1
^sipte-CDurant avec la Poste,
Prix d’abonnement par an :
lîfiia ■ . . . Fr. 3
|;ti-anKe!' ... «
‘lus d un es. i la inÈiïie
aarease, eliacun Fr. o
AllB^agnB,ArUnclie-Elont?ne,
"BlgiquR, Bi’éaü, Danemark,
^^gypte, Hollande, Suède,
wUiase, par ahonnetnent
VnRtnl selon \'Ari'uv.l Ae
3
. On H’alionne
“Il bureau d’Adminisiration ;
MM. les Pasieuvs; et à
à Torre Pelliee.
Année XXXYI. X. 1G.
18 Avril l‘J01
Lubomiemeni ee r^-yo d’avanee.
Annnnrei^: 20 eentiincH pav espace
de ligue pour l foib — t5 cen*
times de 2 à ü füia et tO centimes pour iî fois et au desaus.
S’adresser pour la Rèdaelion à M.
N. Tonnir prof-, Torre reUice et
pmiv i’Admiilistrati 1)1! à M. Jean
JalSa, prof-, Torre rfilHce,
Tout changement d'adresse coûte
K) centimes, sauf ceux du commenceuient de rannèe.
DKS VALUSKS VAÜDOISKS
Paraissant chaque Jeudi.
Vi^Wmeasraïlêiiioiiis. .4ut. 1,3. Siiiir;riit. la vftdl.S a\'eu la. ohavité. Iî|-k. IV, 15. qua tau vè^na vieinie. Hait. VJ, 11).
Sommaire i
^«hos do la .sem.iiiie — Evangélisation —
Pourquoi pas plus souventry,; — Bonne
Volonté — Correspondance —“ Nouvelles
et p'aits divers — Ouvrages reçus —
Revue Politùpie — .Amionces.
Echos de fa semaine
Nous avons, à diverses reprises,
parlé de la déloyale campagne antip'otestante que poursuit en P’rance
cléricalisme, aidé de son allié le
*tationaiisme. Il ne faut pas croire
^ue ce soit seulement de l’autre coté
Alpes que les ennemis de l’PA
’'''angile se servent de la calomnie
^Omme de leur arme principale pour
jiombattre tonte influence du pro^stantisme. Ce n’est que la forme
"lui change. En France on s’efforce
faire passer les protestants pour
mauvais patriotes, des traîtres
'’■endus à l’étranger. En Italie, où
® cléricalisme aurait mauvaise façon
.se donner pour le champion du
patriotisme, la calomnie prend une
^'•^tre forme. Ici les évangéliques sont
^ccusés' d’acheter les âmes. Par paronsi cehi était, il me semble
"ïRe le Vatican ne devrait pas trop
s’en alarmer, car la « propagainde
protestante» n’enlèverait tout au
plus à l’Eglise catholique que des
âmes vénales, qui certes ne doivent
faire ni sa force ni son honneur, et
qu’elle pourrait, du reste, racheter
quand elle le voudrait, puisque ce
ne sont pas les moyens pécuniaire.s
qui lui manquent. Ce qui est bien
plus triste, c’est de penser que .si
les églises évangéliques voulaient
— à supposer qu’elles le pussent —
faire des prosélytes à prix d’argent,
ce ne sont pas quelques centaines
de nouveaux adhérents qu’elle enregi.strerait chaque année, mai.s des
milliers, des dizaines, même des centaines de milliers. I>e jésuitisme le
sait tout au-ssi bien que nous. Il
n’en persiste pas moins à débiter
rétornelle ciilomnic, étonné sans
doute lui-même de voir avec qu’elle
facilité elle est accueillie même par
des journaux qui passent pour très
libéraux, comme nous en avons vu
un exemple, il n’y a pas longtemps
dans la Stampa de Turin.
Nous faision.s en nous mêmes ces
réflexions en lisant un article que
publiait dernièrement la ITrtt Roma,
en réponse à un article de la Patria
sur les relations entre le Roi Humbert et les évangéliques. Le stylo
2
1
122
de cet écrit est tout-à-fait digne des
sentiments qui l’ont dicté, mais ceux
qui sont habitués à la presse de la
vraie Rome noire ne s’étonnent pas
plus de l’un que des autres. Le style
n’est pa.s seulement l’homme, c’est
aussi le système.
