1
-courant avec la Poste
D'ABONNSUENT pab an
Sì'>® . . . . Fr. 8
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Allgniagne> Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Jgypte, Hoilande , Suède,
fuisse, etc-, en s'abonnant
a la poste . . Fr. S
On s^abomie ;
Au bureau ¿’Administration;
'-Dez MM.- les Pasteurs ; et à
Í tmp. Alpina à Terre Pellicor
^’«bonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
Année XXII N. 8
20 Février 1896.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, IQ eentÎmes chacun
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seasle fois ^ 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 eentimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bédaotton et
pour r ÂdraintstKatlon à M.»
Jean Jalla, prof., Torrs Pellice*
Tout Changement d’adresse eoùte
15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Émo DES VALLÉES VAUDOISES.
Paraissant chaque Jeudi
''Otta uiB serBï lémoiua. Aet. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Bpli. IV, 15. Quo ton règne vienne, Selth, VI, 10
ü O ni iii!n I rei
fj0s défaillancos de la volonté — Asile des
vieillards — Union des Amies de la
.jeune flllo — Chronique Vaudoise —
Société Vaudoiae d’ütilité Publique —
Une institution qui mérite d’être recommandée — A propos de lumière
électrique — Souscription pour Orahues — Revue Politique r- Avis.
‘Les de laïoloi*'^
s Le caractère s’en va, gémit-on,
lîi volonté est malade; nous sommes
.(1) Ceux, parmi les lecteurs de cet arncle. qui estimeront^ peut-être que nous
tixagérons ies conséquenees funestes de
I abdication de la volonté au temps prépeuvent consulter à ce sujet ^ avec
ProHt : Trois voiifériircs, prononcées A
Paris .et à Genève, par Itmiiii Allier,
ïAgrégé de l'Université et chargé dé cours
^ la Faculté de Théologie Protestante de
‘Paris. Fischbacher, 189:¿. Le chrétien dis-?
.'‘nigué, le jeune et brillant écrivain nous
y fait toucher, comme du doigt, les maux
*lUi dérivent de l’affaiblissement d'une des
plus nobles caraetériatiquas de la personUalité humaine. Après avoir constaté la
'haladle du siècle et ses causes sociales, il
'’uudrait enrôler sous le drapeau qui a
Puur devise ; l'ravaü , Persévérance ,
f^'iére, Chariié, tous ceux qui se disent
. lomtües de eceur et d'action. Sa plaidoiriePôur le bien a gagné nombre de jeunes
à la sainte cause et son livre fera
; *Ucore d’autres conquêtes.
dans une époque d’anémie morale.
Les jeunes qui devraienti sauver cevieux monde, sont encore plus; far
ligués que lui. Les, élansi-généreux
et les tiéroïques ambitions ont vécu».
Hélas, ces plaintes nei sont que
trop justifiées. Un regard seul jeté
sur.Jsi société,mioderpe«sy.ftU pottr,
nous en conyaincce,nLes événemenlSiP?*
quotidiens lé prouvent;^, à satiété.^.■
Dans l’ordre' poliUqmé et social iquelie
ligne de conduite!suivent leé
mes à qui est confiée la mission de
faire le bien de leur, pays? Les«
quelques rares exceptions de ceux,
qui sont demeurés fidèles.,tau,devoir et à rbonnèur,. ne confirment
que trop la règle. Ilsi passent'pour,
des niais à l’égaréijjde; la majorité.
Elle professe que tous les moyens;'
sont bons ; tant de- scrupules^. c’est
faire voir trop de délicatessetl
Dans le domaine religièi|ix, que
sont devenues les-aífirmatóens courageuses et les négations fermes, se'
demande-t-on? Il est : encorcv grâce ,
à Dieu, un noyau de croyants. Mais,
pour la plupart, la foi^ et la préoe-'
cupaüon .même de connaître ,1a vé-,
rilé, ont fait place, chez les uns, à
un cynisme brutàlj chez les autres/
à l’iiidiiïerence, au mysticisme ou<à/.
un di'lafetantisme aussi-stérile qu’il,
est raffiné. Le retour, parfois furieux^
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(le quelques-uns aux aulofilés exlérieures, ne dénonce-t-il pas lui
aussi l’aifaissement des caiactéres
et la paralysie des volontés!
