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Soixante-quatriême année - Anno VI®.
19 Octobre 1928
N" 41
DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deax Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an Pour 6 mois
L. 10,— 6,
. 24,— X
. 22.—
12,
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de VEcho
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, au Directeur M. Jîan CoïSSOH, professeur.
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
N» 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte ço centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
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Le Numéro: centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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CIRCULAIRE
de la Goininission do Cbaot Sacré.
Les fêtes de chant du printemps passé
ont démontré à quel degré de perfectionnement peuvent arriver les Chorales et les
Ecoles du dimanche qui étudient avec soin
les chants.
Les rapides progrès obtenus ne nous
permettent désormais plus qu’une marche
courageuse en avant de progrès en progrès.
Nous ne nous contenterons plus maintenant
de l’étude, même saignée, des quatre voix.
Nous prions les Directeurs de chant {à qui
tous indistinctement nous exprimons publiquement les sentiments de reconnaissance de la Commission du Chant Sacré)
de bien vouloir dorénavant concentrer leurs
efforts particuliers sur l’interprétation, les
nuances, les modulations des hymnes, afin
que l’exécution des chants réussisse non
seulement parfaite au rythme et dans l’ensemble des parties, mais encore belle pour
l’expression et agile pour la facilité et souplesse du chant.,
CHORALES.
i, La tâche des Chorales est bien définie :
i, en premier lieu l’étude des chants de nos
f Recueils à l’usage du culte et des réunions;
: en second lieu Vexercice des chœurs sacrés
à exécuter dans des solennités spéciales. La
Commission insiste vivement sur l’étude
L presque exclusive des premiers pour la réa■: Ksation de l’idéal si cher à tous de rendre
plus nourri, plus beau le chant du culte.
Quant aux chœurs, la Commission tient
à la disposition de ^ux qui les désirent,
des chœurs spéciam: et des recueils de
chœurs pour les diverses solennités.
FETES DE CHANT.
Chorales - Le programme est le suivant :
Nouveau Recueil français, N. 7, 102, 249,
298; Innario, N. 72, 243 (v. 1, 3, 4).
Les Chorales qui le désirent pourront
exécuter un chœur spécial de leur choix.
On tirera au sort deux des cantiques indiqués dans le programme et avant l’exécution d’ensemble, ils seront chantés l’un
par une Chorale, l’autre par une autre,
elles aussi tirées au sort, cela pour donner
une preuve de l’interprétation donnée aux
chants étudiés.
Ecoles du dimanche - Le programme des
fêtes de chant est celui-ci : Nouveau Recueil
français, N. 220, 268, 269 ; Innario, N. 243,
249.
Chaque Ecole du dimanche est ensuite
invitée à chanter deux chants de son choix.
Pour les Ecoles du dimanche comme pour
les Chorales, on tirera au sort deux des
chants d’ensemble qui, tout en étant exécutés par les Ecoles du dimanche réunies,
seront chantés l’un par une Ecole du dimanche, l’autre par une autre, elles aiœsi
tirées au sort.
ta !¥ Ht
La Commission se propose d’organiser,
dam le courant de l’année ecclésiastique,
le <i dimanche du chant » dam les Paroisses
d’Angrogne et de Pramol, et de visiter le
plus grand nombre possible de Chorales.
EUe invite tous les amis du Chant Sacré
à donner une généreuse impulsion à la propagande au sein des Eglises de la cause du
chant pour en démontrer l’importance et
l’utûité.
Puissent les efforts réunis de tous atteindre bientôt ce noble résultat : un chant
digne de la solennité du culte et apte à
élever les cœurs à Dieu.
' La Commission du Chant Sacré :
Adolpo Tron, président
Eu Long
Luigi Marauda
Guido Miegge
rRANar.s Monney.
LE FATALISME DES BONNES GENS.
A l’intention de quelques douzaines peutêtre, parmi les moins cultivés de nos lecteurs, nous transcrivons ici la définition
abrégée que les dictionnaires donnent du
mot « fatalisme » ; « ...une doctrine (ou
une croyance) qui considère les évènements, tous les évènements, comme irrévocablement fixés à l’avance par une cause
surnaturelle» (qui nous échappe). C’est
ce que les bonnes gens appellent plus communément le destin.
Nous désirons, comme toujours, être
compris de tout le monde ; aussi, en essayant de traiter notre sujet, nous n’allons
pas nous embarrasser de considérations
plus ou moins philosophiques et nous tâ. obérons de demeurer sur le terrain
pratique.
Nous entendons très fréquemment cette
exclamation, jetée sur un ton de découragement : « 11 n’a pas, ou je n’ai pas de
chance ; tout lui va, ou tout me va de travers ; il suffit que je mette la main à une
entreprise, pour qu’elle rate ». Et les voilà
désarmés pour la lutte, effondrés, anéantis,
incapables d’un sursaut d’énergie qui les
remettrait d’aplomb. Or, tout en faisant
sa part —■ une petite part — à la chance
ou à la malechance, convenez avec moi que,
neuf fois sur dix, lobsque nous nous disons
victimes du destin, nous le sommes en réalité de nos erreurs, de nos fautes, de nos
imprudences, de notre laisser aller, de no^
tre manque d’énergie ou d’initiative. Neuf
fois sur dix, mettons huit s’il vous semble
que j’exagère, nous sommes les artisans
inconscients de nos déboires ou des malheurs qui s’abattent sur nous ou sur nos
familles.