Après avoir mentionné «l’assaut
aux corporations religieuses qui se
déi'oule en France», «le hurlement
fou lüs von Rom qui sortit des Synag'ogues austro-hongroises », « l’agitation plus grande des marchands d’âmes
anglo-américains bien connus, ici à
Rome même » .... qui suivirent la
mort d’Humbert (!) l’auteur poursuit;
« Sous l’égide de nos gouvernements, qui se succèdent à brefs intervalles comme les accès de fièvre,
mais qui tous s’inspirent du soi-disant anti-déricalisîne^ ces immondes
(osceni) marchands se donnent beaucoup de mouvement pour faire de
plus grandes affaires. Et s’ils ne peuvent faire autre chose, ils adossent
leurs pagodes aux saints murs de
nos temples ; ils ouvrent des instituts jusque sous les yeux de l'Apostolique Prisonnier ; ils prodiguent les
dollars et les livres sterlings pour
pêcher des âmes per la gola profitant
de la misère croissante ; ils diffament
nos Prêtres, nos cérémonies, nos
principes ».
Mais « Dieu et la très sainte Vierge
veillent providentiellement sur notre
Italie bien-aimée ». Aussi «les efforts
des Luthériens » n’ont abouti qu’à
des «fiaschi di acqua sporchissima pestata
inuülmente nei loro instancabiU moitari». Bien plus, s’il y a des malheureux qui, poussés par le besoin,
se laissent aller à accepter les sterUne et les dollards des marchands,
« cette acceptation se résout en une
truffa», car «le misérable qui s’est
apparemment laissé acheter en sort
plus catholique qu’auparavant ». Et
l’auteur ajoute: «Que Dieu lui pardonne la désertion et là truffa, qui
méritent certes la damnation éternelle ! » Quel bon catholique cela
doit faire !
Tel est le langage que l’on parle
dans les journaux, dans les livres, et '
jusque dans la prédication. Qu’ op- •
poser à de telles armes, si ce n’est
la force de la vérité, qui finira par
triompher de toute calomnie. Mais ne
faudrait-il pas qu’ il y eût une organisation pour la défense de la vérité.
Le Bulletin de la Mission intérieure
en France voudrait « une manifestation grandiose qui attirerait l’attention, qui forcerait les journaux à
s’occuper du protestantisme, à le
discuter, à l’étudier devant le grand
public, et qui, Jetant une éblouissante lumière sur les ténébreuses
machinations de nos adversaires, tournerait contre eux leurs louches agissements ». Il propose « de louer, à
Paris, un théâtre, un cirque,, un local
assez vaste pour contenir plusieurs
milliers d’auditeurs, et d’y donner
tous les soirs, pendant un mois, des
conférences d’apologétique chrétienne
et d’évangélisation avec le concours
de l’élite de nos conférenciers, auxquels on. adjoindrait un chœur composé des meilleures voix des différentes églises de la capitale ».
Nous ne pouvons pas encore aspirer si haut, Mais nous pourrions au
moins instituer un Comité — interdénomi'nationnel — de la Presse, qui
fût toujours prêt à défendre, au moins
dans les journaux libéraux, la vérité,
chaque fois qu’ elle est si indignement outragée. Cela demanderait une
entente entre les diverses Eglises,
qui ne serait peut-être pas si difficile
à obtenir et qui pourrait s’ étendre
peu à peu à différentes œuvres et
conduire peut-être, avec le temps, à
une véritable Fédération des Eglises
évangéliques d’Italie. Qiiod est in votis.
N. T.
On nous écrit de Viüoria (Skile) :
Les fatigues que les ouvriers du
Seigneur soutiennent dans cct angle
3
— 123
extrême de noti-e patrie ne sont pas
vaines. Sous 1 ’ ardeur du soleil africain la moisson est précoce. Sous
l’action bienfaisante du Soleil de
Justice, dans le champ spirituel aussi,
« les campagnes sont blanches pour
la.moisson». Les assemblées de culte,
aussi bien dans le temple que dans
la salle d’évangélisation du quartier
dit de la « Senia », sont très fréquentées. Les locaux sont littéralerrient
bondés d’auditeurs sérieux, avides de
nourriture céleste, et la divine semence, largement répandue, germe,
Croit et porte de.s fruits dans beaucoup de cœur à la gloire de Dieu.
Le soir de Pâques il y a eu dans
le temple un culte de S.te Cène imposant et édifiant comme on en avait
rarement eu auparavant, auquel ont
pris part pour la première fois les
nouveaux admis, au nombre de neuf,
tous convertis du romanisme. Six
autres catéchumènes attendent avec
désir leur admission pour Pentecôte.
