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Cinquantième année.
7 Août 1914
N. 32.
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L ECHO DES
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Pasteurs.
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et pour l’Administration à M. J. Coïssom, prof.. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux dn
commencement de l’année. j ,
Les ohangements non aeoompagnés de la somme de 15 eent.
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. figues de louange, occupent vos pensées. (Phil. IVy 8).
SOMMAIRE :
Communication officielle — Fêtes du 15 août
— Le démon de la guerre — Le travail
— L’archevêque Bonomelli — Courrier
d’Angleterre — Correspondance — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits
divers — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
Le Corps des Pasteurs est convoqué
pour le mercredi 19 courant, à 9 heures,
dans la Salle du Synode, à Torre Pellice,
avec l’ordre du jour suivant:
1° Examen de foi des candidats au
Saint-Ministère, MM. Louis Micol, de
Massel; Ettore Leonardi, de Catania, et
Guglielmo Del Pesco, de Borrello.
2° Nomination des Commissions examinatrices de la gestion des Administrations et des Commissions Synodales.
3° Communications et propositions
éventuelles.
Nota bene; De 9 h. à 9.30, Messieurs les
Pasteurs présents procéderont au choix
des sujets d’examen à proposer aux can-,
didats.
À 9.30 la Table dressera la liste des
membres de l’Assemblée pour la nomination des Commissions examinatrices
(Art. 80 Rég. Org., selon modifications
Synode 1913).
Cette Assemblée sera composée des pasteurs présents à ce moment dans la Salle
et d’un nombre égal de laïques désignés
par le sort parmi les laïques présents
ayant droit de siéger au prochain Synode,
¡es députés des Eglises, des Conférences
de District et des Etablissements d’instruction secondaire devront démontrer
ce droit en présentant leur mandat régulier de députation.
Une fois la liste dressée et la séance ouverte personne ne pourra plus être admis
aux votations.
Torre Pellice, iz août 1914.
Pour la Table:
B. Léger, Modérateur.
Nous insérons pour la seconde fois la
circulaire ci-dessus, qui aurait dû porter
la' date du l.r août et non pas du 30 juillet.
Cela est dû uniquement à une erreur de
typographie.
IPêies du 1 & Aoiii.
— La fête du 15 août, pour la vallée du
Pélis aura lieu, cette année, D. V., à PianPrà, Rorà à 10 heures précises. La fête
sera présidée par le pasteur de Rorà,
M.r D. Forneron. Depuis longtemps cette
localité historique n’a plus été visitée;
aussi nous espérons que nos frères de la
Vallée sauront accourir en grand nombre.
— La fête du 15 août pour le Val Pérouse aura lieu au Provençal, dans la Paroisse de Saint-Germain, Commune de
Envers Portes. Le culte commencera à
9 heures et demie.
LE DEMON DE U GUERRE.
Le démon de la guerre est de nouveau
déchaîné et à l’œuvre avec toutes ses
furies. Satan revient à l’assaut et prend
sa revanche. Il ne sera pas dit que le
Prince de la paix puisse régner sans régler les comptes avec lui.
Inutile de dire que nous sommes plongés dans la plus profonde tristesse. Quoi I
ces nations qui se disent chrétiennes, ces
rois et ces empereurs qui fléchissent le
genou dans les cathédrales, ces ministres
qui se disent éclairés, travaillant au progrès et à la civilisation, sont-ils dignes de
porter le nom de chrétien ?
Nous croyons, plutôt, que dans ce cas
ci, ils jettent un défi à Dieu, et toutes ces
invitations à la prière et l’invocation à la
providence, n’est qu’un leurre.
On croit être sincère, on recourt à Dieu,
on attend tout de Lui, mqis bien entendu,
à la condition que Dieu soit à leurs ordres. Il n’y avait pas lieu à une guerre
dans le cas présent. L’Autriche a agi comme le loup de la fable, et quoique la Serbie ne soit pas un a_gneau des plus blancs,
sa réponse devait suffire pour calmer les
plus exigeants; mais on voulait la guerre
coûte que coûte, il fallait un diversif, il
fallait une explosion dans la poussée des
armements à outrance, il fallait un coup
hardi probablement pour avoir de nouveau 50 ans de paix relative, et alors
à quoi bon une entente ? à quoi bon un
tribunal d’arbitrage, un palais de la paix,
tout cela n’est bon qu’en temps de... paix,
mais la guerre devait se déclarer.
Quelles en seront les conséquences ?
Voici ce qu’en écrit le Comité pour la dotation Carnegie pour la paix internationale:
« La guerre, au point de vue économique, est une destruction de richesses. Dès
avant la déclaration de guerre, la situation financière des pays entre lesquels se
sont élevées de graves difficultés est influencée par la perspective d’un conflit.
La rente de ces Etats et leurs divers titres négociés sur les marchés subissent
des fluctuations qui éveillent des inquiétudes, entraînent des ruines. Le crédit se
resserre; la circulation monétaire est
troublée; la production est atteinte, les
commandes se ralentissent dans de notables proportions; le commerce vit dans
l’incertitude. — Puis vient la déclaration de guerre, la mobilisation. Les hommes valides sont appelés sous les drapeaux: la main d’œuvre est enlevée, du
jour au lendemain,à l’usine et aux champs.
Le gain de l’homme, base du budget familial, venant à manquer, la femme et
les enfants, réduits à. une prompte misère, sont obligés de recourir aux secours
des Communes et de l’Etat.
