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IVeixvlème année
N. 3Ô.
Vendredi 24 Juillet 18'î’4
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialemeol consacrée ani intérêts matériels et spiritit^s
de la Famille \audoise.
Que toutes les choses qui sont véritables.,
vos pensées — ( Phtîtppiens., IV. 8.)
PRIX D &BONNEHEIIT :
italie, à domicile (urx an) Fr. 3
Suisse.................• S
Krani*e................* 6
Allemajine 6
Angleterre , Pays-Ba* . » 8
Un numéro séparé : 5 cent.
Cn numéro arriéré : 10 cent.
BOQCAOX D’ABONNEUENT
PiGNEBOL t Chez Chïaniore et
Mascarelli Imprimeurs.
Fr.oRKNCK : Libreria Evangelira, via de’Panzani.
ANNONCES: 20 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S*a
dresser pour radministratioo
et la rédactinn a la I>trecfû>n
de l'Echo des Vallées, Torre
Peliice,
Sommaire.
La Tour le 24 juillet. — Evangélisation.
— Ttoutelles religieuses et faits divers. —
Divers. — Chronique vaudoise et locale.
— Chronique politique. — Annonce.
LA TOUR LE 24 JUILLET
à propos d'oo sermon
Il y avait réception de catéchumènes. Quoi de plus naturel, sans
doute, que de faire connaître k
ces futurs membres de la paroisse
ce qu’est l’Eglise chrétienne. C’est
précisément le sujet traité par le
prédicateur. Il prend pour texte
la dernière moitié du 47® verset
du second chapitre des Actes des
Apôtres; « et le Seigneur ajoutait
tous les jours à l’Eglise des gens
pour être sauvés ». Ce texte amène
l’orateur à examiner trois questions: Qui est-ce qui forme l’é
glise? — 2° Quand se forme-t-elle?
— 3“ Pourquoi se forme-t-elle ?
\° Tout individu, qu’il le veuille
ou non, est placé sous la domi
nation de Dieu. S’il vit, c’est parceque Dieu le permet. Toute famille, même quand elle ne se soucie pas de Dieu , n’en est pas
moins réellement, elle aussi, sous
la domination de Celui qui lui mesure ses jours de joie et de douleur. Les peuples qui disent,
dans leur orgueil, qu’ils ne seront
jamais ébranlés , ne peuvent se
soustraire à l’intervention divine*
Si Dieu exerce une action si étendue sur les événements du monde,
quelle ne sera pas son intervention lorsqu'il s’agit non plus d’individus seulement, mais de ces
personnes qui sont en communion
avec lui; non plus d'une famill^»/
quelconque, mais de cette famille ç
dont Dieu est tout particulière- '
ment le père; non plus d'uu peuple quelconque, mais de ce peuple acquis qui s’appelle l’église
du Seigneur. Ici son intervention
est directe. Djeu , donc , comme
le déQ
l’égli^
niêmé huction de l’édi
fice.
texte, ajoute à
"jaP/feSs. Il travaille, lui
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-232
2° Cette construction n’a pas
d’interruption. — Le Seigneur ajoute tous les jours. Même dans
les moments les plus diiBciles que
l’église a traversés, la main du
Seigneur travaillait sans cesse à
la construire, à l’étendre, à la consolider. Tandis que tant d’institutions'si diverses ont été détruites,
l’édifice fondé par Dieu lui-même,
l’Eglise, est encore debout défiant
tous les orages. Elle est là, devant
nous, cette église, après dix-huit
siècles de luttes et de persécutions, plus grande, plus forte, plus
belle que jamais, répandant la Bible dans tout le monde;
3'’ Dieu accomplit ce travail incessant dans le but de sauver les
âmes. Est-ce à dire que l’église
est l’arche du salut? que hors
d’elle il n’y a pas de salut? Non
car ce qui sauve ce n’est pas l’église, mais Jésus Christ. Résultat
et non pas source de la grâce divine, l’église concourt cependant
d’une manière puissante au salut
des hommes. Dieu se sert de l’église pour accomplir le salut d'une
foule de ses rachetés. Notre texte
nous met donc en garde contre
une erreur. Il est, parmi nous,
des gens qui prétendent que l’église ne doit se composer que de
personnes sauvées. Cela n’est pas
vrai. Dieu , nous déclare notre
texte, ajoutait des gens à l’église
non parce qu’ils étaient sauvés, mais
pour être sauvés. L’histoire apostolique vient à l’appui de cette assertion. A l’aurore du christianisme, l’église était-elle composée
de*gens sauvés seulement? Non;
Té.glise des Paul , des Barnabas ,
des Aquilas et des Priscille était
aussi l’église des Saphira, des
Ananias et des Simon le Magicien.
