1
Première Année.
10 Décembre 1875,
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tjou.i:*nal'‘ do l’Es’llse
ï'itjnîU: ■ v
' Paraissant chaque Vendredi
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Vouif me serez témoins. Actes L 8.
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Suivant la vérité avec la charilé.^ .^■
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.SOlKLillUl [■O.
Avis. — Lo sornioni Religieux. — Questions sérieuses. — Dispose de ta maison
car tii t’en vas mourir et tu ne vivras
plus. — Divers. Fragment d’un rapport
scolairo. — Nouvelles religieuses. — Chronique vaudoise. -- Revue politique. - Ri
sposta. — Sonscrtpiion. — .Annonce.
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"V vis.
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LE SERHEKT RELIGIËllX
L’Opinione de Rome , journal
modéré que depuis longtemps l’on
considère, à bon droit, comme
l’organe officieux le plus autorisé
du Gouvernement italien , publie, dans son numéro du 23
novembre dernier, un article dont
nous croyons utile, pour nos lecteurs de langue française, de re- I
produire ici la plus grande partie. I
• Ce n’a pas été un des incidents les moins inattendus de ce
procès (Sonzogno), que le refus !
obstiné , opposé par quelques té- ;
moins à l’invitation de jurer sur !
l’Evangile. Ils étaient prêts à jurer sur leur conscience, sur leur
honneur, môme sur le Statut (la
Constitution), mais ils ont refusé
d’étendre la main sur l’Evangile.
Sonl-ce des philosophes, des sceptiques, des rationalistes, entraînés
j>ar leurs éludes à nier le surna
turel et à n’avoir fol en aucune
religion positive ?
• Ce ne sont ni des rationalistes, ni des philosophes ; ce sont
des hommes du peuple auxquels
il n’est pas donné d’approfondir
les formidables problèmes de
l’homme et de l’univers, mais qui,
élevés sous un gouvernement théocratique, ont appris à mépriser
le livre qui est la source inépuisable d’édification religieuse.
« Ils se disent hbres penseurs^
parcequ’ils ont pris l'habitude de
considérer la religion comme une
imposture, et ii eû6fee.dre.i’Evajigile avec le sacerdoce. Plus ils
sont rapprochés du Vatican, et
moins ils croient. C’e.st ce qui a
toujours eu lieu, des temps de Boccace à ceux de Martin Luther et de
ceux de Luther à aujourd’hui.
« Combien d’hommes du peuple auront été autrefois contraints
de se confesser, sous peine de la
prison , s ils s’y refusaient ? On
ne songeait pas à raviver la conscience religieuse, mais à accomplir des pratiques extérieures, et
cet Evangile auquel ils refusent
tout respect n'a probablement jamais été lu par eux. Les cléricaux ont toujours estimé dangereuse à l’intégrité de la foi la
lecture de l’Evangile, et loin de
le répandre par le moyen d’éditions économiques, ils en ont détourné les fidèles. C’est ainsi que
pour les gens du peuple le livre
des éternelles consolations est apparu comme le livre de la tyrannie, sur lequel le sacerdoce fonde !
ses prétentions mondaines, tandis j
qu’il en est, au contraire , Fine- |
xorable condamnation.
“11 y avait eu précédemment,
ici et là quelques protestations, ou
réserves, contre le serment religieux , mais nous ne savons pas
si jamais, ni en Italie, ni au dehors , il y a eu autant de refus
de jurer sur l’Evangile, que dans
le procès contre Luciani. Il était
réservé aux popolani de Rome ,
de montrer au doigt à l’Europe,
les désastreuses conséquences irréligieuses du gouvernement clérical.
