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r
Cinquantième année.
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30 Octobre 1914
N. 44.
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an;
Vallées Vandoises . . Fr. 2,50 — Italie . . . . Fr. 3 00
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1 Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM. les
Pasteurs.
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concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction àM.C.-A.TaoN, past., Torre PelLtce,
et pour l’Administration A M. J. Ck)ï880ir, prof.. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 eontimes, sani ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE: Communication officielle —
Commission exécutive — Luigi Buffoli
— Correspondance — Sur qui pèse la
responsabilité de la guerre — Chronique
vaudoise — Informations — Nouvelles
politiques.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
Heureux de seconder tous les efforts
qui ont pour but de retenir notre jeunesse et de la préparer à fournir à nos
Eglises des membres vivants et dévoués,
nous recommandons vivement aux Consistoires du l.r District (Vallées) de consacrer à la jeunesse de nos Paroisses les
cultes du dimanche 8 novembre prochain
qui ouvrira la semaine des réunions de
prière des Unions Chrétiennes.
Torre Pellice, le 26 octobre 1914.
Pour la Table:
B. Léger, Modérateur.
Eolise EvangéliQue Vaudoise - District des Vallées
COMMISSION EXÉCUTIVE
A MM. les Présidents et les Membres
des Consistoires des Vallées.
Honorés Messieurs et chers Frères,
Appelés par la Conférence de District
réunie à St-Germain les 27 et 28 mai dernier à nous occuper de la bonne marche
et du progrès de nos Eglises des Vallées
pendant cette année ecclésiastique, notre
premier devoir est de vous communiquer
les principales délibérations de la dite
Conférence:
1° A la suite de la lecture et de la
discussion d’un rapport sur les Visites
d’Eglise, la Conférence recommande à la
Commission Exécutive: 1° d’établir au
préalable, d’accord avec le Consistoire,
le programme ou ordre du jour de la visite d’église et à le faire connaître à la
Congrégation au moment de la convocation de l’assemblée; 2° d’inclure dans son
programme: a) l’étude d’un sujet religieux pour l’instruction et l’édification
de l’assemblée; b) l’étude des questions
morales, telles que l’honnêteté collective, l’imprévoyance, la haine sous toutes
ses formes (sociale, individuelle, politique, religieuse), le jeu, le mensonge, l’alcoolisme; c) l’étude des questions administratives suggérées par les besoins locaux.
2° La Conférence accepte la proposition que le Synode ajoute à l’art. 6 des
Réglements, aux conditions pour être
électeur de l’Eglise: « Fréquenter les cultes ». (Cette proposition a été approuvée
par le Synode).
3° La Commission du Chant Sacré est
reconfirmée dans les personnes de MM.
Eugène Revel, président, Louis Marauda
et Henri Garrou,
4“ La XII® Conférence se réunira,
Pi V.| au Pomaret, au printemps de
1915; M.r Marauda est désigné comme
prédicateur d’office.
*
Le seul acte ecclésiastique que nous
ayons été appelés à accomplir jusqu’ici
consiste dans l’élection du pasteur de Rorà.
Le 14 juin dernier, sous la présidence de
M.r Eugène Revel, l’assemblé électorale
a élu, par une belle votation, M.r le pasteur David Forneron, qui a été installé
dans son nouveau poste le 12 juillet par
M.r J. D. Armand-Hugon, pasteur émérite. Nous formons pour notre frère et la
Paroisse qui Ta appelé nos meilleurs
vœux pour un ministère long et béni.
*
Nous nous permettons d’attirer d’une
manière toute spéciale votre attention
sur une délibération du Synode dernier,
touchant la situation financière de l’Eglise
et concernant particulièrement nos Vallées:
« Le Synode, considérant les graves
conséquences de la conflagration européenne actuelle sur les finances de TEglise,
« considérant qu’en de telles circonstances tous les membres des Paroisses
ont le devoir sacré de démontrer pratiquement leur foi et leur attachement à
l’Eglise en augmentant leurs contributions régulières suivant leurs propres
forces, afin que leur Eglise ne soit pas
obligée de tronquer une partie de son
œuvre,
« invite la Vén. Table à adresser aux
Paroisses un chaleureux appel, en précisant les nécessités de son bilan,
« et à nommer une Commission Exécutive spéciale, composée de cinq personnes, laquelle, d’accord avec les Consistoires, trouve le moyen le plus pratique
pour atteindre le but ».
Nous sommes certains que l’importance d’une telle délibération n’échappera à personne et que chaque membre
d’Eglise saura répondre d’une manière
pratique à l’appel qui va lui être adressé.
A ce propos, nous vous dirons encore
avec le dernier Synode: Emancipons-nous
de tout secours étranger. Il y a là une question d’honnêteté collective qui s’impose.
