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année xvm. N. 34.
18 Août 189‘2
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LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLEES VAUOOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me sereï témoins. Aol. 1,8 Suivantla vérité avec la cliarité. Kph. IV, 15. Qua ton rogna vionne. MaI.Ui. VI, 10
«> III III « i r c :
La fête du 15 Août — Une belle fête des
Missions — ClironiqiiG Vaudoiso —
Evangélisation — A buon intetiditor
poche parole — Arinoiicos. ,,
LA
FÊTE DU d5 AOUT
Elles étaient au moins 3000 les
personnes qui se trouvaient réunies
sous les beaux châtaigners tles 8oiiailleltes, ce promontoire uioiiiagneux qui,avec plusieurs autres semblables, formait la première ligne de
défense des anciens Vaudois assaillis
du, côté de la plaine.
À 9 h. le* culte commença par la
lecture de Esaïe 64 et par un discours de M. Gardiol past. à Itobi
sur le texte; « Oh! si tu ouvrais les
cieux et .si tu descendais ». Celle
pi’ière, nous dit-il, a été, en grande
partie, exaucée lors de l’incarnation
du (iis de Dieu et le jour de* la Pentecôte, Depuis lors le ciel ne s’est
plus fermé; mais combien peu (¡ni
aillent à cette source et ipii y boivent.
Où est, eu eiret, l’arnour fraternel
parmi nous; où est l’esiirit do prière, où sont les fruits de l’Esprit?
Nous avons besoin de l’Esprit qui
produise la conviction de péché, car
Dieu n’a lien à donner à ceux qui
se sentent riches et bien portants.
Nous avons besoin de l’Esprit pour
qu'il nous pousse à l’aclion, au travail-, Dieu vent agir i'i rimslaiU même,
mais il veut que nous soyons ses
collaborateurs [lar la prière. Soyoïis
des hommes de prière. Souvenonsnous (le la promesse ; « Mettez-moi
à l’épreuve et vous verrez .si je n’ouvre point ¡iour vous les écluses des
deux! »
M. C. A. Tron past. à S. Germain,
nous eutretient ensuite de la lutte
de Jacob avec l’ange, lutte qui peut
représenter celle de l’Eglise Vaudoise avec ses ennemis. Quels sont
les ennemis dans celte lutte? Satan,
le grand adversaire, le monde ennemi de Di,eu, notre péché. Quelles
sont les armes? Ce sont les mêmes
dont se servirent Moïiie, Jésus, l’é
Îes camisards, le
Lutlier; elles se réune seule; la prirriiils de la lutte ils
paix intérieure, le
nous devons renlre
famille pai'ini nos
qui doit s’étendre
iisqu'aux extrémités de l’ilalie.
M. le Prof, Comba, après un ex
glise primitive,
peuple Vaudois,
(luisent toutes à
ère. Quant aux
doivent être la
témoignage que
au sein de la
proclies, mai.s
■’i?t
: .'A
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A
2
K''.
m
orde où il nous recommande de respecter les sectes et de prendre ce
qu'elles ont de bon, —exorde qu’il
aurait peut être laissé de côté s’il
avait été pasteur dans les Vallées où
les sectes se multiplient et font tout
ce qu’elles peuvent pour scinder,
désagréger, détruire notre Eglise
bien-airnée — nous dit qu’à son avis
la réunion de 1834, mentionnée dans
noire dernier numéro du Témoin,
n’a pas été le 1®’’ 15 Août Vaudois.
Le même jour en 1173, Valdo se
dépouillait de ses biens dans le but
de se délivrer d’ennemis qui avaient
asservi son âme. Ces biens n’asservissenl-ils pas l’ârne de beaucoup de
Vaudois? On lui a parlé deniièreraent d’un vieillard qui pensait constamment à une home. N’est-ce pas
là être excessivement borné? Il faut
que nous apprenions de Valdo à nous
détacher des biens périssables si
nous voulons arriver nous mêmes au
ciel et gagner des âmes pour le ciel,
il faut cela aussi si nous entendons
que notre mission en Italie prospùi e
Tant que nous n’aurons pas acc c.',
pli de pareils sacrifices, nous serons
des Vaudois tion pas de la vieille
roche, mois de la vieille souche, ou
de la vieille bûche.
