1
Cüniple-courant avec la f’osle
PRIX D'ABONNEMKNT PAR AN
liaUtî...................... I^. B
l'ou;& iftB payr. (Je l'tJniiOii
de ptiHle................» 6
Arhériqiif d» ftud . . . . « ^
On s'abonne ;
inirçau d’AdmimRltaüfni;
Chez Mil. les Peste 11 rs! ;
Chez M Jîlrnest lAoherl fPignend) [
el à rimpi’iinerie Altiiria à i
Tarni Pellicn. |
b'abünnemwiil pari du i. Janvier
et se paye iJ'iivaucfc. ;j
Année XIX N. 11.
16 Mars 1863.
Nnftiéros soparnsdemumies avant
le tirage; 10 centimes chacun.
iHïiüncea; ¿0 centimes par^ligue
pour une seule lois — le cen^
limes de 2 à 5 fois et 10 eenlimcs pourôloisol ¡mi dessus
S atb'HHser pour la RédHCtioi» à M.
le Past.n. Mcille, Torre Pellice
et pour rAdniinisl.ration à M
IClisée Costabcb TorrePeUku'.
Tout cbîingemônt d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TÉMOIN
ÉtJHO 1)E8 VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
''«U8 ui(j su, „8 léiiioihs. àct. 1,8. Suivant lu vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que lun résjnii viuiuic. 3l»U h. Vl, 10
M 4k m lit U I r :
Chronigue' Vattd«jse.' - Nécrologie, M.lle
,M. SSi;iclonl0ii. — Evangélisation. —
Cfiloriisation. — Appel. — Bibliographie. ~ Revue Politique. — Abonnés
qui ont payé.
jjufcfr j'c ±±-k±±±^ ±ii;±±±i(Jdi±
CHROIVUIUE VUIDOlSB
ANGROGNE. BéunionH de réveil.
Les réunions de réveil ne tionl pas
nue nouveauté au sein, des Eglises
des Vallées. Noua ne faisons allusion
qu’à oelle.s aii.xi|uelles nous avons
pris, pari il y a, 18 ans, laissant à
d’autres [dus âgés et plus compélenls .de parler de oe/jui s’est fait
dans un passé plius éloigné de nous.
En Avril, Mai et Juin ^875 des réunions de réveil ont 'été tenues au
i^eiii (le toutes nos églises des Vallée.s, sans excepter
celle de- Turin ;
et Cela par le moyen 'des [lasteurs
de nos églises désignés par la Table
Viiuiiolse. Ces réunions ayant donné
de bons résultats, la Table en organisa d’autres, à plusieurs repi'ises
peudaut les aimées qui suivirent.
Puis ce lurent les Gonsisloii'es qui,
eu suite d’onleiiie avec l’AdrivuislraUon vaudoise, prirent la chose en
main, et organisèrent do nombreux
ses séi'ies de réunions de réveil, selon l’époipie qui leui' semblait la plu_s
propice pour les membres des églises. Nous ne saurions nommer aucune de vHjs églises qui U ail encore
■profilé, à diverses reprises et plus
OU moins longuement, de ces iftoyens de placer la vérité (]ui sauve
eu face déS ânfies immortelles.
■ Des réunions de ce genre ont été
faites à plusieurs reprises au sein de
l'Eglise d’Angrogne de[>uis 1875 jusqu’à ces derniers jours, où elfes ont
été plus nomltreuses que jamais. Elles ont été au nombre d’une vingtaine celle fois, et elles ont duré 8
jours, dn 26 au 5 Mais. Tous les
quai'tiers ont eu leur réunion (il y
en a douze) et les centres de S.l
1.eurent et du Serre en ont eu plusieurs et pour les diverses catégories
de personnes.
