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Cinqnante-qnàtrième armée.
25 Octobre 1918
N. 42
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Par an Pour 6 moia
Vallées Vaudoises ..................Fr. 4,— 2,—
Italie ............................. » 4.50 2.25
Etranger ........................... » 7,— 3,50
Plusieurs abonnements à la même adresse » 6,—
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne, par an; Fr. 4,50.
On s’abonne: à'Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
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commencement de l’année.
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Que tontes les choses vraies, honnêtes, jastes, pares, aimables.... dignes de louange, occnpent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE; Comunicazione Ufficiale —
Une crise d’âme — Bonne renommée
— La page du soldat — Chronique
vaudoise — Bibliographie — Nouvelles
politiques.
Comunicazione Ufficiale.
L’ultima Sessione Sinodale votava la
deliberazione seguente (art. 20 degli Atti
Sinodali) :
« Il Sinodo raccomanda alle Chiese una
colletta annua a favore della Società Biblica Britannica e Forestiera verso la
quale la Chiesa Valdese ha grandi debiti
di riconoscenza
Nel ricordare la surriferita deliberazione, informo pure tutti i Pastori ed
Anziani-Evangelisti che nella sua ultima
seduta la Tavola deliberava che allo
scopo sopi'aindicato fosse consacrata,
possibilmente, la colletta della prima Domenica di Novembre.
La ricorrenza della Festa della Riforma
che cade appunto quella Domenica, offrirà opportuna occasione di spiegare lo
scopo della colletta e di raccomandarla
caldamente alla generosità dei fedeli.
, Torre Pellice, i8 Ottobre 1918.
Ernesto Giampiccolb moderatore.
Une erise d’âme.
I Rois XIX, 4.
; Le prophète Elie, vivant dans des
temps calamiteux, avait dû se cacher
pour se soustraire à la haine d’un roi
J faible et à la vengence d’une reine inique. Ayant reçu l’ordre de se présenter
à Achab, il n’hésite pas à obéir à son
Dieu, et, plein de foi et de courage, il
ordonne à son souverain de réunir tout
le peuple au Carmel avec les prophètes
de Baal qui l’avaient perverti. Le proe phète jette un défi à ses adversaires qui,
^ en effet, doivent confesser leur impuissance et celle de leur Dieu. Elie alors,
dans un élan d’enthousiasme, fait un
appel au peuple qui se débarrasse, par
un massacre, des faux prophètes. Elie
avait obtenu une victoire éclatante, il
avait mis son peuple sur le bon chemin.
Mais hélas ! cette victoire a été de courte
durée puisqu’il reçut aussitôt un message le menaçant de mort. Le serviteur
de Dieu se retire au désert en s’écriant:
« C’en est assez, ô Eternel 1 Reprends
mon âme, car je ne vaux pas mieux que
mes pères ».
Après la victoire, nous voici à la crise,
au découragement, état d’âme par lequel tout enfant de Dieu doit passer.
Dieu relève, cependant, son serviteur,
lui montre combien il a tort de se laisser
abattre ainsi, sans raison, le conduisant
à Horeb où il sent la délivrance du
triomphe.
Le Carmel, le désert, Horeb, voilà trois
étapes dans la vie de chaque chrétien,
de chaque église, de chaque peuple.
I. Le chrétien se croit trop souvent
arrivé à la victoire finale quand il a été
béni, qu’il a accepté le salut, qu’il vit
dans la communion de son Dieu. Mais
comme il en a été pour un Elie, pour un
Jean-Baptiste et pour un Paul, il en est
ainsi pour lui. Un deuil, une perte sensible, un déplaisir, une défaite, peuvent
le plonger tout à coup dans le découragement. Mais alors encore, tout n’est
pas perdu, car le Père céleste veille et il
envoie, s’il le faut, un ange pour le sou
tenir et le délivrer. Qaund même il y
aurait une chute grave, fruit d’une faute,
comme cela est arrivé à un Pierre, nous
pouvons compter sur le Horeb, là où
Dieu veut nous conduire pour nous faire
contempler ce qui nous reste à faire.
