1
Année Dixième.
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N. 54.
49 Décembre 4884
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l'our l'ADMINlSTRATiON adresser ainsi; A l'Administration du
Témoin, Pomaretto (PineroJo)
Italie.
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LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez lémoins. Actes 1, S.
vérité avee la charité. ISph iv, 15
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Sommaire.
19 Décembre. Les conditions de l’électoral dans les paroisses de l’Eglise Vaudoise.
— Place de notre Seigneur Jésus-Christ dans
l’éducation des enfants. — Du champ de
l’Evangélisation. — Pensées sur l’éducation.
— Variétés, Chronique vaudoise. — Bevtie
pûlUigue. <
10 r>éo©in'bt*e
Les coadilioiis de 'Tèlecloral
daos les paroisses
de l’Eglise Vaudoise
(SuiieJ.
C’est de la seconde des conditions inscrites dans la Constitution
elle-même, savoir de la soumission
au gouvernement de l'Eglise, qu’il
nous reste à parler.
Nous avons vu, dans notre dernier article, que c’est dans son
Synode que se concentre toute
.l’a.utorité de l’Eglise, que c’est
par; lui qu’il l’exerce souverainement soit par la constitution
qu’elle s’est donnée, soit par les
réglements divers qui l’expliquent
et la complètent, soit par les
administrations auxquelles le Synode délègue, pour un temps assez
court, l’autorité d’appliquer la loi
commune et des règleraents partiels.
Les règlements sont eux-mêmes
confirmés ou modifiés, complétés
surtout, par des actes synodaux
auxquels les membres de l’église
doivent la même déférence et la
même soumission qu’aux règlements précédemment adoptés.
A, la question: quels sont ces
réglements auxquels les membres
de l’église et de la paroisse doivent
soumission? Nous répondons: Tous
ceux que les Synodes ont successivement adoptés, p. e. ceux qui
traitent du Synode, de la Table,
des Consistoires, de Véméritation
des régenÜi du Collège, des Hôpitaux, de l'Evangélisation au dehors,
des pasteurs etc. Ajoutez à cela
les nombreux Actes de Synode
que ceux-là seuls ignorent qui
2
ao2
n'ont aucun intérêt pour la bonne
marclie et la prospérité de leur
église. Tout cela n‘a pas été élaboré, discuté et adopté pour l'usage des Chinois ou des Turcs,
mais pour celui de l'église vaudoise, c'est-.Vdire, de chacun de
ceux qui eu sont membres. —
Lors donc que l’église a solennellement délibéré de reprendre,
après une interruption forcée de
plusieurs siècles, l'œuvre de la
propagation de l’Evangile dans la
patrie italienne qui venait de lui
être ouverte, elle a imposé à chacun de ses membres l’obligation
morale de s’intéresser aussi matériellement à cette œuvre excellente. Lorsque les Synodes sont
venus, année après année, rappeler ce devoir et d’autres encore,
comme de fournir des contributions en faveur de notre Orphelinat, de notre Collège, où bien
de la Mission parmi les payens ou
bien encore pour améliorer la
position matérielle des ouvriers
de l'église, de ceux qui dépensent
tout leur temps et toutes leurs
forces à son service, ils font à
tous les vrais membres de l’église
un appel auquel tous ont l’obligation de répondre selon leurs
moyens.
Pour nous la question est dès
longtemps résolue, et nous ne
sommes-pas seuls. — Celui-là seul
mérité le titre de membre de l’église ou de la paroisse qui reconnaît, autrement qu'cn paroles, que
s’il a certains droits très-précieux,
il a aussi des obligations qu’il
doit remplir.