Si notre Eglise veut vivre, elle doit se
suffire à elle-même. Les organismes qui
s’habituent à vivre en marge de la loi de
sacrifice sont voués à la mort ignominieuse des para.sites, auxquels l’hôte
nourricier refuse les vivres. Il dépend en
partie de chacun de nous que notre Eglise
vive ou qu’elle meure. Certes, ce ne sera
jamais en offrant à TEternel des sacrifices qui ne nous coûtent rien que nous aurons contribué à l’extension de Son Règne. Nous admirons les nègres de T Océanie qui donnent 6 francs par an chacun
pour les œuvres de solidarité chrétienne,
les regents des ecoles élémentaires qui
renoncent à une journée de travail ppur
les orphelins des familles de leurs collègues, nos frères des deux Amériques qui
donnent 20 francs chacun environ pour
les frais de culte, les cheminots italiens
qui dernièrement donnèrent le montant
d’une journée de travail pour leurs compagnons sans place. Ne nous limitons pas
à admirer, mais — si nous avons confiance dans la mission de l’Eglise et conscience de nos devoirs et de notre responsabilité comme chrétiens — imitons Texemple qu’ils nous donnent et travaillons
à assurer l’indépendance financière de
notre Eglise. Le sens de la solidarité humaine, si puissant et si aigu, dans la société profane, ne doit pas et ne peut pas
échapper aux chrétiens. S’il leur échappe
l’Eglise cesse d’exister.
«
* *
Comme sujet spécial pour les examens
de quartier, nous vous proposons le suivant: LA PAIX en nous, entre nous et
par nous.
Les temps que nous traversons sont.
particulièrement tristes et sérieux. De
tous côtés Ton entend parler de guerres
et de bruits de guerre, et d’épais nuages
s’élèvent à notre horizon. Cependant, le
chrétien, d’après la recommandation du
Christ, ne doit pas se troubler, mais regarder à l’avenir avec foi et travailler
dans la mesure de ses forces à étendre le
Règne du Prince de la paix. La guerre
entre les nations n’est d’ailleurs pas la
seule qui se présente à nous menaçante
et qui trouble l’humanité: à côté de la
guerre extérieure, il y a les luttes et les
agitations intérieures; outre les combats
entre les peuples, il y a les animosités et
les querelles entre les individus et entre
les familles. Aussi notre devoir est-il de
rechercher la paix dans tous les sens : en
nous, tout d’abord, en ayant la paix avec
Dieu et en triomphant des passions qui
font la guerre à Tâme (Rom. V, 1 ; 1 Pierre
II, 11); entre nous, en vivant en bonne
harmonie les uns avec les autres, dominant pour cela nos désirs déréglés (Rom.
XII, 18; Jacques IV, 1); par nous, en
étant des faiseurs de paix, qui travaillent
et prient pour le rétablissement de la
paix autour d’eux et dans le monde (Matthieu V, 9).
Puisse Tétude et la méditation de ce
sujet important entre tous être en bénédiction pour nous et pour nos Eglises.
Kl
* *
Nous ne vous proposons pas, comme
par le passé, un sujet spécial d’études bibliques pour les réunions, car nous ne
croyons pas que cela réponde à un besoin
réel ni que la chose puisse être pratiquée
dans la plupart de nos Eglises. En effet,
à cause des conditions topographiques
du plus grand nombre de nos Paroisses,
quelques réunions seulement peuvent
avoir lieu dans les mêmes quartiers dans
le courant de l’i«inéei et, par CQnséquent,
il n’est pas facile de faire dans ces réunions une étude biblique suivie. II vaut
mieux, pensons-nous, que chaque pasteur choisisse lui-même ses sujets, suivant les besoins spéciaux et les conditions de son Eglise,
♦
De la part du Comité National des
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens, nous
invitons tous les pasteurs des Vallées à
bien vouloir consacrer à la jeunesse et à
T œuvre des Unions Chrétiennes la journée du dimanche 8 novembre, qui commence la semaine de prière.
*
♦ *
Enfin, nous nous proposons de visiter
cette année les 7 Paroisses suivantes:
Rorà, Villar, Rodoret, Prarustin, PerrierManeille, Pomaret et Angrogne. Le Président visitera les quatre premières, le
Secrétaire les trois autres, et le Vice-Président accompagnera ses collègues dans
la mesure du possible. Ces visites commenceront par des réunions d’appel et
d’édification.
Nous prions les pasteurs et les Consistoires de Paroisses qui seront visitées de
nous faire savoir auparavant ce qui peut
faire le plus de bien à leurs paroissiens,
en tenant compte des circonstances où
se trouve leur champ d’activité au moment de la visite, et de se conformer à la
recommandation de la Conférence de St
Germain, citée plus haut.
♦
» *
En vous priant de bien vouloir communiquer cette circulaire aux membres
de vos Eglises à la première occasion que
vous jugerez favorable, nous formons,
pour vous et les membres du troupeau
qui vous est confié, nos meilleurs vœux
pour la campagne d’hiver que nous avons
commencée. Dieu veuille nous garder et
nous bénir dans nos personnes, dans nos
familles et dans nos Eglises, en nous donnant à tous de fructifier en toutes bonnes
œuvres.
« Or, à Celui qui peut, par la puissance
qui opère en nous, faire infiniment plus
que tout ce que nous demandons ou pensons, à Lui soit la gloire dans l’Eglise et
en Jésus-Christ, dans tous les âges, aux
siècles des siècles 1 Amen ».
Angrogne, le 15 Octobre 1914.
Les Membres de la Commission Exécutive:
Eugène Revel, past.. Président
Henri Balme, institut., V.-Présid.
Henri Pons, past.. Secrétaire.
i-UICI BUFFOLI.
