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Cinqnante-troisième année.
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P23 Mars 1917
N. 12.
DES
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^ue toutes les choses vrmes, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV, 8).
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SOMMAIRE: Tu as oublié Jésus — Une
révolution providentielle — Pour les
^Missions — La page de nos Aumôniers
et de nos Soldats —- Les semeurs de
peste — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques. .
TU AS OUBLIÉ JÉSUS.
Nous avons recueilli le récit suivant
d’un témoin oculaire, un médecin allemand, autrefois de religion juive.
Pendant la guerre franco-allemande,
on amena à son ambulance un officier
français grièvement blessé. Celui-ci était
tombé dans une partie éloignée du champ
de bataille; le trajet jusqu’à l’ambulance
avait duré longtemps et, de ce fait, le
mal s’était considérablement aggravé.
On lui dit que le membre fracassé dev:iit
être amputé, mais que son état de faiblesse était tel qu’il était douteux que
l’Opération réussît. Il demanda qu’on la
tentât quand même; en cas de mort, on
devait avertir sa femme, qui habitait aux
environs, et lui remettre le corps. Les
médecins le lui promirent et commen-cèrent leur travail'. L’officier mourut pendant l’opération. Peu de temps après,
alors que les méderins étaient encore auprès de lui, la jeune femme qu’on avait
prévenue entra avec sa petite fille. Lorsqu’elle comprit que son mari n’était plus,
elle tomba dans une crise de larmes telle
que les médecins eux-mêmes ne purent
retenir les leurs. S’auressant à sa fillette,
elle s’écria : « O mon enfant, notre meilleur ami, notre protecteur, notre bienns
aimé est parti, et toi et moi nous sommes
abandonnées dans ce monde de douleurs».
■ L’enfant entoura tendrement de ses
petits bras le cou de sa mère et dit: « O
maman, tu as oublié Jésus ». A ces mots
un calme extraordinaire descendit sur
la,mère et elle répondit; « Oui, ma chérie,
dans ma douleur j’avais oublié Jésus».
La puissance que ce nom exerça sur
le cœur de cette mère éplorée transperça
comme une flèche l’âme du médecin juif.
Dès lors, il perdit tout repos jusqu’à ce
qu’il fût arrivé lui-même aux pieds du
Sauveur et qu’il pût s’écrier ; « Mon Seigneur et mon Dieu ! », Il savait qu’aucun
' homme ni aucune théorie n’auraient été
capables d’apaiser une pareille douleur
ni de calmer une semblable tempête,
tandis que le nom seul du Sauveur vivant
avait accompli ce miracle sous ses yeux.
{Eglise Libre).
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pr
Lorsque vendredi dernier un télégramme laconique annonçait au monde entier
1 abdication du Tsar des Russies, tout
patriote sentit une étreinte âù cœur, se
demandant ce que cela 'pouvait signifier
et où cela pourrait nous conduire. La
dernière édition de.s journaux du soir ap^
pprta quelques nouvelles «un peu plus
rassurantes, en calmant l’anxiété et la
surexcitation du grand nombre. Cette révolution éclatée comme un coup de foudre, couvait depuis quelque temps comme le feu sous la cendre et fut le résultat
d’une décision énergique de tout un peuple qui ne demande qu’à accomplir sa
mission et à faire valoir ses droits dans
cette grande lutte engagée au nom de la
liberté et de la justice.
'Depuis longtemps on sentait qu’en
Russie il y avait quelque chose qui ne
marchait pas, qu’il existait un certain
malaise indéfinissable qui empêchait
cette puissante nation de donner tout ce
qu’on attendait d’elle.
Tout en admettant qu’elle avait été
prise par surprise et que ses voies de
communications étaient défectueuses,
on attendait de ces grandes masses Russes qui se nombrent par millions, on
attendait une poussée en avant plus
énergique. Mais hélas 1 cette puissante
nation quoique ayant à sa tête un homme honi ête et loyal, décidé à la guerre
jusqu’au bout, se trouvait rongée par la
traliison, par une noblesse vendue à
l’Allemagne qui travaillait à la réaction,,
à une paix séparée de la Russie avec son
ennemie. — Le clergé, à son tour, penchait du côté des nobles et paralysait les
efforts de l’armée. L’ignorance du clergé,
sa tendance au mysticisme, à la superstition, tout cela n’était pas fait pour encourager les armées du front. Et le Tsar
entre ces deux courants, faible et miné
dans sa santé, le Tsar laissait faire et
appelait les ennemis de la patrie à occuper les premières places. L’audace des
réactionnaires était arrivée à un tel point
qu’ils se permirent de dissoudre les conseils d’arrondissements et suspendirent
les séances de la Douma, c’est à dire, du
parlement. — .C’en était trop, aussi les
libéraux se jetèrent au fort de la mêlée,
en invitant le peuple à se soulever et eh
adressant un appel à l’armée. Le peuple
et l’armée se tendirent la main, en fraternisant, et en se laissant guider par des
hommes d’élite bien connus pour leur
libéralisme.
Sans verser de sang, sans tyrannie,
cette révolution s’opéra avec une rapidité extraordinaire, obtenant l’appui de
tout ce qu’il y a de plus sain au milieu
d’un peuple. Le Tsar, avec une honnêteté admirable, n’hésita pas à abdiquer,
en renonçant au trône pour son propre
compte comme au nom de son fils, indiquant son frère pour lui succéder.