Chacun sait que le fatalisme, dans sa
plus complète ¡signification, est une doctrine éminemment musulmane, le fondement même de la religion mahométane :
on ne lutte pas contre le destin ; ce qui
doit arriver, arrive infailliblement, quoi
que vous fassiez pour l’éviter. Une doctrine
de tout repos, qui a pu faire des héros,
mais eut les plus tristes effets sur le développement de la civilisation des peuples
qui s’en sont nourris. Mais revenons à nous,
venons-en aux fatalistes qu’on trouve dans
toutes les classes de la société, même parmi
les gens quelque i>eu instruits, peut-être
même parmi certaines catégories de
croyants.
On a vu des personnes dont la santé
commence à s’altérer, avec des syrnptômes
révélant la gravité de leur état, ne pas se
préoccuper plus que ça des soins qu’il faudrait prendre pour arrêter le mal à sa racine. — Vous devriez consulter un médecin, leur dit-on. — Bah ! ce n’est pas la
peine, je guérirai bien tout seul, si je dois
guérir et si ce n’est pas mon heure ; mais,
« si c’est mon heure », le médecin n’y peut
rien. — Et le mal s’aggrave, le malade empire de jour en jour et s'en va bientôt au
Créateur. C’était son heure! Parmi les
gens serrés, disons mieux, avares, on fait
le même raisonnement lorsqu’il s’agit d’un
membre de la famille qu’on laisse gémir
dans son lit, dépérir peu à peu, alors qu’une
visite du médecin pourrait alléger ses souffrances, le sauver peut-être. Mais les médecins coûtent cher, et d’ailleurs, si le malade est « destiné » à guérir, le médecin
est inutile. Ici, comme vous voyez, l’avarice
la plus crasse essaye de se cacher sous le
manteau du fatalisme.
Hâtonsmous d’ajouter que la mentalité
de notre peuple est singulièrement changée
en mieux au sujet des soins à donner aux
malades et que cette espèce particulière
de fatalisme est en voie de disparaître ;
le temps n’est plus, Dieu merci, où l’on
n’appelait le médecin que lorsque le malade était à l’article de la mort. « Un tel
est au plus mal, il n’y a plus d’espoir, puisqu’on a déjà même fait appeler le médecin ! », disait-on couramment, il y a à peine
un demi-isiècle. Des propos qu’on n’entend
presque plus.
Il y a aussi le fatalisme du mauvais agriculteur qui ne soigne pas sa récolte, se disant que « si c’est l’année » il est inutile
de se donner tant de peine, et « si ce n’est
pas l’année» il est encore plus inutile de
lutter contre la nature ! « C’est le bon Dieu
qui fait pousser, grossir et mfûrir les fruits
des arbres, toutes les denrées ; lui seul ;
l’œuvre de l’homme n’y entre pour rien
ou que pour fort peu de chose » !
Et le fatalisme du jeune homme qui cherche sa voie, qui aurait urgent besoin de se
créer une position et qui n’a pas recours
aux seuls moyens efficaces pour atteindre
son but ! Il compte sur la chance, exclusivement sur la chance : si la chance est de
son côté, tout va marcher à souhait, sans
qu’il ait à se trémousser ; si eUe lui est
contraire, alors, à la garde de Dieu, il faudra attendre qu’elle tourne ! Il oubh^ le
pauvre garçon, que la chance la plus sûre
est celle que nous nous créons nous-mêmes par notre clairvoyance, notre honnêteté, nos aptitudes, notre volonté, notre ardeur à l’ouvrage, notre a,pplication à bien
faire ce qui doit être fait : voilà les facteurs les plus durs, les seuls qui soient
généralement sûrs, du succès. Il y a des
malchanceux, des jeunes gens que nous
croyons, à première vue, victimes de la
destinée, et qui, le plus souvent, ne sont
victimes que d’eux-mêmes, de leur incapacité, de leurs imprudences.
Il y aurait encore le fatalisme de celui
qui se lance à l’aveuglette, sans se donner
le temps de réfléchir, dans une entreprise
ou une spéculation hasardeuse qui le ruinera lui et les siens... « parce qu’il était
destiné à perdre », dit-il pour se justifier !
Eh non ! c’est simplement parce qu’il a péché de légèreté. Le fatalisme du jeune étudiant ...peu studieux, qui fonde toutes ses
espérances sur la chance, toujours problématique, au lieu de s’appliquer à piocher
ses cours... Et l’on pourrait, continuer
l’énumération.
Vous avez déjà compris qu’on a voulu
démontrer qu’il n’y a pas d’effet sans cause,
et que si la cause nous échappe parfois
au premier abord, nous devons nous appliquer à la découvrir afin de régler notre
conduite, notre activité, notre vie en
conséquence. j. c.
Pensées.
L’offensé pardonne, mais l’offengeur ne
pardonne jamais. Rousseau.