Toute l’activité de la nation est dérivée
vers la guerre. Plus de transports de mar
chandiRes et de voyageurs sur les voies
ferrées| matériel et rails sont réquisitionnés pour la rapide concentration des
hommes, de l’artillerie, des munitions et
provisions sur les points stratégiques. —
Non seulement le pays ne produit plus,
mais il pensomme coûteusement, dans la
hâte d^, opérations. Vite ses ressources
sont épuisées. Les impôts ne rentrent pas.
S’il ne peut faire appel à l’étranger pour
des emprunts ou des achats, il souffre profondément.
Viennent les combats. Ce sont alors les
hécatombes des champs de bataille, les
morts jpnehant le sol, les blessés affluant
aux hôpitaux. Des milliers de vies humaines^ont sacrifiées; les jeunes, les plus
valides^ceux qui faisaient hier la force de
la patrjfe,, ceux qui étaient son avenir de
labeur fécond, sont abattus sous les balles ou s^s les coups.
Ceu»r{|ui, ne meurent point dans la
poussiè|è" ou dans la boue subiront mille
souffrances et resteront mutilés, invalides, iffcâpâbles d’être'^'tfêsormbîs'^
ment ‘ de prospérité.
Il n’y a point que la population, richesse essentielle, qui soit anéantie. Pour
s’entretuer, les armées, en quelques heures, usent des quantités considérables de
munitions; tout un matériel fort cher de
canon, d’équipages, d’armes est mis à mal.
Les Villes subissent de ruineux bombardements. Les villages Sont incendiés, les
récoltes piétinées ou brûlées, la dynamite
fàit' sauter les ponts, les ouvrages d’art
des voies ferrées.
Les régions traversées par les armées
sont ravagées. La population non combattante subit, suivant le sort des armes,
l’inVaSion, des sévices, parfois s’enfuit
-abândonnant son bien. Et ce sont des familles misérables, par milliers, qui, au
prix*'de fatigues cruelles, vont chercher
un b®u de sécurité, perdant terres, traditions^ tout ce dont les efforts de plusieurs
générations les avaient enrichies ». — Le
livré Enquête dans les Balkans, est une
preuve réelle de ce que l’on vient de lire,
et ée rapport fidèle habilement fait,
exact; ouvrira les yeux à bien des personnes.
TQut ce que l’on vient de lire touche
aux intérêts matériels, mais au point de
vue -^ religieux, quél désastre 1 Quelle
honte pour le christianisme vis à vis de
ces peuples encore barbares ou payens que
l’on* veut évangéliser 1 Le Christianisme
serait-il donc une faillite ? Non pas, non
pas. Christ est bien le Prince de la paix
et, malgré tout, nous avons la certitude
qu’un jour viendra où la victoire lui sera
assurée.
Humilions-nous, mais ne perdons pas
courage. Prions pour que Dieu dirige les
graves événements qui vont se dérouler
devant nos yeux étonnés. Ayons confiance ; Dieu règne. C. A. Tron.
LE TRAVAIL.
(1)
Le travail est l’expression d’une loi
universelle. Les choses que nous croyons
inertes, examinées de plus près, se montrent pleines de mouvement. La matière,
nous disent les savants d’aujourd’hui,
n’est qu’un mode de mouvement, l’atôme
est un centre de forces multiples. Le télescope nous montre des nébuleuses en
train d’évoluer vers l’étoile, des étoiles
progressant à leur tour, et le tout marchant vers des buts inconnus.
Mais le travail est ici savamment organisé, selon un plan préconçu.
Vous ne pouvez pas étudier l’univers,
même dans l’infiniment petit, sans sentir
la mentalité qui est à la base de tout cela-.
Derrière ce grand tout il y a évidemment
un artiste caché, en train de perfectionner toujours davantage son œuvre. Et cet
univers toujours actif, guidé par cette
puissance cachée, ne se repose pas par
l’inertie, mais* simplement en changeant
'ée làbe^. lhae misiBtkait irâfis «tf dis^
par un flux constant. Son matériel," usé
sous une forme, renaît sous unç autre et
poursuit une carrière nouvelle. La branche d’arbre que vous lancez dans le feu,
reprend une vie nouvelle en se transformant en chaleur, en mouvement, en gaz.
L’univers murmure à notre oreille que
pour nous aussi la lassitude n’est qu’une
phase passagère; que pour nous aussi il
y a une inépuisable énergie sur laquelle
nous pouvons compter; que le dépérissement n’est qu’une forme d’un nouveau
devenir 1
i Le travail est plein d’espérance, car il
repose sur le principe que les choses telles
qu’elles sont maintenant, peuvent être
améliorées par notre effort.
Elles nous invitent au travail et nous
promettent un grand bonheur dans l’accomplissement de notre tâche. N’est-ce
pas plus encourageant de nous savoir
dans un monde où il y a quelque chose à
faire pour nous, que si tout était achevé ?
Dieu nous fait l’honneur de nous inviter
à être ses coopérateurs et nous devons en
être fiers et reconnaissants.
Le travail est plein de foi. Le cordonnier
commence son travail confiant dans la
qualité de son cuir; le charpentier qui
manie du bois de chêne, ne s’attend pas
à ce que ce bois devienne mou; le marin
qui s’aventure sur les eaux avec sa barque, a confiance que la mer, malgré ses
manies, est toujours un élément calculable. Les éléments ne proclament jamais
la grève et semblent se prêter de tout
cœur et avec une entière bonne grâce, à
rehausser notre habileté et notre constance au travail.
