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Cinquième Année.
31 Janvier 1879
N. 5
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me sevei fémoins. Actks 1. S, Suivant la vérité avec la charité. Ep. 1, 15.
PHIS D’ABBONINKMENTPAR AN Iialie . L. 3 Ton« les pajb de l'Uriion de ponte ... * 6 Âméi'iqu« , . . » 0 , , Il Uû ou plusieurs numéros sépa- On s Hbnnpe . | demandés avant Je ti- Pour l'Intérieur cliez MM. leí jl rag-e 10 cent, chacun. pasteurs et les libraires de |, Annonces : 25 centimes par ligne. Torre Pellic«. I Lcr envois cí'ar^etíf se font par ,-w V- ■ Tb , j'ij 1 lettre recemmandée ou par PourI^®iene«rauBureaud Ad. N sur Je Bureau de P«- ministiation. |j rusa Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi: A la Direction du Témoin, Pomarstto ( Pioerolo) Italie. Pour l’ADMINISTEATlON adresser ainsi : A l’Administration do Témoin, Pomaretto ( PineroloJ Italie.
Soïwmalre.
Lo Pasteur Espagnol Francesco de Paula
Huet. — Une réclamation, — Une victoire. chrétienne. — Un jnreur devonn
muet 1 -- Nouvelles rtligieuses ci [ails divers. — Itevue poliliqiw.
Le rasleur Espagnol
ER4NCESC0 DE VilU RUET
II.
Au'Rédacteur du Témoin,
Bien cher ami et frère ’
La première cliose que fit Ruet,
en arrivant à Gibraltar, ce fut d’y
reprendre l’œuvre forcément interrompue à Barcelone. ¡Les moyens
matériels lui faisaient entièrement
défaut. Un noyau de chrétiens
d’Edimbourg, mis au courant, par
des compatriotes établis à Gibraltar, des nécessités de cette évangélisation naissante. — la première qui, depuis des siècles eût
pu être entreprise, au vu et au
su de tous, sur terre espagnole,
—• sé constituèrent en Comité,
en vue de la soutenir et, dans
une certaine mesure , de la diriger.
Un local fut loué, capable de contenir quelques centaines d’audilours ; mais , à peine quelques
mois s’étaient-ils écoulés, »qu’il
était devenu insuffisant, tant était
considérable le nombre de personnes , hommes et femmes qui s’y
pressaient, chaque dimanche et
plus d’une fois encore sur semaine,
pour y entendre la prédication de
l’Evangile.
Bientôt aussi le désir de se
constituer en Eglise s’empara de
l’esprit de plusieurs, coimme en
iâit foi le fragment ci-après d'une
lettre que Ruet m’écrivait à la
date du 13 octobre 1^7 :
« Mon très-cher frère ! Je vous
adresse ces lignes pour vous demander un conseil et vous prier
: de me diriger dans les voies
du Seigneur. Après un peu plus
de dix mois de prédication qu’il
m’a été donné, à moi indigne et
avec mon savoir très-limité, de faire
de l’Evangile de J. C., au sein de
cette population, il a plu à Dieu
de recueillir autour de moi un plus
2
.34.
grand nombre de mes compatriotes
que je n’aurais osé l’espérer. Ceuxci , pressés dtf désir de se constituer en Eg-iise ont rédigé et
souscrit , au nombre de 170, une
supplique qu’ils m’ont demandé
la permission d'envoyer à Edimbourg, à la Société qui m’emploie,
et dans laquelle ils insistent pour
que l’imposition des mains me soit
conférée, afin que je puisse baptiser leurs„enfants et célébrer avec
ceux la Sainte-Cène, ce dont ils
sentent un très-vif besoin.
• Si donc vous vouliez me donner
un conseil à ce sujet, je vous en
aurais une éternelle reconnaissance; car qui m’a connu plus que
vous, ét est plus à même que vous
de me diriger par le droit chemin,
afin que je ne fasse aucun tort
à l’Evangile ? o
Les lignes qui précèdent, à côté
du fait intéressant qu’elles révèlent, fournissent la preuve la plus
convaincante que les.idées subversives de tout ordre ecclésiastique
qui ont fait et font encore tant
de mal à l’œuvre d’Evangélisation,
soit en Italie, soit malheureusement aussi en Espagne, étaient
aussi éloignées que possible de
l’esprit de notre frère.
