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Soixante-quatrième année - Anno VI®.
30 Mars! 1028
N® 13
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Biblioteca
DES VALLEES
Valdese
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
rmx D'MONNeMBNTI
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
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«V Le Noméro: centimes -wv
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.., dii^nes de louanges, occur occupent vos pensées (Phil. IV, 8) .
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« Sois fidèle jusqu’à la mort, et
je te donnerai la couronne de vie ».
A'poealypse II, 10.
^ C’est toujours un moment solennel, celui où les catéchumènes viennent promet* tre fidélité au Dieu trois fois saint ; un
moment qui unit les jeunes et les vieux
dans une même résolution et dans une
piême espérance. Dans bien des églises ces
promesses ont lieu le Vendredi Saint,
comme en présence du Sauveur crucifié ; et
la solennité de l’heure s’ajoute à la gravité
de cette cérémonie.
Ecoutons aujourd’hui la parole du Sauveur crucifié. « Voici ce que- dit le premier
et le dernier, celui qui a été mort et qui
est revenu à la vie... ». C’est une voix d’outre-tombe, la voix du Christ glorifié, qui
parvient jusqu’à nous. Et il nous dit :
Sois fidèle...
il y a quelque chose de très grand dans
cette parole. Dans la Bible elle est souvent
appliquée à Dieu, dont elle exprime une
fi. haute qualité. C’est sur elle que se fondent notre sécurité actuelle et notre espérance pour l’avenir. Si le monde subsiste,
c’est parce que Dieu est fidèle. Si nous
comptons sur les délivrances et les consolations de Dieu, c’est parce qu’il est
fidèle. Si nous espérons fermement la
« gloire éternelle », c’est encore parce qu’il
est fidèle. Il a promis, il tiendra parole.
Pour nous, sois fidèle veut dire : garde
imltérahlement la foi jurée. Cette promesse que, catéchumènes, vous prononcez
aujourd’hui, ou que, vieilles recrues, nous
renouvelons, nous engage irrévocablement
pour la vie. Rien n’est plus vil que d’y
manquer.
Un homme qui manque à une promesse
solennelle, on l’appelle un parjure ; et il
est disqualifié pour la vie.
Un époux qui manque à la fidélité jurée, on l’appelle un adultère ; même dans
notre société pourrie ce mot a gardée sa
dureté cinglante.
Un soldat qui manque à la foi jurée,
on l’appelle un traître; et on le fusille
dans le dos. ,
Comment appellerons-nous ceux qui man.quent à la foi jurée au Dieu trois fois
saint ?
Sois fidèle ; cela veut dire encore : garde
un attachement inaltérable à celui qui t’a
aimé le premier. Il y a des liens sacrés,
qu’on ne peut pas enfreindre sans en porter jusqu’au tombeau la marque d’infamie.
Un homme qui abandonne un vieil ami
pour courir après de nouvelles connaissances est mal jugé. Mais si l’ami-qu’il
abandonne est un bienfaiteur, le blâme
qui le frappe est doublement sévère. Et
sî celui qu’il méprise est son père ou sa
îrtère, ceux qui lui ont donné la vie, et
qui l’ont élevé au prix de persévérants
sacrifices, notre indignation juge à bon
droit qu'un tel être est indigne de la
terre qui le porte !
Eh bien, il y a ici plus qju’un ami, plus
qu’un bienfaiteur, plus qu’un père. Il y
a le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ.
Ce que Dieu a fait pour nous, l’amoUr
dont il nous a aimés, le sacrifice que cet
amour lui a coûté, ce jour de Vendredi
Saint nous le rappelle. La croix du Calvaire est là devant nous. L’agonie de Getsémané, les opprobres du Prétoire, les défaillances de la Voie douloureuse, l’an
goisse suprême de l’abandon de Dieu, se
concentrent dans les ténèbres qui enveloppent cette croix. Et tout cela, c’est
pour vous. Oseriez-vous renier cet amour,
ce sacrifice ? Oseriez-vous dire, comme
Pierre, dans un moment d’égarement ; « Je
ne le connais pas ? ».
Ü! S» «
Y a-t-il des limites, des conditions à la
fidélité qui nous est requise ? Il n’y en a
pas. ,
Sois fidèle jusqu’à la mort. CeÎ'à-'Veut
dire jusqu’à la fin de ta vie ; mais surtout : jusqti’au prix de ta vie.
Ces paroles nous ramènent à l’âge héroïque de ^ foi chrétienne. Alors devenir
catéchumène c’était se déclarer prêt à
donner sa vie, comme Etienne, comme
Saint-Paul, comme tant d’autres. Alors
les catéchumènes ne se préparaient pas
seulement à vivre chrétiennement ; ils
s’exerçaient au martyre. Ou a remarqué
que beaucoup de chrétiens, traînés devant
les tribunaux de l’empire, répondaient
par les mêmes paroles aux demandes des
magistrats. Ils étaient préparés d’avance
à ces terribles interrogatoires. Ils savaient
dès qu’ils devenaient catéchumènes, qu’ils
devraient confesser leur foi jusque devant
les tribunaux, dans les prisons, dans les
cirques, sur les bûchers. Et cela ■ ne les
arrêtait pas.
