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m..
Qaarante-iiuitième année.
13 Décembre 1912
N. 50.
ËCHO DES lALLËËS
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises
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S’adresser pour la Rédaction àM.C.-A.Tnoir, past., Torre Pelltce,
et pour l’Administration à M. J. CoIssoN, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 16 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. /F, 8).
SOMMAIRE:
Raffaele Mariano — Il nous faut une Ecole
Normale — Le Zambèze d’Italie — Chro
- nique vaudoise — Correspondance — Nouvelles et faits divers — Nouvelles politiques.
RAFFAELE 3IAR1ANO.
La mort vient de faucher à Fiesole
un des hommes les plus illustres d’Italie, un des plus grands caractères du
temps.
Raffaele Mariano n’avait que 70 ans
et était né à Capoue. Il étudia à Naples où il obtint son diplôme de professeur, après quoi il se consacra, pendant un certain temps, aux voyages
à l’étranger, surtout en Allemagne où
il connut de près la philosophie, étude
à laquelle il se passionna. De retour
en Italie, il se fit bientôt connaître
comme homme de lettres, philosophe
et écrivain. Le gouvernement n’hésita
pas à lui confier une chaire à l’Université de Naples où ses cours sur
l'histoire des religions attirèrent une
véritable foule, anxieuse de l’entendre
et de l’applaudir. Membre de l’Académie royale, il publia un grand nombre d’écrits de caractère religieux,
politique, moral et philosophique ; les
éditeurs Bocca eurent le, privilège d’être choisis comme ses libraires.
En 1878 il renonça à l’enseignement
et se retira à Florence ou plutôt à
Fiesole, où il se sentait heureux dans
cette belle solitude, vivant en paix et
recevant de temps à autre quelques
amis.
En politique il appartenait au parti
constitutionnel modéré et se trouva
en contact avec les hommes les plus
éminents appartenant à ce bord. Fier
de caractère, jamais il ne sollicita les
honneurs de ce monde, ni des privilèges. Tout en ayant un esprit éminemment politique, il vécut en dehors
de la politique militante et spécialement de celle du jour qu’il jugea d’une
manière très sévère dans quelques-unes
de ses pages qui resteront.
Si nous rappelons ce philosophe, qui
ces derniers temps s’était éclipsé en
ne faisant plus parler de lui,.c’est qu’il
y a eu un moment où nous avons cru
qu’il se déclarerait franchement évangélique en se plaçant à la tête des
intellectuels. Il était protestant au fond
de son cœur, vivant de nos vérités et
de nos espérances, mais il n’a jamais
eu le courage ? ou le désir de se détacher de l’Eglise officielle pour se
rattacher à une église évangélique.
Quoiqu’il en soit nous vénérons sa
mémoire, et nous avons la certitude
qu’il n’a pas professé la vérité en vain
et que ses écrits continueront à être
une vraie nourriture pour plusieurs.
C. A. Tron.
noos fit une Ecole Normale.
La dernière assemblée synodale de
l’Eglise Vaudoise a pris la délibération que voici, consignée dans les Actes
du Synode, à l’art. 36: « Vu le progrès
de r instruction élémentaire et les besoins croissants de régents et de maîtresses pour nos différentes écoles évangéliques d’Italie; le Synode invite la
V. Table et les Administrations réunies à instituer, à peine l’état des finances le permettra, une Ecole Normale
mixte parifièe, réalisant ainsi un désir
exprimé maintes fois par la population
des Vallées ».
Dès leur première séance, les Administrations réunies, vivement préoccupées de la grande question de l’Ecole
Normale, ont nommé une Commission
spéciale particulièrement chargée de
l’étudier et d’examiner par quels moyens on pourrait la résoudre dans le
plus bref délai possible. C’est vous dire
que nous souhaiterions de grand cœur,
quant à nous, d’inaugurer la nouvelle
institution dès l’année prochaine... si
les moyens le permettent et si nous
pouvons compter sur le précieux appui de tous ceux qui sont unis à nous
par les liens de la fraternité évangélique, ainsi que de tous nos frères qui
tiennent à honorer le nom de Vaudois.
Est-il besoin d’insister sur la grande
utilité, sur la nécessité, dirons-nous, de
rétablir au milieu de nous une Ecole
Normale ? Personne n’ignore que, depuis bon nombre d’années, les futurs
éducateurs de nos enfants sont obligés de fréquenter les écoles normales
de l’Etat d’où ils sortent suffisamment
outillés sous le rapport intellectuel,
mais où l’éducation pédagogique n’a
pas le cachet Vaudois. En outre, combien de jeunes Vaudois qui, faute de
moyens pécuniaires, se trouvent dans
l’impossibilité de poursuivre les études classiques commencées au Gymnase, et qui, obligés de s’expatrier pour
gagner leur pain, vont se trouver toute
leur vie dans une condition sociale de
réelle infériorité ; tandis que, avec une
Ecole Normale Vaudoise sous la main
et sans trop de grands sacrifices personnels, ils pourraient améliorer sensiblement leur position sociale en devenant plus tard de bons ouvriers de
l’instruction.
