1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D’ABONNKMKNT PAR AN
Ralie . . . Fr. 3
Etranger . .16
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Sutase, par aàonnement
postal selon 1'Acco?'d de
Vienne . Fr. 3
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Au bureau d’Admiaistration;
Chez MM. les . Pasteurs ; et à, 1
l'imp. Alpina à Torre Pellice. |
l/abonnemenl se paye d’avance. I
Ansée XXXIII N. 5.
3 Février 18Í) 8
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le tirage, 10 centimes chacun.
AnrtonceM. tO c,enlimes pai espace
de ligne pour 1 fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 cen*
times pour 6 fois et au dessus ,
S'adresser pour la Bédaetlon et
pour r AdminUtration i M.
Jean Jalla, prof., Torre Pellice^
Tout changement d’adresse coûte
15 contime.s, sauf ceux du commencement de l'année.
L’ECHO
DES VALLÉES VAULOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. I, s. Suivant la vérité avec la charité, Ei>Ii. IV, 15 Que ton i-ègite vicBae. Miittli. VI,
K O III III n i r e :
Communination officielle — 1848-1898 (suite)
— L'incendia de Colonia Vaidense —
Evangélisation — Missions — A propos de la question du] Villar — Publications reçues — Informations —
Société d’histoire vaudoise — Avis.
COMMUNICATION OFFICIELLE
La Table est heureuse d’atinoiicer
aux cüîisistoires et aux églises que
Sa Majesté Humbert P désirant donner à la population vaudoise une nouvelle preuve de Sa bienveillance à l’occasion du cinquantenaire de l’Emancipalion, a chargé M. le Comte Sénateur
Municchi, préfet de Turin, de Le représenter à l’inauguration du Refuge
Roi Charles Albert, à Luserne S.-Jean.
D’entente donc avec le fondateur de
cette institution, elle les invite à bien
vouloir venir faire accueil au représentant de notre auguste Souverain,
La chose leur sera d’autant plus facile gue, sachant combien tout le monde serait occupé le-17 dans sa propre
paroisse, l’inauguration du Refuge a
été fixée pour onze heures et demie
du 25 Février, anniversaire du jour
auquel la nouvelle de l’Emaacipatioii
parvint aux Vallées.
J..P. PONS, Mod''
»
(Suite V- N. prie.)
Et la Mission? Du moment que
notre synode solennellement et avec
une énioüon profonde recommanda ■
à Dieu le premier missionnaire, voilà
toute une phalange de nos enfants
attaquant le paganisme africain. Ce
n’est plus un intérêt platonique,_ la ,
conlribulioQ de quelques deniers.Vj ,
olferts plus ou moins spontanément, i
c’est notre propre corps d’armée ,
qui est engagé, et, comme le disait
liés bien un de nos missionnaires,
nous envoyons des sentinelles avancées. Heureuse petite Eglise vaudoise! Que ta mission est noble!
Mais que sommes-nous à côté de
ce beau tableau? Ah ! éloignons l’dlusion, ouvrons les yeux tandis qu il
en est temps. L’ange pourrait nous
écrire comme à l’église d’Epbése :
«J’ai quelque chose contre loi : c est
que lu as abandonné ta première
2
34
charité. C’est pourquoi souviens-toi
(l’où lu es déchu, et le repetís, et
fais tes premières œuvres; autrement
je viendrai bientôt à lai, et j’ôlerai
ton chandelier de sa place, si lu ne
le repens. Ap. II, 4, 5 ». — Pour nous
sont aussi les avertissements adressés
aux églises de Pergame, de Thyalire
et de Laodicée. « Je connais les œuvres, ô peuple vaudois, lu n’es ni
froid ni bouiliant. Plût à Dieu que
tu fusses froid ou bouillant». Le grand
nombre contemple et fait son chemin, la masse est inerte. Oh 1-soyons
sincères, chers frères, ne voyez-vous
pas qu’il y a beaucoup de mal parmi
nous ?
Que pensez-vous de ceux qui
naissent, vivent et meurent sans avoir
réglé la question du salut?