Et la nature nous pousse, nous oblige
au travail. Les commodités de la vie ne
peuvent être accumulées que jusqu’à un
(I) lûr«: l|û« utd th« tdMl of y Baerlf.
2
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certain point. Si tout travail cessait, le
monde mourrait bien, vilè ^ faînifiSi
nous devenions toujèïfsoudàlipifement des
millionnaires, celafpeîioàs àvancerajît à
rien, car nos souliers séraiëîit vite éptiisés
ainsi que notre charbon et notre blé. Il
nous faudrait retourner au travail.
Le travail est une source de santé et de
bonheur. Vos différents membres, ainsi
que votre esprit, arriv,ent aussi près de la
perfection que possible, moyennant un
exercice constant et intelligent. L’habileté est le fruit d’une lutte constante et
victorieuse avec les difficultés; c’est le ré
sultat d’une alliance entre votre volonté
et votre intelligence.
Quand vous êtes au travail, n’importe
quel, vous êtes sur le chemin de la joie et
P®IΣctiqmet vous êtes p^lus dignes
d’envie que ceux qui roulent carrosse et
vivent d’une vie mondaine. Quelquesuns croient qûe parce qu’ils doivent travailler dans une fabrique ou se renfermer
dans une boutique leur vie est trop monotone. Mais votre travail n’est pas nécessairement monotone. Si vos mains sont occupées,généralement votre esprit est libre.
Pendant que Robert Burus guide la charrue il compose en même temps des vers immortels. Et quand nous avons l’amour au
travail, tout notre être, conscient et inconscient, travaille avec nous. Une puissance, à nous inconnue auparavant, semble nous aider. Ceci surtout dans la
sphère de l’intelligence. L’intelligence
travaille toute seule, quand nous lui
avons donné le matériel nécessaire et la
direction à suivre. Elle travaille même
pendant notre sommeil et parfois nous
avons des inspirations qui nous étonnent.
Le philosophe Philon d’Alexandrie disait
déjà: Parfois je me mets au travail la
tête complètement vide, quand soudain
me voilà amplement fourni; d’une manière! invisiWe les 1 idées ont plu ¡d’en!
haut et ont pénétré mon être. --Le poète
Musset disait à son tour; Je ne travaille
pas, j’écoute; quelqu’un murmure à mon
oreille. — Quelque chose de semblable arrive dans tous les champs d’activité. Si
nous travaillons de toutes nos forces, le
moment arrivera où sans savoir trop ni
pourquoi ni comment, du secours nous
arrivant de toute part, nous nous sentirons des compétents dans la matière.
Le travail, sanctionné par la Nature,
devient avec Jésus le charpentier presque
une religion, dans le sens que Jésus lui
donne sa consécration suprême. On dit
que Pie IX, parlant aux nobles de l’aristocratie romaine, appuya sur le fait que
Jésus appartenait à une famille noble.
Schiller dit mieux: « Ne dis pas: Fais-je
partie de la noblesse ? Mais, est-ce que la
noblesse est en moi ? ». Nous ne devons
pas oublier que Jésus fut un charpentier^
et que son occupation était, aux yeux des
Grecs, et des Romains, digne d’un esclave
et tien de plus. Cette manière de voir a
duré des siècles, malgré le Christ et ce
n est que maintenant que nous commençons à comprendre que la rédemption de
notre âme, veut aussi faire sentir son influence dans le monde économique, dans
le monde social.
L’humble travailleur^ honnête et laborieux, est en train d’être considéré à
sa juste valeur, et plus équitablement rémunéré. Le monde des travailleurs développe ses propres lois, lois qui sont bonnes, car ce sont les lois mêmes de la Nature. Elles accorderont à chacun sa valeur réelle et la rémunération en conséquence. L intelligence primera toujours
et la condition du succès final sera toujours 1 ordre. Le monde moderne marche
vers la justice et l’équité, mais son premier soin doit être d’etnpêcher que le tra
vail devienne une malédiction. Et il l’est
si souvent paree que si souvent il m
la santé*^ainsi que la joiè^de la vie
science doit mettre au service de l’hipi-1
me leà^forées déjà Naturi^ afin de trans-'“
former l’homme de machine qu’il est en
un penseur; on^doit’diminuer lé traWil
de la femme et souvent celui de l’enfant:
on doit honorer davantage l’humble-trà
on
vailleur et moins l’homme d’arm^
doit s’aimer davantage les uns les autres;
en un mot, avoir une communauté ;ôu
chacun, inspiré par un idéal divin, donne
ce qu’il a de mieux au service de tous'.
E. B. Bertàjlot.
li’ Archevêque Bonomelli.
L’évêque de Crénione, après une longue maladie, vient de s’éteindre dans son
pays natal, loin de son diocèse. L’Italie
perd en lui un prêtre tel que nous les voudrions tous, un patriote et un philanthrope. Il a fait tout ce qui dépendait de
lui pour unir l’Eglise à la Patrie. Ses
écrits portent le cachet d’un esprit moderne et libéral. Tous savent aussi l’intérêt qu’il avait pour nos émigrés et c’est à
lui qu’on doit cette oeuvre bienfaisante
qui consiste à suivre les enfants de la patrie sur une terre étrangère. So’n œuvre a
été reconnue comme ente morale et S. M.
le Roi a conféré au prélat mourant là décoration de grand officier des Saints Mauriee et Lazare. Les dernières parolés de
ce haut dignitaire de l’Eglise montrent
en lui un chrétien qui aimait son Dieu et
sa patrie. L’Eglise n’a pas osé le frapper
malgré ses idées très libérales. Nous souhaitons à l’Italie beaucoup d’évêques qui
sachent imiter Bonomelli.