Nous avons ou pai-tOut des uss,imblées nombreuses oL attentives, et
plusieurs personnes ont suivi les
réunions successivement dans les
divers quartiers, faisant pour cela
des courses assèz longues, riiême de
nuit. Ge que nous avons vu et entendu ces jours-ci nous porte à croire
(pie des impre.ssiot!S i rofondes oui
été produites, et nous attendons que
le Si'igneui'; fasse lever et fructifier
2
— 82
<•/
la semence qui a été jetée en abondance dans les cœurs.
Nos chers frères MM. H. Meille et
W. Meille, aidés des deux pasteurs
de l’Eglise d’Angrogne, ont présidé
ces réunions et ne se sont laissés
arrêter ni par le mauvais temps ni
par les grandes distances à l'ranchir
pour arriver aux bourgades les plus
éloignées. Quelques frères non pasteurs, venus de paroisses voisines
nous ont prêté leur précieux concours pour quelques unes de nos
réunions, et nous leur eu savons bon
gré. Nos frères MM. H. et W. Meille
n’ont pas voulu de r’emei’cîments,
préférant s’unir à nou.s tous pour
faire monter vers l’Auteur de tonte
grâce excellente et de tout don parfait i’expr-ession de notre vive reconnaissance pour les bienfaits qu’il
lui a plu de nous accorder à tous.
Au cours de nos réunions, l’Eglise
et les écoles centrales ont montré
leur sympathie chrétienne à M. et
M° Bertalot dans la douloureuse circonstance de la mort de leur petit
Carlo. L’Union Evangélique de S.t
l.aurent en a fait de même, en l'enonçant pour cette année à sa séance
[tublique, dans la quelle M. l’instituteur Bertalot avait une large part
de besogne pour la [)i’é()aralion des
chants.
E. Bonnet, pasteur.
S. JEAN. Des réunions de réveil
ont eu lieu, la semaine 5-12 mars.
MM. J. D. Turin, H, Tron et W.
Meille sont venus apporter au pas
teur de la paroisse un concours cordial et efficace. Les pasteurs de la
Tour et quelques amis d’auti'es paroisses ont éu, eux aussi, le privilège
de' mettre accidentellement la main
à celte œuvre bénie. L’impression
que nous avons eue de la réunion
tenue dans la serre de Hollande
(transformée en véritable chapelle)
et de' celle du Dimanche soir dans
le temple, est celle-ci, que le S. Esprit est à l’œuvre, Ghtist a été pré
^senté et on a été obligé de le re- 1
garder en face. Il ne laut pas s’é- '
tonner si, à présent, comme jadis, il i
est un sujet de débats; si à cause '
de lui les pensées des cœurs sont ;
manifestées. Mais nous sommes sûrs ■
que pour nombi'e d’âmes telle ré - ^
union de la semaine dernière marquera le jour de sa conversion au
Seigneur, le commencement d’une
nouvelle vie.
TORRE PELLICE. Union Chrétienne de Via Beckwith. Fête d’anniversaire du 7 Mars. A notre regret nous n’avons pu assister qu’à
une petite partie de cette séance à
laquelle prirent part autant de membres, d’amis et de représentants
d’autres sociétés que le local put en
contenir. Après un discours de M.
le past. Pons où il recommanda à
notre jeunesse de n’avoir qu’une voie,
qu’une règle et qu’un but,M. le prés.
’Th; Revel lut le rapport de l’année.
L’union à 45..membres, la salle de
lecture 84 abonnés. Tous les soirs
de la semaine sont occupés par des
leçons de lecture, de dessin, de français, d’anglais, d’allemand etc. etc.
Nous ne pouvons qu’encourager vivement nos amis dans cette œuvre
bien faite pour arracher maint jeune
homme à une vie de dissipation et
pour l’acheminer sur la voie de
la vertu. Quant au ciabot, le prés,
a formellement déclaré qu’ on n’ y
mettrait la main que lorsque la
somme nécessaire serait lecueillie.