Que pensez-vous de ceux qui tout
en se disant chrétiens, vivent avec et
comme les mondains ?
Que pensez-vous de celte rapacité
à accumuler qui fait taire les entrailles de la miséricorde en écrasant
ou trompant le frère ?
Que pensez-vous de celle avarice
sordide qui vous laisse indilïérent
en présence des misères qui s’étalent à nos yeux?
Que pensez-vous de cet amour
pour les plaisirs et les débauches
qui ruinent l’âme et le corps?
Que pensez-vous de celte hypocrisie qui vous trahit en mordant
comme un serpent?
Que pensez-vous de cette haine
entre frères et de cette calomnie qui
persécute votre prochain?
Oh! dites, que pensez-vous de ce
manteau religieux qui couvre tant
de misères?
Ce que nous pensons? Hélas! c’est
que c’est bien triste, épouvantable
— c’est notre miroir dans lequel
chacun peut se contempler.
III.
Que devrions nous être?
I,aissons de côté le bien-être matériel qui peut être amélioré, et
arrêtons-nous sur notre état spirituel.
Que devrions-nous être? Chei’s frères,
il nous semble qu’avec tant de privilèges, avec la parole de Dieu comme notre seule régie de conduite
et de foi, avec un noble et glorieux
passé, il nous semble que nous devrions être plus avatmés spirituellement. Nous devrions être des chrétiens éclairés et convaincus, des témoins de la vérité, le sel de la terre,
nous devrions être des enfants de
Dieu ayant faim et soif de sa jnsüce,
des créatures nouvellement nées,
fidèles à notre blason « Lux lucet
in tenebris ». Nous devrions avoir
dans chaque âme une maison de
Dieu, dans chaque famille une église
vivante, dans chaque église des pierres utiles du grand édifice qui est
le corps de Christ.
Figurez-vous que nous ayons cela,
que nous soyons cela, quel changement au milieu de notre peuple!
Ohl comme la rosée d’en haut le
rendrait fertile! comme les rouages
tourneraient sans grincement ! comme la paix régnerait au sein des
familles! comme le bonheur se lirait
sur les fronts! comme on s’aimerait
et comme on serait heureux I après
un combat plus ou , moins long, on
soupirerait après le délogement pour
le repos éternel. Frères, n’est-ce pas
là le but de notre vie.? Voulons-nous
rejoindre les martyrs de notre peuple, ses nobles conducteurs? Voulons-nous voir tous ces héros qui
ont été en première ligne, dans l’armée chrétienne, voulons-nous, en un
mot, être avec Christ? Dans ce cas
convertissons-nous, donnons-nous à
Christ, réveillons-nous de noire sommeil, acceptons le salut et le pardon
de nos péchés. Alors mais seulement
alors nous serons l’Israël des Alpes
— si non n’usurpons pas un nom
qui n’est pas le nôtre et ayons le
courage de nous appeler par notre
propre nom.
Ici au sein de nos vallées, où
nous voudrions exercer une influence, on nous suit, on nous re
Mi
3
:‘?ï
b'iii'fie, mais sommes-nous meilleurs
que ceux qui ne professent pas notre
foi? Oh! quelle responsabilité! Oh!
si nous étions ce que nous tlevrions
être, alors nous verrions les âmes
se décider pour Clirist, alors les
préjugés tomberaient, alors nous pourrions dire: Que ton régne vienne.
Ce que nous devrions être, nous
le pouvons avec la grâce de Dieu.
¡A suivre/.
L'inciiii! dll COlOÉ
(Uruguay)
Nos lecteurs se souviennent du récit
que VEcho publiait il y a quelques
semaines touchant le sinistre qu' a
soudainement, le dimanche 5 décembre
dernier, plongé dans le deuil la famille
de notre frère M. le Pasteur D. A.
Ugon. Si nous revenons sur ce douloureux évènement, c’est parce que la
Table vient de recevoir une lettre de
M. Ugon, qui n’a trouvé le temps et
le calme nécessaires pour écrire que
plus de trois semaines après qu’une
telle épreuve l’avait visité lui et les
siens.
