1
UompleTcourant avee la Poste
l'IlIX P'ABONNEMISNT PAR AN
lliilio................ R. 3
Tous les pays do l'Union
* poste..............
AitiónquG du Sud .... ;
Oh s’abcume;
Ah bureau d'Adtninislraliot];
ChoK MM. les Paslours;
CbQ7. M. Ernest Robert (Pignoro!)
tìt à nmprirrtej'io Alpina à
Torre Pellice.
3/abC)nti0inenl pari du l.-latiVier
et so paio d’avance.
Année XVII. N.
19 Mars 1891
Numéros séparés demandés ayant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20'cenliines parli^ne
pour une seule ibis — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pourOfoiset au dessus
S'adresser pourla Uédiiction à M.
lePasl.H. Meille, Torre Peüice
et pour rAdjnjuiHtratlon à M
Elisée Coalabel, TorrePellice.
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vfins IJ lu Müj-üx témoin.^. A cl. 1,8 Suivantla Vilritë avec la cluirité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. JUutUi. VI, 10
K O III III II i r At :
L’hiroiideile à bord — Le verre d’eau —
Encore la place de la femme — Les As, semblées de Florence — CoiTespoiidaiice —
ClironiqueVaud— Nouv. Reh— Rev. Polit.
L’HIRONDELLE A BORD
Par .rilcro vont de mer rudement ballottée,
L’iiiroudelle à bord a'a pas peur,
lit les longs Iiurlements de Tonde déchaînée
Nç montent point jusqu'à son cœur. ,1
Qu’importe que l’orage assemble ses furies
Terribles à travers la nuit,
Que contre le vaisseau leurs cohortes transies
Viennent battre un front de granit;...
Qde munie sur le pont ^e|i|
Déroule sa traîne en pdssiint, " Pur les agrès cnchéé, tléureuse et confiante,
, L’iiirondcl]^ s'lpTij vuî songeant.l^j j | |. • [
Car s’il doi(.iè}ijiJ>iif>£r ,i^^ii^.;]ejg;oulIi*fî| l
Par vn supremo effort elle ouvrira son uilç,
’ ^ * ih'ti'fetíitlé, S'b'íiyiy’
'ayer.
-.í[
1.1
** D'^iAsiiWrit dab'éÎ^on, VoÎ là'régioh'
î î i ! iQidjgrôYld'cint lai-:fnèr ôb lei venl,i ' i , il'Îi L‘
EUe retrouvera, la libre voyageuse, i^)in}!ï|
r îi"flj \y) !i
dLtjSOjeU tonii^r^l, ^on
5 ' ’ pins, î’aïur eile planera,
viii^s ie^sà'^cûUrsÉ râtiÜo/
P'JliifeÈvn iiïuà‘joy6Ü.iii'AUélbià'i Vi ' .>1^1 '".'it.
'J iNoíl■fc^■{l|mi3■^lil5ifeiibîlé^’liouiiài tygitét 1 dêsceiiift.4
j i r 1 ( iP.üur'pi®d.arïs ild ^çreuspti i n ,î ' ! i ( >\
J jTjlijs qup seçait-,^ljlpj (âpei’^duç ^ | ^,
Durant son incertain lirajét ? ' •
N’a-t-ollG pas aussi, comme les hirondelles,
Quand la nue brûle en éclairs,
Plus forte que les flots du Temps, ses grandes ailes
Pour la porter au soin des airs?
L’Espérance et la Fui, plus haut que la lourtnento
L’élèveront dans le ciol bleu.
Par les degrés brillants de gloire Iranscendaulc,
Jusque dans les bras de son Dieul il
A. JàL^A" j ]
' ' 'i i)A ,
l'M] 'd'
'¡! 'l'iltî'i
LE VEBRE'D'EAL)
IÍ ;
■ ■ 'Qd’èst-'çë qu'ii n ve'rt-é' d’éaü''do^ñ'Wé
à' qüfel'^ü'ti'tV. qui? a''soif Ce ‘'tí’ÁVt
i'itífi et- ''cebeiicfaiili 'é''ekt'’'iieá.üc'óü'¿‘.
