1
Çornple-couranl
Poste
ííol;
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JJfaiiKei' ... >6
‘^Uomagne, Autr¡4ihfi>íri>ngrie.
Rrésil, Danomai'k,
^^yptí!, Ftollanile, Suède.
Snise« , píu' fíbonnúment
í^;^í«í golon 1‘Aí?<-‘or(¿ de
^feniLtí ¥¡\ J
dn a'aberuip :
bureau frAiJmiuiHlration:
'"hex j/[M. los Pagteurs : ef à
Alpina à Torro Pellir.e.
part du 1, Janvier
; , ol se payo d'avance,
Année XXXll N.
14,
Numéros séparés domaudos ava» t
le tirage, 10 ceutimes chacur.
Annonces; âO centimes par ligue
pour uno seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 c«riliraes pour 6 fois et au dussua
S'adreaser pour la UèdaçUoB cl
pour r AdmlnislraUon à JVÎ.
Jean Jalla, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte
15 centiniHh-, sauf ceux du coiaHKuicement de rannéc.
L* E C H
1MÍS VALLÉES VAÜDOISES
Paraissant chaque Jeudi
■ e& lémoms. A ci-1, 8.
Suivaat la véritó avec la charitô. Eph. IV, 15. Que tou lèguo vioiiuc. Jl»l.l.h, VI,
N O III III il i I' O :
IulIiihi.'î — Jéïiiis-t’lii'isi. ü.st moii^ Rot
{c!uit.i<|iie) —Con'c.ipoiiilrtiinf; (le l’Urufiuay - liv’iLiioélisiitiiHi -- Mi.'i.sion.s —
A [n'opos ilo coitie — Une iuiecdolo
■'^ur lii H.LIÌI10 Victoria — Iiitbi'niatioiis
— Revno t’olitique — Dívoi'h — Avis.
IES IULHES
Oui, nous voulons nous unir aux
'¡i^^oiples ijui l’entmii'aieiit, aux foules
‘J"i le suivaient, à celles (¡ni venaient
retieonire sur' la monlaone des
Oliviers. Oui, nous voulons Jeter nos
’‘’Glemenls, même les plus ]irécieux,
la rouie (pi’il va parcourir. Oui,
'tous voulons a"iter (les palmes sur,
lète liien-aimée. Oui, nous voulons
Oiariter, de tout notre cœni', autour
‘‘6 lui riiymne du triomphe; n llo^^ntia! Béni sois-tu, toi qui es venu
^tiom du Seigneur ! »
Et comment ne le ferions-nous pas,
(pii connaissons ses vicloires‘!
vUe savaient-elles les foules de ,iéhisrdem? Elles savaient i[u’il avait
'*'t Ijeaucoii]) de liien, (,p.i'il avait
lieaucoup de malades, (lu’il
'h'ail, [es liens ipii retenaient,
'^^®Puis quatre jours, Lazare dans
sépulcre.
Mais nous en connaissons do [dus
glorieuses. Nous savons (|u’il a détruit. noire péché, (pi’il a écrasé la
tête du serpent, (ju’il a brisé les
portes du tombeau et de l'enter.
Nous savons qu’il est monté au ciel,
et qu’il lui a été donné un nom qui
est au dessus de tout nom. Nous
savons (|ii’il paixmurt le monde a la
tête d’une puissante armée et (jue,
[lartout où il apparaît, le sang cesse
de couler, les mœurs se purilient,
les liens tombent, les lai'mes tarissent, la joie prend la place d’un
morne désespoir; que [larlunl où
il apparaît, à la jilace des cris
poussés |»ar les esclaves de [lassions impures et cruelles, éclate le
chant des âmes sauvées: « Béni soi.stn, toi ([ui viens an nom du Seigneur!»
Et nos (.œnrs ne tressailleraient
pas; nos lèvres resteraient muettes;
nos genoux ne se llécbiraienl pas et
dans nos mains il n’y aurait pas
de palmes?
Oh! des palmes, des palmes, il
faut qu’il y en ail!
J.es palmes ce seront nos cantiques
qui, dirnanctie prochain, viendront du
plus lias de nos cœurs et s’élèveront [lins haut, jusqu’au [lied de
ton trùne, ô Emmanuel!
Les palmes ce seront nos [irières
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106
siic.t'èlcs, nos prières dans les assemblées, dans lesi[u(dles nous rrielItons devant loi, avee des coeurs
débordants do reconnaiHsai)ce, (oui
ce (|iie tu as fait pour nous.