Avec un nouveau tsar, le granduc Michel, avec le granduc Nicolas à la tête
des armées, avec un gouvernement libéral et bien décidé à aller de l’avant sur
le cherhin des libertés civiles et religieuses
que peut-on attendre ^ Une nouvelle
énergie, une activité plué fébrile, un dé.sir
d’ên finir le plus tôt po.ssible avec la
guerre, mais en obtenant la victoire. —Nous appelons cette révolution providentielle, éclatée à temps dans l’intérêt
de la Russie et des Alliés. Cette guerre
désastreuse aura été le moyen pour placer la Russie sur le chemin des libertés,
ce qui lui permettra de progresser dans
la civilisation en accordant à tous les
mêmes droits et en ensevelissant pour
toujôurs ces préjugés de castes qui n’ont
plus raison d’être. — Nous nous réjouissons sincèrement de pouvoir assister à
ce grand drame, et l’histoire enregistrera
l’attitude des socialistes Italiens qui, à
la Chambre des députés, ont été les seuls
à mépriser un si grand événement. Leur
cynisme sera leur condamnation.
Nous nous réjouissons surtout comme
chrétiens, car désormais on pourra prêcher librement Christ dans ce vaste empire, on pourra faire circuler la Parole de
Dieu plus librement, on pourra lire les
journaux de tendances opposées, on
verra avec plaisir les Juifs et les adhérents des différentes sectes jouir des
mêmes privilèges que les orthodoxes,
on se préparera à voir le retour à Constantinople, de la religion chrétienne avec
l’installation des Russes dans cette capitale trop longtemps entre les mains
des Turcs.
Oui, cette révolution est providentielle et arrivée à temps pour fortifier
les découragés et les timides.
C. A. Tron,
POUR LES MISSIONS.
La Société des Missions de Paris va
clore ses comptes annuels pendant la
première semaine d’avril. Le 5 c., sur
un budget de 750.000 francs, il lui manquait encore 401.000 francs. Depuis lors
cette somme a sans doute diminué, mais
^c est inquiétant, car elle est passablement plus forte que celle qui manquait
l’année passée à cette même date.
Ce budget, bien que supérieur au précédent, est encore d’environ 200.000 frs.
inférieur à celui d’avant 1914, c’est encore un budget de guerre. Grâce à un
esprit de sacrifice remarquable et souvent touchant de leur personnel indigène
et de beaucoup der leurs membres, les
Eglises d’Océanie, de Madagascar, du
Congo, du Lessouto et du Zambèze ont
pourvu presque entièrement aux salaires
de leurs pasteurs, évangélistes, catéchistes, et instituteurs. Les missionnaires
Sont la tâche s’est accrue par le fait de
la mobilisation d’une partie de leurs col
lègues, malgré des santés éprouvées, font
tout leur possible pour que l’œuvre n’en
souffre pas trop, et pour nouer les deux
bouts avec des ressourbes diminuées. Ils
regardent avec confiance aux Eglises
dont ils sont les mandataires, et attendent qu’elles fassent aussi leur devoir
jusqu’au bout. En 1915-16 elles ont, non'
seulement couvert les dépenses de l’année, mais aussi comblé le déficit des années précédentes, qui, au l.r avril 1915,
était de 201.615 frs. Il faut éviter qu’il
réapparaisse.
Le déficit ne ferait pas perdre courage
aux missionnaires, ils sont bien décidés à
poursuivre leur tâche coûte que coûte;
mais il les obligerait à faire de nouveaux
sacrifices personnels et à faire de nouveaux retranchements dans l’œuvre qui
risquerait d’en être paralysée en partie.
Nous devons l’éviter.
Le.s temps sont durs, la vie a renchéri,
l'avenir est incertain, nous le savons
bien. Que de misères pr^ de nous au
soulagement desquelles il nous faut contribuer. Notre œuvre d’évangélisation
réclame aussi notre concours. Mais nous
Italiens et Vaudois, nous ne pouvons pas
oublier que c’est aussi à nous que le Seigneur a confié la tâche d’être ses témoins
jusqu'aux extrémités dej^ja terre; il a
appelé plusieurs des nôtres à se donner
à la sainte œuvre de l’évangélisation des
païens; à Tahiti, à Madagascar, en Chine,
au Lessouto, et surtout au Zambèze il y
a de nos représentants. C’est un honneur
et un appel. Que chacun, selon ses moyens, fasse fidèlement ce que le Seigneur
attend de lui.
A la veille de la Semaine Sainte qui
nous rappelle si vivement ce que notre
Seigneur a fait pour nous chercher et
nous sauver, nous et tous ceux qui étaient
perdus, nous sentirons qu’il y a là le plus
puissant appel à renouveler notre consécration et à collaborer par nos dons et
par la prière, à l’œuvre des Missions.
Adolphe Jalla.
P. S. .Je saisis l’occasion pour vivement remercier les amis, les Zambézias,
les Unions Chrétiennes, les Ecoles du
Dimanche et les Eglises qui même pendant la guerre ont contribué à cette œuvre! Que Dieu le leur rende en les comblant de bénédictions spirif uelles 1
La w de nos Aiiniers et de nos Soldats.