! líil 1f'èi/îVfÎ Wno¿
„..f’póiÜF lèi d'ò^ilièr'ìt ftitít‘'cía¿'j’^íé
prfs ' ¿OrtñaiX^^ihée ' ;dü" ,bW4o,itf'c(tf
t'é'sse'nf taô'iV'fi'èrëv'H* 'fádl' qué'Táie
éw‘ebmpdSsnoA‘'üMÜiï'ÏÏ'iatft'iiüy')e
fííie àiiïië;"'
■'."Cé' iti’‘ése 'iri,éh ’-’et':’'.potíHfarit'' c’est.
héíiüéjidtt' 'c'áV' c'é’'vël'rçjî^'eàü! jé ’M
lé '(lènti é'tìaè ' s'éü iéf|i èri t' pou'f' l’àtìimfdé 4néíi ffèf'èiyüï'a 'i^qiV;' raÿfs'']e fé
dbnrié'pdúi'' rartiò'ur''’déj'céWi 'Wüi
. iTfi’é''áím’é' ;jUScjiVá sdüffrii''lá 'èôll sili,Vla''éró‘i'Jc'.'l;üáíié'''éé' 'ijiif! riié
déiéáríd’e.li' 'boiré .¡é‘ybís’ fé Séidneur
JésÁ's.^'báhé' ^ótí '.'íiéóel’Íe 'd'Mii^ti'è
léá'"paróles'.da' ''MàîÜrër’k'í'Íi"‘¿off;
dònrt'è-m’oi'à' bóìrèi»’.'’'“'‘»""I 'V;
‘''Èf‘'èé due';hoiiiS";ilisBh^'jàd'Jirérré■
d‘éaü','"n'p,aé 'jptìpvòjift' íb\dirieide'd'ó'ü's
]'¿S ‘(rëtity'àéKiiièsf'd'é to'uá’lés íé^érs
■-•"’tSSTÎ
2
’ ', ‘ ; .1 ,r,!f ■ ' '-P.1 — 90 — ■ ' ,? : '" .. ■ ■' ■• ? 1^
IB"'
WiV
sacrifices, de toutes les œuvres d’une
nature liumble, limitée, que Dieu
place devant nous. Trop souvent
nous cédons à la tentation de dire ;
Si Dieu me demandait quelque grande
œuvre, je la ferais.... mais cela.... en
vérité il n’en vaut pas la peine; (|ue
cela se fasse ou ne se fasse pas, le résultat sera le même. Es-tu bien sur,
mon frère, que si Dieu le demandais
quel(|ue grande œuvre, tu no dirais
pas qu’elle est trop grande pour toi ;
es-tu bien sûr, d’autre part, que ta
modeste activité resterait sans résultat? Car que dois-tu te proposer
après tout?--Qu'aux besoins de ton
frère il soit pourvu. Maintenant si
avec un petit sacrifice tu comble.s
üu petit vide, n’as-lu pas fait une
œuvre accomplie'^ Si, au contraire,
en négligeant d’intervenir à temps,
tu laisses ce vide s’accroître au point
qu’il te devienne Impossible — même
en y jetant, à supposer que tu fusses
disposé à le faire, tout ton amour,
toutes les forces, tous tes bieri-s, — de
le i-emplir, ne t’es-tu pas rendu coupable d’un grand mal?
Au reste pourquoi parlerions-nous
de petites œuvres? Rien n’est, petit
entre les mains de Dieu. Un simple
mot laissé tombé du cœur au bon
moment, n’a-t-il pas produit le renouvellement de toute une vie? une
main tendue au temps propice, n’cn
a-t-elle pas sauvé plusieurs du désespoir? l’œil vigilant d’u'ne mère, .ses
conseils de tous les jours, son exemple
de tous les instants^ n’ont-ils pas
produit une foule de grands hommes qui ont été les bien."aiteurs de
l’humanité?Semons notre petit grain
de semence, et laissons à Dieu le
soin d’en faire un fil d’Iierbe, un
épi plein de grains, un arbre chargé
de fruits ou un chêne majestueux.
Mais, chers lecteurs, sous ce « cela
n’en vaut pas la peine» dont nous
avons parlé plus haut et que nous
avons combattu jusqu’ici, ne se cache-t-il pas un « cela ne se voit pas
assez?».Est-ce bien notre raison qui
statue sur le peu d’importance de
verre sans prix, ne se
fiictre la glace de la feaiiae.
4
l’œuvre, ou n’est-ce pas plutôt notre
orgueil qui n’y IrcMive pnsson compte?
