1
Compie-courant avec la Poste.
i'KlX 0'A,UUW.*Ja51i£ST PAR AiV
Halle . . . Fr. 3
bltfanger . . 6
AlLemagiie, Aulricbtì-Hongrie,.
Belgique, Brésil, Danemark,
ügyple , Hollande, Suède,
Suisse, par af^onne?neni
postal selon ¡'Accord de
Vienne l-’r. 3
üu s aiïoiiiu :
bureau d'Adujinistratioa;
MM- les Pasleurs; ei à
l'imp. Alpina à Torre Pelli«;e,
^/aoonriotiietit se paye d’avance.
ANNÉE XXXIII N. 35.
Numéros sepaiei» dour andes avai.t
le tirage, 10 ceatmres chacup.
A vifionca«. :i0 centimes pai espace
de ligne pour 1 fois — ceu'
limes de 2 à 5 fois et 10 ceu*
Unies; pour 6 lois et au dessus .
S'adresser pour la UédacMon et'
pour r Aduiluistration à M
Jean Jalla, prof.,2’prre Pellice.
Tout chatîgouienl d’adresee coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année. '
L’ECHO
UES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
''ous me soreï témoins. Act. I, 'J. Suivant la vérité avec l.a chat'lté. Epli, IV, 15. Que ton'règuo vienne, liatth. VI, 10
O III III II i I* lit :
Eelios de la semaine — Une réceplioii immédiate de trois mille catéchmiiéties
— La fête du Lra-du-Tour — Prêtres
qui secouoiit le joug de Rome Cliro' nique vaudoise — Revue politique —
Atmouces.
Echos de la semaine
l.e Uupport do lu Tablo vienl de
duruilre. lut note tjui y domine ii’esL
IMS celle de lu joie, cuinme ,oir le
'lé.sii'eruit en cette année jubilaire,
bes progrès spirituels sont lents, les
diflieulto« linancières sont nombreuses et le peuple vaudoLs n'a pas
l'épondu avec élan à l’appel tjui lui
élé adressé de rnauiiester sa retoiumissaiice pur tle.s oliraudes « digues des innombrables bieidails tlont
le Seigneur nous a enriebis ».
« La lâche a été pénible et labo|'ieu.^e pour votre administration:
dons avons beaucoup soidlert tlans
ht personne de notre cliei' collègue
M. Li. Meille et sympathisé avec nos
hères que le iléidl a-visités. D'auti'e
pari, des qaeslioir purement admiUislraiives ont préoccupé notre esprit
et absorbé nos ioroes,. IL nous a fallu
défendre des droits menacés, éviter
les faux pas et pourvoir . de noire
mieux à bien des nécessités urgentes.
Mais Dieu nous a secourus jusquüci, ■
et, quoiquenous devions tious avouef
coupables de nombre de défaillances^ ç
nous avons pii accomplir quelques,
bien même en dehors de la sphère ..,
ordinaire de notre activité et de nos .
devoir» immédiats ». i t ;
Ces lignes, qui caractérisent bien/,
les conditions dans lesquelles laTahle. a dd accomplir sqii ti'avail,. iiQus ;
lont aussi rélléchir, Comme iios ad,miuislrateur.s ont droit à toute notre..,
synqiathie, et que nous sommes son'*, ,
Vent injuste envers eux ! Nous luel-.j;
tous, uii, lourd fardeau sur leur«;épaules, avec le .seutimeiit que nonsi;,
leur faisons lieaucoup il’honneur ,et.;;
le..ui'. pi.-ücuroiis une p.ositi.uu fort>,encp'î
i viable. Nous rendons souvent .;teni:T
làcbe plus..difliclle par nos exigences.ïA
nos susceptibilités, et quand,,, -à. la i„
lin d’une, année de labeur, dis, vieu,- A
lient déposer leur mandat, iiQus
j sommes prompts, à la. critii]u,e etq
I leuls à la . reconnaissance. , C'esil ,«ici
j que nous ne devrions jamais oublier,;’
j celle parole: « Portez les .fardeaux V
] le.s, uns des autres ». Q.de nous, eseiM.,
I cioiiS' la Gritique, c’est juste, puisqu’il,' fa.ut toujours viser, au mieux,, mais .!
