1
Alineé XP.
NIIX D’AnONXl'.UF.NT TAU AN
Italie . . . . Tj. 3
Toiis lofi paya Ac rUnion do
posto ....
Amérique -
‘>n «■’abonne:
l*our V liiicirifuy oIioì*: AIM. Iop
FaNtom-K Itfrt Libraires do
Torre-Pellioo.
Polir X'Ejctcrìeuy au Huveau eVAdnnwìsCTatirm.
9 Octobre 1885
N. 41
! ün on iilnsionrs tfmnéros sépa
l'os, iloiaaniloa ayant le tiïage
I 10 cent. eliBcnn.
Annonces: 25 centimes par ligne.
Les enwis d'argsn^ se font par
f àth'e recomviüwU's on .par mn?.iZnts sur le Bureau ae PeroHa
Ariitintina. , . ,
Ponr la •R.KDACÏION B adresse r
ainsi : A la TMreotion dn ysflioin
Pomaretto iPineroîol Italie.
Ponrii l’ADMINlSTKATlOlf adresser ainsi: A l’Administration du
Tfimiii, Pomaretto ( Pinerolo
Italie.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
foit.s Mie »«r«.! téimiw. Actes I , 8. .U«/-««* U réHfs m-er. la c.hnrUc. Kra. to.~15.
ffSi
ili moi
9 Oi'lobri'.. Nos liôpilaux.— HwHamBlioii.
—' OtmuriRiii. régli-si* peut spcoinler les iniiiisliTS. — Nous siToos. changés., — Une
pomme. — NoiicdUs reliaieuxen. - Pensées.
~ Chroniipte latulüise. — tkeue poliüqm.
O OotoTt>r*e
^os m\m\
Jainais on n’a moins parlé qu’au
Synode de cette année de nos hôpitaux vaudois de La Tour et de Poinaret. Pas dé discussion sur magna
(Hudit, bonne rô'énioire, pas de discussion sur les chroniques, pas
même la lecture du contre-rapport
delà Commission examinatrice. Ce
n’est pas que les membres du Synode fassent partie de ce certain
public insouciant dont parlait
Beckwith, en 1846, « qui ne veut pas
même prendre la peine de s'informer des faits, et qui laisserait aller
en ruine l'hôpital, pendant un siècle, sans même y toucher du bout
du doigt ». Si le Synode ne s’est pas
occupé des hôpitaux, c'est'tout
simplement parce que le temps lui
a manqué, et aussi, parce que
tout le monde est convaincu que
ces précieux établissements marchent fort bie^ soucia meilleure
administration du monde.
Cette conviction ne doit pas,
cependant, nous dispenser de l’obligation de communiquer aux
lecteurs les données plus importantes contenues dans le Rapport
de la Commission.
¥■
■k ★
Notons d’abord, avec reconnaissance , le renfort considérable qui
nous a été, cette année, fourni
par l’institution des diaconesses
de St. Loup. Dans l’espace de six
mois, cet établissement nous a
envoyé une aide-diacoMsse (mademoiselle Lina Mathey) , pour
l’hôpital de La Tour, une diaconesse {sœur Henriette Parisod) et
une aide-diaconesse (M’^® Lucie
Perrenoud), pour l’hôpital de
2
322....
Pomaret. Nous ne pouvons que
féliciter le Directeur de St. Loup
de la prospérité crois-sante d’un
établissement auquel les Vallées
et Turin doivent déjà tant de
reconnaissance.
Le nombre des malades soignés
en 1884 s’est élevé à 302; 9 de
plus que l’année précédente. De
ces 302, 161 ont passé leurs 5463
journées à l’hôpital de La Tour,
et 141 ont passé leurs 2953 journées au Pomaret. Quant à Vâge,
les malades au dessous de 20 ans,
et surtout les enfants, ont occupé
dans nos deux hôpitaux , tout près
de la moitié des places et au delà
de la moitié des journées de séjour.