Les palmes, ce seront nos [¡aroles
qui feront connaître à nos piarents,
a nos amis, à nos connaissances, {¡ue
Je vogue nmintcnant vers la plage plenr lle;
Jésus-CIpMBÎ est mon Roi,
nous étions des étrangers, des
en
nemis, des damnés; mais que tu a.s
lait de nous des tîîs de Ion Père, des
héritiers de la gloire,
l.es |ialmes ce seront nos l)oniies
(cuvres, au profil des petits, des
soulïrants, œuvres <jue nous accomplirons avec ,)oie [larceque, non seulemeiit tu auras voidu nom servir
iusi|u’à la mort, mais parceijue tu
nous auras donné celte nouvelle
[u'euve de ton aiijour do te servir
de nous, pour que tout ce (pii, à
quelque degré que ce soit, est atleint [uirla mort, reçoive ¡«ir noire
moyen la vie.
Mais il me resie em ore une palme
à^t’ollVir, C) mo-n Dieu, et celle-là il
ii’y a que toi et moi iqui devions la
voir. I u^ sais, ce lingot d’or, ce manteau deScliinea.r,cetobjel si [H'écieux,
le seul que je m’étais l’éservé, celle
ailecliüii enracinée jus((ue daiis mes
l'iitrailles, ipie j’avais laissée là pare.eipm je craignais la souffrance et
parcequ’eile me donnait tant de
|oie... prends, je te la ilonne!
Mais (pie vois je? ô mon Dieu ; tu
élembs la main et tu prends celle
palme !
Et (lu’entends-je: Tii me parles
et tu me <\\s: v. Mainlenanl, cela va I
l)ien, bon el fidèle servileur», !
Dans uij affreux bourbier, tout couvert de blessures,
Mon Sauveur me Irjuva, il eut pitié tie moi,
.1 apaisi raoB rrjaux et lava mo,s souillures,
Jesus-Cfrist est muii Roi,
Non, jc; ne gémis plus soua fe faix rijdoulable
Que jadis, sur ma tète, avait pose la Loi :
Jtjmi cœur est inondé d’une joie ineHabie;
Jésus-Christ est mo.') Roi,
Il est vrai que souvent dans ipa grands faiblessCi
Sutcorpbanl au pcohé, je seps faiblir rpa foi :
Mais mo(j Sauveur alors aeeourt avec tendresse,
Jésus-Christ est mon Roi.
Adieu donc, faux plaisirs, .siJuclions de la terrq
Trop longtemps j'Éçoutai votre trompeuse voix.
Ijeureux qui laissa tout pour suivre la bannière
0 JÉSUS, Roi des rois I
JEA.N Jacques Riuetti
CORRESPONDAxNCE
Urugmiy, le U Mnrs 1897.
M. le Rédaeleur de ['Ecîîo des Vallées Vuudoisé^
,, . Tono Cellice.
Càer Monsieur,
H. M.
(Cantique)
« IIo.sumKi! Üéni Sûitlc Hui d'isriud,
(jui vient iiu nom du Sei^^rjour î
(Jî-A.v X!l, 13).
Autrefois jo n’étais qu'un njalljeureux rebelle
Gémissant loin de Dieu, dans le doute el l’effroi'
Je me prends .souvent à regrellei’
que 1 Echo n’;dt luumn corres|K)iulaMÎ
iittilré parmi les Viunlois dti l’A'
mériopie du Sud. Le journid n6
[lerdrail sans doute rien à l’y avoii'i
t>bisieurs de ses abonné.s y gagne'
r'ai'eiil i.|uelque chose, et ce ' so-raif
même une petite safi.sfaclion pou>'
nous, ((ui, à lorl ou à l'aisoii, nou*
croyons un peu laissés dans l'oubli'
Nous acquérons ¡louriant cba(|Lio-i
jour plus d’inqiorlance, preuve et)
soit le lait que noire Eglise yaacbieliernent six pasteurs, • et qu’on
éprouve un besoin imjiérieux d’en
voir arriver deux autres. Et puis, ü
est certain qu’il y a souvent des
3
- 107
nouvelles qui intéresseraient nos
'ni'es des Vallées et que personne
J'n leur fait parvenir, simplement
pnrce que personne n’est chargé de
‘e faire. (1)
'|e puis à peine croire, par exemple,
an 011 ne leur ait pas dit un mot
wuf peui-être par des lettres pri^ee.s) (lu terrible lléau des sautenilesj dont nous sommes maintenant
^eliyrés, mais dont les elï'ets se feront
j^pntir longtemps encore. Aujourd’hui
la guerre civile. La crainte que
(®''iioniie ne vous en parle, me pousse
I Vous adresser ces lignes, qui poiir^^•eiit être Irés longues pour peu
lu On le voulût. Si je me trompe,
due même ma pauvre prose à
noi devienne inulile, je n’en serai
'ylement fâché, au contraire.
