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Quarante-sixième année.
20 Mai 1910
N. 20.
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L ÉCHO DES VALLÉES
PARAISSANT CHAQUE VENDRED
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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Pasteurs.
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et pour l’Administration à M. J. CoissoN, prof., Torre PelUce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. ,
Les changements non accompagnés de la somme de 15 ceni.
ne seront pas pris en considération.
l'T
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..'dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Communication officielle — Le roi Georges V
— La nouvelle reine — Ephémérides vaudoises — La tempérance — L’Eglise Libre
de Genève — Missions — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers — Minerva — Revue politique.
COMMUNICATION OFFICIELLE
Cüiniiiission Exécutive du District des Vaiiêes.
Pour répondre au désir exprimé par
la Paroisse de Turin, la date de convocation de la Conférence du district est
renvoyée de huit jours. — La conférence s’ouvrira donc. Dieu voulant, à
Turin le Mercredi 1" Juin pr. à 10 h.
MM. les Pasteurs sont priés de faire
connaître ce changement aux Députés
de leur Eglise.
Pour la Commission Exécutée
Bakt. Soulier, Président.
LE ROI GEORGES V
« Nous avons perdu un grand roi,
écrivait le Times; il nous laisse un
successeur auquel nous pouvons nous
fier en toute sécurité ». C’est l’un des
devoirs des monarques de continuer
leur (jeuvre au delà de leur mort en
préparant leur successeur aux lourdes tâches qui incombent aux chefs
d’Etat. Edouard VII a accompli celuilà comme les autres. Et la phase difficile de politique intérieure que traverse présentement l’Angleterre ne
rend que plus précieuse la fortune du
peuple britannique, qui voit un prince
doté d’une parfaite éducation politique succéder à un souverain dont l’opinion du monde entier vante les vertus, le caractère et l’expérience.
Ou sait que le prince Georges avait
d’abord été destiné à la marine. Sans
la mort du duc de Clarence, survenue
en 1892, il serait sans doute resté marin. Les deux princes étaient entrés
ensemble à l’école navale; ensemble
ils avaient accompli à bord de la Bacchante deux voyages qui leur avaient
fait connaître les Antilles, l’Afrique
du Sud, la Chine, le Japon, l’Amérique
du Sud, l’Egypte, la Palestine et la
Grèce. Le prince Georges, duc d’York,
devint capitaine de vaisseau en 1893,
vice-amiral dix ans plus tard et amiral en 1907. Mais en réalité sa barrière navale prit fin en 1892, lorsqu’une fièvre typhoïde emporta le fils
aîné d'Edouard VIL Devenu l’héritier
direct de la couronne, il dut renoncer au métier qu’il s’était choisi et se
préparer à un nouveau rôle. C’est en
1893 qu’il épousa la princesse Mary
de Teck, qui avait d’abord été fiancée
au duc de Clarence. Pour la première
fois depuis une époque lointaine, un
héritier du trône de Grande-Bretagne
et d’Irlande choisissait pour future
reine une princesse de sang anglais.
Il en résulta immédiatement pour le
duc et la duchesse d’York une vive
popularité.
Il visita l’Australie, la Nouvelle Zélande, l’Afrique du Sud et le Canada.
Le duc d’York, devenu prince de
Galles au retour de cette première
mission impériale, compléta son œuvre en 1905 par un voyage dans l’Inde
qui rappela par son éclat celui que le
roi Edouard avait accompli lui-même
trente ans auparavant dans des conditions analogues. Le séjour du prince
et de la princesse dans l’Inde dura
quatre mois et demi. « Nous espérons,
dit le prince en débarquant, que nous
rapporterons en Angleterre, non seulement une chaude sympathie pour le
peuple de l’Inde, mais un intérêt croissant pour les besoins et les problèmes
de l’Inde, et la connaissance des différentes classes, officielles et non officielles, anglaises et hindoues, qui travaillent en vue d’une fin commune :
le bien de l’Inde et le bonheur de ses
habitants ». Une grandiose réception
à Bombay et à Calcutta, une revue
de 55.000 hommes à Rawalpindi, une
excursion au défilé de Khyber, un
court séjour chez les princes de Gwalior, Hyderabad, Mysore, Jaipur, Bikanir, Oudaipur : ce ne furent là que
les étapes essentielles d’un voyage
destiné, suivant la tradition britannique, à unir par des liens personnels
les diverses communautés de l’empire
à leur futur souverain,
A son retour en Angleterre, il ne
fut pas tenu à l’écart de la politique
courante, come son père l’avait été
par la reine Victoria. Edouard VII au
contraire l’initia à toutes les questions,
le familiarisa avec la conduite des affaires. Il tint à diriger lui-même son
éducation politique, et il n’est pas
douteux que le prince Georges, bien
que se rapprochant davantage par ses
mœurs de sa grand’mère que du roi
défunt, s’inspirera dans ses actions
royales des principes que son père lui
a légués avec la couronne. Roi Georges est impérialiste et conservateur,
mais il est certain qu’il saura se tenir
au-dessus des luttes de partis et s’acquitter sans partis pris politiques de
ses fonctions constitutionnelles.