, laisons le toujours avec uii es,pidt de. j
. charité, et ne: leur inarchanddnsvpas
. notre.' recinmaissance;.. , ^
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2
274
11 est à propos que nous citions
la pisge du Rapport qui parle du
testament de M. Morton. Nous aurions parlé dés le commencement
du fameux legs, comme l’ont fait
tant de journaux & des deux mondes»,
si nous avions pu en dire quelque
chose de bien positif. Ce qu’en dit
la Table mainlenani, a|)iès un an,
prouve bien que nous n’avions pas
tort de garder le silence. Nous Irans
crivons textuellement.
« La place que cet homme extraordinaire a faite à notre Eglise,
dans son testament, a soulevé tant
de rumeurs que nous ne demanderions pas mieux que d’être à
même de .donner à la Vén. Assemblée Synodale des renseignements
exacts sur le fameuœ legs. Mais,
hélas 1 ce que nous en savons nousmêrhes est si i>eu de chose, que
force nous est d’attendre encore. Ce
que nous pouvons dire, dès à présent,
c’est que la presse des deux mondes,
s’emparant de « quelques . phrases »
mal interprétées, ou exagérée.% a
contribué à accréditer la nouvelle
que, désormais, l’Eglise Vaudoise
n’avait plus besoin des secours du
dehors, puisqu’elle venait de faire
un gros héritage. Ces faux bruits
colportés et grossis à dessein, par
des gens qui iie nous aiment guère,
parait-il, nous ont fait un grand tort
et nous commetiçons, malgré les efforts tentés pour les démentir, à en
éprouver les futiesles conséquences :
Tandis que le Comité clôt ses comptes
avec un déficit considéiable, ta Table
est menacée de perdre tel de ses
revenus .séculaires.
« Voici, par contre, qui n’est que
trop sûr et bien constaté;
«1° M. Morton, au moyen d’un
tout petit codicille, sous la date du
7 Septembre (donc, quatre jours
avant sa mort) a privé les Vaudois
des trois quarts de la somme qu’il
leur avait précédemment léguée,
pour l’œuvre de l’Evangélisation;
« S® Jusqu’ici les exécuteurs testamentaires n’ont pas versé un seul
centime aux mains des héritiers testamentaires, quelle que soit la part
qui leur est destinée ;
« 3” Nous ne savons absolument
pas, à l’heure qu’il est, quand on
en aui'a fini avec les questions légales
et les arrangements pro[iosés par
quelques-uns des héritiers naturels,
et ceux-ci sont bien décidés à faire
casser le testament, s’il n'est pas
fait droit à leurs exigences bien légitimes, nous sommes loin d’en disconvenir.
«Ce que nous venons d’écrire
n’empêchera pas que l'on ne continue
dans certaines sphères, à nous proclamer « riches et n’ayant besoin de
rien » ; mais nous nourrissons fesimir
que les amis sincères de notre Mission et surtout les membres de nos
églises ne voudront pas nous priver
de leurs dons et de leur bienveillant
ap[)ui, en nous faisant escompter
doubleinenl un héritage problématique ».
UNE RÉCEPTION IIVIMÉDIATE
de trois iiiilie catéchumènes
Actes II 41.
Corame la que.stion de l’admission à la
S.te Cène a été débattue et mérite de
l'être nous publiotis voloutier.s cet article
en laissant naturellement à l’auteur toute
la responsabilité de ses opinions.
lîèd
Nos livres sacrés contiennenL non
seulement des paroles mais ' aussi
des fails très étonnants et iiistructils.
De ce nombre, et des premiers, est
certainement celui rapporté dan-s 1^
verset indiqué. Le jour de la Pentecôte, à la suite du disbours et des
exhortations de Pierre (et sans dou!®
aussi des autres apôtres et des premiersdisciples), trois mille per.soiitieS
environ furent baptisées au nom de
Christ, et reçues ce jour-là mémc>
dans son Eglise, Quelle réceptioi'
magnifique n’est-ce pas? et qu’ell®
est pleine d’enseignernenls util^^
pour nous? Essayons d’ett faire res
sortir quelqu’un.
