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Tous !es pays de VUnion
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N . 16. .
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LE TEMOIN
ECHO DES YALLÉES YAUDOISES
Paraissant chaque Je
Vous me serez témoins. Act. 1,8 Suivant la vérité avec la charité.
Sominair<^
...et ne la vends point — Alliaflce Evangélique — Le SundavÈÊt horm et les
Vallées — Chronique;,*udoise — Nouvelles Religieuses ■asalfeviie Politique —
ET NE LA VENDS POINT
Prov. XXIII, 23
(Voir N. 15).
G’est la vérité que nous ne devons
pas vendre, lorsque nous l’avons
achetée, et qu’elle a pénétré notre
cœur.
Nous ferions un mauvais contrat
en nous défaisant de la vérité qui
est si précieuse que rien ne peut
la payer. N'a-t-il pas fait un très
mauvais contrat celui-qui a vendu
son droit d’aînesse pour un potage
aux lentilles, comme aussi celui qui
a vendu son Maître pour trente pièces
d’argent ? il en est de même de celui
qui se prive des joies du paradis
pour rechercher avec trop d’ardeur
les biens de la terre et ses plaisirs
trompeurs. Que profiterait-il à un
^ue ton règne vienne. MattU.
homiSK^ gagner tout le monde
s’il fsf?^ perte de son âme?
hes faux témoins au nombre
de ceux q,ui veri|||^ te vérité.
la vend9»èf®rfoirpVur rien, lorsqu’il
n’est pas même permis de la vendre
pour des'millions. Ne sont pas témoins seulement ceux qui vont devant les juges où ils s’engagent à
dire la vérité, toute la vérité et rien
'que la vérité. Nous rendons un témoignage toutes les fois que nous ouvrons'la bouche pour affirmer ou
pourigip^^quelque chose. Que toutes
nossoient donc frappées au
coin denKincérité, car celui-là vend
la vérité ou. la déguise qui dit le
mensonge. Or nous savoris que lé
mensonge.est en abomination à l’Eternel et que les menteurs n’hériteront point le royaume des deux.
^Celui-là aussi vend la vérité qui af^firme (pour rendre un témoignage
(ju’on lui conseille) qu’il est converti,
lorsque sa conscience à lui rend le
témoignage qu’il marche loin des
sentiers du Seigneur, tout en se donnant l’apparence de le servir.
P
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— 122
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Les apostats aussi sont parmi ceux
qui vendent la vérité, et quelque
fois pour bien peu de chose. Le
bruit court que l’on promet beaucoup
à ceux qui vont se pervertir dans
un hospice ou ailleurs, mais en réalité ils voient plus tard qu’ils n’ont
rien |[agné, même qu’ils ont beaucoup perdu en vendant la vérité qui
leur a été transmise par leurs ancêtres.
Ils sont bien à plaindre ces malheureux qui passent d’une dénomination à l’autre par inté^êKet non
par conviction. Nous ne coiSfaissons
personne qui soit plus à pl^^re
qu’eux si ce n’est ceux qui leur'^^nseillent ce mauvais pas. Disons comme nos pères; 4 Plutôt la mort que
la messe », et gardgq| nous d’être de
ces enfants flottants et empi^iptés^ar
toute sorte de doctrines, pÉ* la
tromperie des hommes, et par l’adresse qu’ils ont à séduire artificieusement.
Vendue, méprisée et foulée par
les gens sans principes, la vérité
triomphera toujours. Julien l’apostat
a bien été obligé de s’écrier ( après
avoir renoncé à la vérité qu’ih^yait
embrassée) lorsqu’il était et
mourant; O Galiléen, tu as’îtincu!
■^'^^g^Mais sans aller si loin, ne trou-- nous pas des personnes qui
* “^vendent la vérité en tant qu’ils la
négligent, qu’ils ne la recherchent
pas, qu’ils restent paresseusement
chez eux lorsqu’ils pourraient venir
l'entendre 1 Elle est près de nous, à
notre portée; elle est annoncée fréquemment dans nos temples, dans
nos écoles et ceux-là la vendent qui
* ne l’apprécient pas assez pour venir
l'entendre même au prix de quelque
petit dérangement ou de quelque
léger sacrifice. Nous serions vraiment inexcusables si nous négligions
dette vérité qui est si prés de nous.
