1
¡®pte-eourant avec la Poete
D’ABONNÏMKNT par an
S. . . . Fr. 3
m ... » 6
^¡?*p^gne, Autriche-Hongrie,
“®lgiqu0, Brésil, Danemark,
!^Pte, Hollande, Suède,
etc., si on prend un
^.’oôttne?njnf jposiiiî Fr, 3
Ai?î ^'abonne ;
bureau d’Administration;
' uj* Mm. les Pasteurs ; et à
^ Alpina à Torre Peliiee.
. '^^onnement part du 1. Janvier
^96 paye d’avance._________
Année XXli N. 30.
23”JnilIet ÍF96.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes cbacun
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pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la ttédactlon et
pour l’Administration à M.
Jean Jalla, prof., Torre Peliice*
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
" SWB7. témoins. Aet. l, 8. Suivant la vérité avec la charité. Eph- IV» 15. Que ion règne vienue, Hetth, Vl, KJ
ÉtJIIO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Sommaire:
|!?tpmiient (le justice - L’encyclique du
i-j- Pape jugee par- le Times — Corresè^'^ -^pondaiice — Le sérieux de l’existence
Chronique Vaudoise Nouvelles
du Canada — Revue Politique — Souscription — Avis.
rumonts de justice
Rom. VI, 12 à 23.
- a dit, pour bien marquer la
Jr’’^dominance de l’âme sur le corps
rhomme, que celui- ci peut
lie défini: « un esprit servi par
1organes ». La même définition
3 Vraie, ou doit être vraie, de l'Et iPn cbrétienne, ce corps de Christ^
I ®^iïie l’appelle S. Paul, dont nous
/ r®*^bies tous les memljres par Ua
*« Il y a un seul corps et un
J-t. £;spn( » dit le même apôtre.
¡, 7 pei'feetion de l’Eglise chrétienne
i'-oas consistera dans la mesure où
tous ne serons et ne voudrons
que des organes au service de
^ Blême Esprit, le Saint Esprit, et
l^^vernés par lui. Dans le passage
: jj^J.épitre aux Romains qui se trouve
i^îtlué en tête de ces lignes, S.
définit très simplement le proJ®Bie de la sainteté pratique de la
® chrétienne selon l’Evangile. 11
s’agit de ne pas livrer nos membres
au péché comme instruments d’iniquité, mais de les consacrer ou livrer à Dieu comme instruments de
justice. Deux forces contraires sont
à l’œuvre et se disputent nos membres pour en faire des instruments
dociles de leurs desseins; Dieu et
le péché. Seulement, dans ce cas
particulier, l’instrument, l’outil, l'arme, a la faculté soit de résister,
soit de céder à la puissance qui le
saisit et veut l’employer. Il peut se
refuser où se livrer mais il ne peut
pas rester neutre; aussitôt qu’il s’est
refusé à l’une des deux puissances
il est saisi par l’autre. Le seul
moyen de ne pas être assujetti au
pécliéjpour lui obéir dans ses convoitises, c’est d’être <ï scuîs la grâce»,
posssédé par elle comme un organe
et un instrument. Pauvres et iiiiSè
râbles instruments, en vérité! nods
n’en voudrions pas de pareils, nous
ne pourrions rien faire avec feux.
Représentez vous que vous eussiez
à écrire, à repasser, *à piocher, à
faucher avec un outÜ qui eût une
volonté propre. Supposons, par exemple, que ma plume, quand je veux
la conduire à droite, voulût aller à gauche, ou quand je veux la faire descendre pour tracería barre d’un p ou la
boucle d’un a, voulût monter au
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2
— 234 —
dessus de la ligne. Quelle calligrapliie! J'aurais bientôt fait de jeter
de côté celte plume revêche pour
en prendre une aulre. Dieu se voit
bien souvent obligé, lui aussi, de jeter de côté la plume avec laquelle
il écrit l’hisloire du monde et d’en
prendre une aulre. Mais le plus
souvent encore, quelle patience,
quelle condescendance il emploie
pour amener son instrument à entrer dans son plan, à suivre ses ligne.s, sans le contraindre ni le violenter ! Parfois il recourt, il est vrai,
à l’épreuve, et le brise pour le
rendre plus docile, plus humble,
moins prompt à s’enorgueillir de ce
que Dieu a pu laire par son moyen.
