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Année Cinquiècn^^
24 Octobre 1879
N. 43
Û
LE TEMOIN
ËCHO DES VALLEES VAUDOISES
i Paraissant chaque Vendredi
Vou$ fne scfei, iémoins. Actes 1, 8. Suivant la vérité avec la charité. Ep. Î, ]5.
PRIX D'ABBONNÉMENT PAR AN Italie ; ' , . "'L, 3 Tous les pays de l’ÜlSon, de poste .. ' . . > S Amérique ■ . ' . . • î) > t II Un OU plusieurs ituméroa séijs- On s «bonne: | ‘domandés avant le ü- Pour yjntérieur chea MM. ies I rage lO^enÉ^hacun. pasteurs et les libraires fie Annonces : îfe ceiïBrnex par ligne. Torre Pòllice, Les envois d'arpent ee fout par vv VI- 3-«A »..«««„rVA,1 lettre recomma7idée ôu par Pour! iTceliD-tenr au Bureau d Ad- 1 sur leBureau de Pa- niJijiatiatîûii. Il jf-oso Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi : A la Diieotion du Témoin , Pomaretto ( Pinerolo) Italie! Pour 1-ÀDÎSfINISTRATIONadresserainsi : Al'AdminisÎtpiionflu TdMJot«,Pomaretto iPineroloJ Italie.
S'oinmalr©. '
-J.
Octobre. ¿«a; lucet iü t&àfbns.*'^
Voya^^ife'ài,F%1bslinè. — Amen. — VaHélé.
N'ùìvòéllés 'feiigieuses elr . fails : divers.
-^ <[ievtíeípíilUig,ue. ■, ,¡u\n¡,
tr
5!ittCÎOB8l
i!“! .ui'i/iiii . ■ ,iy ‘,i :
■ n-.’Uu-,(Mr.!lS, ,42,).^ , ,
'Le |/ast^ci¥i ■ dhn t' Si ■ ’p e u * 'dè' 'pérsonnes s’iriquiètent, eti 'ij'Ui* dôitv
lui, s’inquiéter'dé'tous ôôux dont
les âmeé'sont confiées à sa sollicitude pastorale, même lorsque la
belle saison ne lui à procuré qu’un
répos relatif et insuffisant, le pasteur, dans'nos montagnes, et sans
doute'aüséi'le ministre dans notre
champ missionnaire, voient arriver
riiiver avec plus de satisfactiori
que'd’appréhension. C’est , grâce
â Dieù',''tout‘à-fait '’exdèptionnelleraent qu’il est aussi long et aussi
rigoureux que le dernier, et que
rabondahee des' neiges rend-des
courses difficiles ou irapossibléS
aux grands èt aux petits. L’on
descend des chalets où l’on a passé
de'trois -à cinq mois, l’on rentre
au foyer, de celte émigration périodique dans les ccrarnunes du
versant occidental def^’Alpes, ou
de ces carnpagnes^^tibdicM||g^
de charbonnier, 4b de
simples manoeuvrés.' B© dimai'che
én dimanche les àséenibl'ééé'^^
-'fJT
haut' dé'la!'éhaÎFe‘lé pasteur revoit'
avec plaisir 'btôn des visages connus mais qui avaientdisparu depuis
un temps plus ou moickfi long. Involontairement qieut-être, c’est à ces
personnes là qu’il regarde de préférence ; c’est à elles , en quelque
sorte qu’il adresse plus particulièrement ses instructions et ses exhortations. Hélas! depuis qu’elles sont
parties, au pririteœps, c’est, peutêtre la première qu’elles entendent
'-dp'-n'ppveà'u parlér d’àmo'qr de Dieu ,
dé salut et de vie éternelle, et
chàc'ùn sait que les plus absurdes
superstitions , ou la plus dégoûtante impiété se disputent là bas
comme dâns notre propre patrie
l’empire des masses de la population.