A noter entr’autres la conversion
d’une vieille femme très connue de
tous les habitants du quartier, par
son attachement aux pratiques superstitieuses des prêtres. Tous savent combien de fois la gxora Ro$a
avait, pour pénitence, « fatto la lingita
U iitrascicuni », sans compter les vœux
à S. Giovanni et à S.ta Lucia ! Maintenant, grâce à Dieu, elle s’est donnée
entièrement à Jésus-Christ, unique
Sauveur et médiateur. Et qu’elle est
heureuse 1
Cette conversion, vraiment singulière a mis en émoi tout le voisinage,
et plusieurs, poussés par la curiosité,
de savoir ce qui a pu ainsi transformer la gnora Rosa, se sont décidés
è Venir eux aussi entendre le predidie
'^fingeliche. Ils en ont emporté la
meilleure impression. De nombreuses
demandes d’inscription au catéchisme
^°us parviennent” de ces nouveaux
^nditeurs. Dieu veuille qu’ il s'agisse
d’une contagion vraiment salutaire,d Un réveil sérieux.
, Jeudi — jour de vacance — les
élèves de nos écoles, 350 environ
( il en manquait plusieurs ) avec
leur Directeur et tout le corps enseignant, bannière en tête, ont joui
d’une fort belle promenade scolaire.
Le soleil ardent faisait désirer et
apprécier davantage l’ombre amie des
touffus carruhi, sous lesquels on fit
une halte de six heures, et plus encore les belles et fraîches oranges
que le Directeur distribua à tout ce
gracieux petit monde d’enfants. Au
soleil couchant on rentra gaîment
en ville, alternant les chants religieux,
juvéniles et patriotiques. Arrivé sur
la place principale, toujours en marchant, on entonna « Va peuÿiero ¡<idl'ali dai'ate», à l’admiration et aux
applaudissements de la population,
qui jouissait pour la première fois
d’un tel spectacle, étonnée de voir
d’une année à l’antre notre école si
considérablement accrue en nombre.
A juger par les commentaires que
l’on entendait, il y a lieu d’espérer
une nouvelle augmentation pour l’année prochaine. Remercions-en le vSeigneur.
Pourquoi pas plus souvent?
Le succès, bien mérité, qu’ont eu
les conférences avec projections lumineuses de M. Giampiccoli, dans
plusieurs do nos paroisses, a lumineusement prouvé que c’ est là un
moyen excellent d’intéresser notre
Eglise à son œuvre d'évangélisation.
11 serait à désirer qu’on y eût plus
souvent recours, à 1’ avenir. Nos
paroissiens se familiariseraient bien
vite avec les différentes localités de
ritalie où se trouvent nos évangélistes et quand on leur en parlerait,
dans les réunions ordinaires sur 1’ évangélisation, ils suivraient, -sans
doute avec beaucoup plus d’intérêt
les nouvelles de ce qui s’ y pas.se.
Pourquoi donc ne point leur accorder
plus souvent le plaisir de voyager
ainsi de Courmayeur à Grotte ?
J. W.
4
m.
Bolíne vo¡o-níé
Ello est d’abord une sorte d’cntraiu
hüiireux, nous disposant à oiitrepreiidro
lus tâches. Il y a des êtres froids,
imlifférents, que rien n’éehanife et
ii’cmciit. Leur inertie propre les arrête à l’instant précis où vous cessez
de les pousser. Yous les appelez et
ils ne vieiinont pas. Vous les piquez,
ils ne saignent pas. Ames rétives,
empotées, désespoir dea homme.s d’action, de tous ceux que la consigne
intérieure oblige à propager les idées,
à servir les causes, à recruter des
défenseurs au droit, des témoins à la
vérité, des adversaires à la violeuee,
des sauveurs à la misère.
L’ii iiimo de bonne volonté est leur
exact contraire ; il est prêt. Disons
qu’il est BOUS pression, eu permanence,
n’attoiid qu’au signe, ne demande qu’à
voler à l’œuvre
D’autres ont leurs heures. Ils reçoivent les appels à certains nromeuts.
Avis au devoir do se présenter quand
c’est leur jour. Qu’il ae résigne, au
besoin, à faire anticlrambre pour laisser
passer la série des conventions, des
intérêts et autres solliciteurs de l’atteiitiou humai ne. Mais no les réclamez
pas en dehors du temps convenu :
Monsieur est sorti ; Madame se repose
et n’y est pour persomie.