Veuillez maintenant examiner avec
nous la question sous une autre face.
La loi Credaro, une loi excellente s’il
en fût, hâtons-nous de l’affirmer, va
cependant enlever aux communes le
droit de nommer leurs maîtres d’école
qui seront élus, à l’avenir, par le Conseil
Provincial scolaire: un premier pas
apparemment, vers « l’évocation » des
Ecoles primaires à l’Etat.De là le danger
plus que probable de voir s’établir dans
nos communes Vaudoises des régents
étrangers, n’ayant pas la moindre connaissance de nos us et coutumes, ni de
nos traditions. Or, notre peuple a un
caractère à part qu’il veut, coûte que
coûte, jalousement garder, tout en se
sentant italien de cœur.
Il s'ensuit que le maître d’école aura,
parmi nous, une mission toujours plus
difficile, toujours plus délicate à remplir. C’est lui qui, plus que tout autre,
sera appelé à exercer une bienfaisante
influence sur la population. Et ces maîtres d’école qui sachent ce que nous
sommes et ce que nous exigeons d’eux,
qui soient pénétrés de la mission de
notre Eglise en Italie, nous devons les
façonner dans un milieu vaudois où
ils apprennent à aimer notre religion,
notre histoire, nos traditions glorieuses, où ils comprennent tout ce que
nous exigeons d’eux à l’endroit des enfants qui leur seront confiés plus tard,
dans nos' chères vallées d’abord, dans
nos Eglises de la Mission en Italie, ou
encore en leur qualité de régents communaux, .lorsqu’ils seront appelés à
exercer leur activité hors de l’enceinte
des Vallées.
Et vous ne nous demanderez même
pas d’accentuer l’importance des deux
enseignements spéciaux que les élèves
recevraient dans notre Ecole Normale
et qui ne figurent pas dans les programmes des écoles similaires de l’Etat:
l’enseignement de la Bible en tout premier lieu, grâce auquel la culture religieuse au sein de notre peuple ne
pourra que progresser et devenir de
plus en plus une source de bénédictions
au double point de vue moral et religieux; et l’enseignement du français.
Nos cours de langue française vont offrir à nos futurs élèves l’immense avantage de les préparer au diplôme de 1"
degré de professeurs de français et, par
là, les placer d’emblée dans une position de supériorité vis à vis de leurs
collègues non Vaudois; et ce titre supérieur les fera choisir de préférence
dans les concours pour les écoles primaires, surtout dans nos Communes où
la loi a officiellement reconnu et imposé renseignement du français.
Mais il y a plus: après avoir abondamment pourvu nos Vallées, les Eglises de la Mission, les Communes non
vaudoises de la région où l’enseignement du français est réclamé, notre
Ecole Normale pourrait devenir une
pépinière de futurs professeurs de français pour les écoles secondaires de 1"
degré en Italie.
C’est là un vaste champ que les Vaudois ont commencé à cultiver avec succès, mais qu’ils pourront exploiter sur
uné bien plus vaste échelle à l’avenir.
Et nos jeunes maîtres de langue française, que nous répandrons toujours de
plus en plus dans la péninsule, après
les avoir soigneusement préparés dans
un milieu où le français est parlé couramment, mieux que partout ailleurs
en Italie, pourront exercer une bonne
influence sur leurs élèves - par leur
conduite surtout - et parviendront aisément à fournir une carrière aussi
honorable que lucrative.
La Table Vaudoise met à la disposition de la future école les locaux de
l’ancienne « Ecole Supérieure de jeunes filles » et elle se propose, grâce
au précieux concours du Comité national des U. C. D. J. F., d’ouvrir un
« foyer » où nos jeunes étudiantes trouveraient, à des prix très modiques, une
pension convenable. Mais les frais d’entretien et de personnel vont se monter
à la somme rondelette de 12.000 francs
par an qu’il nous faut trouver en nous
adressant aux amis de notre peuple.
Voilà pourquoi nous recourons à’vous,
M., persuadés comme nous le sommes
que vous aimez le peuple vaudois, que
vous désirez le voir s’affirmer dans
notre patrie et que vous nous accorderez votre sympathie et votre généreux appui.
Les Membres de la Commission :
Valeriano Perazzi, président. Corso
Vittorio Emanuele, 44, Torino - Charles Decker, vice-président, Corso Re
Umberto, 17, Torino - Prof. David
Jahier, secrétaire. Torre Pellice - D.’
Daniel Turin, conseiller, Luserna S.
Giovanni -Frpf. Jean Maggiore, conseiller, Torre Pellice.
NB. — Les dons sont reçus avec reconnaissance par les Membres de la Commission .
par le Modérateur de l'Eglise Vaudoise, M. B.
Léger, Pomaretto (Pinerolo, Italie); par M.