Si pour professer en réalité les
doctrines de son église il est tenu
de prendre part à ses assemblées
de culte, la soumission à son gouvernement se montrera par la participation à toutes les œuvres de
l’église et à celles auxquelles l’église s’est associée. Un respect
stérile pour des règlements que
l’on ne s’inquiète même pas de
connaître, ce n’est certainement
pas la soumission au gouvernement de l’église qui s’est donné
ces règlements. — Nous devons
dire à notre honte qu’il y a au
sein de toutes nos paroisses, sans
une .seule exception, un trop grand
nombre de gens qui oublient d’être
membres d’une église chrétienne
lorsqu’il s’agit d’accomplir des
actes religieux ou de concourir
pour les besoins de cette église,
mais qui s’en souviennent lorsqu’ils demandent l’entrée à Fliôpital pour un malade dont ils veulent se débarasser, ou l’admission
à l’Orphelinat pour un enfant dont
ils ne savent que faire, ou bien
encore lorsque, réduits à la misère
par leur paresse ou leur inconduite, ils réclament les secours de
nos diaconies, ou bien enfin lorsqu’il leur arrive d'avoir besoin
d’une recommandation, ou d’une
intervention oiEcieuse. — Encore
une fois, tous ces hommes ne sont
pas à nos yeux des membres de
l’église, ne remplissant aucune des
conditions pour le devenir ou pour
l’être encore. Quant à l’exercice
de l’électorat c’est le comble dü
désordre de le leur accorder,ou
de le leur laisser encore. Ce n’est
pas en de pareilles mains que l’on
peut déposer les intérêts d'une
3
.403
société chrétienne, et quand le
nombre des membres d’une église
devrait être par une épuration sérieuse , réduit de trois quarts,
le quart demeuré seul en sera non
pas affaibli, mais glorieusement
fortifié. — Les trois cents de Gédêon
en o/freni un exemple.
Ajoutons encore que celui-là
seul possède un droit, qui sent
l’obligation de le faire valoir. A
celui qui n’a pas, c'est-à-dire, qui
n’a pas fait valoir sentaient, cela
même qu'il a', lui sera ôté. La
règle nous parait non seulement
juste dans l’exemple allégué par
le Seigneur, mais d’une manière
générale et absolue, en sorte que
nous trouverions tout^à-fait juste
de retirer le droit de délibérer
et de voter soit dans les assemblées de l’Eglise, soit dans celles
de la paroisse, à tout membre qui
pendant un temps à déterminer
n’exerce pas ce droit. On écarterait ainsi le scandale de nominations faites ou de résolutions
prises, par le huitième ou le dixième des électeurs inscrits.
Deux mots suffiront maintenant
pour ce que nous avons à dire
des autorjtés nommées par le Synode et auxquelles les membres
de l’église doivent être soumis,
comme elles rendront compte ellesmêmes de leur gestion. Ce sont
la Table que la Constitution nomme
l’autorité représentative et administrative de l’Eglise, la Commission d’Evangélisation qui dirige
cette grande œuvre, la Commission des Hôpitaux qui administre
nos deux maisons de malades, et
le Conseil de Théologie auquel est
confiée la direction de l’Ecole de
Florence sous le rapport des études
et l’administration du palais Salviati. — La soumission à ces autorités n’est autre chose en réalité
que la soumission aux règlements
qui régissent ces œuvres diverses
et que les administrations ont pour
mission de faire respecter.
La révolte contre ces administrations n’étant donc autre chose
que le refus de se soumettre aux
règlements de l'église; si ce refus
persiste, il va sans dire que le
Synode lui-même ne pourra pas
reconnaître à ces rebelles le titre
de membres et de membres électeurs de l'fCglise Vaudoise.
tMace de noire Seignenr Jésiis-Ciirisl
dans l’édncaliou des enfants.
H n’esl pas rare d’entendre une
mère parler de son petit enfant et
l’appeler: «Mon cher petit ange».
Il faut le lui passer, cet enfant fait
sa joie. Mais le pins souvent, elle est
forcée de se désabuser tout à fait,
car elle doit bientôt reconnaître que
son petit ange est de la « race des
vipères» plutôt quedecelledes enfants
de Dieu. Depuis Eve, que de mères,
après s’être réjouies, ont dû faire
celte triste expérience? Heureuses
du moins, celles qui se ravisent à
temps, et qui se retirent vers leur
Sauveur et celui de leurs enfants.
Le Seigneur Jésus doit avoir sa
place dans la famille, comme Rédempteur. La désobéissance des enfants
est assez tôt mise en évidence; ils
peuvent aussi, grâces en soient rendues à Dieu, comprendre, dès leur
âge le plus tendre, que Jésus est
mort sur la croix pour eux. Ils peuvent être mis en communion avec
Jésus et apprendre à se retirer vers
lui. Mais cela se voit rarement.
Une maîtresse d’école évangélique,
en pays catholique, avait un enfant
4
fort, turbulent; elle ne savait comment
le rendre docile. Un jour elle le prend
sur ses genoux et lui dit; «Aimes-tu
le Seigneur Jésus? —Non, répondit
résolument le Jeune garçon. ~ La
maîtresse fut comme abasourdie d’une
telle réponse; cependant, elle lui
demanda ; Et pourquoi? — «Parcequ’il m'envoie en enfer», dit l’enfant.