L’église des premiers martyrs était
aussi celle des premiers faux-frères et des. fornicateurs. Et l’on
prétendrait avoir, de nos jours,
une église que l’on n’avait pas du
temps des apôtres!!
Voilà exposée en quelques mots
secs, mais, nous le croyons,^absolument exacts, la pensée qui
animait la prédication que nous
avons entendue. Nous avons été
heureux en voyant soumettre à la
môditation^de l’auditoire une question aussi importante. En effet,
de la manière dont on l’envisagera
dépend, en grande partie, l’avenir
religieux de notre église. Parmi
nous, les uns, c’est le plus grand
nombre, considèrent comme légitime le système des églises de
multitude; d'autres-gens chimériques pour nos vallées; ne veulent
pas admettre dans une même société les croyants et les non
croyants ou ceux que Vinet appellerait les membres honoraires
de l’église. — Il y avait, dans les
deux premières parties du discours qui nous occupe, bien des
choses intéressantes que nôtre pâle
analyse a dû nécessairement passer sous silence et auxquelles nous
aurions applaudi de tout notre
cœur. Mais, à côté de tout cela,
nous nous permettons, au sujet
de la troisième partie, une simple
observation. D’après notre prédicateur, Dieu ajoutait à l’église des
3
.*33
gens non parce qu'ils élaieul sauvés,
mais pour être sauvés. Il cite son
texte à l’appui de cette déclaration. — L’orateur se trompe en
croyant l)aser sur ce texte sa théorie de l’église, théorie dont nous
ne voulons pas, en ce moment,
apprécier la valeur. Ce qui doit,
ici, faire force de loi, ce n’est pas
Osterwald, mais le texte grec , car
Osterwald n’a pas reçu un brevet
de divinité et nous ne devons pas
avoir, pour cette version', un respect superstitieux. Or, Osterwald,
malheureux en ce point comme
en bien d’autres , a inexactement
traduit le verset, argument suprême de l’orateur. Le grec affirme
l'opposé de la pensée développée
dans la dernière partie du sermon.
Le grec auquel tout prédicateur
de l’Evangile doit , quand il le
peut, avoir recours, le grec dit
expressément : • et le Seigneur
ajoutait chaque jour à l’église ceux
qui étaient sauvés • . Comme on le
voit, nous ne faisons pas ici une
chicane d'allemand. Nous revendiquons le respect pour les paroles de l’inspiration divine. Ce n’est
pas sur une fausse traduction, et
sur elle seulement, que l’on doit
appuyer une théorie de l’église
chrétienne. Sur cette question ,
l’Evangile est entièrement d’accord avec ceux qui prétendent que
l’église ne doit se composer que
de personnes sauvées.
Italie. — Le CulK m esprit. Les
joaroaux politiques ont inséré dans leurs
colonnes, en l’accompagnant de leurs réflexions , une lettre d’un professeur do
Messine, qui raconte la joie qu’il a éprouvée
eu prenant part au culle de l’Eglise évangélique de cette ville. La lettre se termine,
ainsi: « Quelle différence entre ce culte
» de paix et cet autre que j’ai abandonné,
»dans lequel tout se fait à la hále et
» dans une langue qu’on ne comprend
» pas ! Quelle différence entre ce temps-lé,
» passé dans les pratiques du monarchis» me et le temps présent, où j’ai retrouvé
» au milieu des frères chrétiens la paix
»du cœur et la tranquillité de l’âme que
»je croyais avoir perdues pour toujours! »,
IVXe.ssine. Il y a, nous écrit-on de
Messine , il y a parmi nous un prêlro en
odeur de sainteté (jui possède un remède
beaucoup plus efTicace que la Revalenla
Arabica ou que le Sirop Pagliano pour
guérir toute espèce de maux, surtout ceux
que l'on n’a pas. Il no faut qu’appliquer
.sur la partie malade un morceau de papier buvard portant les lettres J. N. R. i
écrites de la propre main du prêtre et le
tour est fait. Inutile de dire que le papier
ne se donne qu’en échange d’une aumône
très abondante. VEchu des Vallées voulant
se montrer généreux envers ses abonnés
met à leur disposition le .seul exemplaire
du sus dit papier qu’il ait à sa disposition
en les priant de croire que le sacrifice
n’est pas petit. Nous oublions de dire que
toutes les fois que le remède n’opcre pas,
cela provient du peu de foi du patient,
mais non pas du remède lui-même, voilà
la nourriture spirituelle que les prêlres
donnent à des personnes qui ont une
âme immortelle à sauver. Chrétiens des
Vallées, faisons tout ce qui dépend de
nous pour que ces pauvres gens ne soient
çlus obligés de se. contenter d’un mauvais
morceau de papier portant les initiales
du nom de J. C., mais qu’elles aient
bientôt ce saint nom gravé sur les tables
de leur cœur.