A. Moston, président du Comité d’Ëvangélisation, 107, Via Nazionale, Roma (Italie) ainsi
que par les Comités locaux qui vont être constitués dans nos principales Villes d’Italie.
LE ZAMBEZE D'ITALIE.
Je viens de faire un tour dans les
provinces de Caserta, Benevento, CampoTsasso et Avellino, et je désire, chers
lecteurs, vous y conduire en pensée,
pendant quelques instants, et vous faire
faire plus ample connaissance des endroits, de l’œuvre que notre Eglise y
poursuit et des difficultés qu’elle y
rencontre.
Après un léger déjeûner, je suis parti
un vendredi matin à 11,10 pour TelèseCerreto, dans la province de Caserta,
où je suis arrivé, presque en horaire
(c’était un train direct), à 12,58. La
diligence qui devait me conduire à S.
Potilo, partit presque aussitôt, et après
avoir été cahoté pendant plus de 3 heu- •
res sur un mauvais chemin, me voilà
à S. Potito, petit village primitif, pau-'
2
, <î
vre et sale, où on ne trouve ni à naanger ni à dormir ! Üù frère, F. D., celui
quii: est l'âme du mouvement évangélique dans le village, m’attendait. C’est
un homme excellent, ainsi que sa famille. Il connaît l’Evangile depuis 1860,
lorsqu’il était soldat de Garibaldi et
qu’unofficier lui donna unNouveauTestaraent. Il a été durement persécuté.
M.le pasteur Quattrjni passa aussi dans
ce village un mauvais moment, quand,
invité par ces frères, il s’était rendu
à S. Potito pour y tenir un culte et
que la populace, ignorante et fanatique, l’accueillit à coups de pierres!
Les autorités firent alors leur devoir:
une trentaine de personnes furent arrêtées; mais M. Quattrini et les frères
pardonnèrent aux coupables, ce qui fit
une excellente impression; et depuis
lors nos frères furent laissés en paix.
Depuis le matin, à 10 heures, je n’avais rien mangé, et tout ce que j’ai
pu trouver à S. Potito, fut une soupe
de haricots à l’huile et un morceau
de pain noir; mais j’ai trouvé tout cela
excellent, car j’avais faim; et cela a
dû me suffire, jusqu’au lendemain, à
midi !
Vers 6 h. 1/2, j’eus la réunion, à laquelle ont assisté 25 personnes environ dans la salle, mais il y en avait
plusieurs autres dehors, qui ont aussi
pu entendre, vu que la porte était
large ouverte.
Après la réunion, je me rendis chez
notre frère qui, avec sa femme et ses
enfants, me reçut de son mieux dans
sa maison très rustique. La famille se
réunit au rez-de-chaussée, dans une
pièce qui sert à la fois de bûcher, de
cuisine, d’étable pour les cochons (qui
grognaient autour de nous) et de chambre à manger! Là, nous restâmes à
causer autour d’un feu de bois qui remplissait la pièce de fumée, vu qu’il n’y
a point de cheminée. A côté de nous
un petit enfant dormait dans un berceau, et toussait de temps en temps,
oppressé évidemment par la fumée.
Vers 9 heures, nous allâmes nous
coucher dans deux pièces en haut : dans
la première, les femmes et dans une
autre, au delà, le maître de la maison
et moi-même, dans un grand lit, où la
maîtresse de maison m’avait cédé sa
place! J’étais fatigué, je m’endormis
vite. Mais bientôt je fus réveillé par
une pluie torrentielle ; et le toit s’étant
gâté, l’eau tombait à côté du lit, dans
mes bottes, que j’ai dû changer dé placé!... Enfin, voilà 5 h. et 1/2 et je dois
me lever, pour ne pas manquer la première diligence. On m’avait préparé,
sur une vieiile caisse, une cuvette
pleine d’eau pour me laver. Je le fis,
en présence du maître de la maison
qui ne me quitta pas un instant, et
qui, m’a-t-il dit, ne se lave qu’une fois
par semaine! ! Et dire que le petit village jouit du privilège de posséder
plusieurs abondantes fontaines, d’eau
excellente, une desquelles, a trois jets
gros comme le pouce, est à cinquante
pas de la maison ! ! !
Quant à d’autres choses indispensables, n’en parlons pas même ! « Pour
cela, nous sommes si bien — me dit
notre frère — nous sommes aussitôt
dans la campagne..,». Et il me conduisit dans une espèce de petit jardin
public ! ! !...
Il en faudra encore du temps pour
faire pénétrer un peu de civilisation
dans une foule de localités semblables,
ici dans le midi...
Et pourtant ces frères sont sympatiques. II y a de la spiritualité cbçz
eux. Ils se réunissent tous les dimanches et font leur culte entre eux. Ils
se rendent compte des frais et de la
perte de temps pour aller les voir ( ils f
n’insistent pas pour que l’on aille souvent, mais sont très reconnaissants
quand on y va.