D’un autre côté, qui, plus que
celui qui avait été l’instrument
béni entre les mains de Dieu ,
pour appeler cette Eglise à l’existence , était clairement indiqué
pour la nourrir du pain de vie?
Ruet, il est vrai, n’avail pas de
grades académiques à présenter.
Mais, les circonstances étant ce
qu’elles étaient, lui refuser, pour
ce seul fait, l’imposition des mains,
n’aurait-ce pas été donner à une
forme si légitime et si respectabjg
soit-elle, une valeur et une importance qui ne sauraient appartenir qu’au fond lui-raêrne ?
On le trouva ainsi, paraît-il,
aussi à Edimbourg, et un an s’était
à peine écoulé, qu’une Commission
de ministres de l’Eglise-libre d’Ecosse ( et non de l’Eglise vaudoise,
comme cela a été dit par erreur,
dans un article d’ailleurs trèsintéressant sur Ruet, publié dans
le Christianisme au XIX’’ siècle,
numéro du 10 janvier) se transportait à Gibraltar, dans le but
exprès d’y imposer les mains à
notre frère , au sein de sa Congrégation même.
Son œuvre à Gibraltar n’était
du reste pas au profit de cette
ville seulement. Grâce au nombreux concours d’Espagnols que
leurs aifaires y amènent chaque
jour de toutes parties de la péninsule, mais surtout de l’Andalousie, l’Evangile prêché à Gibaaltar , l’était du même coup à
Séville, à Cadix, à Malaga, à Barcelone, à Madrid et dans d’autres
villes encore; et, dans chacune
de ces localités ne tardèrent pas
à se former, sous l’impulsion et
la haute direction du pasteur de
Gibraltar, des groupes plus ou
moins considérables de chrétiens,
hommes et femmes, se réunissant
en secret, pour lire la Bible, prier
et s’édifier ensemble. «L’Evangile,
m’écrivait encore .Ruet, dans la
lettre dont j’ai déjà cité un fragment, « fait des progrès, quoique
lentement, dans la malheureuse
Espagne, et, du 28 janvier au 12
octobre de cette année (1857) ,
j’ai pu introduire en Espagne,
avec l’aide de Dieu, 8119 livres,
et établir des noyaux évangéliques
3
.35
à Cadix, Malaga, Séville, Madrid,
Barcelone et villes voisines, qui,
secrètement, tous les dimanches,
se réunissent pour prier Dieu et
lire sa Parole.... Le Directeur de
Cadix est D. Giuseppe Morena de
Fuentes ; celui de Malaga D. Manuelo Torre y Acevedo ; celui de
Séville D. Giuseppe Barques, professeur de Théologie; celui de
Madrid D. Raffaele Lozaero ex
prêtre romain , et celui de Bar
ceione D. Manuele Segues, journaliste ».
Si à ces noms l’on ajoute ceux
d’Antonio Carasco , de Miguel
Trigo, de José Alhama et du plus
connu et du plus sympathique de
tous. Manuel Matamores, qui écrivait lui-même, de sa prison de
Grenade, au docteur Capadose de
La Haye', { lettre du 12 janvier
1862 ) que « c’est à la prédication
de M. le pasteur Ruet, à ses études
et à ses recherches persévérantes ,
qu’il devait d’être parvenu à la
connaissance, de la vérité », on
se convaincra qu’entre l’œuvre
évangélique qui, par la bonté de
Dieu, s’est accomplie et continue
de s’accomplir en Espagne et la
mission de l’Eglise Vaudoise en
Italie, il existe des liens assez
étroits pour que la première puisse
se dire , sous bien des rapports!,
une fille de la seconde. Et ce fait
ressortirait d’une manière plus
frappante encore , si je mettais
sous les yeux de vos lecteurs les
lettres que, dans le temps, je
reçus de plus d’uue de ces congrégations naissantes, et dont quelques unes ( nécessairement induites
à cela par Ruet lui-même) avaient
adopté non seulement l’organisation de l’Eglise Vaudoise , mais
jusqu'à ses armoiries : le chande
lier avec les sept étoiles et le
motlo : Lux lucet in tenehris.
Du reste du ministère de Ruet
à Gibraltar même, puis en Algérie
et enfin à Madrid , — quand la
révolution de 1868 eut ouvert aux
prédicateurs de l’Evangile les portes de l’Espagne, —je n’en dirai
qu'un mot que me répétait encore
avant hier un membre zélé de
l’Eglise de Turin , qui , pendant
plus de trois ans, a suivi très ré- '
gulièrement ses prédications à Madrid ; « C’était un ministère vraiment chrétien et qui ne. pouvait
qu’être en grande bénédiction pour
ceux au profit desquels il s’exercait ».