Quand mon ami est dans la souffrance,
je vais le trouver ; quand il est dans la
joie, je l’attends. x.
Le Congris de l'Aiece Presbytdnne
à La Haye.
C’est La Haye qui a accueilli cette année, du 17 au 21 septembre, le Congrès de
l’Alliance Presbytérienne ; et cette ville,
hospitalière par excellence, n’a naturellement pas démenti ses nobles traditions de
générosité et de cordialité. La magnifique
« Salle Gothique » est mise gracieusement
à la disposition du Congrès par Sa Majesté la Reine des Pays-Bas, qui prend un
très vif intérêt à tout ce qui a trait à
l’avancement du Règne de Dieu, et un Comité de réception, comprenant quatre ministres d’Etat, nous donne la bienvenue
d’une façon si cordiale qu’on se ¡sent de
suite dans, une atmosphère de fraternité
et de comipréhension.
Quinze pays européens sont là représentés autour d’une grande table à fer à cheval, et il faudra nécessairement se servir
de plus d’une langue et fréquemment aussi
de l’interprète soit pour l’exposition des
travaux, soit pour les discussions qui suivront ; néanmoins on a le sentiment qu’on
s’entendra.
L’assemblée se montre très disciplinée
et le président, M. le pasteur docteur Charles Merle d’Aubigné, a toutes les qualités
requises pour nous faciliter la besogne :
il parle avec la même agilité le frahçais,
l’anglais et l’allemand, dont il va se servir
tour à tour, et joint à cela une adresse et
une énergie admirables.
Les séances du matin vont être les mieux
remplies. Elles s’ouvriront par le culte, à
9 h. 30, et jusqu’à 13 heures on n’en démordra pas. La première de ces matinées
est consacrée à un certain nombre de rapports sur des églises continentales, et l’on
apprend les difficultés que rencontrent nos
frères de la Yougoslavie, de la Pologne, de
la Belgique et d’ailleurs, comme aussi les
victoires qu’ils remportent.
La deuxième matinée est destinée à la
défeme et au progrès de la cause réformée. Quatre travaux y sont présentés parles délégués suivants : prof. Macksay, de
Roumanie, docteur Soucek, de Prague, prof.
Arnal, de Montpellier, et par le représentant de l’Eglise Vaudoise. Vous devinez
que ce dernier ne va pas manquer de donner un aperçu de la position que nous occupons aux Vallées et dans le reste de notre patrie, aux points de vue religieux et
-social, en touchant naturellement aux difficultés que nous rencontrons et aux précieuses opportunités qui nous sont offertes. Et vous devinez aussi que son discours
fut accueilli avec les applaudissements
qu’on ne ménage jamais aux représentants
de lia vieille Eglise Vaudoise. Un pasteur
allemand se leva aussitôt après xx>ur demander des nouvelles de nos Colonies de
l’Amérique du Sud, ce qui fournit à notre
délégué l’occasion de parler encore brièvement de ncs groupements vaudois à'
l’étranger.
Dans la troisième matinée, on s’occupa
d’abord de l’Eglise et la charité. M. le prof.
Thiébaud, de Neuchâtel, montra très clairement que les œuvres de charité sont en
général trop détachées du tronc dont elles
sont issues et qu’il faudrait rétablir un
lien organique entre ces œuvres et l’église ;
et M. le docteur Adriani, de Utrecht, rapporta très minutieusement sur le fonctionnenaent régulier et efficace des Diaconies
en Hollande. On passa ensuite aux organisations ouvrières et à leurs rapports avec
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l’Eglise. Le sijjet est brillamment introduit par S. ,E. le prof. Slotemaker, de
Bruine, ministre du travail pour les PaysBas, auteur d’ouvrages connus dans le
monde entier. Mais le brillant orateur ne
craint pas d’élargir aussitôt la question
et demande s’il ne serait pas opportun d’encourager la formation de partis politiques
protestants. La discussion qui s’engage sur
un point aussi brûlant montre que les avis
sont très partagés et la proposition du
ministre, qui est cependant très vivement
applaudi à plusieurs reprises, n’est naturellement pas approuvée.
La quatrième matinée est consacrée en
grande partie aux échanges d’étudiants et
mê.me de professeurs entre les différentes
Facultés de Théolcgie, et la Conférence ne
peut que les encourager toujours plus.
Les dix minutes de suspension des séances ne sont pas observées par l’AUiance
Presbytérienne ; mais on eut soin de nous
dédommager amplement. Un de ces matins,
Sa Majesté devait traverser la ville dans
son superbe carrosse doré pour se rendre
à la cérémonie d’ouverture de la Chambre
des Députés. Nous n’allions naturellement
pas nous priver d’un spectacle qui devait
être, à coup sûr, plus intéressant que nos
débats. Tout avait été, d’ailleurs, soigneusement organisé. Le moment venu, on nous
dirige vers la terrasse du palais de la Princesse, d’où nous jouissons d’un magnifique
coup d’œil, qui nous permet d’admirer à
notre aise le brillant cortège royal et de
suivre les mouvements d’une foule énorme
qui, d’une façon très disciplinée et très
digne, sait montrer son profond dévouement et son admiration sans borne à sa
gracieuse Souveraine.
