1
UompU-CQurant avec la Poste
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie . ...... P L. 3
Tous les pays de l'UnioQ
de peste...........» 6
Amérique du Sud . ...» 9
Oq s’abotme;
Au bureau. d’Administratioa;
CheK MM. les Pasteurs;
ChuK M. Ernest Robert (Pignerol)
et à Timprimerie Alpina k
Torre Pellico.
I/abonnement part du 1. Janvier
et aa paye d’avance.
Année XX. N. 3.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes ebanim. ,
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S’adresaar pourla Bédaotlon àM,
le Past. E, Bonnot Angrogne,
(Torra Pollice), et pour V Administration à M. Jean Jaila,
prof., Torre Pellice»
Tout- changement d'.adresse est
payé 0.25 centimes.
LE TÉMOIN
ÉtJlIO BES VALLÉES YAUBOISES
Paraissant chaque Jeudi
V»«, me serez (émolc, let. 1.8. SaiVaat la vérUé avec la charité. Kph. lY. 15. Qae ton rëBne IQ
Si O in ni A 1 r e I
Le premier Noël à la Colonie de Valdese.
— Correspondance. — Nouvelles du
Zarabèze.' —■ Evangélisation, t*- Nécrctlogie. — Revue Folîtir|ue. —Bibliothèque. — Souscriptions: — Avia.
Î;.*A
ifi preinter Noël à la Coloaie de Valdese
Nds .phers; .:V;ftïÉjo|A 'h-ont'pas., J|
oubliés, et .p'otissè sans doutéi.phr,,
un sentiment d’amour et de délicatesse, il s’est formé dans la ville dà
Morganton un Comité présidé;‘P^r.
M.lle Evans pour? fêter les eofatlls.
et lé? parents.'Vaudois, le jour de
Noël, • 'r = ' ;
Plus de 15 caisses avaient été expédiééSj de Philadelphie,, de Washinglon, du Connecticut, de la Pensylyanie ¡|t même du Canada,, aussi
pouvoh?-ndus Gpmprendre facilement
la joie éprouvée par ces 130 enfants
lorsqu’ils s’entendirent appeler chacun à tour par leur nom pour recevoir un cadeau. Il paraît que tout
s’est passé -avec un grand ordre et
avec un maintien qui a frappé les
nombreux amis accourus pour Îa
circonstance. La distribution avait
été précédée par une série de traet de cantiques ainsique par
VSlUX et UC eauLX''^uci> cuij.ioi.'A^un./ jjiai. — --—7 ---
deux allocutions du pasteur Vinay ^jie.ux ou trois qui ont pris !e mal
et du Docteur Procliét,. Notre cher' du ûavs et qui probablement revien
' '^Q
V.' \ ' 1 • • ,
président se trouvait en effet là, et
avait éfé reçu l’avant,veille par.tous
les enfants qui allèrent lui souhai-,
ter la bienvenue aux limites des
possessions de là Colonie,en chantant des cantiques. 11 a prêché le
dernier dimanche de l’année et présidé le culte de Sainte Cène le jour
<i J’ai: beauûom4qui, écrit-iI, pendant' cés deuX"jrors demie•• trouver
avec’ nos Vçi||idoié » et quoique cherchent' ùh peu de repos après trois
f radis d’uh travail excessivement dur
et ingrat, ii ne s’épargnera pas efc il.
lâchera d'apporter au sein de ta Colonie ces directions et ces conseils
si pratiques qui ont' toujours i fait
avancer l’œuvre du SeigneurC* ! ' '
Nos colons arrivés eri dernier lieu
ont eu un peu de peine à se çaseiq
car tout n’était: pas prêt, et -même:
quelques uns ont été désappointés
en ne vo'yantqué des forêts^ rien que
fies forêts, et le cultivé déjà ©cCupé
par les premiers colons,!'mais avec
l’onion, la persévérance et umgrand
esprit d'abnégatioh, tout le . monde
aura bientôt du iterrain plus qu’il
n'eiï pourra travailler. Il paraît que ,
les Ms sont ... faits et que chacun
prendra • possession du sien, sauf
2
- 18
dront, n’ayant paa encore vendu leur
propriété. — Les deux premières
années seront pénibles et les difficultés ne manqueront pas, mais le
Seigneur sera avec ses enfants et
les bénira.
