1
-courint avec !a Posti
hSi* i>’abonnemknt par an
S?'® • . . . Fr. 3
¿¡f“ger ... i 6
*W3pagn6, Autriche-Hongrie,
“Sigique, Brésil, Danemark,
§«ypt8, Hollande, Suède,
juiasc, etc., en s'abonnant
® ia. poste . , r*’r, 3
On s’abonne;
n? d’Admjnietration:
les Pasteurs;
M. E. Bobert (Pignerol) et
'|, ^Alpina è Torre Pellice,
•^annernant part du 1. Janvier
0t se paye d’avance.
Annéb XXI. N. 26.
21 Juin 1895.
Numóroi
1^
dexApndés avant
Intime« chaauD
^ 10 cen
, ^à«8 pourO'éis et au dessus
S'adresser pour la Bédactlon à M
le Prof. H. Meille, Torre Pellice, et pour V Administration
à M. Jean Jalla, prof., Torre
Pellice,
Tout changement d’adresse esl
pafé 0,10 centimes.
LE TEMOIN
ÉatlO DES VALLÉES VAUDOI8ES
Paraissant chaque Jeudi
seieL témoms. Aet,. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Kph. IV, 15. Que ton régne vienne. Satth. VI, 10
lïi :■
Sommaire:
Action da Dieu, de nos Jours — Le vent
souffle (Fin) — Chronique Vaudoise_____
Unions Chrétiennes — Evangélisation —
Les deux tirelires — Les fleurs pour
les morts — Ravue l’olitique — Avis.
: l'action de Dieu, de nos jours
îX ks sont iiombi’enx, de nos jours,
qui se plaignent.de ce que Dieu
a^iSetnble rien faire du tout. Ils
SQient — car ceux dont nous par_ ne sont pas des incrédules
ués — que Dieu se montra uq
[' el fit de grandes œuvres; ils
'Ont même qu’il se montrera de
^riveau et opérera des prodiges. Ils
^^lent que Dieu a créé le monde,
.^iant bien, conaoïe Napoléon, qu’il
a pas d’autre réponse à faire à
làj^.luestiori qu’il posa à des officiers,
sur mer, discutaient
l’existence de Dieu, lorsque leur
|(jj^^trant les deux étoilés, il leur
fils' Messieurs, qui les a faits? »
pourraient aussi à celle question
l-jg^ Catéchisme qu’ils apprirent sur
|ei;^.8®nou« de leur mère; « Qui t’a
répondre simplement et avec
^^>jl^®tion : « Dieu ». Us croient
I * reviendra dans la gloire avec
les saints anges; mais ils n’ont pas
le sentiment qu’il agisse dans le
monde aujourd’hui.
Et cependant Jésus a promis à
ses disciples, qu’àprés son départ rl
aurait envoyé un Consolateur qui
ne les aurait jasnais quittés. Il a
cependant ajouté qu’il ne serait pas
visible ait monde. Mais, d’une manière générale, ce qui est divin n’a
jamais été visible au mande.
Même lorsque Dieu agissait de la
manière la plus manifeste, quelques
uns seulement le discernèrent. Regardant en arriére, nous voyons l’écriture de Dieu grande et nette dans
l’histoire des Israélites; mais un petit nomlire parmi eux eurent un
sentiment distinct, permanent qu’ils
étaient sous le gouvernement de
Dieu. En vérité, n’avaient été leurs
voyants, leurs sacrificateurs, leurs
psalmistes et leurs prophètes, Israël
dans son ensemble se serait à peine
douté de la manière merveilleuse
dont Dieu le conôlqjsait. Il;,se peut
que les multitufi^- dans les jours
de délivrances eÜ -Aô catastrophes,
l’aient aperçu ptpgSiptik-.court instant,
comme cela péut».ian|river de nos
jours, aussi; xmis la conteifiaplation
persévérante ’de l’invisible ne fut
atteinte (jue par un très petit-nombre. Jésus lui-même ne fut inconnu
2
- 210
, -V
en sa
i)ue par
le peuple
de Personne Divine
ues uns; car l)ien que
entendu volontiers et
se fût réjoui de ses œuvres puissantes, il n'aviiit à Jérusalem, lorsqu’il mourut, que 120 disciples
avoués.