A 6 h. 45 du matin, sous une pluie
battante, j’attendais la diligence de
Piedimonte d’AUfe, qui devait me conduire à Telese, où, vers 10 heures je
trouvai notre frère Venditti, qui me
conduisit dans son « calessino » à Castelvenere, qui est à 3/4 d’heure de
voiture de ia gare de Telese.
Castelvenere est la 2“® de nos stations que je m’étais proposé de visiter. M. et M.”“® Venditti me reçurent
dans leur confortable maison, située
hors du village, au milieu des vignes
et des oliviers; ils me reçurent avec
leur cordialité bien connue par plus
d’un des nôtres. Là, on n’est plus en
Afrique, quoiqu’on ne soit pas encore à
Torre Pellice ! ! Là aussi — ce qui pourtant me donna quelques remords! —
j’ai occupé la nuit la place de M.me
Venditti dans le grand lit * matrimonial », etMadame a dû émigrer dans une
autre pièce, chez leur fille adoptive...
A Castelvenere, j’ai eu deux cultes:
un le samedi soir et un autre le dimanche matin. Après le culte du dimanche matin, devant notre chapelle,
très jolie à l’intérieur, j’ai photographié l’Assemblée qui assistait au culte,
soit 34 personnes y compris quelques
enfants. Le samedi soir, 25 personnes
assistaient au culte. J’ai inscrit 6 catéchumènes, dont 5 filles de nos frères et un jeune homme catholique,
fiancé d’une de ces jeunes filles. Cette
jeunesse va préparer un arbre de Noël,
auquel j’espère assister le 6 janvier
prochain. C’est dommage que notre
bâtisse ne soit pas terminée, faute d’argent, je suppose. II faudrait se hâter,
car la terrasse provisoire laisse passer
l’humidité et gâte le plafond. Selon le
projet adopté, nous devrions construire
une autre salle au rez-de-chaussée, l’escalier et 4 petites pièces au premier
étage, ce qui pourrait se faire avec
5-6 mille francs. Il vaudrait la peine
de le faire car la position est excellente ; et la condition sociale des frères
de Castelvenere nous encouragerait à
faire des sacrifices. En effet, ce sont
des propriétaires qui n’ont pas à craindre les persécutions.
Ce même dimanche, à 12 h. 58, je
suis parti pour Campobasso, où je suis
arrivé à 6 h. du soir. J’ai eu le plaisir de rencontrer, dans cette ville, où
Ton peut déjà constater bien des progrès de civilisation moderne, M.lle Marie Bonnet, sœur du pasteur de St-Jean.
Elle est professeur de français à l’Ecole
Normale et au Gymnase. Elle est très
contente dans cette ville et ne demande
pas mieux que de pouvoir aussi travailler pour le Seigneur, ce qu’elle a
déjà commencé à faire. Je lui souhaite
beaucoup de succès. Je m’étais rendu
à Campobasso, non seulement pour voir
notre évangéliste et m’informer de la
marche de notre Gluvre, mais aussi
pour parler au Préfet au sujet d’une
localité voisine, où notre évangéliste
avait dû subir des persécutions au mois
de mai dernier.
Le lundi soir, je partis pour Benevento, où je visitais, le lendemain matin, des membres de notre Eglise de
Naples et Taprès midi je me rendis à
Altavilla Irpina (Avellino) où nous
avons quelques frères et plusieurs personaesqui sympathisent avec nos idées.
Ces frères ont loué une salle qui n’était pas encore tout à fait finie et
n’avait pour mobilier qu’une petite tabie et une chaise! Une trentaine de
personnes assistèrent debout au culte.
Un chemin carossable, mais long, et
un mauvais chemin, qui ressemble à
peu près à celui du col Julien, conduisent de la gare au village, perché
au sommet d’une colline. Je suis monté
à pied par le chemin le plus court, un
de nos frères étant venu me chercher
à la gare. Après le culte qui eut lieu
à 6 heures, nos frères me conduisirent
chez eux pour souper, et m’accompagnèrent ensuite vers 9 heures à la
gare, d’où le train me conduisit à Naples après minuit.
Nous aurions besoin d’avoir un évangéliste résident à Castelvenere, qui pût
s’occuper activement de Castelvenere
et d’Altavilla, mais nous ne l’avons
pas, et nous ne pourrons que nous y
rendre à tour sur semaine, M. Jalla et
moi, chaque 15 jours. C’est beaucoup
trop peu! J. D. Büffa.
CHRONIQUE VAUDOISE
Bobi. Notre Eglise a eu lieu la visite de M. Elbeling, pasteur dans le
Württemberg, accompagné de M. David
Peyrot. Celui-ci a prêché le matin devant une belle assemblée, et dans une
réunion de Taprès-midi il a servi d’interprète à son jeune collègue qui nous
a parlé d’une visite aux anciennes
Eglises des frères de Bohême et de
Moravie, les sœurs cadettes de la vieille
Eglise Vaudoise.