C'est 'au milieu d’un tel ministère que la mort est venu l’enlever, le 18 novembre dernier, à
l'âge de 52 ans. Il était né le 28
octobre 1826.
La maladie qui l’enleva fut une
pneumonie suivie de typhus. « Au
milieu du délire fie la fièvre » ,
lisons-nous dans l’article du Christianisme » Ruet s’occupait constamment de son Eglise, il prêchait
et chantait des cantiques. Et quand
son heure dernière s’approchait,
et que sa famille angoissée craignait une agonie prolongée, Dieu
fit descendre sur lui une douce
paix, et il s'endormit doucement.
pour se réveiller dans la gloire
céleste.
» Ruet, est-il dit dans ce même
article, manquait de cette culture
académique qui est le résultat de
travaux suivis.... mais il possédait
des dons naturels....,;et il avait
certaines qualités qui la rendaient
éminemment propre au ministère.
11 connaissait les Ecritures et avait
4
36,
été éprouvé à l’école de l’adversité ; il possédait la foi , le zèle
et l'enthousiasme pour la cause
de l’Evangile. Dans sa parole,
dans les modulations de sa voix,
dans son style, dans son regard .
dans ses gestes, il y avait un je
ue sais quoi , qui lui appartenait
en propre , et qui frappait les
masses qui entendaient sa prédication ».
Que Dieu , dans sa miséricorde
donne à notre mission beaucoup
d’autres succès pareils à celui que
je viens de rappeler, et à l’Eglise
évangélique d'Espagne beaucoup
de pasteurs aussi fidèles et aussi
dévoués que celui dont je viens
de retracer la modeste existence !
C’est le vœu .que vous et vos
lecteurs vous formerez, j’en suis
sûr, avec votre cordialement affectionné en J. C.
J. P. Meille.
line réclamalioit
Pinerolo, 21 Gennaio I8“1j
Signor Direttore,
Ho trovalo men generoso e rncn
conforme alla Carità Evangelica, l’articolo del Tómoin del 3 corrente mese
che attacca la mia persona nella qualità di R. Ispettore Scolastico, mettendomi al disotto di quarili ispettori mi
precedettero, ed appuntandomi di aver
voluto proscrivere dalle scuole [Valdesi
la lingua francese, la Bibbia ed il
pastore. Eppure io so in modo da non
dubitarne che dalle infrazioni della
legge infuori, cui io non poteva nè
doveva tollerare senza fallire alla mia
missione, ebbi sempre pei Valdesi e
più riguardi e più indulgenza che
non avrei dovuto, e non ebbi per
fermo verso Me scuole cattoliche.
E valga il vero, lo accordava che
nelle scuole primarie Valdesi,'s’inse
gnasse come corso accessorio, il Francese, mentre avrei dovuto impedire
affailo questo insegnamento, sia perchè
la legge non lo consente, sia perchè
le'tenere menti dei fanciulli delle scuole
elementaiq stentano molto ad imparare
una, nonché due lingue, sia perché
presso tutte le nazioni rinsegnamenlo
delle lingue straniere (e straniera,
viva Dio, è la lingua francese per gli
Italianij, fa sempre parte delle scuole
secondarie ed universitarie , ma non
mai delle elementari. È pure meno
esalto che io volessi dalle scuole valdesi bandire la Bibbia, lo per contro,
consentiva, e lo ammette il Témoin
medesimo, che allo studio e alia spiegazione di essa si consacrassero ben
due giorni la setlimàiia, laddove la
legge suii’lslruzione primaria e il calendario scolastico non assegnano che due
ore allo insegnamento religioso, e per
quei giovani solamente i cui genitori ne
facciano espressa domanda. Ma veniamo
al terzo punto. Io voleva che il Pastore
non si impacciasse nè delle materie,
nè del metodo da tenersi nelle scuole,
nè si ingerisse direttamente della nomina dei Maestri, la quale spetta ai
Consigli comunali. E che perciò ? Non
¡spella forse alla sola Autorilà Scolastica Governativa, la direzione didattica
delle scuole ? Forse die pretenderebbe
il pastore a maggiori diritti che non
abbiano il parroco od il rabhiflo ? Si
chiedeva l’iiguaglianza della legge, ed
oi-a si vorrebbero distinzioni, si vorrebbero privilegi. Ma .la' legge è ugnale
per lutti e chi gode dei diritti da essa
sanciti, deve pure sottostare ai doveri
ch’essa prescrive.