M. le D® Prochet nous apporte les
salutations d’une grande assemblée
Hollandaise à laquelle assistaient
12.000 personnes. Il a eu aussi l’avantage, dei’niérernent, de parler à
bord du bâtiment missionnaire morave qui en est 5 son 33® voyage au
Labrador. 11 se sent rougir lorsqu’il
se trouve en présence de ces frères de
l’église Missionnaire par excellence
qui appellent les Vaudois leurs pères
en la foi, et qui depui-s 1741 ont entrepris d’évangéliser le monde, s’imposant pour cela d_^i grands saci iflces qu’il a fallu parfois les arrêler
de crainte qu’ils ne donnassent trop,
M. Pj'ocbet évoque ensuite le souvenir des combats qui ont eu lieu
aux Sonailtettes et il déclare que
nous devons apporter aux enfants de
nos anciens persécuteurs ce livre
pour lequel tant de nos, ancêtres
sont morts. Il souhaite tout succès,
et des collectes abondantes à l’œuvre de la mission qui est une œuvre
de frères, mais souvenons-nous <jue
l’évangélisation de l’Italie est noire
œuvre. Cette œuvre d’évangélisation
existe et prospère. Nous avons 44
églises en Italie. 11 y avait 770 catéchumènes l’année pa.ssée. Un personnage très haut placé auquel cela
fut rapporté aurait préféré qu’il y
en eût 7.000, mais le chiil're actuel
sembla le satisfaire comme preuve
de la réalité et de l’intensité rte noire action sur notre peuple. Nous
désirons entourer nos concitoyen,s
du plus grand respect et du plus
grand amour, mais, enfin, nous ne
pouvons pas ne pas prêclier l’évangile à des gens qui ont peur du
Père, qui ne connaissent pas le Fils
et qui ignorent le S. Esprii. Malgré
les pertes continuelles, nos églises
s’accroissent régulièrement d’année
en année de 238 communiants ce
t|ui ferait la population d’une paroisse
comme celle de Rodoiel. Et qu’on
ne vienne pas nous parler de ciaouse
viroire. Non, ceux qui viennent à
nous, n’y viennent pas pour gagner
quoique ce soit, ils viennent disposés à tout perdre, mus par des motifs de conscience. M. Prochet cite
l’exemple de cette pauvre femme
évangélique qui, étendue sur la table
d’opération de l’Hôpital de Naples,
entourée de l’opérateur et d’une
foule d'étudiants, dit, avant que l'opération commence; « M. le professeur j’ai prié pour vous afiti que
Dieu dirige votie main ». Celui-ci
sourit, les étudiants rient aux éclats.
Mais la femme reprend avec plus
de sérienx encore qu’au[)aravant:
Oui, j’ai prié pour vous, afin que
Dieu dirige votre main. Cette fois
ce fut le silence qui accueillit ses
paroles; mieux que cela, le célébré
opérateur lui donna raison. L’oraleur termine en se demandant à
quoi on peut reconnaître la conversion et il répond: n’est-ce pas à
3
\’aclivüé au service de Dieu? La
preuve qu’nn agriculteur sé porte
liieii, ce n’est pas qu’il mange, mais
qu’il pioche.
M. J. Weitzecker n’admet pas la
distinction de M. Piochet; la mission, œuvre de frères, l’évangélisation notre œuvre. 11 soutient que
la mission aussi bien que l’évangélisation est l’œuvre de l’église Vaudoise. Celle-ci- est une armée qui
doit avoir ses deux ailes. Il admet
pourtant que si on collectait aux
Vallées neuf fois plus pour l’Ilalie
que pour l’Afrique cela ne serait
que juste. M. Weilzecker dit s’être
trouvé dernièrement en Suisse trois
fois de suite à côté du représentant
de l’église Morave. Dans une de ces
assem1)lées missionnaires, M.Réveillaud venu pour plaider la cause de
l’évangélisation de la France a été
chaleureusement reçu. On a demandé
à M. ^'Veilzecker: « Et les noirs, e.stce qu’ils se convertissent par liVbas?»