— Pour les catholiques, Jésus n’est
la plupart du temps que le « Roi à
la majesté redoutable». Il faut avoir
recours à sa mère pour obtenir toutes
les grâces dont on a besoin. Et d’autre
part, en bien des familles protestantes, on ne connaît et l’on ne sait
faire connaître aux enfants, ni Jésus
ni Marie.
Mais là où Jésus-Christ a sa place,
il y a une grande bénédiction. La
promesse faite à Abraham s’accomplit
journellement: «Toutes les familles
de la terre seront bénies en la postérité». Elles savent ces familles que
Jésus Christ aime les enfants, qu’il
les a pris dans ses bras et les a bénis;
et elles ne manquent pas au devoir
sacré, de présenter leurs enfants au
Seigneur qui les a rachetés, afin que
par sa bénédiction, ils deviennent
des enfants et des serviteurs de Dieu.
Les parents pieux parlent de Jésus à
leurs enfants comme de Celui qui
nous aime parfaitement, et s’entretiennent avec eux de ce qu’il a fait,
de ce qu’il fait, et de ce qu’il fera
pour ses rachetés. L’enfant comprend
toutes ces choses, il n’a aucune peine
à se représenter Jésus assis à la
droite de Dieu, priant pour nous,
Jésus venant sur les nuées du ciel
pour ressusciter les morts et juger
tous les hommes.
Du moment où Jésus a été présenté
comme Sauveur, et qu’il est connu
comme tel, il va de soi que l'enfant
doit le connaître aussi comme Maître.
Ses commandements doivent lui être
enseignés pour qu’il apprenne à les
mettre en pratique. Et les paroles
du Seigneur qui semblent être d’une
interprétation difficile, et encore plus
difficiles à mettre en pratique, peuvent être comprises et pratiquées
par des enfants.
On demandait à une école du dimanche: Que veulent dire ces paroles:
«Si quelqu’un le frappe à la joue
droite, présente-lui aussi l’autre?
Un enfant répondit : « Je pense que
ça veut dire que si quelqu’un me
jetait une pomme pourrie, je devrais
lui en donner une bonne».
En faisant connaître Jésus comme
Sauveur et maître, il doit toujours
être présenté aux enfants comme
modèle afin de le corriger, en faisant
toutefois attention que ce moyen ne
soit pas rendu ennuyeux par manque
de sérieux ou d’à propos. Qui mieux
que Jésus-Christ peut être présenté
comme modèle, lui qui «croissait en
sagesse, en stature et en grâce devant
Dieu et devant les hommes?» Lui qui
à l’âge où l’enfant veut plus que
jamais faire valoir une certaine indépendance, était soumis à ses parents ?
Lorsque l’enfant est enclin à la
vanité, qu’il a peur d’être trouvé
rendant un humble service, qu’on lui
rappelle que Jésus-Christ était charpentier, et qu’à Nazareth on l’appelait
de ce nom. Lorsque l’enfant est enclin à la moquerie, qu’on lui fasse
voir que Jésus-Christ qui est au-dessus
de tous, nfe s’est jamais moqué de
personne, qu’il est venu au contraire,
au secours du boiteux, de l’estropié,
du muet et de l’aveugle. Lorsque
l’enfant est enclin à rendre injure
pour injure comme c’est l’hahitude
parmi les petits et aussi parmi les
grands, qu’on lui présente Jém-CAHsi
«qui, lorsqu’on lui disait des outrages, n’en rendait point, et qui ,
lorsqu’on le maltraitait, ne faisait
point de menaces».
Pour enseigner ainsi les enfants,
et leur présenter Jésus comme Rédempteur, comme maître et comme
modèle, il faut être soi-mêrne nourri
de Christ, l’avoir appris. J. D.
Do champ de llvangélisalioa
Bulletin de la Mission Yaudoise. —
Une circulaire du Président de la
5
Commission d’Evangélisalion annonce,
pour 1885, la publicalion d’un bulletin mensuel, séparé de la Rivisla,
et destiné à développer l’amour Iraterne! chez les membres de nos églises
en portant à leur connaissance les
joies et les douleurs, les succès et
les revers qui se vérifient sur les
divers points de notre champ d’activité.
Le dit bulletin serait envoyé gratis
aux églises. Celles-ci fourniraient cependant une contribution en bloc
pour cet objet.