Mais alors nous serions encore serviteurs de nous-mêmes et non' pas
serviteurs de Jcsns-Christ. Frères,
veillons là-dessus! Combattons cette
tendance, hélas! si tenace de nous
cliercher nous-mêmes dans le bien
que nous faisons aux autres. .Faisons
tou Le chose pour' l’amour du Seigneur
Jésus, comme si nous le faisions pour
lui. Alors rien ne semblera trop
humble; tout revêtira une auréole
de lumière et de gloire. Aucun Iravail pour vulgaire, pour répugnant
qu’il soit ne sera sernblalile à des
balayures qu’il faut recueillir à genoux. Tout travail sera semblable
à des corbeilles de fleurs que nous
portons haut élevées sur la tête. Car
n’est-ce pas pour Lui que nous le
faisons, pour lui qui a donné sa vie
pour lions, pour lui qui nous aime
aujourd’hui, tous les jours, plus que
n’importe lequel de nos bien-aimés
sur la terre, pour lui qui est maintenant élevé dans la gloire et dont
le nom est ; Roi des Rois, Seigneur
des Seigneurs. Ce qui, ollérl aux
hommes, iie serait qu’un grain de
tran.sfonnera
t-il pas, dès qu’il .Lui est ollérl, en
diamant de grand prix?
' H. M.
Puisque la question de la place de
la femme dans la société moderne
est une question ouverte, chacun
peut, je pense, exprimer simplement
son .sentiment’à ce sujet. Quelqu’un
a 4d'- Uu choc des idées jaillit la
lumière.
Il est juste de placer devant la
femme un idéal noble et pur; de
proposer à son imitation l’exemple
des IjOïs, des Eunice, des Dorcas.
Mais n’oublions pas d’autre part que
les premiers efforts pour amener
une égalité parfoite de l’homme et
3
ffî 1 '’ ' ^‘' ■'• ' ■ ■ ■ :,' 'Í '■ ',; •;"■ ■•■"’ ', ’ ■
91 -,
de la femme n’ont pas été tentés
par quelque lieureuse épouse qui
dédaignât d’être l ange de son foyer,
ni par quelque célibataire moyennée ou douée d’une forte santé qui
oubliât de ,dépenser scs biens et sa
vie au service d’autrui pour ambitionner une place plus en vue dans
la société. Non, les premier-s cbis de.
détresse sont venus d’aillenrs: ils
sont venus de ces milliers de femme.s sans appui, sans famille, souvent pauvres, sans abri,devant coûte que coûte so r)Ousser en avant,
soit pour se faire rendre justice,
soit pour obtenir de l’ouvrage, soit
pour développer, en vue de travailler
pour vivre, tel penchant de leur
eapril.
l,es difficultés auxquelles elles se
sont lieurtée.s, les attaques violentes
même qu’elles cuit parfois rencontrées, ont jeté dans leur cœur les
premiers germes de rébellion et les
ont amenées à demander un agrandissement de leur sphère d’activité,
partant une réforme sociale.
Sans doute, à côté de réclamations
justement motivées, se firent entendre des voix vulgaires, bassement
anarchistes. Mais faut-il l'ejeter d’emblée un principe parcequ’il est soutenu en partie par des esprits lias
et violents? Partout sur la terre
l’homme pervers coudoie l’homme
bon. On anéantirait d’un coup la
société s’il fallait retirer à l’homme
ses droits et ses prérogatives parce
(¡ue tant d’administrateurs, d’employés de toutes sortes, de citoyens de
tous rangs, sont une honte pour
leur 'sexe et pour l’humanité.
Píen des liommes généreux, bien,
des gouvernements mêmes ont compris d’où, venait [’appel : «place,
place à la femme!» Et il faut leur
rendre bonne jii.stice de ce que beaucoup a déjà été fait pôur élai'gir le
cercle d'action de la femme, pour
donner du travail et du pain à la
foule des solliciteuses.
Mais à côté des'révolutionnaires
poussées par d'eà néce.ssités pui'o
ment matérielles, s’en placent d’autres qui basent leurs réclajnations
avant tout .sur des besoins intellectuels. — l'ius d’un a vu tel jeune
garçon, né et élevé en plein continent, démontrer dés son bas âge un
goût étrange pour tout ce qui a
trait au lointain et mystérieux océan
dont la voix lui parvient comme
un appel puissant. Les parents s’inquiètent, luttent, puis cèdent et disent: « C’était sa vocation » Ailleurs
c’est uu fils de fermier qui rêve des
épaulettes, uu artisan qui songe
au barreau, à une chaire de professeur, etc. — Pourquoi tous ceux là
sont ifs entraînés an loin'? Ils n’avaient qu’à saisir l’aune, la bêche
ou les outils que leur tendait la
main de leur père et leur carrière
était trouvée. Pourquoi ces vocations
innées? Qui les leur a données‘?Dieu sans doute qui ne coule pqs
toutes les âmes dans le même moule,.