« En étudiant cette question (du
serment religieux), on ne doit
pas oublier que l'Etat moderne
affirme son incompétence en matière religieuse. Il ne demande pas
au citoyen s’il croit, ni ce qu’il
croit, et il ne pourrait pas le lui
demander sans blesser le principe
de la liberté religieuse. Autant
nous sommes convaincus que l’homme n’a pas de profondes convictions religieuses s’il ne travaille pas
à les manifester, autant nous le
sommes que l’Etat commettrait
un acte de violence contre la
con.science de cet homme en le
contraignant à révéler ces mêmes
convictions. Comme il n’est permi.s à personne de pénétrer dans
le sanctuaire de la conscience
d’autrui, la loi ne peut pas obliger un témoin à déclarer quelle
est sa foi, ou s’il a une foi religieuse».
Nous n’avons rien lu en langue
italienne de mieux pensé sur ces
graves questions, ni de mieux
exprimé et c'est notre excu.se
pour nous être permis une citation beaucoup plus longue que ne
le comporterait l’exiguité de notre
journal. Il serait superflu d’ajouter
des réflexions que chaque lecteur
peut faire; une affirmation nous
suffira. Que les principes énoncés
par VOpinione deviennent ceux
2
i94
LE ITIMQIN
■•■¡‘if
de la majetFÎté heapaes
tiques de nMrft jfiktrie la;
prescrite à t«Étei} les ^miitttra
tioDS de rSt^t, iiÿliL’ils JM«nt
giquement maintenus dans la prS;
tique et l’Italie ^ «naguère ..^qaple
expression géographique, objet de
compassion ou de mépris, se placera au premier rang des nations
libres du continent européen.
QUESTI0\S SÊfilEtlSeS
Qu’est-ce que le pasteur , l'évangéliste ou le simple fidèle doivent prêcher ou enseigner pour
convertir les âmes? La doctrine ou
la morale? 11 nous est souvent arrivé d’entendre dire à des gens
sérieux à propos d'un bon sermon
où les doctrines du salut étaient
annoncées: Tout cela est bien beau
et bien bon. mais ce qu’il faut à
nos gens c’est la prédication de la
loi; il faut leur rappeler les préceptes les plus élémentaires de la
morale: « Tout ce que vous voulez que les hommes vous fassent,
faites le leur aussi de même ».
11 faut avoir le courage de dire
au peuple: «Tu ne déroberas point;
honore ton père et ta mère etc. »
Ne voyez-vous pas qu’avec toutes
vos écoles , avec vos instructions
catéchétiques, avec vos examens,
avec vos sermour de doctrine ,
orthodoxes, fidèles, vous ne faites
pas cesser les scandales et plus
d’un de ces catéchumènes si bien
instruits , plus d’un de ces communiants deviennent, à l’occasion,
des voleurs, des impurs, des personnes scandaleuses en un mot ,
des personnes dont on peut dire,
que le nom de Christ est blasphémé à cause d'elles. — D’un
autre côté, on entend souvent dire
aussi; Le monde ne se convertit
pas. Pourquoi ? Parceque l’on ne
prêche pas suffisamment les doctrines du salut. L’on se contente
de la morale, oubliant que le fondement de la morale c’est la doctrine , c’est l’amour de Dieu . sa
miséricorde, c’est le fait des souffrances et de la mort de Christ,
source du, pardon et do la sanctification. Pour convertir il faut
prêcher Christ crucifié et ressuscité.
En présence de ces réclamations en sens opposé ne serait-on
pas^^^posévè r^élÉcif^^lte p>aroi«
Wn » Wliuîi avons joag
e lii flfôte,^et voiifs -li’avez ^int
dan«^ tiBiis Avottsmehsteté de&wrs
lugubres, et vous n’avez point
pleuré ? » Lüç. 7 S2. — Eh bien !