« Dieu travaille avec des instruments
brisés», disait un grand chrétien.
En tous cas, il ne peut vraiment
travailler et faire de bon ouvrage
que par des organes soumis, confiants, chez lesquels la résistance,
le frottement, la force d’inertie sont
réduits à leur minimum. C’est ce
(¡ui exfdique que Dieu ait souvent
paru ignorer ou rejeter des instruments qui semblaient avoir toutes
les qualités requises pour une certaine œuvre, tandis qu’il allait en
prendre un, faible et grossier, méprisé des hommes, et faisait des
merveilles par son moyen. Les premiers étaient trop forts pour Lui,
trop pénétrés de leur importance,
trop confiants en eux-mêmes; la vie
du « moi » tenait chez eux une
trop grande place. C’est ce qui explique aussi que la foi soit et reste
toujours le secret de toute la vie
chrétienne, de la sanctification comme de la justification, du service
comme du salut. Nous sommes sauvés pour servir; mais il ne suffit
pas de le servir, il ne suffit pas
même de désirer servir, d’êlï'e prêt
à saisir les occasions de faire du
bien quand elles se présenterunt à
nous. L’expérience prouve que les
meilleures intentions, que la meilleure volonté du monde n’aboulissentsouvent qu’à des inconséquences,
des infidélités, des chutes qui |}|
affligenl, nous découragent et Hé’rendent toujours moins capables “
servir. Au contraire, ce qui eue
rage, ce qui rend fort et el'fica^
c’est la confiance que Dieu est W
désireux de nous prendre en ffié»
comme des outils pour son traval’
comme des instruments de jùsfw
et que tout ce que nous avons '
faire c’est de nous livrer à Lui,* “
nous mettre à sa dispositionÿ®*
refusant d’être ou de faire quoi qui
ce soit par nous-ii'Sêmes. S. P®,
nous assure que dans cette flispé®'.’
tion d'âme, qui est celle de la
le péché n’auia pas de dominât'®'*
sur nous, mais que, affranchis éé
péché, nous serons esclaves d®. '
justice.
Esclaves volontaires! sans dqât®
et jamais absolument passifs puisq"®^
nous pouvons nous ressaisir noUS'
mêmes pour nous livrer au péch®
Mais que ce titre d’esclaves, _‘P
ordinairement implique un avilissf
ment, est ici consolant et glorieUF
Il implique que celte justice,
sainteté, dont nous sommes et
vons être esclaves, n’est pa.s P®
chose abstraite; une loi rigide, P
lointain idéal que noms aui’ion^.^
réaliser ou à atteindre par une néfL
indéfinie d’efforts désespérés
nous savons bien être iticapabW
mais une pui.ssance divine, bietif^:
santé, efficace, qui vient nous P'".®*
dre là où nous sommes pour
mener plus loin, nous saisir corndf
une main foi'te et habile saisit
ins.truraent et nous manier, nO'
employer, faire de nous ses orgafi .
I visibles ici-bas. O mon Dieu ! ]f ■
I suis qu’un fétu de paille. Mais,
ta main, un fétu vaut une épée; ® ■
marteau, une arme ou un OÙ;J
({uelconque. Tiens-moi dans la fHé'J
j et, par ton Saint-Esprit, produis®^
I moi la volonté et l’exécution sr
ton bon plaisir. . i ' .