Or voici que des manifestations
analogues se produisent chez la femme. Des fillettes rêvent de devenir
docteurs en médecine, professeurs,
journalistes etc. et qui plus est, elles
en ont toutes les aptitudes. Parce
qu’elles sont femmes, doivent elles
absolument se taire et lai.sser s!atrophier le don qu’elles ont reçu?
ne pourraient elles pas en le déve' loppant librement rendre de réels
services sans que leur esprit dégénère ou perde sa grâce? Pins dhjne
tente un effort courageux. La société s’étonne, s’effraie, crie au scandale; puis insensiblement elle commence à plier et le jour viendra sans
doute ou elle dira; « Côtait leur
vocation »
Je ne nie pas qu’il.n’y ait de.s extrêmes et qu’en 'voulant 'aller trop
loin, certaines femmes ne nuisent à
elles mêmes et à leur cause, mais
entre les extrêmes il y a le'juste
milieu qu’il faut trouver, car les
besoins sont réels; la société moderne n’est plus la société d’autrefois;
pour le trouver il faut le chercher
avec un esprit large, sérieux, sans
m
■m-i}
í'-rítíí
r,
4
ÿ!. <î^5n ■ a,j*a V" ‘ • ^*‘ *■ V. '^,^,^^y 'V
^■' ■■■''■’ ' '■■" ■' ■ 92
W^J
lïi#
lifev
»k
M:'
ÿ^Î':r
M-'
Wî^ik^’y'.
y..
m'
W-^
‘5^^
P?:'.
?•{.
Îjî ’' ^
étroite prévention comme sans trop
facile enthousiasme. — La lutte avec
ces tâtonnements inévitables est engagée en tous pays et aboutira,j’ose
l’espérer, à quelque heureux résultat.
Pour ma part, je me dis qu’une
égalité complète de l’homme et
de'la femme devant fa loi donnerait
à, la femme tous les droits piais
aussi tous les devoir's d’un citoyen
et l’homme serait un jour en droit
de lui dit e; « Fais, comme moi, ton
service militaire». Cela entraînerait
bien loin,,trop loin, mais une juste
mesure de liberté, le droit de vole
politique et religieux par ex: ( j’ai
en vue les. femmes, indépendantes),
qui lui periîjettrait de choisir les
hommes destinés à influer sur sa
vie dans la société et dans l’église,
me semble chose juste et naturelle,
Jj’accès à certaines carrières libérales pour les femmes qui se sentent
entraînées dans celte voie par leurs
goûts, leurs aptitudes, me semble
chose .légitime, surtout lorsque le
•travail doit servil' en même temps
de gagne-pain.
A. R. J.
LES ASSEMBLÉES DE FLORENCE
iî't:
Les assemblées de VAlliance Evangélique qui vont avoir lieu à
Florence sont un événement de la
plus haute importance.
Un . congré.s universel évangélique
se tenant dans le pays,éminemment
catholique, où la papauté à son siège
■dans une ville où les Madiai furent
emprisonnés, où te pasteur, appelé
à, le présider, fut arrêté lui aussi
pour être conduit ensuite comme
un délinquant à 1^ frontières.
Une assemblée se composant de
délégués venus de tout les états
d’Europe, de l’Amérique, de l’Afrique, de l’Australie !
Une assemblée prouvant pour les
fails la réalité d’une unité évangélique avec la liberté en présence de
Vunité catholique san,s la liberté-,
prouvant par les faits i|ue le Père
exauce toujoui's le Fils et qu’il lui
accorde celle grâce si chère a .son
cœur: que tous ne soient qu’un
comme toi ô mon Père! tu es en
moj, et que je suis en toi !
Une assemblée où nous eutemlroriSj
et où des centaines de catholiques
entendront avec nous, des hommes
plus réputés encore par leur piété
i]ue par leur érudition et la p<^sition sociale qu’ ils occupent, nous
parler de sujels comme ceux-ci;
« I.a parole de Dieu est véritable » ;
« le Christ est pour toutes les nations »: « le Saint Esprit est à l’œuvre au sein de l’humanilé»!
Une assemblée sur laquelle se
promènera l’esprit de foi d’efipérance
et d’amour, et d’où, eu diverses
langues, mais d’un même cœur s’élèveront des hymnes d’ardente reconnaissance à ce Jpsus qui a été
mort pour nous, mais qui maintenant vit au siècle des siècles !