Il a répondu oui, et par centaines;
et lorsqu’ils se convertissent ils abandonnent leurs lugubres canlilénes,
ils apprennent à chanter et ils chantent admirablement; de même lorsqu’ils se convertissent ils rejettent
leurs jouissances animales, et ils entrent en possession de joies pures
et élevées. Qu’il lui soit permis de
demander à son tour: El les Vaudois, est-ce qu'ils .se convertissent
par là-baut? Ah! tout te peuple
Véudois tie devrait-il pas être à
cette heure une nation de convertis,
de prophètes? Quand ils seront cela,
ritalie se convertira; quand les peu
ples chrétiens se convertiront, les
peuples payeils ne tarderont pas à
les suivre.
M. Appia, V. prés, de la Société
des missions de Paris, dit que notre
grand besoin à tous c’est de « nous
arrêter jusqu’à ce que nous ayons
reçu la verlu d’en haut ». Luther
ne disait-il pas: « J’ai tant à faire
aujourd’hui qu’il faut que je passe
trois heures à prier ». Notre programme c’est « allez et évangélisez
toutes les nations ». Les douze pauvres disciples entrant en lutte avec
le monde payen, n’élait-ce pas un
combat disproportionné? et n’en estil pas de même pour la petite église
Vaudoise entreprenant de conquérir
l’Italie? Mais souvenons-nous que
Dieu avec un seul homme cela fait
toujours la majorité. Le peuple Vaudois ne saurait se mesurer avec
l’Italie, mais oui bien .lésus Christ.
Cyrille, Augustin n’ont-ils pas affirmé que le monde d’alors, le seul
qu’ ils connussent, avait été conquis par l’église; et de même l’église chrétienne moderne est appelée à conquérir le monde entier.
L’orateur termine en citant quelques
maximes que le comte de Zinzendorf recommandait à tous ceux qui
se disposaient à travailler à l’avancement du régne de Dieu.
Entre ces dilTérentes allocutions
prirent place plusieurs prières prononcées par MM. Dalmas, H. Appia,
El. Costabel et par des chants conduits par M. le rég. Berthalot.
A midi la réunion était close. Les
deux collectes pour l'évangélisation
et la mission on produit l’une fr. 165,
l’autre fr. 63.
H. M.
Sur la demande de plusieurs personnes, il fut établi et annoncé qu’il
y aurait à deux heures une seconde
réunion, d’autant plus que quelques
frères étaient disposés à prendre la
parole.
Un chant ramena autour de la
chaire une assemblée encore très
nombreuse (1500 personnes environ)
et M. E. Bonnet, après avoir lu une
portion de la Parole de Dieu, fixa
l’attention des auditeurs .sur ces paroles: « Réveille-tûi, toi qui dors et
te relève d’entre les morts et Christ
t’éclairera » (Ephés. V, 14). Les payens de tous pays dorment d’un sommeil funeste, les professants et les
chrétiens eux-mêmes ne sont pas
assez réveillés. Et le Seigneur dit à
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tous: Réveillez-vous, relevez-vous et,
ne demeurez plus dans votre élal
de sommeil. Quel aeoueil tïiisüiisnous à cet appel? Heureux celui qui
n’endurcit pas son cœur aujourd’iiui
qu’il entende encore une fois la voix
du Soigneur!
M. J. Ribetli pa.steur-évangé!iste
à Pise occupe ensuite la chaire et
nous parle de l’œuvre d’évangélisation de notre église. L’orateur nous
parle de l’influence des Vaudois sur
le public italien, même sur les personnages haut placés qui ont eu
l’occasion d’entrer en rapport avec
nous, et ensuite de l’iniluence morale et spirituelle de notre œuvre
d’évangélisation. De là la néce.‘!sité
et le devoir de nous occuper de
cette œuvre et de faire connaître
celle parole certaine et digue de
toute ci’oyance savoir (pie Jésus
Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs.
M. le pasleur Ilugon prononce
une prière au cours de la quelle il
fait mention du vén. ly Pierre Lanlaret cruellement éprouvé par le
départ inattendu de .son fils Etienne.
L’assemblée entend encore M, le
pasteur G. Appia (pii nous parie
avec l’ardeur et le zèle que nous
lui connaissons. Ses exliorlations apportent l’édification et la noun ilure
spirituelle à tous ceux qui se pressent pour l’entendre, M. Appia s’adre.sse particuliérement à nos sœurs
qü’il voit engagées au service de
Dieu et il démontre à toutes le devoir de se meüre à l’œuvre dans le
champ de travail que le Maître leur
a confié.
