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Sóìxante-cinquième aimée - Anno VU**.
21 Juin 1929
N» 25
Italie (y compri
Etranger (y conoT
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DES miEES
PABAISSANT CHAQUE VENDREDI
El Colonies) ,
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
MÉDITATION.
Quelle est jlfi joie la plus grande que
peut éprouver un homme ici-bas?
Nous entendîmes une fois cette question
posée clans une réunion, où chacun était
invité à dire son opinion. Il n’y eut pas
deux personnes qui émirent tout à fait la
même manière de voir a ce sujet.
Une d’elles disait que, pour elle, la plus
grande joie devait appartenir aux fiancés
qui voyaient finalement arriver l’heureux
moment de leur bénédiction nuptiale, pour
ceux qui, la main dans la main, entrepre¡naient ensemble le voyage terrestre, pour
se tenir toujours bonne compagnie, dans
la prospérité comme dans l’adversité, dans
la pauvreté comme clans la richesse, dans
la santé comme dans la maladie.
Une autre disait que, pour elle, cette
joie devait être réservée à celui qui voyait
finalement l’accomplissement d’un souhait,
d’un projet longuement caressé.
Un autre disait que la plus grande joie,
selon lui, était de savoir, comme St-Paul,
être content dans .la position que Dieu
nous appelle à occuper ici-bas.
Quelques-ims parlaient de la joie que
procurent les voyages ; voir de nouvelles
plages, de nouveaux horizons, ‘admirer la
nature dans différents pays, visiter les
musées, les oeuvres d’art, etc., tandis que
d’autres exprimaient l’agrément, la joie
que l’on peut trouver dans la saine lecture, dans la bonne compagnie.
D’autres vantaient la fortune, la gloire
et voire même... l’ébriété. Mais les conditions de vie qui semblaient obtenir le plus
de suffrages, comme étant celles qui devaient procurer la plus grande satisfaction, la plus grande joie étaient, selon quelques-uns, réservées à celui qui court dans
la lice et arrive enfin à atteindre le but
de la course et à remporter le prix. Ou
encore, la plus grande joie devait être,
pour celui qui, dans l’ardeur de la bataille,
ne voyant point .le danger et ne pensant
pas à lui-même, réussit à saisir le drapeau
ennemi et à le faire flotter au-dessus des
remparts. . .
Sur une telle question les hommes peuvent bien ne pas toujours s’entendre, car
les opinions des hommes, comme leurs jugements et... leurs montres, ne vont pas
toujours d’accord !
Chacun croit avoir .raison et agit à sa
guise, sans trop se préoccuper de l’opinion
d’autrui !
L’avocat trouve sa majeure satisfaction
quand il obtient gain de cause ; le marin
qui a été ballotté par la tempête, ne voit
riesn de plus beau que la tranquillité du
port ; le mécanicien qui réussit dans une
invention utile, se croit le plus heureux
des mortels ; l’écrivain qui entend vanter
ses livres, -comme le musicien qui entend
applaudir sa musique sont dans la joie.
Les ministres d’Etat qui obtiennent la majorité des voix, et les soldats qui voient
luire le jour de la victoire, sont biqn heureux et jouissent d’une grande joie et
d’une satisfaction légitime.
Mais aucun de ces triomphes, aucune de
ces satisfactions n’égale en hauteur ni en
profondeur l’immense joie, la grande félicité que doit ressentir le chrétien qui
parle au nom de Dieu ; quand des centaines de personnes sont dans l’attente des
paroles de consolation, de pardon, d’encouragement que l’orateur chrétien leur dé
livre, et quand sous l’influence de cette
chaude parole pleine de douceur et de sympathie, .les loups sont transformés en
agneaux ! Peut-il y avoir sur cette terre
quelque chose de comparable à cettei joie ?
Quel bonheur de pouvoir dire au pécheur repentant: « Dieu te pardonne, va
et ne pêche plus ». A ceux qui pleurent :
« Dieu est le grand Consolateur, allez à
Lui, car il essuiera toute larme de vos
yeux ». A ceux qui souffrent de toute manière, l’orateur chrétien dit, au nom de
Dieu : « Venez à moi, vous tous qui
êtes travaillés et fatigués, et je vous
soulagerai ». .
A l’enfant il dit : « Honore ton père et
ta mère, car alors tu seras heureux dans
le pays que l’Eternel ton Dieu t’a donné ».
Au jeune homme : « Sois fort, fuis la tentation, surmonte le mal par le bien ».
A celui qui est seul, abandonné, découragé, en proie, peut-être, au désespoir, il
dit : « Prends courage, crois seulement, et
tu seras sauvé ».
Aux pères et mères il dit ; « Pries pour
vos enfants, demandez à Dieu de les protéger, de les préserver du mal, de les conduire dans le chemin de la droiture, de la
vérité, de l’honnêteté ; demandez-Lui ,çes
choses tous les jours de votre vie, et Dieu
vous exaucera ».
Au vieillard, courbé sous le poids des
ans, il dira : « Appuie-toi sur Dieu, son
bâton et sa houlette te soutiendront jusqu’au bout de ton pèlerinage ».
La joie de l’orateur chrétien qui, avec
sa famille, vit ce qu’il prêche et prêche ce
qu’il vit, n’est-eUe pas un résumé de toutes les joies ? N’est-ce pas une grande victoire que celle qui change les cœurs, sauve
les âmes ?
