1
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Année XXXVL N. 44.
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fois, 10 centimes — 6.e fois, ea
au-dessus, 5 cent.
S’adresser pour la Rédaction à M.
N. Tourn, prof., Torre Pellice et
pour VAdministration A M. Jean
jalla, prof., Towe Pellice,
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
L’BOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
»
Paraissant chaque Jeudi.
Vuua in€ aurez Léigaliia. Ant. [,3. Suivant U vSi'it.ê avea la eharitft, Eph. 17,15. Que ton régna vianne. Matt.VI, 10.
Sommaîi*e :
Conférence — La mort des bien-airaés de
l’Eternel — Conférence du Val St.-Martin
— Toujours l’Arménie —Pour le nouvel
Orgue du Temple Neuf de Torre Pellice
— De_ la philosophie s’il vous plaît —
Chronique — Un missionnaire italien —
Nouvelles et faits divers — Revue Politique — Annonces.
IFilIl
La Conférence du Val Pérouse se
réunira D. V. à Turin Jeudi 7 Novembre à 9 h. du matin. Les membres des autres Conférences sont
Cordialement invités.
Sujet : Cathécuinènes.
H. Pascal.
k mort des Men-aimés de l’Eternel
Elle a du prix ans yeux de F Eternel.
La. mort de ses hieii-aimés,
Ps. 116, 15.
S’il y a une chose juste, c’est la
*^ort, dit-on, clic oSt pour tous, ('11c
d’cg'ard pour personne. L’Ecclé®iaste s'étonne que le sage meure
aussi bien que l'insensé, et il trouve
que c’est un mal. « Tout arrive également à tous : même sort pour le
juste et pour le méchant... Ceci est
un mal....c’est qu'il y a pour tous
un même sort ; aussi le cœur des
fils de l’homme est plein de méchanceté, et la folie est dans leur
cœur pendant leur vie ; après quoi,
ils vont chez les morts. » (Ecclés.
Il, 15, 16; IX, 3.)
Si tous meurent, c’est que tous
ont péché, il n’y a point là de distinction. Mais une fois le salaire de
la mort payé, il y a une différence
entre les justes et les méchants.
Elle a du prix aux yeux de l’Eternel,
la mort de ses bien-aimés. Si ce
n’est pas volontiers que l’Eternel
afflige les enfants des hommes, ce
n’est pas non plus volontiers qu’il
les fait mourir. Plus d’une fois, deux,
ti'ois fois, il guérit nos infirmités,
et retire notre vie de la fosse. Cependant, le péché a été un tel venin
que même le plus saint doit descendre dans la tombe. Mais voici la
différence, c’est que l’Eternel prend
soin de .ses bien-aimés, à leur mort.
« Tu ne permettras pas que ton
Saint voie la corniption, tu m’as fait
connaître les sentiers de la vie... »
dit le Pion aimé, celui en qui le
2
— 346 —
Père a mis toute son affection. Et
le racheté à son tour dit au Bon
Berger ; « Quand je marche dans la
vallée de l’ombre de la mort, je ne
crains aucun mal, car tu es avec
moi. s> Le brigand converti, expirant
sur la croix, entend cette parole :
« En vérité, je te dis qu’aujourd’hui
tu seras avec moi dans le paradis. »
Lazare, celui dont le secours est
l’Eternel, est porté par les anges
dans le sein d’Abraham. Etienne
fixant les regards vers le ciel vit la
gloire de Dieu et Jésus debout à la
droite de Dieu. L’Eternel fait dire
à Josias : «Parce que tu t’est humilié...
je te recueillerai auprès de tes pères...
tes yeux ne verront pas tous les
malheurs que je ferai venir sur ce
lieu... » Et à Daniel il dit ; « Et toi
marche vers ta fin ;. tu te reposeras,
et tu seras debout pour ton héritage
à la fin des jours. s>
Laissons-nous seulement pénétrer
de l’amour de Dieu, par son Esprit,
et nous saurons combien est précieuse à ses yeux, la mort de ses
bien-aimés.