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-234
i{ouoelle0 reUijteuaeô
et faits divers
Etats-Unis d’Amériq,ue. —
Nombre des églises. — Il y a dans l’Union
62,170 églises. Elles se partagent comme
suit entre les diverses dénominations
Méthodistes 21,337 ; Baptistes 13.962
Presbytériens 7071 ; Catholiques 3806; Corn
munautés de Christ 2822; Luthériens 2776
Congrégalionalisles 2715 ; Episcopaux 2601
Aliemands réformés 1145; Quakers 622
Universalistes 602 ; Unitariens 310 ; Mormons 171; autres confessions nouvelles
2038. Les Juifs comptent 152 synagogues.
France. — La Commission permanente du synode de l’Eglise réformée a
publié une circulaire dans laquelle elle
expose l’état do la question d’acceptationdes décisions synodales et invite les membres du synode et les membres de l’église
à attendre avec patience et avec bon*
espoir les [décisions de l’autorité supérieure. Le ministre des cultes ne voit pas
de difficultés à sanctionner les décisions
du synode; mais à l’égard des nominations
qui n’ont pas été faites conformément aux
lois, il hésite à les annuler, ainsi que la
commission le lui demande. Ainsi l’on en
est toujours au même point ou à peu près ;
on dépense beaucoup de forces pour
néant, parcequ’on n’a pas le courage de
se séparer de l’Etat.
— Nécrologie. M. le pasteur Grand-Pierre
est décédé le 10 juillet à Arlesheim près
de Bàie, à l’âge de 76 ans. Il était d'origine neuchâleloise, mais, de bonne heure,
il consacra ses talents, ses forces, son
zèle à l’Eglise de France, dans laquelle
il jouissait d’une grande et légitime considération. Nous ne pouvons apprécier ici
tous les services qu’il a rendus comme
directeurde l’Institut des Missions de Paris,
et comme pasteur pendant de longues
«nnées. Forcé, par l’affaiblissement de
santé, de renoncer à la vie active, il était
retourné en Suisse pour y p^s.ser ses dernières années.
( Semaine religieuse).
IVeuoliâtel. Beux mille cinquanteneuf membres électeurs ont accepté la
constitution de l’Eglise nationale indépendante de Neuchâtel. Mais ce n’est pas là
la totalité des hommes inscrits, et si l'on
y ajoute les femmes, qui partout forment
la partie la plus nombreuse des églises,
on n’ira pas trop loin certaiuemeol, en
estimant que l’église inpédendante a de
cinq à six mille membres, sans compter
les enfants. Les cultes y sont fréquentés
avec un zèle tout nouveau ; la sainte
Cène y est devenue une communion de
frères, en même temps qu’une communion, avec Christ le seul chef de l'Eglise,
et partout on est frappé de voir le sentiment de délivrance et de joie chrétienne
qui se manifeste chez la plupart de ceux
qui devant une loi impie ont dit; non.
Angleterre. — Les sociétés religieuses ont eu leurs réunions annuelles.
Elles ont étendu leur activité, augmenté
le nombre de leurs ouvriers et de leurs
stations, et malgré des dépenses presque
fabuleuses, elles ont bouclé leurs comptes
par un solde en caisse. Des foules considérables assistaient aux réuuions.etl’intérét
s’est manifesté par de nombreux discours,
par des collectes considérables, par le
soin que les journaux politiques comme
le Times, ont mis à répandre dans le
grand public les comptes-rendus de ces
meetings.