Milan et l’Italie toute entière viennent
de perdre un homme qui a rendu des services incalculables à sa patrie par son
activité, par son génie et par la formation
des Sociétés Coopératives. Comme il était
le frère de M.me P,Fontanaroux, nous nous
permettons, en signe de sympathie dans
ce deqil, (je jcprociviife une partie de l’ar«
2
tìcle qui a paru sur L'Idea Cooperativa
du 10 octobre, dû à la plume de Luzzatti
lui-même. Né à Chiari le 27 août 1850,
c’est là qu’il fit les premiers pas dans la
voie des études. La famille ayant eu des
revers de fortune, il s’employa modestement et améliora bientôt sa position, d’abord à Brescia et ensuite à Milan. Employé des chemins de fer, il fut pendant
quelques temps à Turin, et ensuite à Milan où il passa le reste de ses jours. Il organisa une coopérative des chemins de
fer et ensuite l’Union coopérative qui eut
bientôt 3000 membres. Il assura à l’Union une maison stable et fonda r,AZbergo Popolare qui est une gloire italienne.
Voici du reste ce qu’écrit l’éminent
Luzzatti sur l’homme qui vient de s’éteindre jeune encore:
a II grande cooperatore italiano, che
ha chiuso ieri gli occhi alla luce terrena
per godere quella che non ha tramonto,
si contrassegnava per la semplicità della
modestia, per la bellezza morale degli
ideali sani e concreti, per la’ chiarezza del
senno pratico. Era uno di quei giusti, che
passano sulla terra beneficendo senza
chiedere nessun compenso materiale o
morale, neppure quello della gratitudine:
senza mendicare voti politici o amministrativi al popolo, che educava ai principi
della previdenza sociale e della beneficenza suscitante, e non intiepidente, il
senso della responsabilità. Non era uomo
di scienza o di studi profondi ; ma sapeva
tutto quanto era necessario a fare il bene ;
le istituzioni nuove che a lui essenzialmente si devono, profondamente meditava prima di tradurle in realtà. Ei fu il
primo a sperimentare in Italia in grandi
proporzioni l’applicazione dei principi
cooperativi ai magazzini di consumo, sul
tipo inglese, vendendo anche ai non soci,
al miglior prezzo corrente, colla distribuzione degli utili netti a tutti i compratori.
Ma quante volte si recò in Inghilterra e
in Scozia per esaminare, sui luoghi luminosi ove ebbero vita, i progressi di quelle
mirabili istituzioni; come lo amavano i
cooperatori della Gran Bretagna, i quali,
col suo mezzo, distribuivano a noi il loro
celebre annuale almanacco ! Come ne
piangeranno ora, colla usata sincerità dei
lavoratori inglesi, la morte ! Con eguale
studio egli preparò l’albergo dei poveri,
migliorando il modello di Londra, e
quella Città Popolare che non ha potuto
veder fiorire perchè aveva precorso, con
l’animo infiammato al bene, l’ora della
più viva necessità.
« Quando l’anima ammutolisce pel dolore, non si esprime tutta l’ammirazione per
tanta bontà congiunta a così spontanea
sapienza pratica. Ma ove il tempo consolatore ci consenta di dire più serenamente di lui, dovremo narrare al popolo
italiano le sue virtù, il suo disinteresse,
le sue benemerenze, aggiungendo una
nuova pagina, davvero sublime, al libro
dello Smiles sugli uomini che si sono fatti
da sè soli. Ei poteva morire fra gli agi
superiori di un ufficio superiore, che gli
spettava, delle Ferrovie dello Stato. Non
li volle per dedicarsi a lenire i dolori del
popolo che soffre e lavora. Ma lascia la
vita piena di ricchezze di ideali, e merita
il nome di santo della cooperazione.
Luigi Luzzatti.
CORRESPONDANCE.
Cher Monsieur Tron,
Je vous envoie un article de M.me Lydie Vincens-Pelet, publié dans la Famille
du 20 juin dernier et que vous avez sans
doute lu.
Dans ce moment où nos écoles se sont
rouvertes ou vont l’être sous peu, ne
croyez-vous pas qu’il puisse être utile de
reproduire cet article dans l’Echo ?
Je n’en Ôte que le titre, qui pourrait
heurter nos oreilles vaudoises (d’Italie)
trop délicates, hélas 1 mais qu’on n’a pas
craint de faire entendre aux oreilles vaudoises (suisses) et françaises, auxquelles,
paratt-il, on peut plus librement dire
tout« lu vérité. Merci, et croyez-moi
P, 0.
La question actuelle, la plus angoissante peut-être, c’est celle de la jeunesse.
Comment ne pas être troublé dans sa
conscience, sitôt qu’ouvrant un journal,
on le parcourt du regard ? On ne sait
plus réellement comment prendre,cet
être qui n’est plus un enfant, mais qui
n’est pas encore un homme 1 La famille,
la première, ayant capitulé devant lui,
comment voulez-vous que le maître d’école d’abord, le patron plus tard, le dominent et le domptent ?