Cette communication revêt un caractère d’intimité telle, que nous ne nous
croyons pas autorisé k la publier. Cependant nous pensons accomplir un
devoir en lui empruntant quelques détails que les correspondances précédentes n’avaient pu relever.
Il était un peu plus de 10 heures
(en cette saison le culte commence
avant 9 li2) quand une jeune fille qui
était dans le temple se trouva mal
et dut être emmenée dehors par sa
mère et une autre femme.
«Je ne voulais pas être long, car
le temps n’était pas favorable (la
chaleur était ardente et un vent brûlant soufflait avec force du Nord-Ouest)
et du reste dans cette saison les gens
sont très fatigués. Ces femmes rentrèrent à 10 h. 20, ce qui fit que je
continuai à parler pendant quelques
minutes au lieu de terminer comme
j’en avais l'intention. A 10 h. 25 ma
fille aînée, qui était restée à la maison,
criait au feu, la maison brûlait, et le
petit était déjà mort. A 10 h. 20 les
femmes dont je vous parle étaient à la
citerne, à côté de l’endroit qui a brûlé,
le petit garçon et son frère de 4 ans
ll2 étaient à la cuisine avec leur sœur
aînée : à 10 h. 25 le malheur était
irréparable. Pendant ces cinq minutes,
les deux enfants étaient sortis de la
cuisine, le petit Félix s’était amusé
en passant avec un gros chien, son
grand ami, ils avaient été derrière
cette partie de la maison près d'un
grand hangar rempli de foin, ils y
avaient été surpris par les flammes
dans une chambretle occupée par un
domestiqué, Henri s’était sauvé en
criant, la sœur accourue n’avait plus
pu pénétrer dans la chambre, les honi-mes sortis du temple ne purent rien
faire non plus, et quand j’arrivai tout
était en flammes. Le pauvre petit doit
avoir été asphyxié en un instant, car
personne n’a entendu aucun cri, ni
pu percevoir ancun signe de vie dans
la chambre en question, pas même
le domestique qui connaissait bien sa
chambre, dont la fenêtre était ouverte,
et qui, arrivé le premier, s’est brûlé
une main en essayant d’y entrer».
Comihe on le voit, l’incendie ne
peut être attribué à une imprudence,
des enfants. La cause en demeure inconnue, mais nos frères ont la conviction qu’il s’agit d’accident et non pas
de préméditation ou de crime. Avec
l’ardente chaleur du jour et le vent
fort et brûlant il a suffi d’une étincelle,
et le feu s’est répandu « avec la rapidité avec laquelle s’enflamme une traînée de poudre ».
4
La maison qui a brûlé êlait à une
quinzaine de mètres de* la cure proprement dite. M. Ugon l’avait fait bâtir à ses frais, la cure ne suffisant pas
aux besoins de sa nombreuse famille.
Elle contenait une cuisine, une dépense. une salle à manger, une chambre pour un domestique, un hangar
pour les chevaux, char, selles et harnais, pour le foin et pour le bois. La
bâtisse avait coûté de 7 à 8 mille francs,
sans compter les dépenses faites plus
tard pour différentes améliorations. En
ajoutant tout ce qu’il y avait dans la
maison, meubles, vaisselle, services,
harnais, freins, machines agricoles etc.
«objets accumulés péniblement en vingt
ans et consumés en quelques heures»,
on arrive à une perte matérielle de
11 à 12 mille francs pour la famille
Ugon, tandis que la paroisse et le Lycée ne perdent que la somme de 800
frs. environ, en matériaux.
Pas question d’assurance contre l’incendie dans ces endroits. Les bonnes
sociétés n’assurent pas à la campagne.
M. Ugon avait une fois assuré pour
40.000 fr. la cure et son contenu, à
une société qui avait fait de nombreuses pratiques dans le pays, et il
se trouva que cette société était déjà
en faillite et insolvable.
A ces détails nous n ’ ajouterons
qu’une prière à l'adresse des nombreux
amis de la famille si douloureusement
éprouvée, leur demandant de sympathiser avec elle.