A une heure nous prenions nos repas en
commun dans un des points les plus intérœsants et les plus tranquilles de la ville,
et l’après-midi de chaque jour nous réservait l’honneur d’une réception, où se montra l’exquise courtoisie de la Municipalité
de La Haye d’abord, puis celle du bourgmestre de l’historique ville de Delft (objet d’une inoubliable excursion et je dirai
presque d’un vrai pèlerinage), et celle de
S. E. le jeune ministre de la Justice, au
nom du Gouvernement royal. De très beaux
discours furent naturellement prononcés
partout, de part et d’autre. S. E. ne manqua pas de montrer quelle importance le
Gouvernement de ce pays protestant attache à l’église et à ses œuvres ; et notre
vénéré Président lui répondit avec beaucoup d’éloquence et d’à propos, en rappelant les grandes dettes du protestantisme
envers les Pays-Bas.
Le soir, il fallait naturellement racheter
un peu du temps précieux perdu (?) d’une
façon si délicieuse dans l’après-midi, et on
se remettait au travail dans notre Salle
Gothique. Le sujet de l’Eglise et le mouvement internatwïuil fut traité par des conférenciers tels que MM. le prof. Curtis,
d’Ecosse, le prof. Lang, d’Allemagne, le
docteur Van Beck Calkoen, de Hollande.
Sur la Bible et la vie religieuse d’excellentes études furent présentée® par MM fe
prof. Aalders, de Hollande, le prof. Maclean, d’Ecosse, et l’évêque Ravasz, de Hongrie. Mais la plus belle des soirées nous
l’eûmes dans la Grande Eglise, la cathédrale merveilleusement restaurée et décorée, où un public de plus de 2.000 personnes se pressa pour entendre cinq orateurs,
y compris notre Président, parler sur
l’E^ise Presbytérienne et le monde moderne. Il fallut admirer comment ces messieurs, qui ne parlaient que dix minutes
chacun, mais en quatre langues différentes, surent tenir éveillée, du commencement à la fin, l’attention de l’immense assemblée et montrer que le Presbytérianisme a sa place bien marquée parmi lés
organisations ecclésiastiques et joue un
rôle particulièrement important dans le
monde moderne. La cérémonie, rehaussée
par l’exécution de quelques beaux chœurs
dont nous avons admiré la simplicité, revêtit un tel caractère de spiritualité,
d’union et de force, que même ceux qui,
comme nous, ne pouvaient i>as tout comprendre, en conservent un souvenir ineffaçable et bienfaisant.
Et le fait que — à ce qu’on nous disait
— cette grande église se remplit pour les
cultes ordinaires comme pour ces grandes
occasions, et que des cultes spécialement
destinés à la jeunesse attirent toujours de
vraies foules, a sa signification aussi ; Tout
n’est pas perdu au sein du protestant'sme !
C’est ainsi qu’on arriva, trop tôt, hélas !
à la fin dès cinq jours de Congrès, passés
dans une communion fraternelle que rien
ne vint troubler. On se sépara avec des
cœurs remplis de reconnaissance pour le
Seigneur qui nous y avait abondamment
bénis, pour le Comité organisateur qui
avait organisé toutes choses si convenablement et dignement, pour les Autorités
qui nous avaient si aimablement accueillis
et pour nos hôtes qui nous avaient comblés d’amabilités.
L’année prochaine le Congrès de l’Alliance Presbytérienne ne sera pas seulement européen, mais mondial, et se tiendra à Boston (Etats-Unis). La Conférence
européenne ne se réunira que dans deux
ans, en France ; puis, d’après le discours
de clôture du Président, le tour des « montagnes vaudoises » viendra peut-être... ; et
ce serait un très grand honneur pour notre
petit peuple. Emile H. TriON.
CORRESPONDANCE.
Gilonia Valdeiise, le 10 septembre 1928.
M. le Directeur,
Je vous envoie quelques nouvelles de
notre District. Nous lisons le journal avec
plaisir et nous regrettons des fois qu’il
n’ait pas des échos de toutes les paroisses.
Les nouvelles sont le combustible de l’intérêt. Nous sommes un peuple épars,
comme Israël, mais Dieu ramènera les
siens au bercail, la maison du Père, et
ü n’y aura plus alors qu’un seul troupeau
et un seul berger. En attendant ne nous
désintéressons pas les uns des autres.
— Je regrette que la question du baptême,
soulevée par M. Paolo Bosio, semble être
ensevelie, d’autant plus qu’ici ce n’est plus
seulement baptiser les enfants, c’est cristixmar (en faire des chrétiens). Si vous
demandez à quelqu’un : « Etes-vous chrétien ? », il vous répondra carrément : « Je
te crois bien, j’ai été cristianado ». Et voilà
comment pour te peuple en général (et
même aussi parmi beaucoup de Vaudois), un peu d’eau fait un chrétien ! Et
si tin enfant tombe malade, on court te
faire baptiser, de peur qu’il ne meure infidèle. Ce n’est plus seulement la tradition des hommes, le formalisme, c’est de
la superstition !