On cherche des explications, des excuses, des circonstances atténuantes,
dans une lourde hérédité. On peut admettre d’autre part, avec les médecins,
que la période de formation détermine,
chez l’adolescent, une crise qui fait de
lui, pendant quelque temps, un être irresponsable de ses actes. C’est vrai, de
quatorze à dix-huit ans, l’enfant le mieux
élevé cède à des impulsions irrésistibles,
dont on doit tenir compte dans une large
mesure et auxquelles il faut être indulgents.
Mais il en fut toujours ainsi, tandis
qu’on n’a pas toujours vu des garçons de
quinze ans commettre, sur le moindre
pretexte d’un mot ou d’un mouvement
d’humeur, les actes abominables de
monstrueuse cruauté, dont la presse enregistre tous les détails. Il y a là certes
la manifestation d’un état d’esprit général, qui autorise toutes les inquiétudes.
Quelle est la profondeur du mal ? La
seule question nous donne le vertige. Et
personne n’a le droit de se désintéresser
de la question. Contre cette brutalité qui
monte, en face de l’avenir des générations
nouvelles, nous avons tous le devoir
d’agir.
Un grand nombre d’enfants, aujourd’hui, sont d’une susceptibilité telle qu’ils
ne supportent pas la moindre remontrance. Ceci, hâtons-nous de le reconnaître, dénote de leur part beaucoup
d’orgueil, défaut haïssable entre tous,
qui rend arrogants ceux qui en sont entachés. Parents, instituteurs, patrons,
magistrats, tout le monde est d’accord
sur ce point.
L’adolescent, à quelque classe de la
société qu’il appartienne, est d’un commerce de plus en plus difficile. On a généralement tort de le considérer comme
inconscient, car il a pour le moins conscience d’une chose: sa supériorité; il ne
tolère pas qu’on lui manque de respect,
même en paroles. Au premier mot, ce
jeune coq se redresse sur ses ergots, et se
rebiffe. Il ne va pas toujours juqu’au
crime, mais il va fréquemment jusqu’à
l’insolence. Rien ne l’intimide, et l’appareil de la justice moins que quoi que
ce soit. Il n’est pas rare de l’entendre injurier juges et témoins.
Un homme de cœur, instruit par l’expérience du caractère des nouvelles couches, rapporte, dans son excellente psychologie de l’enfant traduit en justice,
quelques propos de ces petits phénomènes. L’un d’eux, que son père, découragé
avait confié au patronage d’un homme
expérimenté, s’écriait: Puisqu’il en est
ainsi, je te renie pour mon père 1
Le repentir, la promesse sincères d’amendement, les pleurs..., vieilles guitares 1 La plupart de ces garnements montrent la plus complète insensibilité. Us
ont réponse à tout et raisonnent sur tout.
D^un chemineau endurci, cette réponse
amuserait peut-être: a Vous m’appelez
vagabond; si j’étais riche, vous m’appelleriez touriste 1 ». Dans la bouche d’un
gamin, n’est-ce pas cynique ?
suffire pour former l’homme. Elle n’est
pas le frain qui puisse arrêter l’enfant ».
Ainsi conclut le correspondant d’un des
grands quotidiens français, après avoir
signalé à ses lecteurs l’étendue du mal
qui se répand avec une promptitude terrifiante.
Reconnaître, dans le cas présent, l’impuissance, l’insuffisance de la morale indépendante, est un point important,
mais cela ne suffit pas. Nous ne pouvons
ni ne devons demeurer impassibles devant un danger qui se fait de plus en plus
redoutable. Il nous faut chercher le remède efficace, le trouver et l’appliquer.
La meilleure manière de réagir contre
cette marée de boue, qui semble vouloir
nous envahir, ne serait-ce pas de vivifier
l’enseignement moral ? Mais cet enseignement, comment le vivifier, sans opposer à l’éducation sans Dieu, l’éducation chrétienne ? Il ne dépend que de
notre bon vouloir, de notre générosité,
de notre amour, de notre piété, pour ranimer en nous ce qui s’est alangui, et,
mus d’enthousiasme sacré, nous édifierons sur des vestiges l’échafaudage nouveau, destiné à étayer la foi des générations futures, à ranimer leur courage, à
ennoblir leurs aspirations.
« La jeunesse, dit G. Delpuech, est une
fleur qu’il faut cultiver, et rien n’est aussi
difficile que la culture de la fleur. Un rien,
un rayon de soleil trop ardent, la gelée
d’une nuit, un vent légèrement âpre, ont
tôt fait de la détruire, de la sécher; il
faut la serre chaude, et il faut le plein
air, pour que la corolle s’épanouisse de
ses fraîches couleurs, et telle est bien la
jeunesse. A elle aussi, il faut la culture
intensive en salle close, mais il est nécessaire qu’elle aille fortifier ses muscles
et gonfler ses poumons au grand air des
campagnes, sous le beau soleil de Dieu,
et cela, sous le regard d’amis chrétiens:
les seuls vrais amis de la jeunesse (1) ».
Regard protecteur, vigilance incessante, affection débordante, enthousiasme poussé jusqu’à la passion de l’amour,
voilà ce qu’il faut pour la jeunesse; voilà
ce dont elle a besoin. Ce qui arrêtera le
flot envahisseur, c’est la foi religieuse. Le
jour où les femmes et les hommes de
cœur et de foi se lèveront pour répandre
sur les misérables victimes les trésors libérateurs de l’amour et de la charité, ce
jour-là, le monstre sera muselé.