Confutati quésti tre appunti., io mi
rivolgo ai giornalisti di Pomàrello e
loro dico che per giudicare della competenza di un H. Ispettore bisognerebbe almeno avere riportalo diplomi
di letteratura italiana c di pedagogia, ^
come li ho riportali io, che venni
inoltre (non lo dico per vanagloria),
decoralo dal Governo della menzione
onorevole, ed ottenni luminose attestazioni dal Ministero, dalle Deputazioni
Provinciali di Milano, di Avellino e
dal Consiglio Scolastico della Provincia
di Torino.
5
-37
Ma asseriscono per ultimo i Dottori
di Pomaretlo, l’Ispettore Troncone era
troppo assoluto, e gli faceva .difetto
quella penetrazimu e prudenza, che è
riclViesia in un Ispettore del Circondario pinerolese. Povero me I Ecco che
cosa mi valse l’aver tolleralo senza
diplomi per due o tre anni buon numero di maestri e maestre valdesi,
mentre io era piuttosto di stretta osservanza cogl'insegnanti, o preti o laici
dei culto cattolico. E qui potrei annoverare molte'e molte istitutrici valdesi
a cui feci concessioni che non doveva
nè poteva fare; ma mi basti il citare
fra le mólte la figlia deli’!!!™" signor
Commendatore LantareU, già Moderatore della Tavola Valdese, alla quale
io concedetti di"proseguire per varii
anni la scuola, lullocllè fosse sprovvista di titoli legali, e ripetutamente
pregala di presentarsi agli esami con
assicurazione che le si sarebbe usala
la massima indulgenza.
Témoin della verità di quanto asserisco, mi sia il sig. Lanlaret ¡medesimo
che si trova a contatto coi Dottori
giornalisti di Pomarctto, ed egli, egli
pnre’tni sia í'gmo¿n;''lsoiTi#fíírT‘íru
gire alla taccia di parzialità a me
dolesse infinitamente di dovere per
ultimo negare all’anzidetta figlia di
lui, l’aiitofizzazione dTnsegpare.
Témtìiml irémoin ! Ho, scritto non
pel bisogno di difendermi, ma perchè
.sieno' timse in luce la intolleranza, la
pòca cirilà^f la ingratitudine, e’ie .illegali e'd-assurde pretese dei Dottori
di Pom.wtto, pretese che da tutti gli
assetinaliHaldesi non possono a meno*
di essere riprovate, siccome pernicicts*c
if’loro tmedosimi.
Enrico <f roncone, i
il
En publiant dans notre I
celle annéfe Particle concernant
specAûuC fronfconci, nous savions^u'i
aur,m*l(?‘&rbif d’y répondre cf^nons
compliohs bien qii’jl en userait. Il étailî
donc tbul-à-faît supei^^.d’assurer en
nous l’adressant, là i^^^alion, que
l’ont vient de lire et suiTOlIra’invoquer
la loi pour nous obliger T., l'insérer^
dans notre plus prochain nunièro. L’é-^
quilè aussi bien que la plus èlémenmentaire politesse, nous eti fai.saienl
un'devoir, et puis faùt-il l’avouerjî^Ce
document précieux ;à plusieurs points
de vue , et que nous signalons a l’àllention de nos lecteurs vaudois', nous
a paru la preuve, la meilleure que
nous pussions souhaiter de la justesse
de iKtlre appréciation.
Comipe ce ne sont ni les connaissances, ni la capacité en général que
nous avons révoquées en doute chez
M. Troncone, mais tout spécialement
rintelligence des conditions uniques ,
en Italie, de l'inslruclion élémentaire
dans nos vallées, nous te félicitons
des témoignages de satisfaction, mentions honorables, et diplômes dont sa
modestie ne lui permet pas de tirer
vanité , étant persuadé que tous ces
litres ont plus de valeur réelle que
certains brevets qu’il a fait accorder
parmi nous afin de nous mettre en
règle avec la loi,
Deux observations encore entre plusieurs que nous pourrloés faire, et
nous aurons fini.