Le Daily Neios, journal des radicaux extrêmes, en publie un portrait
assez vivant, dont voici les grandes
lignes :
Georges V n’a pas hérité de la bonhomie de son père. Il ne sera pas un
roi du type autocrate; il arrive au
trône avec des idées puissamment formées, qu’il n’abandonnera certaine
ment pas sans combat devant ses ministrW Prince de Galles, il n’a jamais
déguisé ses convinctions politiques, ni
les réflexions que lui inspirait la question liu jour. Et son point de vue peut
être défini: le point de vue de l’impériâlisme.
Adcun des souverains régnant en
ce moment n’a couru le monde autant
que lui. A ses voyages, il a gagné un
sentiment très profond de l’attachement à la couronne des diverses parties de l’Empire et de la valeur vitale, pour cet empire, de la flotte. Observateur sagace, écrivain abondant,
orateur puissant, il a lancé, avec une
entente très sûre de l’effet à produire,
le fameux: ^ Réveille-toi John Bull! ^
Ce sont les qualités du roi, bien plutôt que ses défauts, qui pourront donner lieu à des dangers. Il est consciencieux, il se prend très au sérieux,
il travaille et lit beaucoup, est fortement, raisonné dans ses opinions; il
sait que les neuf dixièmes des politiciens qui mènent l’Etat ne connaissent pas l’empire qu’ils s’essaient à
gouverner.
Nous faisons les meilleurs vœux
pour que le nouveau roi suive la tradition de ses aïeux et qu’il garde la
foi de ses pères.
LA NOUVELLE REINE
Nous empruntons au Figaro ce petit
portrait de la nouvelle souveraine de
Grande-Bretagne.
C’était en 1884, au mois d’Août, dans
un vaste hôtel, au sommet d’une montagne de la Suisse allemande. Dans
la salle à manger où prenaient place
à chaque repas environ trois cents
personnes, une table était réservée
au duc de Teck et à sa famille, en
villégiature dans ce lieu propice à
une cure d’air : le duc François, grand,
mince, la moustache et les cheveux
grisonnants, la duchesse Mary-Adélaïde, née princesse de Grande-Bretagne et de l’Irlande, d’une ressemblance frappante avec sa cousine la
reine Victoria, leurs trois fils, les princes Adolphe, François et Alexandre,
ayant seize, quatorze et dix ans, vrais
types de jeunes Anglais avides de
mouvement, d’action, de grand air, et
la princesse May, qui comptait dixsept printemps.
Elle était jolie comme son nom si
poétique. Je la vois encore, courant
avec ses frères le long des sentiers
tracés sur la montagne, vive, légère,
la taille élancée et frêle, le teint rose
sous des cheveux blonds, les traits
fins avec quelque chose d’alerte et
de spirituel dans la physionomie.
Cette enfant, en robe de toile claire,
qui revenait de promenade les mains
pleines de fleurs cueillies dans les
prés, était destinée à poser sur sa
tête la couronne d’Angleterre.
Chaque fois qu’ elle croisait un
groupe de jeunes filles habitant le
même hôtel, elle leur souriait d’un air
de bonne humeur, amicalement, avec,
peut être, le regret d’être privée de
compagnes de son âge, isolée par son
rang et son titre de princesse.
Cependant, le duc de Teck et sa famille menaient dans ce Kurort suisse,
à côté de la foule cosmopolite des
touristes, une vie bourgoise qui les
reposait de la vie des cours. Simples,
affables, le duc et la duchesse entraient le soir, accompagnés de leur
fille, dans le salon où quelques pensionnaires jouaient du piano et chantaient. Chaleureusement, ils applaudissaient les exécutants et, pour remercier ces derniers, la princesse May
avait encore aux lèvres son joli sourire où la bonté se nuançait d’espièglerie.
Neuf ans plus tard, celle-ci devenait
la femme de son cousin, le duc d’York,
futur roi d’Angleterre. On s’accorde
à dire que la nouvelle reine possède
les goûts et les fortes qualités de sa
race ; l’attachement au « home » familial, un grand sérieux dans la manière de comprendre la vie, le culte
et l’orgueil de la patrie anglaise, enfin une pointe d’humour que laissait
déjà deviner le frais et spirituel sourire de ses dix-sept ans.
ÉPHÈKlÊRjDE^UDOISES
IO liai.