M.me Lydie ’Vincens-Pelet.
Hf
« La vérité doit être dite courageusement. La morale iirdépendante ne saurait
Sur pi pise la respopsabilité de la puerre?
Que nos lecteurs ne s’alarment pas,
notre Echo se garde bien de se départir
de la plus scrupuleuse neutralité dans le
domaine de la politique. C’est à titre de
curiosité que nous traduisons de la Saturday Westminster Gazette l’entrefilet
suivant:
« Nous en Angleterre considérons la
guerre comme produit de fabrication allemande {Made in Germany) et en donnons la faute au militarisme allemand et
au philosophe Nietzsche. Les Allemands
de leur côté appliquent à la guerre l’étiquette: Fabrication anglaise,
« Il semble pourtant que Anglais et
Allemands nous nous sommes formés un
jugement erronné et une correspondance
dans le Church Times redresse notre jugement en nous informant que « ce n’est
« ni le militarisme allemand ni le philo« sophe Nietzsche, mais bien plutôt Marie tin Luther qui a été l’archicriminel
« cause de la guerre. Sans Martin Luther
« il n’y aurait pas eu de Freitzchke ni de
« Bernhardi (ajoutons: ni de Nietzsche,
« dont le père était pasteur luthérien or« thodoxe).Le crime primordial de Martin
« Luther a été celui de se réserver le droit
(1 de décider en toute matière de foi et de
« doctrine tandis que les catholiques ac« ceptent ce qu’il plaît à l’Eglise de leur
« donner ». Ce n’était pas tant ce qu’il
plaisait à l’Eglise de donner que ce qu’il
lui plaisait de vendre que Luther se
trouva incapable d’accepter », observe la
Westminster Gazette.
« Cette guerre, continue le Church Ti« mes, est une guerre entre le droit de
« faire votre éthique (votre morale) vous« mêmes et l’obligation d’accepter l’éthi« que que Dieu dans son infinie sagesse
« a décidé pour vous ».
« Le Protestant, réplique la Westminster Gazette, en comprenant sous ce terme
non seulement la Lowchurch anglicane,
ou basse église, mais aussi tous les nonconformistes, ni ne désire de faire son
éthique, ou loi morale, par lui-même, ni
ne nie son obligation d’accepter la loi
morale que Dieu a établie pour lui, mais
il s’arroge le droit de remonter à la source
de cette loi morale au lieu d’accepter
aveuglement le « ainsi dit le Seigneur »
des églises catholiques ».
Le Church Times affirme que « si dans
« la grande évolution des événements la
« punition consiste à voir le résultat de
« nos actions, alors la plus triste âme dans
«l’univers doit être aujourd’hui celle de
« Martin Luther ».
« Personnellement, dit l’auteur de l’article à la Gazette, je suis tenté de croire
que Martin Luther éprouverait d’autres
émotions en dehors de la tristesse à la
pensée que l’épouvantable conflit actuel
pourrait être attribué à son influence et
à son enseignement ».
CHRONIQUE VAUOOISE
(i) La question effleurée dans les lignes
qui précèdent, n’est pas particulière à la
France, d'autres pays souffrent du même
débordement,
COLONIA VALDENSE. Le 30 août
a eu lieu la réception des catéchumènes,
au nombre de 31; le culte a été présidé
par M.r le pasteur H. Tron.
—■ La Commission Exécutive a délibéré d’envoyer M.r le pasteur H. Tron visiter nos frères d’iris; son séjour dans la
colonie durera quelques mois afin que il
puisse instruire les catéchumènes et visiter les familles. M.r le pasteur Beux est
chargé de visiter nos frères de S. Gustavo
et de Las Garzas. MM. Jules Tron et Davit visiteront les Eglises de l’Uruguay.
— M.r le prof. Tourn s’est chargé de la
direction de l’école du dimanche du nouveau Turin.
FLORENCE. Le Comité avait appelé
M.r le pasteur Leonardi, consacré à notre dernier Synode, pour travailler dans
l’église de Via de’ Serragli. Nous apprenons avec douleur que ce jeune frère
vient de démissionner.
IRIS. Les nouvelles de la colonie paraissent être bonnes et nous en sommes
heureux, car nos frères ont du traverser
une terrible crise. MM. Albert Robert et
Auguste Gönnet s’occupent de l’école du
dimanche et de l’instruction des catéchumènes.
LA TOUR. Le dimanche 18 octobre
le Consistoire a assigné les Bourses et les
subsides du Bénéfice Bianchi aux élèves
suivants : Eynard Adrien, Ricca Gustave,
Eynard Frédéric, Charbonnier Henri,
Jourdan David, Roland Henri, Michelin
David, FavatEmile,Tagliero David, Pons
Albert, Ricca Paul et Geaime.Tout enfant
qui, par inconduite ou irrégularité, dans
la fréquentation de l’école, aura donné lieu
à des plaintes sera privé de la Bour^,
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— Dimanche dernier l’Union de Jeunes Filles a repris ses séances.
— Dimanche prochain, le l.r novembre, la Jeunesse de la Paroisse est convoquée pour trois heures dans l’école de
Sainte-Marguerite.