L’homme de bonne volonté n’a pas
d’heure. Le devoir l’appelle : me voici,
répond-il. Les saisons et la directiou
du vont ne riniluenceiit pas. Que la
trompette sonne, et la tocsin retentisse
et le voilà debout. Au besoin, il aura
du courage à deux heures du matin,
tiré du sommeil en sursaut.
Pour certains, avoir fait des efforts
est un motif de s’abstenir désormais.
Ils n’ont essayé d’agir, semble-t-il, que
pour se convaincre qu’il n’y a rien à
faire, tant vous les voyez scrupuleux
à retenir le souvenir de toute tentative infructueuse. Ils disent : nous
conuaissous cela, c’est une œuvre
impossible, jamais ou n’y arrivera, ù
quoi bon ?
L’homme de bonne volonté, lui, a
pour devise : recüinmeiicer. Il ]ie compte
pas les échecs, oublie le temps perdu.
A ses yeux, les raisons fournies pour
abn.ndoniier la partie, ne peuvent être
que mauvaises. Les bonnes raisons se
résument ainsi ; revenir à la charge.
Aussi est-il peu d’obstacles résistant
à la longue aux hommes de bonne
volonté. Grâce à eux, le monde marche. Ils sont les chevaux du coche :
les autres on sont les mouches, et
souvent les bâtons dans dos roues.
Une autre forme de la bonne volonté, c’est la bienveillance.
Elle dit, en parlant du prochain :
« Qui que tu sois, d’avance je te veux
du bien et je veux en penser de toi.
liien, pas niêrne te.s pires procédés,
ta conduite la plus mauvaise ou la
plus impudente, ne me détermineront
à te vouloir du mal. Pins tu eu fem.s,
plus je devrai le regretter, souhaiter
qu'il ou soit autrement, t’offrir des
moyens de revenir au bien. Je me
résignerai devant l’évidence seulement
à penser" du mal de toi, te faisant
bcnélicier, dans mon opinion, de tous
les doutes
La bienveillance est un parti pris.
Elle no s’inspire pas de rexpériencc,
elle la précède. C’est la préméditation
sous sa forme lieiireiiso, je dirai presque sublime. Je la trouve d’autant
plus admirable et plus digne d’être
aimée, qu'elle nous montre, hélas!
moins souvent son visage. La bienveillance se fait rare, comme les coins
de ciel bleu aux jours de brouillard.
Yous sommes devenus d’immeur brumeuse. Le prochain, à travers l’atmosphère de lourdes vapeurs qui nous
enveloppe, apparaît terne, louche.
Yous lui attribuons de noirs desseins,
des intentions horribles. Il est capable
de tout cet affreux prochain. Il est
monteur, impur, voleur, meurtrier.
C’est un loup, un singe, un bouc...
I et un âne, par-dessus le marché. Turpitude, cruauté, imbécilité, sont les
mots qui le peignent le mieux.
— En êtes-vous bien sûr ?
Ye nions pas le mal il u’ est que
5
1Ü5
trop évident. Mais pourquoi le gTanclir
par nos pratiques et nos iinaginaiions ?
Quel intérêt avez-vous à vous attribuer
réciproquement toutes les tares du
cœur et de P esprit ‘P Je suis très
fra.ppé de la tranquillité avec laquelle
011 s’habitue à traiter de canailles une
foule de genrs. A l’heure actuelle,
chaque moitié do l’humanité croit
volontiers l’autre pourrie. A^'ous trouvez
cola gai, d’être la moitié d’un’ corps
en décomposition ?
Pas moi. Je réclame plus de prouves
pour croire à l’imposture d’un homme
que pour croire à sa loyauté- Métions110U8 de la malveillance, elle est mauvaise conseillère. Elle nous fait enterrer les gens qui ne sont pas morts,
Q,t traîner des citoyens honorables aux
gémonies. Un peu de bienveillance,
s’il vous plaît, et de retenue dans
les jugemoiits. Faisons crédit à l’humanité. No serait-co pas du même
coup faire crédit à Dieu, gravement
engagé dans nos aifaires. Entre nous,
c’est le point qui me rassure. Avec
un semblable eoactionuaire, il n’y a
pas lien de se déclarer en faillite.