Le disciple du Christ, qui est rempli
d’un saint enthousiasme, qui voit les multitudes accepter son message de vérité,
possède certainement la plus grande joie
pœsible ; il s’élève au-dessus de lui-même,
semble s’entretenir avec les anges. S’il œt
malade, il T’oublie ; s’il est souffrant, il ne
s’en rend pas compte ; s’il doit lutter, peu
importe : il possède la force et la puissance qui viennent d’en-haut ; il ne voit
que le triomphe final et la victoire du bien
remportée sur le mal.
Le messager qui annonce la bonne nouvelle, le semeur de paix, de bonheur, de
pardon, de consolation, n’est-il pas celui
qui possède une joie ineffable, la plus
grande joie qu’il soit donné aux hommes
■ de goûter ici-bas !
Ami lecteur, qu’en penses-tu ?
X. Y. Z.
{Traduit de l’anglais).
Uiie Ë Ditti Ë lË.
Nous savons qu’elle eut lieu à Saint-Jean
les 13 et 14 c. sous la présidence de M. le
pasteur H. Tron semer... et c’est tout.
Dans Î’impossibüité absolue où nms étions
d’y assister, le Pasteur de Saint-Jean était
chargé de nom trouver un chroniqueur qui
s’engageât à nous faire parvenir son manuscrit dans la journée de mardi. Le chroniqueur a été trouvé, à ce qu’ü paraît,
mais à l’heure de mettre en pages {mercredi soir) nous- n’avons encore rien reçu
de lui. Et voüà dégagée notre responsabilité de joumcâiste, et tant pis pour les lecteurs qui voudraient des nouvelles fraîches !
Rêd.
COMPARAISONS.
« Comparaison n’est pas raison », « les
comparaisons sont odieuses », dit-on vulgairement, et cela n’est pas toujours
exact : si les comparaisons sont parfois
susceptible d’humilier notre orgueil, elles
sont, d’autre part, souvent instructive et
nous sont indispensables en vue de corriger
ou d’étendre nos idée. D’ailleurs, nous ne
faisons guère que comparer tout le long
de notre vie, en dépit de nous-mêmes et,
si l’orgueil ne vient pas se mettre en tiers,
neuf fois sur dix le comparaisons nous
sont profitable.
En parcourant dernièrement la collection
d’une des premières années de Y Echo des
Vallées qu’une dame a aimablement mise a
notre disposition, il et fort naturel, n’est-ce
pas, que nous ayons fait de rapprochements
entre la feuille vaudoise de quelque 60
ans passés et celle d’aujourd’hui. Nous
avons « comparé » et nous somme heureux'de constater en bonne foi que, à certains points de vue et dans certains domaine, l’Eglise et le peuple vaudois, ont
fait des progrès remarquable depuis 1870,
ainsi qu’on va le démontrer tout à l’heure.
' D’autre part, si l’on s’en tient exclusivement au journal même, la comparaison
n’est peut-être pas toujours à l’avantage
de Y Echo de 1929. Jadis, et pendant de
fort longue année, YEcho était presque
exclusivement le fait de pasteurs — ce
qui est fort naturel — qui le dirigeaient
et le rédigeaient dans toutes ses rubrique ; et même les plus « représentatifs »
d’entre eux ne dédaignaient pas de saisir,
au beoin, leur plume pour y traiter des
quêtions intéresant la marche de l’Eglise
ou pour apporter leurs lumière et le
poids de leur autorité morale dans certaines discussions. En outre, vous n’allez pas
essayer de nous démentir si nous vous
disons que le français du rédacteur et de
principaux collaborateurs était à peu près
irréprochable vu que, dans ce temps reculés, tout le monde — j’entends les gens
instruits — maniait son français avec la
plus parfaite aisance. Enfin, nous n’avons
pas pu nous défendre d’un sentiment d’envie à l’endroit de la liberté que s’octroyaient le rédacteurs et cqrrepondants,
d’aborder toutes sortes de sujets (qu’il soit
bien entendu que nous ne faisons pas ici
allusion à la politique) sans devoir jamais
s’imposer la moindre contrainte, avec un
courage admirable, la plus complète indépendance de jugement et sur un ton décidé... qui ne serait plus de mise aujourd’hui et qui au surplus scandaliserait bon
nombre de lecteurs timorés. Ah! je vous
promets qu’on ne se donnait pas toujours
la peine d’émousser les anglœ ni de entonner les phrases ! C’était bien autre
chose que les piqûres à fleur de peau ou
les pointes d’ironie semi-innocentes qu’on
a parfois — rarement — reprochées
au rédacteur et à certains cdüaborateurs
actuels. On était volontiers batailleur dans
ces temps-là, et l’on pourrait trouver,
sous la plume d’un homme que mus jugions angélique, des phrases à l’emportepièce qui n’étaient pas précisément empreintes de charité. Tout en admirant
avec une pointe de jalousie la liberté d’allure de nos devanciers, il faut se hâter
d’ajouter qu’ils allaient quand même un
peu trop loin, critiquant, sans ménage
ments, hommes et choses, et abusant des
personnalités. Qu’on nous permette donc
d’en conclure que, en cela au moins, YEcho
d’aujourd’hui est plus sage que son grandpère.
J Nous avons relevé, au cours de notre
lecture, m,aintes autres choses fort intéressantes et sur lesquelles il est probable
que nous ayons à revenir prochainement.