Souvent ces hommes qui reviennent après une absence un peu
2
.338,
prolongée ou après des absences
réitérées , rentrent au bercail
comme des brebis galeuses, et le
pasteur ne tarde pas à être informé de leurs tentatives d’infection et de corruption. Mais, d’ordinaire, ces gens-là ne paraissent
plus dans les assemblées de l’église ; ils s’assemblent ailleurs.
Quelquefois aussi ces répatriés
qui ont été privés pendant leur
absence de toute nourriture spirituelle , excepté peut-être celle
qu’ils cherchaient eux-mêmes dans
leur Bible, assistent au service
avec un,recueillement plus profond , et prêtent en particulier
à la prédication une attention
sérieuse et soutenue. Heureux
le,miM|tre de l’Évangile qui renconW^parrai '^es auditeurs, ne
fût-ce qu’un seul de ces hommes
véritablement affamés et altérés î
Æetta vue lerêoutiendftqg»-l’eiîîltor
ragera puissamment en lui donnant l’assurance que son travail
ne sera pas vain auprès du Seigneur. ^
Ce sera donc désormais, et pendant une bonne moitié de l’année,
à des auditoires considérables que
l’ambassadeur de Christ adressera
son message de paix, et que le
ministre de Dieu trois fois saint
prêchera l’absolue nécessité de la
conversion. 11 n’y a point de pasteur parmi nous qui n’aît souvent,
constaté avéa tristesse presqué avec
découragement, la stérilité apparente ou réelle de sa prédication,
— « Nous avons travaillé toute
la nuit et nous n’avons rien pris »,
disent-ils comme autrefois quelques pêcheurs du lac de Génézareth. —• Cela arrive quelquefois
sans la faute de l'ouvrier, mais
par une dispensation SQ^^raîue
du Maître qui ne veut pas donner
sa gloire à son instrument, et
dont l’heure n’e.st pas encore venue. Attendez avec patience, jetez
votre semence en terre en priant,
même en pleurant, et un jour,
si ce n’est pas ici, ce sera là-haut,
vous vous réjouirez avec chants
de triomphe. So'uvenez-voas d’ailleurs que « l’un sème et que l’autre moissonne », et que tous les
deux jouiront ensemble du fruit
de leur travail. — Puis encore
n’oubliez pas que c’est nne grande
et glorieuse chose que la conversion d’une seule âme et que
cette grande et glorieuse chose
ne se voit pas tous leSijaura,
Nous avons dit que l’absence
réelle ou apparente de fruits du
ministère de la parole et plus spécialement de la prédication se
quelquefois sans la, te
du pasteur ; le plus souvent toutefois , et c’est notre conviction
profonde, c'est à lui-roêrae qu'il
doit l'aUribuer, Si tu çrQÏs, tu
verras la gloire de Dieu , ^ a dit
le Sauveur, et cette promesse ne
s’est pas accomplie seulement par
la résurrection de Lazare, elle
s’attache à toutes les œuvres faites pour le Seigneur et aq nqin
du Seigneur. La foi transpprteÜes
montagnes. Notre faiblesse provient toujours de la petitesse de
notre foi. Quand un prédicateur
se préoccupe de lui-raêroe, se complaît dans son travail, admire son
éloquence et recherche la louange,
il manque de foi ; sa prédication
aura beau être correcte et évangélique , elle demeurera stérile,
absolument oontme demeurent sans
valeur aux yeux de Dieu ie^ prié-
3
res, les aumônes et les jeûnes des
hypocrites, c’est-à-dire, de ces
hommes qui, sçus l’apparence de
servir Dieu, cherchent leur propre
intérêt et leur propre gloire.
Indépendamment de la foi, sans
laquelle rien ne peut-être agréable à Dieu , et dans laquelle le
pasteur doit croître comme il doit
croître en intelligence et en charité, il y a des conditions indispensables pour rendre la prédication ausai efficace que possible ,
pour la part qui revient à l’homme.
Sans les énumérer en détail nous
voulons en indiquer une et nous
arrêter quelque peu à une seconde.
La première condition est que la
prédication publique faite du haut
die la chaire ne soit pas la seule.