Après le Carmel, il y a le désert; après
le désert, Horeb; le vent doux et subtil
qui révèle la présence et l’amour de Dieu,
(îette crise d’âme qui pouvait paraître
apparemment une défaite, résulte être,
en définitive, un triomphe, et c’est l’œuvre de Dieu qui veut bien avoir pitié de
nous en nous accordant la délivrance.
H. Ce que nous disons de l’individu nous
pouvons l’appliquer aux Eglises,à l’Eglise
de Christ,proclaméeson épouse.Ilya pour
elle le Carmel, comme nous le voyons à
la Pentecôte, pendant les trois premiers
siècles même sous le feu de la persécution, mais bientôt la lumière disparaît,
les ténèbres les plus épaisses l’enveloppe;
c’est le désert, c’est le moyen âge, c’est
le rationalisme dû 18.me siècle, c’est
l’audace du 20.me qui paraît dicter ses
lois à Dieu Lui-même, se passer de Lui
ou le mettre sous tutelle; mais courage,
le soleil perce de nouveau les ténèbres,
la lumière revient et indique le chemin
de Horeb. Eglise de Christ, ta mission
n’est pas achevée, vois l’œuvre immense
qui t’attend ; que de ruines à relever,
que d’âmes à consoler, que de larmes à
sécher !
III. N’en est-il pas de même des nations? On a cru à quelque chose de stable, à une entente parmi les peuples
assis sur une base de justice et d’équité;
c’était le Carmel; et puis, tout à coup,
quelle débâcle 1 C’est la force brutale
qui se démasque, qui veut tout subjuguer, c’est le désert; encore ici, point
de découragement, car Horeb se montre
à l’horizon. Les peuples sont convoqués
à la montagne de Dieu; la justice, la liberté, la victoire sont indiquées comme
récompense à la société des nations.
Préparons-nous à la crise, c’est un
acte de prudence; mais levons les yeux
d’où nous viendra le secours: le secours
vient de l’Eternel. C. A. Tron.
BONNE RENOMMÉE.
<( Chère amie, en allant dans vos Vallées, pourriez-vous me trouver une jeune
fille qui veuille s’occuper de mes enfants;
je désire les confier à une personne vraiment sérieuse, honnête, consciencieuse,
et on me dit tant de bien des vaudoises ».
Ce petit discours m’a été adressé maintes fois pour des bonnes d’enfants, des
femmes de chambre, des gouvernantes,
et j’ai toujours pu constater que la
« bonne renommée » dure encore...
Ayant eu souvent l’occasion de parler
de nos Vallées, soit dans des comités
d’œuvres sociales, soit ailleurs, j’ai recueilli avec grand plaisir des paroles d’admiration pour notre cher pays ; pour son
activité, sa propreté, son éducation et
ses qualités morales. Et plus haut, de la
bouche même de notre Reine, j’ai pu
entendre des paroles de louanges à l’égard des jeunes filles de chez nous.
J’avoue que dans toutes ces occasions
j’ai éprouvé un vif sentiment d’orgueil
pour cette renommée que, certainement,
nous avons en quelque sorte bien méritée.
Mais après un long séjour dans nos
Vallées, le berceau de notre race, où j’arrive sous l’impression de ces louanges
je dois, parfois, me rendre à l’évidence
et me dire qu’elle risque fort de ne
plus être qu’un succès d’estime passé, et
je me dis que, peut-être, nous bénéficions
d’une renommée laissée par ceux qui
nous ont précédés... sans la mériter complètement ! Et pourtant, ces paroles de
louange qui me réjouissent et me tourmentent reviennent à mon esprit, et je
me dis; «Non, il faut que ce drapeau
continue à flotter avec honneur. — Noblesse oblige ! — Nous avons un trésor
à conserver plus grand que des écus: la~
renommée I i>.