CORREPONDANCE:
Lùserna s. Giovanni, 5 aoùt'i9i4.
Cher Monsieur le Direçieuiyi^l’
À l’occasion de la fête vaudoise du 15
août un grand nombre de personnes ont
remarqué, dans ces dernières années, le
dérangement que donnent à l’assemblée
les vendeurs, de tout genre de coqimestibles, qui entourent l’endroit du culte.
Ne pourrait-on pas obtenir, pour le
prochain 15 août, que ces vendeum soient
tenus à une certaine distance du; lieu de
culte ?
Il me semble que oui, et dans l’intérêt
du public j’invite nos Autorités Ecclésiastiques et par votre moyen d’y pourvoir,
Et par la même occasion, pourrait-on
obtenir de MM. les oi;ateurs, de ^se préparer un peu pour les..discours qu’ils doivent faire et d’être concis leplusppssible?
Bien souvent le public est impatienté
par de longs discours qui ne disent rien,
l’assemblée devient distraite et le respect
du culte en souffre.
Je lance cet appel en vous priant, cher
Mons., de bien vouloir l’appuyer par votre autorité si vous le croyez présentable.
Bien à vous avec respect et considération.
Un vieux participant aux fêtes dui^ août.
COURRIER D’ANGLETERRE
La conférence convoquée par le roi
Georges pour résoudre la question Irlandaise a’a pas abouti, et n’a fait qu’augmenter Tanimosité des différents 'partis.
C’est fort regrettable pour tous. Le Lord
chancelier, Lloyd Georges, invité au banquet annuel du Lord Mayor de Londres,
a eu 1 occasion de faire des déclarations
étonnantes. Il y a vingt ans l’Angleterre
avait un roulement d’argent pour son
commerce international de 681.000.000
de L. ; Tannée dernière il s’est élevé à
1,400.000.000-de L., c’est- à dire vingt
cinq milliards et demi. C’est à ne pas y
croire, et é’est cependant la pure.vérité.
Il y 4 vingt ans le roulenïênt des banques
anglaises sîélevait à 6.478,000.000 de¿L.
etr aujourd’hui à 16.436.000.000 de L.
L’Angleterre ne craint pas la crise, puisque Tépàrgne annuelle s’élève à 350 millions anglais ou vingt-cinq fois ce nombre
en argent italien. Avec ces sommes colossales on a entrepris l’irrigation du Soudan d’où'vient le meilleur coton qui se
trouve sur le marché de Manchester. Le
gouvernement a mis à la disposition de
la spéculation 75 millions pour améliorer
vingt-cinq millions d’acres, en Egypte,
d’où Ton retirera un coton excellent.
Trois milliards circulent dans les possessions anglaises pour améliorer le comjmerce et l’industrie ; l’avenir promet beaucoup à deux conditions, et e’est q.u’on
évite la grève et qu’on trouvu une issue
pour la question Irlandaise.
— Les maisons de santé renfermaient
au commencement de Tannée 140.237
fous, c’est à dire 1860 plus que Tannée
dernière. Sur le total, il y a 578 femmes
et 422 hommes par mille. On a dépensé
en 1913 pour le maintien de ces malheureux 75 millions de francs 1 Tout n’est
donc pas rose dans ce beau pays si béni
à tant d’égards.
— Au 30 décembre il y avait 7698 enfants dans les Asiles du docteur Barnardo; on en a admis pendant Tannée
1666; on a envoyé au Canadá, comme
émigrants, 831 enfants, garçons ou filles.
On a distribué aux enfants pauvres non
admis aux asiles 68.905 repas. C’est regrettable qu’une si belle œuvre doive
passer aussi par le déficit.
CHRONIQUE VAUDOISE
CANNES. La Maison Hospitalière de
Cannes a reçu, péndantTannée 1913-1914
226 gouvernantes et servantes, réparties
comme suit : catholiques 112; protestantes ll4; Total 226. — France 60; Suisse
50; Italie 63; Allemagne 39 ; Angleterre
6 ; Autriche 5 ; Belgique 1 ; Danemark 1 ;
Bohême 1. — Cette Maison est dirigée
par Sœur Lilly Treichler de la Maison des
diaconesses de Berne. Puisque T Italie, et
plus spécialement les Vallées sont représentées par le nombre le plus élevé, nous
tenons à reproduire le Rapport, qui sera
lu avec intérêt:
Rapport du Conseil d’Administration
sur l’Exercice 1913-1914. — Nous avions
espéré annoncer à nos souscripteurs et
amis la conclusion définitive de notre
achat de l’immeuble de la rue Jean Dollfus’. Malheureusement des délais de formalités administratives et notariées nous
ont encore retardés. Notre accord cependant est complet et nous comptons bien
l’hiver prochain être définitivement chez
nous.
Pour conclure cet achat nous sommes
obligés de réaliser tout notre fonds de réserve. Il nous restera encore à payer une
somme de 15.000 francs pour laquelle
nous consentons une inscription hypothécaire.