— L’instruction religieuse pour les catéchumènes de troisième année commencera dès dimanche prochain, à 9 heures,
dans la salle de l’Asile.
— Le colloque des pasteurs de la vallée du Pélis, fixé pour le 2 Novembre,
aura lieu, D. V., le 9 du même mois.
PIGNEROL. La Commission nommée
par la Table, d’après la délibération du
Synode, pour s’occuper des collectes dans
les Vallées, s’est réunie jeudi dernier à
Pignerol, pour une première séance.
SAINT-GERMAIN. Jeudi 22 octobre
a été béni, dans le temple de St-Germain, le mariage de M.lle Adèle Vinçon
avec M.r Emile Berlet de Pinache. Le
temple était orné avec goût et les Unionistes chantèrent avec entrain un beau
cantique; l’harmonium, tenu par Mlle
Balmas, eut pour l’occasion une entrée
et une sortie que nous n’avons pas pu
faire à moins que d’admirer. Au dîner,
M.r le prof. doct. Henri Bosio et M.r C.
A. Tron, oncle de l’épouse, exprimèrent
leurs meilleurs vœux aux époux et aux
parents. À la Commune comme au temple, le grand-papa de l’épouse, M.r le
chev. B. Vinçon, âgé de 96 ans, a voulu
accompagner sa petite-fille. Par ce mariage deux familles bien connues dans le
Val Pérouse, les Bertet et les Vinçon, ont
établi de nouveaux liens de parenté qu’ils
sauront garder forts et unis pour exercer
une bonne influence là où ils sont appelés
à vivre.
— Le même jour eut aussi lieu le mariage de Mlle Marie Avondel des Gaydou
avec M.r Alexandre Avondet des Garoussins, fils de l’ex-ancien du quartier.
— Une figure très caractéristique vient
de disparaître de l’Asile des Vieillards de
St-Germain, par le départ de Pompeo
D’Adda, mort à l’âge de 86 ans. Ce frère,
qui a connu de très beaux jours, originaire de la Lombardie, eut des revers de
fortune qui l’obligèrent à mener une vie
de sacrifices. Ayant embrassé l’Evangile,
il fut délaissé par les siens et trouva de la
sympathie auprès des évangéliques. Recommandé par l’Eglise de Milan il fut
reçu, il y a 18 ans, à l’Asile. Ce frère était
très versé dans les Saintes Ecritures et
écrivit une quantité d’opuscules qui ont
été livrés à la presse.
TURIN. Consécration de Diaconesses.
Dans toutes les maisons de diaconesses,
l’usage en vigueur dans l’Eglise primitive de consacrer les diaconesses est observé. Cette cérémonie est destinée à accepter définitivement dans la famille des
diaconesses (qui est pourtant bien loin
de ressembler à un couvent), les sœurs
qui ont donné preuve de leur vocation et
de leur fidélité à la tâche qui leur a été
confiée. L’imposition des mains ne confère pas une vocation ou un don de Dieu,
mais elle le reconnaît, selon les enseignements dé l’Evangile. Nos frères allemands
nomment cette cérémonie: Die Einsegnung, ce qui veut dire « la bénédiction ».
Cela implique que l’Eglise s’unit pour demander à Dieu sa fidèle et miséncordieuse bénédiction sur les sœurs qui, en
suivant la vocation que Dieu leur a
adressée, se vouent au beau ministère de
la diaconie, aux soins des malades, des
enfants et des pauvres, — et d’un autre
côté qu’elle donne aussi sa bénédiction
aux diaconesses que l’on consacre comme
une mère chrétienne le fait pour sa fille
bien^aimée qui part pour accomplir une
pilssion importante et souvent dangereuse
puisque la diaconesse expose sa santé, sa
vie même. Combien il importe que nos
sœurs soient entourées de la sympathie,
de l’affection et des prières de toute l’Eglise, Elles en sentent profondément le
besoin au moment de revêtir une charge
si délicate, si pleine de responsabilités.
Nous aurons. Dieu permettant, dimanche 1° novembre, à 3 heures dans le
temple du Pomaret, la consécration de
trois de nos jeunes sœurs, enfants de nos
Vallées.
Par ces lignes le soussigné invite bien
cordialement tous ceux qui peuvent intervenir à cette cérémonie, mais surtout
nos sœurs et les représentantes des Unions Chrétiennes de Jeunes Filles et de
la Société des Amies de la jeune fille, à
se trouver à l’heure indiquée dans le temple du Pomaret.
La fonction se fera en français, et nous
élèverons ensemble nos cœurs à Dieu en
prononçant la prière si simple, mais si
édifiante dont on se servait dans l’Eglise
primitive dans des occasions semblables.
Que rien dans nos cœurs empêche notre bon Père céleste d’y faire descendre
les bénédictions si abondantes qu’il réserve par Jésus-Christ à chacun de nous.
D. Peyrot, pasteur
Direct, de la Maison liai des Diaconesses,
INFORMATIONS.