Complot éventé.
Rarement nos pères ont couru un
aussi grand danger et en ont été préservés d’une façon aussi surprenante
que le 10 Mai 1794.
Tous les Vaudois maniant les armes
étaient à la frontière de France sous
les ordres du général Gaudin au Val
Luserne et du colonel Marauda au Val
St-Martin, en prévision d’une invasion
de la République Française en Piémont. Le comte Rorengo, de La Tour,
pensa profiter de la circonstance pour
faire égorger les familles Vaudoises,
privées de leurs défenseurs; et il se
mit pour cela à ramasser quelques
centaines de mauvais sujets qu’il abritait chez lui, dans le couvent et dans
l’église de San Martine, les préparant
à l’infâme entreprise par d’abondants
verres d’eau de vie. Le 10 Mai au soir,
ils devaient être tous rassemblés, armés de pied en cap, et devaient fondre sur les femmes, les vieillards et
les enfants Vaudois de Saint-Jean, La
Tour et le Villar et les extermineri
2
Une petite nuit de St-Barthélemi, enfin ! Tout marchait à souhait et devait
réussir car les Vaudois ne se doutaient
de rien. Mais il y eut deux catholiques que la nouvelle de ce complot
révolta. Le major Odetti de Cavour
et le curé Brianza de Luserne en ayant
eu vent, (car on ne le cachait pas aux
catholiques, les croyant tous ennemis
jurés des Vaudois) ne tardèrent pas à
en avertir secrètement quelques Vau_ dois de leurs amis. Ceux-ci firent parvenir la nouvelle au général Gaudin
qui gardait le fort de Mirabouc, le
suppliant d’envoyer un détachement
pour les défendre contre les conjurés.
Mais Gaudin s’y refusait, ne pouvant
s croire que la nouvelle fût exacte, et
ce ne fut que le jour même fixé pour
l’exécution du complot, le 10 Mai qu’il
reçut des autorités Vaudoises de La
Tour et du Villar des prières probantes et finit par céder.
Les Français avaient surpris et saisi
le fort de Mirabouc le jour précédent,
obligeant Gaudin et ses troupes à reculer sur Villanova; il fit sonner l’alarme comme pour une nouvelle attaque soudaine, et ses soldats Vaudois,
avertis de l’état des choses prirent la
fuite (suivis du reste par le reste des
troupes) et ainsi regagnèrent leurs
foyers quelques heures avant le moment fixé pour le massacre de leurs
familles.
Les conjurés, furieux de ce contretemps durent renoncer à leur infâme
dessein et s’esquivèrent hors de La
Tour à la faveur de la nuit. Gaudin,
qui avait reculé jusqu’à Pignerol, revint à La Tour dès le 13 avec du renfort et reprit les opérations contre les
Français. Quand plus tard le roi lui
demanda compte de sa retraite du 10,
il la lui expliqua disant qu’il était fier
d'avoir ainsi évité le massacre des
Vaudois, et le roi n’osa pas l’en blâmer.
Détournons notre pensée de l’horreur du souvenir des auteurs et complices de la trame infernale contre nos
pères, et reportons-la sur ces deux
nobles âmes qui ont non seulement
refusé de suivre leurs coreligionnaires,
mais ont trouvé moyen d’empêcher
l’exécution du crime qu’ils projetaient.
Ce n’est pas là la première fois que
Dieu nous a fait trouver des amis au
milieu même de nos ennemis, et ce
n’est pas non plus la dernière.
€ L’Eternel règne ».
(Bull. Soc. Hist. Vaud. XVII, 83, 84).
Teofilo Gay.
LA TEMPÉRANCE
C’est un sujet qui n’a pas été très
souvent abordé au milieu de nous; il
semble même qu’ il est superflu de
s’en occuper le laissant à ces peuples
esclaves de l’ivrognerie et victimes
de l’alcoolisme. Nous aurions cependant grand tort de fermer les yeux
sur le péril qui menace notre pays et
nos Eglises. Est-il permis de se désintéresser d’un fléau social, combattu
maintenant partout avec énergie,quand
on voit des familles menacées, les hospices ou les hôpitaux peuplés de malheureux esclaves de la boisson? Non,
nous n’en avons pas le droit, ni comme
hommes, ni comme chrétiens. Quand
un membre souffre tout le corps souffre; aussi, avons nous suivi avec intérêt dimanche soir, à l’Aula Magna
bondée d’auditeurs, notre frère M.
le pasteur Broux venant de Genève,
qui a pour mission spéciale de faire
avance)’ l’œuvre de la Croix bleue, La
conférence proprement dite a été fort
goûtée, et les projections lumineuses,
très bien réussies, ont aidé à faire
connaître de plus près la dégradation
dans laquelle tombe le malheureux
qui se laisse aller à la boisson en se
ruinant lui et les siens, et en détruisant
son bonheur et celui de sa famille.