Nous espérons que nos amis nous aideront à nous débarrasser promptement de
cette dette. Le Conseil d’Administration
ne s’est décidé à réaliser cette opération
que pour faire cesser l’instabilité dans laquelle nous nous trouvions. L’immeuble
étant en vente, nous avions toujours à
craindre d’être obligés de déménager d’un
année à l’autre. Le Conseil a jugé qu’il serait bien plus avantageux à tous les
points de vue d’assurer la stabilité de
1 œuvre dans un immeuble qui, entre autres avantages, a celui d’être connu depuis de longues années,
Pour faciliter la transaction au point
' de vue lé^l nous avons jugé nécessaire
de constituer notre œuVre en Association
déclarée. Pour cela^udus avons adopté; de
nouveaux statuts 'conformes au modèle
exigé par l’Administration. Mais ces
changements sont de pure forme et. ne
touchent en rien les principes ni le but
ou le fonctionnement de l’œuvre.
La Maison Hospitalière aura désormais une personnalité civile, c’est à dire
le droit de posséder. Elle pourra poursuivre plus tard la demande de Reconnaissance à'Utilité publique, pour obtenir là
capacité de recevoir des legs.
Ce n’est pas sans un sentiment de profonde reconnaissance envers Dieu et envers les promoteurs de l’œuvre, que nous
voyons ce couronnement de longues années de travail persévérant. La petite
chambre du début en 1884, est devenue
une belle maison, bien ensoleillée, con-,
fortable, pouvant abriter 50 pensionnaires, agrémentée d’un grand jardin. Quelle
joie pour les fondateurs, s’ils avaient pu
assister à ce développement et à l’affermissement de l’œuvre qui leur tens^v
tant à cœur 1 Nous çn bénissons Dieu un
fond du cœur. ' '
Notre dernier exercice s’est ressenti du
ralentissement général des affaires sur le
Littoral pendant la dernière saison. Cependant nos chiffrés se sont maintenus à
peu près au même niveau que dans l’exercice antérieur. iJe léger écart que Ton
constatera dans les tableaux statistiques
provient de ce que nous avons décidé de
clôturer notre exercice au 15 mai, alors
que précédemment nous comptions toujours quelques journées supplémentaires
jusqù’aux premiers jours de juin.
Notre collecte à domicile a sensiblement augmenté, grâce au dévouement de
notre collecteur. Nous avons eu 1559 frs.
contre 1065 ffsr Tannée prècédéÂté.'Les
subventions habituelles du Haut Conseil
fédéral, de la Société allemande de secours et de la Société Suisse, ont ajouté
leur précieux appoint à ces recettes. Grâce
à l’économie de notre chère Directrice,
Sœur Lilly, notre exercice se balance
pour les dépenses de ménage et entretien
par 7945 frs. 50 de recettes et 6904 frs. 3
de dépenses, soit un excédent de 1041
frs. 50 que nous portons au solde nouveau.
Nous exprimons encore notre gratitudé à la Maison des Diaconesses' de
Berne pour Tenvoi qu’elle nous renouvelle chaque année de notre chère Directrice, Sœur Lilly Treichler. Malgré des
conditions de santé un peu précaires cet
hiver. Sœur Lilly a tenu tête vaillamment à la marche de la Maison. Nous lui
en sommes vivement reconnaissants.
Nous sommes heureux aussi et reconnaissants de l’appui bienveillant que
nous rencontrons partout, et notamment
auprès des dames des Hôtels de Cannes.
Que Dieu fasse reposer sa bénédiction
sur tout ce qui est fait en son nom pour
le bien de nos jeunes pensionnaires. À
part Tabri matériel que celles-ci trouvent
dans notre Maison, nous espérons qulelles.
ne sont pas insensibles à l’affection chrétienne qui leur est témoignée. Nous aimons à penser que bien des semences jetées à l’occasion de la fête de Noël ou
dans le cours de la vie journalière par les
exhortations fidèles de notre Directrice,
ont porté du fruit, ou en porteront encore, pour le bien spirituel des jéünes
filles qui se sont adressées à nous.
Le Conseil d’Administration fait appel
à ses amis pour le seconder dans sa tâche
et l’encourager dans les responsabilités
nouvelles qu’il a assumées en devenant
propriétaire de l’immeuble.
Le Conseil d'AdministraKoti,''
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LA TOUR. La chaire a été occupée, dimanche dernier, par M.r le pasteur Fasulo, de Paierme.
— Nous croyons savoir que, comme à
La iCour, dans toutes les Paroisses des
Vallées, dimanche dernier on a présenté
à ÎXieu des requêtes spéciales, aün^ ^w
dans son amour et puissance il arrête le
'îléau de la guerre, quTl ait pitié des peuples qui vont être appelés à passer par les
angoisses de la crainte et de la mort.
— Associazione Pedagogica Valdese. La
41® conferenza annua dell’Associazione
Pedagogica Valdese avrà luogo Giovedì
20 Agosto, alle ore 9, in Torre Pellice, col,
Seguente Ordine del giorno: 1. Culto di
apertura — 2. Nomina della Presidenza
— 3. Lettura del verbale deH’ultima conferenza — 4. Relazione del Comitato Direttivo — 5. Rendiconto finanziario — 6.
L’insegnamento della calligrafia e del disegno nelle Scuole elementari (relatrice
sig.na Ida Coïsson) — 7. Proposte eventuali — 8. Nomina Comitato Direttivo..
LIVOURNE. Dimanche dernier, présenté par M.r le candidat Leonardi, M.r
. Muston a pris possession de l’Eglise de
Livourne. Nous lui souhaitons un ministère béni dans cette ville, où nous eûmes
jadis un si beau réveil évangélique.