Mais si de voir le Dieu en Jésus
fut difficile aux hommes; si même
la gloire du Fils Unique, pleine de
grâce et de vérité ne réussit pas à
les convaincre qu’il était le Fils de
Dieu, pouvons nous nous étonner
qu’il y en ait aujourd'hui qui ne
puissent discerner la Présence qui
ne se discerne que spirituellement?
Et cependant, partout où il y a
un cœur d’enfant, partout où il y a
la vue de la foi, cette Présence se voit,
et l’on reconnaît la Personne Divine
qui travaille patiemment à établir
la justice dans individu, dans l’église et dans le monde. Et ceux-là
seulement sont forts — forts pour
le service de l’église et comme témoins du Maître, forts pouf s’attaquer aux problèmes si variés, intellectuels, sociaux, spirituels de nos
jours — qui ont obtenu te diseernement spirituel, qui voient et connaissent l’Esprit, chez qui l'Esprit
fait sa demeure.
11 y a bien des choses à l’horizon
qui, à bon droit, nous inspirent de
la crainte. Lorsque, par exemple en
politique, nous voyons des principes
sacrés sacriliés à l’amour de la pO'
pularilé; lorsque nous voyons des
institutions attaquées ou défendues,
des réformes encouragées ou empêchées pour des motifs que tout
homme simplement honnête doit
répudier; lorsque nous voyons des
mouvements sociaux — dont le but
est de satisfaire les aspirations des
classes ouvrières à'la liberté, à un
repos sutfisant, à un salaire équitable — mouvement# que tout généreux instinct ne peut qu’approuver
— être aceomplis par des moyens que
tout instinct de justice doit condamner; lorsque nous voyons la confusion qui régne dans les conceptions
religieuses de nos jours et cela au
point que quelques uns ne semblent
plus discerner une ligne nette de
démarcation entre ce (]ui est bien
et ce qui ei:l mal; lorsqu’enfin nous
regardons à notre propre vie, avec
ses difficultés, ses projets manqués
— manqués, ici par faiblesse, là à
cause des événements, ailleurs ài
cause de noti'e péché — il est difii'|
cile de ne pas être découragé, il est î
même impossible de ne pas l’être
sauf pour ceux qui croient vériiO’",
blemenf qu’un Esprit Divin a éi^donné, et donné pour demeuref
avec eux.
Mais ceux qui croient que Christ'
le médecin, le rédempteur, le dis.'
pensateur de la vie, l'ami du pauvre, le révélateur du Père, l’incarnation de la justice et de l’amoui’f
est représenté aujpurd'hui par Celui qui fut répandu, le jour de 1®
Pentecôte, ils sont pleins de courage
et d’espoir. Ils écrivent leur ligne»
,ils font leur peu de travail virile'^
ment et joyeusement, ne doutant
pas que l’Esprit ne lui fasse trouver sa place dans le plan de DieuUs voient sans doute autour d’euS
bien des fils emmêlés ; mais il*
croient qu’ils sortiront à l’état de
tissu d’une grande beauté et valeUf
du métier de Dieu; ils croient qU®;
les fils les plus sombres, même
fils de la faiblesse et du péclié de*l
hommes, qui nous éliraient iau*j
aujourd’hui, finiront par ajouter un^
nouvelle splendeur aux fils dorés d^
la grâce divine,
ÀÎifégé de l’anglais du
Duncan Campbell
fl.'
LE VENT SOUFFLE
(FIN).
En divers lieux, de l’Ecosse,
prit du Seigneur soufflait avec
sance. ■— Dans le Ross-shire dc^
congrégations s’émouvaient souv®®^
comme un seul liomme ; la voix dc
3
- 211
Kv,;'
Winisti'es était étoiilVée au milieu
'les pleurs fl’âmes angoissées.
_ Une œuvre de conversion plus
; Silencieuse, mais très solide, se poursuivait üi Kelso, sous les soins de M.
Horace Bonar, et à Jedburgh, sous
Ceux de M. Purves.
: A. .dncTOin, jadis Turi des champs
de travail de John Livingston, la
vaste paroisse tout entière se réveilla; mais ce furent surtout les
[ hommes qui en ressentirent rinllu' en ce.
' Sur les rives du Lochtay, où M.
Burns travailla pour quelque temps,
les signes de l’œuvre de l'Esprit se
.montraient partout. Les montagnards
traversaient le lac par centaines
pour venir écouter la Parole de vie,
assis sur le flanc de la colline, offrant ainsi une représentation fidèle
de ce qui s’était passé en Galilée
au commencement de la prédication
de l’Evangile.