La république des lettres que
produit-elle? On peut bien dire que,
en général, c’est du poison. Les
masses le boivent à long traits. Qu’y
a-t-il dès lors d’étonnant |si elie.s
sont corrompues, si le sang qui
coule dans les veines des peuples
est vicié! On se repaît de romans
« cruellement ['ouillés », où la nature, que le.s écrivains prétendent
copier, est mauvaise et triste. On
crie à pleins poumons: «À quoi
bon vivre! La vie est un leurre,
une farce. Vos justes désirs sont
infinis, et qu’est la réalité? maudissez le jour où vous avez ouvert les
yeux à la lumière! » Et, avec une
ingratitude inconcevable pour tant
de bienfaits, dont nous devrions jouir
en faisant monter continuellement
vers l’Auteur de toutes choses l'encens de notre reconnaissance, nous
nous révoltons et c’est un visage
sombre et irrité que nous levons
vers le ciel. Nous fouillons avec
exaspération nos sentiments, nos
passions, nos sensations, et, après
cette analyse énervante, nous nous
sentons mécontents de notre sort,
découragés, las, et au lieu de lutter
nous mettons bas les armes devant
le premier ennemi qui nous obligerait à un effort pour nous défendre ou pour l’attaquer.
En vain quelques voix s’élèventelles pour proclamer la bonté d'un
combat juste et nécessaire comme
celui de la vie, de la- gloire qui
attend les vainqueurs. On préfère
croire à l’inutilité de rien tenter de semblable. À quoi bon!
on se délecte des expériences, des
confidences d’autres- malheureux
tombés sur le bord de la roule, et
après s’être nouris de Flaubert,
d’Amiel, de Shopenhauer, d’Obermann, de Leopardi, ces coryphées
du doute et du néant, on s’abani^lonne
à leurs Üiéoiiesi Car nous avons
tous en nous quelque clio.se de ces
hommes, et malheur à celui qui se
laisse aller à la dérive.
Il semble que de croire fermement
quelque chose et de conformer sa
vie à des principes immuables soit
une preuve de taiblesse, de vues
étroites. Etrange façon de concevoir!
Il est de meilleur goût de ne se fixer
sur rien, de demeurer « flottants à
tout vent de doctrine ». Aujourd’hui
on aura telle opinion, quitte à
la changer demain. ' Il ne faut s’émerveiller, s’indigner de rien. Suivant l’impulsion de lu mode ou du
moment on suit le courant.
Insensiblement la volonté s’affaiblit; on devient de plus en plus
égoïste, tout en continuant à s’efforcer.de donner le change à son prochain, en lâchant de lui démontrer,
avec de grandes phrases, qn’on aime
Vhnmanité! Lorsqu’ arrive la lâillife morale, tout s’effondre avec-elle.
Si la volonté abdique, l’homme
devient un, esclave, l’esclave de ses
mauvais penchants, et il perd ses
prérogatives. Il ne s’élève, dans un
sens, alors guère plus haut que lu
niveau de la brute. Aussi y a-t-il
de quoi trembler en voyant les pro grès gigantesques que tait « la maladie du siècle », véritable épidémie.
Si l’on ne savait pas que l’Homme
fort ne peut avoir la victoire finale,
et que YHomme plus fort le terrassera, il y aurait de quoi désespérer,
surtout en voyant combien peu le
ciel semble se rasséréner. À côté
des autres.' points noirs"rnenaçants,
ne voyou,s-nous pas grossir à l’horizon de sinistres présages, de nouvelles tempêtes, les arrogantes théories d’une aristocratie de la force
matérielle et intellectuelle, qui lietidrait sous son genou ceux qui ne
sauraient l’égaler? Que de ma! ces
étranges conceptions d’une orgueilleuse imagination en démence ne
sont-elles pas destinées à faire!