En terminant, je tiens à réparer
une omission regrettable. En parlant
de la Colonie on a cité les noms du
D” Prochet, du D' Gay et d’autres
encore, et on a complètement oublié celui de M. le pasteur Bufla de
qui après tout est celui qui
a initié la chose, car c’est à lui que
s est adressé M. Scaife lors de son
séjour à Rome et c’est avec lui qu’il
a correspondu longtemps pour les
conditions de vente, et c’est M. Buffa
qui a écrit à M. le Dr. Gay lorsqu’il
était en Amérique afin qu’il se rendit sur les lieux pour voir ce qui
en était. Gomme nos journaux religieux et la Voice from Italy ont
gardé Ja-dessus un silence involontaire, je tiens pour ma part à réparer cet oubli, (1)
Ai TRON.
CORRESPONDANCE
SlGüe 2 Janvier 1894.
"dher Mon&iair,
Je serais assez embarrassé si je
devais vous donner une chronique
complète de ce qui se passe en ce
moment dans notre chère Sicile,
passant en revuei quelques unes des
causes quiI ont produit ce soulèvement;; les colonnes du Témoin n’y
suffiraient pas, d’autre part je ne
puis;me Tefuser, en réponse à votre
aimable invitation de vous présenter
à cet égard quelques glanures, pour
autant qu’elles peuvent intéresser vos
lecteurs.
Me trouvant à Vittoria dernièrement je' ne manquai paa de demander à nos amis s’il n’y avait pas un
faseio dans leur petite ville et s'ils
en faisaient partie. Certes, me ré
U) Nous avons imprimé tout ce qui nous
a été transmis. Rêd.
pondirent-ila, nous en avons un,
même c’est M. G., un de nos diacres qui en est le sécrétaire. Et les
autorités? Les autorités, me répondit-on, le commissaire de police l’a
dit lui même, voient avec plaisir la
chose « car les évangéliques y seront
un bon élément d^ordre et de sagesse ».
Ce témoignage rendu à nos frères
ne me surprit pas outre mesure
comme je ne suis pas non plus étonné de ce que vient de dire le
Giornale di Sicilia: a a noi consta
e ci piace di testimoniarlo.,, che quasi
ogni dove sono fasci socialisti, ivi
sono iutelatori dell’ordine e moderatori di un impeto ineonsulto »,
car c’est depuis assez longtemps que
j’ai eu le plaisir de le relever. Les
correspondances de la Tribuna onti
fait connaître à l’Italie entière que
les chefs du parti socialiste à Grotte
étaient des évangéliques; la chose à
la vérité méritait quelque éclaircissement que le grand journal romain,
prié de le faire, se refusa à donner.^
Eh bien, qu’il me soit permis de
plaider en faveur de nos frères les
circonstances atténuantes. Chose singulière, les communes qui se sont
soulevées ' en Sicile se comptent à
dizaines et ni Vittoria, ni Riesi, ni
Grotte surtout qui a un des fasci
les plus puissants et les mieux organisés, jusqu’à aujourd’hui n’ont point
bougé, mont pas fait la plus petite
démonstration! Je n’entends point '
dire par là que des imprudences ne
soyent pas possibles et ne s’y doivent pas commettre un jour ou l’autre, mais le fait que là où les fasci
existent, et dont nos frères font partie, il n’y a pas eu de désordres me
paraît digne d’être remarqué et=propre à dissiper ou du moins à calmer
les appréhensions de nos frères du
continent.