— Un beau témoignage rendu aux Vaudois de San Gustave et qui devrait nous
faire réfléchir tous : « Personne ne fume,
ni jeunes, ni vieux ». C’est peut-être un
cas plus unique que rare, dans les annales
des Vaudois. On ne pouvait faire comprendre à un Chinois ce que c’est qu’être te
sel de la terre. Un jour il revient vers 1e
missionnaire et lui dit : « Je comprends
maintenant. Le sel de la terre c’est te
chrétien qui nous donne soif de Christ ».
— La fête du 15 août passe en général
inaperçue, ici. Cette année, cependant,
elle a été célébrée à Buenos-Ayres, où quelques Vaudois se sont réunis chez la
famille Acosta-Long. Etaient présents :
Alexandre Parise, Lévi Garnier, D. Gönnet,
C. Griot, Arthur Peyronel, C. Negrin, Abel
Jourdan, Michel Kevel, Gardiol, etc., une
vingtaine en tout.
Le doct. Griot parla sur les Vaudois,
puis il y eut une séance de vues des
Vallées.
■— Une méthode pour augmenter la collecte du dimanche et qui a donné d’excellents résultats, a été implantée à Cdonia
Valdense. Ce n’est rien de nouveau. Au lieu
de faire la collecte à la sortie, on la fait
entre les bancs, pendant le chant d’un
cantique. La collecte donne ainsi plus du
quadruple. L’objet auquel elle sera destinée est annoncé à, l’avance, c’est à dire
chaque dimanche pour 1e suivant. D’autres églises se préparent à imiter l’exemple.
— Parmi ceux qui nous ont devancés je
citerai : Magdeleine Bouïssa, de 54 ans,
décédée à Dolores de mort subite, et l'exaneien Jean Perraehon, de Riachuelo, dé
cédé à l’âge de 79 ans, après une longue
maladie. Il était originaire du Vülar. Il
s’occupa longtemps de l’école du dimanche
et de l'instruction des catéchumènes, aussi
sa mémoire est-elle en bénédiction pour
plusieurs.
— A la fin d’octobre il y aura un cours
d’études pour les ouvriers et volontaires des
écoles du dimache du District, à Colonia
Valdense. Une soixantaine de jeunes gens
et jeunes filles se sont inscrits pour ces
cours qui dureront 8 jours, avec cultes, conférences, réunions d’appels et de consécration. Nous désirons préparer cette rencontre par la prière, pour qu’elle soit te point
de départ de la conversion d’un grand
nombre de ces jeunes. Ils prépareraient
ainsi un brillant avenir pour l’Eglise, menacée par son mélange avec le monde. Qui
se ressemble s’assemble, dit 1e proverbe
connu, mais ce ne doit pas être le cas pour
nous. Le chrétien n’a rien à voir avec la
mondanité. Il a crucifié la chair avec ses
désirs. Crier : gare au loup ! ce n’est pas
manquer de charité, surtout envers les
brebis. Que Dieu nous accorde d’être plus
courageux, plus fidèles et surtout plus
conséquents !
Agréez mes salutations affectueuses dans
Celui qui vient bientôt. L. J.
NOUVEAU CATÉCHISME
Le Catéchisme français en 24 leçons, rédigé par MM. Ern. Comba, L.
Marauda et P. Bosio, vient de paraître.
Prix L. 1,50
Réduction du 30% à MM. les pasteurs.
Frais de transport à charge des acquéreurs.
S’adresser à la
Libreria Editrice Claüdiana
(Torino) TORRE PELLICE
AU SERVICE DE LA PAIX
Pour nn monument international
à la mémoire de tontes les victimes
de la Grande Guerre.
Le Comité provisoire du Monument International contre la guerre demande à
chaque organisation d’anciens combattants,
de blessés, de mutilés ou de veuves de
guerre, de désigner un de ses membres
pour faire partie du Comité du Monument
International et répandre l’appel suivant
adressé à tous les peuples du monde :
CONTRE LA GUERRE.
Femmes et hommes de tous les pays,
écoutez l’émouvante voix de la douleur et
de l’espérance humaine.
Les nations qui furent, hier, en lutte
fraticide, ont élevé, à la mémoire de leurs
fils tombés sur les champs de bataille, des
monuments aux morts, des monuments à
leur Soldat Inconnu.
Aujourd’hui, la collectivité des nations,
grandes et petites, se doit d’élever le Monument International aux Soldats Inconnus, à la mémoire des innombrables victimes de la guerre.
Aux consécrations nationales et multiples de la piété patriotique, doit s’ajouter
une réalisation collective extraordinairement pathétique et grandiose dans sa signification, de la piété internationale et
humaine.
Les anciens combattants, tes mutilés, tes
blessés, tous ceux quii vécurent, dans son
horreur indicible, 1e Golgotha de la guerre,
les mères, les pères, tes épouses, les orphelins, la foute immense des êtres humains crucifiés dans leur chair et dans leur
âme par la guerre, adressent à l’humar
nité, à tous tes citoyens, toutes les citoyennes du monde, une prière fervente : Bâtissons la cathédrale moderne où viendront
en pèlerinage les multitudes ralliées avec
ferveur à la religion de la paix universelle,
A tous les êtres humains de bonne vœ
tenté, possédant raison claire et cœur chevaleresque, nous demandons qu’ils nous
apportent leur aide pour dresœr vers le
ciel te monument de la réconciliation, de
la solidarité et de la fraternité humaines,
qui sera le Monument International aux
Soldats Inconnus, érigé à Genève à la mértioirè de toutes les victimes de la guerre
et en exécration perpétuelle de ce fléau
dévastateur. :
Ce Monument International sera pour te l
genre humain un grand geste d’expiation
et il constituera un symbole puissamment
évocateur de l’absurdité et de la vanité
de la guerre. H abritera, pour les siècles
à venir, la dépouille mortelle ou les cendres d’un Soldat Inconnu de chaque pays.
