1
ite-courant avec la Poste
! ü?;® D’ABONNKMSNTPAB an
. . . . Fr. 3
*er ... 1 6
, Autriche-Hongrie,
, Brésil, Danemark,
Hollande, Suède,
*>»se, etc., ai on prend un
'^^»ncmeni postal Fr. 3
s’abonne;
(Ht oureau d’Âdministration;
t 'k. l'î" Pasteurs ; et à
*®lp. Alpina à Torre Pellice.
'•■«Il
‘annement part du 1. Janvier
_et se paye d’avance.
Année XXII. N. 40.
1 Octobre 1896.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 cenUmes cbaoun
Annonces: 90 eantimea par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bédaotloa et
pour V Administration à N.
Jean Jaüa,prof.,Torre FeHioe.
Tout cbangement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du cornmencemeat de l'année.
TEMOIN
aerea témoina. Act. 1,8.
DES VALLEES VAÜDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Suivant la vérité avec la charité, Kph. IV, 15. Que ton règne vieuu«, Ssttli. VI, 10
K O ni ni a i t
■£®*ürnunication officielle — Les Vaudois
la Caroline , A là Victoria Hall
ifrf* de Genève — Quelques mots sur deux
propositions persécutées au Synode —
P. Chronique Vaudoise — Revue Politique
COMIÏlUNICATlON OFFICIELLE
M-essieursles pasteurs des paroisses
^^Udoise.s sont priés de se trouver
, S.t Germain, lundi prochain 5 0ct.,
; ^ 9 h, (lu matin, pour un entretien
,*ür divers sujets intéressant la vie
r”® nos églises.
Mm. les pasteurs sont priés d’anî'oncer du haut de la chaire
.Les Vaudois de la Caroline
Soulier
I? 7 Oct., à 9 h. du malin,
les examens d’adnqission et de
que
auront
^Puralion à l’Ecole Latine du Poet que ceux d’admission au
J ymnase et à l’Ecole Supérieure de
Tour auront lieu le 8 Oct, à 8
du malin.
J. Les Ecoles de Méthode s’ouvriront
^ V., à la Tour et au Pomaret, le
■^"Octobre prochain,à 8 h. du matin.
Tour, le 29 SepiQ.mbre 1896.
J.-P. Pons, Mod.'^
(Lettre de M. le pasteur B.
à M. Prochet, D-D.)
Valdese, 22 Juillet 1896,
Cher^if&mieur et Frère,
Ayez la bonté de considérer comme
ma relation annuelle les lignes suivantes, le manque de temps ne, me
permettant pas de mieux faire.
Comme vous avez visité cette colonie
et que vous avez fait ce que vous
avez pu pour en assurer la réussite,
je suis presque sûr que vous lirez
avec intérêt tous les détails que je
pourrai vous donner.
Je serai bref sur ce qui
l’état matériel des colons paroeque
M. G. A. Tron a pu vous en apprendre la plus grande partie. L’individu que le cher M. Tron a laissé
ici à la tête de la colonie,, M, Meier,
s'est révélé inepte et brouillon au
suprême degré. Après cinq ou six
mois de séjour ici je vis clairement
que, sous sa direction, 4a c olonle
serait bientôt démembrée. Le sauve
qui peut avait déjà commencé ët,
ne voulant pas assister à la catastrophe, je me dis: « Ou vaincre ou
partir ». Je commençai par faire
destitaer le V. Président M, Meier,
regarde
2
314
afin qu’il ne pût plus avoir en mains
les 130 dollars de la Corporation,
partie desquels lui servait pour ses
intérêts personnels. Ii.es colons à
leur tour, mal dirigés, ne faisaient
pas produire la scierie, en sorte que
la dette publique augmentait toujours. Peu à peu je persuadai ia«Morganton Land and lmp. G® » à reprendre toutes les terres qui étaient
en commun ; la Corporation fut
dissoute, et la G ® fit un contrat
spécial avec chaque colon séparément. Mais, en réglant les comptes,
on trouve un déficit de prés de
2000 dollars que la G'^ consentit à
réduire à 1500. G’est M. Trou qui
a dû se charger de cette dette, pour
le salut de la colonie. En établissant
cette colonie, M. Tron a eu le tort
de ne pas tenir compte du caractère
vaudois. Le Vaudois est égoïste; il
ne travaille de bonne envie que
quand il est sûr que c'est tout pour
lui. Partant, c’est un très-mauvais
élément pour une Corporation, et
on n’eût jamais dû penser à fonder
une colonie de Vaudois d’après ce
système.