3
275 —
Et avant tout, qu’étaient ces nouveaux chrétiens? C'étaient ttes Juifs
<le naissance ou des prosélytes (païens
convertis), de Jérusalem rnêine. ou
vetius dans cette capitale pour la
lèle et pi'ovenant des dilTérenles ()rovinces du vaste empire romain, et
même de toutes les nations qui sont
sotis le ciel (Actes 2,5 '10). Au moins
nous est-il dit qu’ii y avait alors dans
cette ville un bon nombre de ces
derniers et que, ayant etitendn comme uu vent impétueux du ciel, qui
remplit la maison où étaient les
120 disciples, la muUilude y accourut (composée certainement d'habitants de Jérusalem et d’éti-aiigers).
qu’elle entendit ces hommes parler
diverses langues et St Pierre leur
annoncer que Jésus de Nazarelli
était ressuscité et devenu Seigneur
et Christ, et qu’en lui tous pouvaient
être pardonnés et l'ecevoir aussi le
St Esprit, et <^ue trois mille d’entre
eux à peu près reçurent sa parole
et le baptême, et ainsi augmentèrent
le nombre de ces disciples. Il est
donc sûr que ces nouveaux chrétiens
COnt)piissai.ent: le vrai Dieu d’Abra“ham, [saac et Jacob, et la Religion
révélée de l’Ancien Testament, et
que plusieurs avaient aussi déjà auparavant entendu parler de Jésus
de Nazaretb. Ce n’étaient donc pas
des ignorants dans les choses religieuses; et nous pouvons bien les
comparer à nos catéchumènes qui
ont terminé leur inslruclion religieuse. Et la comparaison reste encore toute à l’avantage de ces derniers, qui connaissent mieux notre
religion chrétienne.
Et puis, ceux-ci sont connus euxmêmes de leurs pasteurs, anciens
et diacres, qui savent comment ils se
conduisent chez eux et dehors, et
peuvent s’assui'er facilement de leurs
sentiments religieux pendant les 2
ou 3 ans du catécliuménat. Ces 3000,
au contraire étàieut pour la plupart
inconnus aux apôtres^ puisque parmi
les audileurs de St Pierre, il y ert
avait de Rome, des diverses con
trées de l’Asie mineure, de Crête,
de la Méilie de l’Arabie, de l’Egypte, de la Libye et il ne nous
est pas dit que les bapli.sés fussent
Ions de Jérusalem ou au moins de
la Judée, il y eu aura donc eu un
l»on nombre venus du dehor.s, et
que ni les apôlres, ni les premiers
(iisciples no connai.ssaientpas du tout.
Et cependant ils les admirent, ce
jour-là même, au baptême et aussi
à la S. le Cène. En effet dans le verset
42 du chap. 2 des Acto.s, il noua
est dit qu’«ils persévéraient dans
la doctrine des apôtres, restaient
unis, rompaient le pain, et priaient
avec assiduité». Et comme il n’est
pas itidii|ué quand ils commencèrent
à rompre le pain, il e.st naturel de
croire (jue ce'fut lors de leur admission même dans l’Eglise; d’autant
plus que cette rupture du pain est
mise non comme une chose à part,
mais entre la persévérance dans la
vérité et la prière, deux choses se
rapportant directement à celte admission.
El maiiUenant, une question très
importante se pose iJevàrit nous:
Qu'est-ce que ces apôlres, et spécialement St Pierre, demandèrent
à ces trois mille, pour les recevoir
dans l’Eglise? Après le discours de
ce dernier, la foule lui ayant de-,
mandé à lui et à ses collègues :
Horhmes frères, (|ue ferons nous?