H. A
i>.-
3
- 235
jii|Éeparle"Tiiiies„
(Suite et fin voir iV° précédj
, Le Times obsei've avec raison que,
sa lettre aux Anglais, le pape
®®Vait rien avancé qui pût servir
®,baae pour une entente mutuelle,
¿fl" ûioyen de concessions réciprof et que le ton aimable de celte
avait seul pu tromper un cernombre de personnes (}ui ne
^siraien t que trop d’être déçues. Mais,
?'®iiilenant, par son encyclique le
We ne laisse plus l’ombre d’une
^*Çuse pour leur déception à ceux
pi ont persisté à mal interpréter
ppremier document. Les conditions
J^Xquelles, seulement, l’union est
•plarée possible, sont toutes claires
^ Simples. Ce sont l’acceptation
|®'bpléte et sans bésitation, non
l^lement de la puissante, mais de
Suprême et absolue prédominance
Pontife Romain sur tous ceux
^,^i font profession d’appartenir à
^i^lise Chrétienne, et l’entière sou|.,ission du cœur et de l’esprit, de
Aûtelligence et de la conscience de
'}■ Chrétienté aux décrets du Siège
Ce 'Times énumère ensuite les
:^'*'SQns mises en avant par le pape
soutenir ses prétentions, et il
loute: « Nous n’entendons point les
„'iiscuier, mais nous pouvons bien
Mir ■ ■
’ »
"e que la plupart d’entr’elles
^vbt été discutées, à des époques
ij^dilîérentes, par de grandes portions
J la chrétienté; que |es autres
j ®*ont de vagues conclusions tirées
d’assertions peu fondées, et qu’il
y a un manque remarquable de
; J Pœuves pour le point le plus es- ®entiel de tous, qui consiste dans
prétendus rapports dé S.t Pierre
®vec le Siège de Rome. En tout
J j^ds, l’Eglise d’Angleterre a, depuis
^*dngtemps, pris une attitude très
décidée à l’égard dés points de
iiti
ge présentés très clairement par
'encyclique du pape, et en ceci
l’Eglise (établie) d’Ecosse et les
communautés protestantes nonconformistes sont entièrement à
l’unisson avec l’Egli.se d’Angleterre.
Dans le 37® Article, il est dit expressément; « L’Evêque de Rome
n’a aucune juridiction dans ce
royaume d’Angleterre »... La réunion si désirée ne peut s’ellectuer
que par radmissioti de toutes les
prétentions papales que le peuple
anglais a refusé de tolérer depuis
plus de trois siècles. Si les Anglais
sont disposés à .s’humilier à ce
point, le pape recevra leur soumission avec r indulgence d’un
père. Léon XIII invite les brebis
qui ne sont pas de la bergerie à
entendre sa voix et à obéir à sa
charité paternelle. Nous ignorons
s’il en est à qui cet appel paraîtra
raisonnable. S’il en est ainsi, leur
chemin est suffisamment tracé.
Mais il n’est pas possible de se
prévaloir plus longtemp.s du prétexte que la réconciliation avec
l’Eglise de Rome n’implique pas
la rénonciation à l’Eglise d’Angleterre. Nous n'avons jamais cru
qu’une fraction quelque peu importante du clergé, et moins encore du peuple, eût autre chose
que la plus vague notion de ce
que la réunion .signifiait. Maintenant qu’il est entendu que cela
signifie soumission pure et simple
là Rome, il ne sera plus nécessaire de discuter là-dessus, à l’avenir, Le caractère anglais a été
influencé par la Réformation, d’une
manière beaucoup plus profonde
et plus permanente que ne se l’imagine une certaine école de cléricaux enthousiastes. Le Protestantisme est un grand événem'ent
dans l’histoire d’Angleterre et il a
laissé dans notre développement
moral, politique et iiilellecluel, des
traces qui ne seront jamais elTacées. L’esprit d’indépendance nationale et personnelle, qui s’est
élevé à sa hauteur au XVD et au
XVII® siècle, avait existé depuis
4
236
B les premiers temps. L’assujetlisse» ment au Siège papal était odieux
» aux Anglais, bien avant. qu’Henri
» VIII eût jeté loin le joug. Ce n’est
» pas un projet qui puisse espérer
» de réussir que celui de proposer
» de rétablir cet assujeltisseaient,
» dans les dernières années du XIX®
» siècle B.
Ainsi soit-il, dirons-nous, et puissent les fiéres déclarations du plus
grand représentant de l’opinion publique en Angleterre être comme
les premiers sons de clairon d’un
réveil général et irrésistible de l’esprit protestant anglais, qui, au vieux
cri No popery ! Pas de papauté I
oblige même les 7 000 clergymen
qu’on disait être favorables à l’union,
à s’arrêter à temps sur le bord de
l’abîme 1 ,
J. Weitkecker.
CORRESPONDANCE
Bordighera, le 18 juillet 18Ì96
Cher Monsieur,
Le Témoin arrivé hier contient
des nouvelles intéressantes mais non
complètes sur la conférence PiémontLigurie des 30 juin et 1'*’ juillet. Il
rapporte une seule délibération. Or,
il y en a plusieurs autres qp’il importerait tout autant de mettre sous
les yeux du public. En voici deux :
L La conferenza, udite le notizie
comunicale dal Sig, Antonio Tron,
sull’andamento dell’Asilo Evangelico
V.aldese di Vallecrp.sia, nel quale
sono ricoverati oltre trenta bambini
dei due sessi, esprime il voto che
le chiese s’interessino a quell’opera
utilissima a molte famiglie, e che
stabiliscano, se sarà possibile, una
colletta annua a profitto della) medesima. (Plusieurs signatures. Voté
à l’unanimité).