Une assemblée où les
mains se
chercheront,où entre cœurs et cœurs
se formeront des liens intimes, vivants, que rien ne pourra rompre
où relâcher, d’où l’on sortira encouragé, fortifié, car moins que jamais
qn se sentira seul à la tâche.
Une assemblée, enfin, où à l’appel des uns: « Sentinelles où en
sommes nous de la nuit »? il serarépondu d'une voix claire, éclatante,
pur les autres. .«La nuit est'déjà
très avancée, et le matin va paraître,
oui l’aurôre qui précédé le lever du
Soleil du justice. Travaille pour que
lor.squ’ll vietidi'à il vous trouve occupés à faire Sa volonté et que vous
puissiez lui présenter un ouvrage
achevé »'!
Oh! une pareille assemblée, quelles que puissent être les imperfections qui la dépareront, en tant
qu’elle se composera d’hommes chez
lesquels la sanctification n’est pas
5
- 9:î
encore accomplie, nous ne pouvons
pas la voir venir avec inilifférence.
iNous ne pouvons que la saluer avec
une grande joie, nous ne [louvons
que nous éci'ie!': « Oli! qu’il est
bon el qivil est agréable que des
fi'ères demeurent unis enseinide;
c’est comme la rosée de l’Hermon
qui descend sur la montagne de,;
Sion »; nous ne pouvons que répéter
sur elle, de toute nos forces,la prière
apostolique:
« Donne Seigneur, èv les sei'viteurs
d’annoncer ta parole avec pleine
hardiesse, en étendant ta main afin
qu’il se fasse des guérisons, des miracles, des merveilles, par le nom
de ton Saint Fils Jésus. »
H. M.
CORRESPONDANCE
Pomaret le i~) MarsiSOi.
Cher Monsieur.
Mes occupations journalières ne
me laissent guère le temps de répondre, à tête reposée, aux questions
que me pose M, R. dans son derni.er article, sur T introduction au
Collège. .T’ai même en un moment
l’idée de ne pas répondre du tout,
attendu que, quoiqu’il n’y en ait pas
la marque, il ne voit que de l’ironie
dans ce que ¡’écris. Mais, pour pi’ofUer de l’hospitalilé que vous m’offrez gracieusement, je dirai deux
mots sur la position' à faire à i’Ecole latine, question palpitante d’intérêt, qni préoccupe à bon droit el
devrait préoccuper plus vivement
encore les vallées intéressées.
Au fait, quoique M. R. me reproche d’avoir fait un quiproquo, c’était
bien là un des points importants de
son premier article, et la preuve,
s’il en faut une, c’est qu’il y consacre les deux tiei's du second. Dans
l’un comme dans l’autre, sans s’é
mouvoir, avec le plus grand sang
froid du motide, il propose de sou-,
tirer à l’Ecole latine le tiers de son
sang; il ne voit de l'emède au mal
dont elle souffre, que datis Je cbaugemerit de sa premiéi'e année en
une classe préparaloire, olfrant, il
est vrai, gentiment aux dépossédés
une place dans le collège, assez bon
pour embrasser
Chiunqtte si rivoUje a lui.
M. R., a osé — et je lui eu sais
bon gj'é — dii'e ce qu’anlourde lui
on désire peut-être, mais que pai’
prudence on tait. (” est que voilà,
quand on tient compte de ce que'
l’Ecole a donné ces trente dernières
aimées, qn peut s’attendre à antre
chose qu’à une souslractioq. Témoin
de son utilité, l’adminislralioii d’alors, sans avoir de fonds ad lioc, mettait un maître ad lattis du seul qu’il
y eût, et tout le monde a iqiplandi
à celle duplication.
La marche ascendanle que l’Ecole
a suivie semblait devoir être continuée; sa place au banquet préparé
au bicentenaire était marquée, fallut-il pour cela un troisième maîtie.
Si les forces manquent en ce moment pour en venir là, eh bien !
qu’on la laisse telle et quelle, sains
la çbarpenler, la rabotei;, l’effiler,
l’amincer jusqu’à n’ôire plus qu’une
ligne imperceplible, d’ombre d’elle
môme, un meuble inutile. Ne peulon pas faire pour elle ce à quoi elle
a droit, patience! mais qu’au moins
on ait la bonté de ne pas la faire
reculer, car en ce cas je craindrais
qu’on se mil à dos les vallées intéressées. Ses élèves qui voudront
continuer les études iroui.,, en alleivdanl mieux et renonçant aux avantages que leur procurait le Collège,
prendre leur licence à Pignerol,
commefn illis Lemporibus. Puis on intercédera en sa faveur auprès du
Gouvemement qui, bien informé, ne
refusera pas toujours de les assimiler à ceux de l’établissement, dont
ils sont partie intégrante.
