1
Anneé XP.
PRIX D'ÁBÓlíjreMKNT PÍR
¡tali'e,, , . • . J ;. ; Jj| 8,.
Tf>ii.s !«s payij de rUuion de
poste a “ , . ,
.Amérique , . .
Op a’a^tjonntj:
I'oiir r Intf-r/eur «hez ^T.\t. le«
, il Pasteur« .et les Libi’ftires de
^ Torre-PelliR".
Peur i'/’,KÍ(ír¿rH)-‘ au Bareau (VAdministration.
«5
-Q*
il Décembre 1885
r
N. 50.
i Un ou plusieurs numéros sèparês, demandés avant 1b tirage
10 uent. ehaeun.
Aunonccs: '25 cettUmes parligné.
Les (nvotN d'iii'ffsfit »e fbnt p.ar
h‘U/e fe>‘oiHHh"'i>‘df‘€ ou par
fUtn «ur le Bureau de I^erosa
Avi/fnh'nif.
Pour la Hl’U>ACTION s’adresspr
ainsi ; A la Dlrootion du Tcnxiiu.
Pomarotto (.Pinerolo) Italie.
Pour rAlHUNTSTRATlON adreeset ainsi; A rAdministration du
Tnnoû, Pom\retlo (Piûerolo)
Uali«.,
i
r
ËCHO DES VALLEES VAUDOISES
I''*****''' Paraissant chaque Vendredi
ViiiM fiii sm> témoiMs. AfiiBH 1 , 8. ü'itivant la wité mee la, charitr:. Eph. iv , 15.
AVIS
î .. -i, : . _
Noiis eikToyons ce numéro du
piiisieiu-s personnes qui
, «n««rü i^boB»é£8>> aux
Valiées et ailleurs.
Il vient leur dire: Ne voulezvous pas vous abonner î
Pour 3 francs
vous pouvez recevoir, chaque seniainc, le petit journal Vaudois,
dont les 53 numéros forment, à
la lin de l’année, un volume de
416 pages remplies d’au moins
350 articles divers.
' Les abônnés nouveaux re(;ôîvent,
eh pins, les numéros qui restent
I ■ . ^ ^ i
à paraître de 188o.
1 ! n . : I ' ■ ,
A rinterieiir, ceux qui sont
près d’un bureau de la poste peuvent, en payant 20 centimes, envoyer leur argent et leur adresse
ÿL .VAdministration du Témùm —
'Saint Germain-Cluson (Pignerol).
SSoiKiinalv'e.
11 Décpnihre. I.e Témoin en 1886. —
Il y a (ii'ux cents ans. — Voule/.-votts
élre ainiahlo.s ?—Nouvelles des .Missions.
— Variéién. ~ Cftroniitia imurfoise. —
/{CCMC politique, — Avis.
11 néoemlbre
Le TÉMOIN en 1886
En nous remettant la direction
du Témoin, son vénéré fondateur
faisait pressentir (N. 46) que nous
aurions quelque chose à dire aux
lecteurs, avant la fin de l’année.
C'est ce que nous voulons faire
aujourd’hui, mais en commençant
par laisser de côté tout ce que
nous pourrions dire de notre inexpérience, de notre témérité, etc.
A quoi boni
Nous avons mis la main à la
charrue du journal, résolu à labourer comme nous pourrons, avec
la mesure de forces et de sagesse
que Dieu nous donnera. Il va sans
2
■ZIZ-»\Ay\Ai vr
...394-^.
'■'I .■"■.!■
I-. F»,z»AZ*z* AZV*iz%zsz»^ri>4A«i^
dire que les uns trouveront le
sillon trop large, d’autres trop
étroit, et qu’il paraîtra même à
plusieurs, tout à fait tortueux.
Serait-ce là une raison pour ne
rien faire? Nous ne le pensons
pas, et voici, d’abord, en quelques
mots, quel sera . i
Notre .but.
Quoique 1*: Table se serve du
Témoin p'our' y insérer , (te temps
à autre, (^^çop|ftuiiicat'ipn9.q|ïïcielles, nous tenons à déclaref,
ijne fois de plus, que le journal
n’a pas de caractère officiel et n’aspire pas à^Tavoir.
Mais s’il n’est pas l’organe ofde, l’Eglise vaudoise, nous
,©;0uvons bien dire que son but est
de la servir de tout son pouvoir
en étant, dans son sein, témoin
fidèle du glorieux Evatlgile de
Christ. Le Témoin désir|i ^être le
joiiréhVàl*ta’famitié haudâise qui
habite les Vallées, mais qui a des
mefA'êfys i'épandus,en nombre considérable, dans les autres parties
de l’Italie, en France, en Amérique,
¡et ailleurs encore;. Nous sommés
convaincu que, à côté desirouages
de l’organisation ecclésiastiqqei ü
estnun ides moyens les plus p:uifiisants fiet les plus pratiques 'pour
imaintenir et fortifier l’aucienne
Union Vaudoise deux fois jurée;,
à Bobi, par nos pères. ^,;Une
question importante préoceupe-telle les membres de cette.grande
famille? Le «Témoin» ouvre ses
colonnes à ceuxi qui désirent la
traiter dans up sens ou dans rautre.
•— Une fraction de la famille,estelle frappée de quoique fléau ou
de quelque désastre? Le journal
cominuniquelanouvelle aux autres
membres et leur fournit môme
l’occasion (comme il l’a fait Tannée
dernière après les avalanches) de
témoigner pratiquement leur sympathie à ceux qui souffrent. Y
a-t-il dans ùbe paroisse un sujet
de joie? Toute lu famille l’apprend
par Te journal et .sé « réjdüit avec
ceux qui sont dans la joie».
Au surplus, voici ;■ k
on
ce que le journal contiendra.
V
A part les « Communications officielles », le « Témoin » publie des
articles si|ç ^ûl/s^lgs questions
ecclésiastiques à Tordre du jour.
Ses colonnes seront ouvertes à
• î» O ■/••nu.- V ■. ; ' ,-f I >*:•
tous ceux qui voudront traiter la
question corrtplexe de 1 union avec
l’Eglise Libre italienne, les modifications à la Constitution dô^'l’Églisé; etc. ■ ' ■ ' ' ’ '''
Il publiera" de courtes léiwd«is
bibliques, des articles de morale
ou d’éducation, avec des anecdotes
-instructives.'
Tl donnera des nouvelles des églises chrétiennes en général et,
en particulier, de l’œuvre des
missions et de llEvangélisation.
Sa Chronique vaudoise contiendra
ce qui arrive de„plus notable dans
notre petit monde vaudois.j Dans
ses Variétés Ton trouvera, tantôt
un précepte d’hygiène, tantôt Une
expérience d’agriculture)' ou bien’
encore des données statistiques,
ou des faits curieux. Au moyen
de sa Revue politique, les abonnéfe
qui ne lisent pas d’autre journal
seront tenus au courant de ce qui
3
,395..
se passe d’iiriportant dans les différents s.
Et comme l'année qui va coinmencer bientôt, rappelle aux vaudûis les tristes évènements de 1686,
nous les noterons à mesure dans
une rubrique spéciale intitulée:
Il y et deux cenls ans.
i ■
Nos collaborateurs.
Tout cela exige du temps et du
travail. Un seul ne saurait y suffire.
Aussi le «Témoin » est-il assuré de
la collaboration régulière d’hommes tels que le doct. Lantaret,
auquel (comme il l’a noblement
écrit) il est « impossible de se désintéresser des questions qui touchent à là prospérité matérielle
aussi bien que spirituelle de son
Eglise », — IVU J. P. Meille qui
s’est engagé à écrire sur une question d’administration, — M. le
prof. Et. Malan',"MM. les pasteurs
J. P, Pons, Et. Bonnet, J. D. fiugon,
D. Peyrot .et J. Marauda. Nous
comptons en outre sur quelques
évangélistes pour des correspondances et hiéme sur notre missionnaire M-Weitzecker dont les lettres
sont toujours lues avec intérêt...
quand il nops en envoie. ,
Avouez, lecteurs, que*si vous
n’êtes pas tentés de lire tout ce
que de pareils collaborateurs (sans
compter les occasionnels) peuvent
écrire de bon dans les 52 numéros
du journal, —- vous êtes bien difficiles.
Et piaintenant, un mot de
Nos finances.
. La publicat^n d’un journal hebdomadaire, comme le nôtre, à
trois francs par ap,.ne sera jamais
une spéculation;, maislorsque
tous les collaborateur^ fournissent
leur travail gmUs et qu’ils se,charT
gent encsore des frais, de^.^ poste
exigés par l’envoi de leurs jaianuscrits, n’est-il pas,.raisonnable
d’attendre que le prix (JéS,,abonnements couvre les frais d'impression ' et'(d?9îip'édition ? Nous
voudrions q-ue l’année 1886 fermât,
pour toujpurs, l'ère des, déficits.
Et nous croyons la ehose^ppssibÎe,
à ces deux conditions : '
1. Que le nombre dès abonnés
. 1: - ' . ' Í) ' ' I t '
soit considérablement augmenté
(et de combien de centaines, il
pourrait l’être, aux Vallées seulement t ) ; , , "
2. Que tous les abonnés payant
ponctuellement leur abonuem^jut.^^
Si les amis du journal’^o'us(donijeat un bon coup de, inkin en
procurant de nouveaux abonnés^
si ceux à qui nous envoyons,'ce
numéro ^áa^ Témoin v.eulent bien
essayer de s’abonner pour .1886
(s’ils ne le peuvent t9ut,seuls‘q,ù'ils
cherchent un associé), la première
condition sera facilement reniplie.
Quant â la seconde, nous établissoûâ c'ôhifne règle que tous les
ahórin^ments’ se paient d’avance.
Toutefois si, parmi nos abonnés
anciens ou nouveaux, il se trouve
quelque personne hf qui la,chose
ne soit pàVîacilè))' iÎ suififa qu’elle
s’engage â payer”ses trois francs
avant‘le 30 juin prochain.' ’
;. '___. ..
On peut s’abonner: chez MM,, les
Pasteurs qui se chargeront^,yo.lontiers, nous n’en doutons, pasi
de-nqus transinctire,, sans retard,
4
^390
les noms avec l’adresse eiiacte des
personnes abonnées.
On s’abonne également chez M.
Ernest Robert, gérant, négociant à
Fignerol, et àla librairie Chiantore
et Mascarelli; ou bien en s’adressant directement au soussigné (St.
Germain-Gluson, Pignerol).
Une prime
pour les plus ponctuels.
En suite d’un accord avec M,
Paul Monnerat libraire â Paris,
nous sommes en mesure d’offrir à
nos abonnés de 1886, une prime
tout à fait Vaudoise.
Il reste un petit nombre d'exemplaires de l’IsRAEL DES Alpes du
doct. Alexis Muston. Ces quatre
volumes d’histoire vaudoise sevendent,''en librairie, au prix de 12
francs. Nos abonnés les pourront
avoir au prix réduit de fr. 7,50
rendus franco à leur domicile.
Les abonnés de l’intérieur qui
nous enverront fr. 10,50 et ceux
de l’unibn postale qui nous enverront fr. 13,50 recevrbnt les f/waire
volumes de l'histoire vaudoise , et
le Témoin pendant toute l’année.
Pour la Rédaction
et l’Aminisfralion du Journal
H. Bosto pasteur.
Il y a deux cents ans
Il vaut la peine de commencer, dès
aujourd’hui, celte rubrique d’éphémérides vaudoises. Si la persécution de
1686 ne commertiiê qu’à la fin de
janvier, elle a été, dès l’automne de
1685, proposée, réclamée, puis imposée par Louis xrv à Victor Amédée,
comme on le voit- par la longue Correspondance du tyran français- 'avec
son ambassadeur à Turin, le marquis
d’Arcy. Voici donc, ce qui arrivait
il y a deux cents ans.
Le i2 octobre 1685. — Louis xiv
en ordonnant au gouverneur de Pignerol de « convertir par le logement
de ses troupes les religionttàires des
Vallées qui sont de son gouvernement»
{Pérouse et Pragela), fait exhorter
le duc de Savoie à se servir des mêmes'
mesure.s dans celles qui font partie
de ses étals « ne doutant point qu’il
n’ail aussi le même succès ».
Le 27 octobre. — Le marquis d’Arcy
répond à Louis xiv que le duc reçoit
avec tous les sentiments possibles de
respect les conseils du roi, mais qu’il
désire examiner comment il pourrait
s’engager dans une affaire que quelqueuns de ses prédécesseurs.avaient tentée
inutilement. « Il a pris, Sire, le pai’li
d’y songer i. ',
Le 2 novembre 1685. — L’ambassadeur annonce que le L)uc a envoyé
aux Vallées l’intendant Morousse avefc
ordre de voir quel biais et quelles
mesures il y aurait à prendre pour
profiler de l’exemple de Louis xiv.
Lé 4 novembre. — Victor Amédée
dél'end à ses' sujets de recevoir aucun
réfugié français. Ceux qui sont dans
les Vallées doivent en sortir dans l’espace de huit jours.
Le là*novembre. — Louis xiv écrit
à son ambassadeur que la conversion
des vaudois ne réussira jamais par
de légères lenialives, mais par une
ferme résolution, de la part du Duc,
d'employer toute son autorité et de.
ne rien omettre pour ramener ses
sujets, « à quelque prix que ce soit,
aux genoux de l’Eglise ».
5
Le i6 novembre. — Autre lellre
de Louis XIV à d’Arcy pour conseiller
au Duc l’emploi de la force brutale
dans la conversion des vandois. « !!
ne faut pas espérer, dit-il, qu’on
puisse tirer ces peuples, par des exhortations et par dos voies de douceur,
d’une erreur dans laquelle ils sont
nés et qu’ils préféreront toujours à
la connaissance de la vérité, à moins
qu’on ne les détache de ces longs
engagements par un intérêt corporel
qui les contraigne de faire une plus
heureuse réflexion au peu de raison
qu’ils ont de demeurer dans leur
opiniâtreté».
Si le Duc n’a pas assez de scs troupes,
d’Arcy est chargé de l’assurer qu’il
sera assisté de celles du roi..
Le 24 novembre. — L’ambassadeur
écrit que le Duc est réservé; que ses
ministres St.,-Thomas et Truchis sont
mieux disposés Si l’Intendant Morozzo
ne . réussit .pas, le duc .emploiera
d’autres moyens. Déjà, comme bon
signe à noter, une députation vaiidoise n’a pu obtenir audience.
Le i’’ décembre 1685. — D’Arcy
a représenté au Duc ce que Louis
XIV lui avait ordonné, lui montrant
combien serait utile à la religion,
au bien de ses élals et à ses intérêts
auprès du pape, l’extirpation de l’hérésie. Mais il ajoute: On me répond.
Sire, par beaucoup d’honnêtetés, de
remercîrnenls, sans que jejm’aperçoive
qu’on change rien aux mauvafses mesures qu’on a prises pour convertir
les Calvinistes ».
VOUWOUS im AIMABLES?
MéditezIfisl.^engagements suivants,
rédigés par une .société catholique et
quelque peu modifiés par un journal
protestant: '
1“ Je m’elforcerai de donner à mes
traits une expression aimable, soit
en société, soit même dans la solitude, et cela en reclierchant la communion de Jésus-Gbristeten médisant
avec joie, que son regard s’arrête sur
moi avec amour.
2" Je ne répondrai jamais par un
refus sec et cassant â un ordre ou
à une demande de service.
3” Je liâchcrai d’épargner toute
fatigue et toute peine à mon procbaih,
dans la mc.sui'e où cela pourra se
faire sans que je néglige de mon côté
quelque devoir d’un ordre supérieur.
4" Dés que je m’apercevrai .que
l’impalience me gagne, je répripierai
les signes extérieurs dece mouvement
de mauvaise humeur; je ne me monIrergi jamais irrité, raéconlenl et
grondeur. ^ ,
5“ Je me demanderai tous les. mçilins
devant Dieu comment je po.wrr^x^
rendre un service ou procurer un
plaisir aux personnes avec qui je
vis, et spécialement à celles qui me
paraissent d’une humeur difficile ou
qui ne me sont pas sympathiques.
6° Je ne donnerai jamais un ordre
h mes inférieurs sans l’accompagner
d’une parole bienveillante ou polie.
7“ Je m’astreindrai à employer ces
petites formules de civilité qui ne
pèsent qu’aux cœurs froids, secs,
égoïstes; à dire bonjour et ôowsoir
à tous ceux avec lesquels je vis, à dire
toujours merci à ceux qui me rendront un petit service et s'ii vousflaîU
ou je vous prie, à ceux â qui j’en
demanderai un, à saluer avec exactitude et bonne grâce les personnes de
ma connaissance que je reconlrerai
sur mon chemin.
6
,.S98
8*^ J'étudierai, pour m’y plier dans
là mesure du possible, les goûts de
ceux avec lesquels je vis; je ménagerai leurs particularités et je ne
révélerai point, sans nécessité, leurs
faiblesses,
9“ Je ne donnerai jamais un conseil
ni n’adresserai un reproche sans être
tout à fait maître de moi-même et
sans adoucir par de bonnes paroles
les angles de mes préceptes ou de
mes critiques.
10° Quand je remarquerai moi-même
ou qu’on me fera remarquer que je
n’ai pas été aimable, je reconnaîtrai
simplement mon tort.
11° Je ferai chaque jour celte prière:
s O Dieu qui es amour, donne-moi
la véritable charité! Seigneur Jésus,
rendsfmoi aimant et aimable, comme
tu l’as été toi-même ! »
12° Je relirai toute's les semaines
ces préceptes et je demanderai pardon
à Dieu et à mes frères pour foules
îés*Infractions que j’aurai commi.ses
côriffte les principes de l’humilité, de
là' patience, dû renoncement et de
l’amour <chréliens.
.Nouvelles des Missions
Les églises dii, Lessoulo — Il résu lie
d’un tableau publié par le Journal
des Missions qûé les 15 églises dfi
Lessouto comptent actuellement 4988
membres communiants. Les plus nombreuses sont celles de Morija et de
Hennon qui comptent respeclivemenl
938 et 814 membres. Viennent ensuite
Thàba-Bossiou avec 442, „ Siloé avec
440, Massitissi avec 424. Les auti’es
varient entre 90 et 321. Léribé eiii
compte 107.
Il y a eu, en 1884-85, 236 admissions d’adultes, 1548 catéchumènes,
354'b'àptémes d’enfants, 64 mariages,
47 décès — Les écoliers sont au
nombre de 2947, les ouvriers indi
gènes de 121. — Les collectes ont
produit la somme de 21,986 francs.
' Mission du Zambèze — Dans U'he
lettre datée de Leslioma, le 24 juin,
M. Goillard se réjouit d’avoir reçu
cinq fois la poste en 11 mois. Le
dernier courrier avait été en partie
perdu par un funeste accident survenu à la voiture au passage d’une
rivière. « Nous sommes maintenant,
écrit le missionilaife, en plein hiver.
Le thermomètre descendu le malin
•à 7 degrés centigrades, s’élève, au
milieu' du jour, à 25 degrés. Les
grandes chaleurs et la %ive lumière de l’été sont donc passées et,
avec elles, la fièvre, cet liôleiirnpoi'lun dont nous n’avons pu nous
débarrasser pendant les six derniers
mois... Nous nous sentons revivre'^
l’entrain renaît avec le courage, l’avenir même s’illumine devant nous».
Les jésuites quittent définitivement
le pays. Iis ont complètement renoncé
à leur projet de mission parmi les
Barotsïs.'ïlsôni été bons et obiigeants
envers M. Coillard et son expédition
et lui ont offert de lui céder à bon
compte certains objets dont il pourrait avoir besoin. M’‘,C. s’est rendu
à Panda-Maleoga où iî a trouvé lè
P. Saadeleer. Vous auriez; été bien"
étonné, écrit M. Coillard, de me voir,
moi huguenot de race, m’entretenant
séiieusemonfavecccdiseiplede Loyola,
des expériences de la vie chrétienne,
de l’évangélisation du monde, de
l’Afrique surtout, du prochain retour
du Sauveur, de la vraie conversion
et de la manière la plus efficace de
traiter les indigènes. Noiis ne pouvions pas être d’accord sur tous Ie.s
points, cela va .sans dire. »
De nouveaux troubles oiil éclaté
dans la Vallée des Barotsis. Une
coalition s’ésl formée contre le jeune
roi Akufuna qu’on méprise et qu’on
taxe d’étranger. Le® partis, en sont
venus aux manis; celui du roi a^
triomphé après une bataille sanglante."
Des massacres'de chefs, ont eu lieu
et la terreur s’est répandue danis le
pays. M. Coillard craignait que les
7
______399,
canots promis par les chefs, pour
le mois de Juin, ne vinssent pas.
11 ajoute: Chaque contribution mentionnée dans le journal pour le Zambèze, nous fait du-bien. Nous prions
pour les amis qui nous secondent
ainsi et nous demandons à Dieu que
leur nombre aille toujours croissant.
M ■' • / l. _
Guérison de la rage.
Les expériences de M. Pasteur sur
lii guérison de la rage l’avaient conduit à la certitude qu’on peut non
seulement préserver les chiens de cette
terrible maladie, mais même les guérir
lorsqu’ils ont été mordus , et cela, en
lés vaccinant au moyen d’un virus
affaibli.
Restait cepenflarit â savoir si ce
qui avait été reconnu vrai pour les
chiens, lesiClapins, etc., était applicable à l’homme. Les ,dernières
communications du savant français à
l’académie de m;édecine, tendent à
prouver que l’inociilation dû virus
guérit les gens qui ont été mordus
par des chiens enragés. Deux cas ont
été cités par M. Pasteur: celui d’un
jeune alsacien qui avait reçu non
moins de quatorze blessures et celui
d'un berger qui en avait cincj, datant
de: six jours.„Les deux ont été parfaitement guéris.
M. Pasteur estime que la rage est
produite par la présence dans le sang
de ces piystéi’ieux organismes qu’on
appelle bactéries. Ceux-ci se transmettent par la salive de l’animal malade. Le virus que l’on inocule détruit
ces organi^fe. Éiîyendant obligatoire
la vaccinalidri des chiens pour les
ipréservèr de la maladie, au bout d’un
certain temps il est probable que la
maladie disparaîtrait complètement.
' 1r
•k *
Récolte du vin en Italie en 1885.
La quantité calcalée par le Ministère d’agriculture a atteint les 65 centièmes d’une récolte moyenne; savoir
22.699.000 hectolitres, dont un tiers
d’excellente qualité. ' •
* * ' '
Chute d’une chaire.
Un accident curieux, mais heureusement rare, est arrivé, le dimanche
5 juillet, dans l’église de Boinsdorf,
cercle de Guben (Hanovre). Le pasteur
KrœgeL venait de mohteÿ ..dans sa
chaire et s’y était agenouillé pour
implorer le secours divin, quand la
dite chaire s’est soudain écroulée avec
un craquement formidable. Heureusement qu’aucun des assistants n’a
été touché. Le pasteur lui-même en
a été quitte pour quelques contusions.
Avis à ceux qui ont des chaires
trop haut perchées.
^^Krouicjuc ®fuiboiec
Saint-Germain. — Une bonne action
ne doit pas tomber dans l’oubli. En
1870, les habitants du bourg de St.
Germain avaient vu, avec joie, grâce
à des contributions particulières dont
la plus considérable était celle du
doct. Monnet, et à un subside communal, arriver sur la place publique
et devant le Temple Vaudois, Beau
d’une excellente fontaine venanti' du
ied des rochers qui s’élèvent sur
a rive droite du Rusiliard. Malheii'eiisement, le proverbe: Chipiùspendc
mena spende; avait été négligé et les
tubes en bois ne durèrent pas longtemps. - _
Les Gonlinnelles réparations avaient
fini par lasser tout le monde et l’eau
de la fontaine aurait probablement
été abandonnée sans ün nouveau coup
de main généreux du docteur Monnet
de Florence qui a offert mille francs
pour couvrir les frais qu’exigerait le
remplacement des tubes en bois’ par
des tubes en plomb. La Commune
ayant fourni le reste de la somme
nécessaire, la fontaine a repris le
cheruin de la Ville et fournit maintenant â la population une eau fraîche
et sdine en quantité suffisante.
Le même do fi a leur a fourni aussi
la moitié de la somme nécessaire pour
conduire au centre ' du village des
Chabrand la fontaine dite de Baud, et
nous savons de bonne source qu'il
E
8
iOO„
tient en réserve pour Saint-Germain
des libéralités plus considérables dont
nous parlerons en temps et lieu.
II. B.
|>oUttquf
tialie, — La Chambre des députés
continue à s’occuper de la loi sur la
flét'é:^ualion. Celle discussion proiopgéeoffre quelquefois peu d’inlcrêt.
On a cru pendant quelque temps que
la loi serait repoussée, et l’on partait
déjii de crise ministérielle. Mais il
paraît que Déprélis a trouvé le moyen
de satisfaire les députés méridionaux
et que la loi a quelque chance d’arriver* â t»on port.
. S. M. le roi Humbert, que l’on a
dit indisposé, a pris part à une chasse
à'Castel Porziaho.
La nouvelle du naufrage du paquebot, de la compagnie générale de
Gênes, l'Abissinie, dont les passagers
auraient heureusement tous été sauvés
■sur les côtes du Maroc, a produit une
grande sensation parmi nous, et sans
doute ailleurs aussi, puisqu’il y avait
1100 passagers. Nous n’avons encore
que trop peu de détails sur ce désastre
pour;pouvoir en préciser la porlée.
Il est dit que l’Abissinie ha imestito;
il peut être question de la rencontre
avec un autre vaisseau, ou du choc
contre des écueils, ou bien encore de
l’arrêt du paquebot retenu dans un
banc de sable. — Nous attendons avec
anxiété des nouvelles plus précises
que notre ami Hugon ne manquera
pas de nous donner dès qu’il, le
pourra.
Ænffte»e»'re. — Dans les dernières
èleclions, le parti whig a en le dessus,
tellement qu’il est déjà question de
la démission de Salisbur^, chef du
ministère tory. Les whigs ont environ
330 voix, les tories 250 et les parneliisles ou les irlandais, adversaires
des uns et des autres, 70 à 80
AHemaotte, — Bismark est venu
de Friederichsilial à Berlin où il a
prononcé quelques discours, comme
il sait les prononcer, contre le parti
calholique dirigé par Windhorst qui
raccusail de ne pas permettre l’établissement des jésuites dans les col,onies; Bismark a montré que les
jésuites étant expulsés d’Allemagne
ne pouvaient pas être admis dans les
nouveaux territoires allemands.
Il n’est plus guère question de l’Empereur Guillaume, depuis quelque
temps; l’on dit seulement que le vénérable vieil empereur va s’affaiblissant
de jour en jour. ■'
Noire ambassadeur Nigra a été très
bien reçu a Vienne par l’empereur
François-Joseph. '
Guerre ti'OrteMi. — Il est de
nouveau question de l’abdication de
Milan, roi de Serbie. Du reste les
puissances espèrent fairé accepter la
paix aux deux monarques belligéraqls.
A.VIS. ■ .
En vente chez G. P. Gilles libraire
à Torre Pellice. ■ ''a: :-..;'
.'¡¡Uîiiun;;.’
Une Voix chréllewie ;poiir tçps liBfijours
(le l’année, par Rochat, fr. 3,40.
Kome et les Vallées vnudoises )or
Sophie Goliol, fr. 4.
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fr. 1,50.
Scènes (le la ■■¿vitealion de l’édit d(j
Nantes, fr. 1,25.
Me» Souvenir» par E. Casalis, fr. 4,
ltlMdé»i¥npuiitaine»par John Peter, fr. 4,
Cinq Heurs Irasniantées dans le ciel,
fr. 3,.50.
Vii-Melà. Poi.'.sie.s par Alice de Charnbrier,
fr. 4,50. I
Uein dii nid. Poi'sies de A. Monod, fr, 2,.50.
■teeneiiil de textes pour fe.s jours de naissance, fr. 3.
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enfanis Ancien T(jsiainent, nv | .
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enfants. Nouveau Tèsiàfnéht,.,
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Momet, fr. 6.
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Un jeune Itomnie ù marier parlJ. Olivier,
fr. 4.
Ua raniINc Mdcart par Un'Olivier, fV. i.^
.^Ile porte d’Italia per E. DerAmiçis, fr i.'
Ehkest RoiiunT., flrrani et Administrateur
Pignerol, Impriin. Chiaplorc et Mascarelli.