Îfe sauriez-vous supposer qu’on se
trompe de bonne foi ? Allons plus
loin : admettons môme que de bonne
fol, on puisse dire du mal do nous.
Mêlons au vin furieux de uo-s passions, de nos rancunes sectaires, quelques gouttes do bon sens et do bonne
volonté. La vie publique ne s’on portera pas plus tnal...
Ch. Wag-ner.
dus Chosen).
Durazuo, Unigiiay, 15 Mars itiOl.
Veuillez me permettre de me servir
de votre estimé Journal, au nom des
membres épars de la colonie vaudoise
de Monte Pescini, pour déposer une
fleur sur la tombe d’un bien cher
ami, de Monsieur Henry Meille, qui,
lorsqu’ il était Pasteur à Sienne en
1884, nous visitait régulièrement,
malgré la distance et la route malaisée,
accomplissant une œuvre bénie au
sein des familles vaudoise et des
fermiers catholiques ainsi initiés à la
connaissance de l’Evangile.
Nous prions la famille de notre
cher ami, si cruellement éprouvée,
d’agréer l’expression de notre vive
sympathie chrétienne.
Jules Parise.
ancien Directeur de la Colonie.
NoüYelles et faits divers
Tui'ijî. AI.Ile Annina Celli, sœur
de M. le pasteur Benvenuto Celli
est décédée à l’âge de 58 ans. Notre
sympathie à la famille affligée.
Pa-ris. Nous aioprenons avec douleur la mort de M. le professeur
Auguste Sabatier, doyen de la faculté de théologie protestante de
Paris. C’était un écrivain distingué,
et son départ est une grande perte
pour le protestantisme et pour le
monde pensant tout entier. Il était
né en 1839.
On lit dans le Tmps :
Nous apprenons la mort de M.me
de Pressensé, veuve du célèbre pasteur, écrivain et homme politique
Edmond de Pressensé, et mère de
l’éminent publiciste Francis de Pressensé.
M.me de Pressensé s’était occupée
activement et avec un infatigable
dévouement d’œuvres de charité et
de relèvement moral, parmi lesquelles
il faut citer l’œuvre des colonies de
vacances, qui rend encore tant de
services. Jusqu’au jour où la maladie
l’a cruellement frappée, M.me Edmond de Pressensé n’avait cessé,
quoique devenue presque aveugle,
de s’occuper de toutes les institutions
auxquelles elle s’était dévouée. Et
dans les 13.“ et 14.® arrondissements,
où s’exerçait plus particulièi'ement
sa généreuse activité, elle allait, naguère encore, volontairement seule,
6
— 126
accomplir son pèlerinage quotidien.
Ecrivain et poète de talent, elle
a publié de nombreux ouvrages de
littérature et de contes pour les
jeunes gens,
M.me de Pressensé était âgée de
soixante-quinze ans. Elle a été frappée en pleine force et meurt après
une longue agonie, aussi douloureuse
et cruelle pour les siens que pour
ses nombreux amis.
Rome. — On lit dans VItalie'.
Le roi a reçu M. Alfred Bertrand,
l’explorateur bien connu qui, après
de nombreux voyages en Asie et en
Afrique, a publié un très intéressant
volume sur le pays des Ba-Rotsi
(haut Zambèze). Le roi a longuement
questionné M. Alfred Bertrand sur
ses explorations en général, mais
s’est intéressé surtout aux régions peu
connues de l’Afrique centrale.
M. Bertrand est resté étonné des
profondes connaissances du souverain
sur le mouvement géographique actuel et les plus récentes explorations.
Inutile d’ajouter que l’éminent voyageur est resté enthousiasmé de l’accueil que lui a fait le roi et de la
cordialité qu’il a trouvée auprès du
souverain.
M. Alfred Bertrand considère cette
audience comme' le digne couronnement de la sympathie qu’il a trouvée
en Italie et à Rome, où ses titres
de membre des. sociétés de géographie de Genève, de I.ondres et de
Paris lui ont ouvert toutes les portes
et lui ont assuré des auditoires choisis
et attentifs pour les récits qu’ il a
faits de ses voyages dans des régions
inexplorées.
M. Alfred Bertrand nous a exprimé toute sa gratitude pour ses
confrères de la Société de géographie italienne, pour le monde politique, pour la haute société de Rome
et pour les membres du corps diplomatique qui ont bien voulu apprécier à leur valeur ses nombreuses
explorations et les anecdotes inédites
qu’ il a réservées pour ceux qui l’interrogeaient.