Oh! que la gratuité et la vérité ne
t’abandonnent point; lie les à ton
cou et écris les sur les tables de
ton cœur, et tu trouveras grâce et
une bonne intelligence devant Dieu
et devant les hommes. (Prov.IlI 3, 4)
S’il nous est défendu de vendre la
vérité, nous pouvons bien la donner,
la donner gratuitement comme nous
l’avons reçue. L’un des meilleurs
moyens de la donner, c’est de la dire
toujours et d^ la répandre autour
de nous.0
E. Bonnet.
ALLIANCE ÉJEiàNGÉLIQüE
Appel aux Vaudois iÆs Vallées
Chers frères et chères sœurs
en Jésus-Christ.
Les lecteurs du Témoin ont trouvé
*dans les N.®® 12, 13 et 14 de cette
publication , quelques détails sur
l’Alliance Evangélique. Ajoutons ici
que cette puissante et bienfaisante
institution, fondée à Londres en 1846,
a établi des branches dans les principaux pays du monde.
Peuvent faire partie de l’Alliance
Evangéliques, les chrétiens qui en
adoptent les principes résumés
comme Suit;
l^* — La divine inspiration des
Saintes Ecritures, leur autorité et
Kluffisance (sufficiency) ;
2^— Le droit et le devoir du
jugement individuel (private judgement) dans l’interprétatioudesSain tes
Ecritures;
3*^ — L’unité de la Divinité et
sa manifestation en trois personnes
distinctes;
3
— 123
4*^ — L’entière dépravation de
la nature humaine en conséquence
de la chute;
5® — L’incarnation du Fils de
Dieu, son œuvre expiatoire pour les
pécheurs du genre humain (sinners
of mankind), son règne et son intercession comme Médiateur.
6° — La justification du pécheur
par la foi seulement.
7® — L’œuvre du Saint-Esprit
dans la conversion et dans la sanctification du pécheur;
8® — L’immortalité de l’àme,
la résurrection du corps, le jugement
du monde par notre Seigneur JésusChrist avec l’éternelle félicité des
justes et la punition éternelle des
méchants; •*
9® — La divine institution du
ministère chrétien, l’obligation et la
.perpétuité (obligation and perpetuity)
de l’ordonnance du Baptême et de
la Sainte-Cône.
Il ne s’agit nullement d’une nouvelle organisation ecclésiastique et
moins encore de quelconque ingérence dans la direction des églises.
Celles-ci gardent leur autonomie et
l'organisation qu’il leur plaît, et ne
sont pas même en question comme
églises, Il s’agit simplement de l’adhésion individuelle des membres
des églises pour réunir en un. seul
corps les chrétiens de tous pays, de
toute langue et de toute dénomination.
Les individus qui font adhésion
ne sont nullement tenus d’adopter
ni même d’approuver les vues ecclésiastiques des autres membres.Chacun
peut garder ses vues et ses convictions, mais tous sont unis dans l’amour fraternel par le grand faisceau
de l’Alliance Evangélique.
L’un des buts que se propose
cette Alliance est de manifester l’union vivante et réelle qui unit les
croyants entre eux afin que tous
soient un, comme le Père et le Fils
sont un. Elle se propose en outre de
travailler à l’avancement du règne
de Dieu en combattant l’incrédulité
et la superstition, en encourageant
la sanctification du Dimanche et en
intercédant en faveur des chrétiens
opprimés.
De précieux résultats sont venus
couronner de succès les eflbrts de
l’Alliance Evangélique. L’on a vu
s’établir une plus grande union entre les chrétiens des différentes dénominations; de grandes conférences
internationales ont été tenues dans
les principales villes du monde,
l’œuvre des missions et de l’évangélisation a été encouragée; les écoles du Dimanche se sont multipliées; l’on a vu surgir la Fédération
Internationale pour la sanctification
du Dimanche et d’autres institutions
qui sont actuellement à l’œuvre.