Du reste je crois que deux autres
remarques sont nécessaires à cet
égard et ont une grande importance;
la^ première s’adresse surtout aux
cléricaux bien qu’elle puisse intéres-
3
— 19 —
ser tout le monde. Tout en nous
réjouissant de la mission modératrice que les fasci peuvent remplir,
qu’il soit bien entendu — comme
c'est entendu ici — que nos églises
n’ont absolument rien à démêler
avec cea Sociétés, leurs champs sont
différents, et leurs responsabilités
respectives ne doivent pas se confondre, la mauvaise foi seulement
peut se prêter à le faire.
En second lieu les fasci, du moins
ceux que je connais et dont je parle,
se bornaient à protester contre une
condition de choses intolérable, in^
voquant des mesures de l’autorité
supérieure pour y porter remède:
ils faisaient connaître les criantes
injustices dont toute la presse sérieuse s’occupe en ce moment. Prenez YEconomista, une revue des
plus autorisées, citée par le Giornale di Sicilia que j’ai sous les yeux :
« La population de la Vénétie, nous
dit VEconomista monte à 3,055,000
d’habitants, celle de la Sicile a
3,225,000, c’est-à-dire est à peu près
la même, or dans la Vénétie on paie
7,209,<î00 francs de droits d’octroi
(dazio), en Sicile 22,218,000, c’est-àdire à peu prés trois fois autant,
davantage même si on tient compte
de la sobriété extraordinaire du paysan de notre région, vivant de peu,
presque de rien. On frémit d’hor reur en lisant que dans mainte commune une entière population a pu
être pendant des dizaines d’années
exploitée par une famille toute puissante — aussi longtemps que c’étaient les fasci qui le disaient on
n’y prenait point garde, on l’a pourtant constaté.
De Vittoria vous distinguez Chiaramonte Gulfi, c’est là que des huissiers venaient séquestrer les produits
des champs et de la vigne, sans en
avertir les propriétaires, se bornant
à un verbal envoyé à la mairie qui
ne se souciait pas de le communiquer aux intéressés, lesquels se voyaient intenter un nouveau procès
pour avoir violé, à l’époque des ré'
H
coites et des vendanges, un séquestre
que les malheureux ignoraientl
A propos de fasci, d'Evangéliques
et d’octroi, une anecdote authentique: Rentrant a Vittoria un beau
soir, une violente dispute nous arrêta un instant près de la guérite
du garde de l’octroi. Voyez ce qui
était advenu. Un tout petit marmot
chevauchant son âne arrive à l'octroi, sa mère hâtant le pas arrive
aussi à sa suite, peut-être était-elle
en arrière de 20 pas. La pauvre
femme arriva trop tard, le zélé fonctionnaire avait déjà découvert une
poignée de farine que l’enfant n’a*
vait pas dénoncée et relevé une
grave infraction à la loi, donc contravention! La pauvre femme pleure
à chaudes larmes, elle proteste de
sa bonne foi, elle accourait pour
payer les taies qu’elle devait, elle
s’efforce d’excuser son petit enftint...
peine perdue, on va lui séquestrer
sa pauvre bête si elle ne paie pas.
Emu par ses cris, le secrétaire du
fascio intervient, il plaide pour elle,
il insiste, il conjure et finalement
obtient qu’on rende justice à une
pauvrette pour la quelle deux ou
trois francs représentent une semaine
de travail assidu.
Qu’est-ce que cela prouve? Ah
mes amis, savez-vous bien qu’à Lercara la cause occasionnelle de ces
terribles désordres, l’étincelle qui a
mis le feu aux poudres a été une
misérable pièce de cinq centimes
qu’un paysan devait payer à l’octroi
et pour la quelle, n'ayant pas cette
somme sur lui, on lui avait séquestré rien moins que son scapolare?