Un auteur étranger, trop fameusement connu, prépare un livre qui
sera, dit-on, un fidèle, et, par là,
3
59
peu édifiant témoin des événements
scandaleux qui ont rnis en grand
émoi l’Europe entière, durant ces
trois dernières années. Le titre de
ce document que l’on annonce en
dit assez: De l’or, de la boxie, du
stmÿ. Le mal poursuit son œuvre
activement. Il s’agit de retremper
notre volonté et nos forces tout à
nouveau, pour opposer, nous aussi,
autant de résistance que possible au
torrent dévastateur de la démoralisation qui anéantit la volonté et
conduit à la ruine. Ce que nous
pouvons faire est peu, mais ce n'est
pas une raison pour demeurer simples spectateurs de la débâcle générale. Nous deviendrions, de cette façon, les complices de ceux qui soufflent dans l’incendie qui menace de
tout dévorer. Terminons par ce
vœu ardent d’un vaillant, qui met
sa plume et ses talents au service
du Maître: Puisse-t-elle ne reculer
devant aucun obstacle cette chevalerie des vaillants, et hâter le jour
où nous verrons s’avancer vers le
but promis, dans la sérénité de la
force et la joie de la santé, l’humanité rajeunie par l’Esprit d’En-HautI
Em. P.
ASILE DES VIEILLARDS
do S. Gei'inain
Une année d’essai.
La direction de l’Asile des vieillards s’est réunie Dimanche dernier,
le 9 courant, en séanpe régulière.
Elle a pu constater ce qui suit;
, La marche de l’asile a été satisfeisante, n’ayant donné lieu à aucune
plainte et la discipline n’ayant été
appliquée que dans un seul cas très
■ léger.
Ce n’est cependant pas une chose
facile que de fondre en une seule
famille tant de caractères divers, un
' fîi grand nombre de'vieillards hqbi; tués jusqu’ici à vivre d’une manière
indépendante. — L’Esprit d'e Dieu a
soufllé sur noire établi.sseraenl et a
aidé notre économe, M. Peyronel, à
continuer bravement sa tâche bien
plus aride que lorsqu’il était à 1a
tète d’une école paroissiale.
Quant aux pensionnaires ils sont
actuellement au nombre de 27, un
ayant été rappelé en Janvier dernier
par le Maître pour une patrie meilleure.
Sur ces 2'L nous comptons il
hommes et 16 femmes recrutés un
peu partout, à Villesèche, au Pomaret, à Pramol, à S. Germain, à la
Tour, à Pignerol, à Turin, à Ctineo,
à Alexandrie, à Sampierdarena, à
Gênes, voire même à Rome. C’est
dire qu’il y a de la variété dans
l’unité.
Grâce à une comptabilité tenue
comme un lieutenant-colonel peut
le faire, il est facile d’avoir une
idée exacte des dépenses de l’apnée
qui se sont élevées à fr. 4748,48.