NAPLES. Du 30 Juillet au 5 août a eu
lieu la Convention nationale ayant pour
but le bien-être moral des étudiants. Le
culte a été présidé par M.r le pasteur Lowrie, de Rome, et MM. Falchi, Meille,
Avolio, Attilio dalla, Ugo Janni, Murri,
Giretti et Misitano ont donné une ou plusieurs conférences.
Les sujets traités s’adaptaient aux
questions du jour; qu’en résultera-t-il
pour le réveil des consciences, pour la
grande décision ? Dieu seul le sait.
îPOMARET. Le maréchal de la gendarmerie F. Ribet, de la Paroisse de Po-,
maret, après quelques mois passés à Modène, vient de subir avec'succès ses examens et a été promu sous-lieutenant, ce
dont nous le félicitons.
I PRAMOL. Actes liturgiques de mai,
juin et juillet. — Baptêmes: Long Louise
et Frédéric de Georges et de Long Marguerite —■ Travers Hélène de Jacques
Henri et de Bertalot Marguerite — Bertalot Henri d’Alexis et de Long Susanne.
Mariages: Bouchard Oreste (Fayé)
avec Bâlmas Jenny (Peumian) — Peyronel Jean Henri (Riclaret) avec Robet Madeleine (Bouchard).
^Enterrement: Marguerite Menusan née
Beux, des Bouchards, décédée à l’âge de
72 ans, à la suite d'une longue et douloureuse infirmité.
RARALLO. La Luce nous apporte la
nouvelle de la mort de M.r M. Nardi, un
Italien américanisé. C’est en Amérique
qu’il a eu le privilège de connaître l’Evangile et par l’Evangile Jésus son Sauveur.
II avait devant lui une carrière brillante,
à laquelle il renonça, préférant se consacrer à l’œuvre d’évangélisation, en Amérique d’abord et ensuite en Italie. Nous
l’avons vu à l’œuvre dans la ville de Lacques où il a obtenu ce que personne n’avait jamais réussi à obtenir : de bonnes
assemblées. Il était dévoré par le désir
d’amener les âmes à Christ. Sa compagne
était aveugle, mais quel bonheur possédait ce couple consacré au service du Maître 1 Après un autre séjour en Amérique,
surtout à New-York, où il dirigeait l’Eglise fondée par M.me Kennedy, il revint
en Italie et se fixa à Rapallo, où il continuait son œuvre. C’est là que le Maître le
releva de son service accompli avec la
plus grande fidélité. Oh ! que le Seigneur
nous accorde plusieurs hommes comme
M.r M, Nardi !
ROME. Dans le courant du mois, M.r
le pasteur David Bosio, après quelques
semafnes d'un repos très relatif à Pramol,
va se fixer définitivement à Rome, où il
a été appelé à exercer son ministère à
côté de M.r Luigi Rostagno. Pas n’est
besoin de dire combien nous sommes heureux de voir notre Eglise de la capitale si
bien représentée.
— De Rome arrive aussi la triste nouvelle du départ de M.r Giulio Péri, conseiller de préfecture, qui avait épousé
M.lle Coppola, la fille de ce fidèle ingénieur évangélique, qui a rendu de si
grands services à notre œuvre. Nous lui
exprimons, ainsi qu’à la famille du pasteur Antonio Rostan, notre vive sympathie chrétienne.
RORÀ. La petite Commune sera dorénavant en communication avec les autres
villes de l’arrondissement et de la province, par le moyen du téléphone qui a
commencé à fonctionner dès dimanche
dernier.
SAN PIER D’ARENA. M.r le pasteur
Situa s’étant rendu à S. Fedele d’Intelvi,
le Comité d’Evangélisation l’a remplacé
par M.r le candidat Paul Bosio, qui est
arrivé tout dernièrement d’Ecosse.
TURIN. Un faire-part nous annonce
que mercredi dernier, le 5 août, a eu lieu,
dans le temple de Turin, la bénédiction
du mariage de M.r le pasteur Corrado
Jalla avec M.lle Renata Turin. Nous présentons aux époux nos meilleurs vœux.
Nouvelles et faits divers.
FRANCE. La publicité des dons pour
l’Eglise. Un certain nombre de nos coreligionnaires français semblent persuadés
qu’ils ne parviendront à amener les protestants à faire les sacrifices nécessaires
pour leur culte qu’en supprimant l’anonymat général qui a jusqu’ici enveloppé
de son ombre discrète les listes d’adhérents et de souscripteurs des Eglises.
C’est en obéissant à cette idée que le Synode régional de la Drôme vient de voter
l’ordre du jour suivant, qui sera sans
doute très discuté dans les Eglises de
France:
.« Considérant d’une part, que le fait de
consentir à la publication de son nom et
du chiffre de sa cotisation sur une liste
officielle des membres de son Eglise serait
pour le protestant, comme une profession
de sa foi et une déclaration d’attachement;
« Considérant, d’autre part, que çette
publicité est susceptible de faire augmenter la cotisation de certains rattachés, et
de diminuer le nombre des non-rattachés;
« Le Synode réformé évangélique de la
Drôme émet ce vœu: Sur l’avis conforme
de son Conseil presbytéral, et sous réserve de l’anonymat pour les personnes
qui le réclameraient formellement, chaque Eglise publiera, en fin d’exercice, la
liste de ses membres, avec ou sans le chiffre de sa cotisation, soit par une affiche
placardée dans le tambour du temple,
soit par une feuille volante à envoyer à
tous les protestants de son ressort, rattachés et non rattachés ».