De cime en cime. - Sons le feu.
...Au matin, lorsque mon ordolinance
entr ouvre la tente, un flot éblouissant de
soleil vient presque m’aveugler. Le cœur,
à cette vue,.i)at plus vite et plus fort, le
sang circule plus leste dans les veines et
je sens nouvellement la joie de vivre. De
fait, et comme par enchantement, la
forte douleur au bras qui m’avait tellement fait souffrir ces derniers temps, devient tolérable.
Je regarde. Les gouttelettes de pluie,
suspendues aux ramures des arbres, miroiteat au soleil comme autant de petites
perles ; le torrent qui coule à côté chante,
en passant, sa joyeuse et caressante
chanson; les petits oiseaux, muets auparavant, chantent en chœur. Tout cela
vous égaie et vous chârme. Que faire ?
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J’étais descendu de la montagne, sous
une pluie battante, pour me faire examiner le bras et chercher un peu de sommeil. Maintenant l’on voulait me faire entrer à l’hôpital et cela me rendait perplexe. La montagne qui dressait sa cime
superbe vers le ciel, semblait m’inviter
de loin à lui rester fidèle; mes compagnons, tout là-haut, blottis dans leur
tranchée, semblaient requérir ma présence et mon Eglise, au loin, semblait
murmurer à nouveau son message solennel: Nous t’avons confié nos enfants, soisleur fidèle 1 De plus, j’avais reçu un appel, venant de la part d’un lieutenant
catholique, il est vrai, mais qui avait besoin de moi, Vaudois, tout de même.
Je résolus de répondre à l’appel et de
rejoindre mon bataillon. De crainte de
rencontrer des obstacles imprévus, sac à
dos, je repris le chemin de la montagne,
insalutato ospite.
A la 1® sezione di saniià, j’allais visiter
les tentes pour m’assurer de la présence
ou non de soldats vaudois blessés. Il n’y
en âvait pas en ce moment. Là je rencontrai l’aumônier catholique, don Cravosio de Turin. Quel parfait gentilhomme et comme il fait bon d’avoir à faire
avec de telles personnes, tout en étant,
selon l’expression d’un éminent moderniste, à mon égard: Un fraiel deïialtra
sponda 1 II m’offrit une excellente tasse
de café, dont j’avais grand besoin, étant
à jeun et m’obligea d’accepter son mulet
de selle pour m’aider à faire, en partie
au moins, l’ascension de la montagne.
Tout au haut, le général F... m’accueillit avec son amabilité habituelle et me
chargea d’un message affectueux pour
toutes les troupes de Cima C..., tout particulièrement pour le bataillon Fénestrelle. Je passai une heure environ en
l'agréable compagnie du lieutenant J...
(art. mont.). Nous parlâmes de son frère,
mon ami, tombé au champ d’honneur à
la tête de ses mitrailleurs, des choses de'
l’âme, de l’amour du Christ pour les
hommes et de la vie éternelle. Il fut,
plus tard, lui aussi grièvement blessé.
Je conserve une lettre de remerciement
de la mère de ces deux officiers et je la
considère comme une ample reconnaissance pour le peu de bien que j’ai pu
faire à ses deux enfants.
Mais à la fin, il me fallut penser à rejoindre mon bataillon, chose ni aisée, ni
exempte de danger. Je descendisses couloirs pour en remonter d’autres, je traversai des pierriers et des plateaux gazonneux pour arriver enfin tout au haut de
la sommité qui est en face de Cima C. sur
les flancs abrupts de laquelle se trouvait
le bataillon Fénestrelle ainsi que l’ennemi. Je me reposai un instant étendu
sur l’herbe verte, respirant à pleins poumons les agréables senteurs de la montagne. Pas un nuage au ciel, autour de moi
la tranquillité imposante des hautes cimes. Pour un moment j’eus l’heureuse
illusion de me trouver sur les belles montagnes de mes chères Vallées. J’allumai...
pardon, vous n’avez pas besoin de savoir
ce que j’allumai... et je m’abandonnai à
la rêverie. Le panorama qui s’étendait
au loin, à perte de vue, était sublime,
enchanteur. Un sentiment de calme, de
bonheur intensément senti envahit mon
âme. Et mon esprit s’envolait au loin,
vers Prarustin, pour assister aux joyeux
ébats de mes enfants, descendait plus
bas, à Saint-Germain, embrassant par
la pensée mes vieux parents qui, malgré
leur grand âge, travaillaient aux champs
avec l’enthousiasme des jeunes. La nature a tellement de prise sur moi, que
j’en oubliais la guerre. La guerre ? mais
•st-il possible qu’en plein XX° siècle, au
■eia d’une Europe civilisée, que dis-je.
chrétienne, on pense sérieusement à la
guerre ? Allons donc, mais vous rêviez I... '
Mais voilà qu’unq. c/iarre«e voyageant
- dans les airs avec la rapidité de l’éclair,
vient s’abattre contre les rochers et
éclate avec un bruit infernal. C’est un
305, cadeau de l’Autriche. — Oui, la
guerre n’est, hélas ! que trop réelle et
qu’est-ce que cela prouve ? Cela prouve
que la civilisation à elle seule n’est pas
apte à maîtriser les passions et les intérêts nationaux en conflit; cela prouve
que le christianisme des nations européennes est plus théorique que pratique.