Une autre erreur ça a été la création d’un Comité de Direction absolument incapable, erreur que M.
Tron a payée un peu cher. Quant
aux town lots et à d’autres petites
propriétés communales, voici comment les choses furent réglées. La
G“ (U un acte régulier en faveur du
pasteur et d’un ancien, comme représentants de l’égli.se de Valdese,
pour 6 lots réservés pour temple,
écoles, cimetière etc., pour la carrière et pour ce qu’on appelle la
ferme du pasteur, qui n’est qu’une
pièce de bois quelconque. Tout cela
est inaliénable. La G® passa ensuite
au Consistoire un autre acte régulier pour 50 lots et plus qu’il vendra
en sa qualité d'administrateur pour
l’église, et dont le produit sera alloué au temple et aux écoles. Grâce
à cet arrangement, nous avons la
paix depuis 11[2 an. La colonie
comprenait 36 familles quand elle
fut définitivement organisée, et
puis lors personne n'a plus paHi
de s’en aller; au contraire, ils son
toujours plus contents d’être resté*.
Le terrain est bien meilleur que nf
qu’on croyait et produit des récoUei.i
abondantes partout où il est biejî'.
remué et un peu fumé. Je pourraifl
citer le cas de plusieurs colons fiUi
se sont établis il y a 2 J|2 ans dan?‘
un bois sans un pouce de terrain'
cultivé et qui cette année recueiL
lent une quarantaine de boisseaux (i)
de froment, plus de 20 de ponoones
de terre et probablement 75 ée
maïs, si le temps est favorable dorénavant. Que pourrait-on prétende
de plus? Plusieurs familles vaudoises qui vivent avec peine auX
Vallée.s, pourraient facilement, o”
vendant leurs biens, réaliser un®
somme suffisante pour le voyage ®*',
pour acquérir une ferme ici. Je
conseillerais à personne de vend'
s’il ne peut pas acheter .sa fertn®*
grande ou petite, . argent comptapt|:
car ici dans le Sud il est assez ’diç
fieile de trouver un emploi, surtqd|
pour nos braves Vaudois qui n’oD*
point de profession. Derniéremou*
il nous est arrivé 2 nouvelles fa'
railles et nous en avons en vû®
d’autres, provenant de l’Améri^.
même. Nous sommes en tout
âmes.
Quant à ce qui regarde l'éi^
après beaucoup de prières sincéf®*
nous avons cru suivre la volonté àm
Dieu en nous séparant des Gongfé;'|
gationaiistes pour nous unir ecclé*’
siastiquement à i’Égli.se Pi'esbylé“'
rienne du Sud, tout en conservant
le nom d ’ Église Vaudoise. J’ai et®
dûment reçu dans le « Goncord
Presbytery» et dans le Synode de w
Caroline du Nord, après un exarae^'i
de foi. De même, la congrégation'
de Valdese a été cordialement reço®
au nombre des églises composant
ce Synode,' Ce Synode s’est engag®
à payer le pasteur (50 dollars pn*'
mojs) jusqu’à ce que la colonie puis*®
(1) Mesure valant 40 litres.
3
— 315 _
'üfiire ses besoins. Avec le D'
‘ÿ<ier, de l’American M. Association,
toujours entretenu des relations
®^cellentes.