Je n’encourage jamais nos jeunes filles
à quitter la maison, car bien des dangers
les attendent et, même si elles trouvent
une très bonne place, elles risquent souvent de perdre au contact de la vie des
villes, cette fraîcheur de sentiments que
l’on né garde que chez soi... Mais la nécessité les oblige souventi?*venir en aide
à leurs familles, et alors, avec beaucoup
de prudence, elles doivent se placer.
C’-st à vous, donc, chères jeunes filles
qui vous préparez à quitter la maison
paternelle, dans ces moments si graves
et si pleins de promesses pour notre chère
Patrie, que.je m’adresse en vous disant;
Rappeliez-vous la pierre de laquelle vous
avez été taillés ! Distinguez-vous des autres par votre bonne conduite, par votre
honnêteté, par votre sérieux, par votre
tenue, par vos discours, par vos toilettes. Que l’on puisse continuer à dire que
vraiment il y a une différence entré nous
et la jeunesse qui travaille dans les villes, et que au nom de Vaudoises il n’y
ait à ajouter que des adjectifs louangeux.
Alors, chères amies, vous aurez fait le
plus grand bien à nos chères Vallées, et
vous aurez contribué à l’œuvre d’évangélisation de notre Italie, car,voyez-vous,
on n’évangélise pas seulement du haut
de la chaire, mais bien souvent sans discours, par Vexemple I N. P.
LA PAGE DU SOLDAT.
Paschetto Federico jouit d’une bonne
santé, a reçu avec plaisir le journal, salue
et remercie; Bonnet Carlo Alberto est à
l’hôpital, prie de suspendre le journal et
salue parents et amis; Pasquet Gustave,
étant transféré ailleurs, prie de suspendre le journal jusqu’à ce qu’il ait une
adresse fixe; Guido Bonjour de La Tour,
reçoit, semaine après semaine, le journal et, en saluant, exprime sa plus vive
reconnaissance; Tron Giovanni de Mancille, envoie de bonnes nouvelles, jouit
d’une excellente santé; Enrico Jahier, en
retournant de sa permission, a retrouvé
son fidèle ami l’Echo, par son moyen il
salue ses compagnons d’armes; Long Enrico de Pramol est en bonne santé, s’absente pour quelques jours, fait saluer son
cher pasteur M. Grill, qui lui envoie souvent des nouvelles du pays, et remercie ;
Rizzitelli Gaiitino, ami du défunt David
Coucourde, sympathise avec la famille,
en s’offrant de donner tous les renseignements possibles sur le départ de son
compagnon: nous remercions cet ami
inconnu qui se montre si bon patriote
et plein de cœur; le caporal Carlo Ribet
est rentré dans les lignes, a trouvé un
compatriote et coreligionnaire en Rey/iaud
naud Adolphe est bien et salue; Tron
Elia salue, remercie et demande change
ment d’adresse ; Léger Emilio se trouve
à 3000 mètres de hauteur, reçoit et lit
le journal avec plaisir, fait saluer parents
et amis, sans oublier l’aumônier Henri
Pascal qui est de son armée ; le caporal
major Jahier Enrico se trouve très bien
et réclame le journal qui lui sera envoyé;
nous insérons la lettre de Castagna Luigi,
pleine de bon sens, que les soldats feront
bien de lire: merci; Jean Vernet réclame
le journal qu’on lui enverra; le caporal
Davit Paolo, rentré de persmision, réclame le journal, qu’il attend avec impatience, salue et remercie; Long Eli Giovanni de St-Germain, en attendant une
nouvelle adresse, salue et remercie; Long
Federico salue et remercie : nous insérons.
Nous recevons du Comité de Turin:
Le soldat Griglio Stefano (sussistenza)
ne peut pas manifester assez sa reconnaissance dé^ce que son ami l’Echo lui
arrive, lui faisant passer des moments si
agréables.