(manteau à capuchon). Ge que cela
prouve? Que, pour autant que cela
dépendra d’eux les Evangéliques seront toujours dans ces moments-critiques « un élément d’ordre » et
que c’est à d’autres qu’il faut faire
remonter une responsabilité que tous
redoutent et dont les coupables cherchent à se décharger: mous aurons
jin mot à leur adresse.
Sosthène.
4
— 20
Lugano, 0 Jativ. 1894,
I Lher Monsieur,
dernier cas de ‘discipline exercé dans la pelile congrégation d’A.
se rapporlail à un fratello, poco fra~
iello, qui pour épouser une papisle
par devant le prêtre promit solennellement de faire élever ses enfants
dans la religion romaine, il fut comme de raison, averti, puis suspendu
de la^ S. Cène, puis exclus, niais notre sévérité porta de bons fruits.
Un jeune homme membre de la
même congrégation, voulait épouser
une catholique de Lanzo, en se contentant du mariage civil, il aurait
même été disposé à se faire bénir
par le curé si celui-ci laissait à la
famille qui allait se fonder pleine
liberté d’être évangélique {sancta
simpUcitas!) Mais le voilà qui vient
m'annoncer que le mariage est rompu, et il me présente une déclaration par écrit provenant du secrétaire de l’évêque et adres.sée au curé
qui aurait dû éventuellement bénir
le mariage. Voici copie exacte de ce
document;
« La S, y. esiga dallo sposo una
» dichiarazione scritta e firmala con
» duo testimoni, ch’egli non appar» tiene a nessuna setta protestante,
» ma é cattolico apostolico romano,
»don questo potrà assistere al suo
» matrimonio; rifiutandosi a ciò, V.
» S. non assista. ' Cosi anche pre» scrive S. E. Mona. Vescovo ». ,
11 est à espérer qu’aucun pasteur
protestant, à supposer qu’il .soit évangélique, ne se prêtera jamais chez
noüs en Italie, par la démangeai.son
pontifier, à bénir un mariage qui
ait été d’avance béni par un curé.
P. Calvino.
NOUVELLES DU ZAMBEZE
■ i: {Suite).
■ «Ce ne fut que le 3 Sept., après
3 h. de forte marche, que nous.arrivâmes enfin au premier village actuel,
au cœiir.d’üne forêt. Il est entouré
de vastes champs qu’ils agrandissent
chaque année en brûlant la forêt
dont les cendres servent d'engruis.
Il y avait plus de 100 habitant,s.
J’élais le premier blanc qui fût jamais
pas.sé par là, et plusieurs dentr’eux
n'avaient jamais vu ni peau blanche
ni cheval! Le chef Morou me donna
gentiment un pot de Mokoukou boisson non fermentée excellente contre
la scif. Mes garçons eurent aussi de
lui de la nourriture. Je fis ensuite
rassembler les gens pour le culte,
qui ne put se faire qu’à midi,
la plupart ayant été très-loin aux
champs. Assis sous un misérable
arbre sans ombre, avec une 20^
d’hommes et une 30® de femmes,
outre les enfanta, nous fléchîmes
tous les genoux pour bénir Dieu.de
celle première occasion qu’il leur
donnait d entendre sa Parole, puis
je leur parlai de Son amour qui
s’étend même à ceux qui ne le connaissent, pas. 11 y avait là un homme
qui avait ^accompagné Livingstone
à la còte. K:¡et en était r.eyenu aypc
lui en 1860. Tous les Batoka ,croyei1t
que Livingstone est descendu dans
le goulïre du Mosioathunya, qu’il a
pai'lé avec le dieu des chutes, qu’il
en a rapporté des perles et qu’il
disait que qui pourrait y pénétrer y
trouverait de grands trésors. Dans
quelques années Livingstone, lui
aussi, aura son auréole de divinité
légeiidaire. Les gens de ce village
avaient échappé aux Malébélé uniquement parceque ceux-ci ne leur
en voulaient pas, car leurs hordes
avaient passé à Va h. de là.