Les saulerelles, pour le dire en
j|nas:uii, ont changé, momentanément
.’’ moins, nos colonies en un véii dé-sert africain. Elles ont été
hôles pendant de longs mois,
^ ‘les hôtes jieu sympathiiiues, je
assure. Vous aurez quehpie i^ ‘le leur nombre et de leur marche
*’‘^¡idienne, en vous représentant
’ immense (leuve coulant toujours
"''il exceptée), coulant iiartouf,
"duladant les murailles des bahiV pénétrant par toutes les ou
por tous le.s trous, dans la
. ’«'ne, le puits, la salle à manger,
1^^'”« votre lit, dévorant vos babill&s rideaux des fenêtres,
‘ jiK Ins harnais des chevaux,
j’ 'i’l”'mi liois sec... Pensez aussi à
vicié ‘les appartements, qu’on
l’i-jll^'^nvait pre.eipje jamais ouvrir, à
i|u l'évoltante de ces insectes
d|.? ”” 'levait forcément écrasera
pas. on qui trouvaient la
f 'lans votre habit, dans les pi's
..„'^l'e chemise... bref, parlout! Une
iivoirs fait une demamte dans
frèpj, “ non moins de trois de ces six
■‘'on'Uie.s lieureux qu’un
SoiKi .‘“h“ reinplis.se ee vide, qui est aussi
'*’llciep'^'‘ "f 'nit il est vrai qu’une démareiie
''c'aip, “ moins .d’otlicace qu'un mou'‘n siioulané.
{Note de la liéd.)
I
description quelque peu lidéle de la
chose écœurerait sans doute vo.s lecteurs; et pourtant c’était notre vie
de chaque joui', et les dames ii’y échappaient pas plus que le reste des
mortels. Les poules durent abandonner leui's couvées, les oiseaux
leurs nids; au reste, les nids étaient
à découvert, vu que, à Coîonia Valdense surtout, il ne reslait presque
|>as un brin d’herbe, [tas une leuille
sur les ai’hre.s. Inutile d’ajoutei'que
toute la récolte de t’année, le fTOmenl
excepté, a été dévorée par celle mer
de feu.
Un mal [ilus terrible encoi'o (pie
celui-là pouvait seul détourner les
pensées de ce triste .spectacle, et le
faire paraître moins douloureux, c’était la révolution. Longlempis prévue,
elle éclata enlin, comtne vous le
.savez du reste, eu novembre. Mais
pour lors il n’y eut rien de bien
grave; les troupes du Gouvernement
eurent vite fait de débander les révollé.s, et l’on .s’empressa de chanter
victoire. Hélas 1 le cliant ne lut pas
de longue durée. L’émigraliûn uruguayenne commença alors; ceux du
« ¡>ai'ti blanc » allèrent en grand
nomfire a’organi.ser dans la Îtépublique Argentine et au lli'ésil, et
d’autres fien.sèi'enl iiniijiiemeut à écbapper à un danger cerlain. Plusieurs des nôtres suivirent cet e,xemple, mais beaucOMjt reslèreiit; ils soni
lous sous les armc.s aujourd'hui. Au
moment où les denders se préparaient à pa.sser la tronliére, ou à
s’embar(|uer, les ports furent (ermés,
le pay.s déclaré en clal de siège, les
«Lianes» venaient d’entrer. Il n'y a
que pei.t de jours que cela a eu lieu,
et la panique a d(>jà été grande
partout.
Je dois dire ici, san.s entrer dans
des détails, que ce l3on mais malheureux [lays est divisé, depuis une
60® d’années, en deux [midis principaux: lü «Liane» ci le « Rouge »,
à j)pu [irés de force égale, et ■ qui.
ont tant de lois ensanglanté leui'
patrie, après l’avoir délivrée avec
4
— )08
tant d’iiéroïsme des dominations espagnole, [toflngaise et l)iésilienne.