Quand on est sur une mauvaise pente
comme on glisse vite ! Par contre, qu’il
est beau le tableau représentant un
père de famille sobre, vivant en paix
au milieu de ses chers enfants ! Nous
remercions M. Broux pour sa bonne
conférence qui ne sera pas facilement
oubliée.
Nous tenons à le déclarer bien
clairement: Pour Vivrogne, l’unique
moyen de relèvement se trouve dans
l’abstinence. Inutile d’ajouter que pour
le chrétien la règle doit être là sobriété. Encourageons qui travaille à
combattre le mal et veillons sur l’ennemi qui tend à empoisonner notre
bonheur et toute notre existencd.
L’Eglise Libre de Genèvie
Tout le monde sait qu’à Genève il
n’y a plus d’Eglise d’état; la séparation a- été votée avec entrain, et personne n’a le droit de se plaindrè vu
que les autorités civiles viennent de
montrer leur bienveillance en accordant les Temples à qui de droit.
Si l’Eglise d’état a disparu, il y
reste cependant l’Eglise nationale ou
genevoise qui continue à représenter
le protestantisme dans la ville de Calvin. C’est une Eglise pleine de vie et
qui sent toute la responsabilité du
moment actuel en présence du devoir
qu’elle doit remplir vis à vis des masses qui lui sont confiées. Nous sommes
heureux de constater que presque'tous
les pasteurs sont franchement évangéliques.
U Eglise Libre, après la séparation,
a passé par une crise qu’elle vient de
surmonter avec une grande foi. Elle
sent qu’elle doit continuer son œuvre
qui a été bénie par le passé et, tout
en vivant dans de très bons termes
avec l’Eglise Nationale, elle poursuit
énergiquement sa mission. i
Elle compte actuellement 775 membres dans ses quatre paroisses. Celle
de l’Oratoire est sans contredit, la
plus importante à tous égards.
Les dépenses s’élèvent à 35.000 francs
par an, et son administration fonctionne
avec régularité et une simplicité admirables.
L’assemblée annuelle des délégués
réunie au Temple de la rive droite a
fait en cinq heures plus de besogne
que bien d’autres assemblées semblables en une semaine.
Pour la première fois nous avons
vu les déléguées en bon nombre représenter les Eglises, et l’une d’elle
même a été appelée à fonctionner
comme secrétaire.
Le Président M. Joseph a dirigé la
séance avec beaucoup de tact.
Voici ce que dit la Semaine religieuse de la soirée consacrée aux délégués étrangers:
«Nous ne parlons pas aujourd’hui de
l’Assemblée annuelle administtative
de l’Eglise évangélique libre, qui a eu
lieu dans l’après-midi du mardi 10 mai
dans la Salle de la Rive droite et dont
nous dirons ultérieurement quelques
mots d’après le petit journal de cette
Eglise, mais de la séance publique
convoquée, pour le soir du même jour,
dans le temple de l’Oratoire et qui
était consacrée aux allocutions des délégués. Sous la présidence de M. le pasteur Joseph, enrichie de beaux chœurs
dirigés par M. Barbazat, elle a été très
cordiale, chaude et bienfaisante.
M. le pasteur W. Rivier, de Lausanne apporte les vœux de cette Eglise
libre du canton de Vaud qui, malgré
une charge financière écrasante (350
mille francs par an), continue à prospérer et a pu développer, tout particulièrement, ces dernières années, son
œuvre pour la jeunesse et par la jeunesse. Il signale en passant et avec
joie le regain de vie qui se manifeste
dans l’Eglise nationale vaudoise. Il
félicite l’Eglise libre de Genève de ce
qu’elle est sortie victorieuse de la crise
qui a suivi la Séparation et de ce
qu’elle sait regarder en avant avec
confiance. Il lui souhaite d’etre toujours plus un foyer de ferveur chrétienne, une société de disciples qui se
sanctifient pour être le sel de la terre
et la lumière du monde.
M. le past. Ferrier parle au nom de
l’Eglise nationale de Genàve, qui n’a
jamais prétendu à monopoliser la vie
religieuse et comprend fort bien qu’elle
ne peut satisfaire elle-même aux besoins de toutes les âmes. Elle est heureuse de la prospérité spirituelle de
l’Eglise libre et ne demande qu’à la
voir s’accroître, d’autant plus qu’une
augmentation de vie religieuse dans
une communauté produit par contrecoup le même phénomène dans les
communautés sœurs. C’est avec une
vive satisfaction qu’elle a inscrit au
nombre de ses pasteurs auxiliaires deux
pasteurs de l’Eglise libre. L’orateur
marque ensuite par quelques traits
frappants que l’Eglise nationale réorganisée fait des pas en avant, qu’elle
poursuit son œuvre de concentration
et d’expansion. Cette concentration
doit se faire autour de la personne de
Jésus-Christ, et cette expansion se produire par l’esprit de Jésus-Christ. Le
temps actuel impose un formidable
combat qui ne doit point effrayer. Mais
nous avons besoin de tbutes nos forces.