Quand M. Troncone parle de deux
jMiriiées entières qu’il a permis de
consacrer dans nos écoles à la lecture
et à l’étüde dé la Bible, il à dit une
grosse ineiàctïtqdè. S’il a jeté un coup
d’œil sur l’hbfaire de ces écoles, il a
dû voir que ce n’est jarriais qu’une
heure au commencement de l’école,
qui est consacrée à çet objet.
Quant à ce qu’il raconte ayec une
visible complaisance au sujet de M’*®
Lànta^ret, il a oublié (|ue ce n’est pas
pendaci plusieurs'années, mais péndani deux seulement qu’elle a dirigé,
^cole vaudoise dd.s^Ìilles de Pomarei,
ilffie première*année,tcomme il semble
«que la loi mêrneÿle permettait, et, une
séPonde à la prlerÆcs Autorités locales qui avaient aj^lpié sesbons services. C’eslensuile|to^fait spontanément
et pour des molitewangeré à l’ensei ■
gnement même que^avanl la fin de la
seconde année, elle a annoncé qu’elle
cesser^ ses fonclipns. Elle n’a d’ailleuré'ijmMis l'echefcliq ou désiré la
pi^ofeciioif ni l’indulg'e^e de qui que
,ce.,^il, non pas ménmmé M. l’InspecVeur. '
6
,,^38.
C’est par dévouement et par goût
qu’elle s’est occupée cl s’occupe encore des enfants. El si pour avo'ir pas.se
plusieurs années en Allemagne et en
Grande Itrelagne , elle a perdu , ou n’a
pu acquérir une assurance sulïisanle
dans le maniement de la langue italienne, cela ne signifie nullement qu’elle
ne possédât pas plus que les connaissances nécessaires pour enseigner avec
fruit même ailleurs que danç une école
de il lies des Vallées.
line viclnire chrélieiiiie
Voulez vous vaincre vos ennemis
dé la bonne manière ?
Imitez l’exemple d’un empereur Cliinois. Ce .chef suprême du céleste empire apprit qu’une révolution avait éclalé dans une province éloignée.
— Venez mes amis, dit-il, suivez
moi et je vous promets que nous détruirons nos ennemis.
Ses troupes s’avancèrent et les rebelles firent leur soumission. Chaoiin
croyait qu’il allait les exterminer, et
fut passablement étonné en voyant qtie
non seulement l’emperenr les avait
épargnés, mais qu’il leur avait fait des
présents.
— Vous avez donné voire parole
royale que ces ennemis seraient détruits, dit un odicier, et au contiaire
vous .leur avez fait du bien.
— J’ai mainlen’t^ ma promesse, repartit le inoriarqLie» J’ai détruit mes
ûniuniis en Inni que je m’ch suis fait
des amis en gâgnant leur affection.
Apprenons d’iiit paye« â vaincre il^
ennemis et surmontons le mal en fai^
saut le bien.
lin j U rei
vetiu inael
Un jeune homme de Jarnestown dans
l'Australie, s’étant énivré, 4^.mil «A
chicaner avec un camarade «jljdVa ptir
le nom de Uieir xjue s’il ne frappait
pas son adversaire il élaii content a’.èire
frappé de mutisme. — Une demi
heure après il écrivait un billet à ses
employés pour leur signifier que Dieu
l’avait frappé de mutisme pour avoir
pris son nom en vain dans une imprécation. Il était réellement devenu
muet.
Plusieurs médecins l’ont examiné,
et ont essayé en vain de le faire parler; même un fer chauffé à rouge
et appliqué à sa chair n’a pu lui faire
prononcer un seul mot. Sous l’influence du chloroforme il parle librement
pour redevenir muet quand celle influence a disparu. Il est à espérer que
celle leçon le conduise à Christ, et
contribue à sa conversion.
Si nous traduisons ce trait du Clirisslian Hérald, c’est dans l’espoir qu’il
serve à corriger plus d’un jureur qui
a l’babilude ,de prendre le nom de
Dieu en vain. Dieu ne les tiendrail pas
pour innocents, mais il les punirait
comme coupables s’ils continuaient à
profaner son saint nom.
iioiygîjUee reUjgicjises
et faits divers
Wlalie. — L'hâpilal évangélique de
Turin a soigné , dans le omiranl de
l’année 1878, qualre-vingt deux malades, dont 4D hommes et 4.2 femmes,
ayant fourni entre tous, 1621 journées
de présence. De ces 82 malades , 72,
savoir .37 hommes et 35 l'eiomes sont
sortis guéris; 2, un homme ,ct une
femme, sont morts, et 8, 2 hommes
et 6 femmes restaient en irailement,
le 31 düternbre 1878.