Quant à la provenance des malades, voici le tableau que nous
présente la Commission :
Mftladefi Journées
La Tour _ i7 - 1511
Le Villar - 32 - 936
Angrogne — 22 — 776
Prarustin — 21 — 689
’St, Jean _ 12 „ 514
Rora — 6 — 124
Bobi — 5 - 167
Le Pomaret — 47 — 944
Périer-Maneille — 34 —. 716
Villesèche — 26 - S62
Saint-Germain — 14 — 357
Pramol __ __ 313
Pral — 11 - 329
Massel - 9—400
Rodoret — 2 — 13
Etrangers aux Paroisses —, 3 — 65
La mortalité a atteint le 4,5 pour
lOOdes malades soignés, etencore
faut-il observer que sur 15 dééés,
5 se sont vérifiés pendant la première semaine de séjour. «Plus
du quart des décès de l'année,
c’est-à-dire 4 sur 15, appartiennent
à la Paroisse de La Tour » ; sur ces
4, 3 étaient entrés dans un état
à peu près désespéré. Ce fait nous
semble constituer, s’il est habituel,
une vraie irrégularité. L’hôpital
est ouvert pour les malades, mais
non pour les mourants.
La proportion des malades
payants est minime. On n’en compte que 4 qui ont passé 97 journées à La Tour,
¥
★ ★
Quant aux finances, le total des
entrées s’est élevé à fr. 33,048 29,
y compris les indemnités de quelques malades, les collectes de 9
paroisses et un legs de 500 fr. de
feu M. Auguste Turin, réduit à
fr. 464 60.
Les dépenses se sont élevées à
fr. 23,990 90.
Fonds en caisse au l*" avril 1885
9,057 39.
« En comparant, dit le rapport,
le total d^es dépenses (moins'la
bourse de 1000 fr. accordée à
Mr. D. Jourdan , étudiant en médecine) avec le tableau du mouvement des malades , nous remarquons que chacun de nos 302 malades nous a coûté, en moyenne,
pendant l’année, fr. 76. Et pour
chacune des journées de séjour,
fr. 2 73 », au lieu de fr. 2 72
qui était le prix de la journée en
1882.
Les réparations considérables
exécutées au Pomaret sont à peu
près achevées et lorsque le parapet,
avec balustrade en fer,,aura été.
construit au nord de l’établissement, rbôpital du Pomaret n’aura
plus rien à envier à celui de La
Tour. H. B.
3
, 323 ™
Réclamation
En publiant, sans le moindre commentaire, dans le numéro 37, l’ordre
du jour relatif aux rapports de M. le
pasteur Ribet avec le Comité d’évangélisation, nous avions un double but.
D’un côté, nous tenions à montrer
que, dans la séance à huis-clos du
jeudi 10 septembre, le Synode ne s’était
occupé de rien de bien mystérieux, mais
tout simplement de la soiîto question de
Rome. D’un autre côté, nous pensions
qu’un acte de Synode, supérieur par
l’autorité dont il est revêtu, à toute
appréciation purement personnelle,
— ne donnerait lieu à aucune réclamation sur un sujet dont on avait
bien assez parlé déjà. Nous avions
compté, cependant, sans la ténacité,
souvent louable et quelquefois déplacée, de M. Ribet. A la date du 15
septembre, il demandait l’insertion
de la lettre ci-aprês qui, à son tour,
n’aurait guères pu passer sans réplique. Elle ne fut pas publiée; mais
Mr. R. revenant à la charge et insistant sur son droit, réel ou prétendu,
nous publions aujourd’hui sa lettre
en l’accompagnant de quelques observations.
Turin, le 15 septembre JR85.
Monsieur le Directeur du Témoin,
Je viens de lire dans votre numéro
du 11 courant les a dernières nouvelles
du Synode».
Je comprends que voulant donner
à vos lecteurs « les nouvelles les plus
importantes en style télégraphique »,
vous n’ayez pas pu faii'e précéder ou
suivre l’ordre du jour qui me concerne
des considérations présentées à l’Assemblée par son auteur, M. le prof.