Mais il a été frappé surtout de
l’accueil reçu au Quirinal et de l’intérêt que le roi porte à tout ce qui
concerne les progrès de la science
et de r humanité.
Belgique.
Le Plu'étien Belge signale la transformation de r organe mensuel des
libres-penseurs de Belgique en un
grand journal hebdomadaire internationnal : La Raison, sous la direction de r ex-abbé Charbonnel pour
la France, et de M.-Furnémont pour
la Belgique.
C’est, dit-il, « un curieux mélange
de pensées généreuses et de déclamations creuses. Nous souhaitons à
ce nouveau confrère un bon succès
dans la lutte contre le cléricalisme
et l’e.sprit réactionnaire, mais nous
déplorons l'erreur impardonnable dont
il se rend coupable, en confondant
la religion chrétienne avec les abus
auxquels elle a, malgré elle, prêté
son nom. Nous avons remarqué, en
particulier, un article étonnant où
M. Demblon prouve, en une demicolonne, que Jésus-Christ n’a jamais
existé 1 .Si c’ est sur de pareils tours
de force que compte La Raison pour
abattre le cléricalisme, le pape peut
dormir tranquille: Quand donc ces
anticléricaux comprendront-ils que
le respect dû à 1’ histoire, à la conscience de 1’ homme et à ses besoins
les' plus profonds, est la condition
nécessaire du triomphe de la vérité
France. — Une ligue contre le duel
vient de se fonder à Paris. Ses promoteurs sont le général de Roque, le
prince de Broglie, M. du Bourg.
Importante alle persone sorde.
1 Timpani artifluiali in oro deH’Isiitnto
Holltìbeke, sono riputati gli unici efücaei
contro la e rumori nella testa o
nelle oveeehic. Grazie a un fondo permanente,
soatcso pei doni dei pazienti riconoscenti,
quest’Istituto è autorizzato a maiularli gratuitamente lille pi'L’Bune che non possano procurarseli. Jiulirizzarsi all'Istituto Hollebeke,
Kenway Huuse, Karl ' s Court, Londra W.
Inghilterra. __________________________
7
~ 12" —
S O I Ti 3©
Samedi 20 cour., TUnion Chrétienne de la Tour (Ville) donnera
dans la Maison Vaudoise une soirée
publique dont le profit sera dévolu
pour la maison unioniste. Les billets
d’entrée se vendent au prix de i fr.
pour les premières places et de 50
cent, pour les secondes.
Ouverture à 8 i\2 h. précises.
Société Pra del Torno „
Désirant avoir sa séance anniversaire prochainement, la Société «Pra
del Torno » prie ses Membres Honoraires qui ne se sont pas encore
mis en règde pour l’Exercice igoo-oi ,
de bien vouloir le faire au plus tôt.
Torre l’clliiïe, le 16 Avril 1901.
Le Vice Prés.-Caissier
J. BERTINAT.
Siiir indicazione fondamentale
nella pneuinonite felu'inosa e del
mezzo di soddisfarvi colle compresse
toraco-addominali, fredde ed umide,
pel Dott. M. Qa}'. Torino 1888.
L’Ami de la Jeunesse
Sommaire du Ts’. do 6 Avril 1901 :
Bonheur tranquille (suite! M.me Dijke —
Les services dn Dimanche dans P ancienne
Eglise Béf'onnée (suite) A. Carpentier — Une
bonne maxime — Le Nouveau Testament en
jargon — Un trésor — L’honnêteté des Huguenots — Les premières anémones, poésie,
Th. MoHod — (^ilaimres — Histoire dlui honnête garçon (suite) S. L. M. — Une triste
vie — Jour de triomphe, Cantique de Pâques,
paroles et musique de A. Fisch - Elle a fait
ce qu’elle a pu, Spurgeon.