Prêcher la parole en temps et
hors de temps, arroser ce que l’on
a semé, veiller avec persévérance
et avec une tendre sollicitude sur
les jeunies plantes, si délicates à
leur naissance, si faibles dans leurs
commencement. —- Ce travail embrasse la cure d’âmes proprement
dite et dont nous ne voulons pas
parler ici.
L’avïtre condition d’une absolue
nécessité pour le succès de la prédication, c’est qu’elle soit préparée
avec le plus grand soin. Nous
supposoÆjiS, 06: qui, n^alheureusem'ent, n’est vrai parmi nous, que
pour un très petit nombre , que
le pasteur s'e.st reposé, raifraîchi
et fortifié pendant l’été et une
partie de li’autornner et qu’il reprend: avec un: joyeux entrain les
occupations plus nombreuses de
la saison d’hiVer. Que la multiplicité de ses occupations ne l’antorise pas à donner un in
suffî'sanit à k plusi i<i»portante
d’entr’elles, la prédication. Nous
l’appelons la plus importante surtout parceque c’est celle par laquelle on s’adresse au plus grand
nombre, même à ceux que l’on
ne rencontrera nulle part ailleurs,
si ce n’est qu’on les cherche dans
leurs maisons et qu’on les y trouve.
St. Paul disait aux Corinthiens :
( I, Ch. iir, 2 ) « Je vous ai donné
du lait à boire et non pas de la
viande, parceque vous ne la pouviez
pas encore supporter; même maintenant vous ne le pouvez pas encore,
parceque vous êtes encore charnels ». Le premier soin du prédicateur devra donc être , comme
sa première préparation, d’étudier
et de bien connaître l’état de son
auditoire, c’est'à-dire, sa capacité
intellectuelle et religieuse et ses
besoins particuliers. On ne chante
pas des airs lugubres à qui a le
cœur plein d’une joie véritable*
ni « les rigueurs de la pénitence
à des malheureux manquant de
pain ■>. — Souvent ce que les auditeurs entendraient le plus volontiers est précisément ce qui leur
convient le moins, — comme au
malade ce qu'il désire le plus ardemment est rarement ce qui lui
est le plus salutaire. C’est une
étude préparatoire indispensable
et qu’il devra poursuivre pendant
tout le cours de la plus longue
carrière que celle du caractère ,
des besoins et des dispositions do
ses paroissiens , surtout de ses
auditeurs habituels; mais ce n’est
pas la plus iraportanle, pour le
prédicateur, c’est ce que nous verrons dans un prochain article.
4
LUX LIJCET IN TËNEBRIS
111.
€oinment e.'îl-elle reçue celle lumière
qui luit dans les ténèbres?
Une caravane de pèlerins s’est, égarée
au désert, ils sont, brisés par la fatigue,
ils ne savent où aller, une mort certaine les menace, ils n’ont plus d’espoir. Les voilà assi.s dans les ténèbres
en proie à la désolation. ToiU-à-coup
une lumière éclatante éclaire la solitude et vient frapper leurs yeux. Celte
lumière vient du ciel , et leur montre le chemin qu’ils doivent suivre
pour échapper à la mort qui les menace. Chose étrange 1 Personne ne
bouge. Ils ferment les yeux à la lumière, ils n’en veulent pas! Est-il possible qu’ils ne veuillent pas du seul
rnoycn de salut qui leur est olTerl ?
Ces pèlerins sont un portrait vivant
des pèclveurs qui se sont détournés de
Dieu, qui sont devenus rebelles et corrompus ; les voilà maintenant assis
dans les ténèbres, exposés à la mon.
Le Soleil de juslice a dardé sur eux
.ses rayons bienfaisants, l’Orienl d’EnHaut est venu pour les éclairer, et ils
repoussent sa lumière pour l'esler gisant dans les lénèbres,...
Ignorent-ils peul-êlre les grands dangers qu’ils courent? Nous allons les
leur retracer.