@ Nous avons eu hier au soir à la
réunion de 7 heures, la dernière des
trois Conférences que le pasteur pour
se conformer aux instructions du Synode, s’était proposé de tenir sur la
vie et les œuvres du Général Beckwith. Quelques vieillards de la paroisse
qui se souvenaient de la Chanson dite
du Colonel, composée jadis par un barbe
vaudois anonyme, ont chanté les huit
couplets de cette composition au milieu des applaudissements de l’assemblée. Celle-ci a chai'gé l’orateur d’exprimer à M“® Beckwith l’affection respectueuse et le souvenir reconnaissant
de la paroisse qui a tant bénéficié de
l’œuvre de ce grand Bienfaiteur.
I.a Tour. Dimanche soir, le 8 Décembre, dans TAula Magna du Collège,
M. le prof. chev. Maggiore a tenu une
Conférence instructive et intéressante
sur le déboisement et reboisement en
Italie. On a pu le suivre sans fatigue
pendant une heure, et les projections
lumineuses distinctes et artistiques, ont
contribué à l’agrément de la soirée.
L’Inspecteur des forêts, venu exprès
de Pignerol, donna l’explication de
quelques vues familières à tous, surtout
de la pépinière de la Tour, des forêts
de Praly et des travaux exécutés au
Taluc de Pignerol. Le nombreux auditoire qui boudait la vaste salle salua
avec des applaudissements bien nourris, en signe de remerciements, les
deux conférenciers. Nous croyons que
M. le chev. Maggiore rendrait un vrai
service à nos paroisses de la montagne, s’il pouvait répéter sa conférence.
S Nous ne voulons pas passer sous
silence une délibération du Conseil
Communal de la Tour. Dans une de
ses dernières séances il a voté à Tunanimité la somme de mille francs
pour Vinstitution d’une Ecole Normale
mixte à la Tour. Nous savons que la
Commune ne nage pas positivement
dans l’abondance, et précisément piiig^
que Ton est souvent enclin à critiq|ier,
il est plus que juste de relever ce/qiü
Thonore d’une manière toute particulière. Nous voulons espérer que les autres communes, émues à jalousie, sauront imiter leur sœup du chef-lieu du
mandement, et cela dans l’intérêt de
la population qui ne marchandera pas
sa reconnaissance.
@ Le Consistoire dans sa dernière
séance a procédé à la révision des listes électorales et Ta déclarée close
avec 260 membres électeurs.
S Comme Tannée dernière, une lettre va être envoyée à tous les membres de l’Eglise, qui se trouvent hors
des Vallées, et nous saurions gré aux
parents qui voudraient bien nous faire
parvenir les adresses précises de leurs
enfants aussi tôt que possible.
Pramol. Avec le mois de novembre, l’Union des mères de famille et
celle des Jeunes Filles ont recommencé leurs séances bien fréquentées.
La séance d’ouverture, tenue en commun le premier dimanche du mois,
a été particulièrement importante, intime et bénie.
Les examens de quartier ont aussi
commencé de même que les réunions
du soir sur semaine, celle du dimanche ayant continué tout Tété.
Ü Actes liturgiques (Octobre et Novembre). Baptêmes: Jahier Juliette
Hélène de Charles Louis et de Bouchard Mathilde (Ruà) - Beux Sylvie
Emrne d’Henri et de Long Céline
(Preinas) - Long Laetitia feu Daniel
et feu Plavan Henriette (Plenc) Bertalot Linda feu Félicie (Ailiers)
- Plavan Héli Louis de Jean David
et de Soulier Susanne (Peumian).
Ces trois derniers, ayant déjà un certain âge, ont demandé eux-mêmes le,
baptême.
Mariages : ■ Beux Héli de Daniel
(Beux) avec Bounous Susanne Eméline
de Louis (Peumian) - Bouvier César de
Barthélemi (Costabelle, paroisse de
St. Germain) avec Long Louise de
Louis André et de Maurin Adélaïde
(Clôt).
Décés ; Plavan Susanne Catherine,
veuve Long (La Baro, Tournin), âgée
de 77 ans.
Koiue. Dimanche soir à TA. C. D. G.
le D” A. Paltrinieri, qui vient de rentrer à Rome, après un séjour de trois
mois en Lybie comme médecin de la
Croix-Rouge, tint une Conférence, accompagnée de projections sur son voyage, sur le pays, les habitants, et fit
une description émouvante de la bataille de Zanzur qui eut lieu lorsqu’il
était là-bas. Le conférencier fut vivement applaudi, par le public élégant,
accouru pour Tentendi’e.
i$aint-Jean. C’est avec un vif plaisir que nous apprenons la décision du
Conseil Communal, lequel prenant eu
considération la proposition de fonder
une Ecole Normale à la Tour, a voté
pour cet objet la somme de 500 francs
par an. Voilà une bonne décision.