Cette parole' est-elle moins actuelle aujourd’hui ? Quelqu’un a dit que notre âge
est celui qui a donné le plus de martyrs
à l’Eglise. Et si nous pensons aux massacres d’Arménie, qui sont de hier, à la Russie sans paix, à la Chine depuis les boxers ;
ou si nous pensons aux victimes d’élite
fauchées ' par centaines par les climats
meurtriers aux débuts de la grande entreprise missionnaire, nous devons reconnaître que le martyrologe chrétien du siècle
de la science et de la « liberté de conscience » n’a rien à envier à celui des siècles précédents. Aujourd’hui encore on
peut être un martyr!
Cela peut ne pas nous être demandé.
Mais Celui qui demande notre fidéhté « jusqu’à la mort», exige, à bien plus forte
raison, notre fidélité au prix de nos aises,
de nos plaisirs, de nos satisfactions, de
nos affections, peut-être. Et, s’il y a quelque chose à souffrir dans cettei fidélité,
qui oserait s’en plaindre ? Nous sommes
encore loin de l’épreuve: suprême : « Vous
n’avez pas encore résisté jusqu’au sang ! ».
* « *
Voilà notre engagement irrévocable. B
est sérieux, austère. Mais il y a dans cet
engagement même upe promesse : je te
donnerai la couronne de vie.
Jeunes amis inconnus qui lisez ceci, vous
êtes au matin de la vie. Elle s’ouvre devant
vous toute neuve, toute radieuse. Que ferez-vous de cette vie? Allez-vous, comme
la plupart des hommes, la consumer toute
entière dans la recherche de l’argent, des
aises eit des honneurs d’une bonne position ? Croyez-moi, cela n'en vaut pas la
peine. La vie vaut bien plus que tout cela ;
et quand on veut la mortifier, la comprimer,
la réduire à cela, la vie se venge par l’ennui, par le sentiment accablant de vide,
d’inutilité, qu’elle nous réserve tôt ou tard.
La vie n’est qu’une triste comédie^ tant
qu’elle ne s’élève pas à la hauteur d’une
fidélité sans limite et sans conditions à
Dieu. Vraiment, dès cette vie, la fidélité
«jusqu’à la mort»._est la seule couronne
de la vie ! ,
! Mais ce n’est pas tout. Cette vie passe.
' Et après ?...
: Pensez-y tant qu’il est temps. Vous entiez aujourd’hui dans une belle carrière.
Elle part de la terre et aboutit au ciel.
Mais seulement si vous êtes fidèles. Gardez-Vous bien die- l’abandonner. Il n’y en a
pas d’autre. C’est à « celui qui vaincra »,
que la couronne est promise.
.i¿., Un des aînés.
A PPDS t procliies
cpptipatiops Pes calPcluipes.
Il n’est certes pas hors de saison de
nous entretenir, à cette époque de l’année,
de ïios catéchumènes. Et à ce propos, je
Se suis laissé dire que dans une paroisse
qui fut, à une certaine époque de notre
histoire, le théâtre ¿es exploits des plus
* héroïques' défenseurs de nos libertés religieuses, on pourrait trouver des adolescents et des jeunes gens — : je ne saur ais
pas combien — n’ayant jamais fréquenté
le catéchisme et qui, par conséquent, n’ont
jamais été admis dans l’Eglise ! Et mon
informateur ajoutait que les parents de
ces mêmes jeunes gens, le père du moins,
. avaient déjà, à leur tour, établi une cloi,,Json étanche entre eux et l’Eglise où ils
ne mettent jamais les pieds, même pas
dans les soi-disant grandes occasions.
La paroisse en question, qui d’ailleurs
ne s’est jamais distinguée par sa spiritualité, est très vraisemblablement seule de
son espèce ; je dirai plus : les cas déplorables que nous venons de mentionner n’y
constituent que des exceptions. Il est
hors de doute que là, comme dans nosquinze autres paroisses, les enfants de
nos familles vaudoises font leur instruction religieuse. Les parents, dans leur totalité, où peu s’en faut, quelque indifférents ou même impies qu’ils soient, désirent que leurs enfants soient mis en
mesure de « prendre la communion », c’est
à dire d’être reçus dans l’Eglise. Ces indifférents ne savent pas toujours poui^
quoi, mais ils ont la vague intuition que
cela est utile ou pourra le devenir ; ils
envoient donc les enfants au catéchisme,
de bonne ou de mauvaise grâce, mais c’est
à peu près tout ce qu’ils font. Quant à
se soucier du profit que le catéchumène
doit tirer des leçons qu’on lui donne et
du sérieux qu’il faudrait y apporter, il
n’en est pas question. Suis-je dans le vrai ?
J’en appelle à l’un quelconque de nos
pasteurs.