Le même Jour, 3 sept, nous marchâmes encoi-e 1,4.0. heure pour
atteindre Siakasipa, Nous trouvâmes
ee chef établi dans tes bois à 1[2 h.
de son village incendié, et entouré
d’une 50® d’hommes et de femmes é-chappés aux MatébéÎé, les uns par la
course, d’autres après avoir tué un
ou deux ennemis d’un coup de fusil;
d’autres, ayant des cicalilces à peine
fermées, avaient été assommés à
coups de bâton. Mais l’air frais de
5
SI
la nuU les avait ranimés et ils
avaient su se relever.
Je n’étais que le 2® visiteur qu’ils
recevaient depuis 1 Ji2 mois qui
avait eu lieu la catastrophe. Siakasipa était pour affaires, auprès de
Jjewanika, lors du désastre. A mon
arrivée il me fit d’abord bâtir un
abri de branchages, me fournit d’excellent mokoukou, donna du sorgho
à mes garçons et à moi un agneau
qu’il ne me permit pas de refuser,
quoique tout son gros et son menu
bétail lui eût été enlevé, àl'exceplion
de 8 brebis. Je n’ai jamais encore
rencontré de chef aussi hospitalier,
si ce n’est Lewanika et sa sœur
Mokwae, mais la noblesse oblige.
J’allai encore voir à J|2 h. de là le
village incendié.
Le lendemain 4, à 3,30 anl, avec
le chef et deux de ses hommes,
nous allâmes au camp des Matébélé,
à 33 km. de là, au bord du Nguesi,
où nous arrivâmes vers 9,30.
(à suivre.)
ÉVANGÉLISATION
l.e manque d’espace nous oblige
à résumer une bonne leLlre de M.
D. Rosali instiliiLeur-évangéliste qui
nous apporte les nouvelles que voici:
Pietra Marazzi, 6 Janv. 94.
Cher Momiew,
La triste impression produite par
le départ prématuré de M.me Kletl
(qui a laissé dans ce pays un très
bon souvenir) n’étail pas encore dissipée, lorsque notre église eut à déplorer une autre peile. C'est celle
de Thomas Taraffa, jeune homme de
22 ans, très sérieux pour son âge,
assidu aux cultes, où il n’a jamais
dormi,' capable de répéter les prédications qu’il avait entendues, régulier dans ses contributions, d’une
conduite exemplaire et soutien de
sa mère veuve. De tels membres de
l’église sont précieux et Contribuent
beaucoup à l’extension de l’œuvre
dans leur entourage.
Peu avant de mourir il lisait avec
sa mère, femme pleine de foi, le
psaume 90’ et il disait en guise de
commentaire ;
— « Vois-tu, maman, nous de» vons nous tenir prêts, jeunes ou
»vieux que nous soyons, pour aller
» à la rencontre de notre Dieu, Nous
B devons tellement compter nos jours
B que nous en ayons un cœur lem» pli de sagesse a.
Qui aurait dit que peu de jours
après, ces paroles se seraient réalisées en lui! Il mourut subitement
peu après son retour d’Alexandrie.
Deux cents personnes assistèrent
à son ensevelissement et M. Rosati
parla au cimetière sur ces parote.s
du Sauveur: Veillez donc, car iious
ne savez ni le jour ni l’heure à laquelle le Fils de Thomme viendra
(S, Matüi. XXV, 13). MM. FraCchia
de Bassignana et Pierre Gay, prof,
au gymnase d’Alexandrie prononcèrent aussi des allocutions.
Deux mots sur l’état actuel de l’église. Les cultes du Dimanche, malin et soir, sont régulièrement fréquentés par les membres ¿e l’Eglise
et par de nombreux adhérents. Ños
frères et nos sœurs ont une conduite
exemplaire et les contributions sont
en progrès.