Tous les cultes sont très bien fré^itentés, et la Parole de Dieu est
®<îoutée, semble-t-il, avec intérêt et
%c plaisir. Mais hélas! comme on
publie facilement de pratiquer le
Ndi ce qu’on a ouï le Dimanche!
péchés les plus communs que
f dois reprendre sont l'égoïsme,
;®bvie, l’hypocri.sie, le manque d’a!^our fraternel et l’abus de langue.
; Sur 105 communiants inscrits,
ou six ne se sont jamais ap,|!'oehé8 de la Table du Seigneur,
l'en qu’ils soient réguliers aux cultes,
collecte, jusqu’à présent, ne se
que les jours de communion;
*'‘'3is je crois que c’est une erreur
je désire établir au plus tôt la
:^ûllecte régulière de chaque Dimancar je crois que si on ne les
f^îbitue pas à donner dés à présent
i*® ceni, ils ne donneront pas non
jPlus le nikel ou le dime quand ils
^siront dans des conditions plusfloris^ntes. J’ai instruit l’an dernier 11
®Méchumènes, cinq desquels ont été
*‘®Çus dans l’église après mie professij'» publique de leur foi, Cette année il
î avait 8 catéchumènes, dont 4 furent
^®ÇU8 à Pentecôte. 11 y a eu aussi
baptêmes et deux morts : une
et un nouveau-né.
C’ècole du Dimanche, que je dirige,
ï^otppte 50 élèves et donne beaucoup
nl^Beouragement. Quant à l’école
f^'iurne, en nous séparant des conîpégationali.stes nous avons perdu
; ® subside du régent pçirceque les
Presbytériens ne peuvent rien donpdur les écoles. Cette année
I J3^95-90) j’ai tenu l’école moi-même
'iT^ndant plus de 4 mois, aidé par
Jahier. Mais on ne peut lui dey^atitier plus longtemps ce travail
; Reluit et moi je ne pourrais m’y
, ^®>beUre qu’en négligeant ma tâche
" Pastorale, .le ne sais pas encore
. ^aïïiment il y sera* pourvu, mais
' avons la confiance que Dieu
nous donnera cette école qui nous
est si néces.saire. Et il y faut aussi
un maître ou une maîtresse qui
puisse enseigner quelque peu d’anglais. Le D'' Ryder m’a fait espérer qu’il pourra encore faire quelque chose pour nos écoles.
Nous avons déjà amassé une bonne partie des pierres et du sable
nécessaires pour édifier notre petit
temple. A mon arrivée il y avait
environ 500 dollars, et peu à peu
j’ai pu en collecter plus de 4000
dans ce but. Le plan est fait mais
cela porterait une dépense de 4000
dollars. Il faudra donc que je fasse
une tournée en automne car nous
comptons commencer la construction
au printemps. Quels secours recevrons-nous des Vallées ou plutôt
d’Italie? Ici le bruit court que vous
avez promis de nous envoyer 3000
francs le jour où nous commencerions les travaux. Je suis certain
que vous tiendrez votre promesse.
En attendant, pourriez-vous me donner l’adresse de quelque personne
généreuse d’ici qui donnerait peutêtre volontiers une centaine de dollars? ‘ ,
Parmi les meilleurs amis que
nous avons déjà en Amérique je
dois mentionner les frères de l’Eglise
de Béthanie, à Philadelpine. Déjà
ces deux dernières années, cette
église puissante a envoyé des délégués pour nous visiter et s’enquérir
de nos besoins pour nous envoyer
ensuite des secours. 11 y a un mois,
à peine l’Hon. J. Wanamaker fut
arj'ivé d’Europe, ils m’écrivirent d’aller m’aboucher avec lui. Je ne me
le fis pas dire deux fois et je passai
toute une semaine à Philadelphie,
où je fus partout reçu comme un
vieil ami. Je passai le dimanche à
Béthanie et ce fut pour moi une
journée bénie de bien des manières.