On a dit plus haut qu’à certains égards
nous avions fait, comme Eglise, des progrès, en matière de libéralité chrétienne
par exemple, et il n’était pas nécessaire
de consulter YEcho des Vallées, pour une
constatation de ce genre : nous n’avions
qu’à interroger nos lointains souvenirs du
temps où, dans maintes paroisses, on ne
faisait pas une seule collecte à domicile
pour les besoins de l’Eglise, et fort irrégulièrement une collecte pour les Missions
et pour l’Evangélisation ; on ne faisait
guère appel à la générosité (!) des fidèles
que pour alimenter la Bourse des Pauvres,
et cela un dimanche tous les mois seulement ! Mais YEcho des Vallées nous fournit des précisions au sujet de la « coopétion pécuniaire des congrégations », qui
s’élevait en 1869 à frs. 9.504,17. L’Echo
observait à ce sujet que si les Eglises des
Vallées avec leurs 6.000 communiants devaient contribuer à leurs propres besoins
dans la même proportion, ce n’est pas
9.000, mais 30.000 lires qu’il faudrait.
La « Société auxiliaire pour l’Evangélisation en Italie » de Torre Pellice, fondée
en 1864, récolte, la première année,
67 frs. (!), la deuxième 113, la troisième
année 167 lires et successivement 185, 282
et 819 frs. Et songez qu’elle était probablement l’unique dans son genre pour toutes les Vallées. En 1870 la collecte mensuelle à la porte du temple donnait, à
La Tour, une moyenne de 17 frs., et YEcho
se hasarde à proposer qu’on fasse la collecte tous les dimanches. Les paroisses des
Vallées donnent, en 1869, pour les Missions, la somme globale de L. 1.223, y compris les dons qui ne passaient pas par les
Consistoires...
On pourrait glaner d’autres chiffres non
moins significatifs au sujet des collectes de
tout genre de jadis ; mais ceux que nous
venons de transcrire suffisent amplement
à justifier ce que nous avons affirmé, à
savoir que la libéralité chrétienne, tout en
tenant compte de la dépréciation actuelle
de la monnaie, est en sensible progrès
dans toutes nos paroisses, même là où l’on
continue à donner peu, alors que, jadis, on
ne. donnait presque rien.
Et alors, de quoi se plainton, puisque
nous faisons déjà beaucoup plus que nos
devanciers ? vont s’écrier tous ceux (et
ce qu’il y en a !) qui ne relâchent qu’à
leur corps défendant les cordons de la
bourse, lors de la visite du collecteur. On
pourrait leur répondre : Vos devanciers
ne donnant rien ou presque rien, ne faisaient absolument pas leur devoir de bons
membres de l’Ifelise: vous donnez un peu
plus qu’eux, mais pas encore selon vos
moyens et en proportion des besoins croissants de l’Efebse et de toutes nos œuvres :
vous ne faites donc qa’une partie de votre devoir, et il s’agirait pour chacun de
nous de le faire tout entier... j. c.
2
Honneurs américains
rendus à une grande amie
de l’Œuvre évangélique en Italie.
M.me John Stewart Kennedy, grande
bienfaitrice de l’Université de New-York,
a reçu, le 23 du mois dernier, le diplôme
(laurea) de docteur ès lettres — ad honorera — de cette Université même. La
cérémonie solennelle de la collation (conferimento) du diplôme eut lieu dans l’habitation privée de la vénérée dame, à la
présence des Autorités Universitaires et
de nombreux invités. Le Recteur de l’Université prononça ces paroles : « M.me Emma Baker Kennedy, l’acte que nous
accomplissons aujourd’hui confirme et met
en relief les rapports intimes qui ont continué, durant toute votre vie, entre vous
et l’Université de New-York. Votre honoré
père, Cornélius Baker, fut un des créateurs de cette Université, et un des membres de son Conseil académique durant la
première décade de son existence. Votre
honoré époux John Stewart Kennedy rappela notre Université dans son testament
par un legs royal. Ce legs, arrivé à une
heure où notre ruine semblait inévitable,
inailgura une ère nouvelle dans l’iiistoire
de notre institution. Ce legs fut bientôt
suivi de votre généreux don du « Cornelius Baker HaU of Philosophy», don qui
parvint aussi avec une magnifique opportunité. De cette façon splendide, tranquille, pratique, vous avez continuellement
pris une. part active à la vie de
l’Université ».
L’Italie évangélique joint ses .suffrages
d’admiration à ceux de la grande patrie
américaine à sa digne et généreuse fille.
Celui qui, à Rome, s’arrête à Piazza Cavour,
devant le magnifique Temple vaudois et Ite*
palais grandiœe attenant au Temple même,
contemple dans c^ édifices une des nombreuses preuves de la générosité inépuisable de M.me John Stewart Kennedy ;
et ce fut la même généreuse dame qui,
durant la guerre, a rendu pœsible la publication et la distribution gratuite de rien
moins que quatre cent miUe exemplaires
d’un Nouveau Testament annoté et traduit
de façon moderne, qui, dans les tranchées, a apporté du réconfort et du soulagement spirituel aux officiers et aux soldats. Et ce ne sont là que deux petits
exemples de la générosité intarissable de
cette noble dame ayant dans toutes les
parties du monde des personnes et des
Institutions qui en bénissent le nom. La
générosité royale, philanthropique, chrétienne œt traditionnelle dans cette noble
famille. La munificence du père, M. Cornélius Baker, a été rappelée par le Recteur de l’Université ; qu’il nous suffise
d’ajouter que, en 1909, l’époux, M. John
Stewart Kennedy, en entrant dans son
repos, légua la moitié de son patrimoine
(soixante millions de dollars) à des œuvres philanthropiques. Gtov. Luzzi.
Parmi nos corelpiairiis de Paris.