A ])eine libres ils se sont dévorés
entre eux ! Quelqu’un de vos lecleurs
].ourrait eroire qu’au moins le parti
blanc tloit être celui de la paix; eh
bien, lion, ils sotd, l’un et l’autre le
jiarti de la guerre, et le pa vs a raison de les craindre l’un plus que
l’autre, car ils ont été tour à toui'
au pouvoir, et ils ont lait preuve de
la même rapacité, du même exclusivisme, de la même cruauté. Pendant
tout le lem))s que l’un d’eux est au
[»nuvoii', il est tout [)uissant, et il
en profite, cai' il sait que s’il tombe
ou lui l'endra la [)areille. Mais il
s’eCi'orce de ne pas tomber; il ne
donne les emplois (qu’aux siens, et
dans les élections, soi-disant blues,
il ne laisse nommer que ses meilleurs amis, (le même état de dioses
doit donc durer jusipi’à ce (jue la
révolution éclate et qu’elle soit victorieuse; alors le pays cbange de
maîtres, mais vou.s comprcru'z ce
(¡lie cola signifie. Il faut ¡lourlant le
fiir'e, le gouviu'ncment présidé par'
Idiai'te lloi’da est dc.savoué aussi bien
[lar les «rouges» que par les «blancs»,
H on le déclai'e un des [lires cnti'e
les mauvais qui ont dirigé celle
républiijue.
Nos [lauvres colons nés en Amérii|ue, rpii ne sont iiatiirellemenl ni
blancs ni ronges, et (¡ni ne deniandenl ()u’à être laissés en paix, sont
pourlant ce.tle fois-ci frappés d’une
mauiôi'e tonl-à fait injuste et, iniipie.
(ii'âce.s au zèle ignorant et insensé
de ([Ufdqucs meneurs, d’enli'o leurs
frêi'es, obsci'V(îz-le bien, ipii aspii-ent
à se mettre en vue, ils ont été, peu
à peu, tous enrôlés. D’aboi'd, on a
pris le.s non mai'iés; plus lard on
a cité tous les autres et la chose a
marché comme sur des roulettes,
A riieure qu’ils est, toutes les jeunes
familles, et elles sont, noriibreuses,
sont [irivées de h'ur chef; j’en
coimai.s rnênie une composée do
quati'e ou eiriiq petits enfants,
orphehnsde mère, dont le pèie vient
aussi de leur' êtie cmellemeirt enlevé. Kt r-emanpiez que tous ces
enrôlements sont illégaux, iroii seulement |iar'ceqii’ils n’ont ¡ras été décr'élés [lar rarrlorité ciim|)élerite, ntais
erieor'e ¡lar'coijue, même ert eus de
grave danger, Ions les chefs de famille ayani des ter'r'cs à eux, et
heancoupd’au!r'esciassesde|)er'8onrres
sont exem[ils de par la loi.
Orr a donc lien de s’étorirrer'qu’ils
aierrt obéi si ÎacilernertL à irrt or'ih'e
irrjuste, ¡u'océrlarit de ¡rersomies sans
aulor'ilé aucune; cela s’expli(|ue
fiour'larrt; ils orrt crairrt ert résislaril
de s’exposer' aux verigeances(|rrisont
si faciles dans ce pays, sui torrt dans
les loiiips de Ironlrle, If’allleui's, ils
ne perisaieni ¡la.s que ce fût sérieux,
ils s’alieridaient à être remis en
lüierfé ]ieu de jours a[nès!.,.
Dejirris lors, M. Ugorr a heatreoup
Iravaillé, heatrcou|,i courir ¡loui' les
faire l'elâchei', mais eu vain; il est
ti'Op tard maiiilenaut; on les a, on
les tient El. ce, qti’il y a de [rltis
l'évullant, c’est que la raison <ju’oi)
avance surtout [lour iic pas les renvoyei' au sein de leitr's pauvi'es fa- '
milles aliligée.s, c’est (pie, jruisipi’on
n’avait aucun di'oit de les jii'eudre^
il est cerlain (¡u’ils sont venus de
leur plein gi'é;on les eonsidere doiu'
bomme volonLaife.s I...
Il finit que je me liâle de finir.
Nous avons de[iui.s lanlôt une semaino deux armées pimernie.s, celle
des l'évolntionnaii'es et celle (fit
gonvernemeiil, campées assez près
Tune de l'autre et tout à côté de
Hoi. Valdense. Le nombre de rune
et de raulre varie selon rimaginalion
des gens. On s’attend <)e|)tiis Di'
mariclie à ce qu’il y ait une bataillemais jusqu’à |)réseni. le.s deux armées
ont l’air de se fuir'. Dieu veuille
que le.s choses s’ari'arrgcnt sans ef'
fusion de .sang !