Que les Eglises marchent à cette lutte
la main dans la main!
M. le pasteur Tron, représentant de
l’Eglise vaudoise d’Italie, montre que
celle-ci et l’Eglise libre de Genève possèdent plus d’un caractère commun.
Il signale les dangers qui menacent
la première, à savoir l’émigration qui
dépeuple les Vallées, et la diminution
des vocations pastorales qui inquiète
pour l’avenir. Il énumère les ennemis
à combattre. Il parle avec éloges du
collège de La Tour, qui porte dé précieux fruits, et des colonies vaudoises
de l’Amérique du Sud, qui n’oublient
pas leurs frères de la Péninsule. Il
rappelle des faits historiques, lien
étroit entre Genève et les Vallées, et,
au nom de la vieille Eglise vaudoise,
il salue les protestants genevois auxquels il a la joie de s’adresser.
M. le pasteur Alfred Porret, délégué
par r Union nationale évangélique,
évoque d’anciens et touchants souvenirs personnels, puis présente à l’Eglise sœur un triple vœu,: Qu’elle se
rende toujours mieux compte de la
tâche que le Seigneur lui assigne à
Genève, qu’elle redouble de fidélité
dans le témoignage au Christ « mort
pour nos offenses et ressuscité pour
notre justification », enfin qu’elle soit
joyeuse dans l’espérance de la venue
du Seigneur.
Ajoutons que M. le pasteur Joseph
répondit avec beaucoup de bonne grâce
à chacune de ces intéressantes allocutions, et qu’au cours de la séance,
il put lire des lettres fraternelles de
l’Eglise indépendante de Neuchâtel,
de l’Eglise libre de Berne, des Eglises
libres de France et de l’Eglise missionnaire belge qui, ayant été invitées,
n’avaient pu envoyer de délégations.
La prière finale a été dite par M. le
pasteur Dubois».
L’Eglise Libre de Genève a encore
un bel avenir devant elle.
MISSIONS
Nous extrayons d’une lettre privée
ces quelques mots à propos du dernier deuil qui vient de frapper la mission du Zambèze.
Livingstone, 15 avril 1910.
« Vous aurez appris la mort presque subite de mon cher évangéliste
Pétrosé, le mari de Mofâea, que plusieurs ont connue aux Vallées. Je l’aimais beaucoup, car on pouvait avoir
confiance en lui, il était zélé, aimé
des gens et n’a jamais causé d’ennuis,
chose rare pour un évangéliste zambézien. C’était un de mes premiers
enfants en la foi. Nous venions de déménager à Kazoungoula, en octobre
1889, quand un gamin vint s’offrir
comme berger. C’est en cette qualité
que Kasara fit son entrée chez nous.
Bientôt il désira suivre l’école et y
fit des progrès. Son cœur s’ouvrit aussi
et, en 1893, je l’envoyai, avec Samata,
faire ses études d’évangéliste à Mo
rija (Lessouto). Kaboukou les y suivit
en 1894. Tous trois rentraient avec
nous au Zambèze en 1898. Ayant achevé leurs études, ils furent admis,
par la conférence de juillet comme
nos trois premiers évangélistes zambéziens. En octobre, je les baptisai à
Séshéké et ils prirent les noms de
Pétrosé, Sétéfané et Samuélé. Deux
jours après, Pétrosé épousait Mafâea,
puis descendait à Kazoungoula, auprès de M. Coïsson, et le précédait ici
à Livingstone. Après un certain temps,
M. Coïsson l’envoyait fonder l’annexe
de Senkobo, d’où je l’ai enlevé en 1909,
ayant absolument besoin de lui pour
l’école en ville. Il ne laisse que des
regrets. Il avait de 32 à 33 ans. La
pauvre Mofâea a supporté bravement
sa grande épreuve. Elle a deux enfants, et en attend un troisième. Elle
va venir se fixer auprès de nous. J’ai
demandé d’urgence un aide à la Commission exécutive, mais je ne sais trop
qui ils peuvent m’envoyer, ni comment je pourrai ailer de l’avant sans
un évangéliste, avec l’école de station
et celle de la ville. Cette dernière
compte 65 élèves, divisés en 7 à 8
classes. Je me fais aider par les deux
internes les plus avancés, mais nous
sommes toujours débordés.