Quelle tâche sublime pour les Eglises
vraiment chrétiennes pel dopo guerra !
Mais si les réflexions sont belles et bonnes, je reste pourtant toujours à la même
place. Faut-il avancer à découvert ou rebrousser chemin ? Cette dernière alternative n’est pas possible, car le bataillon
doit déjà m’avoir aperçu et quelle opinion pourrait-il avoir de moi ? Non, non,
un aumônier vaudois doit être capable
de braver quelque danger pour l’honneur
du brave petit peuple qu’il 'représente.
J’ajuste donc le bracciale de la CroixRouge que je porte sur le bras gauche et
avance bravement à découvert, à la
garde de Dieu.
Mais je n’avais pas avancé de cinq pas
que le son bien connu: tacpoun, tacpoun!
se fit entendre du côté des tranchées autrichiennes, et les: vez, vez ! au-dessus de
ma tête, me dirent clairement que c’était
à moi qu’on en voulait. Bon ! me dis-je,
te voilà donc transformé en lièvre et le
lièvre a des jambes lestes. Alors et comme
par enchantement, mes 42 ans s’envolèrent à tire-d’aile et je retrouvai mes,
jambes de 18 ans. Je les pris donc à mon
coup, et: via di corsa / et à la première
roche:* derrière 1 —• Respirons, maintenant, dis-je avec la mouche du coche. Je
rallumai... et pensai: Si l’illustre M.r Burgess était ici avec moi, peut-être modifierait-il son opinion à l’égard des aumôniers vaudois !
Mais le bataillon m’avait évidemment
aperçu, car le major ordonna aux mitrailleuses de cracher sur les tranchées
ennemies. Je compris la manœuvre amie
et m’élançai de suite par un autre sbalzo.
Tacpoun, tacpoun ! vez, vez I et moi : derrière une autre roche ! Je rallumai le
reste... Mais voilà qu’il me vint encore
du secours.
J’avais eu souvent l’occasion d’adresser quelques paroles amies à tous les
soldats du bataillon, catholiques et vaudois, et je crois que tous m’avaient pris
en affection. Ils me le prouvèrent en cette
circonstance. Une escouade d’alpins était
perchée sjir un rocher dominant les tranchées autrichiennes. Le caporal qui m’avait reconnu exclama: Siavolta a plucou
el preivi di barbet I et il ordonnait le feu.
Je fis un troisième sbalzo et me trouvai
finalement in angolo morio. Je remerciai
Dieu de toute mon âme. Le bataillon
m’accueillit en frère.
E. Bertalot
aumônier évangélique vaudois.
nente Bosio Paolo (com. 15° gruppo art.
mont.), capitano Grill (com. ?5° gruppo
art. assedio), capitano Aldo Musto^, 7°
bersaglieri, Arturo Besson, sezione fonotelemetrica, caporal magg. Costabel (83»
sez. sanità), leggermente indisposto —■
Soldato Mezzo Vezzosi (Firenze), id. —
Soldati Oreste Canal (Rodoretto), ospedale C. R. I. N° 35, soldato Pastre Federico (Pomaretto), id., soldato Rivoira
Giovanni (Rorà), id. — Soldato Pons
Giosuè (Rodoretto) trasferito nei lanciabombe (Modena) — Soldato Tourn
Giovanni (Rorà), riformato, soldato Salvagiot Giovanni (Rorà), riformato — Soldato Negrin (Bobbio Pollice), sempre nell’ospedale di Palmanova, migliora lentamente — Caporale Biagi Pilade, sez.
treno (Pistoia), tenente Giulio Comba (75°
fanteria), tenente Guido Comba (2° alpini), caporal magg. Valeriani Francesco
(212° fanteria, 4» comp.), caporale san.
Rosario Consoli (Catania), soldati alpini:
Gardiol Daniele, Revel Enrico, Balmas
Giulio (S. Germano Chisone), Long Bartolomeo (Pramollo), Breuza Giovanni
(Salza di Pinerolo), Stringai Giovanni
(Torre Pollice), Bertin Stefano (Angrogna),
Cordin Giovanni (Villar Pellice), Reynaud
Federico (Pramollo), Bouchard Giacomo
(S. Germano Chisone), PegroiElia (Praly),
Long Luigi (Pramollo), Gonin Giov. Daniele (Angrogna), Galliano Luigi (S. Germano Chisone), Peyronel Giovanni (Pramollo), Bouchard Giovanni (Id.), Benecchio Federico (Angrogna), Bounous Giov.
Daniele (Praly), Gardiol Daniele (S. Secondo).
Cordiali saluti.
(10-3-1917). E. Bertalot.
— Zone de guerre A., 28 février 1917.
Honoré Monsieur Tron,
Me voici avec tout mon plus grand
plaisir, de pouvoir vous adresser deux
mots pour vous remercier infiniment de
votre cher journal l’Echo des Vallées que
j’ai le grand plaisir de voir arriver semaine
après semaine. Je le lis avec grand plaisir puisqu’il m’apporte des nouvelles de
mes chères Vallées, que j’ai toujours dans
ma pensée. Veuillez, Monsieur, avoir la
bonté de remercier, par le moyen de votre
cher journal, le Comité de ma Commune,
Angrogne, des induments en laine, très
agréables et bien utiles pour le froid, que
j’ai reçus. Je remercie et salue toutes les
gentilles mains qui ont tant travaillé,
occupant la pensée pour nous.