Ce fut là que j’eus, pouf la première fois, l’honneuf de parler à
M. Wanamaker qui voulut m’avoir
avec lui sur la chaire tant à YUnioH
biblique qu’à sa fameuse école du
4
— 316 —
Dimanche. À, rUnion biblique je
parlai pendant un 1[4 d’heure devant
un auditoire de 1500 personnes ; et
à l’école du Dimanche je parlai 10
minutes à plus de 2000 enfants et
adultes.
Pendant la semaine- que j’eus
l’honneur d’être reçu chezM.r Wanamaker, qui voulut bien me faire
plusieurs demandes sur la colonie,
je crus bon de lui rappeler aus.si
la grande œuvre de l’évangélisation
en Italie. Alors il me dit ; J'ai été
chez M.r Prochet à Rome,, mais il
était absent; il vint ensuite à ma
recherche, mais sans me trouver
non plus ».
Comme résultat pratique de ma
visité il me donna cent dollars
pour r église et la promesse d’une
visite à Valdese, si possible ; mais
ce qui est peut - êire encore plus
précieux, pour moi, c’ est le livre
qu’il me donna lui-même, pour ma
collecte et au haut duquel il écrivit
quelques paroles aimables et sa contribution de 100 dollars. Et je sais
que le uomde de M. John, comme
on l’appelle, compte pour quelque
chose eu Amérique.
Nous sommes bien, ma femme et
moi, ainsi que notre petit William,
né le 27 Avril
Barthélemi Soulier.
A la Victoria Hail de GeoCve
(Voir N° précédj
M. Frank Thomas lit ensuite, une
portion, du ch. XXV de l’Evangile
selon St. Matthieu et quelques versets de l’Apocalypse, se rapportant
au jugement dernier, puis il indique,
comme texte de son discours, ces
mots de Rom. Il, 3: Penses-tii, ô
homme,..y que iu échapperas au jugement de Dieu?
L’attention de,l’immense auditoire,
qui ne perd rien des paroles de l’orateur, grâce à l’acoustique parfaite
de la salle, est immédiatement fixée
par l’exorde rappelant le fait .
femmes arméniennes qui se soilv
précipitées du haut des rocherâv
plutôt que de tord ber dans les mah^
des Turcsj et flétrissant l’injustice
criante dont sont victimes les Arméniens, lâchement abandonnés pa^
les puissances soi-disant chrétienne^;;:
Gela, dit-il, n’est qu’un épisode d®
l’hnstoire des injustices qui tour"
mentent l’humanité et qui font qu’oo
se sent pressé de croire à un jugc'ment de Dieu, dans J’avenir.
Mais on objecte à ce jugement
au triple point de vue de la science,
de la conscience et de Jésus Christ.
La science tend à établir que tout
don de la nature a été réglé d’a-: !
varice, c’est le déterminisme, auquel'
nul ne saurait se soustraire.. Où f
aurait-il, dés lors, matière à juge- ,
ment? La conscience se soulève !
contre l’idée que des actions au®®*
restreintes que celles de cette exiS'
tence puis.sent avoir des conséqueP*:
ces éternelles, Et Jésus-Christ
trop bon pour qu’il, puisse jamais
se transformer en juge sévère.
Eh bien, c’est tout juste en
minant les choses à ce triple poio^
de vue-que s’impose la nécessité
jugement à venir. .
a) La science. Son grand bP’
est de mettre tout au grand joUij‘
soit dans le domaine de la natuf®'
et par l’étude continuelle des phés'
nomènes et des causes qui les pçd';
duisent, soit dans celui de l’histoii’^
par l’ardeur avec laquelle on
cherche les mobiles secrets des
tions humaines, les causes cachés^
des évènements, en sorte que
assistons à un vrai débcrdement
révélulions sur les personnages hi®'q
toriques, par la publication de m«'
moires, de correspondances privés^';
etc. Il est donc dans l’ordre de®'•
choses que nos actions soient, utf- ;
jour, elles aussi, mises à nu et jâ' j
gées.
b) La conscience. Cette voiX'if' térieure qui nous parle sans cess®’^
pour nous approuver ou nous d®'
5
' 31?
sapprouver, et par la même nous
juge sans cesse, nous fait pressentir
qu’il y aura un jugement qui s’étendra à toute notre vie, qui comprendra tout ce qu’elle aura été.