Cet article, qui nous est parvenu après
la chrmiique de Paris de M. Arnaldo Pons,
insérée dans notre dernier numéro, contient des données et des appréciations qui
ne se trouvaient pas dans la chronique susdite ; c’est pourquoi, malgré l’avis contraire
de son auteur, nous le publions, après en
avoir retranché la partie concernant la
réunion de Saint-Marcd, consacrée 'plus
spécialement aux Vaudois de Paris. Réd.
Qu’il fait bon, lorsqu’on est un petit
peuple comme le nôtre, de constater que
partout où il y a des organisations protestantes, grandes ou petites, il y a des
cœurs qui battent à l’unisson avec nous !
Nous avions constaté cela en Hollande ;
nous l’avons senti en Belgique où les circonstances nous ont mis en contact plus direct avec l’Eglise missionnaire belge, dans
laquelle se manifestent d’intéressants
symptômes de réveil ; et nous l’avons
éprouvé encore à Paris où, à la fin de mai
dernier, il nous a été passible de venir en
contact avec différentes organisations et
groupements protestants de cette ville.
Hôtes d’un des membres les plus influents
de l’Eglise Réformée de l’Oratoire, M. le
comte Hubert de Pourtalès, il nous a été
facile, grâce à l’organisation préalable de
notre tournée par M. le pasteur Louis
Appia, que nous ne saurions assez remercier, de faire en peu de temps un assez
grand nombre de visites et d’avoir
cinq bonnes réunions dans des milieux
différents.
Tout d’abord, le dimanche 26 mai, nous
avons présidé le culte principal à l’Eglise
luthérienne de Saint-Marcel, l’Eglise que
dirige M. Appia et qui offre généreusement l’hospitalité à nos Vaudois disséminés dans la grande métropole...
...Le soir du même jour, conférence avec
projections lumineuses à l’Eglise Réformée Evangélique des BattignoUes, desservie par les pasteurs Chazel et Malzat,
auxquels va toute notre gratitude ; conférence à laquelle, grâce à la réclame faite
par la presse, assiste un public nombreux,
plus nombreux encore que celui auquel
nous nous étions adressés en ce même heu,
il y a deux ans. Ici, comme ailleurs, nous
avons parlé de notre œuvre d’évangéhsation et de la situation actuelle en Italie,
en affirmant que, grâce à l’esprit d’équité
qui anime ceux qui nous gouvernent, nous
continuons à jouir de notre liberté de
conscience, de culte et de propagande. Ces
nouvelles, celles surtout sur la loi récente
relative au libre exercice des cultes « admis » dans l’Etat ont réjoui nos corehgionnaires de Paris ; et le Secrétariat de
la presse protestante s’est empressé de
communiquer ces nouvelles à la presse.
Cette réunion a été présidée par M. L.
Appia qui, après la conférence, a donné
la parole à M. le pasteur A. N. Bertrand
(qui a assisté à notre dernier Synode), et
à M. Freddy Dürrleman, le directeur bien
connu de La Cause ; le premier a rappelé
à nos frères français la dette de reconnaissance que le protestantisme français a envers la petite Eglise Vaudoise laquelle, en
1532, au Synode de Clianforan, a pris la
décision de faire imprimer à ses frais la
première version française de la Bible ; et
le second orateur, tout en se réjouissant
pour les bonnes nouvelles d’Italie, fait des
vœux afin que, de nos jours, la Réforme
continue...
Nos deux dernières réunions à Paris ont
eu un caractère plus privé et elles ont été
précédées par une visite très intéressante
au Musée et à la Bibhothèque du protestantisme français, qui renferme aussi nombre de documents et d’objets relatifs à
l’histoire des Vaudois, entre autres, une
magnifique peinture représentant Henri
Arnaud.
Nous avons été invités à prendre part,
ensuite, à la séance mensuelle de 1’« Union
pastorale » de l’Eglise Réformée Evangélique se réunissant au temple de Cliclry,
qui porte encore des traces des bombardements de la Grande Guerre. Nous avons
été chaleureusement accueillis, ma femme
et moi, par une vingtaine de pasteurs avec
leurs dames ; on a beaucoup causé, naturellement, de notre Eglise et une grande
sympathie nous a été témoignée pour l’œuvre qu’elle accomplit en Italie.
Notre dernière réunion était réservée à
La Cause. Quel doux souvenir nous gardons de cette réunion en plein air dans
le vaste jardin ombtagé de l’étabhssement
qui vise à utiliser toutes les énergies bonnes pour le renouveau moral et spirituel de
la France ! Cette institution admirable est
dirigée, laissez-nous le dire, par... un Vaudois ! Oui, car M. Dürrleman est Vaudois
du côté de sa mère qui était précisément
d’Angrogne ! C’est aux professeurs et aux
élèves de La Cause que nous parlerons encore de notre Eglise avant de quitter Paris.
Nous terminons en transmettant aux
Vaudois d’Italie les meilleurs messages
chrétiens et les vœux les plus ardents de
leurs coreligionnaires de la grande métropole et en remerciant ces derniers pour
leur accueil bienveillant et affectueux !
David Pons.
(Sous le titre « L’Evangile en Toscane »,
Le Témoignage du 11 c. donne un large
compte-rendu de la conférence de M. Pons
aux « BattignoUes » et résume également
les discours où MM. Appia, Bertrand et
Dürrleman expriment tant de chaude sympathie à l’Eglise Vaudoise et à sa beUe
mission).