En saluant parents, amis, frères au
front, recevez, avec mille remerciements,
mes sincères salutations.
Votre dévoué Edouard Benech.
Bonnes nouvelles des militaires suivants: automoblilisti: Camuso Benigno
(Boston), Cordiano Vittorio (Montréal),
Vinçon Emanuele (S. Germano Chisone),
Rostagno (Luserna S. Giovanni), Gessner
Giulio (Milano), Pons Umberto (Perosa
Argentina), Rostaing (Prarostino). —Soldato Befani Salvatore, ospedale S. Osvaldo
(Udine), (chiesa battista di Terni), sta
migliorando — Aiutante cappellano Alberto Fuhrmann, ospedale Dimessè (Udine), influenza leggera — Sergente Sebastiani, C.R. X. Brit. (Montreal) — Soldato Martinat Dante (sez. forni Weiss),
tenente veterinario Balmas Vittorio, te
,LES SEMEURS DE PESTE.
L’imagination populaire s’émeut parfois à l’idée que des hommes sont assez
sataniques pour empoisonner les sources
et semer la peste. ‘Et parfois il y a des
massacres.
Est-il bien sûr qu’aucun de nous, depuis l’ouverture de la guerre, n’ait semé
la peste ?
Car il y a deux pestes : celle qui empoisonne le corps, et celle qui empoisonne
l’âme. —Laquelle est la plus dangereuse?
Le microbe de la peste qui empoisonne
l’âme s’ap’pelle le découragement.
On sème la peste dans les âmes quand
on fait douter, quand on fait trembler,
quand on répand des nouvelles qui énervent, qui dépriment, qui épouvantent,
qui affolent, qui glacent et paralysent
d’effroi.
Il sème la peste celui qui annonce une
mauvaise nouvelle, qui est fausse. Il sème
la peste celui qui annonce une mauvaise
nouvelle, qui est vraie, mais qu’il est
inutile de faire connaître.
- II sèine la peste celui qui, dans ses
récits, augmente tout ce qui est inquiétant, diminue tout ce qui est rassurant.
Il sème la'peste celui qui dit : « Un tel a
été tué », alors que huit jours après un
tel vit.
Il sème la peste celui qui déclare qu’on
a apporté en gare le corps d’un tué : et le
corps n’est pas en gare.
Il sème la peste celui qui déclare mauvais le plan du généralissime, et explique
comment il faudrait s’y prendre, etc., etc.
Je ne répète que ce que j’ai ent’endu, et
chacun peut multiplier les exemples.
Un père parlait avec un mtellectuel.
Le père disait : Mon fils, par s*fonctions,
ne risque rien en ce moment. L’intellectuel lui répondit: Sans doute, mais il
pourrait être pris comme otage et fusillé.
L’intellectuel venait de semer la peste.
De toutes parts, les journaux français.
allemands, russes disent et redisent : « La
, , . ^
victoire sera a nous, si nous avons assez
d’énergie pour l’attendre; c’est l’affaire
de notre volonté». — Ils empoisonnent
les sources de la volonté ceux qui, consciemment ou inconsciemment, directement ou indirectement, sèment le découragement. Ils sèment la peste. E. D.
{Le Christianisme au XX® siècle).
CHRONIQUE VAUDOISE
B OBI. Dimanche dernier nous avons
eu la visite d’Eglise présidée par M. le
secrétaire de la Commission Exécutive,
F. Peyronel, de Massel. L’assemblée était
imposante par le nombre et le recueillement. Après le discours de l’orateur qui
a duré près de 35 minutes, la visite d’Eglise s’est limitée à quelques paroles prononcées à l’adresse de l’activité du Pasteur, personne n’ayant cru bon de parler
sur les différentes questions posées , par
le président. M. Peyronel, outre le culte
principal, a présidé trois autres réunions.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Notre frère Ayassot Jean David qui
a eu le pied gauche gelé, se trouve à l’hôpital du séminaire, salle S. Carlo, N° 250,
.Vérone; nous faisons des vœux sincères
pour sa complète guérison ; le soldat Jean
Tron, de Massel, est bien et compte'’ sur
un congé; le soldat Rostan David, de’
Bobi, fait saluer parents et amis en remerciant pour le journal; M. le lieutenant
Charles Ribei envoie ses salutations affectueuses; le soldat D. Mondon, de Bobi,
salue parents et amis et remercie pour
le journal.
LA TOUR. Malgré toutes les démarches possibles, le Pasteur de La Tour
n’ayant pas pu se rendre en Angleterre, à
cause des nouvelles mesures délibérées
par les Autorités politiques de l’Entente,
le pasteur M. Emile Tron, après avoir
occupé la chaire de La Tour pendant
trois dimanches est rentré à Rodoret. —
Nous tenons à lui exprimer ici notre vive
reconnaissance pour l’excellent souvenir
qu’il laisse au milieu de nous. — Ses deux
conférences sur le Christianisme avant
Christ et les portraits de Jésus ont été fort
appréciées.