S Nous enregistrons avec peine la
nouvelle que B. A. a mis fin à ses
jours ; nous ignorons la cause de cette
triste décision.
dfe
CORRESPONDANCE
Monsieur le Directeur,
Vous avez inséré il y a quelques années un article de mon père M. Georges Appia sur le livre de méditations
quotidiennes de M. le pasteur Henri
Soulié, intitulé: « Vers la paix». Cet
3
puvrage assez différent d’autres ouvrages d’édification du même genre a
pu un succès considérable. Son auteur
vient de faire paraître un nouveau livre, intitulé; « La route s’éclaire ».
Ç’est une sorte de roman religieux, destiné, dans la pensée de son auteur, à
Îi’être pas une simple manifestation
littéraire, mais à agir ' sur les âmes
dans le sens du réveil spirituel et du
souci pour le progrès social. Le but
est de poursuivre sous la forme du livre qui pénètre partout, le ministère
que le pasteur accomplit en premier
lieu sous la forme de la prédication
et de la cure d’âme.
J’ignore si le souvenir des livres de
Sheldon a été présent à la pensée de
M. Soulié. Mais l’influence exercée par
ces livres et en particulier par le volume intitulé: « Notre modèle ou Que
ferait Jésus? » est la preuve qu’un tel
ministère exercé par l’intermédiaire
du livre, peut être très efficace, et nous
souhaitons de tout cœur que les lecteurs de M. Soulié en fassent eux aussi
l’expérience. Il les place en présence
d’une vie que l’égoïsme et le désordre
moraZ a rendue vide, inutile, nuisible
même et qu’une conversion profonde
transforme en une vie lumineuse et
utile aux autres. Cette conversion s’accomplit d’une part sous l’influence des
souvenirs laissés par les chrétiens fidèles qui composèrent la famille maintenant disparue d’André Waller, d’autre part sous l’influence d’une jeune
fille, chrétienne elle-aussi, qui révèle
au jeune homme en même temps l’amour et la foi, sans que d’ailleurs le
roman s’achève par son mariage.
C’est dire qu’il y a dans cette histoire un exemple et des encouragements à recueillir pour les jeunes filles,
qui peuvent y voir reflétée l’influence
magnifique de la femme chrétienne,
et pour les parents chrétiens dont
l’exemple et les conseils ne portent
souvent leurs fruits qu’après de longues années. Les jeunes gens et les
jeunes hommes seront amenés à reconnaître le vide d’une existence vouée
aux plaisirs et à la mondanité et la
radieuse transformation qu’ apporte
dans un cœur l’Evangile accepté par
une franche conversion.
Nous ne nous arrêterons pas aux critiques de détail. Disons seulement que
lé milieu où nous transporte le récit
est celui des classes riches de la société. Ceci ne l’empêchera pas d’être
lu avec intérêt et profit par des personnes de situation plus modeste: la
transposition s’opère d’elle-même dans
l’esprit des lecteurs qui cherche à profiter pour sa propre âme des expériences intérieures faites par d’autres.
L’élégante couverture, le format, le
style alerte et facile font de ce volume
un livre qu’on lira volontiers.
L. ApPia.
« La route s’éclaire » par Henri
Soulié, auteur de «Vers la paix» .Piix:
2 fr. 50 (2 fr. à partir de 5 exempl.).
Paris, Bernard Grasser, éditeur.
Nouvelles et faits divers.
Allemagne. A propos de l’affaire
Heyn. Dernièrement, toute la presse
libérale de la Prusse protestait hautement contre l’attitude de l’autorité
ecclésiastique berlinoise, qui se refusait à confirmer la nomination de M.
Heyn comme pasteur de l’église commémorative de l’empereur Guillaume
I", à cause de l’hostilité que ce pasteur avait déployée contre les confessions de foi officielles. Or l’on a,
plus récemment encore, mis au jour
une pièce, rédigée par M. Heyn luimême, à l’intention de la paroisse de
St-Jacques, à Greifswald, dont il était
alors pasteur, pièce qui avait pour but
d’écarter de la chaire de cette dernière Eglise tout pasteur resté attaché
à l’orthodoxie luthérienne.
« Nous exigeons, disait ce document,
qu’on ne parle pas de Jésus comme
du créateur, du conservateur, du directeur du monde ou comme de notre
Dieu. Il ne faut pas non plus qu’il soit
représenté aux fidèles comme un être
qui a apaisé la colère de Dieu provoquée par nos péchés, de telle sorte
que Dieu pardonnerait nos péchés à
cause de l’effusion du sang de Jésus.
Le baptême des enfants ne doit pas
être représenté comme l’instrument de
la régénération ou de l’effacement du
péché originel; la sainte Cène ne doit
pas être représentée comme le moyen
de manger le corps et de boire le sang
de Jésus. Le dogme des trois personnes de la Trinité, celui de la conception des hommes dans le péché, celui
de l’ascension visible de Jésus, celui
de la résurrection de la chair et les autres élucubrations humaines contraires à la Bible, douteuses ou intenables,
ne doivent pas être octroyées à notre
paroisse. Nous réclamons tout cela au
nom de l’Ecriture, de la vérité et de
la paix de notre Eglise... Nous exhortons sérieusement tout ecclésiastique
qui ne pourrait pas, en toute conscience, se laisser lier par ces règles, à
renoncer à devenir pasteur de notre
paroisse ».