Résolution sage et qui aura sa récompense, Nous prions tous nosamis^
de la ville de recommander l’Union
et ta salle de lecture a tels jeunes
gens de leur connaissance qu’ils
voient en péril de nouer de mauvaises relations. Dans la petite Salle
de via Beckwith l’athmosphère est
puve et chaude et les amis qu’on y
trouve sont sérieux mais point must
lunghi. Ils aiment à rendre service
joyeusement.
3
— 83 —
— Société des Missions de Via
d’üliva. — Le 7 Mars au soir cetie
société célébrait son 33® anniversaire. Nous avons remarqué qu’il y
avait moins de monde que d’iiabi- !
tude, ce que nous attribuons en
grande partie au fait qu’aucun, missionnaire ne pouvait être préseftt.
La société a perdu pendant le cours
de l’année sept de ses membres. Ce
frit M.elle A. Christoffel, M® Judith
Jahier, M.® C. Bastie, M® M. Holzbausen, Marie Balme, Madeleine
Marauda-Poët, Hélène Rostan. Il est
^ souhaiter que de jeunes sœurs
rrnimées de l’esprit de Pnscille, Evodie et Synticiie vienneùt prendre la
place de celles qui nous ont quitté,
jjue Dieu leur mette au cœur de le
! Les recettes, ont été de fr.
OUI,51 qui ont été répartis comme
suit;
Donné à MM. L. et Adolphe Jalla . [[■_ 200_
» pour l’œuvre de M. ’
Weitzecker à Léi'ibé . .1, 100,
» pour l’œuvre de M.
Pascal à Sebapala
(Lessouto) . . » 100,—
Envoyé à la Société de
missions de Paris , » 200,^
Résidu porté au compte
de 93 ... » 1,51
Total fr. 601,51
Il a été décidé qu’à l’avenir les
recettes de la société seraient réparlies de la manière suivante. Les deux
fiers, par parts égales à MM. A. Jalla,
L. Jalla et Pascal; l’autre tiers à la
raaison de Paris.
L’année passée il s’est fondé aux
Loppiers une autre société auxiliaire
dont les faibles recettes seront reïriises à M.lle C. Meille pour être
envoyées par parties égales au Comité d’Evangélisation et à la maison
de missions de Paris.
TURIN. Rapport sur la paroisse
pour l’année i892. Ce rapport traite
1° de l’Eglise elle-même; 2® de ses
œuvres d’édification et de bienfai■sance ; 3® de la question financière.
L'église a été affaiblie par la mort
de plusieurs de ses membres et par
le départ de quelques autres. Par
contre, huit catéchumènes ont été
admis, plusieurs familles allemandes
ont été découvertes par les pasteurs,
et les quelques employés de la ferrière Wendel d’Avigliana ont contribué à former, avec d’autres protestants habitant ces parages, un petit noyau évangélique. A la place
des deux anciens démissionnaires,
MM. Prochet et Gay ont été nommés MM. P, Meille et C, Eynard.
MM. D. Prochet et A. Bioiley ont
été appelés à la charge de diacre.
Pour ce qui a trait aux cultes « le
nombre des fidèles qui viennent
s’asseoir sur les bancs de l’église
semble plutôt rester stationnaire
qu’augmenter... il est vrai que bon
nombre des membres de la paroisse
Vaudoise fréquentent le service de
l’aprés-midi; mais cela n’empêche
pas que le culte du matin et les réunions du soir pourraient être bien
mieux fréquentés...... Nous' expri
mions, dans notre dernier rapport
le désir de voir les membres de
l’Eglise se grouper en réunions plus
intimes d’édification et de prière.
Un commencement d’exécution a été
accordé à notre vœu par l’instilu tion des réunions de famille qui ont
fonctionné régulièrement pendant les
trois derniers mois de l’année», —
Ti’ois caisses d’objets dont, une pour
le Zambèze ont été préparées par
les élèves des écoles du Dimanche.