Tout homme qui parcourt de nuit
une vallée obscure et profonde est expose à tomber dans un précipice, à
se blesser, môme à se tuer. Mais celid
qui voyage dans le désert de ce monde
et n’a pas soin de sc.servir de cette
Parole qui serait une lampe à ses
pieds et une lumière à ses sentiers,
tombe dans un abîme <le péché d’où
aucun homme ne peut le sortir. Il
risque aussi de s’égarer, de faire fausse
route et de se voir ensuile dans l’impo'ssibililé de retrouver le bon chemin.
Telle est la position de celui qui ne veut
pas se laisser guider par la lumière
de l’Evangile. 11 fait fausse roule et
apres avoir été pendant quelque temps
comme un enfant flottant, emporté
ça et là par tout vent de doctrine,
par la tromperie des hommes et par
leur ruse à séduire artificieusement
{ Eph. V, 14) il tombe dans l’erreur,
et fait naufrage quant à la foi. ’
Si les bergers éloignent les bêtes
féroces an moyen de grands feux allumés tout ^autour de leur bercail,
pourquoi ne prenons-nous pas la lumière brillante de l’Evangile pour éloigner le serpent ancien, le lion rugissant qui rode autour de nous cherchanl
qui il puisse dévorer? . '
Nous le savons que sans la lumière
de Chiisl nous tombons dans l’erreur,
dans le péché et que nous devenons
la proie de l’ennemi de nos âmes. Nous
le savons, et alors pourquoi fermer les
yeux à la lumière ? pourquoi préférer
les ténèbres? Ah ! Satan est bien rusé,
il sait que le péché abrutit, qu’il
aveugle , qu’il endurcit le cœur et
le rend insensible , et Satan nous
pousse à coinraellre le péché afin que
nous devenions incapables de choisir
le bien et d’éviter le mal, ilt nous
pousse à aimer le péché pour nous
perdre.
Comme U n’ÿ’ a point de réssemblancé entré la Imtiiéfe’él lè's ténêftfëài'
pas plus qu’entre Clirisl et Bélial, nous
ne pouvons accepter la lumière sans
repousser les ténèbres , apprendre à
bien faire sans cesser de mallàire.
Le péché nous est cher, nous aimons
les lénèbres qui le cachent plutôt que
la lumière qui le démasque. C’est donc
la volonté qui est en jeu. Les hommes
ne se perdent pas pareequ’ils ne sont
pas assez savants, ni pareequ’ils ne
connaissent pas suffisamment la volonté
de Dieu , mais pareequ’iis repoussent
la lumière.. Or c’est ici le sujet de la
condamnation, que la lumière esli venue au monde et que les hommes ont
mieux aimé les lénèbres, — pareeque
leurs œuvres étaient mauvaises (Jean
111, 19 ).
Quelle responsabilité pour celui qui
repousse la lumière 1 Quels terribles
châtiments il se prépare !
II est puni par le fait même que ,
repoussant la lumière il reste dans les
lénèbres. S’il n’ouvre pas à temps les
yeux et le cœur à la douce lumière
qui lui apporte le Seigneur, il périra
5
dans les ténèbres, sa part sera dans
les ténèbres du dehors là où il y a
des pleurs et des grincements de dents.
Les anges diront amen à sa condamnation. La lumière qui lui montre le
chemin du ciel lui a été offerte tant de
lois, il l’a constamment repoussée... Oh!