Cet apôtre répondit: « Repentez-vous,
et que chacun de vou,s soit baptisé au
nom de Jésus-Christ, pour le pardon
de vos péchés; et vous recevrez le
don du St-Esprit». AulieudeaRepentez - vous B , Ostervald traduit;
« Convertissez-vous », mais celle IraducUon est inexacte, puisijue le mot
grec employé ici, est rendu par:
« Amendez vous «, dans 0.«tervald
môme, au verset 1ü du chap. 3 des
Actes, parce que là il est suivi de
celui qui signifie; « Convertissezvous» Ce que S. Pierre demande
de ses auditeurs pour leur administrer le baptême, c’est donc la repentance de leurs péchés, et surtout
4
— 276' —
• ■ d’avoir crucifié Christ par ces péchés' mêmes et peut-être par leurs
■cris à Ponce Pilate, ou simplement
par leurs concifovens. Et afin de
les encourager à fa chose, il leur
promet qu’une fols baptisés, ils recevront le pardon de ces péeliés et
l’Esprit de Dieu. Puis il les poussait
et les exhortait fortement, lui et les
aulres, en disant: « Sauvez-vous de
celte génération perverse »; c’està-dire sortez non seulement du milieu
■ des païens, mais aussi de ces gens
qui, tout en croyant à Dieu, se conduisent comme étant sans espérance
de la vie éternelle, parce qu’ils .sont
sans Sauveur, et'n-’ont'pas non plus
le St-Esprit, et à cause de'cela ne
peuvent qu’être pervers. Ainsi St
Pierre fie' fit pas meme subir à ces
■'trôls mille un examen de conduite,
■'•■pui.squ’il ne les connaissait pas dans
. leur "grande majorité; ni même un
' examen de foi chrétienne proprennent
dit. puisque nous n’en trouvons pas
trace, et il fie nous est pas dit qu’il
leur ait demandé s’ils croyaient que
■ ;té.sus lût lè Fils de Dieu. Ei di la
l'ut-il se ùontîhta plutôt (oui sim
■ phm'ent de ce qtCih firent un bon
'ïieeueil à toutes sès paroles et vou
' lurent être baptisés. Et nous ne li'sons pas même qu'ils lussent tous
sincèrement repetitrs, . et convertis,
et nés de nouveau. Gerfes, l’Esni il de.
Dieu aurait pir opérer un' pareil
rprodige, et' dans quelques heures
■ ebanger entièrement tous ces cœurs;
'mal.s. pour croire à la réaliié de la
■ clrose ib faudrait (|'u’elie lions (fit
certifiée piar'rauteur sacré, S.t Luc.
. Comme elle iie l’est pas, je ne puis
ad'métire qu’elle ait- eu réellément
■'lieu. D est vrai que le derniei’ verset
: de': ce' chnp. 2 des Actes nous assure
que «ié Seigneur ajoutait chaque
jour à i’Eglisé cefixbjuïétaientsauvés,
ou qui devaient,: l’êlre» Mais cela
■ n’exclut paé du tout qu'il y lit (et
-ÿ-'lasse) entrer aus.si des gens qui'
- uei-'seront pas réellemeUt sauvés
fparcê qu’ils auront commis le péché
- Wortéb'du frère,, pour lequel 8.f Jean
dit que nous ne devons pas prier;
I Jean 5, 16); tout comme Jésus
choisit pour apôtre un démon, Judas
Iscariol, le fils de pérdilion (Jean 6,
70 et 7'l). Et certes, parmi ces trois
mille, il est bien pt-obabte que plus
d’un n’aura finalement pas hérité
le royaume de Dieu.
Mais alors, pourquoi S. Pierre
a-t-il agi comme il l’a fait, lui, qui
était rempli du S.t Esprit, et a-t-il
baptisé et reçu si facilement et si
vite cetle immense multitude? Ce
fut, je crois, pour deux raisons: une
d’Eglise et une de Religion, En hou
conducteur d’Eglisé (la sienne ne
comptait encore que cent vingt membrès), il désirait rattacher au plus
tôt à celte Eglise tous ceux qui
rempliss.iient les conditions voulues
pour cela, et alors rien de plus naturel de sa part que d’examiner
dans ce but et sans retard ceux qui
lui exprimaient le désir d’en devenir
les membres, et mfintraient de bonnes
dispositions. Et puis, en bon pasteur
des âmes, il s’empressa de Pieltre
tous ceux qui disaient aimer Christ
et vouloir aller à lui, eu relation
|)ersonheIle ef directe avec ce Sauveur et en communion avec ' s6n
corps et son sang; afin que' lui,
Jésus, pût croître en eux, et que le
pasteur) Simon, y diminuât, au
contraire. Et les raisons n’élalent
pas vraies et bonnes seulement du
temps des apôtres; elles le sont
encore également de notre époque
et même le seront toujours. Et ainsi
leur conduite dans cette circonstance
doit être imitée dans tous les âges
Par couséiiuent, s’ils veulent que
leur Eglise soit vraiment chrélieriue
et apostolique dans le 'point en question, est-ce que les conclucteur.s et
délégués dé .noire Eglise Vaudoise
qui vont se réunir en Synode, f>e
devraient pas décider que dorénavant,
dans toutes les paroisses de nos
Vallées, sans en excepter une seule»
les catéchumènes ayant terminé leu*’
instruction religieuse doivent subi''
eh même temps un examen de cette
5
“ S77 —
itislruclion el un de repentance el
volonlé de vivre du'élietmemen! ?