- i,a précocilc de l’hiver
qui ai®fipôché les lîabiianls desellantes
Alpes «e faire à temps leur provision
haiiltuelle de bois, et la quanlilé extrao|;dinaire de neige louméc dépuis,
(2 m. et 20 c.) et qui rcridenl les
communications à [»en près|iinpossihle.s,
sont une doqtó cause de détresse pour
ces popul^ioSi alpestres. « J’ai vu , »
raconte »'ce propos M. le pasteur
Brunei ide Freycinières, ■une pauvre
famille i^ui, pour préparer de petites
7
.39
choses à une femme malade à la mort,,
a dû bi'ûlei' ses bois de lit el plusieurs
chaises ».
StMiase. — Douze enlreliens familiers sur la Bible sei'onl donnés, cel
hiver, dans le lemple de Gervais,
chaque samedi soir à 8 heures par
M. le professeur Bouvier. Le premier
de ces enlreliens a pour sujet: la queslion de la Bible; le second son inspiration, le troisième son autorité; les
quatrième el cinquième sa religion ;
les sixième el septième sa morale; les
huitième et neuvième son esthétique ;
les dixième et onzième sa politique ;
le douzième conclusion.
— L’asile de nuit ouvert, il y a un
un, à Genève, pour y donner lernporairernent un abri à de pauvres malheureux qui, sans cela, seraient contraints de coucher à la belle étoile ,
a abrité dans'le courant de 1878,
'2386 personnes difléienles, fournissant
un total de couchées entre toutes de
5.758.
— La septième conférence universelle
de l’alliance Evangélique doit se réunir
D. V. à Bâle, du 31 août au 7 sepbre de cette année. Des rapports sur
les sujets les plus divers y seront présentés par des hommes d’élite de tous
les pays. M. le professeur E. Comba
de Florence est chargé du rapport sur
l’œuvie d'Evangélisalion en Italie.
©Iironique Siïuboiôc
Sous cette rubrique, qui ne saurait
manquer dans un journal comme le
Témoin qui a pour sous-titre Echo des
Vallées Vaudoises, el dont une des
raisons d’être est de tenir nos nombreux coréügionnaires établis à l'étranger au courant de ce qui se passe au
sein de la mère-Egli.se, nous insérons
semaine après semaine, tous les faits
intéressants l’une ou l’autre de nos
quinze paroisses, qu’on voudra bien
nous communiquer.
Si la rubriqBe est utilisée, ce que
nous désirons de tout notre cœur, et
ce pourquoi nous nous recommandons
une dernière fois de toutes nos forces
à nos frères, ce sera tant mieux pour
tous. Que si elle ne l’est pas, elle restera pourtant, mais pour témoigner
d'autre chose que de notre activité el
de notre zèle,.
Tres honoré et cher Monsieur,
Voudriez-vous insérer dans votre
journal ces lignes que je prends la liberté de vous adresser dans l’espoir
qu’elles pourront produire quelque
bien. — Je prie la chère el vénérée
sœur qui est directement intéressée de
ne pas m’en vouloir, si je me permets
celte petite indiscrétion.
Lundi soir, 6 janvier, M'"® Canton ,
veuve de feu M. le paslenr DurandGanton , réunissait dans la petite école
des Appiols les mères de famille de ce
quartier. Dès 7 heures, une quarantaine de femmes enviion étaient présentes el écoulaient dans le plus grand
recueillement la lecture du Ps. 90,
faite par M“*® Canton elle-même. Elle
adressa ensuite à son auditoire , sous
forme de vœux pour la nouvelle année,
les plus touchants appels, montrant à
ces mères combien elles avaient à gagner, tout à gagner, en se donnant
entièrement au Seigneur! Cela fut dit
dans un langage si simple el si clair,
el avec une affection si franclie que
nous avons la certitude qu’il a été compris, même par les mères moins intelligentes , el que celui qui a promis do
bénir la semence, répandra sa précieuse bénédiction sur les conseils cl
les exhortations qui partaient du fond
du cœur d’une sœur chère à tous.