Il sera, pour tes générations futures, te
témoignage impérissable de l’ardente volonté de paix qui doit animer la civilisation contemporaine si elle ne veut pas sonv
brer définitivement dans un cataclysme
inouï où seront centuplées tes épouvantes
de la dernière guerre.
Que dans chaque pays, dans chaque ville,
dans chaque bourgade, dans chaque palais,
comme dans chaque, chaumière, des cœurs
puissent s’émouvoir à notre appel.
Que le Dieu des choses humaines, te
Dieu de tous tes hommes, de toutes les
femmes, des pauvres et des riches, des
puissants et des misérables, permette que
notre appel soit entendu partout.
Chaque personne adressant son obde
au « Comité du Monument International
contre la guerre » (secrétaire général :
M. ArthMr Leiiba, à Chêne-Bourg-Genève
[Suisse), recevra ultérieurement, selon
l’importance de sa souscription, une reproduction photographique ou en médaille,
ou en bronze coulé, du Monument International érigé à la mémoire de toutes les
victimes de la guerre.
Les souscriptions peuvent aussi être
versées au compte de chèques et virements
postaux L 298.7 (La République) Genève
(Suisse).
Le Comité du Monument International
éditera une série de timbres, de cartes
postales et de lithographies d’une haute
valeur artistique et qui pourront intéresser les collectionneurs du monde entier.’
II demande aux sculpteurs, architectes,
artistes et écrivains de tous pays, qu’ils
veuillent bien lui adresser leurs suggestions et projets relatifs à l’érection du ;
Monument International contre la guerre,
et à la mémoire de toutes les victimes de s
la guerre.
CHRONiqufVAUDOISE
Pour le lit à la mémoire de M. B.
LÉGER, à l'Hôpital da Pomaret.
Listes précédentes L. 1.610,—
M.mes et M.rs :
James Aguet, Rome » 500,—
Adèle Barus » 1.000,—
M.me Barus et neveux Barus
et Ghiotto » 200,-—
Aw. Stefano Peyrot » K.10,—
Origène Genre » 20,-
Pasteur Guido Comba » 25,—
Instituteur Louis Rostagno » 25,—
Prof. Jean Coïsson » 25,—
Anita Turin-Jalla » 50,—■
Dora Decker et ses enfants » 50,—
Long-Boër, Dagots » 50,—•
Jean et Edvige Griot, Milan » 30,-
Ad. Comba, pasteur émérite » 10,-
B. Gardiol et M.me » 30,-—
Blanche Gardiol » 10.—
(A suivre). Total h. 3.735,—
m mm
BOBI. Le temple avait, jeudi, pris un
air de fête. Partout des fleurs, de la vèrdure... La joie, le bonheur flottaient sur
la nombreuse assistance accourue pour entourer de sa sympathie deux jeunœ époux
qui venaient implorer sur leur union la
bénédiction divine. M.he Blanche Pontet,
M. Guido Prochet, dont te mariage civil
avait été célébré 1e matin dans l’intimité,
faisaient, à 3 h., leur entrée dans te temple, cependant que du chœur, MM. Antonellini et Mario Ceresde, faisaient descen-.
dre sur l’assemblée, avec la maestria qu'on
leur connaît, les harmonieux accords d’une
marche nuptiale. Après la rituelle cérémonie, et tandis que notre pasteur, M. Tron,
bénissait les époux au doigjt desquels U
venait de passer l’anneau symbolisant leur
union, harnwnium et violon s’alliaient à
nouveau, faisant vibrer les cœurs d’une
douce émotion.
Un lunch réunissait ensuite à l’hôtd
Flora invités et parents, et, tandis que la
3
gaîté et la joie présidaient à la fête, les
époux s’éclipsaient pour aller, dans le
calme et la poésie de nos lacs italiens, sar
vourer en paix le bonlieur qui inondait leur
âme.
Nous renouvelons ici, à l’heureux couple, tous nos vœux de bonheur, santé...
prospérité... J. P.
»
LA TOUR. Mariage. Jeudi 11 c., eut lieu,
au Temple Neuf, la bénédiction du mar
riage de M. Riccardo Rellene, comptable au
Banco Roma, et de M.lle Mbina Œordan,
institutrice ; deux chers ex-élèves de notre
Ecole Normale, que nous félicitons vivement, en leur souhaitant une union toujours heureuse et bénie.