Nous en avons un spécimen dans
Ce qui arrive (]ueiquefois, lorsque
"un liornme, placé subitement en face
'de la mort, voit toute sa vie passer
en un instant devant ses yeux. Ainsi
le cinématographe (*), qui reconstitue en un tableau animé une scène
quelconque, au moyen d’une succession, très rapide, de photographies instantanées.
c) Jésus Christ, la parole vivante
de Dieu, tout autant que les Ecritures en général, a établi de la façon
la plus explicite le jugement à venir.
-Rien ne nous autorise à lui donner
un démenti, au nom de sa bonté.
Conclusion. De seul moyen d’ée.l>apper au jugement de Dieu c’est
di’ accepter Jésus-Christ lui-même
pour Sauveur, pendant (ju’il en est,
temps encore*
Une prière d’ahomlance demande
au Seigneur d’amener chacun à le
• faire, et le chant d’un cantique,
dont le dernier verset fut chanté
debout, mit fin, avec la bénédiction,
à ce service, qui, en tout, n’avait
duré qui’une heure précise.
Quant à la. prédication elle-même,
elle avait duré 35 minutes, Riem
en elle n’avail paru: viser à reifet.
Point de geste excessif, point de
tirade déclamatoire. Rien de théâtral chez celui qui parlait dans ce
qiiasi-lbéâtre. El pourtant, quelle
puissance! Nous n’irions pas jusque«
à qualifier M. Frank Thomas de
Spurgeon genevois,' ainsi que font
tels de ses admirateurs. D’ailleurs, à Genève oii n’a point l’habitude de laisser même les meilleurs'
prédicateurs devenir des Spurgeon.
ils y sont trop vite usés! Mais-,
quelle que doive être la durée de
la vogue de ce vaillant évangéliste,,
son œuvre resteia une grande œu
C) Appareil très admiré à l’Exposition
dé Genève.
vre, grande aux yeux des-hommes,
plus grande encore, probableinent,
aux yeux de Dieu.,
J. Weitzecrbr.
QUELQUES MOTS
sur deux prupositiohs présentées
par cinq laïques au dérnïér Synode
j Notre intention n’était certes pas
de condamner ni de<juger'personne
quand, nous propo.^ions aux consis; mires et aux conseils d’Eglise d’en' oourager le.s personnes-,dei bonne
volonté, désireuses dei travailler
pour le Seigneur; Quelques pasteurs
nous ont répondu qu’ils le laisaienh
Nous sommes, heureux de savoir
que môme plusieurs le fonli; ils Verront cei lainement du fruit de leur
travail. Ahl puissent ils le faire>lons>
bientôt!
NouSiVoulions direîceei: Que quand
la parole de Dieiirâ) atteint lé coBur
d’un pécheur, il sent tout: de suite'
le besoin de iravailleii et d’em faire
part à d’autres. G’esl alors qu’il a
besoiui d’être entouré d’aiiï'eclion de
la part des conducleursi dîBgrhsesj
il ne faut pasrque personne oublie
qu’il n’est qu’un nouveaw-né dans
le règne de Dieu, qu’il a bjeloin
d’être soutenu, secondé, mais; qw’iii
deviendra une> colonne» de T’Eglise,
qui travaillera avec joie, qui sera»
capable dei quelques;saeriiicesj ApréS'
avoir reçu la vie* lui»-même il'da
portera dans l’Eglise*, et partout où
il se; trouvera; Mais sii au lieu* de*
lui tendre la main on., le repousse
eti l'oni ne relève'en luû que défauts
et lacunes, bien qu’on' supporte
les formalistes, les mondains, les
fréquentateurs des lieux de divertissements «permis, honnêtes, dit-on »»
qu’on lesi porte * même en exemples'
par le fait, pensons-nous, qoîils tfennuyenb personne, cé ;nouveau converti ne trouvant pas» écho aux
besoins de son cœur ou; bien tour-'
nera au bourbier d^ù il‘ ieslu'sorêi,
' ou bien ira chercher ailieuvs des
6
- 31Ô
cœurs chauds qui le recevront à bras
ouverts. Notre désir serait que noire Eglise fût composée de membres
vivants: et voüs y pouvez beaucoup
MM. les pasteurs. Encouragez personnellement ceux en qui la vie de
Christ a commencé; la moîs.son n'est
pas loin, lie, là; laissez pas recueillir
par ceux qui‘n’ont pas travaillé.