■—Ho ricevuto il N. T. mandatomi dal
loro Comitato e ringrazio con tutto cuore
poiché quest’è un vero gioiello nello zaino
d’un soldato, avendo esso per lui in ogni
occasione parole di conforto, d’amore e
di speranza. Caporaile Tellina Agostino.
' —■ Du. front, le 29-9-1918.
Très honoré M, le Directeur,
Veuillez bien me pardonner si je suis
resté si longtemps sans vous donner de
mes nouvelles. • Ma santé est toujours
bonne, grâce à Dieu qui m’a toujours
protégé de tout danger. Je viens vous
remercier pour votre cher Echo: je le
reçois très régulièrement. Etant seul
Vaudois depuis 15 mois que je me trouve
à ce poste comme garde aux aréoplanes,
l’Echo est pour moi le seul ami avec quj
je puis m’entretenir quelques instants
sur nos chères Vallées: en un mot ses
nouvelles, ainsi que les bons, conseils
et les bonnes paroles, me sont très confortables, et me redoublent le courage
et la foi. En me portant les très bonnes nouvelles de la fête du 15 août et
en me donnant les bons rapports du
Synode et de tout ce qui se passe dans
nos chères Vallées, en le lisant et relisant, ça me transporte au milieu de
nos chères églises et de vous tous, ainsi
que les bonnes nouvelles de mes chers
amis qui sont au front, en attendant
des jours meilleurs si telle est la bonne
volonté du'Tout-Puissant.
Je vous prie. Monsieur, de bien vouloir transmettre mes plus cordiales salutations aux compagnons combattants,
à tous les amis en la foi et surtout aux
chers parents et à mes chers co-paroissiens du Villar.
Veuillez agréer, Monsieur, ainsi que
Madame, mes sincères et respectueuses
salutations.
Votre dévoué Joseph Geymonat
(Bessé-Villar Pellice).
— Kleinmünchen, 3-7-1918.
Egregio Sig. Tron,
Già le scrissi una lettera in Febbraio
che spero avrà ricevuta. Grazie a Dio
sto bene come spero di sua Signora e di
Lei. Sono sempre a Kleinmünehen e con
me vi sono altri valdesi, cioè Buffa Carlo
fu Giovanni, di Torre Pellice; Vigna Giovanni di Augusto, di Villar; e Pascal Beniamino di Filippo (Maiera), Prali. I due
primi ed io stiamo bene, mentre Pascal
è malato, ma non grave. Le sarei grato
se mi volesse dare notizie, e' dal canto
2
mio posso assicurarle di essermi sempre
ricordato e non dimentico di essere valdese ed italiano e comportarmi anche
qui come tale. Sperando in una prossima
pace che ci restituisca ai nostri wri, incaricandola di salutare i miei genitori e
sua Signora per me, gradisca i miei rispettosi saluti.
Dev.mo Armand-Pilon Giovanni
(Giraud).
CHRONIQUE VAUDOISE.
ANGROGNE. Actes liturgiques du
3.me trimestre 1918. Baptêmes: Peyronel Rosine de N. N. et de Peyronel Rosine (Vernet) — Coïsson Linette de Jean
et de Bertin Joséphine (Serre) — Bertin
Guerina Marguerite de Laurent et de
Bertalot Césarine (Sonaillettes).
Mariages: Malan Barthélemi feu David et feu Gonin Marie (St-Jean) avec
Bencch Elvire Marguerite d’Henri et de
Subilia Marguerite (Poïse) — Monnet
Pierre feu Pierre et feu Ricca Jeanne
(Bonnenuit) avec Bertalot Rachel de
Jean et de Long Susanne (Envers-Portes).