recevons, chers lecteurs, cette douce
et bienfaisante lumière de l’Evangile
que le Seigneur l’ail passer aujourd’hui
encore devant les yeux de notre entendement! Ne la repoussons pas, ne
la négligeons pas 1 Regardons-y tous
les jours, et elle nous montrera le
chemin du ciel 1
Voyage en Talesliiie
Une occasion propice pour visiter
la Palestine est offerte à qui veut et
peut en profiler par M. le Docteur
Ermete Pierotli, ingénieur de la Sublime f^orle, colonel des Baschi-Bozonk,
puis général d’artillerie et Gouverneur
général de la Galilée. Le Docteur Pierolti était allé en Palestine pour y
passer deux semaines; et y chercher
danal’examen des localités et des usages
des arguments pour . combatiré les
Ecritures Saintes.'Mais frappé par les
évidentes analogies qui existent entre
les mœurs et coutumes décrites dans
la Bible et celles qu’il a pu observer
dans la Palestine même, il a voulu
examiner à fond les choses il a parcouru la Terre Sainte dans tous les
sens, il y a séjourné déjà pendants
25 ans et a tout examiné. Aussi est-il
parvenu à la conclusion bien arrêtée
que la Bible est la Parole de Dieu ,
et tout ce qu’il a pu observer en
Terre Sainte, les nionuments, les villes
les villages, les ruines, les habitants,
les usages, le langage, les expressions,*
même les formules bibliques, tout l’a
confirmé dans celle vérité, et lui a,
comme il le dit lui môme « donné
une religion ».
Ce n’est pas la première fois qu’un
adversaire du christianisme a été converti en étudiant à fond la Parole de
Dieu et en examinant attentivement
tout ce qui s’y rapporte.
Le Docteur Pierotli est maintenant
à Florence où il donne dans notre
école de théologie une série de 12 conférences sur la Palestine. Dans ces
conférences il passe en revue l’histoire
biblique de l'Ancien et du Nouveau
Testament, en mettant en évidence les
traces qui restent encore de celle incomparable histoire dans le pays de
Israël, soit dans les monuments, soit
dans les ruines, soit aussi dans les
nsage.s bibliques conservés dans ces
contrées avec beaucoup de ténacité.
Il est intéressant d’observer par exemple combien le souvenir d’Abraham et
des autres patriarches s’est conservé
et vil encore de nos jours chez les
populations des contrées méridionales
de la Ten*e Sainte.
Cet intéressant conférencier organise
maintenant une caravane qui partira
de Rome le 5 décembre prochain et
qui après avoir visité l’Egypte, la mer
Rouge, Suez, Ismaïlia, Pori-Said, Jaffa,
Lydda, Hébron, Bélhléhem, Jérusalem,
la Mer Morte, le Jourdain, Jéricho,
Samarie, le Carmel, Nazareth, Tabor,
Tibériade , Capharnaûm , Damas, les
cèdres du Liban, Beyrouth, etc,, sera
de retour à Rome le 10 février 1880.
Le grand malheur est que pour faire
ces 78 jours de voyage dont 15 sur
mer, 33 dans les hôtels et 30 sous la
tente, il me manque les deux raille
francs en or pour payer les frais de
voyage et d’entretien. Quelqu’un de nos
lecteurs serait-il plus fortuné? Qu’il
s’adresse pour des plus amples renseignements à M. l’ingénieur Pierotli
lui même ('Hôtel et pension Anglaise,
3, Via del Sole, Firenze).
AMEN.
J. J’ai entendu dire que l’on veut
introduire dans notre culte, l’usage
de faire prononcer VAmen par l’assemblée. Esl-ce bien vrai ?
D. Oui, il en a été question dans
le dernier Synode et à la dernière conférence du val-Pélis.
J. Pourquoi veut-on faire celle innovation?
6
^342
p, L'on veal introduire cet usage
dans l'espoir qu’il conlribue à|donner
un pep de vie el de clia|ei.ir à noire
cnlle" fl faut bien i’avoner, le peuple
O’a pas une part assez active dsns les
différenles parties de notre culte. Si
ce n’était du chani, il serait, dans le
mutisme le plus complet. Çc serait
qssez convenable qii’ii ouvrît la bopclie
trois on quatre l'ois pour dire: Àmm.
J. Il est as.sez bon de donner au
peuple une part plus active, mai.s n’atleiqdrail'On pas plus sûrerpent le but
en'donnanl plus d’imporiance au chant
Opportanl plus d’ordre dans la leclurç
el 1 explication de la Bible, qu’en introduisant l’Amen? Et cet amen ne
prpduiraTl-il pas de la confusion?