En atlendairl, il s’est organisé cbei’nous une section de la « Croix Rouge»
et les dames et jeunes filles d(.“. I|j
(.loloiiie ont travaillé avec ai'd(‘ur
la préiraraliotr de eompi'csses,
5
100
l>aii(lcs eic, lüul eti demiuiilant, à
^^ieu lie les remlru ¡nul¡les 'rretile
l'Otïimes el. dix diai's soiil déjà asl'ieii qu’à (d. V'., |>om‘ le ser'dee (l’anlluiiatu'e.
Il us!, lemps i|U(> je m’anête. liCs
^ifiises qui lu'écôdi.îtil. ayanI, él.é cmnP<isées il'iiii 1,1'ail, a|ircs suu|ier, tie
l'euveni qii’ê.l.i-e Irès ¡m|iarfidles, sui'd>ui eu ce qui c.oncerne la ioniie;
d faudra qiio vos aimables lecleurs
^'Oiiilleiil. bien me le [.lardoimer. Ile
leoii cOlé, je me lérai im idaisir
de e.om|déler celle led.Ire, à jicino
1'^ cbose scia [wssible, si Dieu me
le jH'i'mel.. Ne ci'aiptiez pas, cepeiidaii(, qi[G je désiri! me ¡u’opuser à
'‘Olie acceplai.ion pour la cbarue à
laqiudic j'ai l'ail, allusioti en coui'
'aemyuii, il n’en esl, rien.
Aui'éc/,, cliei’ Monsieur, les salalalions alVectueiiscs de voire sin'a’nemeid dévoué
Echo.
liVAiNGÉLISATlON
Rajijmrl du ('ninilé de Secours
pour t'ciutuiiéìisnììou napolüninc.
■Ib'' année, 1806
lies deux écoles maiidenues par
'■e r.nmilé, l’une, celle de S. Tom>'iasu, qui compbdl naguère '119
'dèves, doni, 103 réguliers, a dû se
lertner peur des raisons qui, nous
I es|)érons, ne sct'onl ipu! Iransil"ii'es. i.’aulre école, celle de (]ap|iella
^diccliia, vieni, par conl.re, (le passer
l'^ meilleure atmée qu’elle rûl ja'ïiais vue. Elle ¡i compté 130 élèves,
dont 101 réguliers Les '■2 écoles du
llbnaticlie (.ml cotii|dé ensemble 126
'dèves. L’exposé liuanciei- accuse un
délicit de 4483 Iraiics, sur un bili'n de 14574.
L’on a lie Ironues réunions à PieIcapcrzia (Sicile) inalgié ro|q)OsiLion
'^'diaruée des (uniemisile l'LvangiU'.
^'Cii 1 ar.oiit.e, qu’un pi'édiealeui' (,:adadique romain, dans l’un de ses
discours, vanlait. S. Joseph par dessus
lous les saints du paradis et expliquai! sa pensée par la comparaison
que voici : *
Imaginez, leur dit-il, un (Uiorme :
pailler d'oraiiges; ce son! les saints '
du paradis. Au dessus d(j toutes les
oranges Itajiie un Irès gros citron;
c’est S. Jc)se|di. Nous diiious à noli'o
lour; Imaginez un énorme panier
de raves, ce sont les [u’édicalimrs
d'une certaine catégorie, metlez par
dessus une énorme courge, et ce
sera l’or.aleur qui fait le ])anégyrique de S. Jo.seidi.
E. n.
MIS N S
Le 5 c. arrivaient des nouvelles
du Zambèze, datées du 1 Janvier.
Un tiouveau deuil venait de frapper
celte mission par la mort de l'évangéliste inossouio, Tbéodoi’e, aide de
M. A, Jalla à Loalile. Il laisse une
veuve et un i>etit orphelin, lia succombé, dans la iiuitwlu 9 au 10 Décembre, à uti doülde. accès, (le celle
terrible lièvre hémaliirique, qui est ,
si souvent rnortelte sous les troi)i(pie.s.
l,e roi a accompli un acte de vengeance qui a montré aux missionnaires combien il est encore éloigné
du royaume de Dieu. 11 a fait tuer
une de ses femmes, qu’il avait répudiée et ((ui voulait se relirei' dans
un village babilé par des rnéconteiUS.
M. Davil allait |iai lir |)our le Sud,
avec des bœufs ciu roi,, pour i‘amener des provisions de bomdie,
dont les missionnaires manquaient
deiiuis longtemps.