A côté des indifférents et des impies,
nous trouvons les parents un peu plus
sérieux, la majorité, j’espère, qui fréquentent plutôt régulièrement les cultes et
estiment que l’instruction religieuse à donner aux enfants est non seulement nécessaire, mais indispensable. Vous croyez donc
qu’ils vont suivre de près leur jeune catéchumène ? Détrompez-vous : en dépit de
toute logique, tout en appréciant, comme
elle le mérite, .rinstruction religieuse des
enfants (école du dimanche et catéchisme), ils se disent que c’est l’affaire
du pasteur, exclusivement, et que cela’ne
les regarde que peu ou point ; chacun son
métier.
Quitte à me voir taxer, une fois de plus,
de pessimisme, je n’hésite pas à affirmer
qu’ils sont plutôt rares, dans nos paroisses, ceux qui ont conscience de leurs res
ponsabiîités à cet égard, qui considèrent
l’instruction religieuse dés enfants cothme
quelque chose de la plus haute importance ;. qui savent s’assurer de la préparation soignée: des versets et du catéchisme ;
qui surveillent la conduite de: leur enfant,
s’informent de ses progrès ou de ses difficultés, l’exhortent journellement à marcher dans le droit chemin et à apporter à
la leçon que va lui donner le pasteur —
une leçon qui n’est pas comme toutes les
autres — toute l’attention, tout le sérieux
qu’elle exige. Je crois que si, les parents
savaient s’acquitter de leur tâche dans le
sens que je viens d’indiquer, la besogne
du pasteur en serait singulièrÆiment facilitée et les résultats obtenus par le catéchiste bien meilleurs.
Je ne crois pas me tromper en affirmant que l’instruction des catéchumènes
est non seulement la tâche la plus lourde
du pasteur, mais encore la plus délicate,
et j’allais ajouter la plus angoissante, à
y.regarder d’un peu près. B s’agit de former intellectuaUement et spirituellement
les membres de l’Eglise de demain. C’est
vite dit ; mais quelle besogne, quelle responsabilité et quelles difficultés avec les
éléments dont ils disposent et le mauvais
vouloir de ceux qui devraient les seconder ! La Bible, R faut avoir le courage de
l’avouer, est dè moins en moins connue
— sauf dans les familles réellement chrétiennes — par la faute des horaires scolaires qui ne peuvent plus lui faire la
place qu’il serait nécessaire de lui donner.
Le catéchiste doit donc ts’appliquer à jeter
les bases des connaissances sommaires de
l’Evangile, avant d’entreprendre l’étude,
sommaire aussi, du catéchisme proprement
dit. Comment peut-il prétendre d’obtenir
des résultats satisfaisants dans ces conditions, surtout là où les classes sont nombreuses, là où la discipline laisse à désR
rer, si les parents ne le secondent ?
Nous revoilà, donc, aux approches des
jours de réception, à exhorter, à conjurer
les parents de se rendre compte de .leurs
immenses responsabilités à cet égard ; les
conjurer de se rendre compte, eux les premiers, de la solennité de l’acte que leurs
enfants vont accomplir. On a beau affirmer, avec un peu de raison, convenons-en,
que les enfants d’aujourd’hui, légers, frondeurs, rebelles, subissent de moins en
moins l’influence des parents, règlent de
moins en moins leur conduite sur les conseils de ceux-ci ; l’expérience nous démontre cependant que l’exemple a toujours
encore une grande force : si les parents,
le père en particulier, savent dans leurs
entretiens, dans leurs appréciations, donner à l’instruction religieuse toute son
importance ; s’ils s’abstiennent de parler
avec légèreté de l’acte solennel par lequel
le catéchumène va être admis dans
l’Eglise ; si la maman, plus soucieuse des
bienséances extérieures, et désireuse que
son fils ou sa fille fassent belle figure le
jour de la confirmation, ne se montrait
pas avec eux uniquement préoccupée de
la toilette qu’ils endosseront; soyez persuadés que le catéchumène — qui subit,
malgré lui, l’influence de son entourage
— se départirait de sa légèreté coutumière et prendrait peu à peu conscience
de la gravité, de la solennité des engage*mentiS qu’il est sur le point de contracter.
Un i)ère sérieux, zélé, pieux, pourra éventuellement élever un ou de® enfants légers, indifférents, ou même impies ; mais
2
il est excessivement rare ' de trmiver des ï
enfants élevés dans une faBiiille où le père
est indifférent, ou impé, ou dépravé, la
mère légère, qui ne suivent dès leurs jeunés années et pour toute leur vie les traces et le mauvais exemple des auteurs
de leurs jours. Nous savons tous, par expérience, combien le cœur pervers de
1 homme le pousse à subir les mauvaises
inflixences plutôt que les bonne*s.
Veuillez méditer ces lieux communs,
pèrgis et mères, à la veüle du jour solennel où votre fils ou votre fille va être
enrôlé parmi les membres de l’Eglise.
y. c.
Quand nona amons le réveil.