Un léger déficit de fr. 117,68 pèse
sur l’Asile dès le premier Janvier
1896, mais en tenant compte de.s
travaux complémentaires exigés par
l’établissement qui se sont élevés à
fr. 425 et à l’achat de nouveaux
meubles pour la somme de 337 fr.,
il n'y a pas lieu du s’effrayer de ce
déficit qui, noua l’espérons, sera
bientôt comblé et évité pour une
autre année. Les journées de présence étant 7097, le coût de chaque
pensionnaire revient à 0,64 par jour,
tout compris, et à 0,50, si l’on ne
tient compte que de la nourriture
et des combustibles. '
Evidemment nous nous sommes
imposé la plus stricte économie
en requérant le travail de tous les
intéressés. Environ 4300 francs ont
été ajoutés au capital depuis notre
dernier rapport et nous espérons
progresser encore dans cette voie,
désireux d’assurer un avenir tranquille à nos frères et à nos sœurs
qui ont été souvent les victimes de
l’égoîsine ou de la fraude, Dieu
saura élargir le cœur de ses enfants
•V'vV.*:
:#
4
— Cû _
et leur apprendre à ouvrir la bourse
pour secourir des frères malheureux
qui ne demandent qu'à faire une
pfetite halte avant de prendre leur
essor vers la patrie céleste. — Jl est
surtout consolant de constater le
progrès spirituel qui s’accomplit
dans le grand' nombre; c’est la seule
récompense après laquelle nous soupirions et nous en remercions le
Seigneur comme certainement le
feroftt aussi ceux qui se sont intéressés à cette œuvre de bienfaisance.
La direction de l’Asile s’est préoccupée 'du grand nombre de chroniques qui se trouvent dans nos différentes paroisses et qui ne peuvent
être admis dans nos hôpitaux ni
dans nos' asiles ni dans les établissements du gouvernement. Ne seraitce pas’ le cas de créer un asile pour
ces déshérités?Un Gottolengo Evangélique ne serait-il pas à sa place?
L’idée mérite d’être examinée et
nous la sommettons au public chrétien.
St- Germain-l ie iO février'î89&.
C. A. Tron.
de la jeune fille
Nous espérons que le petit exposé
du dernier N® du Témoin, concernant rutililé et les hienlaits de l’Union des amies, aura été compi'is
par nos jeunes lillés de la campagne.
11 est de toute importance qu’à
l’avenir, au. lieu de craindre d’être
surveillées, .comme cela n’a été que
trop le cas jusqu’ici, hos jeunes filles
se, persuadent que la protection
qu’on, leur offre n’entravera nullement leur liberté. Que désirent les
*Amies? Fadiliter leurs premiers pas
hors de la maison paternelle afin
de les, préserver, avec le secours de
, Dieu, des tristes expériences et des
‘douloureuses chutes qui ont été le
partage de plusieurs de leurs compagnes.
Quant à celles qui ont un certain
degré d’instruction, nous ne douions
pas qu’elles senlent le privilège qui
leur est ol'i'ert.
On a de la peine à se représenter
une jeune fille partant pour des
régions inconnues, exposée à mille
dangers et cependant a.ssez sûre
d'elle-même pour dédaigner la pro- i
tecliûn que lui offrirait le Livret,
Nous préférons croire que dès
àprésenl il s’en trouveia, au contraire, un grand nombre de bien.
intentionnées qui sentiront l’avantage de trouvei’ sur leur roule de.s
Amies qui, ne voulant que leur
bien, les aideront dans tous les ca.s
où elles auront besoin de conseils
et de directions.
De même les parents qui sont
dans la dure nécessité de voir leui’s
filles s’expatrier manqueraient à leur
devoir s’ils les laissaient partir sans
être munies du Livret.
Ils n’ont pour l’obtenir qu’à s’a- ,
dresser à la femme de leur pasleur j
ou bien à l’une des dames du Gomité.
E, M. „
CHRONIQUE VAUDOISE
Le Î7 Février. A la Tour dés le
malin les maisons se pavoisaient de
drapeaux qui, cependant, étaient loin
de représenter ]>ar leur nombre celui des babilanis vaudois de la Genève Italienne. Oserons nous observer sans qu’on nous accuse de malignité que, cette année encore,,
l’Adminisiralion communale s’eslabstenue d'arboier le drapeau qui a
flotté jadis devant Charles-Albert ?