Jja (|uestion restant pendante, on
soutira pins vivement le besoin de
la résoudre dans le seul sens que
'Æ
;
'Mil
r.-;
•.i-a
Ml
iim
: ■'
.r'
fi- ’ .iV.xVW
6
/i
Í 'r >«&
- 94
V‘:
réclament les IraJilions de l’Ecole et
les règles de 1’ équité la plus élémentaire. On ne saurait, en elïet,
demander aux vallées du Cltison ei
de la Gerrnanasca de pousser leur'
intérêt pour le Collège jusqu’au suicide; ce à quoi évidemment on arriverait, pour peu que l'on aille du
pas actuel. Les vivres coupés à
l’Ecole latine, ils le seront bienlôt
à riiôpital et à tout, au nom de
l’irapérieux besoin d’absoi*ption que
éprouve la Genève Vaudoise.
Encore un mot. Je serais bien
fâché que le cas de l’Ecole latine
mît dans l’ombre l’autre pensée de
M. E., la pensée fondamentale, à ce
qu’il assure, savoir que tios écoles
paroissiales et toutes les personnes
intelligentes doivent plus que jamais
avoir à cœur, non seulement le développement moral et religieux des
élèves, mais aussi le développement
intellectuel, afin que nos étàblissements .secondaires puissent compter
sur un contingent bien qualifié pour
dp sérieuses éludes et venant de
toutes les parties de nos Vallées.
Recevez, cher rnosieur, avec mes
remerciements, les salutations cordiales de votrè dévoué
D. R.
X
Les colonnes du Témoin restent
ouvertes-à ceux de nos amis qui
voudraient nous apporter leurs lumières pour ré.soiidre cette question
vitale pour nos églises et pour notre
population.
En attendant et sans nous arrêter
à lïnsinuation toute gratuite, que M.
0. R. ii’aurait dit que ce que d’aütres (évidemment des oonjurateors
machiavéliques) taisent autour de
lui, il est deux points de la lettre
de M. D. R. que nous ne pouvons
laisser passer sans commentaire: le
premier c’est celui relatif à la place
au banquet du Bicentenaire à la
quelle l’école du Pomarel aurait eu
droit et dont elle aurait été frustrée.
Si par banquet, M, D. R, entend les
sommes données à cette occasion
par nos amis étrangers, nous lui observerons que le Synode ayant Charge
ta Table de pourvoir au pareggiamenlo du Collège, c’est à celle lâche qu’elle devait s’appliquer en y
meUaiil tout l’argent nécessaire pour
que le Collège fût mis sur un pied
tel que la demande d’assimilation
présentée au Gouvernement ne fût
pas repoussée. Or tout l’argent disponible y a passé et même n’a pas
surtí.. Est-ce à dire par là que les
Vallées du Cluson et de la Germatiasca aient é(é privées de la part
qui leur revenait? Non, car à partii“
de la quatrième année le Collège poreggiato, avec ses nouveaux, et eonsidéraldes avantages, sert aussi bien
à leurs enfants qu’à ceux du Val
Pélis, Qu’auraient gagné ces Vallées si, pour accorder un subside
ou un nouveau professeur à l’Ecole
Jjatine, la Table avait laissé l’œuvre du Collège inachevée? Je prétends
qu’elles y auraient perdu.
Un autre point qui nous a véritablement peinés, cette fois, et non plus
seulement étonnés, c’est celui où M,
R. nous" parle àe l’impérieux besoin
d'absorption de la Genève Vaudoise.