et que eeu>: qui ies iuirotit jiassés
d’une manière salisfaisanle seront
reçus sans autre et au i)lus (At et
ymlil!(.[uemenl, dans l'Egüse el à la
•S.le Cène? et que çeiiJ! an eonirairc,
qui auront sonlemenl. rinsirnction,
seront simplement [n-ésentés ? Certes
oui ! c'est là ce que croit fermement
e. y.
La iête dû Pra-dü-Toür
Mardi malin 30 c., tes almrds, de
la « forleresse des Vallées » fourmillaient de monde, malgré le temps
menaçant, el les chemins l'ocailleux
et. raboteux qui y ahoulissenl. Nous
ne croyons pas exagérer en (ixant
à im inillier le nombre des [iorsonties
.qui se pi'cssaient antoui' de la tribune
• des nralenrs située au haul du Pra
inuraiUa, à 10 m. environ du lein
pie. l/imposaide assemblée est pré
stdée par M. Et. fionnel qui, à 10
. 1». précises, commence par l'invocation et invite rassemblée à clianler
lé canliqne 75® «Seigneur du sein
de la poussière ». M. Calvino adresse
à Dieu nue' ferveide i)rière, M. lierlinal lit le psaurne 103 et M. Ma
rauda commence la série des discoui's d’occasion en iusislaiil surtout
sur la leconnaissance (jne loiit Vaudois .doit éprouver en celle année
du Jubilé cinquanlGiiiure i>our tons
les iûenfails de Dicii,^ et parliculièrement pour la iib.erlé sans enlra\es
dont nous jouissons depuis un demisiècle.
..M. le prof. BoMo, dans un discours
sobre et claii’, .dével,oppo cette pensée:
nous bénissons Dieu pour la liberté
politique cl reJigieuse, mais nous
ne serons vraiment libres que lorsque nous serons alTrancliis par la
l’arole de Dieu, des'oliaîiies du ]'êclié-.Nns jières, vicllmes du fanalisme
et de nmolératicp, possédaient cette
vraie liberté, tandis que leurs opjn'essenrs élaient des esclaves.
M. le dort. Ch. Mb. Trou, tout
en consliilant les progrès accomitlis
irendant ces cinquante ans, trouve
qu’il nous rosie beaucoup à faire
encore. Nous avons trop peu songé
à améliorer la position matérielle
de tous nos frères vnudois ; nous
avons trop peu profité des avanlages
matériels de la liberté pour solliciter
des emplois de noire Gouvernement;
trop peu fait pour rEvan.gélisalion
cl les Missions, trop peu aimé nos
frèi’cs cl notre Dieu, l-é cœur en
liant donc, vers Dieu, et on avant.
M. Arvcd-Senfl des Fi'èi'es Moi-avos cajilive pendant (luelques inslants notre allenlion, en nous entretenant de l’œuvre missionnaire
(le son église et de la crise (Vnancière qu’elle ti'averse aclnellemenl.
M. le con?.wî. Prochel, était nainl’eileinent indiqué pour nou.s |)arler
de l’œuvre de l’Evangélisation, liiulile de remarquer qu’il le lit, cbmrne
(oujours, avec lieaucoup de verve,
relevée encore par une pointe d’immour. Dar le moyen de rapprocbemenls ingénieux il nous fil conslaler les iirogrès énormes que noire
œuvre a réalisés pendant ce (.emisiècle.