Geyrnonal. Ces considérations sont
cependant néce.ssaires, car elles modifient le sens de l’ordre du jour.
En effet, M. Geyrnonal a dit publiquement à M. Prochel, président
de la Commission d’évangélisation,
qu'il aurait dû agir autrement envers
Mr. R., son ancien condisciple, son
ami et son aîné dans la carrière pastorale. 11 est juste que ces paroles
de noire vénéré professeur soient
portées à la connaissance des lecteurs
du Témoin.
Permellez-moi maintenant d’exprimer le regret qu’au lieu de publier
dans l’article intitulé dernières nouvelles du synode, l’ordre du jour concernant l’appel adressé à l’Assemblée
par deux ex-diacres et par trois autres
membres expulsés de l’église de Rome,
— ordre du jour qui intéresse vivement toute l’Eglise Vaudoise, — vous
ayez préféré communiquer à vos lecteurs une décision qui n’intéresse
qu’un petit nombre de personnes et
ne contient rien de nouveau, puisqu’elle ne fait qu’affirmer ce que tout
le monde savait, c’est-à-dire que la
Commission d’Evangélisalion peut disposer, à son gré, des pasteurs placés
sous sa direction.
Agréez, je vous prie, monsieur le
Directeur, mes salutations respectueuses.
Voire irés-dévoiié
J. Ribetti, pasleiir.
Bornons-nous à faire trois remarques :
1. Les Actes de Synode sont rédigés
de manière à avoir un sens complet,
par eux-mêmes, et à pouvoir se passer
des considérations de celui qui les a
proposés. Ces considérations modifient
si peu le sens d’un Acte donné qu’une
grande partie de l'Assemblée le voie,
4
-321,
souvent, par des considérations tout
autres que celles du proposant. Dans
le cas actuel, nous doutons fort que
le Synode eût voté les considérations
de M. le prof. Geyraonat; il a voté
l’ordre du jour proposé par lui, mais
sans se rendre solidaire d’aucune
considération individuelle.
Au reste, il est juste de rappeler
que, aux observations de Mr. G., le
Président du Comité a répondu avoir
essayé de la voie amicale recommandée par Mr. G., mais sans succès.
2. Au sujet du regret exprimé par
Mr. R., les lecteurs auront pu voir,
dès le numéro 38, que nous n’avons
pas manqué de porter à leur connaissance la décision relative à l’appe!
de six ex-mernbres de l’église de Rome.
3. Quant à la manière dont Mr. R.
apprécie l’acte du Synode qui le concerne, nous convenons avec lui qu’il
n’exprime rien de bien nouveau ; mais'
il ne nous paraît pas être, toutefois,
une simple répétition de l’art. 9 des
Actes de 1882 , qui affirmait le devoir,
chez le Comité, de surveiller tous ses
ouvriers et la fiîcullé d’en disposer
librement, dans les limites du réglement. Il nous paraît bien plutôt,
accentuer les pouvoirs disciplinaires
dont est revêtu le Comité, aux termes
de l’article 53 de la Constitution.
H. H.
t ('omnient l’église
U
peul seconder les minislres
f'Fragmenl, d'un (iiscoura de Finmy}
N’allez pas vous plaindre de votre
ministre lorsqu’il n’y a point de
réveil, si vous-mêmes ne faites pas
votre devoir, et si vous ête.s endormis.
C’est inutile et abominable. Il y a des
chrétiens qui se glorifient ainsi, et
qui cherchent à tranquilliser leur
conscience en disant : « Jamais nous
n’aurons un réveil avec un ministre
comme le nôtre », lorsque le ministre
est plus réveillé qu’eux tous.
Voici une autre réflexion relative à
ce point qui mérite d’être considérée.