Nous venons de voir passer du U
au 6 avril, M. et M"“* Boiteux et leur
garçon, M. et Ellenberger et leurs
trois enfants. Du 21 au 31 ce sera le
tour des familles Roulet et Fuhrmann,
tous partant pour l’Europe.
A Livingstone, la grande préoccupation est de savoir comment recevoir
assez dignement le Prince et la Princesse de Galles, en septembre. On projette d’y convoquer Léoanika et tous
les chefs, petits et grands, de la N. W.
Rhodesia, avec leurs artisans, les divers et les produits de leur industrie.
Cette exposition aurait un grand intérêt, même pour les missionnaires.
La ville de Livingstone s’accroît, mais
3
l’ivrognerie et l’immoralité des blancs
y sont bien grandes ». Louis J alla.
*
* *
I
I
e;
M. Adolphe Jalla a quitté les Vallées samedi 7 mai; il s’est retrouvé
à Paris avec M. et Huguenin et
M>ies Fabre et Smith, se rendant tous
au Zambèze. Ils*doivent s’embarquer
à Southampton le 14 c. et se recommandent aux prières des fidèles.
CHRONIQUE VAUDOISE
La Tour. Lundi dernier M“®“ E.
Longo et Roman sont parties pour Berlin avec Gardiol pour représenter
les Unions chrétiennes de jeunes filles
au congrès international qui aura lieu
dans la capitale de l’Allemagne.
On nous dit que M““ Jauni et Combe
de Gênes ont aussi le même mandat.
L’Italie sera donc bien représentée.
tS La société Eco dello Studio tiendra sa séance annuelle samedi prochain, 21 mai, à 20,30, dans la salle
du « Pensionnat » qui lui a été gentiment cédée. Le public et en particulier les membres honoraires sont
cordialement invités à y assister.
Le Bureau.
llassel, le 10 mai 1910.
Monsieur le rédacteur,
Monsieur le pasteur Alexis Balmas
a occupé dernièrement la chaire de
Massel et a eu l’occasion de prêcher à
une assemblée nombreuse et recueillie.
ü Le jour de l’Ascension les jeunes
filles des U. Ch. ont tenu leur bazar
dans le local de la grande école du
Robers. Beaucoup de pei’sonnes sont
accourues, même des paroisses avoisinantes, aussi tout a été vendu, rien
n’est resté. On ne connaît pas encore
la destination de l’argent recueilli, x.
¡\ice, le 12 mai 1910.
Cher « Echo »,
Notre chère église de Nice après
une crise aigüe et douloureuse dont
on ne peut pas encore calculer toutes les conséquences, a revu une de
ses belles journées d’antan qu’elle n’osait plus espérer. Si l’on me dit:
« homme de peu de foi, pourquoi as-tu
douté ?» je courbe humblement le
front sous le reproche mérité et avec
une joie profonde et reconnaissante je
m’empresse de vous donner quelques
bonnes nouvelles. Après les belles assemblées du Vendredi Saint et de Pâques qui avaient presque rempli le
temple d’auditeurs attentifs et sympathiques, nous avons eu le bonheur de
le voir vraiment bondé dimanche dernier (8 mai) à l’occasion de la réception solennelle de mes dix-neuf catéchumènes. Ils appartiennent à quatre nationalités différentes et possèdent
aussi une culture et des positions sociales très disparates ; mais toutes ces
inégalités disparaissent dans le témoignage chrétien et dans l’amour dont
l’Eglise réveillée par l’amour de Dieu
enveloppe ses jeunes néophytes. Le
culte et la cérémonie de la Confirmation ont été très solennels et émouvants et deux chœurs, admirablement
chantés par notre petite chorale ont
largement contribué à l’édification de
l’assemblée, où l’on distinguait les parents des catéchumènes, rayonnants
d’une douce joie. Le U chœur: «Oh!
Dieu, ta voix m’appelle — à te donner
mon cœur » est le même chœur de
E. J. Otto, qui fut chanté l’année dernière par un quatuor à l’ouverture du
Synode. Le second chœur « Seigneur
dirige et sanctifie — toute la vie —
de ces enfants... » est de Haendel et
produisit une vive impression. Ce culte
et l’auditoire considérable pour la saison, car les étrangers ont commencé
leur exode, nous ont encouragés et
donné de bonnes espérances pour l’avenir. — Nous avons été également
très heureux de voir à nos services
le roi et la reine du Danemark. Malheureusement ils nous ont quittés plus
tôt qu’ils n’en avaient l’intention appelés en toute hâte par la mort d’Edouard VII leur beau-frère. Leurs majestés danoises sont très simples, très
courtoises, tout en ayant fort grand
air, et ce qui nous a édifiés surtout
en elles c’est leur profonde et intense
piété. Deo Favente, elles reviendront
l’hiver prochain sur la côte d’azur et
nous espérons les revoir dans notre
modeste temple modestement assis au
milieu des bons bourgeois de Nice e
di altri siti.
Notre Ecole du Dimanche qui n’avait que 30 enfants en Novembre dernier en a compté plus de 100 pendant
l’hiver et m’est un vrai rayon de bonheur dans ce pays où les rayons de
soleil ne manquent pas ni la mondanité non plus. On la respire dans l’air
et avec l’air ambiant et son infiuence
se fait sentir même chez les chrétiens
parfois, dont la viè religieuse apparaît
superficielle et décousue. Mais à côté
de ces lacunes inévitables et dont Nice
n’a peut-être pas seule la spécialité,
oh ! que de belles âmes, que de cœurs
d’or, que de familles dignes d’imitation, où le Christ vit réellement par
la puissance de Son Esprit. Toutes ces
âmes sœurs sont une source intarissable d’encouragements et de douces
espérances pour l’avenir de notre chère
église du littoral.
Nous avons eu ici et avons encore
beaucoup de Vaudois et de Vaudoises,
auxquels, sauf de très petites et rares
exceptions, nous pouvons rendre un
bon témoignage. Ce témoignage leur
est généralement aussi rendu par la
population niçoise et étrangère. D’autre part Nice n’est plus l’Eldorado
d’autrefois et il est bon et utile de
conseiller aux Vaudois de ne pas y
accourir s’ils ne sont pas d’avance sûrs
d’obtenir une bonne place. A bon entendeur: salut.
votre dévoué
PAOLO LONGO, pasteur in partibus.
I*alermc. M. Rostagno, après une
longue tournée de collectes en Suisse,
a repris la direction de son district.
Pomaret. M. le Modérateur B. Léger est parti pour l’Ecosse, où il représentera au Synode des deux grandes
Eglises presbytériennes, les Eglises
Vaudoises d’Italie. Son absence se prolongera jusqu’en juin.
Prai'uaiin. L’assemblée paroissiale
dans sa séance du 8 mai a nommé
députés â la prochaine conférence de
Turin MM. Jean Peyronel, Pierre Tron
instit.-évangéliste et Laurent Rivoir
ancien, et député au Synode M. Henri
Jahier instituteur. Dans cette même
séance a été lu le Rapport du Consistoire à la Conférence, annonçant que
M. D. Gay, après 34 ans de ministère
dans la paroisse, renonçant à se présenter pour une réélection, va demander au Synode son éméritation.
S Hélène Pastre de Pierre, âgée de
21 ans, frappée de mal qui ne pardonne pas, après une longue maladie
qu’elle a supportée avec une grande résignation, s’est endormie dans la paix
du Sauveur dimanche matin 8 mai.
Ses funérailles ont eu lieu le lendemain aq milieu d’un grand concours
de moqde.
Home. Jeudi dernier M. le président A. Muston, de retour d’Amérique,
a pu rentrer chez lui en bonne santé.
8aint>Jean. Dimanche dernier a
eu lieu le baptême de Prosper Peyrot
et Alicë Peyrot.
Ü Le culte de Pentecôte a été embelli par un chant exécuté par notre
Société. Chorale.
Nous* avons eu le plaisir d’y voir
M“° Hugon, D” en médecine (fille du
pasteur d’e Colonia Valdense) qui vient
d’arriver pour suivre en Europe quelques cours de perfectionnement. Nos
meilleurs vœux.
Nouvelles et faits divers
Allemagne. Ce que l’on boit en
Alleinone et en Angleterre est simplement fabuleux. L’Allemagne dépense en Alcool et en liqueurs la somme de, 3.750.000.000 de francs, c’est
à dire Îé double de ce qu’elle dépense
pour son armée et sa flotte, et cinq
fois plus de ce qu’elle dépense pour
l’instrqction !
L’Angleterre se trouve dans de pires
conditions puisqu’ elle arrive à quatre milliards et qu’elle a 24 millions
d’habitants en moins. Et on nous parle
de progrès ! C’est tout simplement une
honte pour l’humanité et pour le christianisme moderne.
New-York. Dans la même ville,
un ex-gouverneur de l’Etat, s’adressa
à un auditoire composé de 300 pasteurs,
qui écouta avec la plus profonde attention son discours qui fut accueilli
par de vifs applaudissements.
Il s’agissait d’obtenir l’aide des pasteurs pour combattre la boisson et
faire respecter les réglements transgressés par la police.^
Minerva
Sommario del N- 21.
1 servìzi da tavola e la cucina negli ultimi
sette secoli - Come la Germania si prepara
alla guerra - L’ebreo nel teatro - Shakespeare
e Montaigne - Apparecchi a mano per estinguere gl’incendi - Un paese dove non si sciopera - Il romanzo americano - Letteratura e
giornalismo - La pesca marittima in Germania
- Questioni del giorno - Leggendo e annotando
- Fra libri vecchi e nuovi - Recenzioni - Si
vis pacQm... Et ab hic et ab hoc - Rassegna
settimanale della stampa.
Revue politique
La Chambre des Députés a procédé
à l’éleetion de trois membres du bureau de présidence, — deux vice-présidents et un secrétaire — et de cinq
membres de la commission du budget.
Les candidats soutenus par le ministère ont triomphé sur toute la ligne,
ce qui prouve que M. Luzzatti peut
toujours compter sur une grande maj orité.
A la reprise des séances on a examiné le budget du ministère d’agriculture. Le nouveau ministre M. Raineri a rencontré l’approbation de la
Chambre par un discours plein d’excellentes promesses. H déclare aussi
qu’il est favorable à l’institution d’un
ministère d’agriculture autonome et
essentiellement technique, séparé du
ministère du travail. H constate une
légère amélioration dans les conditions
de l’agriculture nationale malgré les
crises assez graves qui troublent cer-^
taines provinces. Ces crises sont surtout fréquentes dans les Romagnes, à
cause du caractère vif et impétueux
des habitants.
H y a peu de jours, à Voltana, pe
tite fraction de là commune de Lugo,
dans la province de Ravenna, trois
ou quatre cents ouvriers journaliers
ont attaqué une quinzaine de paysans
qui travaillaient dans une ferme et
ils les ont presque tous blessés à coups
de pioches et de bêches. Un mort est
resté sur le terrain. Ce conflit douloureux a été provoqué par l’antagonisme qui existe entre les joürnaliefs
et les paysans. Ils ont organisé des
ligues, les uns se sont inscrits dans
le parti républicain, les autres appartiennent au parti socialiste, mais la
lutte est économique plutôt que politique. L’agitation continue à être très
vive dans toutes ces provinces. A la
Chambre des députés M. Luzzatti a
répondu aux interrogations présentées
sur ce sujet. Le gouvernement veut
garantir la liberté de tous les citoyens:
liberté de grève pour qui la veut, mais
aussi liberté de travail pour tous. Les
orateurs qui prennent la parole ensuite font des vœux pour le rétablissement de la paix et de la concorde.
Le gouvernement doit chercher et
trouver la solution des graves problèmes qui agitent la société moderne.
Angleterre. Aujourd’hui à 1 heUiré
ont lieu à Windsor les funérailles solennelles du roi Edouard. La dépouille
mortelle a été transportée dans la
salle du trône où les grenadiers de la
garde ont fait jour et nuit le service
d’honneur. Le cortège funèbre doit
parcourir plus de trois kilomètres pour
se rendre à Paddington. La ville de
Londres a l’aspect d’une nécropole, les
grillages sont ornés de couronnes funéraires, les façades tendues de noir,
la foule en deuil. Les cloches de toutes
les églises d-’Angleterre sonnent le glas
funèbre. Le service religieux aura lieu
à 1 h. dans la chapelle Saint-George^
à la présence des rois et des princes
et des personnages du rang le plus
élevé. Les autres grands dignitaires
et les hauts fonctionnaires assisteront
à la même heure, à un service célébré
à l’abbaye de Westminster et à la cathédrale de St-Paul. En même temps
dans les églises de toutes les confessions et dans toute l’Angleterre les
fidèles en deuil se réuniront pour un,
dernier hommage à leur souverain.
L’Italie sera représentée par le duc
d’Aoste.
Orient. A l’ouverture de l’assemblée
crétoise bon nombre de députés chrétiens ont prêté le serment de fidélité
au roi de Grèce. Les députés musulmans ont voulu s’opposer, mais inutilement, ils ont été exclus de l’assemblée. L’opinion publique s’est alarmée
en Turquie. Les cabinets des quatre
puissances protectrices ont envoyé â
la Sublime Porte une note collective
déclarant que le serment prêté au roi
de Grèce ne modifie pas le statu quo.
Et les Crétois attendent en vain une
solution qui fasse droit à leurs légitimes aspirations nationales.
Dans l’Albanie la guerre a recommencé avec plus de violence. Les troupes du gouvernement, (si nous en
croyons les rapports officiels) remportent tous lesjoursde nouvelles victoires,
mais les insurgés continuent à résister
avec vaillance. Le village de Budakovo
a été bombardé et brûlé: d’autres villages ont eu le même sort parce que
les habitants avaient fourni des vivres
aux rebelles. Les soldats turcs n’accordent pas de quartier aux vaincus.
E. L.
C.-A. Tron, Directeur-responsable,
4
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