IL FUNZIONAMENTO DELLA
CASSA DI RISPARMIO di Torino dopo
i decreti di Moratoria. Leggiamo sul giornale Torino Nuova la relazione di un’inchiesta fatta dal giornale stesso negli Uffici Centrali e nelle Succursali della Cassa
di Risparmio di Torino per constatare
come procedeva il servizio dopo i decreti
di moratoria. Il giornale esprime la propria compiacenza per aver rilevato il ritorno al quasi stato normale nelle richieste del pubblico tanto nel numero quanto
nella entità dei rinaborsi mentre giorno
per giorno i depositi affluiscono nuovamente ed il movimento tende sensibilmente a ridivenire normale nelle proporzioni fra depositi e rimborsi. II giornale
volle rendersi ragione del come si sia prodotta questa evoluzione e volle conoscere
quali disposizioni fossero state prese dalrAmministrazione dell’Istituto per attuare con saggezza e con risultati così
confortevoli quanto vennero stabilendo
i decreti di moratoria.
Risultò che l’Istituto, allo scopo di
non' ostacolare il libero svolgimento di
commerci ed industrie usò e continua ad
usare molta larghezza nell’applicazione
dei decreti, solo studiandosi di discernere
fra coloro che chiedono il rimborso perchè
spinti dal panico e quelli che lo chiedono
per sopperire a reali bisogni e questi favorendo sempre; fu provato che la Cassa
non solo fece continuamente fronte a
tutti gli impegni anche ingenti che prima
della moratoria erano stati assunti verso
mutuatari privati od Enti, procurando
di impedire che venissero sospesi lavori
già iniziati per modo che non fossero
posti sul lastrico gli operai, ma anche
cercò nel miglior modo, in questo periodo
della vendemmia, di provvedere a rendere meno grave la mancanza di moneta
sia col facilitare i rimborsi a coloro che
dimostrarono di essere in bisogno per acquisti di uva 0 per lavori agricoli, sia sovvenendo i viticultori stessi con piccoli
prestiti, a tassi relativamente miti adottando sistemi di garanzia nuovi, più agili
e di non menomata sicurezza per l’impiego del denaro.
Tutti questi provvedimenti valsero e
valgono a rinfrancare i dubbiosi; di modo
che si può ben dire che la Cassa di Risparmio di Torino ha superato con facilità gli
ostacoli di oggi, mentre la sua Amministrazione guarda con serenità e fiducia
all’avvenire.
Il giornale finisce esortando tutti ad
accorrere fiduciosi agli sporteli; del grande
Istituto per affidargli i propri capitali e
chiude asserendo che c’è un interesse particolare d’ognuno a depositare il denaro
per evitare i pericoli di una custodia nelle
case private e per ij benefìcio dei fruttlj
e c’è un interesse generale che dovrebbe
tutti spronare a questo ritorno al normale perchè il denaro, ora rinchiuso ed
inutilizzato nelle casse private possa circolare e togliere il disagio economico attuale,
PER LA COSTITUZIONE DEL COMITATO PRO FRANCESE. Tutte le
persone che, a suo tempo, diedero l’adesione all’agitazione promossa in favore
deH’insegnamento della lingua francese
nelle Valli di Pinerolo, sono convocate
per Domenica p. v„ 1° Novembre, in
Torre Pellice, nell’aula magna del LiceoGinnasio Pareggiato Valdese, alle ore 14,
col seguente Ordine del giorno: 1° Relazione della Commissione Provvisoria —
2° Statuto Sociale — 3° Costituzione del
Comitato Permanente e nomina del Consiglio Direttivo —• 4° Proposte varie.
Questo comunicato ai giornali del Circondario serva di convocazione agli adesionisti. La Commissione Provvisoria,
AVVISO DI CONCORSO
pel conseguimento della Borsa Feyrot
Il Sindaco Sottoscritto
Visto il Regolamento relativo alla Borsa
Peyrot,
Notifica
Essere aperto il concorso alla Borsa di
sliidio Daniele Peyrot, consistente in un
premio di annue lire 420, godibile dal 1“
Gennaio 1915,
I concorrenti dovranno essere:
a) Del Comune di Torre Pellice od
oriundi di esso.
b) Di religione protestante.
c) Iscritti a seguito di licenza, o di
promozione dalla Scuola precedente, in
una delle facoltà di medicina, ingegneria,
notariato, farmacia, o in una Scuola veterinaria, 0 nella seconda classe dell’Istituto Tecnico per il concorrente geometra.
Tra più concorrenti dello stesso grado
verrà preferito quello che avrà riportato
la più bella media nell’esame di licenza o
promozione.
Le domande degli aspiranti, da redigersi in carta da bollo da L. 0,60, con
tutti i titoli comprovanti le condizioni
richieste, dovranno essere dirette al Sindaco sottoscritto presidente della Commissione, entro il 6 Novembre p. v.
Per ulteriori schiarimenti rivolgersi
alla Segreteria Comunale nelle ore d’ufficio.
Torre Pellice. addi 23 Ottobre 1914.
Il Sindaco presidente
ARNOLETTO ENRICO.
Ospedale Valdese di Toi>i>b pellice.
L’Amministrazione dell’Ospedale Valdese apre il Concorso per l’assegnazione
della BORSA GIACOMO PELLEGRINO
in favore degli Studenti Valdesi aspiranti
alla professione di Medico-Chirurgo.
Le domande, corredate dei documenti
che del caso e della espressa dichiarazione per il vincitore di assumere l’obbligo morale di esercitare nelle Valli
Valdesi qualora vi sia un posto vacante,
devono essere consegnate al Presidente
sottoscritto entro il 1° Novembre p. v.