il. La discussione del Progetto di
costituzione essendo stata rinviala
dall’ultimo al prossimo sinodo, la
conferenza esprime il voto che la
relazione della commissione della
costituzione, presentata in mano.|i
scritto aU’ultimo sinodo, aia starapaW
e distribuita non più tardi del 1“'
ago.sto prossimo. (4 ou 5 SignaturesUnanimité). I
Votre bien dévoué
F. Ua-Milton. l'.f
LE SERIEUX DE L'EXISTENCE
' i
- Îi»‘0
Le sérieux de l’existence m’a tour’
jours empoignée, s’écriait, dans cé
style pittoresque qui caractérisé»-i
la Comtesse Agénor de Gasparin. f'
Au moment où elle allait se retti
poser enfin, en contemplant les ho'r
rizons célestes qu'elle avait chanlésij;'
la vaillante femme pouvait bien
rendre cet éclatant témoignage. So#:
jour a été long, sombre parfois, ma#
toujours bien rempli. Elle a su voit'-la bordure d’argent à chacun des
nuages qui venaient obscurir sou,
cieL En présence d’une vie comnje¡i/
celle de la digne compagne de, l’af t
minent penseur et moraliste françaisi:
on comprend où elle puisait, l’ardeui’#
indomptable pour i l’action qui l’aniji;*
niait. Charger son. pincea,u des pif#!;
brillantes couleurs.de sa palette pouÙ'i
faire aimer le bien, le vrai, le bea#
soulager les misères,.physiques
morales, tourner, les regards d#'i
foules vers ce qui peut arnélioii#;]
leur état et, apprendre à aimeri,, p#’ j
dessus tout, les choses irnpérissablé® j
en se détachant, peu à peu, de ;cé|
qui, à lui seul, ne fait; pas le bpd’;’
heur, voilà ce qui s'appelle. travaUfv)
1er pour l’éternité, répétait sauveni '
l’auteur tour à tour tendre et, . ef»fi:'iii
joué, sévère,, finement railleur, ma#*:
toujours convaincu, et convaincant;.;
toujours élevé, toujours faisant œuvrd '
d’encouragement, de consolation 0#
relèvement, ,,, ■ i #
Au sein même de -la grande é?’#
preuve de sa vie, durant topt sotì?'.
noble veuvage, elle n’a céssé de doab
ner et de se donner ; son nom
béni pendant longtemps encore pRif'
5
23t
^ lös pauvres et les riches que sa cha“
''ilé et sa foi ont édifiés. Jusqu’à son
dernier soupir le sentiment de la
^âche qui lui incombait, de ta mission spéciale qui lui était échue, la
poursuivait. «À qui il a été beaucoup donné, il sera beaucoup rede'ïiandé». Aussi lorsque, malgré son
Ofiei'gie peu commune, la mal la
.clouait sur un lit de douleurs, elle
. raidissait contre les tortures qu’elle
endurait pour tracer encore de ses
do igts, jadis si obéissants à traduire
Sa pensée vigoureuse, et désormais
>'ehelles, des paroles d’espérance des••nées à soutenir ceux qui, comme
elle en proie à la maladie, auraient
pu faiblir dans les angoisses de la
soulTrance. C’est un chant de triomr
Phe qui s’élevait de la chambre de
Cette invalide dont les années et
les iravaux avaient, pui courber le
^ûril mais non éteindre le saint eiir
Ihousiasme !
Riche, jeune, belle, appartenant.