Famille cinq enfants, ayant deux Vaudois
des Vallées à son service, DEMANDE
une Vaudoise se trouvant en France pour
service courant; bonne santé, recommandée par Pasteur. — PRESSÉ. —
Ecrire; Docteur DUPONT - 5, Rue Blesta
- Bougival (Seine-et-Oise).
. IVouvelles d’Angleterre.
s. M. le Roi ayant eu une rechute, cela
fait contremander le service solennel d’actions de grâces, qui devait avoir lieu à
Westminster. Le résultat des élections au
Parlement est depuis longtemps connu ;
malheureusement personne n’est complètement satisfait, acun parti n’ayant remporté une majorité absolue. Les libéraux,
ayant Loyd Georges comme chef, sont réduits à une petite armée composée de 55
députés ; les conservateurs ou unionistes
perdent 140 sièges et sont réduits à 255
membres ; le fameux Chamberlain a été
élu avec une majorité de 45 voix seulement ; enfin les travaillistes, dirigés par ■
Mac Donald, accusent la victoire avec 288
sièges. Le « premier », M. Baldwin, très
correct, s’est empressé de remettre les rênes de l’Etat à son concurrent, au vainqueur Mae Donald, qui s’est hâté de former son Gouvernement, admettant dans le
nombre une femme, la première qui a cet
honneur. Le Gouvernement travailliste se
propose d’affronter le problème du chômage, du désarmement et de la paix. S’il
en est ainsi et qu’il réussisse, il aura accompli une grande œuvre et on le bénira.
Mais il ne faut pas anticiper sur les
évènements.
— Les grandes assemblées des Eglises
d’Ecosse ont eu lieu avec une solennité exceptionnelle. Le Duc de York représentait
à l’assemblée nationale de l’Eglise d’Ecosse
S. M. le Roi, lequel, dans son message, a
laissé comprendre qu’en automne il assisterait en personne au grand acte de l’union
des deux grandes Eglises Presbytériennes,
déclarant qu’il soutiendrait toujours en
Ecosse la cause du presbytérianisme.
— L’Ambassadeur d’Angleterre aux
Etats-Unis vient de prendre une grande
décision qui l’honore, en déclarant de renoncer au droit accordé aux ambassadeurs
étrangers d’avoir chez eux de l’alcool, des
liqueurs ou du vin. Si cette décision est
irial jugée par les marchands d’alcool, par
contre elle est hautement appréciée par
les hommes sérieux, qui, aux Etâts^TJnîS,"
veulent sauver le peuple de la ruine et de
la misère. Hoover, qui a pris fait et cause
pour le prohibitionnisme, saura gré à cet
ambassadeur d’avoir montré du caractère.
— Le docteur Parker Cordman est at
tendu à Manchester pour une grande Conférence sur l’Union des Eglises américaine
et anglaise. C. A. Tron.
VENDESI villino 12 e più vani, comodità moderne, vicinissimo stazione ferroviaria di Luserna San Giovanni. —
OCCASIONE. — Geometra ROSTAGNO
- 'Via Roma - Torre Pellice.
DA VENDERE: Letto in ferro e uno
in legno con tavolino da notte Macchina per tritar mele. — Rivolgersi all’Amministrazione del Giornale.
FEUII.LETOW
DERNIÈRES PAROLES
de quelques personnages célèbres
(Suite - Voir numéro précédent).
Le professeur de théologie Bonifas, de
Montauban, au dernier moment exprimait
le regret- de ne pas avoir autour de son
lit ses étudiants, et il ajoutait : Je leur
aurais dit qu’avec Jésus, on peut s’en aller
en paix..., avec joie, oui, avec joie. Près
d’expirér, ü s’écria : Oh ! que le del est
beau!... et qu’ü est près!
ALBERT KNAPP (1798 t 1864), pasteur, patriote et poète allemand, auteur de
plusieurs cantiques, dans l’une de ses dernières nuits, s’écria d’une voix forte,
comme en triomphe : Jésus vit ! Je lui
rends grâce de ce qu’ü a assez prolongé ma
-vie pour que j’apprenne de lui à bien 'mourir. Mes enfarits, quand vous verrez votre
père couché tout pâle dans son cercueil,
rendez grâce à Dieu de ce qu’ü l’a délivré
de ce corps de mort !
FREDERIC AUGUSTE THOLUCK (1799
t 1877), professeur de thédogie à Halle
(Allemagne), disait, au moment de mourir:
Oh ! je n’ai pas peur ! Grâce à la mort de
Christ, je n’ai pas peur!
SAMUEL GOBAT (1799 t 1879), d’abord
missionnaire suisse en Abyssinie, puis évêque de Jérusalem pendant trente ans, s’endormit du dernier sommeil après une
courte maladie et sans souffrance. Comme
l’un de ses fils lui disait qu’il n’avait rien
à craindre en traversant « la sombre vallée de l’ombre de la mort », il répondit avec
un doux sourire : Il n’y fait pas sombre.
LOUIS MEYER, pasteur luthérien à Paris, mourut en 1867, à l’âge de soixantedeux ans. Dans sa dernière maladie, on
l’entendit s’écrier, à travers les hallucinations de la fièvre : Laissez-moi rendre encore ce témoignage à mon Sauveur! Il
m’a lavé, racheté par son sang, je suis
à lui... Personne ne peut m’empêcher de
rendre témoignage de ma foi!
LOUIS BONNET (1805 t 1892), pasteur
suisse, auteur du Commentaire sur le Nouveau Testament, dut endurer, vere la fin
de sa vie, des souffrances parfois bien
grandes. Mais il les supporta avec une
soumission sans réserve. Toutes les souffrances, disait-il, ...ce n’est que par arnow.