M. le pasteur G. APpia nous eiiIrelient enlin de l’œuvre des Missions
dans le monde entier, el clôt ba série
des discours, qui furent tous écoutés
avec le plus grand recueillement.
[| lions resterait à vous dire nu
mol du maguifique bazar organisé
pai' les soins de M.me Balmas, au
[irofil du temple du Seri'e, mais le
directeur de VEcho nous a malbeureusernent limité l’espace. Qu’il nous
laisse au moins constaler que les
nombreux visiteurs, acheteurs et
consommateurs y ont trouvé tout
CO (jii’on leur avait promis.... et
quelque aulre cliose encore.
_ j- c.
î.a collecte faite à la clôture de
ce,LÎe réunion a produit I-, 136,20
6
- â78
qui ont été versées par égales moitiés à l’Evangélisation et aux Missions.
Prêtres pi secouent le joug de Rome
H se produit depuis quelque temps
au Sein du clergé catholique i'rançais un mouvement des plus intéressants, dont les fonctionnaires supérieurs de l’église ne sauraient se
dissimuler l’importance. Plusieurs
|)t‘êtres déjà ont secoué le |oug de
Rome, les uns pour passer au protestantisme, les antres sans se rattacher, momentanément du moins,
à aucune autre église, tout en continuant à professer les principes
fondamentaux du christianisme. Le
plus grand nombre entrent dans la
vie civile; (|uelques-uns vont étudier
la théologie dans les facultés proteslantes pour exercer dans de tout
autres conditions le ministère évangélique.
Pour offrir un asile aux évadés
sans moyens, en attendant qu’ils
puissent se placer convenablement,
M. Beurrier a ouvert à Sèvres (Seine
et Oise une Maison hospitalière. Luimême, ancien abbé, après avoir
donné sa démission, est «allé jusqu’au prote.stantisme » et a fait ses
études de théologie à la faculté de
Paris. Le gouvernement, toujours
libéral, a refusé de reconnaître sa nomination comme pasteur, mais ses paroissiens lui font son traitement. Il dirige un journal : Le Chrléien français.
La Maison ho.spitaliére est soutenue uniquement par des dons.
M. Bourrier publie dans son journal
les noms des souscripteurs. « L’argent
nous arrive, dit-il, au jour le jour
et sans organiser aucune collecte.
Nos amis savent où nous trouver.
Le mobilier est venu de même Et
les dons arrivent si bien à propos
que je suis en train d’ouvrir une
succursale, et j’ai reçu le mobilier
presque complet de mes nouvelles
chambres sans avoir rien demandé».
Dans son N° d’Août le chrétien
français publie deux nouvelles lettres
de démission, l’une do M. Patel
professeur au Juniorat des OblaLs
de Notre-Dame-cles-Luraiéres, l’autre
de M. Maurice Perrjn, vicaire de
Bourg-de-Péage (Drôme). La lettre
de M. Patel est particulièrement
remarquable.
« On décore du nom de vocation,
dit-il, on attribue à un appel spécial
de Dieu l’acte irréfléchi d’un enfant.
Mal défendu contre l’attrait de l’inconnu, il est poussé par des parents,
fiers de le voir aspirer à je ne sais
quelles surhumaines grandeurs, et
enti'aîné par les membres d’une
société religieuse, soucieux d’assurer
le recrutement de sou personnel et
le fonctionnement de ses œuvres.
Les années laborieuses consacrées
aux études ne préparent point à un
libre choix le jeutie homme, ([ui a
été privé même des simples leçons
des vacances, et ce n’est (¡u’aprés
l’ordination sacerdotale, au moment
de se donner au mitiistére — seul
rêve de ses enthousiasmes — qu’il
sent le poids illégitime de ses liens.
« Lorsqu’arrive le moment d’agir,
il se voit annihilé par des vœux
contre nature qui, proposés et acceptés à 18 et 2Ü ans, ont ouvert
à des hôtes despotiques le sanctuaire de son âme, IjO vœu de pauvreté prend la liberté par le côté
matériel de l’existence (elle est du
reste d’une ironie peu sincère, cette
pauvreté individuelle, en face des
richesses de la communauté). Le
vœu injustifiable du céhbat, réclamé
du cœur comme un sacrifice agréable au Dieu de vie, forme à la dépendance servile, sinon à l’hypocrisie.