D’oîi vient (jette prospérité des sociétés
britanniques? Immédiatement de la libéralité extraordinaire des chj’étiens anglais.
Mais c’est dans l’état spirituel des églises
que nous devons chercher la raison principale. Dans la Grande-Bretagne , toutes
les églises non-conformistes et une portion notable de l’église établie sont demeurées fidèles à l’Evangile; il y a de la
vigueur dans leur foi ; leur piété est vj-
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vanle. En outre, depuis un an, un souffle
de réveil a passé sur elles. On les a vues
mulliplier leurs réunions de prières ,
descendre dans la rue, envahir les théâtres et les estaminels , répandre partout
la bonne odeur de l’Evangile.
Oèiaeve. — Le conseil supérieur
de l’Eglise, catiioluiuo libérale a censuré
l’abbé Quilv , curé de Chêne, qui s’était
rendu coupable d’attaques calomnieuses
et grossières contre le P. Hyacinihe. Ce
dernier u’avait pas provoqué la haine de
son collègue autrement que par ses déclarations réitérées de vouloir être fidèle
au christianisme positif. Les autres collègues du Père Hyacinthe ont renouvelé,
à cette occasion , leur protestation « de
vouloir être unis de cœur pour combattre
le bon combat contre la théocratie romaine et de s’en tenir au programme du
Père Hyacinthe ».
RoMxe. — Les chrétiens anglicans
sont tout zèle pour élever une cathédrale
au centre même de Rome. Des sommes
considérables ont été donnés dans ce but.
On espère que l’édifice dont la construction .est déjà très avancée pourra être
achevé en automne. Puisse l’éilifice spirituel répondre à ces grands sacrifices
pécuniaires.
Un. rayon du. soleil. — Un
jour, un de nos amis visitait une pauvre
veuve qui, avec son petit garçon, vivait
dans une misérable chambre au fond d’une
ruelle obscure«,.
La fenêtre était ouverte et pendant la
visite il entra dans ce pauvre réduit quelque chose d’extraordinaire.
— Qu’est-ce que c’était?
— Un rayon de soleil I Oui, un vrai
rayon gavait traversé le brouillard et la
Aimée, ou rayon beau, lumineux, ardent.
joyeux ’■ Il donna do l’éclat à une chétive
plante qui s’étiolait sur le rebord de la
croisée ; il étincela sur un petit gobelet
d’étain suspendu au mur; il remplit une
carafe.d’eau de toutes les splendeurs de
l’arc-en-ciel ; il caressa, en les réchautîant,
les pieds de la pauvre femme, qui les
avait étendus sur une chaise pendant
qu’elle cousait, il brilla sur les cheveux
bouclés du petit garçon; il s’étala sur la
table comme nue belle nappe d'or et illumina toute la chambre. La veuve sourit,
et l’enfant se mit à danser comme un
petit papillon autour d'une lampe; puis
s’arrêtant tont-à-coup, il s’écria: — O
maman ! vile un marteau et un clou !
CloHom ce beau rayon, afin qu’il ne s'en
aille jamais !
Vous aimez celte charmaule naïveté ,
n'est-co pas, cher lecteur ? Et vous vous
dites: j’aimerais autant que cet enfant
avoir en permanence un rayon do joie
dans ma vie !
Eh bien ! Un rayon do soleil peut être
cloué dans un cœur pour ne plus s'en
aller.
(Extrait du journal Le rayon du Soleil).
Statue de .Toltit Bunyan.
— Une statue colossale , en bronze , de
John Bunyan, œuvre du sculpteur Bœhm,
et présent du duc de Bedford, a été inaugurée le 10 juin, a Bedfort, ville d’Angleterre, où Bunyan exerça sou ministère,
fut emprisonné pendant douze ans, et
composa en prison- son immortelle allégorie, le Voyage du Chrétien. Dix mille
spectateurs, dit VEvangéliste, étaient venus
contempler ce monument qui représente
l’illustre auteur debout, tenant une Bible
ouverte dans sa main gauche, tandis que
l’index do la droite semble indiquer un
texte. A ses pieds sont les emblèmes de
sa captivité, et les diverses faces du piédestal sont ornées de bas-reliefs dont les
spjets sont empruntés au Voyage du Chrétien. Près de 3,500 enfants des écoles du
dimanche ont pris part à cette fêle et ont
reçu, comme souvenir, chacun un exemplaire du Voyage du Chrétien, de l’édition
populaire qui $e vend 10 C.-2& représeu-
6
-136
tauts de la presse anglaise ou américaine
étaient présents, ainsi qu’une multitude
de pasteurs de différentes Eglises. Plusieurs discours et des conférences intéressantes sur Bunyan ont rempli l’aprèsmidi et la soirée. On a fort remarque les
discours du doyen Stanley, empreints
d’une largeur évangélique qui est un des
signes des temps en Angleterre.