Le pasteur de Lawers, M. Campbell, parlait du réveil comme «d’une
véritable résurrection », tellement le
changement de la mort la plus complète à une anxiété intense était
grand et subit.
Dans beaucoup de cas, l’Esprit
semblait agir sur les congrégations
comme ces^venls violents qui forcent les lourds épis à s’incliner
jusqu'à terre.
Plusieurs des districts du Slralh,bogie avaient eu part à ces bénédictions.
Partout où il y avait des ministres
fidèles, ils étaient dans l’attente de
voir descendre la rosée d’en haut
et tous étaient grandement encouragés à se mettre plus hardiment à
la brèche pour la purification du
sanctuaire.
A un ami qui lui avait écrit avec
découragement au sujet de son troU'
peau et de l’esprit du temps MacGheyne répond; «J’ai la conviction
qu’à aucune époque l’Esprit de Dieu
n’a été aussi répandu et aussi puissant en Ecosse, et il ne vous sied
point de murmurer dans vos tentes,
mais bien plutôt de rendre grâces.
Souvenez-vous que nous pouvons
contrister l’Esprit aussi bien en ne
reconnaissant pas avec joie les merveilles qu’il opère, qu'en négligeant
de prier pour l’obtenir,
il écrit à un autre ami: «Je vous
ai dit que vous aviez besoin d’être
affligé, et aujourd’hui l’altliction est
venue. Puisse-1 elle être un exercice
salutaire qui voua fasse arriver à
ce bienheureux ensuite dont parle
l’apôtre (Hebr. 12, 11). — Souvenezvous des besoins de votre âme, et
ne devenez pas lâche ou desséché en
nourrissant les autres. Je n’ai point
gardé ma vigne. Oh ! prenez garde
à cet avertissement ».
« Souvenez- vous de la serpe »,
écrit-il à un troisième, « et ne permettez pas à votre vigne de ne
produire que du bois ».
En février 1841, après avoir été
témoin de l’œuvre puissante que le
Seigneur avait opérée eu diverses
localités Mac-Cheyne écrivait; « Oh
quels lieux pleins d’intérêt que
ceux où Emmanuel a manifeslé son
glorieux pouvoir par la conversion
des pécheurs! Le monde aime à
contempler le théâtre de grands
combats et de brillantes victoires.
Ne devons-nous pas nous aussi, aimer les lieux où notre grand capitaine a remporté quelqu’une de ses
merveilleuses victoires? »
Nous terminons ce qu’il nous est
permis de dire dans les colonnes
de notre journal sur le réveil d’Ecosse , dans lequel W. Burns et
Mac-Gheyne occupent une large
place, en transcrivant quelques paroles que ce dernier a consignées
dans son journal, sous la date du
5 mars 1840: « Roule, roule te.s
Ilots bénis, ,ô fleuve de la vie! visite chaque derneure! sauve une
multitude d’âmes! Viens Esprit .saint!
oh, viens promptement!
nr.
4
- 21g ~
Nous remercions vivement notre
ami nr. pour cette série d’arlioies
dont la lecture aura été sans aucun
doute en bénédiction pour plusieurs.
Nous nous proposons de continuer
l’histoire du réveil en Ecosse, jusqu’à l’arrivéé de Moody, dams une
courte série qui aura pour titre
« les eaux jaillissantes » et dont nous
empruntons la substance à un livre
du Rev. John Macpherson; après
quoi un de nos collaborateurs nous
parlera de l’œuvré du missionnaire
américain, dans une troisième série
à laquelle il ne sera pas embarrassé
de trouver un titre convenable.
Red.
GHRONIQÜE VAUDOISE
ELECTIONS administratives.
Dimanche dei’uier, M. le prof. D. .lahier a été nommé membre de la municipalité'de la Tour, M. le prof. ,T.
Coïsson membre de celle d’Angrof^ne,
et M. le prof. .1. Gardiol, membre
de celle de Prarustin. No.s compliments pux nouveaux conseillers
et aux communautés qui bénéficieront sans aucun doute de leurs
lumières et de leur activité.
PIGNEROI. mm. Poét et Coucourde ont été réélus membres du
conseil provincial. Pour le premier
cela alla comme sur des roulettes;
mais l’autre dut lutter contre deux
rivaux, M. Michellonnet et M. Facta
député au Parlement.