D. A. U.
Conférence dn Val S.t Martin.
Malgré le mauvais temps il y avait
mercredi soir, 23 octobre, dans l’école des Clos une bonne assemblée
pour l’intéressante conférence donnée
par, le président du Comité d’Evangélisation, et jeudi à 9 IJ2 s’ouvrait
devant un bel auditoire la conférence
libre présidée d’abord par M. J. J.
R. Tron et ensuite par le président
M. P. Giraud.
Le pasteur de Pral nous a lu une
bonne relation sur le thème suivant ;
L'Eglise Vaudoise et V Evangélisation.
En voici les points principaux. T.’œuvre de l’Evangélisation s’impose à
l’Eglise vaudoise comme un devoir
auquel elle ne peut se soustraire. Si
l’Evangile est pour tous les peuples
il n’est pas moins vrai que les pre
miers qui doivent être l’objet de nos
soins ce sont les nôtres, les membres de notre famille, nos concitoyens.
L’évangélisation de notre patrie est
un témoignage de notre obéissance
à Dieu qui nous a miraculeusement
conservés pour cette mission, et un
moyen de développer au sein des
églises des Vallées le feu sacré de
la foi et de la vie spirituelle ; une
preuve aussi de notre reconnaissance
pour les privilèges spirituels, pour
les lumières qui nous éclairent, les
consolations et les forces qui nous
soutiennent et qui nous ont été
données de Dieu. Cependant pour
être à la hauteur de notre mission
et pour réussir il est nécessaire d’avoir expérimenté la grâce de Dieu,
de savoir obéir sans réserve au Seigneur, d’être saisis du saint enthousiasme de sauver les âmes, d’abandonner notre égoïsme naturel et
d’entrer plus courageusement dans les
voies du Seigneur, remplis de foi et
soutenus par la prière et par l’esprit
de Dieu.
L’Eglise vaudoise, ajoute M. J. P.
Pons, mod., doit de plus apprendre
à connaître mieux que son devoir
est celui de resplendir comme un
phare dans les ténèbres de la nuit,
par sa foi, par ses œuvres, par sa
piété, par sa vie spirituelle, par son
zèle chrétien, par sa générosité. MMMicol, C. A. Tron, Weitzecker voudraient que son activité missionnaire
se manifestât aussi d’une manière
plus active à la Tour, à la Pérouse,
à S.t Germain, et que les pasteurs,
les régents, les anciens, les professeurs, les membres d’église, tou.s,
sentant leur responsabilité et leurs
devoirs sussent sacrifier un peu de
leur temps pour le règne de Dieu.
Il faudrait que notre propagande se
fît toujours avec tact, en montrant
aux catholiques l’amour que nous
avons pour eux. MM. C. A. Tron,
J. J. R. Tron et B. Léger . croient
que l’intérêt pour l’œuvre d’évangé- •
lisation augmenterait dans les VaP
lécs si le Comité voulait bien recottl"
if
3
mander aux évangélistes qui viennent
chez nous de faire des tournées
d’évangélisation dans nos paroisses,
comme le font les missionnaires
étrangers.
On a aussi parlé de nos 3000
Vaudois qui sont à Marseille un peu
abandonnés par l’Eglise qui ne peut
suffire à tout, et le Président du
Comité promet de s’intéresser, de
concert avec ses collègues, et de
pourvoir, à peine l’homme indiqué
par des qualités spéciales pour cette
mission aura été trouvé.
La conférence est close par une
prière adressée à Dieu par M. le pasteur Weitzecker. En nous séparant
chacun de nous sent que la conférence a été importante, soit par les
personnes qui y ont pris part, soit
par les sujets discutés, et emporte
dans son cœur un souvenir excellent
de cette journée bien remplie.
e. ÿ.
Une des résolutions du X.® Congrès de la Paix, dont nous avons
parlé dernièrement, chargeait le Bureau international de la Paix d’adresser une requête aux Puissances
signataires du traité de Berlin, en
vue de la réunion d’une Conférence
officielle pour donner une solution
à la question arménienne par l’exécution du projet de réforme de 1895.