Après le chant, la prière et la
bénédiction, la nombreuse assemblée se disperse lentement, et cliacun reprend le (diemin de .sa .demeure en béiii.ssant le Seigneur pour
la belle et bonne journée qu’il vient
de nous accorder.
E. B.
iête des Mi
ConstantiTiG, (Vuud, Suisse),
le 3 Août 1892.
M. H- Mkille,
Üirectear du Témoin
TORRE PEl.LICE
Cher ami,
11 y a huit joiir.s, tout juste aujourd’hui, qu’avait lieu aux Epi a tures,
entre la Chaux-de-Fonds et le Lóele,
à 1000 mètres environ d’altitude,, la
fêle annuelle des Missions du Canton de Neuchâtel. Laisse-moi l’en
raconter quelque chose; cela intéressera, je l’espère, les amis des
mi.'ssions dans nos Vallées.
Mille mètres d’altitude, en »Suisse,
nous transportent en pleine région
des sapins. Néanmoins, c’estrcn chemin de fer qu’arrivent des dillérenles parties éloignées du canton les
chrétiens qui se sont donné rendezvous, çe jour-là, aux Eplalures (nom
qui provient, je suppose, de l’aspect
plutôt plat que présente le pays
dans cet-endroit), ils y sont chaleureusement accueillis par leurs frères
des deux églises, la Nationale et
rirulépendanle, qui, pour la circonstance, n’en font plus qu’une. La
petite station du chemin de fer a
l’air assez étonnée de ce Ilot de voyageurs que lui amène chaque train;
les voyageurs, eux-mêmes, en se voyant si nombreux^ s’étonnent et se
réjouissent à la fois, et ils se demandenl s’il n’eût pas mieux valu, pour
tant de monde, se donner rendezvous dans la plus grand,e ville du
canton, que l’on voit clans le voisinage, la Cbaiix-de-Fonds, aux 30 000
bahilants, plutôt que dans cet endroit aux habitations disséminées.
Comment liendra-t-on, par exeraplCj
dans ce temple qui paraît toiil-à-fait
insuffisant? Mais, si le temple est
insuffisant, la forêt voisine rie le sera
pas, et, pourvu qu’il ne pleuve point,
tout ira bien.
En attendant, le pasleur de l’E-
5
sï w
— âeo —
glise Indépendante, M. de Montmollin, s’empare amicalemeid, à mesure
qu’ils arriveiiL, de ses collègues de
près et de loin, indépendants ou nationaux, neuchâtelois ou non, suisses
ou étrangers, à cravate noire ou à
cravate blanclie, et les conduit à son
beau presbytère, où ils recevront,
tout le long du jour, une hospitalité
tout à la fois pastorale et seigneuriale du meilleur aloi.
Après avoir (ixé l’ordre du jour
et invoqué la bénédiction de Dieu,
nous entrons à 9 b. précises dans le
temple qui sert également aux Indépendaiils et aux Nationaux. Gomme c’était à prévoir, il est l»omlé,
mais comment renoncer à s’y tenir,
au moins pour la matinée, après le
soin qu’on a pris de le décorer de
fleurs, si richement et avec tant de
goût? « Quelqu’un remarquait, » dit
le pasteur RoHier, qui préside la réunion— «en arrivant aux Eplalures,
ï que le pays est bien beau, mais
»qu’on n’y voit plus de Ileurs; d’où
» sont donc sorties toutes celles que
» nous voyons ici? » Et le pasteur
de Montmollin, dans son discours de
bienvenue, répond ; « De chacune
» des maisons de la contrée. Il n’est
» peut-être pas une famille des deux
» paroissés qui n’ait tenu à fournir âu
B moins une fleur pour exprimer sa
» joie de voir réunis ici, aujourd’hui,
» les amis des missions de notre can-,
» ton! »
Les sociétés missionnaires représentées à la j'ête sont au nomijre de
quatre; celle de Râle, par M. Piton,
ancien missionnaire en Chine, celle
de la Suisse Romande par M. Favre de Vevey, celle dés Morave.s ]>ar
M. Senft de Peseux et celte de Paris
par Ion serviteur. 11 y a de plus
M. de Coulon que le président désigne spirituellement comme « le représentant de toutes les Missions ».
Je n’entreprendrai pas de résu ■
mer les discours de tous ces messieurs. Bâle, Paris et la Suisse Romande, intercalés de chants de cantiques par l’assemblpe et de jolis
chœurs exécutés, alternativement,
par les sociétés chorales des deux
églises, ont occupé la séance du
malin.