L’école est bien fréquentée aussi,
non seulement par des élèves de
Pieti'amarazzi, mais aussi par ceux
qui nous viennent de Montecastello
et de Pavone. Un de ces derniers,
enfant de parents calholiquefe ' romains, a été admis parmi les communiants et un autre se prépare à
le suivre, malgré ropposilion de la
mère dont les yeux ne sont pas encore ouverts à îa lumière de l’Evangile.
L’arbre de Noël a beaucoup phi
aux deux cents personnes qui sont
venues le voir; mais ce qui leur a
plu davantage ce sont les chants, les
récitations et les dialogues des élèDîodalo fíqsati,
m
6
- 22
niECIIOLOC^IE
Une lettre de faire part'nous apporte la douloureuse nouvelle de la
mort prématurée de notre colègue
dans le ministère
Henri Malan, pasteur.
Né à S. Jean le 6 Avril 1851 et
consacré au S. Ministère le 6 Septembre 1880, Henri Malan a évangélisé successivement à Porloferraio,
à S. Rèmo, à Biella et ses alentours,
puis à Turin où il vient de mourir le
10 courant après 13 ans d’activité au
service« du Maître et dans la 43® année de son âge.
Autrefois l'on disait « les vieux
s'en vont, » maintenant l’on doit dire
s les jeunes s’en vont », et leur départ nous invite à travailler pendant
qu’il est jour au service du Maître.
Qu’il plaise au Seigneur d’être le
Protecteur de la veuve, le Père des
orphelins et le Consolateur de la famille et des parents en'deuil. Ils
ont toute notre sympathie.
Une autre lettre bordée de noir
nous annonce le départ de
Raphaël Petrai
digne père de notre collègue, M. J.
Petrai de S; Remo.
Raphaël Petrai, décédé à Livourne
à l’âgè de 67 ans, fréquentait déjà
les réunions évangéliques chez les
Madiai à Florence sa patrie, et il
fut l'un des membres de .l’Eglise
constituée à Livourne en Sept. 1861,
Soit comme diacre, soit comme
colporteur, soit comme père de famille, Raphaël Petrai fut un bon
exemple dans son activité au service
du Maître.
Nos affectueuses sympathies à notre collègue de S. Remo, et aux au^tres membres de la famille affligée.
E. B.
' Ce que l’on vient de lire était
composé quand nous avons reçu de
Livourne une communication que
nous résumons comme suit:
« Raphaël Petrai participa en 1848
avec d’auti'es florentins à l’héroïque
défense de Venise. Il fut arrêté avec
Ugû Rassi, Ciurmacchio et tant d’autres; mais pendant que ces deux
patriotes furent passés par les armes, Petrai fut rais en prison dans
le Bargello, d’où il fut relâché après
six mois à cause de sa jeunesse.
« Nous le voyons après cehi à
Rome avec Garibaldi pour la défense
de cette métropole, et après la ehûte
de la République Romaine il cessa
de s’occuper de politique. Rentré à
Florence il fréquenta les réunions
évangéliques chez les Madiai, il subit la perquisition dans son logement, et il échappa par mitacle à
l'emprisonnement.
« En 1859 Petrai est à Livourne
où il se joint au mouvement religieux qui aboutit en 1861 à la constitution de l'Eglise. Petrai fut un
des 34 membres fondateurs et il
suivit toutes les péripéties par les
quelles passa l’église de Livourne.
Il en fut diacre pendant longtemps
et il apporta. au sein du Conseil d’église l’équité et la franchise qui l'ont
toujours distingué.
«Comme père de famille il fut
un fort travailleur et il put élever
sa nombreuse progéniture dans la
crainte du Seigneur. Aussi eut-il la
joie de voir tous ses enfants admis
dans l’église et l’un d’eux consacré
au S. Ministère.