Non! ces réclamations ne sont pas
injustes. Il a raison cet observateur qui reproche , dans l'Eglise
libre, aux moniteurs et aux directeurs de certaines écoles du Dimanche de faire trop de morale
et de ne pas assez parler de Jésus-Christ, de ses souffrances, de
son amour, de l’amour du Père
qui a donné son fils unique pour
les pécheurs ; il a raison de relever qu’on ne voit pas assez dans
l’enseignement religieux, dans 1 explication de la Bible comme dans
la prédication, le Sauveur, le Rédempteur, l'Intercesseur , le Souverain sacrificateur. 11 a aussi
raison cet autre chrétien qui reproche aux instituteurs et aux
parents de ne pas assez insister
auprès des enfants sur la sainteté
et les exigences de la loi, sur la
nécessité de l’obéissance, sur la
connaissance de la loi. en vue de
produire le sentiment du péché
et le besoin du salut. — Il a
raison aussi ce chrétien avancé
qui veut qu’on rappelle souvent
aux chrétiens leurs devoirs les
plus élémentaires , et qu’on leur
mette devant les yeux les commandements de la loi de Dieu.
If
— L'essentiel, c’est que Igi doctrine et la morale soient présentées d’une manière vivante, selon
la méthode du docteur avisé, dont
parle l’Evangile, lequel tire de son
trésor des choses vieilles et des
choses nouvelles.
Mais il est bien certain que la
petite morale, comme l’expo-sition
confuse des doctrines chrétiennes,
ne feront jamais que des membres
de l’Eglise en bloc ou en masse,
qui n’auront personnellement et ,
individuellement ni connaissances, |
ni foi, ni principes solides.
Dispose de ta maison car lu l’en vas ;
mourir et tn ne vivras
paroiss«..4^f£*raly, mort au Pomaret’oà ^ était #nu se fixer
avec salj^ne &mil|p, cherchant
sous Jbùx un pro
longement de sa vie terrestre qu’il
savait nacrtellen^t .atteinte. Les
trois dernières années de cette vie
ont été une préparation constante
au départ de ce monde et une prédication humblé'et fidèle de cet
Evangile dans lequel il avait trouvé
le salut.
Avec quelle attention sérieuse,
avec quel profond respect, mai*
aussi avec quelle douce joie se
peignant sur ses traites amaigris
par l’inexorable maladie, il écoutait la lecture ou l’explication de
la parole de Dieu, et s’en appliquait les glorieuses promesses!
Avec quelle humilité, quelle
douceur, mais aussi avec quel inébranlable courage, il reudait témoignage de sa foi, exhortait,
encourageait les faibles, ou bien
aussi reprenait ceux qui, par leurs
paroles ou par leurs actes offensaient
la vérité! Le Seigneur loi a donné
de précieuses consolations pendant
sa longue maladie; celle que, après
sa propre paix, il appréciait le
plus sur son lit de mort, c’était
l’assurance que sa chère femme
connaissait, comme lui, la source
des vraies consolations et quelle
savait prier. C’est cette certitude
qui a merveilleusement adouci
pour lui la douleur de la séparation d’avec elle et d’avec ses cinq
jeunes enfants dont le plus jeune
ne pourra pas garder le souvenir
de son père.
Comme il l’avait souhaité, la
parole méditée sur sa tombe a été
le message du prophète Esaïe au
roi Ezéchias: «disposede ta maison
car tu t’en vas mourir et tu ne
vivras plus », Comme elle a été
en grande bénédiction à moi-même,
disait-il à celui qui écrit ces lignes,
ainsi je voudrais qu’elle le fût aussi
après ma mort, pour mes frères
et pour mes amis — et nous
demandons à Dieu de tout notre
cœur que ce vœu chrétien de
notre frère, s’accomplisse pour
plusieurs
n, Kois, XX, 1
Fragment d’un rapport scolaire
Lundi 6 décembre un cor tège |
nombreuxet recueilli accomj>agnait I ---
au lieu de son repos la dépouille j conduite des élèves , sons l’emmortelle d' Etienne Rostan de la ' pire d'impressions religieuses plus pro-
3
UC Táifoiii,
f95
fondes a 0,%,iP.eilleure,j ^ojque,
Us 1. quelq,ueb;iemm papic^iies bieii |'
intéressantes^se' soieplüdévoyées. le,
n’ose pas dû# que. ,nos énfanls aient
trouvé deuf sau*?eat api^ss’èlre sentis
perdus. Comme leurs parents.mem-'
bres de l’%bse>.iU spnt anitnés d’pn
contentement d'eux-ménies qui'nuit
au développement de la vraie piété.