— Nous avons eu pendant quelques
jours au milieu de nous M. le capitaine
Bolzon, le fils de feu le ministre wesleyen
Bolzon. Revenu de l’Amérique du Sud
pour accomplir son devoir envers la patrie, il a été assez gravement blessé et se
trouve actuellement en convalescence
au château d’Agliè.
— Mercredi dernier ont eu lieu les obsèques de Courdin Etienne, décédé à l’âge
de 73 ans. Venu du Villar, il a su se faire
au milieu de nous une position aisée par
son travail et son activité. Il laisse après
lui un fils et une fille, la veuve du capi-
3
taine Hiimbert Cocorda, auxquels nous
exprimons notre sympathie dans leur
deuil.
— Pour l’agriculture. Dimanche dernier, à 3 h. de l’après-midi, un hon nombre d’agriculteurs et d’autres personnes
s’intéressant à l’agriculture, se sont réunis dans l’école de Sainte-Marguerite, à,
la suite d’une convocation spéciale insérée dans tous les petits journaux de l’endroit. Il s’agissait d’étudier d’un commun accord les moyens de faire fa ce, dans
la mesure du possible, à l’insuffisance
de la main d’œuvre et, par la même oc-,
casion, de voir s’il n’y aurait pas moyen,
malgré tout, d’intensifier certaines cultures d’après les recommandations pressantes du Gouvernement.
Le prof. Falchi, qui préside rassem-^
^ blée, introduit d’abord le sujet en insistant sur la nécessité de grouper toutes
les forces dont nous disposons et en ayant
recours à tous les moyens imaginables
pour que nos terres n’aient pas à demen>rer incultes et afin que nous puissions
■fournir à nos familles et à la nation les
‘ ^ movens de subsister dans les moments
■■■•vit« ■>■ ^
¡• exceptionnellement graves que nous trai,versons. La discussion étant ouverte,
plusieurs personnes prennent successiyement la parole soit pour déplorer le dé■ faut de main d’œuvre, ou la grande difficulté qu’il y aura cette année à ensemencer tous les champs et, plus tard, à faire
les récoltes ; soit pour encourager les tiè' des à redoubler d’efforts pour faire le possible et même l’impossible, soit pour enIfÿ courager la culture de la pomme de terre,
de l’avoine, des légumes; soit pour pro'-poser les moyens de subvenir en partie
au défaut de main d’œuvre.
i II est convenu que la Commission agricole locale, présidée par le prof. Falchi,
Î ^fcet qui va s’adjoindre de nouveaux memh ’-.^bres, fonctionnera comme trait-d’union
entre les propriétaires et ceux qui seraient
éventuellement à la recherche de travail ;
qu’on fera appel au Commandement de
la garnison locale pour qu’il soit permis
Ri aux soldats de louer leurs bras pour les
travaux de la campagne dans leurs heures de liberté; d’enrôler, à la clôture des
cours, les jeunes élèves du Collège pour
certains travaux urgents qui seraient à
leur portée; de solliciter du Comice Agraire de Pignerol des semences et des
engrais à un prix raisonnable.
Enfin on recommande vivement à nos
gens de s’entr’aider, le cas échéant,
de réunir et d’intensifi'er tous leurs efforts pour que la production des denrées
ne soit pas inférieure à celle des années
précédentes et même pour qu’elle soit,
si passible, augmentée.
Malgré le pessimisme de ceux qui ne
veulent pas comprendre la gravité, de
l’heure,' qui demeurent embourbés dans
leur routine ...et dans leur égo’isme, nous
sommes persuadés que le grand nombre a compris ce que la patrie et nos
familles exigent dechacun de nous.
LYON. M.me veuve Aïbertine BuffaAUio nous écrit de Lyon afin que nous
remerciions en son nom et au nom des
familles Buffa et Allio toutes les person‘hes qui leur ont témoigné tant de sympathie à l’occasion du départ de son cher
mari pour une patrie meilleure.
Nous lui disons une fois de plus quelle
part nous avons pris^* à son épreuve, en
invoquant sur elle et sur ses enfants les
consolations et les bénédictions^ d’EnHaut.
PRALY. L’ « allievo ufficiale » de l’école militaire de Caserta Louis Grill, exélève de notre Collège et de l’Ecole Latine aussi, a été nommé « aspirante » et
destiné au 3° régiment alpins.
,/Son frère aîné, le sous-lieutenant des
alpins Grill'Jean Etiénne, a passé quinze
jours au milieu des siens et va partir dans
la semaine pour son bataillon. Il se porte
très bien et est plein d’espoir pour l’avenir.
PRAMOL. Visite du missionnaire M,
Adolphe J alla. Dimanche 18 cour., M. le
missionnaire Ad. Jalla a visité notre paroisse et présidé les cultes; école du dimanche, culte principal et réunion à
Peumian, — nous donnant d’abondantes
et encourageantes nouvelles de son
champ de travail et de l’œuvre en général que le Comité de Paris poursuit
depuis des années au Zambèze.
Nous le remercions bien cordialement
de sa visite, des nouvelles qu’il nous a
données et des exhortations fraternelles
qu’il nous a adressées, et nous formons
pour lui, pour ses bien-aimés, pour ses
collègues et pour l’œuvre qu’ils accomplissent, les vœux les plus sincères. X.
PRARUSTIN. Dans notre dernier numéro nous avons simplement mentionné
le départ du major D. Constantin tombé,
lui aussi, au champ d’honneur.