M. Coucourde doit, à élections
finies, éprouver une satisfaction bien
plus vive que si son élection n’avait
pas été contestée.
DUSBRNE S. JEAN. — Démission
de pasteur. Au terme de la visite
d’église qui a eu lieu à S. Jean,
le Dimanche 16 cour. M. le pasteur A. Gay, qui avait reçu le 19
Mars 1865 l’appel à devenir pasteui'
de cette paroisse, a annoncé par
quelques mots simples, mais proionr*
dément .sentis, qu’d allait présenter
au Consistoire ses démissions, et cela
en vue de remeUre l’église entre
des mains plus jeunes et fortes. 6
a vivement recommandé aux menflbi’es de l’Eglise de procéder bien
unis dans le choix qu’ils allaient être
appelés à taire d’un nouveau conducteur. Il leur a conseillé de se
ranger tous au clioix fait par la
majorité.
Nous devons dire ici que- la ma
nière dont M. Gay a pris congé
d'une église dont il a pris soin pendant trente années nous a grandement édifié. Sa personne disparais-^
sait derrière les préoccupations re-’
latives à la prospérité de son trou''î;,'|
peau. Aussi n’ont-elles pas manqué '
les voix émues qui ont su dire à
M. Gay combien étaient grands ét
appi'éciés les service.s l■endlls par
lui à l’église de S. Jean, et si ces
voix n’ont pas été plus nombreuses,
nous l’aLlrilnions, er> grande partie,
à l’invincible répugnance qu’éprouvent lanl de personnes non habituées
à parler en public, à prendre la
parole dans une assemblée.
M. A. Gay est suivi dans .sa re-V
traite par la vive sympathie des
membres de son église, et de ses
collègues dans le minisiète. Tous
ils lui .souhaitent de cœur un soir
paisible, éclairé par la Itienveillence
du Dieu qu’il a .servi, et par les
bonne.s œuvres que te Maître vou--'
dra bien encore lui confier ! ÿ
— Rapport financier pour !89i
1. Caisse du consistoire. Entrées
fr. 4169,41: Dépenses fr. 4725,36
(dont 522, pour Evangélisation et 423
|)our Missioris). Dilférence fr, 555,95.
2. Cimetière. Entrées fr, 886. Sorties fr. 367,85. En cais.se fr. 518,15.
3. Asile des Vieillards. Entrées
fr, 787,81. Sorties fr. 82,20. En caisse
fr. 705,61.
4. Bibliothèque Entrées fr. 85,10.
Sorties fr. 77,85. Err caisse fr. 7,25.
5. Diaconie. Entrées fr. 3030,40.
hJâ
5
21Î
Sorties fr. 2556,71, En caisse fr.
473,69.
S. GERMA.IN. “ Démissions de
pasleur, « Nous savons que M. G.
A, Trou a annoncé a son consistoire
qu’il est appelé par le Comité d’évangélisation à se rendre prochainement à Naples pour y remplacer
M. Jean Pons qui viendra à Gênes ».
Anvisalore Alpino.
UNIONS CHRÉTIENNES
Le nouveau local de Dôme. On
entre dans un long et vasie corridor
qui dégage toule.s les salles. Une
grande plariche noire à la paroi se
couvre peu à peu: ce sont des demandes d’admission; ce sont des
lettres et des télégrammes nous apportant les salutations, et les vœux
d’amis lointains.
Dans le bureau du'sePrélaire entrent t)on seulement des visil.ateurs
mais aussi des... donateurs auxquels
on fait l’accueil le plus aimabiè.
On inspecte la salle du Comité
où l’on admire une marina du Cremonese... et l’ampleur des parois
vides qui attendent d’autres dons du
même genre.
Plus loin est la salle de récréation,
où les membres se défient aux jeux
paisibles des échecs, de.s dames, de
domino et de l’encor plus innocent
« fîlo ».
Au fond se trouve la salU de
lecture avec ses trente journaux et
revues, et une quantité respectable
de livres. On admire les deux vastes
. 'salles d’école où l’on donnera, le sdir,
des leçons de langues étrangères.
Dans la rue, les’ rares passants
qui voient sortir tant tie monde
d’une maison privée, à'une fenêtre
de laifuelle flolte le drapeau Iricoiore, .s’arrêtent étonnés et se demandent ce qu’il y a de nouveau,
Oui, mon arni, lu as raison; ce
sont les protestants; mais il y a
quelque chose de mieu:: et que t.u
ne sais pas, mais dont nous nous
réjouissons et lernercions le Seigneui’: ce soir le.s Protestants de
Rome ont commencé à s’aimer.