Quand l’Eglise s’est relâchée, ceux
qui se disent chrétiens sont très disposés à se lamenter sur son triste
étal, sur sa froideur. Ils gémissent
sur cet être abstrait, intangible, irresponsable, qu’ils appellent « l’Eglise»,
semblant ignorer que l’église est composée d’individus, et que, aussi longtemps que chacun ne s’occupera pas
de son propre cas, ne sc plaindrii
pas de lui-même, ne^s’humiliera pas
devant Dieu, ne se repentira pas,
ne se réveillera pas, l’église n’aura
jamais de force, de puissance, et que
par conséquent, il ne pourra jamais
y avoir de réveil. Mais lorsque vous
pourrez waiment dire que vous travaillez de tout votre possible, vous,
à la conversion des pécheurs, et que
vous êtes nets de leur sang, alors le
ministre sentira la justice de vos
plaintes, ou, s’il ne la sent pas.
Pieu la sentira, lui, et éloignera ou
convertira le pasteur infidèle.
Les églises ne voient pas combien
de fois leur tiédeur, leur négligence
sont la cause absolue et unique de
la mort des ministres. L’étal des pécheurs pèse sur eux; ils sont en
souffrance jour et nuit, travaillent en
temps et hors dp temps, bien au de'
là de ce que l’hommepeutsupporter,..bien des ministres se consument en
vain, pendant que ces lâches chrétiens
sont les tout premiers à les blâmer
de ce qu’ils travaillent tant...
5
IV «rwvww wv V
'' 326 ■
Prenez garde de vous plaindre d’une
prédication franche, directe, même
quand elle s’attaque à vous. L’Eglise
oublie trop souvent que les ministres
ne sont responsables que devant Dieu ;
elle voudrait leur donner des règles
pour qu’ils prêchassent de la manière
qui lui convient à elle. Lorsque les
prédicateurs exposent les péchés de
l’église, on dit qu’ils font des personnalités, et l’on se révolte. Ou
encore l’on dit qu’il ne faudrait pas
prêcher si franchement à l’Eglise devani le monde. «Vous exposez la religion
au blâme, dit-on quelquefois, il serait
mieux de prendre le.s chrétiens en
particulier et de les avertir eux seuls,
que de dévoiler leurs misères aux
yeux des pécheurs». Mais il y a des
cas ovV un ministre doit montrer à la
maison de Jacob ses péchés. Pourquoi
ne pas nous prendre à part? dit-on.
Comme si les incrédules, répondraije, ne. voyaient pas votre mauvaise
conduite! Je vous parlerai à vous
seuls, .sur vos propres péchés, quand
vous ne pécherez qu’entre vous; mais
l’Eternel est vivant, que si vous
péchez devant le monde vous serez
certainement repris devant le monde.
N’est-ce pas un fait que vous êtes aux
pécheurs une pierre de scandale qui
les fait broncher et les fait tomber
en enfer? Assez de blâmer les ministres qui font leur devoir en reprenant publiquement ceux qui font
mal, et ne criez pins contre la prédication trop franche sur les fautes
de l’église. On ne peut jamais prêcher,
trop franchement. i
Gardez-vous d’épouser en aucune
inanière la cause des méchants. Pour
peu que vous le fassiez, vous fortifierez leurs mains s’ils taxent le mi
nistre d’imprudence et l’accusent de
tomber dans des personnalités offensantes, et que l’Eglise, sans admettre
qu’il agit ainsi, reconnaisse cependant
que les applications per,sonnelies sont
déplacées, iesuméchants se trouveront
fortifiés par ces remarques. Ne vous
unissez pas du tout avec eux; autrement ils vous sentiront avec eux et
contre le ministre. Et en adoptant
leurs principes et leur langage, vous
leur feriez croire que vous .sympathisez avec eux. Qu-est ee donc après
tout que la prédication personnelle?
La seule qui puisse faire du bien à
l’individu, en lui prouvant que c’est
lui qu’on a en vue, que c’est à lui
qu’on s’adresse; la conscience des«
méchants leur fait tellement regarder
la prédication comme dirigée sur eux,
qu’ils tremblent d’entendre prononcer
leur propre nom en pleine église.