Cet intrépide défenseur de la patrie
avait été promu tout récemment au
grade de major; appelé à remplacer un
collègue qui était en permission, il marchait contre l’ennemi, lorsqu’il fut frappé
par la mitraille et sérieusement blessé.
Transporté à Schio, à l’hôpital de la Croix
Rouge, il ne tarda pas à succomber.
L’aumônier M. A. Comba, non prévenu
de la triste nouvelle, arriva dans cette
ville deux heures après les obsèques, qui
furent imposantes et impressionnantes.
La veuve et une fillette de 8 ans, ainsi
que son père, M. Jacob Constantin, pleurent maintenant leur bien-aimé qui est
mort sur la brèche. — Que le Seigneur
veuille les consoler et leur donner la force
d’accepter sa volonté.
SAINT-JEAN. Refuge Roi CharlesAlbert : Souscription pour lit Major JEAN
RIBET — Liste: "
M.me Elisa Prochet, Turin L. 5,—
Ingégneur Jules Dollfus, Paris » 200,—
L.
Listes précédentes »
Total L. 4.798,—
A. ’r' ,
Ribet étaient là-pour recevoir celles qui
avaient été accordées à leur père; les
deux garçons du capitaine Humbert Cocarda étaient là aussi dans le même but.
S. E. l’hon. Facta avait quitté les séances du parlement pour se trouver à la
¡cérémonie et recevoir.la médaille adjugée
à son fils. — Cette cérémonie patriotique
a été fort touchante.
— Lundi dernier ont eu lieu les
obsèques de Mjle SophieVàlentine Turin,
la sœur de M. Ferdinand Turin.
IVouveUes politiques.
205,—
4.593,—
SAINT-GERMAIN. Jeudi dernier ont
eu lieu les obsèques de Jean Daniel Bounous, ancien du quartier des Balmas, décédé au Menusan, à l’âge de 66 ans. Ce
frère f été emporté en quelques jours par
une pneumonie foudroyante, arrêté tout
à coup dans sa grande activité — J. D.
Bounous a été un homme actif soit en
soignant ses propres intérêts, soit comme
membre du conseil communal, soit comme président de la société ouvrière, qu’il
a dirigée pendant de nombreuses années,
et qu’il a laissé dans des conditions prospères, soit comme ancien de l’Eglise. Partout il aimait à se donner et à agir en rendant de grands services, ce qu’il faisait
avec entrain et gaîment. 11 a élevé une
famille de sept enfants, mais pas un
n’était là à ses derniers moments, deux
se trouvant aux Etats-Unis, trois en
France et deux au. front. — Les deux
pasteurs de St-Germain et celui de La
Tour prirent part au service funèbre.
Nous adressons à la veuve et aux membres de la famille, l’assurance de notre
vive sympathie dans leur deuil.
— Le même jour ont eu lieu aussi les
funérailles de Pierre Constantin, du Saret, du quartier des Chenevières.
TURIN. Mercredi, 15 mars, a eu lieu
à Turin, la cérémonie patriotique de la
distribution des médailles d’argent accordées aux héros tombés au champ
d’honneur. Les deux enfants du mafor
Une révolution victorieuse a éclaté en
RUSSIE. La lutte engagée entre la représentation nationale et le pouvoir s’est
terminée avec la victoire de la Douma.
La crise des vivres ayant provoqué des
démonstrations tumultueuses dans les
rues, des batailles sanglantes se produisirent entre la.foule et la police. La Douma, ajournée par oukase impérial, refusa
d’obéir et elle nomma un comité permanent dirigé par son président M. Rodzianko. Les troupes appelées contre les
démonstrants firent cause commune avec
eux. Le palais de justice et les commissariats de police furent incendiés. La
plupart des ministres, et à leur tête Protopopofï étaient arrêtés et jetés en prison.
Le calme' a été vite rétabli. Un nouveau gouvernement a été constitué, présidé par le prince Lvov, président de
l’Union des Zemstvos, et formé des membres les plus éminents des partis libéraux.
Le mouvement s’est rapidement étendu
à toute la Russie. Les armées aux front
ont accepté avec joie le changement de
régime. Le tsar Nicolas II a renoncé à
la couronne pour lui et pour son fils
Alexis, et abdiqué en faveur de son frère
Michel, qui déclare ne vouloir accepter
la couronne que lorsque le peuple se sera,
prononcé par plébiscité sur ta forme du
gouvernement. Toute la Russie se prépare maintenant aux élections de la
Constituante qui doit déterminer son
statut politique.
Le triomphe de la révolution amènera
' une reprise plus énergique de la guerre.
L’armée sera désormais dotée d’une organisation meilleure, les manœuvres obscures des ennemis intérieurs seront plus
facilement déjouées, et le sentimenti de
délivrance de l’autocratie doquerps qux
vaillantes troupes russes une ardeur encore plus grande pour la victoire.
— Les nouvelles de FRANCE sont des
plus réjouissantes. Les Anglais ont repris
Bapaume à la suite’d’un violent combat
avec les arrière-gardes allemandes, et
avancé rapidement sur les deux rives de
la Somme. Ils ont occupé Nesle, Chaulnes et Péronne, effectuant une progression qui a atteint une profondeur de 16
kilomètres sur 72 de largeur, jusqu’aux
environs d’Arras.