Par sa naissance, à ce qu’on appelle
«le meilleur monde»; mariée à un
homme influent et distingué. Madame de Gasparin comprit tôt te
««rieua? de l'existence. Elle devina'
le vide que cachent les dehors brillants de la vie mondaine et choisit
lo bonne part que nul ne peut’ rarir. Personne ne peut dire l’inflenee'
hénie qu’elle a exercée par l’exemple
de sa vie et par ses écrits, et’ celâ
"jusqu’à la fin. '
Oh! comme elle lés aimait et les
Générait oes hommes de cœur qüi
prennent l’existence au sérieux! Et
Comme elle s'attache ,à faire ressortir que ceux là seuls sont 'Weu’’Oüx qui, nonobstant leurs lut^0^, leurs chutes, lèurS’ déboires,
'’Otent dans la vie autre chose qu’une
série d’années, plus ou moins longue,
dont ir faut jouir le plus possib'f'e
®ans s’inquiéter dé.son prochaip. Ceux'*
ÿri^ont lu la biograpnié de Charles
^ingsiey, traduite' p.ar elle,' se sou'’iennent le soin qu’elle mit dans'
Ces pages elles férmes émus qu’ëllé
consacre «aux héros» semblables au
sympathiijue pasteur, philanthrope et
poète anglais.
Amis lecteurs, prenez vous l’exisslenee au sérieux?-Vous n’êtes-pa»
appelés à servir voli'e Maître dans
des proportions aussi vastes que celles de la chrétienne dont nous parlons plus haut. Dieu ne demande à
personne l’impossible. Mais il exige
de noua tous quelque chose et eéla
suivant, les dons particuliers qu’il a
fait à chacun. Ne croyons pas que
l’existence prise au séneuXj c’est-àdire-considérée comme un temps
de grâce dans lequel nous devons
travailler pour l’élernilé, soit une
existence triste, insupportable. Si
nous' pouvions sonder les replis les
plus cachés de Tâmé, nous verrions
que la joie calmé et sereineule ceux^
que vous trouvez peut*étre ennuyeux, surpasset inftnimeut celle de
ces! légions d’abusés ^ub estiment i
qu’il faut.prendre la viO'gaiement,
s’étourdir par une suite ininterrompue de distractions. La vie »r’est pas
un carnavali j
Voù» ôtes asseX'éclairés pour, en*
rentrantren vous mêmes,' discerner
ce que vous devez faire dorénavant*
pour prendre: l’existenee au sérieux.
Quelqu’un l'a dit « le métier de
! chrétien n’est! pas un métier de'fai, néant » ! Que de fois Dieo* vous a'
fait voir ce que’vous’pourriez faire
pour Lui ! I N’hésitez’ plus et dans
i’humble tâche que vous aurez eue
en i par tage ; vo us pourrez vous * dire
'■ que vous êtes, vous’aussi, dès ou‘ '
! vriers bénis, t
Terminons par deux pensées* Elles 5
sortentide la plüme, du'cœur sur-*«
tout, d’une reîne; Elisabeth de Rou>manièj dont les vers* exquis de sejri
timeots, vraie, et tendres- pordent le
! pseudonyme biea^qonpu, de, Ç^fîïi!g*i
Sylvà, Qê' sont’déux perles de la plus
belle eau. l,eurs feux méritent de
; briller au grand soleil,
i « La vie’esti qu 'arb dans lequel! on
I restei trop souvent diléttanter' Pour
passer maître' if faut verâer le sang
6
' àSê
de son cœur. — Le devoir ne fronce
les sourciLs que tant que vous le
fuyez. Suivez-le, il vous sourit»!
. Em. P.
CHRONIQUE VAÜDOISE
La réunion dite du 15 Août aura
lieu, pour les Vallées de St. Martin
et de Pérouse, le Dimanche 16 à 3
tieure.s de raprès-midi, au Perrier,
avec la participation de tous les
pasteurs de ces deux Vallées.
Diplômes d’institeurs. Nous apprenons avec grand plaisir tpie tous
nos élèves-régents de la troisième
année ont obtenu: le diplôme supérieur. Ce sont Henri Balme de Maneille, Jacques Buffa d’Angtogne,
Philippe Pons de Massel et Ernest
Vinay de Riclaret. — Nos compliments aussi à M.lle Marie Margiunii
qui a obtenu le diplôme supérieur
et à M.lle Hélène Gardiol (¡ui a obtenu la patente itiférieure.
TURIN. — MM. Henri Forneron,
et Jean Ribet viennent d’étre proclamés docteur ès-!ettres par rUniversité de Turin* Qu’ils veuillent bien
recevoir nos cordiales félicitations.
GÊNES. Nous avons reçu le rapport de cette Eglise pour l’année *
1895 96. Les contributions accusent
une augmentation sensible, grâce
aux facilités faite, pour ¡ favoriser le
versement mensuel des contributions.