A PROPOS DE COIFFE
Nous recevons d'un de nos abonnies ■
J’ili lu aulrtd'ois dans les eolo.iiues,
du «Tétuidn» quelques retnanpies
ipii m’ont beaucoup iuleréssé, et pour
cause, ¡juisqu’il s’agissait de la coille
6
- 110
vautloise qui tend à disparaître, U
est vrai que dans tna commune les
coiffes et les eaplines sont encore en
majorité le Dirnandie, et que les
rares chapeaux qui font ombre au
tableau a[>partiennent à des personnes (]ui, par leur position sociale,
sont obligées de le faire, ou (c’est le
cas le plus fréquent) à des cuisinières eu retraite, ou des filles... de
chambre en disponibilité, qui pour
avoir été quelques année.“, ou plutôt
quelques mois à Turin, Nice, ou
Marseille, croiraient leur dignité et
haute sapience compromise.s en s’affublant modest.eme.ril, comme leur
mère et leurs sœurs, de lacoilie Et
jusque là, tout va... bien, mais ce
qui ne va [dus (à mon avis) et ce
qui a, à ma connaissance, [leiné,
voir« même scandalisé, pins d’une
Imnnête Vandoise, c’est que les
mêmes personnes distinguées (par
leurs couvre chefs!) qui ont honle
(je souligne)non seulement de porter la coilïe le Dimanche, mais même
pour aller au marché, les dites personnes osent s’en pavaner à l’occasion du 17 février, p. ex. et, ce (¡ni
nous navre le plus, à l’occasion de
ratmiversaire de la Société Chrétienne! 11 y a là quelque chose de
louclie et de déloyal ([u’on remarque
d’anlant plus qu’il s’agit de Sociétés
qui, par leur litre au moins,
(loi vent donner (et, puisque nous parlons de coiffe, de la tête aux pieds,
en un mot, en tout,) rexeniple de
la franchise, et de la droiture, sans
avoir honle ici de ce dont on s’honore là. Selon moi, agir ainsi c’est
se moquer de la ooHfe et de celles
qui la [lortent encore, dans nos Vallées. Eais,sons ces ti'avesti.ssements
aux Vaudoise.s éloignées du pays
([ui, forcées de déposer le costume
national, le portent dan.s ces rares
occasions en souvenir de la patrie.
Ici c’est tout simplernent t'idicnle,
selon moi, et selon d’autres personnes.
V.
Pour les eiiîanls
Une anecdote sur la Heine
Victoria.
C’est celte année que va être célébré le 60' anniversaire de l’avènement au trône de la reine Victoria d’Angleterre. A celte occa.sioii
les revno.s et journaux anglais fourmillent d’articles sur la reine et
d’anecdotes illustrant tel ou tel Irait
lie son caractère. En voici une bien
touchante racontée par M. A. F.
Story dans la Revue The Quiver, et
garantie par lui comme aullienlifiue.
La peiile princesse Victoria n’avait
alors (pie 7 à 6 ans. Elle désirait
vivernenl une [loupée i|u'elle avait
aperçue à la devanture d’un mugasiii. Sa rnèi'C ia duchesse de Kent
ne lui permit pas de l’achetei' jusqu’à ce que son argent de poche
eût, atteint la somme nécessaire.
Enfin le jour impatiemment aUendu
arriva où elle put se rendre au magasin, poser sur le comptoir 6 sclieiiings liicii brillants et retourner à
la maison avec la poupcie tant désirée.
Son précieux trésor sui' le bras,
la petite demoiselle avait dit adieu
à la mai'chande et avait franchi le
seuil quand ses regards lomhèrenl
sur un pauvre homme à l’aspecL
miséralile, 11 était là à deux pas et
semblait vouloir lui adresser la parole, attiré sans doute par la candeur
et la bienveillance de son expi'e.ssion,
par la douceur de ses yeux liions
si loiidre.s, Seslèvres remuèrent mais
ne lai.ssèrerit échapper aucun son.
Il s’écarta pour laisser pa.sser reiifant
lui adressant l'appel muet de ses
joues creuses et de son rnerilon
tremblant. « Vouliez vous me diic
quelque chose?» demanda la petite
en s’arrêtant.
Encouragé par sa voix caressante,
le pauvre vagabond — car c’en était,
un dit avec hésilaliun: « ,1’ai si
faim. Je ne demanderais rien si je
n’étais prés de tomber de faim ».
7
Ill —
INFORMATIONS
^ lliescia, riil)ri((iift d’arrnes, 16
‘ '''■il. Fuiimiliire d’os carbonisés
12000 francs.