Enrôlé comme colporteur par le
regretté Dr. Stewart, Petrai parcourut la Toscane pour y répandre la
Divine Parole pour laquelle il avait
tant souffert au commencement 'de
sa carrière chrétienne.
e Sa mort fut paisible, malgré des
souffrances aiguës qui lui firent dire
parfois: Jtisqwes à quand Seigneur?.,
il pouvait dire: Je sais en qui fai
cru, et Christ est ma vie et la mort
m’est un gain (Philip. I, 21), et M.
Quattrini choisit ces paroles comme
texte de son discours au cimetière.
H. C.
7
23
Revue PoHlique
8icilo. — Le calme régne en Sicile depuis plus d’une semaine, et
nous le constatons avec reconnaissance envers Celui qui gouverne le
monde. L’homme s’agite, mais Dieu
le mène. « Puisque l’Eternel règne
que la terre tressaille de joie et que
toutes les îles se réjouissent » (Ps.
XCV, 11). Nous espérons que les
troubles passés auront pour résultat
une réforme bienfaisante pour nos
concitoyens de la Sicile, Les troubles ne se sont pas renouvelés dans
les Calabres, ni dans les Pouilles.
Le Ministère affirme que le député De Felice Giuffrida a été arrêté en flagrant délit d’attentat contre la sûreté de l’Etat et contre
l’intégrité de la patrie. Il possède,
paraiît-il, les preuves de son affirmation.
Le prêtre Urso a été conduit à
'Palerme en la bonne et sûre compagnie de 8 carabiniers et d’un maréobal qui portait les documents
comprométtan'ts dont'le pieux lévite
était le receleur.
Des mouvements anarchistes se
sont produits dans les environs de
Carrare. La route de Massa a été
barricadée et l’on a attaqué les carabiniers à cheval, deux des quels
ont été blessés et un troisième est
resté sur le terrain.
Dernière» nouvelle». Des troubles assez graves ont éclaté à Carrare et dans les environs, parmi les
ouvriers des carrières de marbre.
Les révoltés ont barricadé un pont,
et interrompu les communications
télégraphiques. Des escarmouches
ont eu lieu; quelques morts et quelques blessés de part et d’autre. Des
renforts sont arrivés et l’on donne
la chasse aux révoltés qui ont gagné
les hauteurs.
—I—
Pari». — Waddington est mort.
Richard Waddington, fils d’ün riche
industriel anglais, mais naturalisé
français, nacquit à Rouen en 1838.
Elu député en 4872, il fut niinislre
des affaires étrangères dès 1877 et
il devint premier ministre en 1879.
Il fut ensuite ambassadeur de France
auprès de la reine d'Angleterre.
Waddington était protestant.
— Vaillant a été condamné à la
guillotine, et les socialistes demandant la grâce qu’il a refusé de demander lui-même.
E§;vplc. — La sentence de complète absolution prononcée à Angouîême sur les criminels avoués, qui
ont assassiné les italiens sans armes
à Aigues-Mortes ne pouvait que
produire une fâcheuse impression.
Au Caire elle a donné lieu â une
acerbe polémique entre l’Etoile (journal français qui a imprimé un article offensif contre l’Italie) et // Corriere Egiziano (journal italien), et
cette polémique'a dégénéré entune
grave dispute. I^e rédacteur de l’JÏ'
toile en est sorti blessé: mais ils convient d'attendre des détails plus circonstanciés de l’enquête entreprise
d’accord par les consuls français et
italien.
Brésil. — Le bombardement de
Rio-Janeiro continue, L’on annonce
les démissions du président Peixoto
qui sembleraient signifier que les
insurgés ont le dessus. Il paraît,
d’un autre côté, que le mouvement
monarchiste s’accentue.
E. B.,
SOUSCRIPTION
En faveur de rÉvougélisation
' À reporter L. 4118,40
P. Geymonat t. David (Bobbio) 2,^
Paroisse de S. Germain
(2.me liste).
Madame Gànavero 0,75
Mr, J. Long, aucien 1,50
» Jean Griset 0,50
/.^'François Soulier 1,—
» Jacques Robert 1,-r
8
Kií/i-’
- S4
í.