Quoique M. Ugon na demande rien,
et n’attende probablement rien, il nous
semble que les amis chrétiens de ce
vaillant serviteur de Dieu, qui a travaillé durant plus de vingt années,
dans l’Uruguay avec une vigueur et
un dévouement exceptionnels, devraient saisir cette occasion pour lui
donner un témoignage d’affection et
de reconnaissance.
U est au sein de nos Eglises des
Vallées, et de notre patrie toute entière, bien des personnes qui pourraient, sans s’imposer un trop grand
sacrifice, aider au pasteur de Golonia
à relever la bâtisse qui a été la proie
des flammes.
Sans ouvrir une souscription régulière, ce qui nous paraît^ peu convenable, nous serons heureux de recevoir et de transmettre les dons que
l'on voudrait nous envoyer.
Que ceux qui entendent répondre
à cet appel le fassent sans retard.
Dans un mois nous publierons, dans
les colonnes de ce journal, les noms des
donateurs.
J.-P. PON.S.
ÉVANGÉLISATION
Le Corriere della Sera rapporte que
l’évêque de Cóme n’en veut pas de
don Riva comme curé de Sallrio,
mais que les habitants de cette dernière localité n’en veulent pas d’autre. La tension est arrivée à tel point
que les paroissiens de Saltrio ont fait
savoir à Mgr. l’Evêque qu’il n’eût
plus à se déranger pour leur envoyer
aucun prêtre. Us écoutaient avec attention les prédications des protestants
qui faisaient foule à Saltrio.
Mais voilà que les autorités — on
ne sait au nom de quel saint — interdirent les prédications protestantes
à Saltrio. Elles ne cessèrent pas pour
cela. Prédicateur et auditoire se transportèrent alors sur les limites de la
commune, puis l’évangéliste se tenant
en deçà de la frontière et le peuple
en delà les prédications continuèrent.
Nous souhaitons aux habitants de
Saltrio d’accepter l’Evangile du Christ
à cause de la bonne nouvelle du salut
qu’il leur apporte et non à cause d’aucune autre considération. S’il en est
5
- ât
sìlisi cette œuvre pouri’a avoir de
l’avenir.
M. H. Rivoire pasteur à Brescia
l'aconte dans le BoUetlîno une tournée
faite à Revere et dans les environs.
Il s’agissait — entre autres choses —
de l'inauguration de trois locaux de
culte: à Quingenlole, à Borgofranco et
à Ostiglia. Le local de Borgofranco
fut trop petit pour la foule qui accourut ; l’on y chanta trois fois le
même cantique parceque l’auditoire
U’en connaît pas encore d’autres, mais
011 le chanta avec un élan digne d’être
imité par plus d’une église. I/auditoire
fait l’impression d’être très sérieux,
et il ne se gêne pas d’applaudir à
haute voix et d’accueiller l’orateur aux
cris de ^bravo!» quand il a terminé
son discours. (.4 suivre).
MISSIONS
11 semble que des temps meilleurs se
préparent pour la mission du Sénégal.
M. de Proch va partir pour SaintLouis comme agent de la Société genevoise de secours aux esclaves libérés.
Cette Société date de 1891 ; elle est
née à la suite des réunions de l’Alliance évangélique à Florence. Un petit
capital, fruit de collectes faites en
Suisse, a été réuni et tout d’abord la
Société avait songé à travailler dans
le pays des Achantis à côté des missionnaires de Bâle. Divers obstacles
ayant contrarié ses desseins, elle vient
de se tourner vers le Sénégal et par
conséquent aussi vers la Société de
Paris.
Elle a pour agent M. le docteur de
Proch qui a fait des études complètes
de théologie et de médecine. M. de
Proch a vivement intéressé ses auditeurs en racontant l’histoire de sa
■Vocation missionnaire. C’est à Genève
qu’il est né à la vie religieuse, à la
foi personnelle et vivante en JésusChrist; c’est là, aussi, que, grâce à
ses rapports avec le regretté Benjamin
Escande — M.me Escande est de Genève — et à la lecture du Journal des
missions, il a été pris du désir toujours plus ardent de servir Dieu dans
les pays païens. Il sera accompagné
par un artisan, M. Junot, qui est aussi
marié.