Le vœu d’obéissance livre la volonté,
le plus inviolable de nos dons, à
des hommes qui veulent s’imposer
comme des dieux. Une régie enfin,
entrant mesquinement dans les détails de tous les instants, brise les
ressorts de l’intelligence et détruit
toute initiative personnelle. Au lieu
d’arriver à la liberté des enfants de
7
— 279 ^
Dieu, l’homme, dépouillé de sa pei-sotirialUé, n’est plus (¡u’un insti'umenl
et reste, pour la vie, un enfant en
tutelle.., »
Le nombre des prêtres qui ont
ainsi jeté le froc est d’environ 25,
Le mouvement est devenu si important que l'on a cru bon d’établir
à Courlievoie (Paris) une maison
pareille à celle de Sèvres.
«l.e jour», disait dernièrement M.
Boiirrier à un journaliste, « où un
comité d’industriels et de commerçants s’occuperait de placer les
prêtres qui ne veulent pas quilter
la soutane' sans avoir leur pain as■sui'é, le cléricalisme aurait reçu une
rude alteinte, et c’est par cette ¡lorte
que la réforme viendra en France».
CnaONlQUIï VAUDülSE
LA TOUR - MM. les candidats au St.
Ministère Giuseppe Ronzone et Luigi
Lala ont prêché leurs sermons d’é|>reuve jeudi dernier à l^a Tour. M,
Ronzone a été admis â l’unanimité
et M. Lala par 13 voix sur 16 votants. Tous deux seront consacrés
au service d’ouverture du synode,
qui aura lieu lundi 5 .septembre à
2 heure,s.
COLLÈGE. — M l’ingénier j\cbille
Malan, qui avait bien voulu pendant deux ans se charger de l’enseignement des mathématiques, ayant
déclaré qu’il ne pouvait pas continuer, la Table a nommé provisoirement, pour le remplacer M.
Mario Falchi, memltre de notre église
de Gènes, qui possède tous le.s Litres
requis. C’est grâce à cette nomination que le principal obstacle qui
s’opposait au pareggiamento du Lycée a été renîevé. Le ministre liaccelli en a lui-tnéme enlevé un aulìe
en accordant à M, le prof. Maggiore
l'abilitazione à l’enseignement des
sciences physiques pendatil trois ans.
VENTE ET CONCERT - Jeudi prochain, 8 courant à 2 heures aura
lieu â l’Orphelinat le Bazar, dont le
produit est destiné à couvrir les
dépenses extraordinaires (pie la Commission a été obligée de faire à la
suite de réparations urgentes à l’établissement.
On nous dit que le .soir quehpies
virtuoses distinguées se proposent
de donner un concert de musiijue
classique (chose a.ssez rare chez nous)
au piofit (le rOi‘[)helinat.
Nous allendüiis avec impatience
le programme (jui, à ce que l’on
assure, sera des plus attrayants.
EXAMENS ET DIPLOMES — M.lle
Lina Vola, de La Tour, a subi avec
un plein succès l’examen de brevet
supérieur à l’Ecole noi'inale de 'Turin.
On nous fait observer (pie ce n’est
pas à rUniversilé, mais an Magistero
de Rome que M.lle Amilda Pons a
obtenu son dipl(5rae de professeur
de langue et littérature italiennes.
Ileviie Polili(]lie
Une nouvelle des plus réjouissantes fait
le tour des journaux du monde entier : ia
proposition du Czar Nicolas de Russie d’uii
désarmement général ou tout au moins
d’une réduction sensible de.s armées permanentes actuelles. On a d'abord cru à
une colossale mistifleation de (juelque
agence télégraphique étrangère, vu qu'il
semblait trop extraordinaire, que Ifidée
d’une paix durable qui suivrait le désarmement, vint précisément de celui qui
dispose des plus grandes fo.''Ces pour la
guerre; mais l’heureuse nouvelle est aujourd’hui confirmée.