Des réunions de prière ont été établies dans le monde entier et ont
amené partout de ;précieuses bénédictions spirituelles; des réveils religieqx ont été produits et les chrétiens opprimés et emprisonnés ont
obtenu, par l’Alliance Evangélique,
la défense de leurs droits et leur
libération.
C’est, croyons-nous, un privilège,
en même temps qu’un devoir pour
tout chrétien vivant, que d’unir ses
efforts à ceux de l’Alliance Evangélique et nous ne saurions mieux le
faire qu’en devenant membres de
cette association.
Des branches ont été constituées
déjà à Florence, à Rome, à Naples,
à Venise, à Milan et à Turin et il .
fallait que nos Vallées ne restassent ■
pas en dehors de ce mouvement,
puisque nous avons nous aussi l’esprit de l’Alliance Evangélique et que
nous possédons tous les éléments
nécessaires à la constitution d’une
de ses branches. Nous sommes depuis longtemps en pleine alliance
évangélique; il restait à revêtir de
formes officielles les éléments que
nous possédons.
C’est ce qui vient d’être fait à La
Tour. Une branche de 1’ Alliance
. iih
4
124
r^
■et
Evangélique a été fondée, un grand
nombre d’adhésions ont été enrégistrées et un Comité Central provisoire
a été nommé.
Il s’agit maintenant de continuer
l’œuvre au sein de notre population
vaudoise et le Comité Central fait
appel à tous les Vaudois pour qu’ils
deviennent membres de l’Alliance
Evangélique.
Tous'les membres de nos églises
tant les. femmes que les hommes,
qui adoptent les principes et approuvent le but de l’association peuvent en devenir membres en s’inscrivant auprès des pa.steurs qui sont
priés d’ouvrir les listes sans retard
dans toutes les paroisses des Vallées.
Nous disons sans retard à cause
des mesures à prendre en temps
utile en vue de la grande Conférence
Internationale qui doit avoir lieu,
Dieu voulant, à Florence au mois
d’Avril de l’année prochaine.'
L’on attend de chaque memt»re
qui fait adhésion, qu’ il donne au
moment même où il s’inscrit, et
ensuite annuellement, ce que Dieu
lui mettra au cçeur de donner —
selon la prospérité que le Seigneur
lui aura accordée— pour subvenir
aux frais de l’association et des
œuvres qu’elle entreprend.
Les listes des membres devront
être transmises avec les souscriptions
pour le Val S. Martin à M. J. P.
Micol, pasteur à Villèséclie ou à M.
Ph, Peyrot, instituteur à Pomaret;
pour le Val Pérouse à M. C. A.
Tron, pasteur à S. Germain et pour
le Val Pellice à M. le chev. Vola
J., avocat à Torre Pellice, ou bien
au soussigné.
Pour le Comité. Central
E. Bonnet, past, présid.
U . 'S/'*'
LE “ SUND^AY AT HOME “
et les Vallées
Dans son N. de Mars dernier, le
journal bien connu, le Sunday at
home contient l’entrefilet suivant:
« Le Bicentenaire Vaudois que l’on
vient de célébrer aurait manqué
son but, s’il laissait croire que le
Protestantisme est prospère dans les
célèbres Vallées. Aucune tradition,
pour glorieuse qu’elle soit, n’est
autorisée à déplacer les faits du jour.