POMARET. Actes liturgiques de la paroisse, du !*'■ janvier au 30 septembre. Baptêmes : Rostan Melchior de Ferdinand et
Ribet Césarine (Serre) - Rostan Gino de
Ferdinand et Ribet Césarine (Serre) - Long
Henri de Jules et Tron Juliette (Fayolle)
- Pons Arthur d’Albert et Baret Marie
( Deirine) - Lageard Ni no de Lili et Chambón Adeline (Flecia) - Coucourde Héli
Vincent de Hans et Balmas Clelia (Pomaret) - Peyronel Jean Adolphe de Jean
et Baret Marie (Cerisiers) - Castagne Inès
de I-<ouis et Rostan Hélène (Clôt Ehvers)
- Long Albert de Jean et Genre Henriette
(Pomaret) - Prandini Céline de Jean et
Pons Adeline (Pomaret) - Castagne Emilie
de Jules et Pons Emma (Envers-Pinache)
- Chambón Elvia de Guido et Ribet Sylvie (Granges) - Baret Alexandre Armand
d’Adolphe et Chambón Céline (Pérouse) Jahier Elisa Rita d’Emile et Cántele Maria
(Pérouse) - Coucourde Süvio de Victor et
Costabel Lydie (Clôt Envers Pinache).
— Pendant le courant de l’été notre paroisse a eu le privilège d’entendre le message fraternel de MM. Adolphe Comba, à
deux reprises. Jos. Brunn, S. Colucci, J.
Bonnet, R. Malan, que nous remercions
encore ici pour leur visite et leurs excellentes prédications. G. C.
PRAMOL. En quittant cette paraisse,
pour laquelle je conserverai toujours une
vive affection, je remercie encore cordialement tous ceux qui, de quelque manière
que ce soit, ont voulu rendre service ou
faire plaisir à leur pasteur et à sa famiUe.
Mes remerciements bien sentis vont à tous
ces frères, qui, en grand nombre — il y
avait même un sœur — ont supporté la
fatigue de transporter mes meubles et effets gratuitement jusqu’à Saint-Germain.
Je saisis encore l’occasion pour souhaiter à cette église la plus consolante prospérité spirituelle, et que le ministère de
M. et M.me Genre soit en grande bénédiction pour toutes les familles qui la
composent.
Pierre CHAiAm:, pasteur émérite.
PRARUSTIN. Ces derniers temps la
mort a visité plusieurs famiUes de notre
paroisse. Dans l’espace de trois semaines
à peine nous avons eu non moins de cinq
ensevelissements, parmi lesquels celui de
M.lle Marthe Gandin, décédée le 7 c., à la
Godina, à l’âge de 87 ans. Nous tenons à
rappeler le nomi dé cette sœur qui a exercé
pendant 25 ans un ministère béni, en sa
qualité de maîtresse de 1’« Ecole de FiUes »
de la paroisse.
Marthe Gaudin avait eu le privilège
d’être du nombre — toujours plus, restreint — des élèves de M.Ue Louise Appia,
au Pensionnat de La Tour. Elle apprit dès
lors à aimer et à servir fidèlement son Sauveur et se distingua toujours par sa piété
et par son zèle à faire du bien à la jeunesse et à la diriger vers tes choses éle<
vées. Sa mémoire restera en bénédiction
parmi nous. A. J.
SAINT-JEAN. Dimanche après-tmidi a eu
lieu l’enterrement de Rivoir Marguerite
née Malan, enlevée .à l’affection des siens,
dans sa 60™® année, après une douloureuse
maladie, supportée avec patience et avec
foi. Après le culte à la maison mortuaire
dans lequel MM. Tron et Gardiol ont prononcé des paroles de consolation chrétienne, le nombreux cortège de parents et
d’amis s’est dirigé au champ du repos où
s’est terminé le service funèbre par une
fervente prière du Pasteur.
Nous exprimons au mari, au fils, membre du Consistoire, aux filles et à tous les
autres parents que ce deuil afflige, notre
profonde sympathie. Y.
Nouvelles de la Semaine.
Par un discoui's d’une grande clarté, que
la presse de notre pays et de l’étranger
souligne et commente, M. Mussolini a
tracé, le 10 c., aux directeurs des quotidiens du régime qu’il avait réunis à Rome,
le programme et la tâche spéciale de la
presse politique. Il s’est adressé tout particulièrement aux journalistes fascistes,
mais il est bien entendu que ses avertissements et ses directions visent indirectement toute la presse nationale. Voici 1^
passages les plus significatifs de son discours : « ...Le journalisme italien est libre
parce qu’il ne sert qu’une cause et qu’un
régime ; il est libre parce que, dans la limite {anibito) des lois du régime, il peut
exercer et il exerce des fonctions de contrôle, de critique et de propulsion. Je conteste de la façon la plus absolue que la
presse italienne soit le règne de l’ennui
et de l’uniformité... ». « Tous ceux qui
croient servir le fascisme et le régime ne
le servent pas toujours effectivement et
utilement. Ceux qui abondent en adjectifs
élogieux et chantent en « rimes obligées »
et conventionnelles, le moindre acte, le
moindre fait, l’homme le plus insignifiant,
ne rendent pas un service au régime. H
faut savoir garder les distances... ». Ceux
qui donnent une place excessive à la chronique noire dans le but d’augmenter te
tirage ne 1e servent pas davantage ». « La
chronique noire doit être laissée aux commissaires verbaliseurs des Questures. Il
faut que te journalisme nouveau-régime
s’applique à la recherche et à l’illustration
de tous les autres grands aspects et problèmes de la vie des individus et de la
vie d’un peuple... Il faut exalter lés grands
hommes, ceux qui rendent des services à
la patrie et à l’humanité, et non les vaniteux qui aiment se voir photographiés
dans 1e journal au moment où ils saluent
à la romaine 1e « soldat inconnu... ». Les
« dix en conduite » dont d’iUustres personnages me gratifient parfois me laissent parfaitement indifférent ». « Ils ne servent pas
te régime ceux qui manquent de discrétion,
surtout en matière de politique étrangère
ou de finance, qui rapportent les choses
avec inexactitude ; ceux qui s’encensent mutuellement et qui, dans la polémique, descendent aux personnalités diffamatoires et
cannibalesques... ». « Je veux affirmer », en
outre, que « tes questions strictement
politiques ou les autres qui sont fondai
mentales dans la Révolution exceptées, sur
toutes les autres questions la critique peut
s’exercer librement... ».