Un matin, à son réveil, ü dit ; J’ai fait
un pacte avec Dieu : J’accepte toute l’obscurité de la souffroMce, pourvu que son
amour me reste. A .une amie qui le visitait, il dit : Quand je suis seul avec Dieu,
la nuit, sa présence m’est aussi sensible
que si je le voyais. Ses derniers instants
furent pleins de douceur et de paix. Il rendit le dernier soupir en prononçant les
mots : Délivrance... Vie éternelle.
LOUIS GERMOND (1824 t 1884), véhéré pasteur suisse de l’Eglise Libre, dit,
à son lit de mort : Que la grâce, car tout
est là, s’étende sur toute ma vie et la
purifie tout entière : c’est là mon seul
refuge !
EDMOND DE PRESSENSE (1824 t
1891), de Paris, pasteur, orateur, publiciste, historien, sénateur, membre de l’Institut, mourut après cinq semaines de grandes souffrances. Comme, après une crise
terrible, on lui parlait de la « délivrance »,
il leva la main au ciel et, d’un effort de
sa voix éteinte, il dit ces mots : Quand
ce sera trop, ü m’appellera là-haut ! Un jour
que cette souffrance était atroce, il écrivit
ne pouvant plus parler) ; Je crois^ avoir le
droit de dema'tider à IJieu la délivrance.
Dans la nuit du 5 au 6 avrü, il écrivit :
Adieu, dans le Christ! tout ce que j’ai
aimé, tout ce que j’aime. Humanité,
Eglise... Adieu! Le 7, il écrivit ces hgnes
pour les siens : Pas la force de faire, plus,
mes bien-aimés! Que Dieu vous unisse et
vous bénisse! Adieu! Le soir, il traça ce
mot, le dernier : Prier ! puis il joignit les
mains. Peu après, sa respiration s’arrêtait
au’ milieu d’un sommeil paisible.
AUGUSTE SABATIER (1839 t 1901),
théologien français, professeur à Strasbourg et à Paris, dit à sa sœur, l’avantdernière nuit de sa vie : Approche-toi, récite le Notre Père. Maintes fois on l’entendit répéter : Père, je remets mon esprit
entre tes mains ! Il dit aussi : Mon Dieu,
pardonne-moi, si je t’ai offensé en seoKt,
comme je pardonne à tous ceux qui m’ont
offensé. Le jour de sa mort il dit : Mon
Père, je te recomma'iide tous ceux que
j’aime, que je laisse. J’aurais bien des choses à dire encore, à faire, mais je me confie en toi. Quand vint le moment solennel,
il voulut encore entendre l’Oraison dominicale. Puis ce fut le repos et la paix.
Le pasteur 'YOLFARD, décédé à Laforce (France), en 1906, disait dans sa
dernière maladie : Nous souffrons de 'moins
en moins dans nos corps et dans nos d'oies !
Ah! quelle douce traversée! Ma nacelle
flotte tantôt sur Veau douce, tantôt sur
de l’eau salée, mais toujôurs avec un coin
de del bleu sur la tête. Au dernier moment, il s’écria : Je vois... Cid ! ~ <n Tu
vois le ciel ? » lui demanda-ton. — Oui,
fut la réponse et son dernier mot.
(A suivre).
3
’£
CHRONIQUE VAUDOISE
Pour le lit à la mémoire de M. B.
LÉGER, à l'Hôpital du Pomaret#
Listes précédentes L. 15.770,06
* M.rnes et M.rs:
Jahier Enrico » 10,—
Pons Marie Louise » 5,—•
Grill-Clapier Marguerite » 5,—
Grill Margnrerite » 40,—
Doct. Arturo Coucourde » 100,—
« Residuo colletta per corona
al maestro Peyrot » » 210,—
Pastre J. César, Amiens » 50,—
^Consistoire de Villesèche ' » 100,—
{/I suivre). Total L. 16.290,06
LA TOUR. La si sympathique et si populaire parmi nous. Société de Missions
« Pradéltorno », a célébré, dimanche dernier, son 46”*^ anniversaire par une soirée publique dans la salle du Synode. La
réunion — où le pubhc aurait dû être
plus nombreux — est présidée par l’étudiant Janavél qui, comme ses prédécesseurs
des dernières années, remplace le « dis
cours académique » de rigueur par une excellente méditation religieuse sur la suggestive exhortation de l’apôtre : « Combats
le bon combat », allocution claire et pra, tique, débitée avec chaleur et conviction
r -où, après avoir démontré que les jeunes
doivent se préparer à toutes les luttes de
la vie, du corps et de l’esprit, il exhorte
ses co-sociétaires à s’enrôler au service du
Christ pour la lutte à outrance contre le
péché sous toutes ses formes et pour l’extension du règne de Dieu.
Suit la lecture du procès-verbal de la
dernière séance anniversaire, accepté sans
modifications, et nous voici au Rapport
annuel sur la marche de la Société, le clou
de la soirée. Le rédacteur du Rapport, qui
est le président même, passe en revue les
différentes activités de la Pradéltorno et
nous démontre que les membres à vie sont
en sensible augmentation, ainsi que les
Membres honoraires (dont plusieurs oublient (?) cependant encore de payer leur
cotisation) ; que les sections de Rome, Gênes et Turin se lont particulièrement distinguées dans leur activité ; que les membres effectifs — une trentaine — ont été
disciphnés dans leurs 31 séances où ils ont
présenté une masse de travaux — méditations, petites conférences — sur des sujets presque exclusivement religieux,
sans compter leurs 108 réunions de missions tenues à travers toutes nos paroisses... Inutile d’ajouter que et l’allocution
religieuse et le rapport du Président furent chaleureusement applaudis.