Une farce à un prêtre. — Une jeune
fille des environs d’Ivrée qui avait
donné des preuves de son attachement
à l’Evangile en faisant, pour en entendre la prédication, 8 ou 10 heures
démarché, étant tombée malade, on
essaya de tous les moyens pour l’induire à recevoir un prêtre. Elle refusa
et fit appeler le pasteur d’Ivrée. On
aurait voulu lui ravir aussi ses livres
évangéliques, sa Bible, son catéchisme
et les prières de famille.
Son père s’élail même chargé,
d’accord avec le curé, de les lui enlever en cachette et de les apporter
au prêtre. Mais la jeune fille leur
joua un beau tour.
Un soir, son père avait soigneusement recueilli les livres excommuniés
et les avait enfermés dans une boîte
en prenant sur lui la clef. La jeune
fille qui s’était aperçue de la cliose,
se lève doucement, va dans la chambre de son père, prend délicatement
la clef de la-boîle, reprend ses livres
évangéliques et met à leur place des
livres archi-calholiques. Puis elle ferme
la boîte et remet la clef où elle l’avait
prise.
Le jour suivant, le père s’en alla
porter au curé les livres hérétiques;
le prêtre les prit et les ouvrit, un à
la ibis, sans trop savoir que se dire.
«Mais ceux-ci, dit-il enfin, sont de
bons livres; c’est moi-même qui en
ai donné quelques-uns à voire fille».
Quand la chose fut connue dans le
village, tout le monde en rit.
Un bout de le^n à des catéchumènes.
— Je me souviens, disait une femme
callioligue à une lectrice de la Bible,
qu’un jour le prêtre nous demanda:
— Combien de jours J. C. est-il
resté dans le tombeau?
— Trois jours, fut notre réponse.
— El où alla-t-il pendant ce temps?
— ...Nous ne le savons pas.
. — Eh bien, je vous le dirai moi.
Le premier jour il est allé en Purgatoire pour dire aux âmes qu’à peine
elles auraient expié leur peine elles
s’en iraient en Paradis; le second
jour il est allé en enfer pour tourmenter encore davantage les âmes
condamnées; et le troisième jour il
est ressuscité.
Est-il étonnant que le peuple soit
prévenu contre l’Evangile quand on
lui enseigne de semblanles aosurdités
comme si elles étaient dans la Bible?
Un avocat sympathique. — A Porto
Recanali, tandis que le colporteurévangéliste P. se trouve dans la
boutique d’un barbier, entre un avocat
bien connu:
— M. l’avocat, dit le barbier, je
vous présente M. P. colporieur-év.
— Je suis heureux de faire voire
connaissance; à quelle église appartenez-vous ?
— A l’Eglise Vaudoise.
— La Vaudoise? Ah! c’est l’église
de ce petit peuple des Alpes Cotliennes
qui a souffert tant de persécutions
□ans les temps passés — et il en
raconta plusieurs traits. — «Il a fallu,
disaient les assistants, une bonne
dose de foi chez ces gens pour supporter tout cela».
11 interrogea M. P. sur les divers
points de la foi évangélique et ajouta;
«Vous êtes entièrement dans le vrai.
Le peuple italien a besoin d’apprendre
ces vérités et de redevenir chrétien ».
6
JOB.,
PeusÉes sur l’éducation
Nîipoléon disait un jour à Madame
Campan « Les anciens systèmes d’éducation ne valent rien; que manquet-il aux jeunes personnes pour être
bien élevées? » — « Des mères »,
répondit Madame Campan. Ce mot
frappa l’empereur; la pensée jaillit
de son regard: «Eh bien, dit il,
voilà tout un système d’éducation:
il faut, madame, que vous fassiez
des mères qui sachent élever leurs
enfants ».
«L’avenir d’un enfant, disait Napoléon, est toujours l’ouvrage de sa
mère ».
Qu’esl-ce qu’un enfant pour un
précepteur? c’est un ignorant qu’il
s’agit d’instruire: Qu’esl-ce qu’un
enfant pour une mère? c’est une
âme qu’il s’agit de former. Les bons
professeurs font les bons écoliers, il
n'y a que les mères qui fassent les
hommes.
Une moitié de l’ancien monde reste
sans mouvement et sans pensées,
sous le poids d’une civilisation barbare; les femmes y sont esclaves:
l’autre marche vers l’égalité et la
lumière; les femmes y sont libres et
honorées.
La mission des mères n’est point
un enseignement, elle est une influence; ce n’est pas le savoir qu'elles
donnent, c’est l’inspiration et la
direction.
Instruire les jeunes filles, c’est
faire une école de chaque maison.