Entre autres faits curieux . il a été affirmé que le livre de Bunyan a été traduit
en plusieurs centaines de langue; Hébreu,
arabe, chinois, birman, dialecte des Iodes,
de l’Afrique, de la Polynésie, sans parler
de toutes celles de l’Europe. En un mot,
c’est le premier livre qu’on traduit après
la Bible.
(Semaine religieuse^.
Chroiiicjue ®auboise
et locale
TorTe F*ellioe- — Dimancbe,
19 Juillet, à deux heures et demie de
l’après-midi, a eu lieu la continuation de
l’assemblée paroissiale du 6 Juillet. Voici
en pou do mots, le résultat de ces deux
séances. La première fut entièrement consacrée è la question de l’immeuble des
Coppiers. Après une assez longue discussion, on décida, à l’unanimité, d’en laisser
jusqu’à la fin de la location des neuf
ans, la jouissance au pasteur de la Tour.
Dimanche passé, l’ordre du jour portail;
« Moyens de réveiller la vie ecclesiastique. » Monsieur Weitzecker montra d’abord l’opportunité de traiter une pareille
question. En effet, sur plus de trois-cents
électeurs inscrits, une quarantaine seulement étaient présents, le consistoire y
compris. Plusieurs membres abordèrent
la question proposée à leur méditation.
Parmi les idées énoncées, il faut noter
les suivantes : publier d’avance l’ordre
du jour de l’assemblée paroissiale ; se
procurer une cloche pour en orner le
clocher. Ou ne s’arrête pas à la cloche,
mais l’on s’occupe spécialement et l’on
peut (lire uniquement d’une propositiqn
du consistoire ainsi formulée ; « Chaque
trois mois aura lieu, dans chaque quartier,
une assemblée des membre du quartier
en vue de se metire au courant des questions ecclésiastiques ; chaque quatre mois
aura lieu l’assemblée paroissiale. » ün électeur conseilla d’expliquer, dans ces
réunions de quartier, la constilution de
de notre église ; de faire connaître aux
membres de la paroisse leurs devoirs,
mais aussi leurs droits afin qu’ils sachent
au besoin, en user, car, comme ou le
faisait observer, les membres de l’Eglise
ne sont plus des personnes placées sous
tutelle. — Si, fit sentir avec force un
autre électeur, l’inlérêt pour la vie ecclésiastique manque, c’est que ^intérét pour
le salut manque aussi. Sans véritable
piété, point d’intérêt. Sans feu, on n’allume pas la chandelle. Après cette cause
rie familière, les membres se dispersèrent
sans attendre que la proposition du consistoire eût été formellement acceptée, et
que le procès verbal eût été signé.
— Nous venons de faire un petit pas
en avaut; Dimanche dernier, cinq catéchumènes, dont trois élèves du collège
et deux jeunes filles, qui ont passé par
notre Ecole supérieure, ont été, en suite
d'un examen particulier , reçus membres
do la paroisse. C’est un acheminement,
nous l’espérons, aux admissions plus
individuelles. La cérémonie a eu le même
caractère officiel et liturgique que celui
de la réception ordinaire et annuelle qui
a eu lieu vers Pentecôte.
— Nous rappelons à nos lecteurs que
les Conférences pédagogiques. Evangéliques
\audoises se tiendront à la Tour la semaine du 17 au 22 Août prochain.
Litiserni» S'Jean. — Dimanche
dernier un nombreux convoi funèbre accompagnait an cimetière de S. Jean,
Auguste Jourdan de la Tour, soldat de
7
-537
la compagnie Alpine, mort à l’Uòpilal
mauricien de Lusenio après une courte
maladie.