L'idée est tout bonnement grandiose ; si
on réussit h la réaliser, une nouvelle ère
de prospérité va s’ouvrir pour l’Europe, et
le nom du Czar Nicolas sera grave sur
une des plus belles page.s de l’histoire du
monde- On ne saurait cependant .se dissi\ rnnler les difficultés sans nombre contre
I lesquelles cette gi'ande initiative devra
i d’abord lutter : l’alüéo de la Russie, la
France, par exemple, so décidera bien à
contre-cœur, si tant est qu’elle ne .s'y refuse
net, à renoncer à la fameuse revanche ot
à accepter définiiiveraent la division géograpliique actuelle. Elle attendait sans
(Joute d’autres fruits de l’alliance FrancoRusse dont on vieht de célébrer le premier anniversaaire.
8
280 —
Mais nous nourrissons l’espoir qne l’idée
marcliera, malgré la France, malgré tout,
parce qu’elle correspond aux sentiments et
aux aspirat'ons de la grande majorité des
peuples et des gouvernements.
En attendant, une communication offluiülle du ministre des Affaires |E‘rangères
de Russie vient d’être adressée à tous les
représentants russes accrédités auprès des
Puipanees étrangères, communication où
l’idée du Czar est développée et expliquée
et où le Gouvernement russe propose la
convocation d’une conférence internationale
qui devrait s’occuper du grand protdéme,
« Cette conférence, conclut la circulaire,
serait, avec l’aide de Dieu, d'un heureux
présage pour le siècle qui va s’ouvrir. Elle
l'éuuirait dans un puissant faisceau les
efforts de tous les Etats qui cherchent
sincèrement de faire triomplier la grande
conception de la paix univer.selle sur les
éléments do discorde. Elle les unirait plus
étroitement, moyennant la consécration
•solidaire des principes d’équité et de droits
où reposent la sûreté des Etats et le bienêtre des peuples».
FONDS DE DOTATION
1)U “ BEFÜGK „
(17.“« liste)
Report L. 8047,65.
M. ei M.me Gnnliol (Bohi)lOO —
M. Sdîvai (St. .lean) 3 — I^amille
CüïSSOH (id.) ‘J.
Total I,. 8152,65
INFORMATIONS.
r.e Ministre d'agriculture a pris de nouvelles dispositions pour la distribution de
plants de vignes d’Amérique. Four la province de Turin, le,s demandes doivent être
adressées à la station œnologique d’Asti.
Pour les démarches à faire, s’informer
aux rnuuicipes.
— Eu octobre aura ¡¡eu la revue des
militaires en congé qui deraatideiit à être
réformés pour maladie. Les demandes doivent être présentées avant le 10 octobre.
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE VAUDOISE
L’As.semljléje ammelle des membres
de la Sociélé est. r.üiivo(|uéo pour
Euiidi 5 Heptembre à 8 h. du
soir dans la salle du Synode.
• p. le Bureau
W, Meille,
Société VaiiÉise d'Utilité Pviiliiioe
r/As,semblée générale ajinuelle de
la Société vaudüise d’utilité publiipie
am a lieu mardi 6 seplembi e, à 8 Va
du soir dans la .salle du Synode,
maison vaudoi.se.
Ordre du jour:
Rapport du Comité central.
Nomination du nouveau bureau.
Propositions diverses.
Pour le bureau:
N. Tourn, président.
A'y I s
Ou nous pi'ie d’amioricei' (pie le
Cimipte-i'endu illustré de.s Fêtes de
l’Edit de Nantes va paraîii'e bientôt:
un vol urne de luxe avec de nombreuses
g-ravures. Ib'ix 4 rrancs, jiorteusu.s,
pour les souscripteuis. Eu libraiiie
le prix sera de 6 li'ancs.
J^‘V*XS
l/Ecole |.i;u oissiale de Waneille
est vacante. Subside anmiel 1rs 772.
Adresser le.s demande.s documentées,
avant le 15 Septembre proebain, au
soussigné.
l^ii. Rostan, pasteur.
'kypW
SOCIÉTÉ
Construction des Cycles de l’Ouest
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J. 1*. Malan, Gérant
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