L’aprés midi, on s’esl réuni sous
les sapins et l’on a entendu, d’abord,
M. Senft qui a raconté les commencements, vraiment héroïques, d'une
mission morave sur la côte Nord de
l’Australie, puis M. de Coulon qui
a donné des nouvelles récentes de
chacun des missionnaires neuchâtelois à l’œuvre à la côte d’Or, au
Gabon, au Zambèze, au Lessouto,
au Transvaal et à Delagoa-Baj,
Mais voici le tonnerre et la pluie,
et il faut retourner au temple, où
nous avons encore le plaisir d’enlondre un jeune futur missionnaire,
M. Loze, qui n’attend que le moment.ou la Mission Rornamle sera
si.if(isarnment, en fonds pour partir,
et, comme bouquet de la (in, M. Réveillaud, en tournée de collecles,
qui n’a pas de peine à rattacher,
avec sa brillante parole, l’œuvre de
l’évangélisaLion de la France ullramontaine à l’œuvre de la mission
chez les peuples païens. ,
Quaranle pasteurs et sept à huit
cents fidèles ont assisté à cette belle,
très belle fêle, qui m’aurait prouvé,
si j’en avais eu besoin encore, combien l’amour des missions est passé
tians le sang des églises neuchâtelolses, et non point pour l’appauvrir,
mais pour le rendre chaud, riche et
généreux.
Je suis presque à bout de ma
tournée en Suisse, et je ne puis
qu’être reconnaissant de toutes les
forces que le Seigneur m’a déjà permis, en somme, de retrouver et dé
remettre en jeu pour notre chère
œuvre des mission.s.
J’exprime pareillement ma reconnaissance à tous ceux qui, aux Vallées,
ont intercédé pour moi, dans les
jours si sombres que Dieu avait jugé
bon de me faire traverser.
Je t’ai écrit ces lignes de chez un
de nos compatriotes, lourassin lui
aussi, M. le pasteur Gardiol, qui oc
M
‘I
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G.'-.
■■
• > ,e<.
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ây
— sto
^■4
cupe, dignement, une des pins belles
cures du Canton de Vaud; et, ce soir,
j’espère donner une conférence dans
l'église d’iin autre de nos compatriotes et amis, M. Auguste Maian de
Payerne.
Ton alî."^
J. WBITZHGKBB
piksteur'midaiannairo.
€Hli01\iaVE ViUlDOlSE
LA Tour. Réunion du corps des
pasteurs. — I.e cOrjas des pasteurs
ii été appelé à se prononcer en tout
premier lieu sur la demande de M.
le past. H. Appia de subir un examen de foi à la suite duquel sa
consécration au saint ministère aul'àit été reconnue et son nom aurait
étédnscrit sûr le rôle des pasteurs.
li exposé remarquable parce qu’il
avait de clair, de complet, de pieux
et de sincère, a mis en relief certaines divergéticés existant entre les
vues de M. H. Appia et notre confession de foi,' divergences sur les
quelles les uiis auraient voulu passer en considération des mérites exceptionnels du candidat, mais qui
jetaient le trouble dans l’esprit des
autres qui se considéraient, à justetitre croyons nôüs, comme les ciïsiodî
de la confession qui a exprimé jusqu’ici la foi des églises Vaudoises.
En somme on en serait venu à un
vote partagé' qui n’aurait satisfait
personne, M. Appia compris; tandisque notre désir à tous est que, soit
aü moyen de certaines retouches à
faire à nôtre confession, soit au moyeh’ d’un ou deux pas (il n’eri faudra pas davantage), que M. Appia
pourra se sentir libre plus tard de
faire dans nôtre direction, nous puissîohs non seulement de grand cœur
(cela nous t'aurions fait volontiers hier déjà) mais ,1a conscience
parfaitement en repos lui tendre la
rhàîn d’association, t.e corps des
pâslears a donc jugé que la mesure
la plus sage à prendre était de prier
M. Appia de considérer sa demaricle
actuelle comme non avenue et de
se présenter nouvellement plus lard.
M. Appia a accédé tout de suite et
des informations prises en bon lieu
nous assurent qu’il n’a vu dans cette
mesure aucune trace de malveillance,
et qu’il se dispose à nous continuer
sa collaboraliori si appréciée, en attendant qu’il devienne complètement
un des nôtres.