BolleUino dette A. G. D. G.
boutiquier du voisinage leur
^ dit : Ce sont les Protestants !
EVANGELISATION
Pise. Ecole du soir. (Ra|)port de
M.lle Ai'elitd). I^e.s filles inscrites
ont été 60, les garçons 20. Le nombre auiait été plus grand si j’avais
voulu prendre tous les petits ouvrier.s qui se pré,sentaient. Mais,
considérât)! que cette école était
de.stinée, avant toiif, aux filles onvi'ière.s, j’ai cru bien faii'e en ne
recevant que les garçons qui otfi'aient
des garanties suffisaiites de bonne
conduite,... il y avait des fillefles
de 10 ans qui gagnaient déjà'lenr
pain à la sueur de leur front et des
jeunes iillesple 15 à 18 ans pleines
d*enU;airi et de gaiéle. Pfusiéiifs
d'entre elles qui né connaissaient
.pas une seule lettre de l’alpbabél
ont fait des progrès remarquables;
en elfe belles m’ont quittée pouvant
lire couramment, *
Ils soPtil: nombreUX' les canliqnés
de YArpa EvançteUea, que ces jeunes
cœurs ont appris avec amour et qui,
je l'espêreg remplaceront les chansons, sou vem immorales, des ateliers.
Toutes ont raôi)lré beaucoup d’intérêt l'oiir la lecture et rexplicalion
de I.'Eyangile.
Le soir du 29 Mars, M. le pasteni*
Revely Sé ¡'èndantt: aimaWeinent à
mon invitation, vint à Técole et
distribua des prix smx 22 élèvesp[ui
défianfe, le.s distal)cés, le froid et
même la néige, n’avaiént pas fait
d’absences. Il leur adressa des paroles, que sans aucun doute elles
empoi’terpntvavec elles, à en juger
par l’intérêt avec lequel elles l’écoutèrent. Le soir après, ce fut le tout
6
- iil4
tle 11 garçons qui avaient été, eux
aussi, des modèles de régularité.
J’ai le plaisir d’ajouter que quelques éléves de l’école du soir fréquentent aussi l’éfcole du Dimanche.
La Parole de la Vérité a été jetée
dans ces jeunes coeurs qui me semblent un terrain prêt à porter de
bons fruits. Je derhande au Seigneur
de faire germer lâ semence qui a
été répandue.
Florence. Salviati. Nous avons
eu, pendant la semaine sainte, des
réunions tous les soirs et elles ont
été abondamment liénies. C’est la
première année que nous faisons cet
e.ssai et il nous sëmble étrange que
r idée ne nous en soit pas venue
plus tôt. Le programme comprenait tous les pastéurs, ministres et
professeurs de notre église, et les
réunions se compôsaient des membres de nos deux églises et d’autres
encore. Nous eûmes, soir par soir,
un minimum de '16Ü personnes et
iun maximum de 200; et lorsqu’on
pense à la grandeur et à la solennité des sujets qui ont été choisis
— tous sur la Passion on doit
croire que quelque bien‘a en été le
résultat.
J’ai fermé, pour cette année, écrit
M. Luzzi, nos cuisines économiques.
Ouvertes le 5 décémbre 1894, elle.s
se sont fermées 16 13 Avril 1895
après avoir fonctionné 33 fois. Nous
avons vendu 2935 rations. Elles se
vendaient 10 centimes l’une, ce qui
nous a produit fr. 294,20. Notre dépense a été de fr. 1018,08.
Les deux tirelires
La famille était réunie pour le
déjeuner, un matiri, aux approches
de Noël. Mais la plus jeune enfant,
le rayon de soleil de la maison, ne
s’était pas encore montrée.
— Où est la petite sœurette?
demanda quelqu’un.
— Oh! laissez-la dormir répondit-on; elle a eu hier une journée bien fatigante , et la conversation roula sur d'autres sujets.
Bientôt cependant on entendit,
dans la chambre avoisinante, une
voix d’enfant qui semblait se causer
à elle même. Le déjeûner terminé,
on alla voir ce qui se passait et
l’on trouva la jeune fille assise sur
un divan, balançant se.s pieds et tenant dans ses mains deux tirelires.