Ils aiment Jésus, ils cherchent é lui
plairei^ mais pas comme des âmes qui
sentent que sans lui elles étaient perdues sans remède. Je m’ouvris , , un
jour, â un ami , sur ce regrettable
fait, et il me dit que partout, dans
l’archipel, il en était ainsi ; qu’une
seule fois , il avait observé citez un
Ta'ilien â son lit de mort, un senti
ment poignant du pêché. En y réfléchissant , cela s’explique par le peu
de développement de ces peuples au
point de vue moral; leur idéal est si
borne, si peu élevé, tellement comme
eux, qu’ils ne peuvent encore sentir
combien peu ils re.«sembtenl i Jésus,
le vrai idéal, ni, par conséquent, connaître toute l’étoiidue du danger que
court leur âme,
N. B. Ce fragment n’est pas emjjrunté A un rapport sur une de nos
écoles, mais à celui de M Viénut sur
les écoles de Taili.
fiouDelles reltgtcu0e0
Gent-vingt-cinq personnes de langue
française viennent d’abjurer les erreurs
du catholicisme à Stellartonnet. (Nouvelle-Ecosse ).
D’après VUnivers, le ministre de
l’instruction publique de l’italie,-ayant
prescrit une enquête sur les petits
séminaires, a découvert que tous les
jeunes gens qui reçoivent leur éducation dans ces établissements, ne se
destinent pas, ou plus tard ne se CètiSacrent pas an sacerdoce. En conséquence le ministre abolirait les deux
tiers des séminaires existants et leurs
biens seraient confisqués.
Monseigneur Celesia archevêque de
Paierme, ne s’étant jamais soucié de
demander au gouvernement le R. exequaiur, avait dû quitter son palais
jiour aller habiter ailleurs à ses dépens. Malgré cela il aurait bien voulu
administrer, en sa qualité d’archevéque , les renies d’un ceitain nombre
d’œiivros pies abondamment pourvues.
Le gouvernement et la députation provinciale s’y opposant , la cause fut
portée devant les tribiinau.x qui donnèrent tort au prélat et le condamnèrent aux frais du procès. (OpinioneJ.
La Gnzsetln di Mantova publie la
iiomiualioii de Monseigneur Martini
comme abbé du chapitre de S." Barbe.
À la mort do l’abbé mitré sotrisrédéices8euii;4^tl^jiià lMlfoull#ilonnu
,par son intolérance et son fanatisme,
s’était hâté d'y epvoyer un sien vicafre. ftfai.4 les ohânoiuès, sàciiAbt>qae
la nominatioR de iour abbé appactehail au pouvoir royal, ont refusé de
le reconnaître, tondis que l’abbé Martini
a été bien accueilli par le chapitre.
Oc se demande ce que fera l'évéque!
dans cette dure iiécéssité.
Uii pasteur méthodiste vient de
périr victime de l’inlolérance mexicaine.* On l’a trouvé percé d’une balle.
Son cheval était attaché â un arbre
tout près du cadavre.