Quant à la 2.de proposition invitant MiM, les pasteurs à faire sentir
toujours plus la diiTérence qni passe
entre population vautloise et Eglise,
elle est très élémentaire, mais ce qui
nous a poussés à relever ce fait c’est
qucy actuellement encore, lesSj-ides
Vaudois croyent être en règle avec
le Seigneur sans passer par la nouvelle naissance et par conséquent
sont ennemis de Dieu et des chrétiens, parlent de tout, nous voulons
croire même de choses utiles, sans
s’inquiéter de la seule chose nécessaire. Sous ce manteau de la fausse
humilité (ne voulant pas être prédicateur) que-de gens qui se perdent
nageant dans le péché, parfois le
plus noir. Et ùâ nous sommes loin
de vouloir faire de tout le monde
des prédicateurs, car tous n’oni pas
reçu ce don; mais la Bible nous
enseigne que de l’abondance du cœur
la; bouche parle et, si le cœur est
rempli de l'amour de Dieu, il débordera de cet amour pour les âmes,
mais s'il est rempli de mondanité il
débordera aussi, mais d’autres choses.
Que le Seigneur daigne enlever
tous ces voiles qui sont encore sur
nos cœurs afin que chacun puisse
connaître ce qu’il est, et qu’il choisisse, il en est temps, entre le
Seigneur ou le monde (même religieux). Et que pendant cet liiver
chacun .se décide à devenir un enlant de Dieu et non plus que les
membres vivants aillent porter leur
vie ailleurs! Chers conducteurs d’E*
glise, nous implorons sur vous et
sur votre œuvre la bénédiction d’en
Haut, et pardonnez notre hardiesse.
Ah I que notre plume n’est-elle dans
d’autres mains I a. g.
Chinois au Canada
Cher ami.
J’ai parlé dans ma dernière lettre
de la Mission française au Canada
et principalement dans la province
de Québec; aujourd’hui j’ai le plaisir
de donner quelques détails sur
la colonie chinoise de Montréal et
sur la Mission que l’Eglise Presbytérienne a entreprise parmi eux.
De Céleste Empire compte à Montréal une colonie relativement assez
nombreuse et florissante; il n’y a,
dit-on, pas moins de cinq cents
Celeslials, comme nos amis les Anglais appellent les chinois, dont environ trois cents ont choisi celle
ville pour en faire leur résidence et
y professent presque tous la métier
du blanchissage. Des autres sont
censés n’être ici que de passage
pour les Etats Uni.s ou le Sud de
I,Amérique; mais cela n’empêche
pas qu’ils sont souvent obligés de
s’arrêtera Montréal pendant plusieurs
jours et même, quelques uns d’entr’eux, pendant plusieurs mois avant,
qu’ils pui.ssent arriver à obtenir les
certificats Indispensables' pour que
la route des Etals Unis leur soit
ouverte; et naturellement, pour aussi
longtemps que dure leur arrêt provisoire et forcé, ils travaillent comme
les autres et à leur service. Presque
tous ces (Chinois nous viennent de ‘
la partie méridionale du Céleste Empire. I/on prétend {[u’ils appartiennent
à la classe moyenne de la population
et qu’ils sont généralement des en-î
fanls de fermiers ou de propriétaires
de petits magasins; ils se montrent
industrieux, sobres et soumis aux
lois; mais ils ont. aussi la renommée d’être des fumeurs invétérés
d’opium et des joueurs non moinsinvétérés.