Le 30 c. aura lieu l’inauguration du tronc
de chemin de fer Cuneo-Vintimüle, en projet depuis un demi-siècle tantôt, et qui va
abréger de 78 km. le parcours Turin-iNice
et de 65 celui de Turin-VintimiUe.
Ainsi que nous rannoncions dans notre
dernière chronique, dimanche 14 c. eut lieu
à Rome la distribution solennelle des réconpenses aux vainqueurs du concours pour
la « victoire du blé ». Le Duce, auquel fut
décerné un des premiers prix, y prononça
rm excellent discours par lequel il insiste
sur la nécessité d’augmenter dans la mesure du possible la fécondité de la terre
italienne ; d’améliorer 1e sort des millions
de « ruraux » qui travaillent avec une dure
et sainte ténacité ; de rationaliser la
culture en consacrant des milliards à l’agriculture, tout comme les villes en ont eu
pour des choses bonnes et aussi pour les
superflues.
L’impôt sur les célibataires est modifié,
à partir du 1®*' janvier 1929, comme suit :
de 25 à 35 ans, L. 710; de 35 à 50,
L. 100 ; de 50 à 65, L. 65. Les célibataires
dont tes revenus, dûment constatés, dépassent une certaine somme que nous ne
pourrions fixer, ajouteront à la taxe fixe
un supplément en proportion de ces revenus mêmes. L’Etat compte réaliser de ce
remaniement d'impôt une entréei allant
de 50 à 100 millions par an.
Opérations en Cyrénaïque. Dans le but
de purger le territoire de confin du Gebel
des rebelles qui s’y cachaient et tendaient
à outrepasser nos confins, la police locale
a détaché une colonne, le 2 c., sur le Uadi
Saal, qui a coupé la retraite aux rebelles ;
ceux-ci se sont cependant vaillamment défendus, tout en perdant 56 hommes. Nos
pertes sont de 12 morts, plus 11 blessés.
— Ras Tafari Makonnen, le prince héritier régent, vient d’être couronné roi
d’Ethiopie sous le titre de Négus Tafari
Makonnen. La cérémonie du couronnement
revêtit un grand apparat et fut saluée
par de grandes manifestations de joie de
la population qui attend beaucoup de son
nouveau souverain aux idées modernes et
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— DANEMARCK. L’ex-impératrice-mère
de Russie née princesse Dagmar de Danemarck et veuve d’Alexandre III — qui périt de la main des nihilistes — et mère
du dernier czar Nicolas II, est décédée dans
son petit château près de Copenhague, rassasiée de jours, après une existence des
plus tristes, des plus tragiques, et toujours encore convaincue que son fils n’est
pas mort mais reparaîtra 1e jour de la
grande « revendication » ! L’ex-impératrice
est morte dans la pauvreté.
— FRANCE. Les élections pour le renouvellement partiel du Sénat, qui ont eu
lieu dimanche dernier, n’ont pas apporté
des changements sensibles à l’orientation
politique de l’as'semblée. Sur 134 élus au
premier tour de scrutin, on compte 115
ministériels contre 19 opposants.
— ETATB-UNIS. La lutte électorale pour
le choix du nouveau président de la Confédération bat son plein et la position se
dessine de jour en jour. On peut d’ores
et déjà prévoir la victoire de M. Hoover,
républicain et partisan de la prohibition,
contre son compétiteur Smith, démocrate et
adversaire de te prohibition. Ne pas oublier que Smith est catholique. Hoover protestant et que 1e facteur religieux va
avoir son importance dans un pays en
grande majorité protestant, même si tes
catholiques intransigeants de chez nous et
d’ailleurs font mine de s’en scandaliser.
— Le Zeppelin colossal, ayant à bord 60
passagers, parti de Berlin pour son grand
vol transatlantique, a heureusement atterri, dans 1a soirée du 15 c., après 107
heures de vol et de dangereuses péripéties,
à Lakehurst (côte orientale des EtatsUnis) avec tout son équipage et tous, ses
voyageurs sains et saufs. Le superbe raid
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