Que par le fait d’un enchaînement
de circonstances, en tête des quelles
se place le libre choix de bienfaiteurs illustre.s, La Tour en soit venue
à être la petite capitale de nos Vallées, c’e.st un fait qui constitue pour
elle up réel privilège, en même temps
qu’ime séi'ieusé responsabililé et qui
n’est point sans (àirei pe.ser sur elle
quelque charge. Mais nous pouvons
assurer M. D. R. que le public de
la Tour n’est aucunement préoccupé
d’attirer à soi ce que d’autre possèdent. Ce public souliaite de grand
cœur que l’Ecole . Latine accueille
des'élèves toujours plus nombreux,
et que le temps vienne au plus tôt
où son assimilation à un gymnase
inférieur de l'état sera un fait accompli. '
Quant à l’hôpital de Poraaret que
lui souhaiterons 'nous? qu’il ait
1 '
7
“— 95
toujours plus de malades à soigner?
mais qui voudrail d’un vœu itareil?
non, mais que les maximes d’é((uité,
constammenl, suivies par la Commission des Hôpilaux dans ses disposilioiis relatives à nos deux établissements, soient l'igourcusement
maintenues. Nous nous déclarons
aussi prêts à sympathiser avec tout
ce que l’on pourrait tenter dans n’importe quelle paroisse en vue du pro
grés inlellectuel et moral, comme
aussi en vue du développement de
la bienfaisaijce exercée au prés et
au loin. Tels sont les sentiments de
la petite Genève Vaudoise et nous
ne pensons pas que l’on puisse citer un seul fait qui en démente
l’entière sincérité. (Réd.)
Chronique Vandoise
La Tour. — Anniversaire de l’Union Chrétienne du Taülarel. Cette
union pi'é.sidée par M. l’ancien Roslan a donné, Samedi dernier, une
fête d’anniversaire dont on a été
tré.s content. Jamais cette petite
école n’avait été décorée avec tant
de goût. Les travaux en patois, en
français et en italien, presque tous
de la composition des rnemlires de
l’Union, ont conservé, tout en étant
intéressants et appréciés du public,
(environ 200 personnes), un caractère élevéi Nous mentionnerons, entre autres, un dialogue en trois parties où l’on met en relief les avan, tàges (Ju’offre 1’Union aux jeunes
gensj (jue te monde enti’aînerait à
leur perte. Nous né pouvons qu’encourager nos jeunes amis à persévéi'er dans leur oeuvre qui ne peut
manquer d’être bénie du Seigneur.
Conférence — M. le prof. Maggiore
donnera, mardi 24 cour., à 8 h. du
soir, une conférence sur
Les Glaciers.
P E T t T E ‘ G A Z E T T E
— Le 17, la rente italiantie a été quotée
L. 95,55.
Nouvelles Religieuses
Lundi 9 Mars à iO li. du matin
s’éteignait à Paris la vie de Eugène
Casalis fondateur, avec M. Arbousset,
de la Mission du Lessouto; puis directeur de ta Maison de Missions à
Paris et enfin auteur de deux livres
intitulés: .Les Bassoutos et Mes Souvenirs.
« M. Casalis, » dit le Signal, « l'este
le type du missionnaire, du pionnier
de l’Evangile, qui se donne à son
œuvre .sans réserve; qui éjiouse les
intérêls du peuple auquel il se consacre; qui, pour ouvrir,.un sillon
nouveau dans un champ dur et inculte, compte sur la bénédiction de
Dieu plus encore que sur ses sueurs
opiniâtres; qui armé d'une foi robuste, ne flotte pas à tout veut de
doctrine et ne se laisse pas effleurer
par les doutes du siècle.
« M. Casalis est une figure bien
huguenote. En lui la précision des
doctrines s’alliait à une grande dou
ceur; l’austérité marchait de pair
avec une bienveillance invincible; ta
simplicité accompagnait la dignité
du caractère; un zèle ardent soutenait la vaillance de son âme et les
intérêts du régne de Dieu dominaient
chez lui tous les autres intérêts. Il
laissei’a un long .souvenir, comme il
laisse dans le cœur de ses nombreux
amis des regrets profonds et une
sincère admiration. « Et maintenant il se repose de ses travaux et
ses œuvi'es le suivent. »
BIBLIOTHÈQUE ûite DU COLLÈGE
{Suite V. N. il) C
Ouvrages donnés par M. A. de Quatrefages:
C 2.me envoi )
Uiipuls, A, Causeries d’un natural, 16. Par. 62 (212.
Colin G, Physiol, comparée des
animaux. 2e éd. 2 voll. gr. 8 Par.
71-3.
Wallon H, La Ter reur, Etude
crit. sur l’hist. de la Rév. Franç.
tir.
il'
. ’.'ifs
•f
8 Par. 72 (271,
8
W<-' '
'i
W
'&-f
m..
^0.-V •
"^\k
fi''
|ii » /I
iiK<;^--. ■
^/p
W^ft '
Ely
lUuiii
eu Gnule el iIm l’AIVique
Par. 90.
Epigrapliie cliréL
[■om. gl
8
de
du globe.
l>«U'!X.s«, I.Utiol'. des ruers
France el des mers priiicip
2 vüll. on un, gr. 8 l*ar. 66.
^Icïiiaivr, H"*‘‘ Sian., Misère
el grandeur de 1’ Immainlé prirn.,
ill. par 1<
Massé. 4 Par. (X1-316.
ISaf. .'%lvai*e*, y Jo»«
<Ie j%reo-N, Aparato- de
Ibanez pai'á inoilir bases geo-ilésicas.
4. Madrid, 89 (157 et pl.
Ilwinnnil, Relaliorrs politit. el
cornrnerc de l’einp. rom. av. l’Asie
orienl.. pdt. les 5 premiers siècles de
i’ére obréL. d’ap. les lémoign. iat.,
grecs, arabes, persans, indiens et
chinoi.s, iiv. 4 cartes. 8 Par. 63 (339.
Tom Pi'Uioe, te 19 Mars iS9i.
l'rof. iiLiiX. ViNAï, bibliolh.
Heviif IN»lhi(|iM5
liwlîe —l,e Prince Jérôme Ponaparle est rnorl mardi 17 courant., à
7 iieure.s 20 du .soir. 11 élait né en
1822.
fje poc*le (iarducci a été l’objet
d’une démonstration hostile de la part
d’éludianls répuMicainsqui lui reprochent .sa conversion à la monaicbie.
A Ijivourne quelques a.ssocialioas
•anarcbiques, s’étant rendues au cimetière pour y déposer des couronnes sur le monument de Mazzini,
entrèrent en collision avec la police,
Le révolver s’en mêla bientôt et il
Y eut plusieurs tués el ble,ssés de
part et d’autre.
Le prof. Sbarbaro a été gracié. 11
pi'endra la direction d’une revue eit
Sui.sse,
X
16 millions île irauc.s é(|Uivalents
aux salaires qui avaient été supprirnés lors du Kulluilvampf.
1x6 Ü.'' Windhor.st, chef du parti catholiquê en Allnmagiie, vient (le
mourir.
l.e ministre des
Culte.s, Gossler, est détnissionaire.
C’est lui (jui proposait de donner
au clergé catholique la somme de
IVou%'«llc-<li'léan« — Üne douzaine d’Italien.s impliqués dans un
procès qui avait suivi l’a.ssassiiiat du
chef de la police Hennessey, mais
dont trois seulement avaient été re■cotinus coupables, viennent d’êti'e
massacrés dans leurs cellules par
une foule enragée. Parmi les émeuliers on compte plusieurs personnages occupant dans la ville une position importante.
Le Gouv. des Etals Unis donnera
sans doute à l’Italie une prompte et
complète réparation.
ABONNEMENTS PAYES
Cinquième liste des abonnés au Témoin
qui ont payé pour 1891.
M.me. M. Meyniec (Goazze) — .Jiile.s Bonnet pasteur — Rev. Miller, Qêne.s — Ing.
Armissoglio, (Brn) — .1. D. Billour — O.
Goetzlof — ,1. D. Turin past — .Is. Long
past.^ — M.me L. Ganliol (Florence) —
Stef. .Tustet prof. — M-üie Stewart — Giorgio Pons — Pierre Cliauvte past, — .Jean
Travers (Genova) — M.me Eynard (Palermo) — M.me , Em. Conti Giov. Pons pastore (Napoli) — ü. Beux. cap. _ Augusto
Jaliier past — Aug. Melile — M.lle Pasteur
— Era. Rivoir past. — D.l Gay ,past. (Aoste),— H. Gay (Pra) — E Jahier past. —
M.me veuve Revel (Florence) — M.lle Perron — M.lle Sell — Em. Long, lient —
Unione Cristiana (Milano) — H Bosio prof.
— M.lle Arnoulet (Roma) — F. Rostan,
past — Bd. Imhoir (Milano) — Art. Muston past. — Bart. .Jourdan (Naples) — Ed.
dalla — I'll. Grill, évang. — U. Emmer
(Milan) — Pierre Rivoir prof. — Gay Gio.
(Varftllo Sesia) — Rostan, syndic (Pral) —
Cesar Pérou — J. Grill (Rioclaret) — M.te
Ro.stan, veuve — J. I); Rivoir prof- — H.
Grill (Pramol) — Ls. Vinçon — Bart Pons
( Angroaiie)— M.rae .Maggiore - G.me Rohdé,
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice — Imprimerie Al'|dné