Parmi tous ces Célestes de Montréal, l’on ne compte que trois lém
«
mes; le premier enfant chinois né
ici a vu le jour il y aqueiques mois
et sa naissance fut un évènement
7
- 319
<|e la plus haute importance dans
l’histoire de sa famille, et dans celle
de la colonie entière. Un mois après
sa naissance, l’on procéda à la cérémonie de la coupe des cheveux
de sa petite tête, ce ipii fut l’occasion
d’nn ^rand han(|uet et de la présenlationde nombreux et magnifiques
cadeaux.
En Novembre'1884 commencèrent
> les premiers travaux d’Évan^éiisa
; ition des Chinois de Montreal, et
i depuis lors ils ne firent que s’ac' croître de plus en plus. Dix ans
1 plus lard, c’est à-dire en 1894, les
■ circouslances semblant favorables,
^ plusieurs Eglises Anglaises, et tout
, particulièrement l’Eglise Presbylérienne du Canada, crurent que le
r,;inoment était venu de redoubler
leurs efforts et chargèrent le Rev.
,J- C. Tompson, jadis missionnaire
r en Chine, d’entreprendre la direc
tion d’une œuvre d’évangélisation
; plus sérieuse et générale. Le Rev.
Tompson commença aussitôt son
oeuvre, et ses efforts ne tardèrent
pas longtemps à être couronnés de
succès; il réussit à fonder une chaîne
d’Ecolesdu Dimanche chinoises dans
plusieurs parties de la ville; les
pasteurs et les Eglises vinrent à son
aide, et bientôt non moitis de dix
(J écoles furent ouvertes, les unes n’é; tant fréquentées que, par une di^xaine d’éléyes et d’autres en comp: ; tant même une centaine.
La plus intéressante de ces écoles
est sans aucun doute celle qui est en
" l’apport avec l’Eglise Presbytérienne
- Knox. Son spacieux local contient
'Une centaine de tables, et à chacune
tl’èlies l’on voit le Dimanche soir
Un Chinois en costume de .son pays
'^ot un moniteur qui s’elforce de lui
uuseigfiier la langue anglaise, avec
le but de le rendre à même un Jour
•le lire lui-mêrne la bonne nouvelle
du salut. Parmi ces moniteurs l’on
trouve des dames et demoiselles de
pasteurs, des anciens d’églises, des
hommes d’affaires, des étudiants, des
.Xj,uames de haut rang et bon nombre
É '
d’autre.s chrétiens de conditions sociales diverses. Le Rev. Tompson
prêche l’Evangile en chinois, tantôt
dans un endroit tantôt dans une autre,
et ciiaque Dimanche non moins de
deux cents Chitioi.s, par le moyen du
missionnaire et des raonileurs, ont
l’avantage d’être instruits dans les
vérités de l’Evangile, (pTils porteront
un jour dans ce vaste empire de
rOj'ient et qui sera par la grâce de
Dieu la source d’une civilisation
meilleure et d’une vie nouvelle. Que
Dieu veuille bénir les efforts qui
.sont faits pour l’évatigélisation de
ces pauvres payens^ et qu’il veuille
accorder aussi à ceux qui y travaillent avec tant de zèle et de fidélité
de récolter bientôt des fruits en
abondance, à la gloire du Maître et
pour te bonheur éternel de beaucoup
d’âmes! — Quel immense bienfait
les Etats Unis ne retireraient-ils pas
si les Eglises de ce pays suivaient
l’exemple de l’Eglise Presbytérienne
du Canada,etsi elles venaient à çompi’endreqii’itestiton seulement de leur
devoir, mais de leur intérêt, de
travailler «lavantage à l’évangélisation de l’immense population d’origine étrangère qui vil au milieu
d’eux! Hélas, ils enverront des missionnaires dans les pays étrangei's;
ils feront même des sacrifices
énormes pour les y maintenir ; mais
ils ne feront d’autre part que relativement bien peu pour leur annoncer l’Evangile lorsque ces, même
étrangers viennent s’établir dans leur
propre pays et vivent pour ainsi
dire à la porte de leurs maisons!