Un ministre peignait un jour certains
caractères, et disait: « Si je possédais
i’omniscience, je pourrais appeler par
leur nom les personnes qui répondent
au portrait que je viens de tracer ».
Un homme s’écria : « Nommez-moi
seulement!)) Il semblait altéré. Plus
lard il dit qu’il n’avait pas la moindre
idée de se nommer ainsi; mai.s que
le ministre l’avait si parfaitement décrit, qu’il pensait réellement qu’il
allait prononcer son nom d’un moment
à l’autre.
...Si le mini,sire a tort, à voire
avis, d’avoir en vue les individus dans
sa prédication, vous feriez tout aussi
bien de le renvoyer. À qui prêcherail.-».*.
il si ce n’est à des individus? Et
comment leur parler s’il ne leur applique pas ce qu’il dit?
6
326.
Nous serons changés
Une jeune fille fui loul à coup al[einte parla petite vérole qui défigura
son visage d’une façon fort inquiétante. Son beau visage ful^ntièremenl
couvert des li'aces de cette terrible
maladie qui menaçait ses jours, ba
jeune enfant connaissait le Seigneur
et l’aimait: aussi lui fut-il possible
d’accepter le sacrifice qui lui était
demandé.
Un jour que le pasteur était auprès
d’elle et lui parlait de son probable
départ prochain, elle dit:
— Je verrai bientôt le Seigneur,
et il changera ce corps corruptible et
vil en un corps incorruptible et glorieux.
Son désir fut exaucé, et maintenant
elle est dans la gloire auprès de son
Sauveur rayonnante de beauté et de
bonheur.
Une pomme
Un cheval traînait un gros char par
un chemin montant et pénible; la
charge était trop lourde et le cheval,
harassé de fatigue, commença par
faire de fréquentes pauses et finit par
s’arrêter loul court. Le charretier
frappe la pauvre bêle, pendant qu’un
arni aide à pousser la roue, mais rien
n’y fait, ni le fouet, ni les cris, ni
les jurons. Le cheval est immobile.
La foule s’assemble autour du char,
et un homme de bon sens s’avise de
montrer une belle pomme au cheval
fatigué en le caressant. Celui-ci se
met en mouvement, et arrive jusqu’à
la pomme qui lui est donnée: une
autre pomme qu’on lui montre lui
fait gravir la montée sans qu’il soit
besoin d’employer le fouet.
Traitons avec humanité les animaux
que Dieu nous a donnés pour serviteurs, cl nous aurons tout à gagner.
lèoutfcUee reitjgmteee
Terrible inondation en Chine. —
M. Ziegler, missionnaire à llong-Kong,
envoie à la Société de Bâle le récit
suivant, qui nou.s est transmis par le
secrétaire français de l’œuvre.
<f Le 25 juin, on apprit à ÎIong-Kong
le malheur dont la ville de Canton venait d’étrc frappée. Les rivières qui
entourent cette cité ont débordé el
porté partout la ruine el la désolation.
Tout le pays est submergé à 80 milles
à la ronde; les rizières el les plantations de toute espèce sont détruites.
Bien plus, des villages et de gros
bourgs ont complètement disparu,
el leur lieu même ne les reconnaît
plus. Les eaux ont atteint par places
une hauteur de 40 pieds. A la vue des
rivières gros'sissant sans cesse, les habitants se sont réfugiés sur les hauteurs
ou dans des chaloupes. Peine perdue.
Les bateaux ont été renversés, les
collines recouvertes par les eaux.
Ailleurs des parents ont attaché leurs
enfants aux sommets des arbres pour
les soustraire à une mort certaine.
Hélas ! rien n’a pu apaiser l'élément
furieux; la tempête a déraciné les plus
gros arbres, et bientôt, les cris perçants ont cessé el l’on n’a plus entendu que le mugissement des vagues
se ruant avec impétuosité vers l’océan.