Mais la vie d’église semble stationnaire, les cultes du soir sont peu
fréquenté, et, ceux du matin sont
trop souvent dérangés par l’arrivée i
des retardataires, L’instruction religieu.se a été don née à 32 catéchumènes.
Le rapport s’abstient de parler des
autres points de la marche de> l’église,;
__________________________!■ ■_ ■
Nouvelles du Canâida
Bien cher ami, ^
Quoique j’arrive un peu en retard,
c’est cependant avec bien du plaisir que je viens Fépondre:,à ta ai
mable invitation de te faire parvenir
qnelque.s nouvelles du Canada. Si
tu crois qu’elles puissent être de
quelque intérêt pour les amis des
Vallées, tu pourras leur faire l’honneur de leur accorder une petite
place sur les colonnes du Témoin.
Deux mots d’abord à l’égard de
la politiijue; je me réserve de te
donner plus loin les nouvelles des
Eglises, Le « Dominion » du Canada,
quoique pre.squ’aussi vaste que les
Etats-Unis de l’Amérique du Nord,"^
ne compte cependant que cinq millions d’âmes environ. Mais ce qui
est bien plus étrange, c’est que la ‘
population, au lieu d'augmenter,
diminue toujouns, malgré la ferlilité
du sol et la richesse de ses produits.
À quoi attribuer une telle décroissance? La presse archi-cléricale l’attribue avec désinvolture à la présence des hérétiques protestants et
et au levain néfa.ste de leurs doctrines, « qui à pleines mains et àpeu-près impunément ont été semée.s dans ce pays depuis trente. "
ans, et qui commencent à nous
faire engranger (!) les premières
gerbes de cette alfreuse moisson ».
Mais pour ma part je préfère croire
que, .si la population du Canada
diminue, et si tant de personnes
1 tournent -leurs pas vers les Etats-.
Unis^ et si les masses catholiques
tout particulièrement croupissent
dans la mi.sère, nous le devons, au
contraire, à l’extrême arrogance et
à la vénalité du clergé, ainsi qu’a
la mauvaise administration des hommes qui ont été à la tête des alfaires publiques. Si les choses vont
mal, c’est parce que depuis nombre
d’atmées la corruption la plus éhontée a régné chez les hommes qui v
avaient en main les rênes de l’élat;
c’est parce que l’on a vu le spectacle humiliant d’hommes, auxquels
l’on ayait confié les intérêts de la patrie, s’enrichissant aux dépens delà caisse publique; c’est parce que
l’on a vu le gouvernement conser- r.
. valeur conclure un marché infâme.
7
- 239
avec le clergé^ par lequel il s’engageait à soutenir les ultramontains
flans les sphères éducalionelle et
religieuse, à la coruliüon que le
clergé aurait accordé au gouvernement son secours puissant aux élections politiques. — Heuseusement ce
marché a râlé.
Les menaces d’excommunication,
de malédiction et des peines éternelles, qui ont été à 1,’ordre du jour,
n’ont pas eu l’elTet magique que
l’on en attendait; et au mois de
Juin dernier le peuple a secoué le
joug de la tyrannie cléricale, et fait
subir au gouvernement conservateur
(et par la même au clergé qui le
favorisait) une humiliante défaite,
le parti libéral est sorti victorieux
et le peuple s’est débarrassé d’un
système de tyrannie et d’esclavage
dans lequel il vivait, à l’ombre même
de la Constitution Britannique.
Mais c’est surtout au point de vue
de la liberté religieuse, de la liberté
de conscience que nous avons lieu
de nous réjouir. Car, si la victoirtî
a été remportée, c’est malgré le clergé; elle est donc une preuve admirable d’émancipation populaire, dont
nous n'avotis aucun autre exemple
analogue, que je sache, dans l'histoire
>‘e Canadienne antérieure, et qui toujours le signe précurseur des grandes
réformes. À nous maintenant le devoir de continuer la lutte et de faire
comprendre à qui a travaillé, à son
émancipation politique, que léiChrist
et son Evangile peuvent seuls,. Ife
rendre entièrement libre en fait de
morale et de religioji.