(anti i mn a TM WH II [bU J.
Le sujet du réveil est toujours passionnant, et il ÿ aurait beaucoiup à dire à ce
propos, comme à propos du testament spirituel que nous a livré dernièrement le
pasteur M. P. H. Tron. Aussi la tentation
est grande de parler, de discuter. H faut
se garder. Pour une raison très simple.
C'est que le réveil n’est pas un sujet â
académies. H ne faut pas parler du réveil :
il 'faut le faire ; ou plutôt le demander en
supplication à Dieu et le préparer. A quoi
servirait-il de discuter d’un objet q'ui...
n existe pas ? Ce serait une fatuité
impardonnable.
Cefla ne vent pas dire qu’il n’y ait rien
à ^scuter dans les idées de bien des réveillés. Mais il ne faudrait pas donner l’impression, en discutant, qu’on discute le rév^l lui-même. Le réveil, on ne le discute
pas. Il faut le vouloir : d’abord, parce qu’il
n’y est pas ; ensuite, parce qu'il faut qu’il
vienne. Et si, en discutant certaines idées
à propos du réveil, on donnait l’impression
de douter de la valeur du réveil, de ne pas
le vouloir, d’accepter telle qu’elle est actuellement la situation spirituelle de nos
églises, ü vaudrait mieux se taire. Après
cela, je devrais probablement me taires
en effet. Mais la tentation est trop forte
de laisser voler un peu mon imagination,
et de têver à haute voix du réveil, tout
en sachant que ces rêveries sont celles de
quelqu’un qui cherche le réveil, mais qui
ne l’a pas, et qui, à travers un éventuel
réveil, pourrait bien modifier encore ses
opinions.
Quand nous aurons le réveil !... H me
semble de les voir, nos Vallées, parcouru^ d’un souffle vivifiant, frémissant à
la voix de Dieu, courbées par la volonté
suprême, qui vient de les rappeler a la
co^cience de la grandeur de leur salut.
Et à la' fête des Vallées, un corps pastoral inspiré, lirôphétique, mais aussi pondé^é, prudent, mûri, par les enseignements de l’histoire. Nous devrons tenir
grand compte des enseignements de l’histoire, quand viendra le réveil !
Quand nous aurons le réveil... Nous éviterons, par exemple, le danger de tous les
révdls, celui qui semble en être la rançon,
le passif inévitable: l’individualisme. Et
pour éviter 1 individualisme, nous garder
rons forteme-nt notre conscience ecclésiastique, que le réveil lui-même aura renouvelée. Nous nous rappellerons alors la
grande distinction des Eéformateurs, trop
oubliée par les réveils ; la distinction de
1 église visible et de, l’église invisible. Nous
n oublierons pas que Dieu seul connaît
ceux qui sont à lui, et que l’église invisible, l%lise de Dieu, ne s’identifie jamais
avec nos organisations humaines, même
avec la plus réveillée des communautés.
Nous résisterons au mirage qui hante parfois les consciences protestantes, et qui les
entraîne, d’église en église, de secte en
secte, dans l’illusion de trouver enfin
relise de Dieu, l’égJise parfaite, l’église
des saints, toute de saints, rien que de
saints. Nous saurons que ce mirage est un
mirage, et qu’il ne peut conduire qu’au
découragement, ou au pharisaïsme. Et nous
méditerons la définition de Calvin, qui
trouvait l’église visible, historique, humaine, partout « où la Parole de Dieu est
purement prêchée et attentivement écoutée, et les Sacrements dûment adminis
trés». Pourquoi cette' d^nition ? Précisément pour écatlær cette question obsédante : suis-je dans la vraie ^lise, suis-je
eh communion avec Dieu, dans une assemblée où des inconvertis, des pharisiens,
des chrétiens de nom, se mêlent aux vrais
croyants ? Précisément pour que nous
puissions nous reposer sur un fait objectif, indépendant de la fidélité de ceux qui
nous entourent et de nœ dispositions momentanées : la Parole et le Sacrement. Et
alors, sans chercher plus loin, nous adorerons Dieu, là, où nous aurons trouvé la
Parole et le Sacrement, dans ce troupeau
d’imparfaits, au nombre desquels nous sommes. Et nous reconnaîtrons qu’il est inévitable, sur cette terre, qu’il y ait dans
un troupeau, a côté des brebis saines,
aussi des brebis malades... Et nous ne les
chasserons pas. Nous ne craindrons pas
de nous mêler avec elles, et de leur dire :
« Nous sommes un même corps ». Tout le
corps souffre de la maladie d’un de ses
membres. Et nous découvrirons le secret
de l’intercession dans cette solidarité. Et
nous apprendrons à dire de leur péché :
notre péché; et à demander pardon à
Dieu des péchés de notre église, sans nous
en séparer.
Tout cela sera, alors, quand nous aurons
le réveil, un acte d’humilité, de sincérité,
de charité. Mais c’est alors, qu’il faudra
le dire. Le dire à présent, ce serait bercer
le sommeil des dormeurs. Et ils sont déjà
trop tranquilles, et trop nombreux !