Les mêmes difficultés à peu près
se sont présentées pour l’examen de
M. Ernesto Gianpiccoli, et, en considération de excellentes in formations
reçues sur son compte et des circonstances, tout particuliérement faites pour lui assurer notre sympathie,
où il se trouve, la même mesure
fut proposée à son sujet. Seulement
M. Gianpiccoli ne crut pas convenable d’en profiter et préféra s’exposer
à une votation, qui ne lui fut pas
favorable. Nous espérons vivement
qu’il reviendra sur une décision que
la lettre adressée par Ini au corps
des pasteurs pouvait faire croire irrévocable,- qu’il se représentera une
autre année et que ses services
pourront ainsi être assurés à notre
œuvre d’évangélisation.
L’examen des autres candidats
MM Forneron, Rostan, Léger, Goslabel, BulTa ont été admis, à l’exception de celui de ce dernier qui
aurait passé avec un vote seulémeht
de plus.
Les commissions d’examen de la
gestion de nos différentes administrations ont été nommées comme
suit; '
Pour la Table et l’Ecole de Théologie
MM. Henri Melile, P. Giraud,
Cougn percepteur, Elisée Costabel.
Pour la Commission d’évangélisation
MM. J. Ribet senior, J. Ribet jun.,
prof. Maggiore, Long instituteur.
Pour la Commission des Hôpitaux
MM. D. Peyrot, B. Gardiol, Major
Balmas, Henri Rostan.
7
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-v-r;,:.--? .- ;....
- ari
ÉVANGÉLISATION
Naples. Relazione annua (1891-92.
— Le rappoi'l de celle année insisle
longuemeril sur les infulélilés dont
se rendent coupables le.s chrétiens,
sur leur peu de foi et de zèle.
La société de travail et de bienfaisance qu’ont formée il y a cinq
ans les dames de l’église a déployé
celte année une activité extraordinaire. Les jeunes filles ont constitué
dernièrement une nouvelle société
pour travailler au profit des missions
de Paris. L'école du Dimanche a
envoyé à la caisse centrale sa contribution annuelle. Dix menibres
sont partis, passés à d’autres église.s
ou morts, perte plus que compensée par vingt cinq admissions dent
douze à la suite d’examen. Le nombre des communiants est de 194.
La caisse des pauvres a reçu celte
année fr. 228,95, celle des secoui's
médicaux fr. 155,55. I.e bilan de la
socinlé de bienfaisance a été de fr.
8i0! Les collectes pour objets divers ont donné fr. 666,00. Le sou
évangélique a produit fr. 1230,80,
dont 652 ont été envoyés à la caisse
centrale. Celle dernière a reçu en
outre' d’autres dons particuliers, qui
ajoutés aux 652 ci-dessus donnent
fr. 734,00.
itor, poche parole
Un journal de Pignerol profitant
de quelques lignes du Témoin où
nous avions recommandé aux Vaudojs la concorde dans les pi'ochaines
élections politiques nous accuse de
chauvinisme eu voulant tenir coûte
que coûte à un candidat Vaudois et
de fomenter une guerre religieuse
en oppo.sanl des voles protestants à
des votes catholiques. Tout cela est
une accusation purement gratuite.
L’histoire des élections passées prouve que les Vaudois sâvent entrer en
accord avec leurs coélecteurs pour
faire réussir des hommes qui ne
leur appartiennent pas, et qu’ils
maintiennent l’accord promis. Il en
est de même aujourd’hui encoi e. Si
un homme dépassant par un talent
et des vertus personnelles hors ligne,
et |»ar des services éminents rendus
au pays, nos candidats actuels,
se présentait, ce n’est pas dans
les Vallées qu’il leucontrerait les
plus graves obstacles à sa nomination. Mais cette personnalité
nous ne la voyons ni près ni à l’horizon. Quanl à vouloir, maintenir uni
et compacte un peuple qui a des traditions séculaires et glorieuses, qui
a immensément soulier t dans le
passé, non seulement des persçcutiüus de ses ennemis, ma,i,s apssi
des divisions qu’on avait réysiji à
semer dans son sein; un peuple qui
tout eu ayant çmbrassé de tqul spn
cœur la patrie et ses lp,is, répréseut|B
en Italie les principes caractéristiques du proteslanlisme ou mieux
des nations proleslanleç; un peuple
qui ne sera jamais ppyr le retour
en arriére mais - toujours ppur Ip
marche en avant dans la mesure où
la loi de Dieu, l’ordre et le respect
pour la liberté de tous le permettent, — nous ne pensons pas faiçe par,
là œuvre d’étroitesse, de chauviuisnie et beaucoup moins une guerre
religieuse, mais faire œuvre de véritable patriotisme. Oui, nous sompies
sûrs que si cette question était poaéo
aux perspruies les plus éclairées en
Italie: Ësl-il convenable en soi-même; est-il utile pour la patrie que
le peuple Vaudois se fonqe dans la
masse des citoyens italiens au point
de ne plus exister, ils nous répondraient tous par un «on très décidé.