Elle se disait d’un air perplexe :
« C’est sûr; la caisse du Seigneur
a toujours beaucoup plus d’argent
que la mienne ; et moi je n’ar pas
du tout ce qu’il me faut pour acheter mes cadeaux de Noël. »
Son père, s’approchant, lui dit:
— Ma fille, il me semble que tu
as en abondance de quoi acheter
tes cadeaux de Noël avec les deux
caisses.
— Mais, papa, celle-ci contient
tout ce que j’ai; l’autre c’est l’argent du Seigneur, et il en a beaucoup plus que moi,
— Eh bien, ne pourrais tu pas
emprunter l’argent du Seigneur, et
le lui rendre après Noël ?
— Oh papal répondit l’enfant
étonnée, jamais je ne pourrais
emprunter l’argent du Seigneur
pour acheter des cadeaux.
Un autre membre de la famlile
vint à son tour, et lui dit: C’est bien,
fillette, laisse là tes boîtes, viens
déjeûner et peut-être avant Noël
t'enverra-t-il quelque chose pour ta
caisse ».
Après avoir hésité un moment,
elle les mit de côté. Le jour avant
Noël, elle les vida de nouveau sur
la table et, à sa grande surprise, elle
trouva dans la sienne beaucoup plus
que ce qui s’y trouvait auparavant.
Oh papa 1 dit-elle le Seigneur
savait que je ne voulais pas dépenser son argent et il voulait que j’en
eus.se davantage pour moi; c’est lui
qui m’a envoyé tout ceci ?
Oui, le Seigneur favait envoyé
par le moyen d’un de ses messagers.
7
- 2l5
r..
Ij’eiifant avait appris de bonne
heure que, lorsqu'elle recevait quelques sous, elle devait les partager
avec le Seigneur. Aus.si avait-elle
deux tirelires; une pour elle et l’au
tre pour Lui. Celle-ci était considérée comme sacrée ju.squ’à ce que
Son oeuvre en requît le cotileiiu,
tandis que, très souvent, elle avait
recours à l’autre pour ses petites
dépenses, et c’est ce qui explique
qu’ il s’y trouvât si peu de chose
aux approches de Noël .
Oh, si nous avions davantage de
cet espi'it qui nous pousse à mettre
et à laieser à part, pour le Seigneur
ce que Lui-même nous a donné,
nos grandes oeuvres missionnaires
ne seraient pas paralysées dans leur
es.sor, comme elles le .sont actuellement ! El si personne, parmi les
chrétiens, n’empruntait l’argent du
Seigneur, on ne remarquerait pas
ces douloureuses réductions et ces
absences plus douloureuses encore
dans les listes de dons.
Mères chrélienne.s, c’est ici votre
œuvre spéciale, d’enseignej' à vos
enfants, dés leurs premières années,
à donner consciencieusement pour
le Seigneur et à Lui laisser ce que
une fois ils Lui ont donné.
Traduit du « Free Church Monthly ».
LES FLEURS POUR LES MORTS
« Jeanne, as-tu été voir ton amie
Clara aujourd’hui? » demanda M*
tandisqu’elle et sa fille causaient,
assises près de la fenêtre, un sombre soir de Novembre.
— Non, j’ai tout a fait oublié. J’ai
rencontré en ville Stéphanie, et elle
avait tant de choses à me raconter
à propos d’une nouvelle société que
la jeunesse de l’église .se proposait
de former cet hiver, que je n’ai plus
pwsé à Clara.
— J'en suis lâchée; vous ayez
toujours été de si bonnes amies.
C’est, en véiité, regrettable que main
tenant qu'elle ne peut plus sortir —
et elle a été enfermée cliez elle depuis l’hiver dernier — elle soit ainsi
négligée par de soi disants amis.
— Mais, maman, penses-tu qu'elle
soit aussi malade qu’elle prétend
l’ètre ?
Prétend! Veux-tu dire par hasard
que Clara prétend être malade ?
Mais il n’y a qn’à voir ses yeux enfoncés et ses joues creuses..
— 11 faudra donc que j’aille; le
temps m’a manqué jusqu’ici.
— Tu as cependant le temps d’être à presque toutes les réunions
des diiférenles sociétés auxqueflé.s
tu appartiens; il te faut absolumetit
aller voir tou amie.
Une semaine s’écoula sans que
l’on retournât sur ce sujet. Un soir
le frère enira dans la chambre à
manger avec un journal et demanda;
Comment s’ajipelait le père de
Clara ?