C’est qu’en effet la « question arménienne», non seulement existe toujours, mais elle est toujours à l’état
aigu. Le Pro Armenia rapporte des
détails navrants sur les nouveaux
massacres qui ont eu lieu en juillet
dernier :
«...Mais il faut surtout vous citer
l’affaire de Marnik qui résume très
tristement la situation lamentable
faite aux Arméniens. Marnik est un
village de 50 familles, soit environ
300 à 350 personnes, à trois heures
de Mouch. Il y a quatre ans, le
Turc Fctoullah Muftizadi s’est emparé de toutes les terres du village
occupées par les Arméniens : vous
savez que, pour la seule région de
Mouch-Bitlis, le rapport du prêtre
Papghan énumère plus de vingt
villages arméniens entièrement spoliés
par des chefs turcs ou kurdes. Comme
il arrive en pareil cas, Fétoullah
Muftizadi a installé comme serfs sur
leurs anciennes terres les Arméniens
dépossédés qui en sont réduits à
travailler durement pour le profit
de l’usurpateur. Moyenftant quoi il
les protège à peu près comme
il ferait pour ses bœufs ou ses moutons. Mais les Kurdes Bakranli né
permettent pas que les Arméniens
jouissent même de cette apparence
de tranquillité. A l’automne dernier,
ils ont tué Vartan et Qham ; le 6
mai, de cette année, ils ont tué Gharzo
Khatchogan, et Sartis Haroyan ; le
4 mai, ils avaient déjà blessé deux
paysans qui eurent l’imprudence
d’aller se plaindre à Mouch et furent
aussitôt emprisonnés. Enfin, le 14
juillet, Ibrahim, neveu du célèbre
brigand kurde ,Khalil, à la tête d’une
centaine d’hommes, a attaqué le village. Les femmes et les enfants j>urent s’enfuir et le bétail fut mis hors
d'atteinte. Les Kurdes, irrités de
voir leur échapper ainsi une partie
de leur proie, tuèrent les notables
Mourad Mirogan, Ghazar Ghouguégan, Garcibed Moregan, Kévork
Srkoyan, Gagb Ghazarian, Smié Charogan ; Bagdé Mohriyan et une femme Béhar ont été grièvement blesses.
Tous les habitants du village se
sont dispersés et errent misérablement dans les villages voisins. »
Pour le nouYel Orgue du Temple Neuf
DE TORRE PELLICE
Les membres de l’Eglise de La
Tour, et tous ceux qui l’aiment, seront heureux d’apprendre que des
4
— 348
dons nouveaux ont augmenté le petit
pécule que possède déjà le Consistoire
pour l’achat de l’instrument de musique désiré. Voici la liste des souscripteurs qui ont remis leurs offrandes
à M. le Pasteur J.-P. Pons : Dr.
Oliver 25,75 ; Dr. T. D. Malan (Philadelphie) 10,30 ; X. 50,00 ; à M.me
Louis Bérard : M. le Pasteur H. Tron
(Villar) 5,00 ; M. Besson, Imprimeur
2,00 ; M.me Genicoud 5,00; M.me E.
Poët 1,00 ; M. J. Meynct 2,00.
Ce sont ^ donc 101,05 que nous
pouvons ajouter aux 400 francs qu’ont
produit les deux soirées musicales et
littéraires du printemps dernier et
aux 700 francs, environ, du Consistoire.
Nous ne doutons pas que les 800
francs, au moins, qui restent encore
à trouver ne tardent point à être
recueillis. — Voyons, un peu de
bonne volonté de la part de tous.
Les uns donnant de leur superflu et
les autres taisant quelques sacrifices
plus ou moins légers, nous arriverons enfin à faire F acquisition de
l’orgue pour notre temple.
Cette souscription devrait être
spontanée, elle ne devrait pas dégénérer en collecte officielle.