Un ami rappela ensuite la giandc
responsabilité de la mère de famille
et l'importance immense de l’influence
qu’elle exerce, qu’elle ie veuille ou
non ! — El, si on sentait le cœur défaillir devant une pareille làciie, et
que l’on s’écriât avec S‘ Pau! : t el qui
est suffisant pour ces choses ? » —Regardez, ajouta cet ami , à JésusChrist avec une parfaite confiance et
bientôt il vous sera donné de pouvoir
dire; « lorsque je suis faible, c’est
8
.40.
alot’s que je suis fort, et encore: «je
puis tout par Christ qui me fortifie ».
Après la prière et le eliant de quelques versets, M™« Canton offrit à son
auditoire un bon petit iÇepas auquel
tous prirent part, sans qu’il parût y
avoir aucune espèce de gêne ; au contraire, cela rappelait singulièrement
les repas fraternels de l’Eglise primitive; et je ne puis m’empêcher d’avouer
que cette manière d’annoncer l’Evangile et de relever le courage des mères
m’a paru fort bien choisie.
De telles réunions coûtent dira-t-on^
mais ne dépense-t-on pas des sommes
bien plus considérables pour des plaisirs qui, sans être coupables, laissent
cependant le cœur vide? Si dans chaque
paroisse quelques femmes pieuses pouvajerit entreprendre ce qui s’est fait
aux Appiols, ce serait certainement
un excellent moyen de rapprocher bien
des cœurs et de faire tomber des préjugés qui se, sont opposés trop longtemps an progrès de l’Evangile. Qui
ne voit que par la mère on atteindrait
les enfants et dans la plupart des cas
aussi les maris !
Très cher Monsieur, je vous prie de
faire de cette lettre tel cas que vous
voudrez ; effacez, retranchez, mettez la
de côté; comme vous croirez mieux(l),
je demeurerai toujours avec bonheur
Votre très afféciionné et reconnaissant,
To'rre-PeUiee, le 31 jamier 1879.
;lj Nous
obanger.
nous garâerona bien d'y rien
îRetïue |ïaUtti|ue
Mtntie. ~ Là Çhatlibi'c des députés
a continué ses Ifàvaux qui n’offrent
rien de bien saillant. Elle a approuvé
le traité de commerce avec l’Autnche,
et le Ministère a adopté provisoirement
un traité adàlogué avec la France pour
l’anhée 1879, en attendant qu’on puisse
s’entendre pour un traité définitif. —
Le Ministère a quèlque jchiince de se
maintenir anisi longtemps qii’il h’y a
pas quelque grande question à l’ordre
du jour, grâce au fractionnement excessif des partis an sein de la Chambre ;
groupe Dertani de l’extrême gauche ,
groupe Cairoli, groupe Crispi, groupe
Nieolera, groupe Sella ou du centre
droit, groupe Mingbelti ou de la droite,
groupe Masino ou groupe conservateur
catholique, qui est en formation et
enfin groupe des voltigiens toscans,
lout-à-fait régionaire ou pro dotm sua.
Au Sénat il y a eu une inlerpellalion
sur la politique étrangère. La discussion qui a duré trois séances s’est tenue
à une hauteur digne de la haute Chambre. .Malheureusement les interrogations n’ont porté que sur des ques- ■
lions générales auxquelles Dépretis a
pu répondre aussi par quelques phrases
un peu creuses, dont il a le secret.
Le Ministère a accepté l’ordre du
jour qui exprimait la pensée et le vœu
que pour pouvoir faire à l’avenir de
la bonne politique étrangère, ou pour
que l’Italie eût à l’étranger l’influence
à laquelle elle peut prétendre, il faut
faire à riiilérieur de la bonne politique,
soit par rapport à la sécurilé publique
soit par rapport aux finances. C’était
un blâme indirect des ministères de
gauche. Cependant Déprélis n'a pas fait
le difficile, et a accepté l’ordre du jour.
France. — Gambetta s,’est fourvoyé en votant avec les gaifdhes extrêmes au lieu de soutenir In majorité
républicaine modérée en faveur de laquelle il avait fait, il y a quelques
mois, sa campagne ou son tour de
France.
Mtn»sie. — Les provinces infestées
par la peste sont séquestrêés par un
fort cordon de troupes, L’Allemagne
et l'Autriche se sont entendues pour
des mesures communes, L’Italie sournel
à une rigoureuse quarantaine tous les
vaisseaux provenants de la Mer Noire,
de la Mer d’Azof ,et en général de
l’Orienl. La France a pris des mesures
analogues.
Ernest Robert, Gérant et Àdministralenr.
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Pignerol, Impr. Chiantoro et'Hascarelli.