Quelqu’un qui les a visitées récemment constate que la population
catholique romaine s'y accroît d’une
manière rapide et régulière, tandisque la protestante, grâces à l’émigration'et à d’autres causes, reste
presque stationnaire. L’influence des
catholiques romains va aussi en
croissant. Ainsi les grandes fabriques
qui ont été fondées par des protestants, sont maintenant en grande
partie entre les mains de catholb
ques On fait très peu de chose pour
évangéliser ces derniers. Les services
dans les Eglises Vaudoises sont
presque entièrement tenus en langue
française, qui n’est guère connue
que des Protestant, vu que les autres parlent l’italien ou le piémontais»
Il n’est pas rare que tel correspondant de journaux étrangers, animé d’un esprit plus ou moins fraternel envers l’Eglise Vaudoise, se
plaise à releverje fait que la population catholique semble envahir les
Vallées, tandisque les Vaudois fournissent un contingent toujours plus
grand à l’émigration. Sans nier qu’il
n’y ait quelque vérité dans ces assertions, surtout en ce qui concerne
les fabriques et le bourg de la Tour,
il est évident que le correspondant
du Sunday at home est au moins
très mal informé quand il affirme
que dans les Vallées en général, la
population catholique et son influence s’accroissent. Nous pourrions citer
plus de dix paroisses où le nombre des
5
' " 5 "
•':<-..yi-;i,’.yif,
- ISS —
catholiques est toujours stationnaire,
tandisque celui des Vaudois augmente d’une manière si sensible que le
trop plein est obligé d’aller chercher
au dehors le pain que les petits
champs clairsemés parmi les rochers
de nos montagnes ne peuvent leur
offrir. Quant à l’accusation que trop
peu de chose se fait en vue de
l’Evangélisation des catholiques, nos
amis anglais doivent savoir combien
cette œuvre est difficile dans un
pays de religion mixte. Nous ajoutons cependant qu’à la Tour p. e.
(et ce n’est peut-être qu’à la 'Tour
que la chose est nécessaire et praticable) il y a Mn culte italien chaque
dimanche de l’année, et cela depuis
plus de douze ans, et depuis quelque temps un second chaque premier dimanche du mois. Malgré les
difficultés particulières qui entravent
ici l’œuvre du prosélytisme, nous
avons eu la joie de recevoir dans
notre Eglise une dixaine de catholiques convertis pendant ces dernières années.
Chronique Vaiidoisc
Une visite inattendue.
Nos vallées ont été honoiées Jeudi,
le 10 courant, de la visite d’un des
plus hauts fonctionnaires de l’empire
Allemand et de son épouse, le comte
et la comtesse de Waldersee.
C’est en retournant de San Remo,
où il avait été pour cause de santé,
à Berlin, que S.E. voulut bien corn
sacrer queques heures au petit peuple Vaudois qui a déjà une ai grande
dette de reconnaissance envers l’Allemagne protestante.
Arrivés à 11 heures Va, nos illustres
visiteurs ne perdirent pas leur temps;
l’hôpital, les temples de la Tour, le
collège, la miiison vaudoise et l’orphelinat furent successivement visités par eux en compagnie du Modérateur et de MM, H. Meille et D.
Peyrot.
Nous regrettons que l’annonce un
peu tardive de leur arrivée ne nous
ait pas permis de leur préparer une
réception telle que nous aurions aimé
leur offrir, mais leur bienveillance,
les paroles chrétiennes qu’ils adressèrent à ceux qui eurent l’honneur
de leur être présenj,és laisseront au
milieu de nous un *^souvenir ineffaçable. En partant ils remirent au
Modérateur la somme de fr. 500;
un don généreux pour l’Eglise. Qu’il
fait bon de rencontrer auprès de
personnages si haut placés une piété
si vivante.
Que le Seigneur les accompagne
dans leur voyage et bénisse le Général dans la tâche pleine de responsabilité qui lui est assignée.
D. P,
X
Réunion des Pasteurs.