MM. les pasteurs et les anciens
de La Tour, les directeurs des Ecoles
du dimanche , les présidents des
Unions recevront ?vec reconnaissance les oboles qu’on voudra leur
remettre pour cet objet. JJ Echo publiera volontiers le nom des donateurs,
pour la décharge des collecteurs. —
A bon entendeui'.......
De ia philosophie s’il yous plaît
Ce n’est pas pour apprendre à
nous conduire dans la vie que nous
nous adressons à ceux qui ont.... de
la philosophie. Voici de quoi il s’agit.
Notre bibliothèque vaudoise, qui,
grâce aux soins et à l’activité du
bibliothécaire, est maintenant pourvue d’une belle collection d’œuvres
littéraires et scientifiques importantes,
manque presque totalement d’ouvrages de philosophie, surtout de
philosophie moderne. Il est vrai que
les ouvrages de ce genre ne sont
pas accessible à toutes les intelligences et n’ont qu’un nombre restreint de lecteurs. Mais nous avons
notre Collège dont les élèves ont
besoin, aujourd’hui plus que jamais,
de faire des études fortes et variées
qui en fassent des hommes 'cultivés
dans toute l’étendue du terme. Les
ouvrages philosophiques leur sont
donc tout aussi nécessaire que ceux
qui traitent des questions littéraires
ou scientifiques, et le manque presque complet de tels ouvrages à notre
bibliothèque est une grave lacune
qu’il est urgent de combler.
C’est dans ce but que nous nous
permettons, bien entendu, avec l’autorisation expresse (et très cordiale
je vous assure) de notre bibliothécaire, M. le professeur Vinay, d’adi'esser un appel à ceux de nos
lecteurs qui ont de la philosophie,
je veux dire qui possèdent des ouvrages de philosophie, pour qu’ils
se souviennent de notre bibliothèque
afin de lui faire part de leurs richesses.
Des œuvres sur toutes les branches de la philosophie seront reçues
avec reconnaissance, car, comme nous
l’avons dit, elles nous manquent
presque totalement. Mais nous avons
particulièrement besoin de bonnes
études concernant la psychologie, les
sciences morales et sociales etc. Et
pour que le plus grand nombre
puisse en profiter, il serait à désirer
que notre bibliothèque reçût ces ouvrages en français ou en italien.
Beaucoup des meilleures œuvres de
philosophie moderne et contemporaine publiées en anglais, en allemand et dans d’autres langues encore, sont traduites en français. La
librairie Félix Alcan, de Paris, pour
ne parler que de celle-là, en a publié une riche collection.
Nous pouvons assurer ceux de nos
5
— 349
lecteurs qui voudront bien contribuer à enrichir notre bibliothèque
de quelques bons ouvrage, qu’ ils
rendront un vrai service aux études
dans notre Collège et auront droit
à la reconnaissance des étudiants —
sans parler de beancoup d’autres
lecteurs — et très particulièrement
à celle du signataire de. ces lignes.
Les ouvrages pourront être adressés directement à M. le professeur
Al. Vinay, bibliothécaire ou, le cas
échéant, au soussigné. Et si quelqu’ un trouvait plus commode de
nous adresser en argent le prix des
livrés qu' il serait disposé à nous
envoyer, leurs dons seront vite transformés en livres, que nous tâcherons
de choisir le mieux possible. U Echo
des Vallées rendra compte de tous
les dons reçus sous une forme ou
sous l’autre.
Et maintenant que l’appel est
lancé, nous attendons avec confiance
que beaucoup d’amis de notre Collège et de notre bibliothèque irons
fassent part de leur philosophie.
N. ÏOURN.
d :f fl 0 ]'J I Q 1/ ti
La Tour. C’est avec un vif regret
que nous annonçons la mort de M.
le pharmacien Georges Muston enlevé subitement à l’affection des
siens la nuit du 28 au 2 g courant.
Nous exprimons notre vive sympathie à sa famille.
La section locale de la .Société
d’Utilité publique, dans sa séance
du 25 courant, a nommé comme ses
représentants au Comité central MM.
Onésime Revel, . Emile Eynard et
Daniel Chauvie. Elle a réélu comme
membres de son buréau MM. L.
Jourdan, B. Goss et P. Monnet.
Angrogue. Nous rappelons que
vendredi i.r novembre, à 9 h. ip
du matin, s’ouvrira au Serre la Con
férence des Unions Chrétiennes de
Jeunes Gens appartenant au Groupe
Piémont. La séance sera présidée par
M. le professeur Imlchi. Le . culte
d’ouverture sera dirigé par M. le
pasteur Peyrot.
Turin. Le Consistoire de Turin a
adopté, pour le culte dans la nouvelle chapelle de St. Donat, une
Liturgie spéciale ayant pour but de
faire participer plus activement l’assemblée entière aux divers actes du
culte. La première partie du service,
celle qui précède la prédication, est
sensiblement plus longue que dans
nos cultes ordinaires du Dimanche
matin. Les chants s’y alternent avec
les paroles des Saints Livres et les
prières lues par le pasteur; et ces
chants, la plupart assez courts, sont
chantés par toute l’assemblée.
Nous ne pouvons juger, à la simple lecture, de l’effet que produisent
ces airs, qui ont dû s’adapter aux
exigences des paroles et surtout à
a la brièveté qui est ici une condition essentielle. Nous ne doutons pas
que toute cette partie ne concoure
puissamment à l’édification de l’assemblée. On trouve, avec raison, que
notre culte est froid, parce que les
auditeurs (c’est bien le mot) y sont
presque entièrement passifs. Il e.st
bon que, dans les églises où cela est
possible, on s’efforce de le rendre
plus vivant. Ici, ce sera aussi un
moyen d’y attirer les passants, et
de les retenir une fois entrés.
Un missionnaire italien
Les journaux de Genève annonçaient, pour dimanche 27 courant,
une conférence de M. Charles Chiari,
missionnaire évangélique en Perse.
M. Cliiari, dit la Semaine Religieitse,
e.st un ancien religieux lazariste,
Originaire de Ferrare. Il fit ses études
de philosophie et de théologie à
Paris. Il fut envoyé par son ordre
6
— 350
en Abyssinie, au temps du g-énéral
Baratieri. De là il se rendit en Perse
où il a vécu cinq années. C’est là
qu’un long travail intérieur l’a amené
au christianisme évangélique. Il a
courageusement embrassé cette foi
malgré toutes les souffrances que sa
conversion devait lui causer. 11 retourna en Europe et étudia quelque
temps à Berlin. Il se propose maintenant d’aller fonder des écoles évangéliques en Perse et il cherche à
s’assurer à cet effet quelques ressources matérielles. Avant de visiter
Genève, il a donné des conférences
très appréciées à Bâle, à Berne et
dans le canton de Vaud.
Nouvelles et faits divers
France. La consultation des consistoires pour la nomination d’un
professeur de théologie systématique
à l’université de Paris, en remplacement de M. Auguste Sabatier, a
donné une forte majorité à M. Jean
Monnier. 62 Consistoires ont désigné
M. Monnier, et 39 M. Bertrand ;
2 ont eu leurs votes également partagés entre les deux candidats et un
(qui avait aussi voté pour M. Monnier) a envoyé trop tard sa délibération pour qu’on pût en tenir compte.
Le Conseil central, réuni le 21
courant, a donné, à 1’ unanimité, un
avis favorable à la nomination de
M. Monnier.
Genève. Le peuple de Genève a
ratifié la loi déjà votée par le Grand
Conseil modifiant la Constitution dans
ce sens, que la ville pourra désormais être divisée en paroisses (non
moins de quatre, deux sur la Rive
droite et deux sur la Rive gauche).
Chacune d’elles nommera son conseil de paroisse, qui sera élu à la
majorité relative pour le terme de
quatre ans. Les pasteurs devront être
élus à la majorité absolue.
Lugano. Le Journal religieux donne
des détails intéressants sur la construction du temple de Lugano, inauguré le 6 octobre. Le temple a été
construit par une société de 14 membres absolument autonome et qui se
complétera elle-même par cooptation.