D. On ne donnera jamais trop d’impoi'ianfie tiq chapl et à la lecture de
la Bible, mais pour nqqs, en tenir à
l’amen, j’estime qu’il peut être aussi
de qqelqne avantap , et qu’il n'y aura
P^s de confnsiiûn a craipaçe, S’il x’.It
gissait dp l'écileç un ce gérait
autre chose, mais l’anien est un mot
court cl fa,c\!e à prononeer.
J. J’a,dnqets qpe ce ne soit pas bien
difficile '/ mais cela • me rappellerait les
iitpies des callioiiqnes, or j’ai peur
du catliQlicisme romain.
D. Tout cê qui est dans le caitholicjsme rqmain, p’e^i pas à réprouve,]’,
j^n reste, comme voiis Iq savez, l’amen
n’est pas d’origine romaine, inais d’orif iqq tout, à, lait biblique ; Moïse, l’a
O rdqn né a,d pepp 1 e d’ (sfaél, J és us-CUris t,
les, apô,tres cl l’église apostolique en
ont fait usage,
Jj. Je sais bien que l’ameu est biblique, mais eomm.e « le saint baiser,
les agapes », c’est tin usage et non un
ordre. Il n’est pas une condition de
vie, et qu’on le chante ou qu'on le
dise, ce ne sera toujours qu’une iormc
de plus.
D, Ce. que. vous dites lit, est vrai.
Mais il me semble que l’usage de l’amen a quelque chose de plus important, de plus sOilennel et de plusiefficace
qæ les d,eux autres;, dont vous laites
rneniion. C'est une l'orme, do plus, si
vous voulez, mais une Corme qui est,
inliirnément unie à la prière, à la louange, à la bénédiction et au chaiiU lui
même. Si la prière el le chant ont
une influence, l’amen en est pour
aiti.sj dire l’écho. Il en découle une
certaine puissance qui coiitribiie à nous
affermir dans la vérité qui a été exprimée. Lisez les passages de l’Ecrilnre
où l'amen est indiqué comme ayant
été prononcé, et vous vous sentirez
sims peine sous une impre.s$ion de
quelque chose de sérieux el de solennel. Nous lisons dans Nfiu. vin. 6 ;
Esdras bénit Î’Elernel, le grand Dieu,
et tout le peuple, répondit en levant
les mains; Amen ! Amen !
J. Pour quiconque aime la parole
de Dieu, il y a là certainement quelque chose de beau, mais il l'aiidrail
que tous ceux qui prononcent celle
parole le lissent d’un cœur sincère ,
ou eussent du moins suivi avec attention la prière qui a été l'aile. Aiilrernenl on dirait amen à ce que l’on
ne croit pas, ou à ce que l’on n’a pas
compris.
D. Il est sans doute à désirer que
ces deux conditions soient remplies,
mais chaque individu en est responsable. .Nous ne pouvons pas dire à tel
ou tel de nos auditeurs: ton amen
n’esl pas sincère, il pourrait nous
repondre; qu’en savez vous? Il ne
nous faut pas être plus royalistes que
le roi. plus exigeants que Dieu qui
connalssanl les cœurs, a cependant
donné cet ordre: Tout le peuple répondra et dira: Amen.
Ji, Soit. Pour moi, je n’ai ps de
difficulté à dire : amen ; seulement il
sera bieti difficile de l’introduire.
ü. H suffit pour cela que quelques
personnes, convaincues el bien décidées
commencent, el qu'elles persévèrent;,
et au bout de quelque temps, elles
entraîneront, l’assemblée.
J. On réussi rail peut-être plus vite
en inviiaui le régent à cbanier l’amen.
D. Alors il s’agirait vraiment d’une
litanie. Si l’on ne peut pas réussir
avec nos assemblées, acuiellcs il faut
commencer par l’école diii dimanche,
continuer par le cathéchisme pour arriver au culte principal.