RecUficalion. — Au lieu de Halé et Revel
il faut lire Slalé et Cougn, qui sont deux
des élèves de l’Ecole Normale auxquels
des prix ont été accordés.
PROGRAM.MA
PER GLI ESAMI DI CO.NCORSO
ALLE BORSE ANONIME DETTE BURGES5
s A ) Per tre borse di anni tre
» Greco — Senofoute, Ciropedia, lib. I, capi
i> I 0 II {in francese ).
» Lalino — Cornei. Nepot., vita di T. Pom»poH, Atticus, (in italiano).
» Storia e Bibbia - Ninivo e gli Assiri,
« principalmente secondo la Bibbia . ( in
» francese ).
» Matematiche — progressioni e logarilmi,
» ( in italiano ).
» B ) Per una borsa di due anni
» Greco — Sofocle, Filottete, i 300 ultimi
»versi, (io francese).
» Storia e Bibbia - Tiro e i Fenici, ( in
» francese).
» Latino — Cicerone, Pro Milone: l’ultimo
»quarto, (in italiano).
»Geometria — La sfera , (in italiano) ».
» NB. 1 ) Tutti gli esami si faranno io
i scritto ;
*2) L’epoca del concorso sarà fissata
» ulteriormente ».
Eccole dtx F*omaret. — L’examen annuel a eu lieu la première semaine
de juillet, 29 élèves, dont un externe, se
sont présentés pour le subir. L’un d’eux
est passé avec distinction, 6 ont été promus avec complète satisfaction. 5 avec
satisfaction ; 3 ont un examen chacun à
refaire, et 2 sont restés audessous du
Brinimuo. i. ,)■ , j, ,,
La commission d’examen a décidé que
dorénavant un élève ne serait admis à
l’examen que si le chiffre de préparation,
marqué par le professeur durant l’année,
le permet. Quoique cette régie existât au
collège de la Tour, au quel l’école du
Pomaret passe pour être assimilée, on
avait cru bien faire jusqu’ici de ne pas
la mettre à exéculion. Certains faits qui
se sont produits cette année ont montro
la nécessité d’y avoir recours.
La même commis.sion a cru bon aussi de
se rappeler que le chiffre obtenu au dessin et à la calligraphie aura une valeur
égale à tout autre aussi longtemps que
ces branches se trouvent dans la lAc-he
de l’année.
L’introduction d’élèves nouveaux, que
la commission est joyeuse de pouvoir faire
à celte époque-ci plutôt qu’à la rentrée,
a donné à l’école une douzaine de conscrits. en général forts, excepté sur l’orthographe française. Comme l’avis de celte
introduction n’est pas parvenu à toutes
les paroisses, le chiffre de 12 n'est pas
définitif; il se grossira, pensc-t-on, d’un
bon tiers.
Les promotions ont été présidées par
M. le Modérateur qui a pressé les élèves
de faire provision d’énergie et de foi pour
répondre aux espérances qu'on fonde sur
eux. Plus de personnes que d'habitude,
cnlr’autres la plupart des pasteurs de la
Vallée et bien des parents dos élèves, assistaient à la cérémonie, commencée et
terminée par la prière et égayée par des
chants, préparés pour la circonstance.
Les éléves Lantaret Paul, Pietrai Giovanni, Maurin Daniel, Mieid Jacques et
Guigou Louis ont reçu ou recevront incessamment un prix chacun d’ariplicalion.
Bien d’autres élèves, en auraient mérité
aussi ; mais les ressources dont l'administratiou dispose ne permettent pas d’aller
au-delà, et, si elles le permettaient, les profe.s.senrs proposeraient plutôt de les employer à grossir de quelques volumes la
bibliothèque de l’école, qui a été si utile,
malgré son oxiguité, et qui depuis plusieurs années n'a reçu qu’un petit don de
la Société de Toulouse.
-■ ,1 I ,r- -lii'Tii i-
8
-S38
A TRAYERS^ LES JOURNAUX
Revne poiilique
De grandes fêtes ont eu lieu a Avignon
pour fêler le centenaire de Pétrarque, et
ritalie ne pouvait manquer de se faire
dignement représenter à cette fête donnée
en l’honneur d’un de ses plus grands
poètes. Noire ambassadeur à Paris, le
Commandeur Nigra, a prononcé un discours fort applaudi, où il rappelle que l’Italie et la France sont sœurs par le sang
et par les traditions artistiques et littéraires. et où il a exprimé aussi la reconnaissance de l’Iialie pour la part que la
France a prise à notre indépendance.