Presque tous les pasteurs de nos
vallées et quatre professeurs ministres de l’Evangile ont répondu à
l’appel de la 'Table contenu dans
notre dernier numero. Ils se sont
réunis à la Maison Vaudoise, lundi
à deux heures, et ont successivement
traité les question de la fondation
d’une branche vaudoise de l’Alliance
Evangélique, et de l’attitude que
notre population devrait prendre visà-vis du nouveau projet de loi sur
l’instruction élémentaire. La première fut vite résolue. Considérant
les buts excellents que se propose
l’Alliance Evangélique, et sur lecture
des conditions auxquelles on peut
en devenir membre, conditions qui
se résument en une adhésion à une
confession de foi aussi simple que
positive, tous les présents moins un
apposèrent leur signature à une déclaration exprimant leur désir de
faire désormais partie de cette Association. On procéda ensuite à la nomination d’un bureau provisoire
destiné à organiser l’Alliance au sein
de nos paroisses, et à correspondre
avec le Comité de Florence. Sur la
proposition de M. le Mod. J. P. Pons
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furent nommés; M. E. Bonnet prés.
M.M. G. k. Tron, J. P. Micolj avocat
Vola, Peyrot instituteur.
La seconde question requit un
plus long examen Deux propositions
se trouvaient en présence: celle du
Témoin demandant que l’on fît circuler dans nog paroisses, pour être
signée par les pères de famille une
pétition adressée à nos députés et
dans laquelle auraient été exprimées
leurs craintes relatives aux très
graves inconvénients que là nouvelle
loi ne peut manquer d’amener avec
elle; et celle d’un bon nombre de
pasteurs consistant simplement à
recommander à l’A-dministration de
s’aboucher avec nos députés, dans
le même but. Il n’y eut pas de votation proprement dite, la ti'ès grande
majorité des pasteurs semblant disposée à se ranger à ce dernier avis.
Tout en appréciant les raisons de
ceux de nos chers collègues qui ont,
fait pencher la balance de ce côté,
nous ne pouvons qu’exprimer notre
regret qu’il en ait été ainsi; car,
suivant nous , des centaines de
signatures venant de pères de famille directement intéressés à l’avenir de leurs enfants, avenir fondé
presqu’entièrement sur l’éducation
qu’il reCfevront dans nos écoles, aqraient peut-être fait plus d’impression
sur nos députés qu’un simple entretien avec un ou plusieurs membres
de la Table; en tout cas nos députés
auraient pu, au cours de la discussion parlementaire mentionner l’existence de cette pétition populaire,
tandisqu’ils ne pourront pas en appeler au préavis d'une Adminisiration Ecclésiastique.
de loi, eût pu nous faire passer à
leurs yeux comme les alliés des cléricaux et comme des fauteurs de
l’obscurantisme (1). On a dit que si
ce projet de loi passe, on protestera
alorsl Hélas, on ne sera plus â temps !
et d’espérer qu’en présence de la
rabbiosa opposition cléricale, le Gouvernement fera quelque exception
en notre faveur, et consentira à
passer non pas seulement comme
persécuteur de l’Eglise, mais comme
protecteur des hérétiques devenus
ses benjamin.s, c’est nourrir un vain,
trois fois vain espoir.
Avant que les pasteurs se séparassent M. le Modérateur leur recommanda de faire tout ce qui dépendait d’eux pour raviver l’intérêt de
leurs paroisses pour 1’ Œuvre de
l’Evangélisation en Italie. Quelqu’un
proposa que la Cornmissiou nous envoyât de temps à autre un Evangéliste avec le mandat de parcourir
successivement nos paroisses, nos
D’autre part, notre parole, aussi
respectueuse que franche, n’aurait
pu indisposer un Gouvernement qui
se professe, come le nôtre, francliement libéral. Nous ajoutons que nos
principes, l’esprit qui nous anime,
sont désormais assez connus du Gouvernement et de tout notre peuple
pour que, de combattre ce projet
villages, nos hameaux, dût-il y consacrer trois semaines, un mois de
son temps. Cette proposition fut bien
accueillie des pasteurs et, qui plus
est, du Président de la Commission
que nous avions l’avantage d’avoir
au milieu de nous.
H. M.
Nouvelles Religieuses
Les Eglises et la jeunesse aux
Etats Unis. — i.e bruit avait couru,
ces dernières années, qu’aux EtatsUnis la jeunesse échappait à l’action
des églises. Le Rév. Dr. Harrington
donne à cet effet les résultats d’une
enquête qu’il a faite auprès de 110
pasteurs habitant 22 Etats différents
et rattachés à diverses dénominations. La plupart des rapports qu’il
(1) L’avenir montrera que contre ce projet de loi
s’élèveront norabî’e d’èommes dont le libéralisme non
so/fre alcuna eccezionâ. Aurait-ce été déshonorant
pour nous d’être de leurs alliés? H. M.
7
-3-;.;
- 127
a reçu constatent que Jamais aux
Etats Unis on n'a vu plus de jeunes
gens au culte public. — M. Moody
certifie en particulier que beaucoup
de jeunes gens qui avaient incliné
vers la libre pensée, en sont revenus,
après en avoir constaté le vide; dans
les entretiens particuliers qui suivent
ses réunions, le célèbre évangéliste
se trouve beaucoup moins qu’autrefois en présence d’objections inspirées par rinCrédiililé. D’autres pasteurs assurent que les églises n’ont
jamais compté plus de candidats au
Saint Ministère ni plus de communiants parmi les étudiants des Universités.
X X
L’indépendance des Eglises en
Australie. — Depuis qu’en Australie
les cultes ont perdu les subsides de
l’Etat, l’activité de l’Eglise anglicane
n’a diminué en rien, et les .souscriptions de ses membres ont beaucoup
augmenté. Les Eglises méthodistes
et présbytériennes, qui étaient elles
aussi soutenues par fEtat, ont pris un
nouvel élan depuis qu’elles ne peuvent plus compter sur son appui.
L’influence du christianisme est au
fond plus grande dans les colonies
australiennes que dans la mère-patrie
anglaise; le Dimanche est mieux
observé, la fréquentation du culte y
est plus générale. La religion y est
du reste plus praticfue; il s’y trouve
moins de préoccupatibnsthéologiques.
Dans LEglise Anglicane c’ est la
tendance évangélique qui prédomine,
et si les ministres ne tenaient pas
compte des scrupules de leurs collègues d’outre-mer, ils fraterniseraient fort aisément avec les pasteurs
qui ne se rattachent pas au culte
anglican. Aiissi ont-ils souvent des
assemblées communes avec les presbytériens et les wesleyens sous forme
d’alliance évangélique, dans des locaux neiltres. L’évêque de Nelson,
de la Nouvelle-Zélande, assistait dernièrement avec son clergé, à la pose
de la première pierre d’une chapelle
w'esleyenne, et sa conduite, bien que
blâmée en Angleterre, a été généralement approuvée en Australie. '
Lutte contre l’alcoolisme aiix
Etats-Unis. — Au printemps de
1889 on a voté dans l’Etat de Massachussets, une loi qui limite le
nombre des débits de boissons à un
pour 1000 habitants eir dehors de
Boston et à un pour 580 habitants
dans l’intérieur de la ville. En même
temps on élevait la patente à laquelle était astreint ce genre de commerce en multipliant par dent la
quote antérieure. Cinq mois après
l’entrée en vigueur de celte loi, le
nombre des cafés, tavernes, cabarets,
etc. était tombé dé 1658 à 878, ce
qui constitue une diminution de
la moitié — Voilà une bonne mesure et un bon résultat.
X X
Egypte, — Les écoles protestantes
du Caire sont fréquentées par plus
de 600 enfants, maliométans pour
la plupart. Un certain nombre d’entre eux, lisons nous dans l’Eglise
Chrétienne, sont déjà avancés dans
la connaissance de l’anglais et du
français, sans compter leur langue maternelle, l’arabe, La mission
médicale, qui est adjointe à ces écoles, reçoit journellement une moyenne de 60 malades, la plupart atteints d’ophtalmie. Pendant qu’ils
attendent leur tour.de consultation,
on leur lit la Bible en expliquant
chaque verset d’une façon très simple pour la mettre à la portée de
tous.