On entend ensuite le « rapport financier » du caissier Varvelli, bourré de chiffres et de noms de donateurs, ne nous
faisant grâce du plus petit détail. Il résulte que les recettes, de toute provenance,
sont encore en augmentation et se chiffrent par plus de L. 7.000 ; tous frais déduits, il reste pour l’œuvre des Missions
la somme de L. 6.525,50.
Le prof. Falchi apporte les salutations
du Groupe Piémont et du Comité National des Unions Chrétiennes à nos jeunes amis et les félicite, en les encourageant,
pour leur belle et noble activité. La réunion est close par une prière du Pasteur
de La Tour.
PS. Le Bureau pour Tannée prochaine
est formé de ; Gustave Ribet, président ;
Giuseppe Briante, vice-président ; TuUio
. Giacometti, secrétaire.
Saint-jean. On jouit beaucoup à entendre chanter et réciter les enfants ;
surtout les tout petits. Aussi, un nombreux public assistait dimanche dernier,
16 c., au saggio de notre Asile. Les petits artistes surent se faire honneur surtout dans les Folletti, du pasteur V. Sominani, qui furent bissés. Le public les remercia par de chaleureux et nourris applaudissements à chaque fin de récitation
et par une bonne collecte à la sortie, qui
prouva combien la petite fête avait
été goûtée.
Cette somme constituera le premier petit fonds de notre Asile, que nous espérons voir prospérer toujours davantage.
Plusieurs petites photographies furent
faites des petits écoliers ; ils reçurent aussi
de petits chocolats, des brioches, des galettes, ainsi qu’un verre de sirop, offert
par des amis.
Nous remercions beaucoup M.Ue Travers
qui voulut bien les accompagner au piano.
— Décès. Le 7 juin eut lieu TenseVelissement de Barthélemy Bastie, de la Cartera, âgé de 74 ans. Aux parents notre
sympathie.
— Dons pour l’Eglise. Dons in memo
riam : C. V, Turin, en souvenir de M.me
Amélie Pellegrini, L. 50 - Suzanne et Marguerite, eh souvenir de leur sœur Lydie
Revel, 60 - Méry Prochet et ses enfants,
en souvenir de leurs bien-aimés Pierre
Prochet et Lydie Revel, 100 - M. Robert
Revel, Paris, 1.000. p.
Institutions Hospitalières Vaudoises.
Dons reçus à l’occasion du 75““ anniversaire de l’Orphelinat (3“° liste) :
Eglises ; Turin, L. 450 - Perrier-Maneille, 50 - Villesèche, 40 - Pral, 50 ; Union
des Mères, 50 - Pomaret ; Consistoire, 150 ;
Société de Couture, 200 ; Bourse des Pauvres 1927-28, 30; 1928-29, 30 - S. Pier
d’Arena, 30 - Prarustin, dima^iche des Mè- 4*
res, collecte, 81,65 ; Collecte Mères et
Unions, 57,15 ; Réunion des Mères, 4,20.
BIBLIOGRAPHIE.
C. Bonavia ; Le sette voM del ladrone. —
« Le Orme » - Torino — L. 8.
La librairie « Le Orme » de Turin, vient
de publier, dans une édition, on ne pouvait plus soignée et élégante ; Le sette
voci del ladrone, de Calogero Bonavia.
L’auteur, qui n’en est pas à ses premières
armes, révèle dans son nouvel ouvrage,
comme dans les précédents déjà, une personnalité singulière et une conception de
la vie essentiellement religieuse. A travers
sa prose poétique qui nous rappelle certaines pages de R. Tagore, on sent la présence de quelqu’un qui a quelque chose
de nouveau à dire, d’une âme recueillie,
mélancolique et tendre, malgré l’apparente
rudesse de maintes expressions et le paradoxe ou l’antithèse qui pointent de temps
en temps.
Les sept voix du larron ne sont pas les
seules que l’auteur nous fait entendre ;
d’autres les accompagnent : celles du silence, de la mort, de la joie, de Y amour,
du pèlerin et du fils, qui toutes nous
parlent d’une manière analogue et veulent nous guider « là où la lumière est
plus resplendissante, où le silence est
plus grand et le repos plus profond »
et qui, avec la même passion de notre
grand Mazzini, nous affirment que la vie
est un devoir que nous devons accomplir
religieusement, saintement.
Certes, la poésie de Bonavia n’est pas
facile et elle n’est pas pour le gros public ;
mais nous ne doutons pas un instant que
le beau volume (il se vend 8 lires) trouvera les lecteurs d’élite auxquels il
s’adresse et qu’il mérite. Th.
Nouvelle^ Religieuses.
Etats-Unis. Qu’en est-il de la libéralité
chrétienne aux Etats-Unis ?
Dans un article de la revue américaine
du christianisme social, The Christian
Century, dont les informations sont en général dignes de confiance, le doct. Morrison, rédacteur en chef, parle des donations
faites aux diverses institutions philanthropiques du pays au cours de Tannée 1928.
Les chiffres qu’il cite sont réellement vertigineux. Si Ton additionne toutes les sommes reçues en 1928 par les diverse œuvres
d’utilité publique, on atteint presque la
somme de 500 millions de livres sterling
(soit près de 12 milliards et demi de francs
suisses!). C’est environ dix fois ce que
l’Angleterre paie annuellement aux EtatsUnis pour le service de sa dette de guerre.