Pendant que l’on banquetait à Avignon,
il se passait de graves événements à Versailles. Le Cabinet, battu en brèche de
tous côtés, et en particulier sur la ipiestions des finances, donna sa démission.
Le duc de Broglie essaya de reconstituer
l’ancienne ma.joriié, mais l’Iopposition
systématique de la droite à tout essai de
constitution de la république, fit échouer
sa tentative. Aux dernières nouvelles, le
duc Decases, d'une nuance plus libérale
que de Broglie, essaye d’arriver à quelque chose; il est probablement le premier
à douter du succès. La cause de cette
nouvelle crise a été la présentation à
l’ordre du jour de la proposition Casimir
Périer sur l’établissement définitif de la
République, chose si décidément antipathique aux royalistes qui étaient à la
tête du gouvernement de la République,
qu’ils se sont décidés, quoique très durs
à toute espèce de contrariétés, à se décoller do leurs portefeuilles.
Le prince de Bismark a été à Kissingen,
l’objet d'une tentative d’assassinat do la
part d’un certain Kullmann , qui a déjà
confessé avoir été induit à cet acte par
d'autres: Par qui ? On peut le supposer ;
«Je l’ai fait» a-t-il dit « à cause des lois
ecclésiastiques ». Voici dans quelles circonstances. Le prince montait en voiture
pour se rendre à l’établissement de bains,
lorsqu’un inconnu, un ouvrier, semblait-il,
s'approcha du carosse, et salua. Bismark
porta la main au chapeau pour lui rendre
son salut et ce mouvement probablement
le sauva. Un coup de pistolet partit et
attegnit Bismark à la main an lieu de
l’atteindre à la tête. La blessure n’oftre
pas de gravité, et le plus grand mal consiste dans la secousse nerveuse qu’il en
a ressentie. On a fait déjà quelques arrestations de prêtres, mais il ne paraît pas
que l’on soit arrivé à découvrir rien de
bien certain, l’as.sassin se renfermant
dans un mutisme obstiné, sur le nom de
ceux gui l’ont poussé à ce crime. Celui
qui y gagnera le plus, c’est Bismark luimême, dont la popularité en a été immensément augmentée, et qui a d’ailleurs
admirablement su déjà exploiter l’affaire
à son profit. Des 'rapports envoyés de
Berlin au ministère des affaires étrangères
de France , constatent que le gouvernement impérial est plus que jamais décidé
à soutenir une lutte suprême contre les
calholiques de l’empire. « Il faut que le
catholicisme s’incline devant l’empire', et
disparaisse comme parti politique ».
On n’accusera pas le gouvernement
espagnol de prendre des décisions à l’eau
de mauves. La péninsule tout entière est
déclarée en état de siège. Tous les biens
des Carlistes seront confisqués, et Sur ces
biens l’on donnera 100.000 pesetas à la
famille de chaque officier supérieur fusillé
par les Carlistes, 50000 a celle de chaque
officier, et 25.000 à celle de chaque soldat
dans le même cas. Un autre décret, crée
80 bataillons de réserve extraordinaire,
formant 125.000 hommes, et comprenant
tous les célibataires et les veufs sans enfants, de 22 à 35 ans. Le Commandant
Carliste en Biscaye a ordonné d’emprisonner tous les membres des familles
libérales de cette province, et d’en fusiller
un par chaque coup de canon tiré par
les Républicains. Ils ont déjà emprisonné
comme cola, assure-t-on, 1600 personnes
pour les assassiner. Celte guerre devient
atroce i
On reparle enfin de nouvelles complications en Orient. C’est un petit épouvantail que l’on fait sortir de temps en temps,
comme à la foire un polichinelle do sa
boîte, pour rappeler à l’Europe qu’elle
dort sur d’immenses approvisionnements
de poudre. a- *•
Annonoes
MIEL VIERGE
DU PRINTEMPS EN RAYONS
à francs 2,50 le kilogr.
. S’adresser â M. J. P. SOULIER
Villar-r*ellloe
E. Malan Directeur-Gérant.
Pignerol Impr. Cbiantore et Maseerelli.