Revue Politique
Les craintes qu’a fait naître la
démission de Bismark commencent
à se dissiper, et l’on se rassure peu
à peu sur les inleiitious de l’Empereur, qui, à ce qu’il paraît, veut vraiment la paix. Aussi la politique de
I
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I-,
8
128 —
V-r
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l’Empire ne changera pas sensiblement; la triple alliance sera maintenue, et l'on parle même d’une
prochaine entrevue des trois principaux hommes politiques des puissances alliées, Gaprivi, Kalnoky et
Crispi.
Gaprivi a prononcé un discours, à
l’occasion de l’ouverture du Landtag.
11 a analysé rapidement l’œuvre de
Bismark, ajoutant qu’il ne faut pas
croire gue le nouveau Chancelier
veuille inaugurer une ère nouvelle.
D’un autre côté, l’éloignement de
Bismark facilitera peut-être 1’ amélioration des rapports entre l’Allemagne et la France. Quant aux
relations de l’Italie avec la France
elle paraissent être assez satisfaisantes.
A l'occasion du voyage du président
Carnot dans le Midi, le gouvernement
italien a décidé d’envoyer une partie
de la flotte à Toulon pour ' lui apporter nos salutations. Un fait pareil
n’était jamais arrivé depuis 1870.
Malheureusement les Français sont
toujours d’une susceptibilité ombrageuse à notre égard. C’est ainsi que
le ministre Crispi, ayant expulsé de
Rome deux correspondants de journaux Français qui envoyaient de fausses nouvelles sur la situation économique de l’Italie, les journaux de Paris donnent à cette mesure desimpie
police intérieure, les proportions d’un
évènement international important,
se récriant contre la contradiction
de Crispi, qui, d’un côté, fait un acte
de courtoisie envers la République,
de l'autre, expulse des citoyens français. La même mesure a été prise
contre un correspondant Allemand;
mais ici on n’a pas fait tant de
bruit.
La Russie, de son côté, semble
vouloir maintenir de bons rapports
•avec les états de la triple Alliance.
Le Czar a donné l’ordre, de recevoir
partout le Prince . de Naples avec
beaucoup d’honneur et a exprimé le
désir de l’avoir pour hôte à Moscou
et à St. Pétersbourg.
L’Italie a perdu, cette semaine, un
grand patriote. Aurelio Saffi, l’ami
et collègue de Mazzini, le triumvir
de la République Romaine de 1849,
est mort à Fori! le 10 courant. I)
était né le 13 octobre 1819. Quoique
républicain convaincu, il accepta le
fait accompli de la formation du
royaume d’Italie, eut plusieurs fois
le mandat de député au Parlement
mais y renonça bientôt pour rentrer
dans la vie privée. Son noble caractère le faisait respecter de tout
le monde et ses adversaires politiques luirendaient entièrement justice.
Les nouvelles qui nous viennent
d’Afrique sont contradictoires. Le
correspondant de ta Tribuna écrivait naguère que Ménélik avait l’intention d’abandonner à l’Italie tout
le Tigré, qu’il lui aurait été difficile
de soumettre à sa domination. Peu
après le même correspondant assure
que les relations de notre Gouvernement avec le Négus se sont assez
refroidies, et que le Gouvernement
a fait contremander l’envoi de 8
canons qui' étaient destinés à notre
allié. Du côté de l’Abyssinie on peut
toujours s’attendre à quelque surprise.
ERRATA-CORRIGE
Dans le dernier N.*^, à page 116, ligna 13, lère colonne,
au lieu de ex ufficio ^ lire ex officia.
COMUNE PrmROSTINO
Sono vacanti in questo Comune i
posti di :
4" Maestro Elementare di 3® rurale
collo stipendio di L. 4050 oltre l'alloggio
2“ Maestra Elementare di 3® rurale,
collo stipendio di L. 640 oltre l’alloggio.
Presentare le domande coi documenti richiesti dal regolamento sull’istruzione Elementare, al Sindaco
entro il me.se di Giugno p. v.
, Prarostino 20 Marzo i890.
11 Sindaco
.________________Cav. Robert.
. Ernest Robert, 'Gérant.
! Torre Pellice, Imprimerie Alpina.