Chaque année, la libéralité américaine va
en augmentant : elle s’est accrue de 500
millions de francs de 1927 à 1928.
Dans les sommes que nous ‘ indiquons
sont compris, non seulement les dons aux
œuvres religieuses (Eglises, missions, etc.),
mais aussi les legs et les donations aux
hôpitaux, aux bibliothèques, aux universités et à d’autres étabhssements d’instruction. Le principal don de Rockfeller fut.
Tan dernier, de 2 millions de livres, desstinéœ au « Cliina Medical Board » (Mission médicale en Chine).
De pareilles libéralités — M. Morrison
le fait remarquer — posent des problèmes
fort graves. Les œuvres qui en bénéficient
n’encourent-elles pas des responsabilités
morales extrêmement sérieuses, en acceptant ces donations ? Ne devraient-elles pas
se poser certaines questions concernant
l’origine des fortunes qui les enrichissent ?
...Il faudrait aussi, d’autre part, parler
de la facilité avec laquelle le divorce est
accordé dans certains Etats de TUriion.
Mais laissons cela et mentionnons un fait
qui est en rapport direct avec la vie religieuse des Eglises : les Sociétés de Missions
Américaines ont à leur disposition plus
d'argent que de candidats prêts à partir
pour lès champs de mission. Chez nous,
ce sont les fonds qui manquent ; là-bas,
ce sont les hommes ! En 1928, le Student
Volunteer Movement, qui groupe les étudiants se destinant à la mission, a recueilli
dix fois moins d’inscriptions qu’en 1920.
Les étudiants de notre temps, écrit le secrétaire du mouvement, n’ont « pas assez
de religion pour l’exportation ».
{Semaine Religieuse).
La situation religieuse en Russie. (De
l’Echo des Missions de Riga). Les dernières
nouvelles qui nous parviennent de Russie
se font de plus en plus Sombres. La vie devient de plus en plus difficile pour les pasteurs, les évangélistes et tous les croyants
en général. Les arrestations se font de
plus en plus nombreuses ; une centaine de
frères appartenant à toutes les dénominations, ont été arrêtés tout récemment,
au nombre desquels Frère Ivanov Klichnikov, le secrétaire de l’Union Baptiste
Russe, et plusieurs autres chefs du mouvement évangélique. Nous prenons dans un
journal religieux letton les quelques données suivantes :
« La circulation du journal baptiste a
été officiellement diminuée du 60 0/0 ;
mais ensuite de toute sorte de difficultés,
ü n’a en réalité plus été publié dernièrement. Au Sud de la Russie, ordre a été
donné d’arrêter la publication de tout
journal religieux ; par conséquent, Le Baptiste Ukrainien, ne paraît plus et aucune
permission n’est plus accordée en faveur
de l’impression de la Bible.
« En 1928, 354 églises, 58 monastères, 59
synagogues, 28 mosquées et 43 maisons de
prière ont été fermées. Par contre, ont
été ouvertes 91 écoles, 90 clubs, 22 refuges pour ouvriers, 23 cabinets de lecture,
21 maisons « nationales » (maisons de plaisir), 12 réfectoires, 8 musées et 45 établissements de culture. 253 maisons de prière
sont condamnées à être fermées en 1929.
« La propagande antireligieuse ne s’était
pas poursuivie officiellement jusqu’ici dans
les écoles. C’est pourquoi les statistiques
établissent que le nombre moyen des élèves « croyants » s’élève dans les écoles de
Moscou à 42 0/0, et en province à 91 0/0.
Dernièrement cependant, le Ministre de
l’Instruction Publique a réorganisé le programme scolaire, qui comprend désormais
l’instruction antireligieuse. Le plan d’éducation athée doit être introduit dans tous
les cours et sera intimément associé aux
sciences naturelles, à la chimie, à la physiologie et aux sciences physiques.
« A partir du 15 mars 1929, le système
de cartes a été adopté à Moscou et en province à cause de la disette de pain. Les
fourrages pour les bestiaux se font rares.
Les foules se précipitent dans les villes.
Les cochers de Moscou se sont mis à nourrir leurs cheveaux de pain, parce que le
pain est meilleur marché que Tavoine. Il
h’est plus question de trouver de pain
blanc depuis longtemps déjà, non plus que
du thé.
« Le 70 0/0 seulement des habitants
de Moscou devra recevoir de nouvelles cartes de pains, le reste est regardé comme
« capitalistes ». Une Commission spéciale
a été désignée pour vérifier toutes les cartes. Aucune carte ne sera remise ni à
aucun propriétaire ni à aucune personne
ayant un lien quelconque avec une association religieuse ou une Eglise. Tous les
passeports de ces personnes-là devront être
marqués spécialement ; elles doivent être
privées de leur travail aussi bien que de
leurs demeures ; en d’autres termes, elles sont condamnées à mourir de faim.
Le nombre des sans-travail augmente
rapidement ».
Nous trouvons d’autre part une communication dans Tun des quotidiens russes
de Riga, Cevodnia (aujourd’hui), 11 avril
1929, concernant les progrès de la Vérité
évangélique :
« Les Autorités Soviétiques s’inquiètent
des rapides succès remportés par les organisations religieuses sectaires dans le Gouvernement de Tver. En peu de temps, les
sectaires ont gagné par leur prédication
12 villages de la paroisse de Môlotsk. Dans
le district de Tver, les sectaires attirent
non seulement Îés employés, niais même
les simïdes ouvriers ». L. Ducommün.
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