Les Français marchent en avant de
l’Arte à l’Aisne sur un front de plus de
soixante kilomètres. Toute la première
ligne allemande entre l’Oise et Soissons
est tombée en leur pouvoir. Le nombre
des villages et des bourgs délivrés par
les Français depuis trois jours se monte
à une centaine. Beaucoup de localités
ont été dévastées et pillées. Des milliers
d’habitants que les Allemands n’ont pu
évacuer, viennent au-devant des soldats
Le ministre de la guerre, le général
Lyautey, a démissionné à la suite d’un
incident parlementaire. La crise partielle
a évolué en crise générale : tout le cabinet
Briand est devenu démissionnaire. Le
Président de la République a prié M.
Alexandre Ribot d’accepter la mission
de former un cabinet d’union patriotique..
Les négociations ont rapidement abouti
et les dernières nouvelles annoncent que
le Ministère Ribot est formé.
violent de rartillène ennenije_ a détruit *
nos travaux*de défense sur une positioji
conquises tout dernièrement par UQs
troupes.. L’ennemi à réussi à en occuper
la partie la plus élevée. Dans la zone de
Monte Forno sur le plateau d’Asiago un
détachement ennemi a fait irruption par
surprise dans un de nos retranchements,
au cours de la nuit ; il a été promptement
repoussé par notre contre-attaque,
f ■— La Chambre des Députés a voté> un
ordre du jour de confiance par 369 voix
contre 43. Le Président du Conseil a terminé le débat sur la politique économique
du Cabinet en invitant la Chambré à la
concorde pour la victoire. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
igi8; J. Garrou, senior, Valdese.
1917: Jean D.l Favat (Peyrela) Bobi —
C. Varese, Müan — Tenente Emilio Decker,
Zona di Guerra — André Soulier, Provo
— E. Rostan (Armaria) La Tour — J.
Jourdan (Molar) Id. — J. J. Léger, Valdese
^ H. Martinat, Id. — Et. Perron, Id. —
Et. Bouchard, Id. — J. Long, Id. — J.'
R. Ribet, Id. — Pierre Tron, Id. — J. P.
Peyronel, Id. — J- F. D aimas, Id. — P.ois
Tron, Id. — J. Garrou, junior, Id. Alb.
Bleynat, Id. — A. Martinat, Connelly Springs
— H. Pascal, Id. — Benj. Pascal, Id. —Alb Pons, Id. — J. Refourn, Id. — Daniel Tron, Id. — Susanne Vinay, Id —■
Daniel Long, Pramol, fr. 30 p. 1917 — J.
J. Peyronel, Id. —r Ane. Travers, Id., fr. 24
p. i9r7 — J. Cooper, NewrYork —• Louise
Sappé, Heighwood — Léoiitine Long, Cannes — Valentine Reyna,ud, Lyon — Jean
Balmas, Peumian — Lévy Jahier (Clôt)
Pramol — Madeleine Long (Clôt) Id., —r,
V.ve Sappè (Rua) Id. — Adèle Rostan,
Turin ^ P.ois Rostan (Sapiat)' Pramol —
Jacq. Long f. Michel, Id. — J. H. Long,
Provo.
Pour 1’ «Echo des Soldats».
M. Jean D.l Janavel, Villar Pelllce L; i.—
Ing. G. Decker, Torino
M.me Léontine Rostan, Pignerol
M. Ue Adèle Jourdan, La Tour
N. N., La Tour
M. André Soulier, Provo
Lomse Reynaud, Pramol
Argentine ChauviÇ, Angrogne
» 2,70
» 3,—
» 2.—
» 2,50
» 29,—
» 0,60
» I,—
C.-A. Troh, Directeur-Responsable.
M.' et M.im Gustave Cordino et leurs
enfants;
"M.me Veuve Maggie Cocorda-Cordino
et ses enfants;
les parents et alliés,
annoncent le départ de leur bien-aimé
M.' Stefano Cordino
73 ans, après
une
l
décédé à T âge de
longue maladie.
Ils remercient toutes les personnes qui
leur ont démontré une précieuse sympathie en prenant part aux funérailles.
Torre Pellice, 21 Mars 1917.
NB, Il n’a pas été envoyé ,de lettres
de faire-part.
MARTINAT PAULINE
Les sœurs Catherine et Alexandrine,
les beau-frères, neveux et parents annoncent la douloureuse perte de leur chère
décédée le 22 Mars 1917 à Luserne StJean.
— SUR NOTRE FRONT les actions
d’artillerie sont devenues plus intenses,
mais aucun combat important n’a encore été signalé. Dans la Val Sugana,
après un violent feu de préparation, l’ennemi a attaqué nos positions à l’entrée
de la petite vallée de Coalba. Il a été repoussé ayant subi des pertes sensibles.
Dans la vallée de San Pellegrino un tir
L’ensevelissement aura lieu, D. V.,
samedi 24 cour., à 3 heures de l’aprèsmidi, en partant de la maison de la défunte, Corso E, De Amicis, N. 16.
prnpnci per l'ISTITUTO GOULD
UlinLiHol nn prefetto, celibe, evangelico. — Rivolgersi al Direttore delFlstitato madesimo. Via Magenta, 18 - Roma.
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