Ensevelissements: Plavan Arselina de
Théophile et de Benech Delphine (Pont
de Barfé), 10 ans — Besson Jean feu
Daniel et feu Rivoire Madeleine, mari
de Forneron Catherine (Rocciaglia), 71
ans — Coïsson Ida de Jean et de Bertin
Joséphine (Serre), 23 jours — Rivoire
Alino de Jean Pierre et de Simond Delphine (Ciampas), 3 ans — Benech Barthélemi feu Barthélemi et feu Rivoire
Catherine, mari de Coïsson Marguerite
(Serre), 73 ans — Benech Henri Emile
de Henri et de Cougn Marguerite (Buffetta), 19 mois — Porcero Sylvfe feu
Pierre et de Bertin Susette (Prassuit),
15 ans.
LA TOUR. C’est encore un article nécrologique que nous devons écrire concernant la paroisse de La Tour. Nos
morts sont des jeunes, quatre d’entre
eux défenseurs de la patrie.
La famille Louis Jalla, de l’Envers,
Vient d’apprendre que son fils Louis a
succombé à l’étranger, en Autriche, comme prisonnier de guerre. On attendait
depuis longtemps de ses nouvelles; elles
sont venues mais bien tristes.
La famille Coucourde, de Ville, elle
aussi a eu la douloureuse communication que son fils David Venait d’être rappelé dans une meilleure patrie, mort dans
un hôpital de camp.
La famille de Jacques Stalle (Ravadera), depuis longtemps avait entendu
que son fils Etienne était mort en Autriche, mais on espérait encore qu’il y eut
une méprise, une fausse alarme ; malheureusement la nouvelle a été confirmée
et nous ne reverrons plus sur cette terre
ce brave père de famille qui laisse une
veuve et un enfant.
Charles Arnoulet, d’Edouard, ingénieur
après avoir occupé une bonne place au
Villa r Pérouse, est parti au début de la
guerre pour accomplir son devoir vis-àvis de la patrie, et, après les mois réglementaires, fut promu officier du génie.
Là encore, avec application, comme dans
toutes ses études, il ne tarda pas à se
faire aimer et apprécier. Il était la joie
de la famille et écrivait régulièrement
quand, tout à coup, une dépêche appela
d’urgence les parents pour revoir leur
fils et bientôt après un télégramme annonçait le départ pour l’éternité de notre
jeune officier qui avait un si brillant avenir devant lui.
Marguerite Bosc, de l’Envers, jeune
fille de 20 ans se trouvant à Turin, a
été frappée par la grippe espagnole qui
l’a emportée en quelques jours.
Voilà cinq victimes enlevées à notre
paroisse et aux familles en larmes. Nous
les confions, ces chères familles, à Celui
qui peut consoler, fortifier et produire
dans le cœur une œuvre de paix et de
soumission.
— Dimanche dernier, tandis que un
culte avait lieu dans la chapelle des Appiots, une autre réunion, organisée par
M.lle Rossi, se tenait au Foyer, ayant
pour but de former une jeunesse féminine se consacrant au service de la patrie et de Dieu. Nous ne pouvons qu’applaudir à ce nouvel essai, faisant des
Vœux sincères pour sa réussite.
—- Nous recevons le communiqué
suivant:
Les « Giovani Guide » à la Tour. —
Pendant cette dernière semaine, du 13
au 20 octobre, nous avons appris à connaître et à aimer une nouvelle Institution, celle des « Giovani Guide ».
Qu’est-ce que ce mouvement? Plusieurs d’entre nous répondaient: « le
développement physique du corps ».Voilà
l’idée fausse qui nous rendait contraire
à cette nouvelle organisation et qui a
été complètement déracinée par Mlle
Mary Rossi, venue exprès parmi nous,
pour nous instruire à ce sujet. « Le but
de ce mouvement - nous a-t-elle dit est une chose essentiellement morale, la
formation du caractère de nos fillettes.