Rcviio Politique
Les t'êtes de Toulon se sont fort bien passées et nos marins ne pouvaient espérer nu
accueil plii.s cmpre.ssé, ni plus cordial. An
dîner de gala, offert par la ville de Toulon à
M. Loubet et au duo de Gênes, des toats ont
naturellement été échangés entre les représentants des deux nations, toats nullement
compromettants, si vous voulez, et dans lesquels ont s'est bien gardé de troc dire, mais
qui ont pourtant été empreints de la plus
franche cordialité. Dans les dépêches échangées entre M. Loubet, qui remerciait notre
roi pour r envoi du collier de 1’ Aniioneiade,
et V. Emmanuel IIJ, il e.st clairement fait
mention de la France amie de F Italie et de
cette dernière amie de la France. Ces protestations d'amitié 11’ engagent à rien, mai.s ces
petites gentilles.ses prouvent au moins .qu'une
détente s'est produite, qu’il n’y a pins trace
de susceptibilités entre les deux mitions; et
si la presse des deux côtés des Alpes n’ en
fera surgir de nouvelles, la visite de Toulon
aura au moius contribué au maintien de la
paix, et c’est déjà quelque chose. Quant à la
triple alliance, elle n’a aucune raison d’être
jalouse vu qu’elle, sera au dire des gens bien
informés, renouvelée, L’Italie veut et doit
être amie avec tout le monde, mais, sur le
chapitre des alliances trêve de sentimentalisme;
la question d'intérêt doit primer toutes le.s
autres. — La flotte italienne repartie de
Toulon le 14, est rentrée à la Spezia.
Dans le coiwisi.oire pour la création de 12
nouveaux cardinaux, le pape se plaint amèrement des difficultés et contrariétés rencontrées par le catholicisme et qui semblent
s’aggraver et s’étendre d’année en année. La
loi votée en Frsuice contre le.s congrégations
l’a affecté d’une façon tome spéciale.
Les chauffeurs et les matelots du port do
Gênes se sont mis en grève, le.s armateurs
et les compagnies de navigation ayant refusé
de faire droit à certaines réclamations à
F égard de la distribution du travail, des
horaires et des salaires. La grève, qui ineiiaee
de prendre des proportions plu,s vaste.s, aura
pour conséquence inévitable la stagnation des
affaires et de.s retards, considérables dans le
départ des paquebots. Les matelots de Naples
et de Venise parlent déjà de solidarité avec
ceux de Gênes.
— Le priuec impérial d’Allemagne vient
d’initier ses voyages -à F étranger et Vienne
a F honneur de sa première visite. Il n été
reçu à la gare par F empereur en personne,
le.s archiducs et les autorités de la ville. Au
dîner offert en son honneur, les toasts d’usage
ont été échangés et on remarque que le tout
jeune prince a su répondre avec beaucoup
d'à propos à celui de François-Joseph.
— La cour d’arbitrage permauente est définitivement constituée à la Haye et elle
8
na
coramenoera à fonctionner dès que, le besoin
s’en fera sentir. Si elle poin'aif et Bavait
contribuer à hâter la lin des hostilités entre
l'Angleterre et les républiques snd-a,fricaines !
Ija eotiveiitioii internationale a été ratifiéa
par tons les états de l'Europe et par les
grandes puissances des autres parties du monde,
à l’esception de la Chine, du Mexique, de la
Turquie et du Luxembovrrg.
— Voici le chiffre des indemnités, eu livres
sterlings, demandées par les dilîéreutes puissances à la Chine; la Rassie 18 millious,
rAlIemagne 14, la France 13, le .Fapuu 7,
1' Angleterre 6, 1’ Amérique 5, l'Italie 2, la
Belgique 1 li2, la Hollande 100 mille livres
sterlings. Cela fait nu joli total, mais il en
coûte si peu de demander! Reste à voir si la
Chine voudra s’ exécuter.
j. c.
Les sessions extraordinaires d’ex.umens de
licence normale supérieure auront lieu le 20
mai et le l.r octobre.
Abonnements payés.
MM. Geymonat Ciavmis, Villar Pellioe ; H.
Pascal, Faureiig ; Banchetti, Grotte.
Torre Pellice (ïalli'os
HOTEL PENSION BEL-AIR
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giornale per tutto mi anno, la G'nzfttu dvi hifutio
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scrittore ANTON GIULIO BAlllill/1 ha dottato
Ìer la Gossetia >h‘i i'o/>n>'o im (loniLHovente romanzoi
L FON rii DRli PARADISO, a ipii faranno Reguito
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FONT-JRST e diDAUDLT, che ebbero' in Francia
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a tempo debito.
, Coloro che prenderanno rabbonameiito
della Gazzetta dui dìrettiunente
airAinministrazione in Torino, o con
vaglia 0 con cartolina-vaglia, riceveranno puregratintamente :
1. La Gazzétta dol Fopolo della Domenica,
settimanale illu.strata j
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