N’est-ce pas une preuve d’inconséquence qui fait frémir? Puissentils être un peu plus éclairés, afin
de pouvoir coünprendre un jour
que leur devoir ne leur impose pas
seulement d’annoncér l’Evaiigile aux
payens, mais aussi, et je dirai même
à bien pl us forte raison, qn’its ont reçu
l’ordre de le prêcher aux paytítis
qui sont venus s’établir au milieu
d’eux, qui vivent côte à côte avec
eux et qui sont déjà dans des con-
8
320 —
ditions bien pluí> favorables pour recevoir l’Evangile que ceux du milieu
desquels ils sont sorlis.
Ton dévoué
■À ■f-fj- 'fr, le H Septembre 1896.
Revue PoUli^iiie
Les négociations entre notre Gouvernement et celui de la République
(raliçaise pour un traité de commerce
avec la Tunisié paraissent avoir abouti
à line conclusion satisfaisante pour
les deux parties. Le traité n’est pas
encore signé, mais on assure que l'on
est parvenu à s’entendre sur toutes
les questions. L’importance .conimeroiale de ce traité niest pas très grande,
puisque i’I-talie n’exporte en Tunisie
que ¡'pour 5 ou 6 millions de francs.
Mais îl yia une’ certaine importance
pülitîque*dans'ce sens que les Italiens
conserveront tous leurs anciens privilèges dans la régence. En outre l’esprit
conciliant dont les négociations ont
été eçnpreintes des deux côtés nous
permet d’espérer que nous pourrons
tious entendre avec la France aussi
sur dlautres questions. C’est là certainement le > désir de tous les membres dû'(Cabinet, et surtout du ministre des atfaires étrangères, ViscontiVenoata.
Le programme des fêtes uour le
mariage du prince Victor Emmanuel
est maintenant fixé ,,au moins dans
ses lignes générales.'G'est le 21 octobre que les fiaricés débarqueront à
Bai'i et que ta princesse Hélène abjurera la religion grecque-èrthodoxe. liO
22 ils arriveroiità Rome, et le 24 aura
lieu iq .mariage, n’y assisteront que les
princes-des deux familles.
Les Jours suivants auront lieu les
présentations d’usage, une soirée,j de
gala et itine revue militaire, et le 29
les époux partiront pour Floreuoe. Le-il
Roi a voulu donner au mariage du
Prince héritier le caractère intime i
d’une fête de famille. Cela n’empêche
pas la nation de se réjouir de cœur ^
avec son Souverain et sa participation J
à la joie de la famille royale pour être ;
moins bruyante que dans d'autres oc- ■;
casions, n’en sera pas moins sincère
et cordiale. Pour nous qui avons souvent déploré le goût excessif de notre'
peuple pour les fêles et les démonstrations publiques plus ou moins théâtrales
nous ne pouvons qu'ai)plaudir à cette
décision de Sa Majesté.
PENSEE
La loi est comme une toile d'a*
raignée; les bœufs la déchirent itu'
punément, mais elle arrête les moucherons.
A.’V'XS
if
Unioni Cristiane. — Domenica 4
Ottobre, dopo Tassemblea del GoD *'■'
legio, il Capo Gruppo presiederà
un’adunanza, nelle sale delVXJnio^
ne Cristiana della Villa {Vecchio
Pensionalo). Sono cordialmente ih' •
vitati tutti gli unioni.sti ed i giovani f;
delle nostre chiese, e specialmente
le Direzioni delle varie Unioni.
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