(A suivre). Qiov. Miegge.
Echos " :visites
de G. Beêhfith aox Yaliées.
Le modérateur Pierre Bert, pasteur de
la Tour, à la fin du premier séjour de
C. Beckwith, écrivait au rév, B. Bridge,
à Londres, le . 5 octobre 1827:
«Me prévalant de l’offre obligeante dé
M.r le Lieutenant Colonel Beckwith. je
m’empresse de vous adresser quelques lignes, ne- fût-ce que pour Vous remercier
de m’avoir procuré la connaissance de cet
estimable Officier. L’excellent hommè !
Avec quelle résignation chrétienne il supporte la perte d’une jambe ! Il m’a édifié,
non seulement par son langage, mais par
ses maniérés et son air serein et content.
Je souhaite de bon cœur qu’il emporte
avec lui un sentiment de satisfaction après
avoir visité nos Vallées, quoique le mauvais temps l’ait beaucoup contrarié dans
ses courses. Je m’assure qu’il vous racontera lui-même en détail ce qu’il aura vu.
Le nombre des bienfaiteurs de notre hôpital et de nos écoles se multiplie. Vous
devinez sans peine que M.r le L.t Colonel
n’est pas resté en arrière.
Il m’a de plus donné quatre cents francs
pour les Etudiants ».
On trouve dans les comptes de P. Bert
un don de 400 lires pour l’hôpital, 60 pour
Marie Belin paralytique, 600 pour les
pauvres.
Le 27 août 1828, il écrit :
« Par votre dernière du 18 juin, vous
m’annoncez la prochaine visite de M.r le
L. t Colonel Beckwith. Veuillez, lui dire que
nous nous en réjouissons et que nous le
prions de venir directement chez nous, sans
aller à l’auberge ». Le 18 octobre : « Il
m est fort agréable de vous informer que
M. r le L.t Col. Beckwith est arrivé ici
hier en fort bonne santé, et que nous
avons déjà beaucoup parlé de nos affaires
des Vallées ».
Beckwith passa aux Vallées l’hiver
1828-29, le long duquel P. Bert mentionne
un don de 200 francs ; puis un autre de
la même somme pour payer des Bibles et
Nouveaux Testaments, envoyés par la Société Biblique de Paris. Le 30 avril, le pasteur écrit ;
« La longueur de l’hiver et l’affluence
des pauvres de toute communion, attirés
par le séjour du colonel, ont nécessité
l'achat de deux sacs de blé pour eux, qui
a été distribué en pain ».
On a bien pu dire de M. et M.me P.
^ct-Peyrot que, en pratiquant largement
l’hospitalité dans leur demeure de Sainte
Margneri^, èn particulier en faveur de
Qilly et Beckwith, ils ont attiré sür nos
Wallées les promesses faites dans l’épître
aux Hébreux XIII, 2 : « N’oubliez point
1 hospitalité, car par eÆle quelques-uns ont
l(^é des anges sans le savoir ». J. J.
CHRONIQUE VAUDOISE.
" La Commission du Chant avertit les in■ teresses que la Fête de chant des écoles
du dimanche du VAL CLUBON aura Heu
à Saint-Germain, le
jeadi 26 avril, a 10 heures.
Üt » «
Société d’Histoire Yandoise.
Comme d’habitude, nous publions dans
l’Echo, en guise de reçu, les collectes faites
dans les Eglises Vaudoises, à l’occasion du
17 février, en faveur de notre Société.
Voici la première liste. Nous prions les
retardataires de bien vouloir nous faire
parvenir, le plus tôt possible, leur collecte.
Torre Pellice, L. 300 - Morence (les deux
Eglises), 90,50 - Corno, 50 - Pramol, 25 Corato, 20 - Livorno, 100 1- Forano, 15 Catania, 32 - Genova, 110 - Pachino, 20 Torino, 200 - Prali, 25 - Grotte, 10 - Rio
Marina, 30 - Vittoria, 10 - San Giovanni,
100 - Parigi, 48 - Pisa, 33 - Lucca, 18,50 Trieste, 100. Le Président : Da^id Jahier.
' ^ $
ANGROGNE. Le 24 mars dernier, nous
avons eu deux .sépultures dans la paroisse:
une au Pradutour et une à Saint-Laurent.
Au Pradutour, il s’agissait du décès d’une
fillette de Jean Chauvie, du « Coulege »,
rappelée par le Père céleste à l’âge de sept
mois. Et à Saint-Laurent a eu lieu l’ensevelissement de notre chère sœur Curtet
Marie veuve, Bertin, du Martel, emportée
soudainement à l’âge de 59 ans.
Nous exprimons aux familles affligées
toute notre sympathie chrétienne, en leur
répétant avec l’apôtre : « Ne vous affligez pas comme ceux qui n’ont ..^îoint
d’espérance ». D, p.
LA TOUR.,; Cultes de la Semaine Sainte.