Si le peuple de l’ancienne alliance
disait amen, aux hénédieiions et mômei
aux malédictions, si; cet usage s'est
7
.«y\AiWVSywv% i%
conservé clans l’église, si les anges
eux-mêmes répondent, par un amen
aux chants de louanges de lonles les
autres ci’éalures, nous pouvons pour
notre édiliçation,. dire aussi: Amen.
« Béni soit l’Elernel, le Dieu d’Is
raël, d’éternité en élernilé; et que
tout le peuple dise: Amen. Louez l’Rternel. Ps. 106 ».
Kecopaissancc,
Un payen converti à l’Evangile disait
sur son lit de mort au missionnaire
qui était assis près de lui:
— Je sais bien ce que je ferai quand
je serai dans le ciel.
— Que ferez vous donc?
— Je tpe tiendrai sur la porte jusqu’à ce que vous arriviez.
— El puis? ’
— serez arrivé, je vous
prendrai par fa main, je vous conduirai
dèvant le Seigneur et je lui dirai: Voici
ô Pieii, cçhii qui m’a fait connaître,
de Ta part, le saful, et qui m’a supplié de, l’accepter. Aprèsitol, qui l’as
envoyé, ¡1 estff^îïii du quel, je dois
être le plits *^8Î5ffnaissanl, parce que
sans lui je rlé serais pas ici en ce
moment. ' - ^
{Crisl. Evaiig.)
Aujourd’hui, pas demain.
« Tandisquéé.je commandais le paqqebqt à vapeur Çentral-America, »
me ■ caconlail un de mes amis, ' il
arriva qu’une nuit d’orage nous aperçûmes un navire qoi avait beaucoup
souffert de la tempête et menaçait de
sombrer. Je lui 'criai pour demander
s’il avait besoiti d’aide. Le capitaine
répondit : « noua enfonçons et ne pouvons pas nous sauver », — tde
voulez-vous pas, repris-je, m’envoyer
tous vos passagers? » — « Ne, vou^
driez-vous pas plutôt, me fut-il répondu , rester dans mon voisinage
jusqu’à demain? » — Je l’essayerai,
répondis-je, mais ne vaudrait-il pas
mieux m’envoyer tout de suite vos passagers ? » « Restez seulement près
de nous jusqu’à demain , » répliqua
le capitaine. J’essayai de le faire, mais
pendant la nuit, la mer devint si
grosse et les ténèbres si épaisses que
nous ne pouvions rien discerner, A
l’aube on ne voyait plus de navire, il
avait sombré avec tout l’équipage. Si
le capitaine avait suivi mon conseil,
tout le monde aurait été sauvêv .
. ba parole de Dieu nous invite à aller
à Un tout de suite, (mjQurd*fiui
main il sera trop tard,.
( Trad; de l’A^
s divers.’
ItaLiIE. 24 courant n’pJivr^
ront , à Sm/Êh les débats sur ,riiffaire
de.s Lanareltistes, qp disciples de ce
fameux David Laziaretti qqi fit tant
parler de lui, il y a un an ,, comme
réformaleur .p,o|ilioo-.religieux , et qui
fin tué idanstlà;,loue engagée enire
les carabinieri et sa banda se dirU
géant sur Arcidosso. ,
Suisse. — Jlonsieur Gerienskraui,
rabbin de la Synagogue de 3irasbo«rg
s’est récemment converti au cbrislianisme, moyennant U lecture^ du N.
Testament, qirtl avait entreprise daqs
le but exprès d’en combattre le«.doctrines. ; ,
Frauce. --- M. l’abbe Tliiot, cure a
Moutiers (Oise), obéissant à sa cqn'
science , a prévenu ses supérieur« ecclésiastiques et ses paroissiens, qu’il
quittait l’Eglise romaine. 11 a déjà
donné dans son ex-paroisse des conférences évangéliques.
Dans un département voisin de l’Oise
le curé d’une paroisse importante a
pris la même résolution et, doit, dans
le courant du mois, abandonner ses
fonctions pour aller faire ses éludes
dans une faeuUé de théologie protestante. £, L.