— Jean, dit sa sœur.
— Alors Clara est morte.
— Je ne le crois pas; donne-moi
ce journal.
Elle lut et dut se convaincre que
son amie n’étail plus, Ses yeux se
remplirent de larmes. Après un moment de silence elle dit:
— Cela ne semble pas possible
que ce soit bien Clara. Ils auraient
dû me prévenir.
— i^ourquoi l’auraient-ils dû, dit
la mère. Voilà deux mois que tu
n'as plus mis le piçd chez eux et
cependant chaque fois que j’y allais,
Clara avait l’air de te cherclier et
disait: Je pensais que Jeanne serait
venue aujourd’hui. Pauvre enfant !
elle a traversé tontes ces journées
longues et pénible.s et la plupart
d’entre vous ont montré qu’elles n’étaient que des amies dé la belle
saison, ressemblant fort, d’ailleurs, à
ce prêtre et à ce lévite qui passèrent de l’autre côté de la route.
Le lendemain à déjeûner, Jeanne
dit: Je m’en vais chez le jardinier
lui commander des fleurs pour l’ensevelissement de Clara.
8
216
Le frère dit à voix basse; On néglige les vivants et. l’on porte des
tleurs aux morts. Et la mère, plus
ten d re : So n vi e n s - to i, J e a n n e,q u e « d es
tleurs après la mort » ti’onl jamais
fait sourire- des lèvres glacées et
n’ont jamais réjoui des cœurs qui
avaient cessé de battre.
Abrégé du Free Church Monthly.
fteviie Polìliqiie
ITALIE. — Cavallolti dans une
lettre publiée par le Secolo accuse
Crispí d'avoir gagné fr. 50,000 à
obtenir pour Herz le grand cordon
de l’ordre des SS. Maurice et Lazare. Les journaux ministériels ré[londent que les 50,000 étaient dus
à Crispí comme honoraires des sei‘vices rendu.s, en sa qualité d’avocat,
au banquier Reinach, protecteur de
Herz. Le fait est que Lovio a déclaré à
laCbajfjbi’equ’ilyavaitaumilieud’eux
ou un calomniateur ou un concussionnaire. et a adressé à ce propos
une interrogation écrite au ministre
de l’intérieur (Crispí),, Celui-ci a
nettement refusé d’y répondre. À la
suite d,e cette séauce Crispi a convoqué une réunion de la majorité
qui nous a fait penser, par son attitude, à la garde prétorienne portant en triomphe son empereur.
Ce n’est plus une majorité de
parlement; ce sont des fanatiques
pour leur chef (ju’ils continueront
à défendre énvei's et contre tous,
sous prétexte qu’il a rendu des
services à l’Ilalie et que c'est le. seul
homme qui puisse en assurer la
pi'ospérité.
La presse minisiérielle tombe à
bras raccourci sur Rattazzi l’accud'avoir fourni à Gavallotli des
dbii,liées contre; Crispi.
Ou prétend que le Rob a donné,
a son [iremier ministre, tout dernièrement encore, des preuves tonies
spéciales de sa bituveillance. ,
Al.LEMAGNE-i — L’ouverture du
canal entre la. Mer-du Nord et la
Baltique a été une- véritable fête
de la paix. Non seulement il y a
eu échange incessant de courtoisies
entre les dilférenles flottes, mais
l’Empereur, dans son discours, a fait
résonner bien haut la note de la
bonne entente parmi les peuples en
livrant le nouveau canal au commerce international. Les vaisseaux
italiens ont été fort admirés. Le
duc de Gênes a été nommé amiral
allemand, à la suite,
ANGLETERRE. — À la suite
d’un vole de blâme porté contre le
ministre de la guerre Campbell Bonnerrnann, le ministère Rosebery est
dériiissionaire. Salisbury remontera,
selon toute probabilité, au pouvoir.
Peur notre 15 inîssiotinaire en Chine
À reporter L. 40,M. H. Tron 5,M.lle L. .Roman 2,Lisette et Juliette Roman 0,40
N. N. 40,D. L. 5,G. M. 3.A. L. 2,Malan F.co (Dagots) 2,Total L. 39,40
VICHY
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depuis 6 frs. 50 par jour, gratuité
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ou à M. Camus, pasteur 14, Avenue d’Orvilliers — Moulins (,Allier),
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cité qui est à venir. Hebr. 43, 44.
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