{Semaine religieuse),
ESPAGNE. — Les écoles protestantes.
— Le pasteur Fliedner, à Madrid, énumère, dans sa revue Revista Cristiana, les
écoles protestantes qui ont été fondées en
Espagne, a Madrid, il y a 8 écoles avec
1039 élèves; à Barcelone, 11 écoles avec
1066 élèves; à Séville, 2 écoles avec 489
élèves ; à Malaga, 2 écoles avec 343 élèves.
La concurrence a forcé les moines à ouvrir des écoles semblables; mais les prarents préfèrent les écoles protestantes
payantes aux écoles monastiques gratuites. {Eglise Libre).
SCHWYTZ. Un procès en blasphème.
Le 9 mars 1913, on célébrait à Lachen,
dans le canton de Schwytz, une fête en
l’honneur de la Vierge Marie. Le soir, le,,
sieur Schnyder se trouvait avec d'autres"^
personnes dans une auberge de la loca
lité. Après avoir racotné des grivoiseries,
il tourna en ridicule la sainte Vierge,
traita la procession de « comédie » et les
prêtres de « canailles » et récita une parodie de l’Oraison dominicale. Invité à plusieurs reprises à cesser ses plaisanteries
grossières et offensantes, il ne tint aucun
compte de cet avis.
Schnyder fut traduit devant le Tribunal criminel de Schwytz et condamné, le
21 mai, à quatre mois de prison, en vertu
de l’art. 97 du Code pénal schwytzois,
qui punit le blasphème. ' '
Il recourut alors au Tribunal fédéral,
qui a dernièrement rendu son arrêt dans
cette cause. L’instance supérieure annule la sentence de Schwytz comme contraire à l’art. 49, alinéa 2, de la Constitution fédérale, stipulant que nul ne peut
encourir des peines pour cause d’opinion
religieuse.J Toutefois cette annulation ne
porte que sur la quotité de la peine prononcée. Le Tribunal cantonal devra réforme, lui-même son arrêt, en se fondant
sur les principes que voici:
La libre critique des opinions religieuses d’autrui est garantie, mais seulement
dans la mesure où elle apparaît comme
une critique objective et sérieuse, et non
comme une attaque personnelle et blessanteilÆ ipi ne permet, pas de tourner en
dérision les dogmes et les pratiques du
culte de façon à offenser le sentiment religieux d’autrui. Schnyder était donc'
dans son tort en prononçant les paroles
blessantes mentionnées plus haut. Cependant il ne doit pas être condamné comme
coupabïé d’une offense à la divinité, mais
seulement comme coupable d’une offense aux sentiments religieux d’autrui.
La pe&e prondncée contre lui a donc été
trop forte et doit dès lors être réduite,
V {Semaine religieuse).
----------^^--------------------------
l\N)afêlles politiques.
Torri espoir de paix est perdu pour le
moment, La guerre se déchaîne sur toute
l’Europe et-l’une après l’autre les grandes pÿs^ances et les^’petités mobilisent,..:
les premières pour se, précipiter sut les ;5
puissances rivales,ileC-«eeè4i(Îis i^^r
rahtir'au moins l’intégrité de leur territoire.^L’histoire de cette semaine terrible
peut se résumer en ces quelques lignes:
l’Autriche a déclaré la guerre à.la Serbie,
l’Allemagne à la Russie: la France s’est
vue dâns la nécessité de mobiliser toutes
ses troupes et l’Alleinagne lui a déclaré
la guerre. LAngleterre voyant l’attitude
de l’Allemagne a décidé d’intervenir dans
le conflit e$ faveur du la France avec
toute la force de sa puissance maritime.
La Suisse, la Hollande, la Belgique, ont
mobilisé leurs troupes pour sauvegarder
l’intégrité de leurs frontières, la Turquie,
la Suède et la Norvège ont aussi publié
une mobilisation partielle. Dans toute
l’Europe on s’arme, c’est un vent de folie
terrible qui souffle. Et l’Italie? Am.moment où nous écrivons ces lignes c’est la
seule grande puissance qui n’ait pas mobilisé ses troupes ni fait de visibles préparatifs guerriers. On a seulement rappelé sous les armes deux classes, le 1889
et 1890. Le conseil des ministres a é^ta--:
miné sérieusement la situation internationale et décidé que l’Italie devait rester neutre vu que les clauses de la Triplé
Alliance ne l’obligent pas à aider sès alliés dans une guerre aggressive telle que
la guerre présente. Malgré les démarches
de l’ambassadeur d’Allemagne qui croyait
être un devoir de l’Italie de marcher à la
àuite des alliés, notre gouvernement a_
teiiUrtferme et refusé de participer à là
guerre. La situation dé l’Italie dans le
conflit européen est des plus pénibles, le
pays ne veut pas la-guerre et il ne marcherait qu'à contre-cœur surtout contre
la France. D’un autre côté l’isolement est
tout aussi dangereux que la guerre, et les
rép^ercussions de la crise européenne com'iiiéncent à se faire sentir aussi chez nous.