On voit que pour un certain parti,
le principe de la liberté d’enseignement du pasteur est une arme de guerre
dont on use quand le parti peut en
bénéficier, et qu’on relègue au vieux
fer quand le parti pourrait y perdre.
S A propos de l’affaire Traub. La
chronique ecclésiastique du Kirchenfreund (n° du 27 septembre), due à
la plume de M. le prof. C. d’Orelli,
renferme un intéressant passage sur
l’affaire Traub. Nous en extrayons les
lignes suivantes :
« On peut trouver que, dans ce procès, les autorités religieuses se sont
montrées trop susceptibles, trop préoccupées de leur propre honneur.
. Mais il ne faut pas oublier que Traub
s’est dépouillé de tout scrupule de
respect à l’égard de ses supérieurs
ecclésiastiques. Il les accuse, en face
du grand public, de crime religieux,
à’impiélè, d’hypocrisie, d’illégalité,
de négligence ; il leur reprocne de
dépoullier les autres de leurs droits,
de les duper, de les tromper, et ainsi
de suite, Chez nous, on n’est pas habitué à prendre un grand sérieux les
invectives des « prophètes » de cet
acabit. On sait que ces expressions
écrasantes sont généralement destinées
à masquer, chez celui qui les emploie,
une certaine faiblesse intellectuelle ou
spirituelle. Mais, en Prusse, les autorités constinuées n’ont pas l’habitude
de se laisser traiter de la sorte.
Le vieux-croyants en ont fait plusieurs fois l’expérience, l’orsqu’ils ont
blâmé, avec beaucoup plus de ménagements et d’égards que ne l’a fait
Traub, les actes du gouvernement
ecclésiastique. On n’a pas manqué
alors de les rappeler à l’ordre. Un
exemple. En 1874 le prof. Cremer
écrivit dans la Gazette de la Croix
un article où il protestait contre Tadmisson (par l’Etat ou par l’Eglise)
du second mariage des personnes divorcées, déclarant quq cette pratique
était contraire au commandement formel de Jésus-Christ. « Nous accusons,
disait-il, devant Dieu et devant les
hommes, le Consistoire srpérieur d’avoir contrevenu à la Parole de Dieu».
L’expression était énergique, mais n’avait rien de grossier. Or, le Consistoire supérieur s’empressa d’intenter
à la Gazette un procès pénal, et le
rédacteur responsable, Philippe de Nathusius, fut condamné à plusieurs mois
de prison, qui furent plus tard commués par un acte du roi en autant de
mois de forteresse. A ce moment, le
libéralisme tout entier approuva l’attitude du Consistoire supérieur. Quel
tapage ne ferait-il pas aujourd’hui si
un tribunal voulait jeter en prison l’un
de ses coryphées ! »
Ainsi que nous nous y attendions,
les adhérents du pasteur révoqué ont
créé un « Fonds Traub » qui s’élevait
déjà, avant la fin de septembre, à plus
de 30.000 marcs, et dont les revenus
serviront à louer, à Dortmund, les
locaux nécessaires à un culte libéral
et à offrir au pasteur libéral un traitement convenable. M. Traub a, en
outre, été nommé directeur de « TUnion des Protestants allemands», formée par la fusion de diverses associations libérales préexistantes, et il
recevra de cette nouvelle organisation
un traitement annuel de 4,000 marcs,
plus 3,000 marcs pour frais de voyage
et autres. — On voit que M. Traub n’est
pas précisément menacé de mourir de
faim, comme certains journaux cherchaient à le faire croire au moment
de son exclusion du clergé officiel. On
voit aussi que le Semeur vaudois a
tort de s’apitoyer sur les âmes pieuses,
mais désireuses d’entendre un autre
Evangile que celui qu’on leur sert
actuellement dans les Eglises, et qui,
suivant notre confrère, ne pourraient
plus avoir l’occasion d’entendre la
voix qui leur donnait la « joie de
vivre ». Semaine religieuse.
Pauvre Eglise avec de tels conducteurs ! Que la séparation soit la bienvenue ; le plutôt, le mieux.
Nouvelles poliüqiies.
Une note officielle des gouvernements de Berlin, Vienne et Rome fait
connaître que « le traité d’alliance
existant entre les souverains et les gouvernements de l’Autriche-Hongrie, de
l’Allemagne et de l’Italie a été renouvelé pour 7 ans, sans modifications. La
nouvelle n’a étonné personne puisqu’on
savait que tout était prêt pour ce renouvellement. Les visites du comte
Berthold à San Rossore et du marquis
San Giuliano à Berlin n’avaient pas
d’autre but. Les trois puissances ont
tenu à affirmer leur solidarité au moment où va se régler la question balkanique.