Toutes les fillettes sont dilïérentes les
unes des autres, mais dans chacune on
rencontre trois points de contact, la nature physique, la partie intellectuelle, la
partie morale. Or la jeune fille italienne,
n’a pas autant besoin d’une éducation
physique ou intellectuelle comme d’une
éducation profôndément morale, car elle
est souvent malheureusement portée à
mentir ou à tromper. Pris donc en considération ce manque de loyauté, et le
besoin de certains enfants de 12 à 13
ans d’être observés, aidés, encouragés
afin que leur caractère se purifie, devienne fort et courageux, on a pensé de
fonder l’institution des « Giovani Guide »,
ayant pour base le « Decalogo » formé
de 10 lois qui ont pour but le développement de la charité et de l’amour des
unes envers les autres. Naturellement
l’enseignement moral n’est pas donné
avec des lectures morales ou des méditations continuelles, ce serait une des
fautes les plus graves, mais l’instructeur doit tâcher au commencement d’avoir une bonne influence et tâcher d’appliquer à chaque action pratique, sans
que la fillette s’en aperçoive, un principe moral. Peu à peu, si l’instructeur,
qui doit avoir de solidfes préceptes moraux, aura donné un bon exemple, si
elle aura fait tout son possible pour
faire du bien autour d’elle, la « Giovane
Guida » aura compris une des choses les
plus difficiles et des plus importantes
dans la vie du chrétien, l’étroite relation entre tous les actes pratiques, les
paroles, les pensées et les préceptes bibliques; non seulement, mais elle aura
appris à suivre, non plus un exemple
donné par une instructeur, mais le véritable Guide, notre Sauveur. Le motto
de cette petite armée est sii preparata
et l’emblème est un trèfle-^doré.
Pendant tous les jours de la semaine
dernière, M.lle Mary Rossi a tenu au
Foyer un cours pour les Unionistes de
la Tour, St-Jean, Pignerol, Turin, qui
voulaient organiser ce mouvement, et
avec les institutrices de la Tour elle a
instruit 7 fillettes: Jeannette Coïsson,
Marguerite Miegge, Edith Coïsson, Eugénie Decker, Augusta Ravazzini, Albina Revel, Nelly Revel, qui samedi se
sont présentées à l’examen et ont obtenu la promotion de aspiranti ad allieve.
Dimanche, 20 octokre, a eu lieu au
Foyer la cérémonie solennelle du Jurement des 4 instructrices et des 7 examinées. La salle, ornée de drapeaux et
de lierre, se prêtait à la gravité du moment; les fillettes qui devaient prêter
serment étaient alignées au milieu de la
salle; en face étaient les instructrices;
d’un côté, le bureau composé de M.me
Schalck, M.lles Meynier, Ethel Jalla et
Mary Rossi; de l’autre côté étaient les
parents. La Marche Royale ouvrit la
cérémonie, après quoi la Caposquadra
lut à haute voix le « Decalogo », et M.lle
Rossi prononça le Jurement auquel on
devait prêter serment. Les 4 instructrices contemporainement, et les 7 élèves
individuellement ont juré sur le drapeau
d’être « fidèles à Dieu et à la patrie »,
d’aider leurs semblables sans distinction,
dans chaque danger ou nécessité, d’observer le « Decalogo delle Giovani Guide ».
M.lle Rossi prit la parole pour nous
exhorter à mettre strictement en pratique le Decalogo, à nous aider et nous
aimer les unes les autres, nous laissant
comme souvenir les beaux versets de
St-Paul (1 Cor. xiii, 4-7): «La charité
est patiente, elle est pleine de bonté;
la charité n’est point envieuse, la charité n’Mt point insolente, elle ne s’enfle
point d’orgueil; elle n’est point malhonnête; elle ne cherche point son intérêt,
elle ne s’aigrit point, elle ne soupçonne
point le mal; elle ne se réjouit point de
l’injustice, mais elle se réjouit de la
vérité; elle excuse tout, elle croit tout,
elle espère tout, elle supporte tout ».