I.-ÍH
B Jean Griot feu Jacques
B Jean .Bounous f. Aug. 0,50
N. N. 0,50
B Bari. Monnet, ancien 3N. Nt 2B Michel Long 3.B Dl. Bleynat 0,50
B Dl. Martinat 0,50
B .1. Berlalot, ancien 2,»Fr. Combe 0,50
» Jacques Long 0,50
» Maurice Rostan 2,50
B Téopliile Rostan 2,50
B E. Rostan, docteur o,~
. Total L. 4150,15
SOUSCRIPTION
pour Ies incendiés de la Balsil]e(‘)
Report L. 192,10
M.me Eugénie, veuve Decker
(Turin)
M. H. Pascal, past. (Pignerol)
Famille Guigou »
Jeau Grill (Prarustin)
Etienne Justet (Bra)
M.me V® Davit (Bobbio)
» J. D. Billour
M.lles Meille, via d’Uliva
5,5,—
5,
%~
2,23
Total Fr, 216,10
hüii des Vieillards
Rreporter L. 12,209,55
Mr. J. P, Combe (Jouves) 3,—
D J. Geymonat, anc., (Bobbio) 2,
M* Soulier Jeanne
Mlle Bert Henriette
Mr. Bert Jacques
M.me la baronne Mazzonis
Mr. Freund
» Albert Rostan
» Bleynat Pierre
» Giraud Philippe (Massel)
1,-1
0,50
0,60
10,
50,—
40,—
2,50
3,
(*) Les personnes qui veulent encore
donner pour cet objet sont priées de le
faire dans la courant de ce mois. La souscription sera close avec le K numéro de
Février prochain. •
» Gong Joseph %—
B Bleynat‘Micbel ‘ 2,—
B Combe Michel 2,—
B Richard Daniel 2,—
B Bonin Jacob 2,50
B Aguet, par M. W. Meille 20,—.
B J. D. Billour 2,—
Miss Bell, par Col, Frobèrher 560,—
Deux amis » 140,—
Docleur Hingston b 168,—
(Orphelinat et enfants)
Miss Neate, coliecté Briglon 208,—
Uganda ^ ,3,25
Total L. 13.433.90
Bibiiotlièque Mm dite du Colléiie
Ouvrages reçus dernièrement:
Tylor, Ch., Les Huguenots au 17.e siè- ’
eie, avec l’histoire de l’Edit de Nantes,
1598-1685, (angl.) 12'* Lond. 189.S (XII 3lo
et illustrations. — Don de l’auteur (Brighton, Angleterre).
Tylor, Ch , Les Cauaisards: suite de l’ouvrage précédent. 12" Loud. 1893 (XV 460Richement illustré, — Même donateur.
Thomas, L, Le jour du Seigneur, Etiiet»,dogmatique chrét. et d'histoire. S voll. 8"
Laos., Par., Gen." 1893. — Don de l’auteur,
Frontenex (Genève).
Actes du 6.e congrès international pour
la sanctification du nimaitehu, 18-20 mai
1892, Stutgard (ail.) 8® Stuttg., Gen. 1882
(311. — Même donateur.
Congrès international du repos liebdouiiulairc au point de vue hygiénique et
social, 24-27 sept. 1889 Paris. 8» Par., Gen.
1890 (418. — Môme donateur.
Actes du Congrès sur l'observation du
Ikimanelie, 28, sept. - 1 oct. 1876 Genève.
8® Gen. 1877 (447. — Même donateur.
Nous exprimons nos sincères remercîments aux donateurs.
Le Bibliothécaire
Al. Vinay.
. pN DEMANDE
une cuisinière pour l’Asile évangélique de jeunes filles — 25 frs. par
mois — voyage payé.
S’adresser à la Direction, 2 Via
del Gignolo,, Firenze,
J. P. Malan, Gérant
Torre PelUce t— Imprimerie Alpina