, parle de Iransioi rner en directs
trains de cbemin de 1er; celui
acluellemenl, part de Turin à
Ses yeux disaient assez (|u’il ne
Fieiitail pas. « Je regrelte laiit, dit
I aidant, je n’ai pas d'argeni, sans
'luoi ».
«Merci mademoiselle», répon'lii'ent les lèvres tremblantes, et le
pauvre liornme s’éloigna en traînant
i'’s (lieds, vraie image de la famine :
« Arrêlez », murmura la petite
Pi'opi'iétaire de la poupée neuve. Et,
lundis quelle (larlait, ses yeux de''enaient humides, sa voix enfantine
b'emblait aussi. « Attendez une mi"ute, s’il vous plaît ».
_ Elle rentre dans le magasin et
*^<Jdressant à la dame derrière le
•"Oiriptoir lui dit : « S’il vous (ilaît,
Cela vous ferait-il (juebjue chose de
•'eprendre la poupée et de me la ,
b^i'der encore (piebpu's jours?
Volonliets, mademoiselle, répondit
P' marcbande ; et vous désirez sans
doute (|ue je vous rende l’argent? »
« Oui, s’il vous (liait ».
Aussilôt dit, anssitèt fait, et la
petite demoiselle se bâtant de ressortir
d'i magasin courut mettre tout son
'"■gent dans la main du pauvre af*
Orné.
Il resta là comme frap(ié de la
d"-idre. Jamais on n'avait été si
|;'cnéreux envers lui... Il murmura
■' ''Dix basse mais de manière que
paroles fussent comprises: «Si
" louL l’iiissant vous faisait reine
Çc ne serait [las tro|i pour récomPéiiser votre lionlé ».
l'nis il se bâta d’aller assouvir
faim.
Oa()rès M. Story ce fut cette l'e""'■que qui fournit à sa mère l’ocJ'“.'aon de lui dire pour la première
qu’elle (lourrait liien devenir
jour reine d’Angleterre,
16,25 [lour arriver à Pignero! à 17,49
et à la Tour à 18,88, et celui (jui
(lart de la Tour à 8,50, et de Pignerol à 9,43, et qui arrive à 11
lieures à Turin.
L’extraction au sort des conscrits
de la classe 1877 aura lieu le 4 Mai,
à la Péi'oiise, jiour Péi'ouse, Pomaié,
Envei's, Pinacbe et Villar Pérouse;
le 5, au Perrier, [lour lotit le Val
S. Mîu'lin; le 10, à la Tour, (lonr
la Toui’, Villar et Bobi; le 11 à S.
Jean, [lour Luserne S. Jean, Lusernette, Uora et Angrogne; le 19, à
S. Second, pour S. Second, Praruslin,
Rocheplate, Envers Portes, S. Gei’main et Pramol. Toutes ces convocations sold, pour 9 heures.
L’enrôlement aura lieu à l'ignero!
le 8 Juin pour le mandement de la
Pérouse, le 9 pour te Perrier, le
14 pour la Tour, le 16 pour S. Jean,
le 80 pour S. Secoml, toujours à 8,45.
Revue Poliliijue
La séance royale du Paitemont
pour l’inauguration delà XX" législature a en lieu lundi 5 courant.
Le discours de la (louronne ne présente rien de (larliculièrement remarquable, mais il a un caractère
()rati(|ue qui en fait un vrai (irogramrne des travaux (latlementaires.
Il (lar le de la colonie africaine, dont
les conditions, redevenues normales,
nous (lermcttront de (irendre, avec
calme et dignité, les lésolutions qui
s’accorderont le mieux avec nos
intérêts. 11 touche à la question d’Orient avec beaucoup de réserve,
L’Italie, fidèle à ses alliances et unie
par une cordiale amitié à toutes
les puissances, joint son œuvre à
celle du concert européen ()our conserver la paix, empêcher tes massacres et assurer aux po(iuIations
les bienfaits de la civilisation et de
la justice.