Actuellement 100 missionaires travaillent dans la Chine. Près de'l 1000
Chinois ont embrassé l’Evaugile, et
parmi eux on compte un certain nombre
de lettrés qui doués tous d'une mémoire
prodigieuse acquièrent rapidementjune
connaissance complète des Saintes
Ecritures. ^
Non contente de troubler l’Europe,
la papauté s’en va jusqu'en Ânieri.jue
donner l’exemple de la désobéissance
aux lois et armer les citoyens les uns
contre les autres. La vilLe de Montréal
possède un Institut littéraire fondé
pour propager l’instruction parmi les
Françaissi ignorantsaii Canada Grande
et salutaire a été Son influénce par
le moyen des écoies et des bibliolhèqîies ambulantes. Mais comme ces
bibliothèques possédaient des livres
mis à l’index, l’excommunication fut
prononcée contre les catholiques membres de celte société. Ceux-ci n’en
eurent cure. Mais l'un d’entre eux
étant venu â mourir, l’éi'ôque s’oppos»
Í l'eusevelissement d’un excommunié
en terre consacrée, et comme les tribunaux lui donnaient tort, cet évêque
et son curé, par le moyen de leurs
ouailles, font combler la fosse au ciinétière dont ils emportent la clef et
disperser â coups de pierres le convoi
funèbre.
Malheureusement les protestants ne
se conduisirent pas mieux que les
ultramontains. Quelques jours après
un convoi funèbre traversait la ville,
le curé en tête. Les protestants oubliant
que la loi du talion n'o.st [dus en
vigueur, tombèrent sur la foule â bras
raccourcis. 11 s’en suivit un véiitaLde
bataille dans laquelle plusieurs citoyens perdirent la vie.
( Extrait du Chrétien Eimngélique^
Une singulière dilliculté s’est élevée
à Saint-Gall (Suisse) à la fin de l’année
dernière I.e conseil municipal (sans
doute dans un but humaniiaire ) avait
défendu de tuer le bétail selon le l ile
juif, c’est-à-dire en l’égorgeant, ce
système lui paraissant cruel. Les Isra
•élitOB do Skint-Soll oni protesté «t ont
iportbl’a£fa|jro devo«t lo ootissii fédéroi.^
Usmutenafent que leur syslèni»n’est
paa.plus oruel que celui en usago
chez les cbrétiens et que l’arrêté du
conseil fédéral porte «tteinte A leurs
contriclions religieuses qui prescrivent
d’égorger le bétail, be conseil fédéral
leur a donné raison.
Une brave femme réformée de Moral
apportait chaque semnine des légumes
chez la mère du Père Girard et donnait
aux enfants quelques fruits qui lui
avaient gagné leur affection. Or un
jour le jeune Girard fut dans la désolation parceque son précepteur lui
déclara que cette brave femme devait
être damnée, puisqu'elle n’apparteaait
pas é lE’glise Romaine et que le catéchisme dit: Hors de l’Eglise point
de salut. Mais sa mère le rassura en
affirmaDt que le précepteur était un
âna, et que Dieu était trop bon pour
juger ainsi. — Celte réponse le réjouit
et lo rassura. 11 l’accepta de sa mère
comme d'une autorité supérieure à
celle des docteurs et il ajoute qu’elle
énflua puissamment sur l'idée qu’il
se flt de la bonté divine et sur la
direction chrétienne de toute sa vie.
(Tiri de VEglise Libre)
év0snfféU9ueB. L’An
gleterire et l’Amérique consacrent â
l’œuvre des missions évangéliques une
somme dix fois plus grande que l’Allemagne et la Suisse réunies. Sur un
total de 26 millions, les sociétés allemandes et suisses ne reçoivent que
2 millions et demi.
La proportion se modifie lorsqu'on
compte le nombre des missionnaires.
Les 50Ü missionnaires allemanils et
suisses forment environ la cinquième
partie de tout le personnel des missions
évangéliques , qui compte â peu-près
2,300 membres.
En Allemagne même , le zèle pour
la ^mission est plus grand dans le
Midi que dans le Nord. — Le Wurtemberg â lui seul fournit à l’œuvre
mi.ssionnaire plus de 50 ouvriers.
Ætpagne. — Uue nouvelle église
protestante vient d'ôlve ouverte à Grenade.
MtaU*. — Nous avons lu . il y a
quelques jours , avec surprise dans
un journal religieux allemand que M
Théoph. Gay avait été délégué par
les évangéliques d’Italie à une assemblée de l’Alliance évangélique à
Belfast et qu’il y avait demandé l’assemblée générale de l'AlIianre, pour
Romé où il y a 4000 protestants.
