle en fait son profil, mais ne
s’occupe pas de leurs affaires. Aussi
dimanche malin toute la ville a-t-elle
as^lé à la revue militaire. Le Roi et
les Princes ont été accueillis à leur
arrivée par des applaudissements enIhoiisiasles,
Non moins imposante a été la démonstration qui a été faite plus lard
au Quirinal , quand le Sénat et la
Chambre des députés s’y sont rendus
en corps pour présenter à S. M. leurs
adresses de félicitations.
Les représentants de la nation étaient
suivis par une immense foule de peuple.
Sénateurs et députés s’avançaient sans
distinction d’ordre et de couleur politique. Sella était dans la même voilure que ,Crispi. — 11 a même fallu
dans le reste de la journée que la
police modérât l’ardeur'des démonstrations patriotiques. Du reste il n’y a
pas eu de désordre. On a regretté à
Turin que des étudiants, peut-être d’autres personnes, à l’ombre de leur drapeau, aient commis des actes peu dignes
d’une, jeunesse généreuse et .libérale.
Le. Roi et les Princes sont à Turin
où a lieu, ces jours, une foii'e énobgique et où , dimanche prochain , se
fera l’inauguration du monument de
Ferdinand de Savoie , duc de Gênes,
frère de Viclor-Ëmmanuel.
— Le gouvernement nouveau fait preuve d’un grand zèle à ordremoraliser la France ; changement de
prelels, de sons-préfets, de secrétaires
généraux, bientôt de magistrats et de
maires. Quand ce travail d’épuration
sera à bon port, on pourra, le Sénat
roclroyanl, dissoudre la Chambre, en
majorité républicaine, et procéder avec
chance de succès, à de nouvelles élections.
Guerre a'Orieut. — Qïi s’attend
pour la mi-juin à quelques batailles
décisives en Asie', et sur le Danube.
Alors l’empereur de Russie, s’il est
victorieux, demandera aux-puissances
d’intervenir pour imposer la paix au
sultan. 11 parait que. le czar, désire
dans J’intérél de son armée ne pas
prolonger l’état de guerre pendant les
chaleurs de l’été.
Ernest ÎIÔbbrt,, (¡érant'et Administratm r.
Pignerelplmpr. Chiantore. et MaseaTelR;