Que devons nous pen.ser rnainleiiant de l’esprit qui anime u|i paragraphe des deux articles auxquels
nous fai.sons allusion? On nous y
accuse tout simplement d’être une
race médiocre qui en dehors de
quelque théologien et d’un médecin
en train de devenir célèbre n’a rien
*
8
^'v ■v'^>''^'’' ■' ',^ f'"" '
' , : " - 272
produit qui vaille. Cette accusation
nous peine de la part, de quelqu'un
qui a (lu sang de cette race dans
le.s veines et nous la repoussons
comme souverainement injuste. Quarante huit ans seulement nous séparent du temps où l’entrée des
carriére.s !ibérale.s était interdite aux
Vaudois, et où on se serait bien
gardé de leur confier dans l’armée
un grade supérieur, Et dans cet intervalle quelle a été, quelle devait
être notre première préo(;cupaüon ?
de porter à l’Italie la lumière de
l’évangile. C'est à cette œuvre-là que
nous avons consacré nos forces les
plus vigoureuses et nos meilleures
intelligences. Nous sentons à présent
le besoin de nous répandre dans
toutes les carrières libérales et grâce
à Dieu nous en avons les moyens.
C’est toute une génération de docleui’s ès letlrevS, de docteurs en médecine, etc. que nous voyons croître
autour de nous. Aussi pour tout ce
qui a trait à la capacité mcKlesle
mais réelle xJe notre race, nous ne
craignons pas de dire: J’en appelle
à un prochain avenir.
En conclusion, et pour en revenir
à la question pratique des élections,
nous ne tenons pas d’une manière
•absolue, à être représentés par un
Vaudois, mais nous tenons à, ceci et
c’est pour ceci que nous prêchons
la concorde, c’est que le choix de
notre candidat ne nous échappe pa.s;
c’est qu’à cau.se de nos divisioii.s,
une candidature étrangère ou hostile
à nos principes ne nous soit pas imposée. Inutile d’ajouter que nous ne
reviendrons plus sur cette controverse. Désormais notre grand peuple
s’est (ait son concello sur notre |)elile communauté et ce n’est pa-s le
journaliste susnommé qui pourra
le défaire ou même le modifier.
POUR LES OUVRIERS DE S. GERMAIN
Total (rectifié) L. 466,15
M.me.s Uéckwilb » 40,M. A. Mcille )) 40,~
M. .1. D. Charbonniei', p ll'Of. 4,Ancien Sfallé . » ÍM. J, Ribet )un , pasleur » 2M® E. Decker-Peyrot » 3 —
M. R. Trou, pi'of ém. » 5,—
M.elles E, MonasUer » 5,Total Fr. 206,15
COMIVIUNE D’ENVERS PINACHE
La place de maîtresse d’école (S'orne
rurale inférieure) est vacante.
Présenter les demandes, dûment
documentées au sou.ssigné, dans le
courant du mois d'Août.
Envers Pinache, iO AotU 1892.
Le Syndic
JUSTET.
TORBE RELUCE
Cfliifereiua Pedasogica [vangelica Italiana
Questa cord'erenza avrà luogo giovedì 1° Settembre p. v., alle ore 8
precise anlim. in* una sala del Collegio. ,
L’orgomento po.slo all’ordine del
Lo Scuoio quarti orali
essendo della massima imporlanza,
facciamo largo assegnamento sul concorso dei pastori^ dei maestri e
maestre di quarlieri.
La Presidenza.
J, I’. Mauan, Géranl
Torre Pellice — Imprimer'ie Alpina
Ìà: