1
¡-courant
•.■Sii
d>'y
avec la Poste
a-bonnicmknt par an
Pr. S
!«r ... s 6
,)^ne, Amricbfl-Hongrie,
Brésil, Danemark,
Hollande, Suède,
ypte.
etc., si on prend un
^^^nemont postai
/Oo ,
Fr. 3
du Î ;
d’Administration :
f.ea Pasteurs: et à
P- Alpina A Torre Pellice.
oenaent part du 1. Janvier
&e paye d'avance.
Année XXII. N. 23
4 Jain 1896.
Naméros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes ohacnn
dnnOBccs.- 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 10 centimes de 2 & 5 fois et 10 centimes pourOfolset au dessus
S'adresser’pour la Bêdaotlon et
pour l’Administration à M.
Jean Jalla, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
TEMOIN
^p.
E(jHO DES VALLEES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
lémoina, Act.l, B, Suivant îa vérité avec la charité. Eph* IV, 15. Que Ion règne vienne, flatth, VI, 10
l'abondance des matières, nous
^*nes obligés de renvoyer plusieurs arà la semaine prochaine
f.V O m ni a i r e !
“'ïiUlunicatiDn officielle — De retour —
ne* *^o>'i’espondance — La discipline Dar“ bj'ste cond.nmnée par la parole de Dieu,
L’infamie des nations chrétiennes
Chronique Vandoise — Missions
Souscriptions — Avis.
COMIVIUNICATION OFFICIÉLLE
—'îs'®««—
.^îessieur.s le.s Président'? des Gon'Oires sionl pi'iés de faire parvenir
I ■ . V i « V fr. AV../ VJ V *V»H V [./V.. r VIA S A
les rapport atinuels de
^ paroisses avant le 12 Juillet,
^itns la rédaction de leurs
rap
ifc*-**, les consistoires Sont priés de
(•^'^er parliculiéremeni le sujet men
ifi^iter _
'*j'ié dans notre dernière pii'culaire,
tfi
H
,i •'6 se souvenir, dans la répartition
^ontiibutiOns, de l’art, 34 des aoC Synode.
la Tour, le 29 Mai 1896
■ Pour la Table
i
J. P. Pons Modérateur.
De RETOUR!
■Il
. y a dix ans que, poussés par
'ÛOur de Christ, ils étaient partis
pour occuper un des champs les
plus éloignés et les plus périlleux
de la mission parmi les payens.
Pendant dix ans, soutenus par la
vertu de Christ, ils sont restés fermes à leur poste. Ils ont jeté longtemps, avec larmes, la semence de
la parole.de Dieu dans ce désert qui
ne semblait devoir produire que des
épines et des chardons. Et maintenant ils viennent nous dire qu’il est
urgent d’envoyer d’autres ouvriers
dans la moisson qu’ils ont vu croître
sous leurs yeux. Pendant dix ans
ils se sont donnés tout entiers à la
terre africaine et à ses malheureux
hatfitants; mais, pendant cet espace
de temps, jamais leur pensée n’a
cessé de franchir l’immense distance
qui les séparait de nous; leur cœur
est resté attaché à nos rochers, à
nos forêts, à nos fraîches pelouses;
il est resté rivé à leurs innombrables parents et amis et à nous tous
membres de l’Eglise Vaudoise, qu’ils
considèrent comme les membres de
leur grande famille.
Ils nous arrivent fatigués, ayant
grand besoin de repos; mais ayant
surtout faim et soif d’une affection
qu’ils ne demandent pas exclusivement pour eux-mêmes, mais aussi,
mais surtout pour ces centaines, pour
ces milliers de Barotsé, dont le sort
i
H:
2
— 178
éternel pèse sur leur cœur et devrait peser sur le nôtre.
Oh! les témoignages d’estime et
d’alléclion ne manqueront pas à nos
amis; nous ci;aignons même qu’ils
n’en soient bientôt surchargés, an
point d’en éprouver delà lassitude;
mais au dessous de tout cela il faudrait qu’il y eût quelque chose de
plus prolond et, par là même, de
plus efficace. Il faudrait qu’il y eût
la conviction claire et bien enracinée en nous qu’ils sûnl, sur terre
payenne, nos représentants; qu’ils
sont là où personne de nous ne pourrait se refuser à être; qu’ils font le
travail que chacun de nous devrait
faire, et que, dés lor.s, ce n’est pas
pour les missionnaires du Zambèze
que nous devons prier, mais pour
nos missionnaires au Zambèze, et.’
que ce fi’est pas à des ouvrier's de
Christ que nous devons donner quel- j
que chose pour aider à les maintenir à l’ouvrage; mais que ce sont
nos ouvriers qui, s’ils mettent
leur vie à notre service, pour
faire notre travail, ont droit à at- j
tendre que de cette vie et de cette
œuvie nous ayons quelque souci.
Et en attendant, cher M. Louis et
chère M® Marie Jalla, que chacun
de nous puisse vous dire personnellement ce qu’il ressent pour vous,
permettez à tous vos amis des Vallées
de vous souhaiter, dès ce jour, jia
bienvenue parmi nous, à vou.«, à
vos chers petits enfants et aussi à
cette jeune fille zambézienne qui
vous accompagne et qui nous per- ;
met si bien de nous représenter
quel est votre entourage habituel !
Puisse l’air pur, vivifiant de nus Vallées vous rendre toutes vos forces!
Puisse le vert si frais de nos prés
et de nos vallons l’eposer votre vue
fatiguée par le sable du désert et
le scintillement de l’océan 1 Puissent
toutes les paroles d’alfecliou, de remerciemeut, d'ericouragemcut que
vous entendrez, réjouir et forlifier
vos cœurs ! Puisse même une épreuve
des plus pénibles se transformer pour
vous dans cette ¡oie si pure que pfû^
duit l’abandon île nous-mêmes et'J
nos bien aimés entre les mains d®
noti'e Père qui est aux
puissiez-vous aussi nous faire du bien»'
¡.’esprit dn monde se glisse dan”
nos églises, chers ami.s. On n’y ¡d'i
tache que peu d’impoidance, désoi'”mais, aux œuvres accomplies p*"’
Christ dans les anciens temps; du
moins, on ne s’en émeut plijs. 0'|
veut des faits nouveaux. On vent
voir- Clu'ist à l’œuvi'e de nos joui'f*i
remportant d’éclatanles victoires süf
la puissance du mal. C’est cela qUe]
vous pourrez nous montrer! et qd^j
Dieu hénisse votre activité pai'fjd]
nous et qu’il fasse de celle aune®
que vous passerez loin de la
sion, une année plus hénie pour fd
mission que tontes celles que voü*
avez jnsqu’iei véeues au service de
voli'e Sauveur! Que surtout 11 voU*
accorde la joie que, par voti'e ho'’’
che, plus ti’im de nos jeunes ge",**
entende l’appel irrésistihle du Ma’j
tre: « Toi, suis-moi! ». o
H. M.
CORRESPONDANCE;
A
Chers compatriotes et f'reres en /■
En dix-liuit-cent-qnarantecinq
vais cru . trouver dans les frèf®*^
Darbystes la marche de nos père*’
du temps des Barbes. Je m’éüd*(;;
trompé. _ y
le ci'oyais tellement obéir à
en m’unissant à eux que non sen;'
iernent j’ai sacrifié la place de rej
geiit que ¡’occupais au Pornarel,
surlout j’ai fait le sacrifice de nod’'
Irreux amis que ¡’aval,s dans l’Egl'*-,.
Vaudoise et qui m’avaient donné .
de lérnoignages d’une alieclion dofd
je m’honorais.
En vous pi ésenlanl l’écrit ci-ap''
■éei
¡e veux, vous dii-e, chers cotnpUq
trioles et chers IVére.'-', que j’ai lo'j*'
joui's élé par le cœur avec vous,
me suis toujours réjoui en suivu”
3
7;..
179
loin votre marche progressive
'^ans les voies du Seigneur, si bien
<îue vous êtes aujourd’hui une église
'’fiissionnaire, ce qu’étaient nos pères.
Si j’étais toujours resté dans nos
chères Vallées je n’aurais probableCiient pas les cotmaissances que j’ai
*'cqnises en voyageani, sur la marche
Je l'é-ilise de Dieu (lurant son pé
le
nuage terrestre.
I..6S A des des apôtre.s et les épîh'es nous enseignent qu’en ce tempslà les églises professaient toutes les
naêmes doctrines, basées strictement
s^Ur l’autorité des saintes Eci'itures,
et que chacune d'elles avait une
Cfganisalion indépendante, qui difl'érait selon les besoins de chaque
localité et le nombre des fidèles qui
Composaient l’église.
I.es frères Darbysles, en rejetant
toute organisation, marchent dan.s
On dé,sonlre scandaleux, et renver*^ont même des doctrines fondaOaenlales,
C’est ce que j’ai voulu démontrer
par ce petit écrit que je vous présente
Aujourd’hui, en vous priant de me
Considérer toujours comme un rnemhre de l’Eglise Vaudoise.
Genève, le.... Juillet i878.
J. Salomon.
+ +
LA DISCIPLINE DARBYSTE
CONDAIVINÉE PAR LA PAROLE DE DIEU
Et maintenant, frères, je vous recommande à Dieu, èt à la parole de
sa grâce, (Act. XX, v, 32).
Lorsqu’en dix-huit ceut-cinquantetieuf la discipline anglaise arriva à
' Genève, comme un torrent impétueux et dévastateur, nous fûmes
obligés de nous en occuper, bon gré,
Oial gré, puisque au lieu de la refouler outremer d’où elle venait, on
Ou avait assumé la responsabilité
®Ur le continent où elle faisait ses,
ravages.
Interpellé par le frère G. en pré
sence de l’assemblée sur ma con¿ 'Juite à Lavigny, le dimanche pré
cédent, ce frère m’exhorta à retirer
mon pied du faux pas que j’avais
fait en rompant le pain avec une
assemblée excommuniée.
Je répondis que je désirais examiner celte (|ueslion au chandelier
de la Parole de Dieu ; bien que
persuadé qu’on a fait fausse route
dans celte allaire, je m’en rapportai
toujours .à l’autorilé des écritures,
je proposai de nous réunir en prière
devant Dieu, vu la gravité de la
cliose, et de recevoir les enseignemenls que le Seigneur nous donnerait par sa Parole.
Il me fut répondu: Fous voulez
refaire un procès jupé depuis longtemps.
Eir effet l’apôtre Jean l’a jugé et
d’aulr’e.s écrivains sacrés.
Je ne dernandais cependant pas
de refair’e un procè.s, mais simplement d’examiner celle question en
priér’e à la lumière de la Par^ole
de Dieu, seule aulorilé compétente
sur la matière.
Je ne m'attendais pas à me Ir'ouver
au milieu d’une assemblée eu. ré'volte contre la parole de Dieu, et à
me voir du même coup frappé
d’excommunication, pour avoir demandé l’autorité de la Parole de
Dieu.
Ce procès jugé sans examen et
sans appel par des condneteurs étranger's, a passé aujourd’hui dans le
domaine de riiisloire. — C’est à ce
point de vue que je viens l’examiner
sous vos yeux, demandant à Dieu
de le faire sous la direction de son
esprit de grâce et de son amour.
fies conducteurs de l’égliSe qui
l'ont corrompue, ont de tout temps
invoqué cet argument contre le.s
disciples qui ont gardé intacte l’autorité des écritures, savoir, qu'au
temps des apôtres l-’église était au
berceau; en grandissant, ses besoins
ont gi’andi avec elle.
Tel est l’argument qui a prévalu
dans l’église après le départ des
apôtres. — C’est contr-e cet argument que les chrétiens de nos jours
4
ISO
ont besoin d’être armés de toules les
armes de Dieu, pour ne pas être
enveloppés dans les erreurs qui
fourmillent dans la chrétienté, et
qui toutes tendent à nous éloigner
de la simplicité des Saintes Ecritures,
Citons l'enseignement que nous
donne l’apêtre Paul à ce sujet, en
partant aux anciens de Milet et
d'Ephése: «Prenez garde à vousrnêmes, et à tout le troupeau sur
lequel le Saint Esprit vous a établis
surveillants pour paître l’église de
Dieu, laquelle il a acquise par le
sang de son propre Fils: Car je sais
ceci, qu’après mon départ il entrera
parmi vous des loups redoutables,
qui n’épargneront pas le troupeau,
et il se lèvera d’entre vous-mêmes
des hommes qui annonceront des
doctrines perverses, pour attirer des
disciples après eux; c’est pourquoi
veillez, vous souvenant que durant
trois ans je n’ai cessé, nuit et jour,
d’avertir chacun de vous avec larmes:
Et maintenant frères, je vous recommande à Dieu et à la parole
de sa grâce. (Actes 11, v. 28 à 32).
Et lorsque je prie l’as.semblée d’examiner avec elle celte prétendue
discipline au chandelier de la Parole
de la grâce de Dieu, à laquelle le
Saint Esprit nous a expressément
recommandés, vous vous écriez que
je veux refaire un procès et le
même jour vous m’excommuniez
par une lettre couverte de trente
trois signatures.
De pareilles mesures disciplinaires
sont bien la preuve qu’il y a des
loups redoutables.
Rome n’a pas mis une pareille
précipitation à excommunier Luther.
Plusieurs réformateurs avaient
aussi fait fausse route, au sujet de
la discipline; les principes qu’ils
avaient conservés de l'école romaine,
sur ce point, les ont conduits au
supplice de Servet, ce qui a été un
coup fatal porté à la Réforme et une
tache à son histoire.
Mais la di,scipline des réformateurs
ne frappait que l’hérétique seul, et
it..
dans le cas où l’hérésie était bien'f
constatée, tandis que la discipline j
üarbyste frappe les chrétiens et les ,
assemblées, irréprochaliles sous tous
les rapports, pour le seul motif de ■
ne pas se soumettre aveuglément à
leurs décisions, sans examen.
A cet égard les erreurs de M:
Darby soûl évidentes.
1. Soumission aveugle aux décisions des conducteurs et des assemblées, sans examen, sous peine
d’excommunication,
2. Principe de l’unité de corps,
comme étant, lui et ses adhérenli*,'
l'église de Dieu, et les autres considérés comme des ânas à l’écurie- '
3. Soulï'raiices de Christ, coiisiv
dérées sous deux points de vue;
aJ Souffrances non expiatoires; bj
Souftrances expiatoires; tout autant
de choses dont Dieu n’a jamais pensé
de dire un mot; tout aussi étrangères ■
à la Parole, que sa discipline.
Il est vrai que M. Darby n’a ja-'^
mais, que je sache, enseigné publiv^
quemenl ses erreurs, rnai.s ce iju’ilV^j'
a probablement enseigné à huis-clos,^«;
d’autres l’ont publié sur les toits::'5g
c’est ainsi que, lors de la conférence '. ;
de Vevey, B. disait dans une
nombreuse société; C’est nous qui^.
sommes l’église de Dieu, les autrés^^^'
ne sont que des ânes à l’écurie.
Un autre disait dans le train avec
un accent triomphal en s’en allant
J'ai appris quelque chose à Vevey ; I
fai appris à me soumettre. ^
Dans le temps M Datby écrivait i
à un frère qui évangélisait dans 1
une contrée où il n’y avait pas de .J
culte des frères, en ces termes: y
« Prateiaiisez avec tous les chré-*f''
tiens; lorsque Dieu agira, il en sera '
autrement». Voulant sans doute direfa
que, lorsque Dieu agira, nous alti-;^
rei'ons à nous des disciples autant'^
que nous pourrons et nous laisserons les autres comme des ânes à l’écuriè. j
l*eu de temps apré:^ la conlérencè ,,
de St. Hlppolyle, il insinuait son';'
principe sur la responsabilité de-’j;
l’œuvre; ce n’était pas non plus en ;
il-'.''
ï^vV.;,
5
18[
nous n’éliotiH que des frères
l’oeuvre de l’évaiigélisutioii.
J Nous trouvons bien, lui dit,-on,
ÿdan- ’ -'■■ ■ ■ - ’
enseignements
a la Bible des
... ®oncei'nant la responsabilité du rni■ .''istère, mais en connaissez - vous
‘s S'il concernent la responsabilité de
:’t oeuvre?
cita Actes 14, v. 36, lorsque
l|taul proposa à Barnabas d’aller vir-*iter les lieux où ils avaient annoncé
Parole du Seigneur,
rf II est évident
que dans ce pas. _ il^ s’agit de la responsabilité du
^'nistère et non de la responsabilité
l’œuvre.
- Le serviteur est respon.salde des
■^lents que le Seigneur lui a confiés
Pour les faire valoir et nullement
iPeiir se les approprier.
'' La plus belle et la plus précieuse
» ^Compense pour un ministre un
. L^fineur, est de voir son ministère
il ne doit pas être satisfait
.^^Us voir du fruit de son ministère;
,1 quoiqu’il ne soit qu’un serviteur
ce qu’il est obligé de laire,
® Seigneur par sa grâce te récom¡.jV'isera selon sa fidélité. Il n’y a
de plus doux que ces paroles:
, Lntre dans la joie de ton Seigneur »,
I^^ La récompense est bien
assurée
; - pasteurs qui auront pris soin
: brebis de Jésus, et sans dominer
le
repose sur la
qui ne peut
troupeau elle
,^esse de Dieu
^ais que dira le Seigneur à ceux
s'emparent de' l’œuvre dir Seif ravissent les brebis de
’ et les dispersent, âii moyen
‘^doctri
Idioti
mes perverse.s qu’ils imposous peine d’excommunication,
5 - que nous en avons vu le triste
1 s.^ctaele en France, en Italie et en
■ ?
- bonheur que notre espé
fr'ce soit fondée, non sur la res
; .... ^ . 7. .
'"sabilité et fidélité des docteurs
'^biiducteurs de l’église, mais sur
chef infaillible, couronné de
'^ *rv ’I^bnneur, à la droite
Dieu son Père, où il s’occupe de
nous, où il nous prépare nos demeures, dans lesqiieiles il nous introduira bientôt triomphants en vertu
de sa mot1 et de sa résurrection.
Dans celte attente n'oublions pas
d’imiter les Béréens, qui examinaient
chaque jour les Ecritures, pour s'assurer que les enseignements des
apôtres y élaieirtconformes: ni la recommamialioa dè l’apôtre' 'Paul'aux
anciens de Milet' et d’Ephèse: Et
maintenant, frères, je nous recommande à Dieu et à ta parole de sa
grâce. ■
Que les frères et les assemblées
qui ont cru devoir se souriieUre
aveuglément, sans examen, à cette
prétendue discipline, et qui l’ont
imposée à leurs fférès, sous peine
d'excommunication, sachent bien
qu’ils ont fait fausse route et 'qu’ils
ont assumé une responsabilité effrayante, car,i en frappant leurs frè-res, il ont frappé le Seigneur^Jésus
et touché la prunelle de son œil.
Non seulement vous avez foulé
aux pieds ta parole de la grâce. de
Dieu, mais vous avez traité le.s mefri''
bres du sorps de Christ comme une
cho.se souillée, or; il les a purifiés
par son propre sang.
C’est en vain que vous couvrez
les lignes que je vous écris, du mépris du silence; vous n'éebapperez
pas à celui qui sonde les cœurs œt
les reins, c’est à lui que vous r«n
drez compte de votre révolte!¡contre'
Lui et la parole de'sà'grâce.'
Les anciens Vaudois, dont’je suis
un enfant, pâr la grâce de Dieu,
ont gardé la parole' de Dieu i au
prix de milliers de vies'p,'leur i témoignage â 'celte parole ' d'& k ‘vio
éternelle a été scellé dans îés piisons,
dans l’exil, sur'les bûchers,'!et!'par
toutes sortes de souffrances ; c’est
à ce prix que mes pèrès me foni
trasmise, comme Abraham à ses
enfants et à sa ruaison apié.s luij
(G. XVII,i V. 19) et vous âuriez'VoulU'
que je la reniasse^ en me SQümettaïit
aveuglément à votre prétendue dis«
cipline antt-scripturaire et anti-daréw
6
- 182 —
tienne; c’est à ce prix que vous
avez voulu me faire payer votre
communion.
Par la grâce de Dieu, je connais
cette parole de la vie éternelle depuis l’âge de huit ans, ma vie a été
semée de graves inconséquences, je
le confesse, même de chutes, mais
dans ma profonde misère, dans les
circonstances les plus sérieuses, j’ai
fait l’expérience de la bonté infinie
de mon Dieu, et de sa sollicitude
paternelle.
Lorsque, chassé sans sujet du milieu de vous, et que, sous le poids
du chagrin et du découragement,
j’avais oublié la présence de mon
Dieu et abandonné le témoignage,
vivant comme si je n’avais jamais
connu le Seigneur que par ouïr dire,
son œil et sa main paternelle ne
m’ont pas abandonné d’un pas, jusqu’tâ ce qu’il m’a ramené au bercail.
Dans votre lettre d’excommunication vous dites ces mots: Si vous
ne vous rétractez pas cCavoir rompu
le pain à Lavigny, les soussignés
n’auront plus de communion avec
vous.
Dix-huit ans après (1877), dans
un moment où je croyais être sur
le point de m’en aller vers mon
Sauveur, je demandai à l’assemblée
de rétracter cette lettre, et de m’accorder de nouveau sa communion.
"Vous avez répondu que j'agissais
dans un mauvais esprit, dans le but
de vous troubler.
Si vos consciences venaient à se
réveiller un jour, vous en seriez
rertainemenl troublés.
Mais moi, je n’avais nullement
l’intention de vous troubler; encore
moins celle de rentrer dans votre
assemblée; je croyais mettre vos
cœurs à l’aise; puisque plusieurs
d’entre vous, frères et sœurs,
me visitiez et me témoigniez de
l’aiTection, j’ai cru que des rapports
alïectueux et fraternels prouvaient
qu ’ il y avait communion entre
nous. Pourquoi donc laisser subsister
un acte qui dit: pas de communion?
n’était
Je ne voyais pas que ce
qu’hypocrisie.
Par cette démarche, surtout, j’obéissais à un pressant besoin de mon
cœur, qui est d’être en communion'
avec tous les enfants de Dieu, me®
frères et mes sœurs en Jésus-Christ'
Je ne puis m’empêcher de vous
le dire: c’est avec tremblement qU®
je considère l’elTet qu’a produit sur
vous l’abandon et le mépris qu®
vous faites de la parole de la grâc®
de Dieu, et de lui avoir substitue
l’homme.
Mon souhait en terminant est qu®
le Seigneur accompagne ces ligne®
dans votre cœur par gon esprit.
J. Salomon
L'INFAIIIE DES HATIONS CHRÉTIENNES
La boucherie des pauvre.s Armé*
niens n’est pas achevée, et elle continue avec plus d’impudence que]®'
mais. Pas un seul assassin ou voleur
n’a été puni, depuis les horreurs q®'
ont coûté la vie à 40 60000 Arméniens. Bien plus, des victimes qUi
essayaient dese défendre ont été jetées
en prison, plusieurs même condatU'
nées à mort. Le gouvernement tuf®
ne veut pas laisser s’éteindre parUJ*
la population musulmane la so®
du sang des chrétiens et il ne re*
doute pas les démonstrations naval®®'
des grandes puissances. A-t’on
droit de s’appeler nation chrétienu®
eide laisser tuer des frères par millier®*:
Pas moins de 400.000 Arménien®^
hommes, femmes, enfants, sont dau®‘
la plus déplorable situation et suri®
point de mourir de faim. Beaucoup
errent dans les forêts, sans nourriture et presque nus. Quelle respoU'^
sabilité pour les cabinets Europée®®’
Quelle honte pour les nations cbr®'
tiennesl Un peu de rivalité paraly®_,
tout, quelques alliances hybrides coU'
vrent de fange toute idée de lib®f‘v
et de progrès. On avait plus de cq'^„
rage et de foi que ça au temps
croisades ! — Nous frémissons, n®® j
7
- 183
ï
pleurons et nous prions. Que Dieu
vienne eti aide à ses enfants; ne
Marchandons pas notre obole, nous
*5urlout, enfants de persécutés! Le
Pape veut bien s’inléres.ser à ees
populations, de concert avec laFrance,
Mais à la condition (]u’elles viennent
en masse au catholicisme. Rome ou
la mort! Voilà donc le choix devant
lequel les Arméniens seraient placés.
Nous nou.s permettons de transcrire
s^ur cesuiet une poésie de M.''Edouard
Monod :
-Quoi! des fleuves de sang arrosent notre terre!
les voit-on couler? sans doute, au Dahomey?.,..
Non, l'Asie est témoin de celte horrible guerre;
Le meurtre des Chrétiens rougit le cimeterre
Dos sectateurs de Mahomet
ne peut des bourreaux lasser la barbarie;
Des tigres, des chacals sont plus vile apaisés ;
Chaque nouveau forfait altise leur furie.
Lt l’impassible Europe assiste à la tuerie
D’un œiï .sec et les bras croisés!
Honte aux vils assassins, à leur aveugla rage,
¿UX monslrueux exploits de la flamme et du fer!
^ais honte à nous aussi, diseiplos sans courage
D'un Sauveur insulté, que notre calme outrage
Quand, on voit exulter renferl
. Atil si nous n’armons pas nos bras pour la défense
: De ce peuple martyr, lâchement massacré, !
Du moins joignons nos main.?, nous, les chrétiens de
iîria [France: '
.Prier pour l’Arménie et pour sa délivrance, I
N’est-ce pas un devoir sacré?
prions pour que l’audace et l’horreur de ces crimes,
faisant haïr l’erreur, luUent les temps nouveaux...
^our que Jésus triomphe et venge les victimes
En convertissant leurs bourreaux!
G. A. Tron.
CHRONIQUE VAUDOISE
Le Modérateur de l'Eglise Va.i^oise, après avoir repré.senlé celte
Eglise au Synode réformé de Seilan,
lui s’est ouvert te 2 Juin, doit prenJlre part, comme , son représentant,
^u Concile Pan-Presl^ytérien qui
^’ouvrira D. v. à Glasgow te 17 Juin.
__
MISSIONS
Le 30 Mai, M. le missionnaire
Eouis Jalla et sa famille arrivaient
^ la Tour, 5 t|2 mois après avoir
quitté le Zambèze. Il e.st superflu
dire qu’à la Tour comme à Tu[M (le nombreux parents et amis
Ma attendaient pour leur souhaiter
M bienvenue. Dés le lendemain soir
une imposante assemblée remplissait
le vaste lem|de de ,S. Jean, celte
église ayant tenu à être la première
à accueillir publiquement nos missionnaires de retour. L’on entendit
successivement tous les pasteurs de
la vallée et celui du Pomaré exprimer, au nom de leurs églises, la
joie que leur cau.se ce revoir et l’espérance que les visites que M. Jalla
ne manquera pa.s de leur faire rallumeront partout le zèle pour l’œuvre missionnaire. L’infatigable pasteur de S. Jean avait aussi pourvu
à ce (jue plusieurs beaux chœurs
ajoutassent à la beauté et à la solennité de la fête.
Au cours de la soirée, on présenta
à M. Jalla un magnifique service de
communion de.stiiié à l’Eglise du
Zambèze De plus, par un sentiment
exquis de sympathie, les organisateurs de la tête lui ont aussi offert
un portrait en grand de .sa mère,
rappelée à Dieu au moment où elle
allait revoir son fil.s après 10 ans
d’absence.
M. Jalla adressa aux généreux donateurs quelques paroles émues de
remercîment, et prononça la bénédiction, api’è.s laquelle, vers 10 h.
pom., chacun rentra dans ses foyers.
Par quelques lignes de M. Goillard, datées de Steilenbosch 8 Mai,
nous apprenons qu’il se sentait beaucoup plus fort, qu’il avait déjà réussi
à intéresser par ses récits et ses exhortations plusieurs Eglises du S. de
l’Afrique, et qu’il comptait s’embarquer le 21 Mai au Cap, sur le Warwick II doit donc être actueltemenl
sur mer; puisse-t-il terminer heureusement son long et rude voyage.
Souscription
en faveur îles viefimes d’Arménie
Report corrigé 698,65
Eglise de Pramol 16,50 — Rounous
Pierre, ancien 1 — Susette Gairus
(Marseille) 5 — Famille Revel,
S. Jean 3 — Recueillies dams l’Eglise
de S. Germain 54,05 ^ Eglise du
8
— 184
Poraaré, 2.® lisle 19,50 ~ Eglise de
Pral 10 — Soc. des jeunes filles,
Pral:10 — T, A. Pignerol 1 — F,
L. ib. 1,50 — R. E- ib.-2 — M.me
Turin 10 — M.me G. d. F. 50.
Total 882,20
SOUSCRIPTION
EN FAVEUR DE L’ÉGLISE DE GROTTE
‘ Report 421,10
Suselte Gairus (Marseille) 5 — M.
et A, Trou, S. Germain 6 —
B. Vinçon, cons. 2 — !.. Vinçon,
assesseur 2 — Ègi. du Pomaré, 2®
liste, 6,95 — A.. Tûrck, Pignerol 1.
Total 444,05
Souscription
en faveiir des Siiiiidtst.es
Report 87.
Famille Revel, S. Jean 2 — Eglise
de Pral 5. Total 94,00
A EXAMEN D’ADMISSION
au Collège de la Tour
Get iexarneii a lieu en Juillet et
en. Octobre. i i .
On’peut être admis à la l® . classe,
gymnasiale soiten présenlant le certificat d’exàmettrde 5" élémentaire,
solt en subissant i’examen d’admission. U.
. IVéxamen d’admission eonsPle; lo
en une composition italienne; 2® en
un travail par écriteten un examen
oraT d’arillimétique; 3“ en un exa
meni de denture et de notions de
grammaire italienne.
L’examen écrit et oral de français
est facultatif. ■ i
Les dem.andes . f,xûui-ront être ..présentées au direçteuCit.jusqu’au 15
Juin .pour la session d’été et jusqu’au
15 Sëpiembre pour la session d’automne.
• demandes doivent ètie faites
.sur papier timbré de fr, 0,50. Elle.s
doivenit être accompagnées de l’acte
de naissance également sur papier
timbré des fr. 0^50^ et; de l’acte de
vaccination sur papier simple,
taxe d’examen est de fr. 10.
L’examen d’admission aura lieu
le 9 Juillet, à 8 b. du matin.
Le même jour et à la même heure
aura lieu l’examen d’admission à
l’école supérieure des jeunes filles.
Collège, le 2 Juin 1896.
H. Meille, directeur.
TEMPLE DU CIABAS
Dimanche 7 Juin, culte avec prédication. Sujet: Jéaw via à vis des
malades et de ceux qui se portent,
bien. Marc II, 15 17.
Quelle famille vt|udoise
prendrait comme pensionnaire un
instituteur qui désire oonsacier cinq
ou six semaines (Juillet-Août) à l’élude du français? Adresser les offres avec indication du prix et des
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vaut servir comme atelier ou magasin; attenant un jardin potager
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S'adresser sur place à M. Viucen. ■
Bal mas, ou écrire à M, J. D. Favat,
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