4
496
LE' TÉJIOfîi
presque point de catholiques en de-’’
hors du pape et des prêtres efr de
Suelquds personnes qui dépendent!
es préires. Londres, Paris. Amslerdl^^
Berliu, Genève el New-York . ont e$;
cet avantage, c'est maintenant le touf*'
de Rome, où le romanisme a changé
dit-il, l’église én théâtre, et où mous
louerons un théâtre pour le transformer en église. L’allocution de M. Oay
a été fort applaudie ; toutefois nous
espérons que l'on ne se pressera pas
de donner suite à un projet dont il
a déjà été parlé, il y a environ deux
ans, et que l’on en reconnaîtra l’inopportunité. Le protestantisme est encore
beaucoup trop faible en Italie et à
Rome en particulier, pour qu’il nous
soit encore permis de songer sérieusement à un tel honneur Nous avons
horreur de la grosse caisse el les fables
de la grenouille et de la montagne en
travail sont toujours lâ pour nous
servir d’avertissement. — Du reste
nous nous associons pleinement aux
observations de la Famiglia Cristiana
sur ce sujet.
(üTlirontujue ®auboiôe
Roaoret. — Dimanche dernier a
été pour cette paroisse un jour de
fêle. Son nouveau pasteur, M, Charles
Tron était installé dans sa charge par
le modéralenr adjoint Monsieur J. 1*.
Micol. Une très nombreuse assemblée
a assisté, malgré le froid excessif, à
celte importante fonction, et y a pris
jusqu’au bout un visible intérêt.
Le pasteur installant s’est attaché
particulièrement à faire ressortir les
rapports d’affection et de sympathie
chrétienne, qui, pour le bien de tous,
doivent exister entre le pasteur et son
troupeau.
Monsieur Tron de son côté, après
avoir exprimé sa reconnaissance pour
le témoignage de confiance que sa
paroisse lui a donné par son vote
unanime, témoignage qui a rendu
moins pénible sa séparation de l’œuvre â laquelle il a travaillé jusqu’ici,
déclare que le but qu’il sa proposera
dans toute son activité future, se résume dans ce mol: faire connaître
Christ et Christ crucifié.
Après le service, un banquet fraternel et cordial a réuni une quinzaine de personnes A la Cure. Lajoie
la plus douce a été le meilleur assaisonnement fie ce modeste repas, pris
avec des appétits de montagnards et
des cœurs reconnaissants, interrompu
par quelques toasts el bien des vœux
que le Seigneur, dans sa bonté daignera réaliser.
«1% Afe/«
_ ttii.
;U< >'■>
! sMimHe. La Chambre a adopté le
budget d’entrée de première prévision.
Il ne lui reste qu’â examiner les budgets de sonie des Finances, de l’Intérieur, d’Agriculture el Commerce, el
des Travaux publics. — Le Sénat est
convoqué pour examiner les .budgets
déjà approuvés.
En attendant le Tibre, qui n’est
pas encore canalisé, est sorti de son
lit el a inondé quelques rues el quelques places de la Capitale. Ce qui
n’a pas empêché la majorité do là
commission du projet Garibaldi de le
repousser ou de le réduire considérablement.
Aux impôts payés par les Italiens
il faut ajouter la dépense en tabac.
La somme payée par eux el envoyée
en fumée annuellement s’élève â 125
millions.
Un patricien de Gênes, le duc de
Galliera, a fait don à saf ville natale
de la somme de 20 millions, destinée
à faire un nouveau port digne de
l’importance commerciale de la capitale de la Ligurie. — La population
de Gênes à l’ouïe de la nouvelle de
ce don généreux s’est porté en masse
â la maison du duc pour lui en exprimer sa reconnaissance. Les députés
et les hommes politiques, se sont
empressés de lui faire parvenir leurs
cartes et le roi l’a nommé chevalier
de l’ordre de l’Annonciade.