Il annonce des projets de loi sur
la magistrature, pour entourer l’or-
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íli-e jndiciiuro de i,Mntilies (|u¡ en
Ji'íMurenl, (onjnurs pius rindé|Híndiiiice;
siii'l’iiislrnelion |)iil)l¡(|iio pourqu’elle
réponde mieux au oé„it3 el mix
Ik'soíiís de la ntUion ; .sur lesadrnini.slralions, pour en simplifier les
l ouages « |iar de sages td courageuses
décentialisalions » ; sur l’armée el la
(Ielle, ¡)our organiser la première
»rune maniere iilus slalde el rcnloi'cei- la seconde; sur les im¡ióts,
pour en allénuer la íiscrdilé; sui'
la classe ouvrière, pour' Ini assurer’,
dans les mallierrrs et dans la vieillesse, les soulagemen(.s depuis Irop
longleinps désirés. «Ce sera un
engagerneiil d’Irormenr de la XX”
leg'rslalui’e <le (air'e qu’ils ne domeui eiil pas une vague aspiration ».
voila hieij rlu travail pour les dépillés el les sénaleuis.
•S. iVl, termine en exprimant levain
»pie l’üii laisse de côté Ionie lutte
inl'éconde puni' se cou.saci'er entièrement mi Pieri du peuple ¡lidien,
en arnélitrrer les conditions morales
el éconumii|ues el raclieminei’ vers
celle pi’ospérilé que nous avons
saluée de nos vœux dés l’aui’or'e de
notre résui'r'ection polilirpre.
Zanardelli a été nommé [»résident
de là diamin e des députés, par 303
voix sur 431 volants, l/ofiposition a
voléen blanc, saut les socialistes, rjui
ont donné 14 voix au dépulé Andrea
l<ct!ila. Une ([uinzaine de députés de
la droite n’ont pas voulu prendre
part a la votation et ont été se promener au Pindó,
Parmi les vice-|)r ésidenls il y a M.
l’alberti, un des membres influents
de la iléimlation [»¡érnonlaise.
D’apr'és des calculs qui paraissent
exruds, la nouvelle cbatTdire arrrait i
une majorilé de 320 députés lavo- |
r-itbies au rninislère, dorrt 140 apftartiondriiierrt à l’attcietme »Ir'oite el
180 à la gauche. Ce miitislére airriirt '
conile Ini 80 députés de l’opposition
constilLitionnelle (30 de droite et 50
de gauche) et 80 mernlires »ie l’ex- !
Ii’ême gauclie, qui compi’eiidiait une
»juaraiitaine d»j radicaux et un nom
lire égal miti'c H'|uililicains et socia
lishrs,
I Douicidim 1'at;.iiii il etc rrconrirtnc
I dans la cbargc de jn’ésidcnL duSé! nat.
; Les alï'aircs d’fjrient ne semblent
pas pi'és de s’anangei'. Ce peu[tlc
gi'ec csl si belliqueux ([lie l’on craint
•|n d lie (urce la maiii an gnnvernemenl lors même (|ue adui ci scl'iiit enclin à céder’ aux puissances,
(..elles ci Ont décidé de bloquer’ la
Pir’ée, [i()t’l d'Albénes, si la Ciéce ne
cède [»as. Kilos ont adressé une nulc
aux gouver-nernents do Crèco et da
Tm’([iiio, déclarant qu'en cas de guei’i’à
l’aggresseur aurait toute la i-esponsif
bilité et ([ii’elles em[)èchet’aient la
vain»|ueur de retirer’ aui.;(in [»rolit
de la victoire. |,es ilerniér’es noU'
velles sernbb nt un ¡»en plus rassiirantes. I.a Prance pr’oposei’ait (¡ne
l’ott s’en remit au [déldscite, à b*
condition (¡UC la (li’éce l’jqipelàt ses
lrort[»es de Candie. I.a Crèia; sei’ait
[»lus dis[)o,s('e ,à écouter les coiisciP
de la [»rudcnco et b; blocus »lu Piréc
serait, [»our’ le moment, siispendm
’ uns.
DIVERS.
Dans les '10 déniici’s.ionrs de mars, la
rninisléi’e d’agriculture a eu soin
de l'aire re[ieu|)ier de Li’iiil(is, carpar»
eic., [»lusleiu’s lleiives et torrent^’
Ainsi, [»our ce ([ul nous louclie da
(»lus [»rès, la M.iii’a, prés de üroiiefO,
a reçu 28000 truites. L’an née ¡»asséa
c’était la vrdlée du P(.> qui élait
bénéficiée. A quand le tour du Palis, du Ciusoii, de la Get’maiiasi|iia^
et de leurs ;d'lltteiits ?
LUSERNE SAINT JEAN
'I rès belle (érme à vendre— Foii’
pour deux vaches — Vignes et lotilc’’»
sortes (Ici fruits.
S’adi’e.sser à rirnjU’imprié Al[iiun’
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Ira|»rimerie Alpin®’