Dimanche des Rameaux, à 10 h. 30: culte
au temple neuf, en italien, et aux Copiers,
en français ; célébration de la Sainte-Cène
avec coupe commune.
Jeudi Saint, à 20 h. : culte liturgique
au temple neuf ; célébration de la, SainteCène avec coupe commune.
Vendredi Saint, à 10 h. 30 : réception
des catéchumènes.
Dimanche de Pâques, à 10 h. 30 : culte
et service de Sainte-Cène avec coupes
individuelles.
PERRIER-MANEILLE. Le dimanche 25
mars nous avons eu la visite d’église.
M. Jules Tron, pasteur, secrétaire de la
Commission exécutive, a commencé par une
bonne réunion dans le temple de Maneille,
le samedi soir, 24, en nous parlant du sommeil de la conscience.
Le dimanche matin, à 9 heures, il a bien
voulu présider l’école du dimanche en parlant d’Etienne, premier martyr chrétien,
qu il présente comme modèle aux enfants.
A 10 heures, on a un court entretien avec
les membres du Consistoire, avec examen
des registres. Il préside ensuite le culte,
en prêchant un excellent sermon sur Ephésiens VI, 17 : « Prenez l’épée de l’esprit,
qui est la parole de Dieu ». L’assemblée
qui se forme après le culte, écoute ensuite
la parole de l’ancien Adrien Pons, du Pasteur de la paroisse, de M. Jules Tron, qui
adresse encore quelques conseils et quelques encouragements.
Le visiteur a eu aussi l’opiwrtunité de
s’entretenir avec nos Unions : le samedi
soir, avec l’A. C. D. G., et le dimanche
après-midi, avec les Unions féminines.
Nous remercions M. Tron pour sa bonne
visite qui, nous l’espérons, ne restera pas
sans fruits.
A VENDERE, sulla collina di Torre
Pellice, VILLA in posizione splendida
(molto adatta per casa-pensione) con rustico, comodità per automobile, acqua potabile sul posto, alberi da frutta, vigneto, ecc.
Rivolgersi Sig. Aime - Tipografia Alpina.
Le Chev^ LUIGI PESANDO
ex-maréchal des carabiniers et ex-asses
seur municipal, vient de mourir presqui
subitement, a l’âge de 65 ans.
M; Pesandoi très favorablement conm?;
à La Tour, s’est occupé avec amorir et=
zèle de la chose publique et fut le colla-,
borateur le plus actif du prof. Attilio JaUa:
dans la belle œuvre du « Comitato Civile »|
d’abord, des Cuisines économiques ensuite.'*
Un grand nombre de personnes prirentpart à ses funérailles, mardi 27 courant,^
et le meilleur témoignage lui a été rendu, ;
sur sa tombe ouverte, par les professeurs^
MM. D. Jahier et Attilio Jalla, et par l’avocat Tosco, au nom du Podestà. ’
Notre vive sympathie va à la famille;
affligée et tout particulièrement au fils, leí
lieutenant Gioigio Pesando, ex-élève de!
notre Collège. |
IVouYelles de la semaine.
La Chambre eut une dernière huitaine
d’activité intense, au cours de laquelle furent discutés et votés, à côté de maints
projets de loi, les budgets de l’Economie ,,
nationale, de l’Agriculture, des Travaux i
Publics, des Communications, de l’Aéronau- ■%
tique, etc. Restent à discuter et à approuver ceux des Affaires étrangères, des Colonies et des Finances, ainsi que le compterendu général i>our l’exercice financier
1926-27 qui seront examinés à la reprise
des séances, après les vacances de Pâques. ')
Dans son exposition au sujet des
« grands services publics », le ministre
Ciano constate que notre marine marchande tient désormais la troisième place
(après l’Angleterre et l’Amérique) pour ?
« l’intensité du trafic et la capacité de
travail » ; que la radiophonie italienne tient
dignement sa place parmi les nations où
elle est le plus développée; qu’au sujet .
d’électrification de lignes de chemin de fer, ■
l’Italie est à la tête des nations d’Europe 5
et qu’eUe est sur le point d’égaler les nord- *
américains. . J
Le ministre Balbo peut, de son côté,
fournir les données les:plus réjouissantes,
au sujet de notre armée aérienne et de
l’aviation civile : en tout 1800 appareils,
outre ceux de « reconnaissance » de l’Armée et de la Marine ; 100.000 heures - de
vol sur 16 millions de kilomètres ; 5.000 km. -.
de .lignes à service régulier et 10.000 pas- sagers durant le 1927. — A propos dé œuvres publiques en construction, le niinistre
Giuriati observe qu’au l.er janvier de "
l’année courante les entreprises (appalti) ■■
des travaux en cours dépassent les 4 milliards. — La Chambre s’ajourne pour les :
vacances de Pâques et sera convoquée à '
domicile.