Me voici enfin aux nouvelles des
Eglises. 1/Eglise Vaudoise est représentée au Canada (non oliîciellement, car je ne crois pas, que ni
l’un ni l’autre a aucun rapport officiel avec la noble Eglise des Vaudois) par deux pasteurs d’origine
Vaudoise, et qui ont fait leurs études au Collège deda Tour, M.” J; Cesan, de la Tour qui se rattache officiellement aux baptistes„ et M.' Ç,
A. Bulfa, de S. Jean, qui se raltaclie
aux presbytériens. I/un et l’autre
travaillent à l’évangélisalion française dans la province de Québec.
li y a quatre dénominations différentes qui s’occupent avec plus ou
moins de succès de l'Ëvangélisalion
des Canadiens français de la province de Québec: ce sont les Méthodistes, les Baptisles, les Presbytériens et les Anglicans. Je ne crois
pas que l’Armée du Salut doive attirer notre attention, car l’œuvre
qu’elle poursuit parmi les français
n’est encore qu’a son commencement
et trop petite pour qu’on lui fasse
Thonneur d'en dire davantage sur
ses faits et gestes. J’espère le donner |>i‘ochainemenl quelques détails
sur l’œuvre de chacune des quatre
dénominations que j’ai citées plu.s
haut.
■Il 4 le 6 Juillet iSOd.
, Ton dévouéi’ :(Î!-‘
KiisviMî
Notre petite revue est un peu en
têtard (pour annoncer aux lecteurs
du Témoin,\a. crise ministérielle qui
eut lieu dans le courant de la semaine
dernière. H n’est peut-être pourtant
pas inutile de rappeler que les ministres Ricoiti, Colombo, Berazzi e
Carminé, démissionnaires ont.iété
remplacés par MM. Pelloux,,LjJzzalli,
Sineo e PiTnetli., Le Ministre des
AU'aires Elrangèrés Cafetani,’égsilement démissionnairè, vient d’être
remplacé nous croyons très avanlageusemept par le sénateur; Vi}iiiotitiVenosla, qui n’est certainement pas
le , premier venu, pilisqu’il a fait
partie de plusieurs Cabinets, sous
la droite; on l’avait injustement mis
de dôié depuis ravénernent de la
Gauche au pouvoir, c,-à,-d. dejiuis
1876. Cette deinière nomination a
pour elle tous les sutViages de la
presse étcangère y compris ceux de
plusieurs journaux français, et ce
8
- S40 _
n’est! pa.i peu dire. Inutile d’ujouler
que la presse italienne est fàvoraltle
à M Venosta sauf, bien entendu, les
journaux crispins qui sont d’un>exelusivisme toujours plus impertinent,
La Chambre qui avait élé
ajournée lors de la crise ininislérieMe
a été rouverte mardi 21 c. Le bruit
court,,que nous aurons les élections
politiques en Octobre ou Novembre
prochain,
-^1 L’insurrection des Grélois contrei'lieurs oppresseurs les Turcs menace de 'durer aussi longdemps que
les Chrétiens de la Créte n’auront pas
obtenu de solides garanties de la part
de la Porte Ottomane! Les députés ch rétiens (lui s’y étaient dabord lormeilera^nt refusés, ont enfin consenti,
pour ne pas s’aliéner la'bienveillance
des puissances, à siéger à l’assemblée nationale Créloise avec leurs
collègues des ¡musulmans, tout en
présnlant aü.gouvernement la liste
de leurs .revendications. -----
toutes obose.s, il faut travailler jour’
apiés jour à notre propre renouvellement. Vaughûn.
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— On dit que jeune reine de
Hollandéi Vient de sé’ fiáiicer au
Prince de Saxe-Weymar.
- Li Hung Chang, vice roi du
Pefcliilé, illustre homme d'élal chinois, le Bismarck de'rOrieni,dit-ioh
a î’errti^pris une toufnéé dans les
capitales de l'Europe. Il a suceefesiVerrielit visité Berlin et Bruxelles et
il se troiite maintónaril à Paris oik
On lui a fait uii accueil des plus
flatteurs. t
Encore .ipour les Ârménieios
Paroissq. de Pramol ,4
TEMPLE DU ciabas
' Bimanchè, 2'i ’ Juillet, culte avec
prédication,Sujet: J'ai quelque chose
coViî'e'loî. 'Apocalypse!
.-.1... , PENSÉE. .
Si ’jamais nous voulons 'entrer
dans le’ei'él, il faut commehœr à y
vivre'dès'à présent; si nous voulons
jamais voir le l'enouvellemetit dé'
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