Les femmes ne seront mères que
lorsqu’elles travailleront à développer
Càme de leurs enfants.
Jamais l’instruction ne jettera de
profondes racines dans ie.s campagnes,
si elle n’arrive aux enfants par les
mères, cl aux hommes parles femmes.
La terre ne produit que sous le
choc qui la déchire; la maison ne
prospère que sous la sagesse qui la
conduit. Or, dans toute maison où
la femme se livre aux travaux de
l’homme, les travaux de la femme
restent à faire, c’est-à-dire qu’aucune
lumière du cœur, aucune inspiration
morale ne viennent se mêler aux
habitudes de la vie matérielle, les
serviteurs sont sans guide, les maris
sans conseils, et les enfants oubliés.
L’adoucissement du sort des femmes de campagne est le commencement de toute civilisation.
A. Martin.
®arictC0
Progrès de l’instruction en Italie.
■— De 1871 à 1883 le budget de
l’instruction publique a été porté de
fr. 16.300 000, à fr. 30.400.000. De
1861 à 1881 le nombre des écoles
s’est élevé de 21353 à 42510. Pendant
le même laps de temps, le nombre
des élèves s’est élevé de 1.008.674 à
1.928:706.
Une plaie. — Sur un total de
1.071.452 enfants nés en Italie, en
1883, on ne compte pas moins de
57034 naissances illégitimes. La proportion de beaucoup la plus élevée
s’est vérifiée à Rome, comme à l’ordinaire.
La taille des conscrits. — H y a eu,
dans la dernière levée militaire, 53
jeunes gens qui n’atteignaient pas
1 m. 25 de stature. L’un d’eux n’avail
que 78 centimètres. C’est l’arrondissemeiit de Sopdrio qui fournit le
plus grand nombre de pigmées.
La plus haute stature, constatée
chez un jeune homme..de l’arrojidisseiTient de Milan, atteignait 1 m. 98.
Cagliari est la province qui a eu
le plus d’inscrits de stature inférieure
au minimum de m. 1,55 et Udine
7
-iOT____
celle qui a eu le plus gi’and nombre
(i’insorils aÿani. une slature supérieure
à m. 1,75.
Une conifliuiic suisse
polivanl servir «ie modèle
il. quelques
itiüliers de (loin mil nés iliilieimes
Catte Commune modèle est celle de
lleldoweildansle canton deTliiirgovie.
Voici ce que nous lisons à son sujet
dans le Journal de Genève:
Presque ruinée, il ÿ a une dizaine
d’années, elle a réussi, malgré les
temps difïiclles que nous avons traversés, à se relever complètement ,
grâce à l’impulsion qu’elle a donnée
à l’agriculture.
Il y a dix ans, elle produisait
annuellement pour quatre ou cinq
mille francs de lait, maintenant elle
en vend pour environ trente mille
(Van CS,
On ne trouve pas un seul mendiant
dans le village, et sur les cinquantequatre familles qui le composent,
quarante et une'possèdent du terrain.
« Il est maintenant démontré, ajoute
le journal local, auquel celui de
Geneve emprunte ce qui précède,
que dans une contrée agricole, un
village peut prospérer sans industrie,
par une activité intelligente et iihe
volonté sérieuse, et que dans notre
Canton de Thiirgovie (ailleurs aussi)
une culture-rationnelle trouve une
riche rémunération ».
®Kronique Saubotee
Nous publions avec plaisir la communication suivante qui nous arrive
de Villesèche.
ViLLESÈcnE. — Nous avons eu dernièrement notre réunion générale
d’automne de l’Association des anciens
catéchumènes. Tous les membres pré
sents dans la paroisse ont répondu
à l’appel, sauf 2 ou 3 exceptions. —
Sur 112 inscrits, y compris les 22
qui se sont ajoutés à la liste, la
réunion comptait 34 jeunes gens et
40 jeunes iille.s, de 16 à 28 ans. —
54 membres ont pensé à verseï' leur
contribution de l’année, pour l’Evangélisation. La somme donnée par
chacun varie entre 20 centimes et un
franc. — Pour maintenir plus facilement vivant ce devoir de répondre
à l’engagement, dans ceux qui sont
à l’étranger, nous avons établi que
partout où il y a plus de six membres
réunis dans un même centre , ils
forment ensemble une section de
l’Association et un des membres les
mieux qualifiés, est chargé de recueillir les contributions et de eorrespondre avec le pasteur de la paroisse. La section de Marseille compte
actuellement 23 membres et le jeune
homme de la paroisse à qui nous
avons écrit, pour lui demander ses
bons services de membre correspondant de Marseille, nous a répondu
que si nous le croyons capable de
remplir cette mission, il l’accepte
avec plaisir, son grand désir étant
de pouvoir se rendre utile k son
Eglise.