A 1 occasion du 9.me anniversaire de ^
l’institution des faisceaux de combat,
M. Mussolini a adressé aux chemises noires de toute 1 Italie un message jjarticulier. L’anniversaire a été également rappelé à la Chambre au début de la séance j
de vendredi dernier. il
La souscription nationale pro ali alla ‘ '
Patiia (pour 1 aviation mulitaire), a donné î^jusqu’ici la jolie somme de 9 millions de ‘
lires, que le prince Lanza di Scalea, président de l’Aéro Club d’Italie, vient de remettre à M Mussolini.
D apres les calculs du Bureau central
de statistique, calculs évidemment approximatifs, il résulterait que les Italiens
sont au nombre de 50 millions à peu près ;
soit 40 millions 800 mille pour l’Italie et
plus de 9 millions à l’étranger, dont
les deux tiers au moins dans les deux
Amériques.
FRANCE. Dimanche dernier eut lieu,
à Bordeaux, un banquet de 2.500 couverts
en 1 honneur de M. Poincaré qui y prononce
un puissant discours électoral, où il fait
naturellement l’apolc^ie de son ministère.
Grâce au Gouvernement actuel, affirme
1 orateur, la ^ France s’est ressaisie ; « la
maison brûlait », mais l’incendie est éteint.
La France, conclut-dll, a fait et veut faire
une politique de paix à l’intérieur comme
à 1 extérieur.
GENEVE. La Conférence pour le désarmement s’est nouvellement réunie, a
tenu un certain nombre de séances où les
délégués des différentes nations ont encore prononcé de fort beaux discours... mais
ou aucune décision d’ordre pratique n’a
été prise. La Russie qui tient à se faire
passer, à tout prix, pour pacifiste, a présenté, par la voie de son délégué Litvinof,
un nouveau projet de désarmement, une
édition revue et corrigée du premier, mais
qui n'eut pas un meilleur succès. La Commission constate poliment que le « projet
r^se pour le désarmement total, immédiat et général, ne peut être pris comme
base de ses discussions».
^
3
- ETATS-UNIS. A propos de désarmement (!), il faut remarçmer, en passant,
^’on vient d’allouer à la marine de gmrre
'grnéricaine la coquette somme d’environ
|70 millions de dollars, soit un peu plus
le 7 milliards de lires. Et cela apparemment dans le but de limiter les construcions navales !
— POLOGNE. Les dernières élections
po\xr le renouvellement des deux branches
du Parlement ont marqué un recul, si oe
kj’est une défaite, du parti nationaliste et
Je triomphe des socialistes.
— PARIS. Tandis que la conférence pour
Ranger poursuit ses travaux, nos journaux
officieux soulignent les exigences de l’Italie,
seraient : de participer 1“ à l'^minis^ration intérieure de la zone ; 2® à l’admi^stration de la justice ; 3“ à tous les eonîiiôles techniques ; et enfin, qu’il lui soit
donné la possibilité de tutéler ses intérêts
economiques dans la zone internationale.
|Lia Tribmta ajoute que l’Italie participe à
çette conférence en sa qualité de grande
|)uissance et non comme signataire du
pacte d’Algésiras.
; — ESPAGNE. Le Conseil de la Société
des Nations a exprimé au Gouvernement
espagnol son vif désir de voir rentrer l’Esipagne dans la Société des Nations, d’où
aUe était sortie l’année dernière parce
iqu’on lui avait refusé un siège permanent.
L’Espagne vient de répondre à la pressante invitation et fait la demande d’être
• houvellement admise dans la Société aux
mêmes conditions que par le passé ; ce
que le Journal de Genève considère comme
un évènement réjouissant.
-- EGYPTE. La crise gouvernementale
est enfin résolue et le nouveau Cabinet
^constitué. Il est présidé par Moustapha Pacha el NaJias, qui remplace Zaglou ; mais
¡•dans la majorité de ses membres, le Gou^vernement est encore zaglouiste, c’est à
■dire fp’il se réclame de la majorité sortie
f" des dernières élections politiques. La situation est donc toujours à peu près la
même, et les différends avec le Gouvernej ynent britannique ne seront pas réglés
. avec plus de facilité qu’auparavant.
— CHINE. Les dernières nouvelles ne
! sont guère rassurantes. Les troubles ont
; l'^ris dans la Chine méridionale, et des
désordres ont eu lieu dans les environs de
I .Shangai, où une bande de 800 brigands a
i:; saccagé quelques villages. A Khing Kiang,
;'^des soldats chinois ont occupé différenptes maisons appartenant à la concession
anglaise..... Jon.