Ils vont partir incessament. Le gouvernement consulté est favorable à leur
entreprise,
Bs seront, bien entendu, sous les ordres de leur Comité. Leur objectif est
de constituer un refuge où les esclaves
libérés pourront être recueillis, soignés,
relevés par le travail et évangélisés.
Mais il est naturel d’espérer que
cette œuvre nouvelle et la Mission
pourront s’aider et se soutenir mutuellement. Du reste, c’est en grande partie parmi les esclaves libérés que s’est
montée la petite pommunauté de chrétiens indigènes sénégalais, dont MM.
Moreau et Lantz ont actuellement la
charge.
(Sîiîie et fin v. N- 3).
Le 22 octobre ilyeutunpeude trou hle à la capitale, le roi persistant dans
les doutes que les ennemis du progrès lui ont insinués, dans le temps,
sur la réalité du protectorat. Le résident, peu satisfait de son interprète,
me fit prier de traduire sés paroles.
Il expliqua alors la mission que lui
ont confiée le gouvernement brilamiique et la C.ie sud-africaine,
insistant sur le fait qu’il ne se mêlera ni des mœurs du pays ni de
sou gouvernement. Cette déclaration
déchargea le cœur du roi, surtout
quand il entendit que son pays n a-
6
38
vait pas été acheté comme Micldleton
le lui avait fait croire. Gepeorlant,
pour être plus sûr de son fait, il
demanda que ces paroles fussent
écrites. Le résident y vit un manque
de confiance, mais il finit par y
consentir.
Il avait, le matin, traversé la capitale en vélocipède, au grand ébahissement de milliers de personnes.
Samedi 23 je lui écrivis pour lui
demander d'assister au culte indigène
où sa présence pourrait être utile
à notre œuvre, tandis ([ue son absence pourrait lui nuire. Je les invitai aussi, lui et sa suite, pour un
culte anglais le soir. Il me répondit
qu’il ne pouvait honnêtement accéder à ma demande, étant un matérialiste, ardent admirateur de la
nature... et son secrétaire est catholique. Quant à ses gens, il les avertirait, les laissant libres. Mais aucun
d’eux ne parut.
Le 24 le roi vint au culte avec
plus de 500 personnes, tandis que
nous n’en avons souvent que 240.
environ. La chapelle était remplie,
même dans les couloirs.
Ij6 25 eut lieu la déclaration explicite du protectorat britannique.
Des milliers d’esclaves présents attendaient la proclamation de leur
émancipation; d’autres milliers encore plus nombreux en attendaient
la nouvelle aux quatre coins du
pays. En vrai militaire, le résident
parla simplement, allant droit au
but, l! se dit être l’envoyé de la
reine qu’on avait réclamé à bien
des reprises, et le représentant de
la Charterecl Company à qui le roi
avait accordé une concession, il y
a 7 ans. Sa mission est d’aider le
roi par ses conseils, de veiller
à l’observation de la concession, de
laciliter les rapports du roi avec
les étrangers qui vont venir dans
le pays. Cependant il ne se mêlera
pas des rapports du roi et de ses
sujets, et le pays continue à appartenir au roi. Sa mission est toute
pacifique, comme le prouve la petitesse de son escorte.
Je l’interprétai pour les chefs
assemblés dans la maison royale,
puis Jacob résuma le discours pour
les foules accroupies sur la place.
Le roi chargea ensuite le premier
ministre de la reine de répéter encore au peuple les points principaux
du discours. Mais celui-ci traduisit
la chose comme suit: «Voici la
substance de ce quia été dit: Rien
n’est changé à nos mœurs ni à nos
lois. Vous êtes encore nos esclaves,
et malheur à qui ne nous obéit pas.
Ceux-là même qui veulent s’engager
chez les blancs, dans le pays ou à
l’étranger, doivent vet)ir en recevoir
l’autor'isation.» Les chefs ont eu ainsi
la finesse de faire confirmer l’esclavage au nom du résident mais,
grâce à l’Evaugile, l’émancipation
graduelle, par évolution, doit se
faire un jour.
Le résident fit lire ensuite une
lettre officielle de la reine d’Angleterre. Pour finir, Semonja fut
chargé de dire aux foules : Vous
pouvez rentrer chez vous, vous avez
entendu le résident, vous continuez
à être nos sujets.
il nous est revenu de plusieurs
côtés que beaucoup de ces gens ont
dit: Valait-il la peine de nous appeler de si loin pour n’enlendie
que ça ?
Le 30, à la réunion, Litia nous a
parlé de l’œuvre à Kazoungoula et
Sesbeke. 11 a fait un triste tableau'
des ruines matérielles et spirituelles
qui y ont remplacé la brillante floraison de l’autre année. Mais sa profession de foi personnelle nous a
fait une bonne impression.
Que Dieu lui donne de persévérer,
et qu’il nous accorde de voir un
jour le soleil de justice se lever sur
ce pays. , Adolphe Jalla.. ,
— D’après les journaux de. la
Suisse, nous apprenons que c’est le
27 septembre, à 9 h. du soir, que
le feu consuma en quelques minu-
7
39
les les 14 bâtîmenls grands ou petits
de,.la slalioti de Nalolo,^ auxquels
M. Béguin avait travaillé 3 ans. f/église, les deux maisons, raleüer, la
laiterie, le grenier', le magasitt, tout
y a passé. tre.st pour la rnissiotr une
perle d’au moins 200Ü frarrs. Quant
aux Héguitr ils y ont per'du tout
'leur litrge, habits, vaisselle, plrar'tnacie, iirslrumertts de chirurgie, ou.lils, rnonlres etc.
— Samedi 29 jartvier de nombreux
par'etrls et amis des missions accompagrraient à la gare de S. Jean M.
et M.me Louis Jalla rjui r'epartaient
pour le Zambèze. Us r'ejoirrdront M.
et M.me Coïssorr à Balaclrwe. Quarrt
à M. Davit, l’état de sa santé exige
du’il jrassse urre anrrée au Lessoulo,
oti il doit déjà se trouver.
M. et M.me Jalla sont actuellement
err Suisse.
ENCORE SUR U QUESTION OU VILLAR
M. Lopresti nous écrit pour relever
Une expression de M. Poget à son su, jet à propos du jour de repos. « Tout
< ce que, dit-il, je recorninatide toujours
‘ au sujet de la divergence de vues sur
le jour du repos, comme au sujet de
' toute autre question secondaire, c est
' la tolérance, à l’exemple de Paul,
lloni. 14. 5, Col. 2. 16. »
A.vec ceci, nous déclarons irrévocablement close cette affaire, nous rappelant le proverbe italien: «' Le cose
■ lunghe diveniano serpi ».
PUBLICATIONS REÇUES
Boufarili (Algérie). 2« lettre frater
«elle du conseil d’église aux fidèles.
^ Contient P^) un compte rendu général
Sur l’année 1897, rélation intéressante
«t détaillée ; 2“) la revue des .stations:
Boufarik, Koléa, Castiglione, Bérard,
Ghébli et Birtouta, avec la mention
des 18 autres locaülés de cette grande
paroisse où se trouvent des prote.slants
disséminés; 3‘^) les mutations: départs,
arrivées, baptêmes, couOrmations, mariages, morts.
Ce genre de rapport, qui fait de l’église une faraillo dont tous les membres
sont informés de ce ciui advient à leurs
frères et sœurs, nous semble de nature à pouvoir avantageusement rem.
placer les arides rapports ilnanciers
de quelques-unes de nos paroisses.
h' Avvenire, journal des unions chrétiennes d’Italie, de décembri;, contient un intéressant récit d’une excursion aux ruines de Véie, la cité un
jour rivale de Rome.
La chambre haute, de janvier, publie une letti’e de M. J. B. Revel de
Colonia Vaidense, sur l’état de la colonie pendant la guerre civile.
M. le pasteur Zamperini nous envoie d’élégants petits cartons portant,
en caractères bleu.s, et eu italien, des
passages de la Bible, contre le blasfème.