— L’hôpital a reçu cette année 82
malades dont 36 Vaudois, 32 Italiens .
et '14 étrangers. Le nombre des journées de présence a été de 4207.
Finances.
Souscriptions et dons
pour fonds de cuite Fr. 11'925,—
Diaconie . . . ,> 1298,50
Hôpital (dons étrangers
et pensions déduits) » 1947,05
4
- 84
. Di’»;
',,5
,Ȓ
Artigianelli
Soc. des Demoiselles (1)
Evangélisation (Soldo
4264,65
3405,—
Evangelico)
ver
Mis.sions
Colonia Vaidense: 2'
seme.nl,
Société Evaiïgé]i(|ue de
Genève
Œuvres diver.ses; SainlLoup . Fr. 120,—
Savoneetdiv. » 207,Soc. bildique » 97,50
Adam, de Russie 475,50
268,90
1270,15
304,—
477,
900,
Tolal . Fr. 26060,25
Mademoiselle Marie Sireoulon.
Le 7 de ce mois, aux Boërs, après
plusieiD'.s semaine.s de maladie, M.lle
Sireonlon s’endormait Lianquillement
daiis la foi du Seigneur. Le jour
suivant quelques centaines de personne.s, appartenant en gi-ande partie à la paroisse, accompagnaient sa
dé|)Ouille mortelle au cimetière de
.S.t Jean. Outre quelqne.s amis personnpls de la dét'unle, venus de La
Tour, tlu Villav et de Rorà, on remarquait, grâce à leur uniturine, la
présence de plusieurs représentants,
hommes et femmes, de l’Armée du
Salut.
Le double service, à la mai.son et
au champ du repos, s’est fait sous
la présidence de M. le pasteur Gay
(1) Déduction faite des dons éirangers à
l’Kglise (fin 1891).
(2) Cette sorame n’indiqiie que la minime-partie de ce que la Paroisse Vaudoise
fait pour l’CVangélisation; ta plupart des
enfapts aidés par ,1a Société des Demoiselles apbartienneut à l’église dépendant du
Comité; l’Ecole du Dimanche a donné L.
200, le Consistoire paye pour les logements
des Pasteurs la somme de L. 3500 et a
voté ‘un subside de t. 300 pour les Institutrioés to.ües Ariani dépendant du Comité;' la biaconie donne la moitié du produit de la rente et des troncs, et nos établissements foui'nissent de larges secours
à la Congrégation italienne.
(le S.t Jean, qui avait assidûment visité mttre sœur et l’avait assistée
jusqu’à ses dei'uiers moments. Il y
a eu, du reste, la plus grande liberté de parole, puisque cinq autres
per.somies ont été entendues, soit
pour dire ce qu’a fait M.lle Sircoulon au milieu de nous, soit pour
presser les âmes de se donner à
Dieu.
Marie Sircoulon élail née le 21
Janvier 1838 à Audincourt, au pays
de Montbéliard. Nous ne savons l'ien
de sa première jeunesse, el ignorons
également par quelles circonstaiices
elle fut amenée à rétablis-sement des
Diaconesses de S.t-l,oup, Elle doit
cependant avoir donné de bonne
heure de belles espérances, puisque,
dé.s le 16 Novembre 1863, le vcinéfé
Louis Gerraond écrivait à M. le modérateur Lantaret : « Nous destinons
à votre Orphelinat notre bien olière
sœur Marie Sircoulon, française, personne pieuse et très bonne tête.
Nous e.spêtoMs que vous serez parlailemeiit content d’elle ».
C’est donc vers la tin de 1863 que
M.lle .Sircoulon prit en main la direction de l’Orphelinat Vaudois, et
elle l’a gardée, saut une inteiruplioa
d’un au (1867), pendant pi'ès d’un
quai't de siècle, jusqu’au mois d’août
de 1887.
M. Germond ne s’était pas trompé; La présence de M.lle Sinjoulon
ramena le bon ordre, 1a décence ex-.
lérieure et la discipline au sein de
l’établissement qui venait de lui être,
confié. D’une fermeté de volonté peu
commune, M.lle Sircoulon possédait,
aussi, à un liant degré, l’esprit de
dévouement et de saerifice. Elle se
trouvait aussi bien à sa place dans
la petite itilirmerie, où elle passait
les uuils à soigner nos orphelines
malades, qu’à la tête de toute celle,
bande de 50 jeune.s filles dont elle
exigeait el obtenait une obéissance,
peut-être trop absolue, pour être
toujours sincère.
Sou œuvre a été grandement bé-
nie, grâce à celte loi que, celui qui;
5
- sH
SC donne enlièremeiit, reiroiive et
au-delà ce (lu’il a serné d’eCTotia et,
môrne de sa propre vie.
Pouvons-nous imaginer tout ce
(pi’il a Callu (lép(!t\ser de fore.e, de
patience, d’amour et. de sympathie
pour di.scipüner J’esprit, réveiller la
conscience et, enrichir le coeur de
tout ce petit monde, pendant l’espace de 24 années? Avons-nous
(pielque idée de cette sollicitude maternelle qui suit, et, quelques fois
poursuit, cliacune des jeunes filles
après leur entrée en place, cherchant à les préserver des norpbreux
pièges que le monde leur tend, et
à les en retirer quand, par malheur,
elles ont succombé?
La lâche de l’éducateur est des
f»Ius nobles, mais aussi des plus difficiles: Aimer sans faiblesse, punir
sans dureté, allier la douceur à
la .sévérité pour se concilier l’aifectiori et l’obéis.sance, tel est le problème qu’il s’agit de résoudre chaque jour, à chaque heure, en tenant
compte du développement des enfants, de leurs caractères si divers
et des mauvaises iulluences qu’ils
ont subies. C’est de tout cela que
se compliquait la mission de notre
jeune directrice, sans parler de l’intervention, presque toujours inopportune et souvent présomptueuse,
des parents qui ne sont que trop
portés à estimer que leurs enfants
méritent d’être mieux traités... pour
ne pas éhe gâtés. M De Sircoulon
sut vaincre ces difficultés, et bien
d’autres qu’elle seule a pu connaître
en triomphant d’elles. Aussi, au terme de sa première armée de travail,
l’administration de notre Eglise lui
donnait-elle, avec raison, un témoignage public de reconnaissance pour
son intelligence et sa fermeté chrétienne.
Dés lors les éloges abondent, année après année, soit dans les tapports de la Table, soit surtout dans
les Actes Synodaux. Sans rien ôter
aux mérites excéptionnels de M.lte
Sircoulon et en faisant le plus g^rand
cas des services distingués que celle
soeur, si richement douée, rendait à
noire établissement, ot> ne peut
s’empêcher de craindre que ce concert de louanges, et sur quel ton!
et que celle fumée d’enceusoir sans
ce.«se agité, et par quelle.s mains!
n’aient contribué pour leur large
part au pénible dénouement de
1887, qui est encore présent à tous
les esprits.
Personne n’ignore, parmi nous,
que, à la suite d’une divergence de
vues sur des points très essentiels,
qu’il ii’importe pas de préciser ici,
entre la Table et M.jle Sircoulon,
celle-ci fut invitée par la direction
de rétablissement de S.t-Loiip à quitter l’Orphelinat et à rentrer en Suisse.
Ce fut sans doute une grande épreuve
¡)Onr celle qui avait passé la meilleure partie de sa vie au milieu de
nous, en la consacrant à nos orphe fines; mais la douleur ne fut pas
moins vive pour nous qui avions
l’air de payer d’ingratitude une
chrétienne qui avait renoncé, jusque là, à tout par amour pour nos
enfants. La bonne tête, dont parlait
M. Germond 24 ans auparavant, ne
céda point et nous eûmes toute l’amertume de la séparation, comme
la direction de S.t-Loup connut le
déplaisir de voir sa diaconesse rester aux Vallées, malgré l’ordre péremptoire qu’elle avait de les quitter
immédiatement. Ne pouvant évitei'
ce fait, sans manquer à notre devoir,
nous avons garde de prononcer un
jugement, sur cet incident qui a élé,
pour nous, une cause de (louleur
profonde.
Ce que M.lle Sircoulon a fait pendant ce.s cinq dernières années d’activité absolument indépendante, comme elle le pensait du moins, est
trop connu pour que nous trouvions à propos d’en entretenir nos
lecteurs. — Nous n'avons, pour notre
part, cessé de déplorer son éloignement de l'Orphelinat où, à notre avis
elje jouissait d’assez de liberté pour
faire tout le bien possible et nous
%
6
esUrnons ne jjüs nous tromper,
en pensant, qu’elle-iïiêrne ii’avail pas
réfléchi aux conséi|uences de l’aLLilinle qu’elle avait prise en face de
l’Église Vaudoise, bien qu’elle nous
ait, déclaré, Lout dernièrement encore, (ju’elle ne l’a jamais regretté.
Quoi qu’il en soit, comme nous
avons eu plus d’une fois l’occasion
de le dire à notre sœur et ainsique
nous l’avons confirmé en [¡résence
de sa lornhe, rien, ni f)ei'sorme, n’empèchera que nous conservions un
vif souvetiir de l’ecoimaissance envers celle qui a été la mère alTecLiieuse et dévouée de nos nombreuses orphelines, une source de sympaLliie toujours ouverte pour rafraîchir les cœurs affligés et une main
aénéreuse pour secourir les misères
d’auLi'ui.
M lle Sircouloii nôus a fait beaucoup de bien, cela suffit pour que
sa mémoire vive au milieu de nous
entourée du respect et de ralTeotion
de tous ceux qui ne veulent pas de
l’indépendance du cœur,
Torre Pellice, le 13 Mars 1893.
J. P. Pons.
ÉVANGÉLISATION
Livourne. Comité des écoles. Bapporl pour l'année 1891-92. — Ces
écoles, fondées comme on le sait
[)ar la vénérée compagne du ly Stewart, existent depuis trente ans. Elles ont été fréquentées par deux-cenis
enfants. Tout en suivant le programme officiel des cinq classes élémentaires on a diretdement en vue l’instruction religieuse des éléves. La
dépense extraordinaire causée pai'
le renouvellement du mobilier a fait
une brèche considérabJe dans les
fonds. Aussi cette année les recettes
de 1rs. 6859,79. ne dépassént-t-elle
les dépenses que de fr. 28,83. f.es
dons seront reçus avec reconnais
sance par M.me Stewart, Chiesa
Scozzese et par M. le pasL. Quattrini, 2 Via Calsabigi, l.ivoriio.
coi^on Tion
« Des informations prises à lionne
source et qu’on nous communique
aimablement nous prouvent qu’il
n’y a eu de mauvais vouloir de la
part de personne ni de manque d’égard vis-à-vis de personne dans le
fait que la lettre du missionnaire
M. Roden a paru dans la Gazette
Livournaise et dans la Lombardia,
avant de pouvoir paraître dans le
Témoin. On a fermement cru l’avoir
envoyée à temps pour qu’elle parût
dans le Témoin, avant de paraître
dans les autres journaux, ou au moins
en même temps. Il y a donc eu tout
au plus défaut de calcul,- mais aucune espèce de mauvais vouloir ».
Réd.
X
Le soussigné, président provisoire
du Comité d’émigration s’esl imposé
le devoir de garder le plus scrupuleux silence louchant l’émigration,
ne voulant pas la compromettre par
d’iniitiles discussions avec des anonymes, et préférant laisser aux in
léressés pleine et entière liberté et
responsabilité dans le choix qu’ils
sont appelés, à faire pour améliorer
leur condiUou sociale. — l.a parole
a toujours été accordée dans les assemblées générales à tous ceux qui
l’ont demandée, et pour s’entendre
et se compi'endre, il vaut mieux se
trouver face à faee, et exposer toutes les difficultés s’il y en a. C’est,
d’après nous, le seul moyen de
réussir.
C. A. Thon.
7
- 87
APPEL
Frères des Vallées et amis de nos
œuvres de bienfaisance,
Dans le courant du mois prochain, '
l’itaüe toute entière et le.s (êtes cou- j
ronnées de puissances amies et alliées de notre patrie, s’uniront comme une seule famille pour fêter les
tioces d’argent de nos bien-aimés
Souverains. Ce sera, il n’y a pas à
en douter, un nouveau plébiscité,
(]ui montrera une fois de plus aux
yeux du monde entier, combien
grande est Faitéction que l’on porte
au couple l’oyal, représentant la maison de Savoie. Seulement, comme
la crise que nous traversons est assez grave, et que le: malaise se fait
sentir un peu partout, Humbert et
Marguerite ont lait connaître- que
leur plus grand plaisir élait de ne
pas voir un seul centime gaspillé
dans une telle circonstance. — Les
' grandes villes et les corps Municipaux ont bien vite compris le désir
f exprimé. « Vous ne voulez pas,
Souverains bien-aimés, être une occasion de dépenses inutiles, soit, nous
.nous inclinons, car vous êtes comme
toujours à la hauteur de votre noblesse, mais nous voulons rappeler
Fheureux événement en créant de
nouvelles Institutions philanthropiques qüi diront aux générations futures ce que vous étiez pour vos
sujets». — Partout on a mis la main
à l’œuvre, et le 1893 verra bien des
œuvres nouvelles créées en souvenir
i _des noces d’argent du roi et de la
l'eine d’Italie.
Et nous Vaudois qui avons eu le
privilège de saluer et d’applaudir
Humbei;t en 1890 au seiu de nos
L Vallées; nous qui avons toujours
^ tenu à honorer le roi dans les bons
comme dans les m'auvais jours, ne
ferons-nous rien?
Le jour même qui noiis rappellei a
heureux événement, nous espérons poser la pierre fondamentale
d’un Refuge pour nos vieillards, au
cenire de nos Vallées, à S.t Germain.
Pourquoi les Vaudois ne s’uniraientils pas tous pour y créer une place
à un de nos malheureux fréi-es?
2500 à 3000 irancs suflii-ont pour
donnei- droil à un vieillard venant
de Praly ou de Rorà, du Villar ou
du Peri'iei' à héiiéiicier de cette nouvelle InsUîution, que le Seigneur,
nous en avons l’assuiance, nous aidera à mener à bonne lin en son
nom,
G. A. Tron.
Nous nous oHions très volontiers
à recevoii' el à transmettre à M.
Tron les dons qui nous pai'viendi’ons
pour cet objet.
BIBLIOGRAPHIE
E. Comba. Storia dei Valdesi. —
Nous ne pouvons (jue recommandeivivement à tous les lecteurs de notre journal le nouvel cuvrage de
notre prolesseui' de Florence. Pour
tout ce qui a trait aux origines et
aux premiers temps de l’existence
de nos églises Vaudoi.ses, comme
aussi pour tout ce qui regarde les
commencements de notre œuvre d’évangélisalion, c’est un traité'nonveaii
où ils trouveront maintes informations du plus haut intérêt. Ce <]ui
est entre deux est un résumé, parfois trop h'ésurné, de choses déjà
connues, mais qu’oii nime loujours
a relire surtout quand elles sont revêtues de la forme spigliata et spirituelle qui est une des caractéristiques des livres du D''Comba. Quelle
se montre donc erronée, cette fois
au moins, la parole: « Nemo pr-opheta iii palria ». M. Comba a droit,
soit à cause de la matière qu’il traite
et que la nouvelle génération teiul
à oublier, soit à cause du travail
considérable que son livre a dû lui
coûter, a êîre lu aux Vallées. Sans
vouloir affirmer que son histoire a
8
— 88
alteint l’idéal d’un ouvrage populaire,
notiH sommes d’avis (¡u’elle peut
être lue' et goûtée jiar un grand
nO'mbi'e de lecteurs parmi nous; et
elle le sera, nous l’espérons l'errnem.ent.
Nous pensions avoir trouvé (pielqu’uii de bien (lualiiié pour doimei'
à nos lecteurs une revue bibliographique de la Sloria dei Vaidesi, digned'elle. Mais une piomesse à ce
sujet a été bientôt suivie d’un refus
et avec le tas d’occupations qui pèsent sur nous, nous ne pouvons,
pour le moment du moins, examiner
ce livre en détail. Nous disons seulement qu’il mérite de l’étre. 11 y a
des qualités qu’il faut mettre en relief; il y a des défauts aussi réels
que les qualités qu’il faut mentionTier; mats en tout cas il y a des rernercîments qu’il faut adresser au ly
Comba, surtout à ce i>oint de vue,
qu'il met le public italien cultivé
liiiits la possibilité de se faire une
idée exacte de ce que nous avons
été, de ce que nous sommes et de
ce ((uo nous voulons être.
Iteviie INHiljqiM
Itallu ^— I.e sénateur Finali a élé
nommé président de la Cour des
comptes.
— On prépare de grandes fêtes
pour les noces d’argent du roi Humbert et de la reine Marguerite. L’empereur et Températrice il’Allèmagne,
a reine Marie Pie y assisteront. On
dit (jue la reine Victoria s’y fera représenter par le pritice de BttUemberg.
— Les é|ecti(fns polilhptes deS'rrra
di Falco ont été suivies d’émeutes
qu’on a cru devoir rtqtrimer en faisant usage des armes. Il y a eu des
blessés et des tués.
France — À la suite de révélalions de la iemrne d’un des accusés dans l’aliaii'o Panama, M. Coltn,.
le raiinslre garde des sceaux lîoiirgeois a donné sa démission.
BÜKpa^nc l.e préfet de Madrid
a renvoyé ritiaugiiralion de la ubajielle évangélique <ie M. Cabrera. Un
craignait des émeutes. Voilà exàctement ce (jui arriveiaU en Italie si
l’église romaine pouvait en faire à
sa volonlé.
Eials-^Fiiîs — Le pi'ogi'amme
de Cleveland fait esfpérer une modification prochaine dans les tarifs
douaniers.
Onlpdyé Imr abonnemenl pour J893:
de MASSlîL, Tron Js. R. past, Tron .hanc., Micol J. AiiL, Tron A., PIiRRUiR MANEILLIi, Peët. M.llo Am-, Peyrot Pr. anc.
VILLESÈCHE, Micol J. P. past., Genre jn,
regt, Massel Jn. Ers. Rasta Jn. (Fact), Grill
Jri. (Clos). POMARET, Rosian Marg. v.ve,
St GERMAIN, Balji'ias Et. major. Revel
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PIGNKROL, GnigüU Stef. TÜRIN, Vertu
Amedeo, Fraehe D.le, AUTRES PARTIES
D'ITALIE, Armissoglio profLLulgi, Jahier
Aug. past, Meille .Aug min., Klet Valt'iit.,
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SUISSE, Gautier Ad. iiig., Mala'n M.me v.ye.
GRANDE BRETAGNIO, M-lie SuaeUe Rivdii',
AMERIQUE DU SUD, Durand Louis, Baridon Jn. P.re.
J, P. .Malan, Gérani
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