À nos frontières des foules d’émigrants
se présentent pour rentrer au pays, chassés par la mobilisation générale dans les
pays où ils se trouvaient pour gagner leur
pain. Il en vient surtout de la France et
ils se présentent dans un état misérable,
ayant dû pour la plupart faire de longs
voyages à pied et n’ayant pas même reçu
l’argent qui leur était dû par leurs patrons. Ils n’ont pas été maltraités d.ans la
plupart des cas mais .ils ont ^u bien à
souffrir le long de la route.l^
Les communications télégraphiques et
téléphoniques avec l’étranger sont pres-^
que toutes interrompues, les trains étant;
affectés presque exclusivement aux transports des troupes et du matériel de guerre
le trafic des voyageurs et des marchandises est à peu près nul. il
Les bourses sont fermées depuis le pre-'
mier du mois, les grandes usin.es,compicp-,
cent à diminuer les horaires et deyrpnti
probablement s’arrêter lorsque le charbon et les matières preiniéres viendront,à
manquer. C’est le commencement des
horreurs de la guerre. j? v
^Sur les premiers faits d’armes héau-^
coup de bruits ont couru, mais rien n’esù
certain. L’Autriche a bombardé Bélgrà4^^
mais nous ne savons pas si elle a déjà oc-..
cupé la ville: on dit qu’une armée au-'î
trichienne a été repoussée par les, Ser-i|
bes. Les Français et les Allemands s-ac-^*';
cusent^réciproquement de violations d%'.
frontières et d’actes d’hostilités qui au-I:
raient provoqué la déclaration de gûéirre.
Un fait positif est que l’Allemagne a'violé
la ^neutralité^du Luxembourg et de là
Belgique en essayant d’enA^hir la I^ncqi
à travers ceS Etats neutres pour trquyerii
une frontière moins protégée.'Le r0 deâBelges a protesté contré cette ■^diâtion
dü droit des gens et en tête de ses troupes
il s'oppose les armes à la main au pass.agOji
desiAllOmandSÿ'Ceux-ci ont commencè As
%oifibarder Nainur et Liège, forteresse^
belges. Cette grave action deTAllcmagn^
que le chancelier de l’empire a voulu,dé;$
fendre au Reichstag avec des argument^
spécieux a déterminé rintervention ae#
tiVe de l’Ahgreterre. '' î'Ç
Après avoir tenté vainement tous Ifç;
moyens de conciliation, l’Angleterre i§|
déclaré qu’elle ne pouvait pas laisser écr|x
ser la France par une puissance continehf
taie. La flotte anglaise a donc reçn l%rdre de mobilisation et de grandes batailles navales se préparent dans la Manché
et dans la mer dri Nords; , 3
... La Russie-continue à mobiliser, mais
aucune nouvelle certaine ne peut nous
arriver. On né peut penser, sans frémir,
à ce que l’avenir nous réservé.'À-moins
d’un mûracle le choc est inévitâblé. et il
sera terrible. Que jOieu nous
— Un fanatique a tué à Pàris^M. Jean
Jaurès, député, chef illustre d« socialiste français, éioyant servir .TaibaUse
patriotique. Le regret est univéta^-.ét les
funérailles ont été solienneUes. qmááqúe.Ie
moment soit Si grave pour la France. Re'' marqùans en passant qu’en Frande oomme en Allemagne lé parti socialiste a fait
des déclarations complètes et unanimes
de patriotisme, se ..disant prêt à marcher
jusqu’au bout pour défendre la' pâ^lé.
En Angleterre aussi Iq lutté, deaÆartil a
complètement cessé et i*®
positions ont : fait áe¡K à^d£||;a|îo^.M^^
'pleine confiahce'et d’appui ití góp
ment dans foutes les mesures qü'T^!¿^drait pour l’honneur et la sûreté de*îa
patrie. O - E. L.
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I. Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo crédito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3 /„ netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito di pre
PRESENT/N-TE^Tlffi ^ Risparmio Ordinario con RAP
PREbENlANaR DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza formalità le stesse operazioni autorizzate ai titolare. ^ “
•Apertura a deterrninate categorie di persone (persone di servizio salariati
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Bit
colo Risparmio col inassimo credito di L. zoocv' e col disponibile giornaliero
di L. 100 sm quah viene corrisposto l’interesse del 3,50 °/„ netto di im^sta
3. Apertura di hbretti nominativi, pagabili al portatore, col réassimo credito Guttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500 sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 y„ netto da imposta. ^ ®
J. Apertura di libretti nominativi, con deposito di somme non inferiori alle L sooo
vincolati almeno per un anno, sui quali viene corrisposto l’interesse del q’to */'
netto da imposta. /©
5. Deposito di titoli in amministrazione : La Cassa accettad ai titolari dei libretti
nominativi quale deporto in amministrazione, i titoli di loro proprietà tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistale
y^sere per conto Iwo le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l irnyorto sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMTfN'TW AT
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di Htoh del valore nomxnale d% L, 3000 ^rrtinirc
«. Acquisto per conto dei depositanti di titoli deUa specie di quelli che la Cassa
ESLtìvi“'® facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati no
7. In tutte ie Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che presso tutte le
Succursali fuori Torino, si rilasciano a richiesta, invece del denaÌo, degli
k„f caJ U
». Servizio di CASSET-TB DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette vengono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga girSbrItto
% mZÌSiÌ. ‘ iteli opimi, e deUa càm
Il Presidente n.v,« ^ .
C. FERRERÒ DI CAMBIANO FraS
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»«Hill
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tonico ricostituente del Sangue.
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Eipoitairione in tatto il mondo..
auma 10.004).000 di bottigUe.
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Eccoti Margherita
Che, bella a sè t’invita
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'"'P.*'’’" virtù terapeutiche, le quali soltanto sono un possente e tenace rigeneratore
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