Ces cartons sont envoyés gratis et franco aux personnes qui se chargeraient
d’en faire une sage distribution. S’adresser à M. Alberto Zamperini, pasteur à Biasca (Ticino) Svizzera, ou
bien au D*’ C. de Benoit, Laudhof,
Berne, Suisse.
Informations diverses*
M- Rosfcaing, professeur de français, est
Iranféré de l’école technique de Potenza
à celle de Voghera.
— Les militaii'esjde la classe 1874, qui
vient d’être rsippelce sous las .armes le
29 janvier, ressortissant au district de
Turin, ont été assignés aux 13-e et 14.e regiments d’infanterie et au 7.e bersaglieri
— L’implantation de lai lignOi.de téléphones de Turin à Pignerol est terminée,
fl reste à faire les travaux dans la ville
même de Pignerol.
— M. Michel Pasquet a donné sa démission comoio conseiller communiai de
. Pignerol*
8
- 40 —
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE VAUDOISE.
Le volume que cette Société prépare pour la commémoration de notre
émancipation va sortir de presse avec
de nombreux articles qui traitent à
fond les différents aspects de cet évènement, si important pour notre peuple. Ce ;Volume est en outre richement illustré de portraits et de vues.
Ceux qui désirent se le procurer
feront bien de s'inscrire au plus tôt
auprès d’un des membres du bureau,
qui sont: à S. Jean, M. le le pasteur
W. Meille, à la Tour; MM. Tou ni,
Maggiore, J. Jalla et M. Gostabel.
Ce volume coûte 3 francs. Cependant les membres de la Société, qui
sont en règle avec son caissier, pourront en avoir un exempl. à moitié prix.
J^*V*XS
La circulaire de la Table nous annonce, comme devant paraître pour
le 17 février, un petit ouvrage dédié
par les pasteurs aux familles vaudoises. Mais pour les enfants, dont c’est
surtout la fête, n’ y aurait-il rien ?
Préoccupé de cela, je me suis adressé
aux auteurs de la brochure distribuée,
pour la dernière fois, hélas ! le 17
février 1891 et qui traite précisément
de l’émancipation et j’ai obtenu leur
consentement à ce qu'elle soit réimprimée dans cette circonstance solennelle. Elle reviendra à 0,00 centimes
l'exemplaire: mais avant d’en commencer l’impression, il me faut savoir
combien chaque paroisse en désire. Je
prierais donc mes collègues de vouloir,
au reçu du journal, m ’ envoyer leurs
commandes,'.afin qu’il n’y ait point de
retard dans l’expédition et |que pour
le 15 février tout le monde puisse
être pourvu.
Luserne S. Jean, la 31 Janvier 1898.
\V. MEILLE. ■
AVIS
L’Union chrétienne de la Tour (Ville)
avertit le public vaudois qu’elle prépare, pour la semaine du synode, un
bazar pour grossir le fonds destiné
à ¡'érection d'une maison unioniste.
On acceptera avec reconnaissance tous
les objets d’art, et d'industrie locale,
les travaux de femme, les produits
agricoles et gastronomiques qui pourront figurer à cette vente et aider
sa réussite.
LA DIRECTION.
DIVERS.
On peut encore trouver, aux EtatsUnis, des personnes qui se rappellent
avoir vu une seule maison s’élever au
lieu où se trouve maintenant Chicago,
l’une des plus grandes villes du monde.
Chicago compte 718 églises, dont 612
protestantes.
bulletin eorainercial.
Dans la'faillite H. Frache, un terme do
30 jours a' été accordé pour recueillir de
nouvelles adhésions au concordat propose
au 12 OfO.
EILATEDR FRANÇI.IS
prendrait ouvrières fileuses ou apprenties. Engagement un ou deux aiis
de préférence. Salaire journalier
0,80 centimes. Voyage aller et retour
payé pour engagement de plus d’un
an. Logement. Eclairage. Couchage.
Chauffage. Bonne nourriture et une
robe de laine au départ donnée pai'
le filaleur.
Pour renseignements s’adresser a
M. le professeur Tourn à Torn
Pellice.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina