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Italie................L. 3
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Amérique du Sud . , . . 0
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Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
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2 Janvier 1890
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le tirage^ 10 centimes chacun.
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TEMOIN
ECHO DES YALLEE8 VAUDOISES
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Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Aob. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton régne vienne. Matth. VI, 10
Sonimnire:
Ce que voudrait être le Témoin. —
Montre-moi ton chemin! —La Semaine de
prières. — Pajivre .Afrique I — Voixidu
passé. -- Bibliographie. — Umilité. — Annonces.
if#»*»*:
CE QUE VOUDRAIT ÊTRE LE JÉIVIOIN”
1! Il voudrait être avant tout un
moyen d’édification pour les familles
qui le reçoivent, et remplacer pour
les membres de ces familles, qui ne
peuvent se rendre au culte, la prédication du Dimanche.
Il voudrait être un lien, ou plutôt un canal vivant unissant nos
paroisses des Vallée,? et celles d’outre
mer les unes aux autres. L’on dit
que nous sommes des églises régies
par le système presbytérien et que
nos paroisses ne forment qu’une seule
et même famille. En réalité il n’en
est pas ainsi. Peut-on dire, en effet,
que. chez nous, lorsqu’ un membre
est dans la joie 'tous se réjouissent
avec lui et que lorsqu’ un membre
souffre^ous souffrent avec lui? On
n’ apprend guère d’une paroisse à
l’autre que quelque gros scandale;
.tout le reste demeure dans l’ombre
d’une indifférence réciproque aussi
complète que possible. Mais ne se
'■pro'doît-il pairtci et ■
vement spirituel, quelque conversion?, ne tente-t-on pas ic^et là
quelque chose de nouveau pour ranimer parmi nous la vie ^irituelle?
Pourquoi tout cela ne serait-il ^
communiqué au Témoin, ne fût-oe
que par quelques lignes? Une étincelle venant à jaillir à Bobi, ou à
Praly ou même au Rosario, ne pourrait-elle pas allumer un grand incendie? Ce que l’on fait de bien
quelque part n'emouvrait-il pas d’autres à une sainte jalousie?
Il voudrait être une arène de
joutes courtoises. Il voudrait ouvrir
ses colonnes à. des débats toujours
présidés par l’esprit de charité, où
se débattraient toutes les questions
ayant trait à la prospérité de notre
Eglise. Certes, nous croyons à l’infaillibilité de la Parole de Dieu, et
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ce n’est pas nous qui voudrions en
ôter ou même, en affaiblir un iota;
mais nous ne croyons pas également
à l’infaillibilité de notre organisation
ecclésiastique ; nous . croyons que
certains de ses rouages examinés de
prés pourraient nous paraître défectueux, ou quelque peu usés. Certes
nous ne nous lancerons pas tête
baissée dans les innovations et nous
ne renoncerons à rien de ce qui est
ancien, sans qu’il nous soit prouvé
et bien prouvé que du nouveau
vaut mieux; mais, d’autre part,nous ne
nous renfermerons pas obstinément
dans notre coquille; nous ne nous
refuserons pas à voir ce qu#“d’autres
églises ont de bon, ont de mieux que
nous, et l’ayant vu nous ne refuserons pas de l’adopter dans la mesure
que le comporte le caractère de
notre église et que l’exigent nos
besoins. En outre, qu’y aurait-il à
faire pour que l’Evangile fût apporté
à tout habitant de nos Vallées, de
marllre qu’il n’y en eût plus un
seul qui*ne fût inexcusable s’il ne
Taccepte pas; pour que notre jeuj>nesse profitât davantage de l’instruction religieuse et suivît un sentier montant vers le ciel au lieu de
se précipiter dans l’abîme; pour que
les œuvres de bienfaisance, d’Evangélisation, de Missions trouvassent
dans nos Vallées toujours plus de
cœurs sympathiques et toujours plus
de mains destinées à donner et à
aider? voilà tout autant de questions
que le Témoin voudrait voir soulevées et débattues dans ses colonnes.
Ce n’est pas la première fois que
des discussions synodales ont été
rendues plus faciles, plus courtes et
plus utiles par une étude prépara
toire faite dans, le Témoin. Il y
aurait avantage à ce qu’ il en fût
ainsi à l’avenir.
fl voudrait être le messager3.uÿrés
des Vaudois de ce qui se fait dans
le monde entier pour l’avancement
du règne de Dieu. Dans ce but il
s’est assuré la collaboration de correspondants à Milan, à Palerme, à
Genève, à Paris, en Hollande. Des
lettres lui parviendront aussi, sans
doute du Lessouto et des rives du
Zambèze. Il voudrait devenir toujours
plus une feuille d’Evangélisation et
de Missions. C’est pour cela qu’à côté
des paroles qui ont servi de devise
à notre feuille jusqu’ici : « vous me
serez témoins»; «suivant la vérité
avec la charité », nous placerons
désormais celles-ci : « Que ton régne
vienne! »
Il voudrait concourir non seulement au bien-être spirituel et moral
de notre population, mais aussi à
son bien-être matériel; c’est pourquoi il croit pouvoir promettre quelques articles... Mais halte-là! et ne
nous engageons pas à ce dont nous
ne sommes pas parfaitement sûrs;
du reste pourquoi étaler tous nos
trésors à la fois; ne vaut-il pas mieux
garder quelque perle que nous tirerons de notre caissette, au grand
étonnement de nos lecteurs, quand
ils croiront que nous n’ avons plus
rien ?
Le Témoin donc voudrait vous
donner tout ce qu’ il a promis et
ménager même à côté quelque surprise: mais pour cela il a besoin
d’abonnés fidèles, d’abonnés préoccupés d’agrandir le cercle de ses
lecteurs, d’abonnés qui, s’ils sentent
être les possesseurs de quelque
3
idée nouveîle et pouvant être utile,
bienfaisante pour toute la communauté, la lui trasmettent. Il a besoin
surtout de l’aide du Seigneur afin
que pas un mot de ce qui sera imprimé dans ses pages ne sorte du
quadre si admirablement tracé de
la main de l’Apôtre dans sa lettre
aux Ph. (ch; IV, v. 8), afin que tout
y soit assaisonné de sel et orné de
grâce, que tout y fasse du bien, et
concoure à la gloire de notre Dieu
Sauveur.
'La 'L)irection.
Montre-moi ton chemin!
Exode xxxin, 13.
£ies. paroles que Moïse adressait à
son Dieu dans un moment de crise
et d’incertitude, ne devraient-elles
pas constituer la prière de toute
âme chrétienne au commencement
d'une année nouvelle? Comme le
prophète de l’ancienne alliance nous
nous trouvons en face d’un avenir
incertain', aux prises avec nous
mêmes, c’est à dire avec l’angoisse
si naturelle à nos pauvres cœurs.
L’horizon est sombre, confus: nous
avons besoin de lumière pour prendre courage. Elevons nos yeux vers
les montagnes d’où nous vient le
secours, et que la prière de nos
âmes: O Dieu montre-moi ton chemin! soit avant tout l’expression de
la confiance.
Ton chemin I Seigneur I celui que
tu as choisi pour moi, que tu crois
être le plus sûr. et par conséquent
le meilleur, alors même que j'y
marcherais sur des épines! celui qui
me conduira sans faute à la vie éternelle, à travers les beaux jours
comme à,travers l’orage! Trop souvent, hélas ! nous-noQs sommes fourvoyés en choisissant notre chenîîn
dans la vie ! Que de déceptions, que
d’impasses, que nous aurions évitées
si dans les grandes décisions, dans
les moments marquants de notre
carrière, notre cœur s’était élevé à
Dieu pour Lui dire : Montre-moi ton
chemin! Qu’il n’en soit plus ainsi,
Seigneur, pendant cette nouvelle
année ; mais que nous tenant sur le
seuil de ces 365 jours, dont un seul
pourrait nous lancer dans l’éternité,
te prenant par la main, nous te
disions avec confiance, à toi le Fidèle; Montre-moi Ton chemin!
Mais qu’en même temps que l’expression de la confiance, cette prière
soit aussi celle de V obéissa?ice. Si
nous voulons être conduits sûrement,
il faut que nous consentions à l’être
comme Dieu le jugera nécessaire
pour notre bien, c’ est-à-dire pour
notre salut. Son chemin, c’est aussi
bien ce qu’ 11 veut pour nous, que
ce qu’II veut de nous : c’est aussi
bien la soumission que l’accomplissement du devoir que sa main nous
a préparé. Soit que notre travail tienne à la terre, ou qu’il se fasse pour le
ciel ; soit que notre vie nous appelle
aux innombrables petits services de
l’intérieur ou aux grandes tâches
publiques, oh que notre prière constante soit: Montre-moi ton cheminI
« Fais-moi marcher dans la voie de
tes statuts et conduis-moi dans les
sentiers de la justice pour l’amour
de ton nom!» Alors même qu’il '
faudrait refaire le ’ chemin de la
croix, renoncer à mes plifs chères
affections, accomplir les plus grands
sacrifices, montre-moi ton chemin
si clairement, que je n’hésite pas à
y passer coûte que coûte!
Et quand Dieu voit des cœurs
honnêtes, sincères, aussi disposés
à obéir qu’à espérer, Il leur régond
ce qu’il répondit à son serviteur
Moïse : Ma face ira ! — Dieu avec
nous, non seulement au commen- ,
cernent de Tannée, mais tous les
jours, nous prévenant par sa grâce,
nous dirigeant par sa Providence,
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nous, éclairant par son esprit; Dieu
à notre droite. Dieu notre ombre,
Dieu gardant notre issue et notre
entrée dès maintenant et à toujours, quel précieux privilège, quel
glorieux partage ! Qu’ il soit celui
de tous nos lecteurs!
W. M.
SEMAINE DE PRIERES
Du 6 au 12 JauTier 1890.
Le Comité de l’Alliance Évangélique est heureux d’inviter les chrétiens de tous pays à s’unir au commencement de l’année pour la prière
yj^’humiliation, d’actions de grâces et
d’intercession. Outre les sujets permanents et universels de prières,
combien n’avons-nous pas nous chrétiens d’Italie, de sujets spéciaux cette
année! L’année qui se termine, pleine
au début, d’agitations et de craintes,
s’est achevée heureusement, sans que
ces appréhensions se soient réalisées,
et la pleine réussite de la célébration de notre Bicentenaire, nous a
causé une joie bien légitime. N’oublions pas cependant que les succès
matériels, si grands qu’ils soient, ne
suffisent pas à assurer le bonheur
d’un peuple.et que po.ur lui donner
la vraie prospérité il faut que la lumière de l’évangile luise toûjours
plus abondante et plus pure dans
son sein ét autour de lui. Plus que
jamais il est nécessaire aujourd’hui
de chercher humblement le secours
de Dieu en menant .deuil sur nos
infidélités, et de serrer nos rangs
pour travailler sans relâche et courageusement à répandre 1’ évangile
au sein de notre patrie. A l’œuvre
doncirères et sœurs en Christ! pour
être rendus capables de travailler
pour le Seigneur avec un redoublement de zélé. Commençons et continuons cette année nouvelle dans
la prière !
PROGRAMME
Lundi 6 Janvier: Actions de grâce
et confession des péchés. Pour les
bienfaits de Dieu qui ont marqué
l’année qui vient de finir; pour les
bienfaits collectifs répandus sur le
monde, sur la patrie, sur l’Église,
sur la famille, pour les bienfaits individuels, pour la patience de' Dieu
envers nous, pour son pardon, pour
ses délivrances, pour la connaissance
de son Évangile et pour les privilèges qui en résultent.
Humiliation et confession des péchés. — Nos péchés nationaux; frivolité, sensualité, scepticisme, indifférence. Nos péchés individuels: les
appels de Dieu méprisés, ses bienfaits méconnus; nos péchés comme
chrétiens, formalisme et mondanité,
infidélités et inconséquences; négligence de la prière et de la parole
de Dieu; notre manque de zèle au service de notre divin Maître : Ps.: GUI ;
Ephés. I. 1-14; Dan. IX. 3-19; Jacq.
IV, 1-12; Ps. Ll.
Mardi, 7 Janvier. L’Eglise et la
vie chrétienne: Demander une effusion abondante de l’Esprit Saint sur
nos Églises,'un réveil profond de
la foi et de la vie chrétienne; que
les divisions des chrétiens fassent
place à « l'unité de l’esprit par le
lien de la paix »; que des multitudes d’âmes soient amenées au sentiment du péché et à une conversion
véritable. Jean XVII; Actes II. 4247; Ephés V. 1-22; Apoc. III,
Mercredi 8 Janvier. Les familles
et les écoles: Que les familles dans
leurs diverses relations ( maris et
femmes, parents et enfants, maîtres
et serviteurs), obéissent à la loi de
Christ; que le culte de famille soit
plus fidèlement observé, et que la
vie domestique soit sanctifiée par la
piété. Pour les Ecoles du Dimanche
et de la semaine, pour les élèves des
collèges et des facultés et surtout
pour les étudiants en théologie, pour
les unions de jeunes gens, et pour
que notre jeunesse soit arrachée au
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scepticisme et à T immoralité; Deut.
V, 4-10; Prov, III, 1-26; Ephés. V, 22
à VI, 9; I, Jean II, 12-15.
Jeudi 9 Janvier; Pour l'Évangélisation et les réformes socmîes;pour
les pasteurs, les évangélistes, les anciens, les visiteurs des pauvres, les
colporteurs bibliques; pour l’oeuvre
de l’évangélisation en Italie; pour la
propagation d'une saine littérature
et d'une presse honnête; pour l’observation du jour du repos; pour
nos instituts de bienfaisance (Hôpitaux, orphelinats etc.) pour que des
principes de justice et d’équité prévalent entre les diverses classes de
la société, etc. Matt. IX. 35-38; I Cor.
VI. 18 20; II Tim. IV.1-5; Tite 1.1-10.
Vendredi iO Janvier: Pour la mission parmi les païens, les musulmans et les israélites. Pour que les
Missions en pays païen, si abondamment bénies par Dieu, soient
toujours plus prospères et toujours
plus soutenues par les chrétiens, spécialement pour nos missionnaires du
Basutûland et du Zambèze. Que les
peuples courbés sous le joug du mahométisme soient atteints par l’action
émancipatrice de l’Evangile. Pour
que le peuple Juif accepte enfin Jésus Christ comme son Messie; Esaïe
LV; Matth. XXVIII. 16-20; Rom. X:
12-21 et XI, 25-36.
Samedi ii Janvier: Les nations;
Pour l’Italie et son gouvernement,
pour nos législateurs, nos magistrats
et nos soldats. Pour le maintien de
la liberté et de la paix intérieures.
Pour que la paix avec les autres
nations soit conservée. Pour.que l’intérêt suscité dans notre patrie par
la célébration du Bicentenaire Vaudois porte des fruits durables et
abondants. Pour que tous les peuples
de la terre jouissent des bienfaits de
la liberté, de la justice et de la paix;
qu’ils soient délivrés des vices et
des souillures qui les affaiblissent et
les déshonorent, et qu'ils acceptent
l’Evangile comme la seule garantie
de tout véritable progrès. Rom. Vlil
13-26 et XIII. l-Ô; I Tim. II; 1-6
I Pierre II, 13-17; Apoc. XXI 24-26.
PAUVRE AFRIQUE!
Le Rev. Dr. Kerr Cross, en date de
Koronga, Lac Nyassa, 5 Sept, donne
les détails suivants sur les cruautés
commises par les marchands d’esclaves: « Le 24 juillet nous apprîmes
qu’une troupe nombreuse de voleurs
Arabes, commandée par un certain
Funde venait d’attaquer le village
de Mdoko sur les rives du lac, à
l’embouchure du fleuve Mvuwa. Ils
avaient tué huit hommes et pris
toutes les femmes, les garçons et les
filles. Deux hommes s’étaient précipités dans le lac et s’y étaient noyés.
Immédiatement nous envoyâmes de
nos gens pour leur barrer la route.
Le lendemain, il les atteignirent et,
à leur vue, les Arabes prirent la
fuite. Un d’eux coupa la corde, qui
tenait toutes les femmes attachées
ensemble, tout près du cou d’une
jeune fille, et l’ayant jetée sur son
épaule, il se sauva; mais se voyant
serré de prés, il fut forcé de la jeter
par terre. Vingt-une femmes furent
ainsi délivrées. À peine en liberté,
elles racontèrent que vers le matin
les Arabes avaient jeté trois de
leurs enfants à la mamelle dans les
buissons, sous prétexte qu’ils empêchaient les femmes de porter leurs
fardeaux. Guidés par les mères, nos
gens se mirent A la Teehercbe et
trouvèrent les pètit.s encore, e.n vie.,..
Le soir même de la prise du village,
après que les Arabes eurent bien
mangé et bu, et qu’ils eurent mis
leurs captifs en sûreté, Funde leur
chef se recueillit pour ses dévotions.
Dans ses prières il remercia son
Mlungu-Dieu du succès qu’il lui avait accordé; il l’assura qu’il combattait vraiment contre les infidèles.
11 le supplia de le reconduire chez
lui sain et sauf, d'aveugler les yeux
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des hommes blancs et de le garder
des attaques de ses ennemis. Si Dieu
le lui accordait il lui promettait, de
dormir trois jours à la maison et
puis de se diriger vers un autre
village. Si un nouveau succès couronnait ses entreprises, il s’engageait
à retourner en tant de jours et à
balayer tous les chiens impurs de
la contrée.... Et des atrocités pareilles
se passent continuellement entre
Nyassa e Tanganyka. Il y a six ans,
quand la route conduisant au Tanganyka fut ouverte, il y avait, tout
le long de son parcours un village
chaque six ou huit milles. Maintenant,
on peut voyager trois ou quatre jours
de suite, et voir à peine un village
ou rencontrer à peine un homme.
Tous ces villages sont détruits, et
leurs habitants pris et conduits à la
côte par les Arabes. Le sang* boût
dans les veines à la vue des œuvres
de cette canaille aux mains ensanglantées, engagée dans ce trafic que
Livingstone comparait, il y a longtemps déjà, à un véritable enfer. »
O notre Père qui es aux cieux,
que ton règne vienne I
VOIX DU PASSÉ
Le Rev. J.>P. Duncan, .s’adre.ssant
à rassemblée synodale de 1860, parle
du remarquable réveil qui, commençant en Irlande, s’est répandu en
Ecosse et en Angleterre. En Ecosse il
s’est fait sentir d’une manière frappante surtout dans les villages des
côtes habitées par des pêcheurs. L’un
des effets immédiats du réveil, c’est le
besoin de faire quelque chose pour
le Seigneur, c’est l’esprit missionnaire. M. Duncan en cite un exemple ;
« Les pêcheurs dont je vous ai parlé,
sur les fiots de la mer, en ramant
ou en dirigeant leurs voiles, mêlent
la voix de leurs cantiques au bruit
des vagues, tant ils ont besoin de
vivre en communion avec Celui qui
régne aux cieux et sur l’Océan. Eh
bien, ces mêmes pêcheurs, rentrés
au portl mettent à part une partie
de l'argent qu’ils ont gagné et le
consacrent à des œuvres missionnaires, tant ils désirent que Christ
soit connu et aimé d’un monde qui
périt dans le péché. Le réveil a disposé les âmes à faire des sacrifices
pour l’œuvre de Dieu. On voit des
chrétiens qui, dans leurs libéralités *
régulières, croient devoir être plus
larges que ne l’étaient même les
Juifs sous l’ancienne alliance, et ils
se posent sérieusement cette question : — Que doit donner un Chrétien pour l’œuvre de Celui qui s’est
donné pour nous?
Ce réveil nous a aussi enseigné
que les églises égoïstes, qui ne pensent qu’à leurs intérêts, ne s’occupent que de leurs œuvres propres,
ne s’inquiètent pas de ce qui se
passé en dehors de leur cercle
étroit, ne peuvent nullement prospérer. Cet égoïsme est plus qu’une
plaie, c’est un péché, une honte;
Dieu ne peut pas et ne veut pas les
bénir; il retire sa paix de ces cœurs
secs et des églises frappées de cette
maladie.
Dieu soit loué de ce que dans sa
miséricorde, il a montré ces choses
à notre église et à nos troupeaux!
Gloire lui soit rendue pour cet esprit
de sacrifice qui commence à se manifester parmi nous, et dont les effets,
par une bienheureuse réaction, se
voient déjà dans la piété individuelle.
Votre église, vénérés pères et frères, a une glorieuse mission, un
poste aux premiers rangs, dans la
grande cause de Christ, sur le sol
de votre belle Italie. Jadis elle était
la maîtresse du monde. Hélas 1 depuis
des siècles, elle dormait dans les
bras de la superstition, le plus lourd
de tous les esclavages. Mais voilà
qu’ elle se réveille, elle aussi. Que
lui faut-il pour qu’elle secoue les
i
Ì
7
- 7
ténèbres ? Vous te savez comme
nous, il lui faut le Soleil de Ju0ce.
Qu’il se lève.. et ce pays, alors
trois fois béni, deviendra la terre
du Seigneur, belle de fleurs et riche* en fruits. »
BIBLIOGRAPHIE
Ilisloirv abrégée do la Initiérature Française, par Charles
CoTTiER — Lausanne; Georges
Bridel éditeur.
Il est plus difficile qu'on ne le
pense ordinairement de résumer, en
quelques centaines de pages, une
période qui embrasse 1’ histoire de
plusieurs siècles, de manière à n’être
ni trop aride, ni trop incomplet.
Aussi nous sommes heureux de constater que M. Collier est parvenu,
en grande partie du inoins, à vaincre
les difficultés que l’on rencontre
dans la composition de tels ouvrages,
de sorte que son livre est sans contredit l'un des meilleurs de ce genre
que nous ayons eu l’occasion d’examiner jusqu’ici. L’auteur a tenu
compte des travaux les plus récents
qui ont été publiés à, ce sujet, et la
première partie qui comprend le
Moyen âge, ailleurs souvent si embrouillée, a le mérite d’être ici d’une
•clarté et d’une exactitude digne d’éloge. Il est à regretter que ces qualités ne se rencontrent pas toujours
dans la suite, et que certains genres
littéraires, tels que le conte, si florissant au XVI siècle, aient été
presque entièrement laissés de côté.
L’on pourrait aussi reprocher à l’auteur d’avoir passé sous silence plusieurs écrivains d’une importance
secondaire, si l’on veut, mais qui
pourtant auraient mérité une petite
place dans une histoire littéraire, et
de ne nous avoir parlé parfois que
d’une partie des. ouvrages de quelques uns d’entr'eux, tels que Marguerite de Navarre, Voltaire et Di
derot, A cela l’on pourrait ajouter
qu’une juste proportion n’est pas
toujours gardée entre les divers écrivains, et que la division par matières
si elle a des avantages, a aussi l’inconvénient de faire mettre l’un à
côté de l’autre des personnages qui
ne sont pas tout-à-fait contemporains.
L’on pourrait enfin trouver ça et là
quelques inexactitudes, mais ce sont
là de petits défauts qui pourraient
facilement disparaître dans une 2.®
édition, surtout si l’auteur voulait
ajouter à son livre une .cinquantaine de pages, qui suffiraient à
combler les lacunes dont nous.,avons
parlé. En revanche nous ne pouvons,
en général, que louer la critique
saine et éclairée de M. Collier et sa
méthcrtSe, qu’il n’a peut-être pas
suivie assez fidèlement, de compléter
la partie littéraire proprement dite
par quelques détails sur la vie des
écrivains dont il nous parle, chose
que l’on néglige un peu trop, de nos
jours, dans la plupart des ouvrages
de ce genre.
P. R.
ISeènes illuüii’écs de la Rentrée des Waudois.
, Récits authentiques par G. Appia,
Paris, Société des Ecoles du Dimanche — Prix: 30 cent.
Tel est le titre de la brochure
de Noël, écrite en vue des enfants
protestants de France, par notre excellent aini. Nos lecteurs savent que
tout ce qui sort de sa plume se
passe de tout éloge. Aussi* nous
bornerons-nous à l’indication des
chapitres dont se compose la brochure. Après une invitation à être
reconnaissants à cause des temps si
heureux dans lesquels Dieu nous
permet de vivre, viennent ; 1° L’exil
ou la nuit de Noël à Mondovi; 2®
La Balsille ou Noël 1689; 3® La
Rentrée des enfants; 4® Retour du
petit Pierre B., d’Angrogne; 5® Histoire de François Plavan. Ce dernier
chapitre surtout, rapportant des faits
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tout nouveaux, est du plus haut
intérêt. Ajoutons que la brochure
est ornée de plusieurs gravures, reproductions de dessins de M, Appia;
le portrait d’Arnaud d’après 1’ original de Middelbourg, les rochers
de la Balsille et le mont Gunivert,
Barba Plavan de Gacet (Pramol).
Nous recommandons chaudement
ce petit livre aux consistoires et
aux directeurs d’écoles du dimanche
de nos Vallées, et nous remercions
l’auteur pour cette nouvelle preuve
qu’il vient de nous donner de son
intérêt pour une église, dont la prospérité lui tient à cœur au moins
autant que celle qu’il a l’honneur
de servir.
HUMILITÉ
Cette vie est si misérable que ce
sont nos amis qui, par la force même
de leur attachement, nous font le
plus de tort; car plus nous sommes
en faveur auprès des hommes, plus
la faveur de Dieu se retire de nous.
11 veut seul être notre ami, ou il ne
l’est point. L’amour des hommes est
un péril deux fois plus grand que
leur haine.... Ce qui est grand aux
yeux des 'hommes est abominable
aux yeux de Dieu. Ne me grandissez
pas devant Jésus-Christ, je vous en
prie, si vous voulez être mon ami,
et ne me louez ni en ma présence
ni en présence d’autres personnes.
Pensez-vous que Christ doit être loué
en moi? Noramez-le lui seul, car sa
cause ne peut, par moi, que recevoir
honte et dommage.
Luther à Scheurl en i5i7.
Je ne désire être loué ni par vous
ni par aucurt homme. Car la louange
des hommes est vaine; il n’y a de
vrai que la louange de Dieu.
Luther è Spalatin.
AVIS.
Les Rapports officiels, parus cette
année, présentent un intérêt tout spécial. Nous désirons qu’ils soient répandus dans toutes nos Eglises et à
cet effet, nous mettons à la disposition des Consistoires le Rapport de la.
Table et le Compte-rendu du dernierSynode précédé du Résumé historique
des fêtes du Bicentenaire, au prix
térs réduit de un franc, pourvu qu’ils
en demandent au moins un nombre
égal à celui de leurs quartiers.
Messieurs les présidents des consistoires du Val S. Martin voudront
adresser leur demande au Modérateur-adjoint, et ceux des vallées de
Pérouse et du Pélis, au Modérateur.
Pour le public le prix du CompteRendu. est de 2 frs. (pour l’Étranger
Union Postale fr. 2,50) et celui du
Rapport de la Table de fr. 0,50.
J. P. Pons, Mod.
Pour tout ce qui a tirait à l’Administration du Témoin, prière de
s’adresser désorm^ais à M. E. Costabei.
— Terre Pellice, que M.r Pons aprié de le soulager d’une occupation qui semble peu de chose à
premiere vue, mais qui, se com
posant de raille détails, demande
beaucoup d'attention et de temps.
Aux Dagots de Torre Pellice:
Maison Gay-Blanc à louer pour ^
le 15 Mai prochain.
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice, lmp. Alpina.