« On évalue à dix mille âmes au
moins le nombre des victimes de la
catastrophe. Les pertes matérielles sont
incalculables. La charité se montre
à la hauteur de sa tâche. Européens
et Chinois sont animés d’un saint zèle;
7
.. 327
ils invalisenl d'acUvilé. Eu peu de
Jours, le Rév. Ost, tnissionnaire anglican, avait déjà réuni la somme de
15,000 francs. 11 s’esl immédiatement
transporté sur le lieu du dôsaslrepour
faire une large distribution de riz et
de biscuits. Un Comité de secours s’est
formé sur-le-champ à Hong-Kong;
tous les missionnaires en font partie.
« Puisse celle terrible épreuve amener quelques âmes à la source des
consolations divines et éternelles ! •
Pays de Moab. — Un respectable
prédicateur laïque de l’Eglise wesleyenne anglaise, parcourt à ses risques
et périls, les pays qui sont à l’est du
Jourdain et de la Mer Morte, et en
particulier le pays de Moab. Il a fait
des efforts pour pénétrer et s’établir
à Kérak {Kir-llaréseth, 2 Rois 111, 25);
mais les Arabes l’ont pillé et forcé à
retourner sur ses pas. Il n’est point
découragé, et il réclame toujours les
prières et les secours matériels de
ses compatriotes. Suivant lui, les musulmans sont plutôt ignorants que
fanatiques, et ils sont plus disposés
qu’on ne le croit à entendre parler de
l’Evangile.
M. Viénol, le vaillant missionnaire
de Tahiti , est arrivé à bon port, avec
toutes les personnes qui l’accompagnaient, notamment avec M"*''‘Bohin
et Bauzel. Leur navigation à travers
l’Océan Pacifique avait néanmoins été
fort périlleuse; le vaisseau qui les
l)Ortait, assailli par une violente tempête, a perdu six de ses voiles.
Société Gustave-Adolphe. — La 30°
Assemblée générale de cette Société
a eu lieu, du 8 au 10 septembre, non
point, comme la précédente AssemIrlée l’avait décidé, à Reichenberg en
Bohême, mais à 'Eisenach en Saxe,
c’est à-dire en pleine terre luthérienne.
La population de la ville s’est largement associée à la fête, non seulement
en pavoisant les rues, mais encore
en remplissant les temples. La visite
en commun faite au château de la
Wartbourg, dans l’après-midi du 10,
s’esl, paraît-il, transformée en une
sorte de fête du Grütli. Après un discours chaleureux du D*' Fricke, les
mille représenlants du protestantisme
réunis dans ce lieu tout plein encore
des souvenirs de la Réforme ont juré
fidélité à l’Evangile en levant la main
droite vers le ciel. L’assemblée a ensuite assisté à la production d’un
certain nombre [de tableaux vivants
tirés de la vie de Luther. Le lendemain,
les < congressistes » les plus zélés se
sont rendus à Mœhra pour y visiter
le monument de Lnther. Somme toute,
la fêle paraît avoir fort bien réussi.
La prochaine assemblée aura lieu à
Düsseldorf.
laborateurs et des indigènes l’acciieil
le plus chaleureux. Le lendemain de
son arrivée sa maison était remplie
(,1c fleui-.s {Scm. Relig).
F* on.se>©»
Les plans humains sont dominés
pai‘ un plan divin, qui s’accomplit
dans l’homme sans porter atteinte à
sa volonté efficace; ni surtout à sa
liberté morale.
Des deux plans qui sont devant
Le missionnaire a reçu de ses co1-iîiî%ous, celui de Dieu et le vôtre, n’en
faites qu’un; cl ne pouvant imposer
votre plan à Dieu, adoptez le sien,
non dans Tespril d’une contrainte
servile, mais dans celui d’uneadhésioq
filiale. -----
8
___328
Sachez quel est le plan que Dieu a
formé pour vous; et ce plan trouvé,
adopîêS!-le pour vôtre, comme vous
voy# ,^e Jésus a fait.