-TT Le Synode général officieux des
Eglises réformées de France se réu-
8
nira, au dire du Christianisme, à
à Paris le 25 novembre prochain.
Ce que conte la guerre. — D’après
les calculs d’un membre distingue du
Parlement anglais , M'" H. Richard ,
deux millions d’hommes ont péri dans
l’espace des 25 dernières années, dans
les guerres continentales. Celles-ci ont
coûté 75 milliards dé frs. Aujourd’hui
l’Europe n’a pas moins de 5 millions
de soldats en activité, outre 7 millions
d’hommes de réserve. L’entretien de
ces armées coûte douze milliards et
cinq-cent mille millions par an ! Comnidni s’étonner après cela que partout,
su||^otre continent, les peuples gérnis'
le poids d’impôts insuppor
^ Mtatie. ;— Le mU^'e a tenu
une réunion où il a ét^^m;idé d’approuver les prévisions .financières de
Grimaldi, de les faire accepter par la
Chambre avec les nouveaux impôts,
ensuite de défendre devant le Sénat
l’abolition de l’impôt de'moûiure, telle
qii’elle a été déjà volée par la Chambre
des députés.
Le Ministère a définitivement accepté
la démission du général Cialdini comme
ambassadeur à Paris et l’a remplacé
par le comte Corli mipjstre à Constantinople.
Æltetnaffitc. — Les journau.x annoncent que le ministre' des affaires
étrangères Bülow est mort d’une attaque d’apoplexie.
JE»t»agn0. — Les journaux contiennent des détails navrants de l’inondation de la vallée de Murcie. Le nombre des victimes se compte par milliers. Ce désastre a été occasionné par
un affreux ouragan.
Franee. — Le parti rouge continue à faire des progrès, Blanqui a
été acclamé à Lyon par le peuple au(|uel il a recommandé l’agitation en
faveur de l’amnistie pleinière. — Le
ministère Waddinglon est menacé ; il
ne peut se maintenir qu’avec bealicoup
d’énergie, Gambetta est son allié néces
saire surtout mainienanl que le parti
conservateur est indisposé contre le
ministère à cause des lois Ferry. Mais
Gambetta est un allié peu solide, puisqu’il semble s’être aussi prononcé par
1 amnistie pleinièio.
Arinoiioc
(lonféreiee ilib Val Télis.
La décision d’avoir encore une réunion avant la fin de l’automne ayant
été prise par la conférence de: TorrePellice , nous ne savons mieux la placer
que dans la première semaine du prochain Novembre, Après ce temps la
campagne d’hiver a commencé et c’est
dommage de l’interrompre; les roules
deviennent moins praticables et les rigueurs de la saison augmentent,,.
La neuvième conférence du Val ^élis
est donc convoquée à Praruslin ,pour
le 4 Novembre, dès 9 1(2 h. ‘du matin,
Le sujet à traiter ¡est le Cuilif ,.ÎJne,
réunion sur le mêmje suj,e,t,'aurjÿ,’
D. V. à S. BaVthéfemÿ le lundi soir,
3 Novembre, à la tomb.ée dé jà nuit,
et dans l’école paroissiale.
Pour éviter des frais de poste inutiles
nous prions nos collègues, et les autres
membres de la conférence, ainsi que
nos frères du Val St. Martin, de vouloir
bien considérer ces lignes comme une
lettre à leur adresse.
Ë. Bonnet, pasteur.
- - . li- ^ïi,
Ecole de Nél^ode.
Une lettre circulaire de là 'rablé.!,âhnonce que l’école de Méthode'seJrétî'dra cette année à La Tour dani’Pé'pélè
de S’aime llargueille du 27 octobre
au l'' Novembre inclusivement,'et' au
Pomaret du 3 au'’8 Novembre. ' Tous
les maîtres et maitressés dèsjétoles’de
3uàrlier, sans exception, sont'ténus
e la fréquenter.
Errkst FIoiîert, Cfiranl eMdmiîiisiriîiewr.
l’ignerol, Impr. et Chi an tore Masè'àrelli,