Wrnwtce. La grande affaire de l'Assemblée législative et du ministère
est l’epoqne de la dissolution et celle
des élections En allendanl les antres
Etals font leurs affaires, et la Prance
ne s’en aperçoit que trop tard.
AUetnagne. La diète germanique
s’occupe de la révision du code pénal
pour le rendre plus sévère en-ice qui
concerne surtoiil les délits politiques:
Bismark a pris la parole pour soutenir le projet du gouvernement. Il
est facile de prévoir, malgré l’opposition delagauche, d’après l’expérience
quel doit être le résultat de la bataille;
le grande chancelier est trop habilnù
aux victoires parlameniairts, — depuis
Sadowa, — pour ne pas compter sur
celle-ci.
BetgiQW*^. Lue iiilerpellalion a
été faite dans la Chambre des représbiilanis lie Bruxelles, à propos d’une
allocution adressée par le pape à des
pèlerins belges. Le pape, dit le depiilé
Berge, recevant les. députés belges, les
aurait engages à demander que le
sacremeiUdu maiiage précède le contrat
civil. Une pétiiiüii dans ce sens a été
adressée au roi, pour lui demander
de reviser l'article 16 de la Constitu
tion qiii>a trait à cette qùestion. —
Le ministfë rfèâ affaires étrangères a
répondu, àû nom du ministère conservateur et clérical, qu'il n’entendait
pas le moina^du nionde modifier la
Constitution et que du reste les] pétitionnaires avaient; selon lui. mal interprété les intentions du pape —
Un député clérical M. Cruyt a pris la
parole pour dire qu’il n’avait pas pu
assister â l'entrevue, mais qu’il est
allô à Rome pour vénérer le chef de
sa religion. Le pape, dit il, est de tous
les souverains celui qui est le plus
digne de re.spect. C’est la représentation la plus élevée de l’humanité ou
de la raison humaine.
FLlsposta
Il legato, di cui nel N. 48 del Témoin, impiegato al 5 per OiO e capitalizzali gTinteressi, avrà dato cinque
milioni nell' anno 2003 , cioè dopo
128 anni. Auguro tanti anni di vita
al Témoin da poter annunziare ai .suoi
associali d’allora. che tutta la somma
è impiegata a prò dell'istruzione, essendo scomparsa la mendicità
Maggiore.
SOUSCRIPTION
POUR LE PORTRAIT DU D® J. P. REVEL
Total précédent Fr. 97 0 0
Recueilli dans la Paroisse de
Pomarei :
Jean Peyrot fr. 2, Meynier
ancien, 2; Antoine Rostan, 2;
Et. Gay, 5; Jules Coucourde, 2;
César Griset, 1 ; Berlalot Infirmier, 1; Jean Rostan, 1 ; Ribel
ancien, 0, 50 ; Chambón ancien,
0.50; Ribet syndic, 2; Borlet
syndic, 2; Baret assesseur, 1 ;
Jacques Baret, 0,50 ; Peyronnel
0 50 ; Ch. Rostan, 2; J. P. Grill
2; P. Lantarel, pasteur, 5; Marie Lantarel, 1; Alberliiie Lantarel, 2; Armand Ugon, 3; Rivoir, professeur. 2; Etienne
Rostan , 2; Antoine Rostan, et
F. Rostan de Praly, 2; . Fr. Ai —
M™* Marg. Meille ... > 2 —
Jos. Artus ........» 1 —
Total Fr. Ht —
/Viiiioiiee.
Mj*i Mttvimtn Vri»tinnn du mois
lie Décembre contient enir’aulres les
articles suivants :
L’avenir des nations catholiques d’après
Laveluye, pai' Paul Long
Les opinions de De-Vilippi, par B.
[iissolo.
Voix de Dieu et non d'un homme ou
infaillible sort des infaillibles par Emile
Combe.
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l'igncrol , Impr. Ciii.mlore et Maicaielli.