NOUVELLES RELIGIEUSES.
rf" dernière encyclique du pape a fait
® verser beaucoup d’encre, trop, à notre moL deste avis, surtout du côté protestant,
r Nous aurions pu, tout comme tant d’auL très, en reproduire les passages les plus
saillants et les commenter à notre point
! de vue, mais nous persistons à croire qu’il
n’en valait réellement pas la peine. Dans
notre simplisme, nous n’y avons rien trouvé
<îu'on ne sût déjà depuis longtemps. Voici
" d’ailleurs l’opinion autorisée du doyen Dou..^mergue {Christianisme, du 22 mars), qui
' confirme ce que nous venons de dire : « H
ne m’est pas venu à l’idée qu’il y eut lieu
d’écrire un mot sur cette encyclique. A
quoi bon ? Cette encyclique répète une fois
de plus l’idée romaine : Rome a raison, les
fe Pi'ot^stants ont tort. Si les protestants
‘ veulent s’unir aux catholiques, qu’ils cessent d’être protestants, et qu’ils deviennent catholiques... ». C’est tout à fait cela,
et rien que cela.
>S *
ANfjLKTEPRE. Le Centenaire de Joséphine
Butler, L’Angleterre s’apprête à célébrer
prochainement le centenaire de Joséphine
Butler. Cette femme, l’une des plus héroïques et dont la personnalité .est ime
des plus sympathiques du 19.me siècle,
née, en effet, le 13 avril 1828. Aussi
belle pliysiquement que dans son ,âme, son
courage, sa foi et sa magnifique vision de
' l’avenir ont fait d’elle une des plus grandes
figure,? du monde. C’est elle qui a surtoüt
fondé et inspiré le mouvement dirigé contre la réglementation de la prostitution
jÿ par l’Etat. C’eist en 1869 qu’eut lieu, sous
Sa direction, la première protestation publique contre ce système. Ce fut le point
^jde départ d’une campagne mondiale con"«tre la réglementation sous toutes ses formes. Pendant toute sa vie, Joséphine Buê^-iJer fut l’âme du mouvement. Aujourd’hui,
système de la réglementation est abandonné peu à peu par tous les pays. Toutes les branches de la Fédération aboli"t tionm’ste s’apprêtent à célébrer le centenaire de Joséphine Butler, mais la branche anglaise entend donner à cette célébration un éclat particulier. Du 24 au 27
î avril auront lieu des réunions solennelles
des services spéciaux, au Central Hall
. ' «t à l’abbaye de Westminster, à la cathéj|i,drale et au Philharmonie Hall de LiverI^nol. On peut s’adresser, pour renseigne
ments, à Miss Heleai Wilson - 14, Great
Smith Street - London, S. W.
f D’autre part, à l’occasion du centenaire
de Joséphine Butler, le Bureau international de la Fédération abolitionniste (Rue
du yieux-Collège, 9, à Genève), ouvre dès
à présent une souscription spéciale afin de
pouvoir activer la lutte dans les pays qui
sont encore réglementaristes.
(Semaine Religieuse).
^
Pars. Le 14 juin 1927, plus de vingt
groupements de jeunesses, venus de tous
les milieux, organisaient, à la saUe des Sociétés Savantes, un meeting pour défendre
l’honneur de leur bdle jeunesse contre
lès atteintes de l’immoralité publique.
Cette initiative suscita, parmi les jeunes, un grand enthousiasme, et, rapidement, l’action de la Voix des Jeunes se
précisa.
Mais les meetings ne suffisent pas. Et
voici qu’aujourd’hui, s’élevant vigoureusement contre l’étalage et la vente des publications licencieuses, ce Groupe entreprend le lancement d’une vaste pétition,
pour obtenir, des pouvoirs publics, la suppression de la littérahire de bas étage
dans les kiosques municipaux de la région
parisienne.
Qu’on ne s’y trompe pas, cependant !
Pour que les Préfets de police et de la
Seine prennent les mesures énergiques qui
leur sont demandées, une forte imimlsion
de la volonté publique est nécessaire, et
c’est à vous, jeunes, que nous nous adressons en vous disant :
« Quel que soit le milieu ou la classe sociale à laquelle vous appartenez, vous ne
sauriez admettre plus longtemps qu’une
minorité de merceintis odieux siîéculent
sur votre dignité, sur celle de vos mères,
de vc® sœurs et de vos fiancées. Vous nous
aiderez ardemment dans cette campagne
de salubrité morale qui a été entreprise
pour vous et qui doit réussir par vous ! ».
Et Vous, pères et mères de famille, éducateurs, conducteurs d’hommes, songez aux
enfants malheureux ou coupables auxquels
il n’a manqué qu’une saine atmosphère de
pureté pour s’épanouir. Soutenaz-nous de
tout l’appui de votre généreuse autorité.
Votre responsabilité, à tous, est grande,
car un échec de nos initiatives marquerait un désastreux recul du »bien, une victoire du mal que vous pourriez ensuite
regretter bien longtemps.
Ecoutez l’appel de la Voix des Jeunes :
elle vous convie non à de stériles manifestations, mais à une action éminemment
utile. La Voix des Jeunes.
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Montevideo e Buenos Aires.
Duca d'Aosta: 8 Maggio da Napoli,
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Montevideo e Buenos Aires.
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Napoli: 3 Aprile da Genova
per Barcellona, Teneriffe, Trinidad, La
Guayra, Curasao, P. Columbia, Cristobai
(Colon), Guayaquil, Callao, Moliendo, Arica,
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