Ce qui importe, après tout, c'est
moins de discerner le plan de Dieu
3lie de le suivre, et Dieu a des moyens
e nous le faire suivre, même sans
nous le faire discerner « Par la foi
Abram, étant appelé, obéit, pour aller
dans la terre qu’il devait recueilli)'
en héritage, et il paitit sans savoir
Oli il allait»; mais Dieu le savait, cl
c’était assez.
(fflircmique ©auboise
La Tour. — Tous les amis de l’instruction secondaire au sein de nos
Vallées apprendionl avec plaisir q^ue
sur 16 élèves qui se sont présentes,
l’exaihen d’introduction, aii Collège
15 ont été admis. C’est donc une bonne
recrue que celle de cette année, quant
au,nombre, et nous en espérons encore de meilleures pour l’avenir. Car
nous ne saurions nous résigner à voir
nos famrilies vaudoises se priver, par
pure négligence, ou par la recherche
d’un intérêt imniédiat et mal enlendii,
de l’avantage qu’oiïre à leurs enfants
cet. établissement de notre Eglise.
Les 11 jeunes fille.s qui ont fait
l’e.xa,men pour entrer à VEcole supérieure ont toutes été admises ; en outre
trois jeunes demoiselles étrangères
suivront les cours des classes plus
avancéss. C’est donc 14 nouvel les élèves
qui viennent combler les place.s laissés
vides par celles qui ont,achevé leurs
éludes ou abandonné l’école.
Ucüuc polittquc^^
s. .M. le,roi Diirnberl est panij^^
Home pour ‘'"Monza où il a regtPiw
visite liu prince impérial d’Allemagîiç..
Cette visite a été fort com te; le [U'ince
impérial était allendii à Venise, où
il s’est rendu le jour suivant, parla
|»rincesse impériale et par une partie
de sa famille. - ’
Le choléra suit son cours en Sicile
et dans quelques provinces du continent, sans augmenter ni diminuer
d’une manière sensible. L’on signale
cependant une légère diminution des
cas dans la province et dans la ville
de Palerme.
Le ministre de la justice Tajani est
parti de Palerme pour Rome,
Le général de Robilanl, ambassadeur d’Italie en Autriche, à qui le
portefeuille des affaires étrangères
avait déjà été offert plusieurs fois,
s’est enfin décidé à l’accepter. Il s’e'sl
cependant réservé la faculté de reprendre son poste précédent en quittant le ministère
L’état de santé de Dèprétis continue
à être fort peu rassurant.
lEattaffne. — Le gouvernenàetil
espagnol a proposé, et Bismark a
accepté, de confier au pape Léon XlU
l’arbitrage dans la question des îles
Carolinesi Mais l'on croit que les deux
puissances s’entendront directement
entre elles.
Frttnee. — Les éléclions là
Chambi'o des députés, qui ont'eu'tieüdimanche dernier, ont réservé- au
mini.stère et aux républicains une surprise peu agréable: lè parti monarchique a gagné plus de terrain qu’on
ne s’y allendait. Ont élé élus 175 député.s"conservateurs, 14ü républicains
de.^ différentes nuances; il y aura 200
et plus de ballottages; même à .supposer que ces derniers soient tous
favorables aux républicains, la minorité monarchique est si considérable
qu’il faut compter avec elle, d’autant
plus que le.s républicains ne sont pas
compacts. Le parti opportuniste ou
gainbellisle, auquel appartient Ferry,
a élé le plus maltraité. Les radicaux
ont aussi gagné quelques sièges,,,,
QneHlinn a’O$'ien0. — Aucun
fait décisif ne s’est produit du côté
de la Rouniélie. La Russiedésapprouve
jle prince Alexandre de Bulgarie,
La Serliie ef la Grèce ont, l’une et
l’autre, une altitude belliqueuse.
EuWiST Howîht, Gerant el Adminidrafe.nr
Pignerol, ImiH'iiïi. (tliiaiitore el Mascarelli.