Et la triple alliance continuera à
être en Europe ce qu’elle a été pendant les 30 ans de son existence un instrument de paix et un moyen d’équilibre. Cela est nécessaire plus que
jamais à cause des difficultés qui ne
manqueront pas de surgir et des conflits d’intérêt qui s’ouvrent bien souvent entre les peuples. Déjà l’Italie et
l’Autriche ont dû faire des remontrances à la Grèce qui a envoyé deux canonnières contre la ville de Vallona
et commencé un bombardement, cela
malgré la proclamation de l’autonomie
albanaise, reconnue implicitement par
les puissances.
La marine grecque a aussi capturé
un navire italien chargé de blé, le
considérant comme butin de guerre.
L’opinion publique italienne ne s’est
pas alarmée mais le gouvernement a
bien fait de demander satisfaction. On
a aussi donné aux Albanais des assurances que leurs demandes seront prises en considération, et que l’Albanie
sera considérée comme état neutre
sous le contrôle des grandes puissances.
L’armistice a été signé entre la Turquie d’un côté et la Bulgarie représentant le Montenegro et la Serbie de
l’autre. La Grèce n’a pas voulu adhérer et elle continue son action belligérante surtout sur mer.
Cet armistice sera suivi par une conférence qui aura lieu à Londres entre
les délégués de la Turquie et des 4
états balkaniques, qui traiteront en
vue de la paix définitive; les représentants sont déjà en voyage et ils se
réuniront la semaine prochaine. En
même temps, à Londres aussi, les ambassadeurs des grandes puissances se
réuniront pour étudier de leur côté
la question balkanique. Il y a là les
éléments d’un congrès européen, et qui
sait si les destinées de l’Europe orientale ne seront pas réglées dans ces
conférences sur les bohds de la Tamise.
L’opinion européenne est maintenant
plus tranquille, le danger d’une guerre
générale semble plus éloigné s’il n’est
pas définitivement écarté.
Un fait nouveau, qui pourrait être
alarmant nous est annoncé de Vienne :
la démission du ministre de la guerre
et du chef d’état major de l’armée.
Les causes de cette crise ne sont pas
connues ; elles sont certainement graves dans un moment comme celui-ci,
en pleine mobilisation. Le bruit court
que le belliqueux général Conrad de
reprendre sa charge qu’il avait dû déposer gr.âce à l’intervention de M.
d’Aerenthal. Mais, malgré ce point noir
à l’horizon, nous voulons croire à la
bonne volonté de l’Europe entière pour
éviter de nouvelles complications.
La discussion du traité de Lausanne
a été vite épuisée à la Chambre des
députés et il n’y avait pas d’opposition. En moins de deux séances on en
est venu au vote qui a donné 335 voix
favorables contre 24. Les discours de
MM. Sonnino et Bissolati ont été très
remarquables : ils ont fait quelques observations et critiques de détail et M.
Giolitti a répondu à tous d’une manière satisfaisante. La Chambre a ensuite écouté l’exposé de la situation financière lu par le ministre M. Tedesco.
La note dominante en est 1 ’ optimisme et une confiance sans bornes
dans la solidité de notre finance. Malgré une guerre qui a duré plus d’un
an, notre crédit n’a pas été ébranlé,
et on a pu faire face à tous les besoins sans avoir recours à des emprunts particuliers ou à de nouveaux
impôts.
Le nouveau ministre des colonies,
M. Bertolini, est arrivé à Tripoli et a
inauguré son gouvernement par une
grande réception’officielle. La pénétration pacifique continue. On a occupé Agilah, Zavia, et les montagnes
du Garian à 100 kilomètres de la côte,
partout, sans rencontrer de résistance.
Les troupes turques ont été embarquées à Tripoli sur deux paquebots
italiens pour être rapatriés. Dans la
Cyrénaïque la situation n’est pas aussi
claire; on ne sait rien de précis sur
les dispositions des chefs arabes qui,
pour le moment, ne font pas encore
mine de vouloir se soumettre. D’Enver
Bey on n’a plus eu de nouvelles.
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1913: Evans, Neuiliy - Italie Rostan, Le Cry
- Mme Rosa Burattini, Bologne - Marie Cardon, Prarustin - Cath. Bert-Balmas, St-Oermain - Pompeo d'Adda, Id. - Mme AlinariChiesi, Florence - M. E. Arnoulet, la Tour
(éoboit avril 1913).
C.-A. Tron. Direnteuv'-responsàhle.
Mercredi soir à 11 heures est décédé après une longue maladie
DAVID CHARBONNIER
âgé de 58 ans.
La famille affligée en communique
la douloureuse nouvelle.
L’ensevelissement aura lieu, D. V.,
Vendredi 13 courant, à 3 heures de
l’après-midi, en partant de la maison
du défunt aux Ramels.
Torre Pellice, 12 Décembre 1912.
On n'envoie pas de lettres de faire-part.
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