Ensuite a été annoncée officiellement
l’institution de la « Sezione de Torre
Pellice », avec M.me Schalck, présidente
honoraire; M.lles Ethel Jalla, commissaire locale ; Mimi Bernoulli, capo-riparto;
Henriette Jalla, capo-compagnia; Lea
Falchi et Lisa Già mpiccoli, capi-drappello.
M.lle Meynier et M.me Schalck nous
ont encore adressé quelques bonnes et
touchantes paroles sur nos devoirs réciproques, nous.demandant de nous aimer toujours davantage et nous exhortant à maintenir notre serment qui a
été comme une consécration de notre
cœur à Dieu.
Nous avons maintenant 18 fillettes
dans nos rangs et nous espérons ardemment que cette bonne œuvre continue
à progresser; aussi nous demandons à
nos lecteurs de s’intéresser avec sympathie à cette nouvelle et utile institution. (Communiqué).
PRAMOL. On nous a fait parvenir un
faire-part en souvenir de Héli Bounous,
de Peumian, tombé sur le champ de bataille, au Piave, le 19 Juin 1918, dans sa
25.me année. Que Dieu soutienne les parents éprouvés; toute notre sympathie
leur est assurée.
Décès: Grand Marguerite de Daniel,
1,5 ans (Saret) — Michelin-Salomon Susanne née Rambaud, 81 ans (Garins) —
Michelin-Salomon Jean Pierre feu Jean
Pierre, 49 ans (Saret).
ROME. De la capitale nous recevons
la nouvelle que M. Albert Fuhrmann a
été agréé comme aumônier des prisonniers. Les deux MM. Tron: Emile et Ernesto, jusqu’ici dans la compagnie sanitaire, ont été enrôlés comme aumôniers
pour remplacer MM. Pascal et Fuhrmann.
Nous sommes heureux que nos frères
puissent se rendre directement utiles auprès de nos coreligionnaires, protestants
ou vaudois.
RORÀ. Morel Jean Levi, le fils du
conseiller Morel, vient de succomber dans
la lointaine Albanie, dans un hôpital de
camp. Que Dieu soutienne la famille si
durement éprouvée.
TARANTO. Ho visitato parecchie
volte in questo ospedale militare di riserva il sergente Adolfo Coïsson di Luserna S. Giovanni (Peyrot), del... genio.
Mentre di ritorno dalla licenza stava per
tornare in Macedonia, fu attaccato dalla
solita influenza che degenerò in broncopolmonite. Stante il suo stato grave, fu
chiamata la moglie che trovasi tuttora
a custodirlo.
Nell’ospedale di Marina è ricoverato
il fuochista-artefice Ernesto Pugliese,
affetto da bronco-alveolite.
— Abbiamo ricominciato il nostro lavoro sia nella Chiesa come nel « Circolo
del Soldato ». Dio vi ponga la sua santa
benedizione. Enrico Corsani.
TURIN. Nous recevons avec la plus
vive reconnaissance un don de 5000 frs.
de la part de M. Amato Jalla, pour VAsile
des Vieillards de Saint-Germain. Ce don
est d’autant plus apprécié en sachant
que M. Amato Jalla, outre ce qu’il fait
pour les paroisses, s’intéresse à notre jeunesse qui suit nos écoles secondaires. 34
élèves étant généreusement secourus
par lui. Puisse-t-il avoir beaucoup d’imitateurs.
VERZUOLO. Notre ami et coreligionnaire, M. l’ing. L. Burgo, propriétaire du
grand établissement papetier de Verzuolo, vient d’être nommé commandeur
de la Couronne d’Italie, en reconnaissance des services éminents qu’il a rendus au public en général et à l’industrie
papetière en particulier.
Nous nous joignons aux nombreux
amis de M. Burgo en le félicitant sincèrement et chaleureusement pour la distinction qu’il a si bien méritée.