La Société le louera pour des cultes,
conférences, leçons etc. aux protestants de toutes langues et dénominations, Le temple a coûté 65,000’
francs, mais il n’est pas achevé. Les
sommes recueillies par les membres
du Comité s’élèvent à 62,000 francs.
Il faudra encore environ 15,000 frs.
pour achever entièrement cet édifice.
Gênes. L’ Eglise évangélique vaudoise de Gênes a 275 membres communiants. Elle a instruit, pendant
l’année écoulée, 24 catéchumènes,
dont 12 ont été reçu à la Sainte
Cène. L’école du dimanche a été
fréquentée par 80 élèves. Les contributions pour les besoins de l’Eglise
se sont élevés à L. 2978,72, dont L.
1600 ont été versées à la caisse centrale. Une collecte extraordinaire a
été faite pour des réparations à la
chapelle. La famille Goss a donné
généreusement l’étoffe pour les draperies. On a installé l’illumination à
Gaz, avec les becs Auer.
— Plusieurs Sociétés missionnaires
de la Grande Bretagne reprennent
leur œuvre en Chine. Sans précipitation, mais avec • un courage qui
n’exclut pas la réflexion et la prudence, les stations vacantes sont
réoccupées, pour autant que le chemin paraît ouvert. L'Eglise presbytérienne d’Irlande renvoie huit de
ses missionnaires en Mandchourie.
Le journal China’s Millions annonçant
le départ d’anciens et de nouveaux
missionnaires, dit ; « Nous sommes
heureux que l’état des choses, dans
l’intérieur de la Chine, soit de nature
à permettre la reprise de nos -stations. Nous recevons de bonnes nouvelles concernant la tranquillité du
pays et la bienveillance des autorités
7
— 351
dans tous les postes déjà réoccupés
par nos missionnaires. Mais quand
même les conditions seraient moins
favorables, le messager de Christ
se verrait encore dans l’obligation
de porter la bonne nouvelle du
Salut, à travers les périls, à ceux
qui ne la connaissent pas encore. »
Allemagne. La Société de Gustave-Adolphe a eu son assemblée
générale annuelle au commencement
d’octobre à Cologne. Cette Société
compte maintenant 45 associations
centrales et 1918 autres qui se rattachent aux ■premières. Le Comité
central qui siège à Leipzig dirige
tout l’ensemble. En 1854 on avait
distribué mk 201..000 à 275 communautés ; l’an dernier, 1901 Eglises
diverses ont reçu en tout rnk 906.800.
Le don principal, qui a été accordé à
la suite d’un vote de l’assemblée
plénière des délégués, a été alloué
cette année à la paroisse de Bentschen, dans la province de Posen.
Pendant le dernier exercice, on a
inauguré 38 temples et chapelles et
on a commencé à en bâtir 27.
{Témoignage).
Prières pour la paix. — Le Rév.
F.-B. Meyer, de Londres, bien connu
sur le continent, invite, dans le
Christian TFbrW, ses amis chrétiens
à s’unir, par la pensée, le vendredi
i®^' novembre pour demander à Dieu,
dans leurs prières particulières ou
collectives, la cessation prochaine
de la guerre cruelle qui désole le
Sud de l’Afrique.
Le Chrétien Français, dont le directeur est M. Bourrier, entre dans
sa sixième année. De bi-mensuel, ce
journal est devenu mensuel, puis
hebdomadaire, et il paraît en grand
format. Il compte comme abonnes,
d’une façon plus ou moins ouverte,
un millier de prêtres en fonctions
dans divers - diocèses. Actuellement,
le chifFre des évadés s’élève à. 500,
parmi lesquels six évêques.
Les persécutions que subissent les
baptistes en Russie sont terribles.
Pour n’en citer qu’un exemple, un
baptiste qui avait professé ouvertement
sa foi et refusé de se soumettre aux
rites de l’Eglise orthodoxe a même ^
été soumis à la question par le feu.
On l’amena chez le forgeron et, après
lui avoir serré les mains et la barbe
dans des pinces de fer, on lui fit avec
un fer rouge cinquante profondes brûlures. Le récit est d’un témoin oculaire.
(Eglise Libre).
Il y a en Ecosse un émule de Georges
Millier. Depuis trente ans, M. William
Quarrier a recueilli, nourri et élevé
plus de 10.000 orphelins. Comme G.
Millier, il n’a jamais rien demandé
sinon à Dieu, et Dieu lui a donné
ce dont il avait besoin.
Liturgia in uso nella Cappella
Valdese di San Donato. In vendita
presso il portinaio della Cappella, 73,
Corso Principe Oddone. Prezzo : centesimi 25.
Revue Politique
On ne sait pas encore au juste quand se
rouvrira la Chambre des députés. On parle
du 20 novembre, ou bien du 25. La grosse
préoccupation du Ministère est toujours celle
d’une transformation partielle des impôts.
Dans le discours qu’il a prononcé an banquet
que lui ont offert ses électeurs de Gardone
(province de Brescia), M. Zanardelli a déclaré
qu’il était décidé à maintenir immutato e.
immutahile le principe de réformes proclamé
dans son discours du 7 mars à la Chambre.
On se souvient que dans ce discours, il avait
promis le soulagement, F esmm-o des classes
indigentes et posé le principe de l’impôt progressif. Certes, si M. Zanardelli peut obtenir
des deux branches du .Parlement que cette
réforme soit réalisée, il aura rendu nu très
grand service au pays. Mais il faut prévoir
des luttes et une opposition acharnée.
8
3Ö2 —
Le premier ministre a également déclaré
que le gouveruemeiit resterait fidèle à la
politique libérale qui a ou pour résultat d’accomplir une pacification dans le pays et d’affermir en même temps les institutions monarchiques et libérales. “ Mou but est d’organiser comme système de gouvernement le
régime de la liberté. „ Et dans ce régime
libéral il rmnt que soit compris “ le droit de
coalition et le droit de résistance ans actes
arbitraires de l’autorité. ,, H. Z. annonce
aiisai des réformes dans la législation sociale.
Comme on devait s’y attendre, l'enquête de
Naples est vivement discutée dans les journaux. Les nombreux et puissants individus dont
elle a mis à nu les abus et les malversations
poussent les hauts cris. Mais la partie saine
de la population, à Naples même, reconnaît
que le sénateur Saredo et ses collègues ont
rempli leur tâche d'une manière aussi impartiale que courageuse et que les plaies qu'ils
ont dû dévoiler ne sont que trop réelles.
En Ernnce la Chambre s’est réunie dès
le 22 octobre. Le Ministère a dû subir aussitôt
une bataille sur un projet de loi présenté
par le député socialiste Basly réclamant la
fixation d'un minimum de salaire pour les
ouvriers mineurs et demandant l’urgence et
la discussion immédiate. Dans la votation le
Ministère a eu une majorité de 45 voix seulement. La Commission du budget propose
de rayer tout simplement le budget dos cultes ;
mesure qui serait grosse de conséquences car
elle im.püquerait l'abolition ou du moins une
profonde traiisformatiou du Concordat. Aussi
est-il plus que probable que la Chambre ne
l’acceptera pas. Il est à prévoir cependant
que le principe de la séparation de l’Eglise
et de l’Etat ne tardera pas à prévaloir chez
nos voisins.
Czülgostz, l'assassin du président MaoKinley,
a été exécuté le 29 courant, foudroyé par
l'électricité, selon l'usage américain.
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Diamo ai jettori la lieta notizia che l'illustre
scrittore ANTON GIULIO BAR Iti LI La dettato
fer la Guzzetia. del (’oppio un commovente romanzo;
L PONTE DHL PARADISO, a cui faranno seguito
racconti uriginali di noti romanzieri Italiani.
La Gazzeiia de! Va¡mio ba pure acquistata la proprietà di romanzi dì RRY MONTCLEUG, di RENE’DO
I’ONT-JEST e di DAUDET, ohe ebbero in Francia
successo clamoroso e di altri, ohe annunzieremo
a tempo debito.
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