A propos de Marseille, nous nous
permettons de citer deux mots d’une
lettre que nous venons de recevoir
de notre frère M r N. « La Société
Evangélique de Genève sera probablement obligée de supprimer le poste
de Marseille par suite de la maladie
de M*’ P. — Ce serait le moment
propice pour l’Eglise Vaudoise d’y
envoyer un Evangéliste, qui serait
le pasteur des Vaudois et pourrait
ensuite faire une œuvre sérieuse et
bénie parmi les 60000 italiens qui
n’ont personne pour s’occuperd’eux».
Deux choses sont indispensables
pour que ce vœu puisse être réalisé:
un ouvrier disponible — un pasteur
ou ministre[de'la parole, — et l’argent
nécessaire pour couvrir les frais de
cette mission. (Direction),
8
iïeiïuc ])oUtiquc
MtnMie, —La Chambre des députés
s’est occupée de la continuation de
la discussion sur la loi des chemins
de fer; puis elle l’a interrompue pour
entendre des interrogations et des
interpellations, dont la plus importante est celle de Luca sur la question
Déprétis demande au nom du Gouvernement de renvoyer cette grave
question au mois de janvier, pour la
soumettre à un examen sérieux après
la loi des chemins de fer et celle qui
se rapporte aux mesures à prendre
pour assainir la ville de Naples. Cette
demande est acceptée par la Chambre.
Castellazzo, .élu député à Grosselo,
ayant été admis dans la Chambre par
une majoéité de 20 voix, le vénérable
patriote Finzi a donné d’une manière
irrévocable sa démission que la Chambre à l’unanimité n’a pas acceptée.
Finzi est parti de Rome pour Mantoue.
L’en assure qu’il va être nommé
sénateur.
Le trop fameux Sbarbaro, rédacteur
des Porche caudine est toujours introuvable. Ses dernières lettres sont
signées de Londres, mais l’on croit
qu’il n’a pas quitté Rome.
Dimanche soir les rues et les places
deTurin, ordinairement si tranquilles,
ont été parcourues par des hordes
de vandales, composées en grande
partie de jeunes gens, qui se qualifiant ouvriers sans travail, ont brisé
portes et vitres des maisons et des
tramways qui se trouvaient sur leur
passage. Plusieurs ont été arrêtés,
de Pâge de 14 à 22 ans, pour la
plupart. , '
Notre Gouvernement a pris possession de Zula sur la côte africaine de
la Mer Rouge. R paraîtrait que la
France a quelques prétentions sur ce
territoire; mais la prise de possession
a lieu d’accord avec l’Angleterre.
Ft’ftnce. — Le gouvernement de
Ferry a eu la majorité dans toutes
les résolutions essentielles, concernant la Chine et le Tonquin.
Morin, assassiné au Palais de Justice
par la femme du député de Marseille
Clovis Hugues, est mort après de
cruelles souffrances.
AUemanne. — Ce n’est pas seulement en Italie que l’année finit
avec un déficit; en Allemagne Bismark
est forcé aussi de constater, à son
grand déplaisir, qu’il manque ènviron
25 millions de francs pour équilibrer
les dépenses avec les entrées. ■
La Conférence pour l’Afrique centrale continue* ses travaux qui ne
seront terminés que \ers le 20 de ce
mois.
A.niionoos
Les livres suivants sont en dépôt
chez le libraire Gilles à La Tour, à
la typographie Chianlôre et Mascarelli
à Pigmrol, et chez le pasteur de
Pomaret.
1. P. Gilles, Histoire des Eglises Vau
doises. 2 vol. prix L. 5.
2. La glorieuse rentrée par Arnaud.
1 vol. prix L. 4,60.
3. Second livre de lecture française.
4 vol. prix cent. 50; le cent L. 40.
4. Choix des cantimes pour les Ecoles
du dimanche. Prh: cent. 40; les
cent L. .30.
5. Poésies françaises^ jiremier degré.
Cent. 45; L. 42 le cent.
6. Poésies françaises,
Cent. L. 20 le cent
second degré.
Ernest Robert, Gérant et ndminisiraieur.
Pignerot, Imprim. Ghiintore et Mascarelli.