VILLAR. Actes liturgiques du 3.me
trimestre 1918. Baptêmes: Musset Emilie
Pietrolina Enrica de Edouard (Sablon)
•— Monnet Odino de Jean (Moutiers) —
Coïsson Henri Jean de Louis (Cassarots)
— Caffarel Bruno de Marziale (Sablon)
— Collet Ferdinand Jacques de Octave
(Ville).
Mariage: Geymonat Jean Pierre feu
Jean Pierre avec Talmon Pauline de David (Ville-Saret).
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
20.me Liste de Souscription.
M. Frédéric Pasquet Refuge) L. 50,—
Le même (Orphelinat) » 50,—
M. H. Balme, régent (Hôpitaux) » 10,—
M. H. Pascal, ancien. Fontaines (Hôpitaux) » 10,—
M. le chev. Etienne Guigou,
Pomaret (Hôpitaux) » 5,—
M.lle ^oimet, institutrice
(Orphelinat) » 10,—•
Une amie, La Tour (Refuge) » 5,—■
La même (Orphelinat) » 5,—
L. 145,—
Listes précédentes » 16.644,55
Total L. 16.789,55
BIBLIOGRAPHIE.
Nos premiers martyrs et L'Ame des
martyrs publiées à Paris, Rue des SaintsPères, 33, par M. Lelièvre, sont deux
petites brochures qui arrivent à temps
pour retremper la fibre protestante qui
a besoin de se manifester pendant la
guerre et après la guerre.
Puissent ces exemples de héros placés
devant le public, allumer un saint zèle
pour rendre un témoignage plus efficace
de notre foi et, de notre fidélité.
i\oiivp|les poiiliques.
La victoire sur le front occidental se
développe chaque jour d’une manière
magnifique. Les Allemands ont dû abandonner la côte et quitter Ostende et Bruges où le roi Albert est entré en triomphe.
Dans le nord de la France, Lille et Douai,
Tourcoing et Roubaix sont délivrées
après quatre ans d’occupation allemande.
Les troupes américaines avancent sur les
deux rives de la Meuse faisant de nombreux prisonniers. La retraite des troupes allemandes est générale sous la pression ininterrompue des alliés qui ne leur
laissent point de répit.
— L’avance des troupes alliées en Serbie et en Albanie continue victorieusement. Les Serbes sont arrivés au Danube :
ils auront reconquis bientôt toute leur
patrie. Après Durazzo nos troupes ont
occupé Tirana et avancé vers le nord.
La cavalerie française est arrivée aux
frontières du Montenegro, et est entrée
dans la ville d’Ipek.
— La Turquie a envoyé au président
"Wilson une note demandant l’armistice,
analogue à celle présentée par l’Allemagne et l’Autriche. Le Président n’a pas
répondu, mais il a répondu à l’Autriche
en refusant de prendre en considération
la proposition du gouvernement austrohongrois. « Des évènements de la plus
haute importance ont nécessairement
modifié l’attitude du gouvernement des
Etats-Unis. La simple autonomie des
peuples soumis à la couronne d’Autriche
n’est plus suffisante pour satisfaire leurs
aspirations et rendre justice à leurs droits.
Les Etats-Unis ont reconnu le gouvernement des Tchéco-Slovaques et les aspirations des Jugo-Slaves: ces peuples
devront décider de leur sort ».
L’empereur Charles a tenté un suprême effort pour sauver sa monarchie en
annonçant sa volonté de transformer
l’empire en une confédération. Mais il
est trop tard-sans doute. Même les Hongrois désirent se séparer de l’Autriche.
La révolution a éclaté à Prague, les Polonais refusent de rester unis à l’Autriche. La fin de l’empire des Augsbourg
semble proche. E. L.
Ab payés et non quittancés.
M.me C. H. Rostan, New York 1919
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
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