Torre Pellice, 21 Ottobre 1914.
Il Presidente G. Maggiore,
INouvcllcs politiques
L’ambassadeur de Russie à Rome, M.r
Krupenski, s’est rendu en forme officielle
chez le président du conseil M.r Salandra
et lui a annoncé que l’empereur de Russie, pour donner à l’Italie une nouvelle
preuve de sa sympathie, offre de mettre
en liberté et d’envoyer en Italie les soldats austro-hongrois des provinces italiennes irredente faits prisonniers dans
la guerre contre l’Autriche, à la condition
que l’Italie s’engage à ne pas les restituer
à l’Autriche. M.r Salandra a répondu
qu’il appréciait hautement les intentions
sympathiques du tsar, mais il a fait remarquer à l’ambassadeur que, selon le
droit public intérieur italien, tout italien ou étranger arrivant en Italie et
n’ayant pas commis de crime est libre,
et que sa liberté ne peut être aucunement
iunoindrie. En conséquence le ministre
ne voit pas comment T Italie pourrait
soumettre à une surveillance les prisonniers délivrés par la Russie de manière
à les empêcher de passer la frontière.
La question juridique a été déférée au
Conseil du contentieux diplomatique du
ministère des affaires étrangères. Tous
les journaux approuvent la réponse de
M.r Salandra, mais le peuple italien
trouve dans l’acte généreux du tsar non
seulement une valeur humanitaire, mais
une haute signification politique, car il
constitue de la part de la Russie raffirmation esplicite et solennelle du bon
droit de l’Italie sur les terres italiennes
sujettes de l’Autriche.
Plusieurs mines flottantes ont encore
été pêchées dans l’Adriatique. L’Italie
a enfin décidé une démarche en Albanie
en envoyant à Vallona une mission sanitaire escortée par deux compagnies d’infanterie et deux cuirassés qui croiseront
devant les côtes de l’Albanie pour empêcher la contrebande de guerre et protéger les habitants. La Grèce a occupé
les districts de TEpire pour rétablir l’ordre et la tranquillité, mais à la suite d’un
arrangement avec l’Italie, le gouvernement grec déclare l’occupation provisoire et son action conforme aux dispositions de la conférence de Loridres.
M.r Salandra continue dans l’intérim.
aux affaires étrangères. On croit que M.r
Sonnino prendra la successioa de M.r Di
San Giuliano; mais jusqu’à ce moment,
il n’a pas encore pu vaincre ses dernières
hésitations. Une autre solution annoncée
mais pas confirmée, serait que M.r Salandra garderie portefeuille des affaires
étrangères, et confie dans d’autres mains
par exemple dans celles de M.r Bertolini,
le portefeuille de l’intérieur. La question
sera certainement résolue avant la réouverture des Chambres fixées pour un des
derniers jours de novembre.
Le roi s’est rendu à Tárente pour passer en revue notre flotte. La cérémonie a
un caractère uniquement technique, sans
aucune fête ou réjouissance publique.
Un bateau à vapeur battant drapeau :
italien a été arrêté par un croiseur fran-.
çais et amené à Malte comme portant de
la contrebande de guerre en faveur de
l'Autriche. La question sera résolue par
les autorités compétentes: en attendant
le vapeur reste sous séquestre à Malte.
Deux violents tremblements de terre
ont jeté l’émoi le premier en Piémont, le,
deuxième dans toute l’Italie septeutripr
naie et centrale. Heureusement les dégâts n’ont pas été graves et il n’ÿa eu qué
deux ou trois victimes humaines ét quelques maisons endommagées. L’ancienne
abaye de la Sagra di San Michele, à l’entrée de la vallée de Suse, semble aVoir
assez souffert.
Les nouvelles de la guerre se succèdent
avec une triste monotonie. On se bat partout, mais rien de décisif ne se produit.,
Les morts et les blessés tombent, rie feu
détruit, l’artillerie gronde sans cesse sur
la terre, sur mer et dans le ciel, et rien,^
ne peut arrêter cette folie de destruction.
C’est surtout à l’extrémité occidentale ,
de la Belgique que les combats ont Iq
plus de violence. Les Allemands ont
réussi à passer le canal de l’Yser, mais
ils n’ont pu prendre les villes de Nieuport
et Dixmude pour avancer vers Calais où
ils désirent arriver pour menacer l’Angleterre de plus près. Du côté de Nancy
il semblerait que les Allemands ont été
repoussés au-delà de leur frontière. En
Pologne aussi, d’après les communiqués russes, les armées austro-allemandes ont dû se retirer d’une manière désastreuse bien en deçà de Varsovie. Mais
pour le moment les nouvelles continuent
à être obscures et contradictoires.
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1913 ; Quattrini, Milan - Fontanaroux, Id. ■
Vente à Prarustin à fin sept. 1914 (19,05).
1914: Anne Gönnet, Prarustin — Jacq.
Fomeron (Cardona) Id. — Jacq. Rostan
(Ciabot des C.) Id. — Marie Cardon, Id. —
Mlle Godin (Godina) Id. — Mlle Sus. Bertalot, Id. — F.çois Bertalot (Les Blancs)
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