A 10 h. M. le past. Jabier, suiyi'
de quelques autres oraleur.-i, adressa
une alloeulioti d’ocea.sion aux nom-:
breux enfants de.s écoles réunis daim,
le temple..Iæs collégiens en unilorme,
armés de leurs beaux weUerli, après ;
avoir présenté les armes aux entants-
5
m:
V*«
iï'
61
’ Ja Tour, parlirent, Irompelte en
;;:i ' lête, pour S. Jean où ils arrivèrent
â temps pour assister au défilé des
'; ■ enfants de cette église, à leur sortie
du temple.
il A midi et demi, ie dîner, que nous
■p- 'appellerions volontiers-soffio s’il avait
plus de deux ans de vie et s'il ne
tendait à marcher Vers sa fin, à en
juger d’après le nombre des présents
¿ qui celle année était à peine la
ÎK moitié de celui de l’an dernier,
'î ^ he soir, la séance bien connue de
* l’Union dé S. Marguerite, avec ses
1 chants, récitations, dialogues etc. et
la foule qui y assisie chaque année
avec une attention soutenue, malgré
da chaleur éloulTante d’un local peu
i adapté à ces sortes de représenta! lions, et rempli aulant qu’il 'peut
l’être de gens assis et debout.
I Le soir du 18 une assemblée que
î' nous aurions aimé voir, plus jsiomf; hhreuse écoutail, dans la Maison Vaudoise une conférence payante donnée par M. W. Meille au profit ùe
l’Asile des Vieillai'ds de S. Jean.
: Uelle conférence, donnée ila veille
i à ,S. Jean, avait pour sujet: UAaWes
l.: y Albert. Insistant moins sur les événemenls de son régne que sur le
I caractère du malheureux monarque,
I l’orateur a dessiné d’une voix émue
I la figure mystérieuse de l’auteur de
I notre Emancipation; il a suivi la
I marche hésitante de la pensée de
I Ce roi dans sa jeunes.se, dans la réI volulion de 1821, dans la promulgalion du Slalulo. Enfin, à l’aide de
documents inédits, M. Meilleia mon»
r’:-, h’é comment Chartes Albert, fervent
papiste, tout en aimant les Vaudois
Comme ses s-ujets, n’a^meltait en
l'Cprincipe aucune exlension de leur
^ Culte, et comment ce ne fut qu’à
•son corps défendant et sans en i prél» «Voir d’abord toutes les conséquences
i: g'U’il signa l’Edit du 17 Février 1848,
P Avant ;de terminer, au milieu Ide
vifs applaudissements, l’orateur a
p^ i’elevé une proposition faite déjà en
‘^ *^48 dans VEcho des' Vallées, celle
|fde5 faii'e une collecte populaire chez
tout vaudois poiur éilger un monument
Cf A celui qui par la volonté de
lliell est devenu le Hoi Emancipateur des Vaudois ».
SAINT JEAN, le Févrief-, ~
La fêle du lî s'est terminée par
une soirée payante en faveur de
notre Asile des Vieillapcls. Nous y
avons entendu de la musique vocale et instrumentale, plusieurs scènes du poème dramatique VIsraët
des Alpes, représentées avec les costumes de l’époque par des membres
de rUnion chrétienne, et une excellente conférence de M. Meille sur
Charles Albert.
f,e public était aussi nombreux
que le. local (la grande éede) pouvait de contenir, même lun peu plus:
c’était plein dedans et dehors, eX
ceux qui 'étaient larrivésbà temps
pour s’asseoir étaient bien quelque
peu dérangés par le bruit que faisaient derrière eux ceux qui, n’ayant
pas eu: ce bonheur, s’en dédommageaient à leur ,manière. Mais, pouvaient-iis songer à s’en ¡ plaindre?
C’était pour TAsile.
Le malin du 17, entre 3,45 et 4
heures, à la Tour et S.'Jean on tété
senties trois secous.ses, d’autres disent même six, de tremblement de
terre, avec le roulement qui des accompagne. La première surlout a été
très-sensible, quoiqu’elle n’ait causé,
que nous sachions, aucun demmage
d’aucune espèce.
Société (riitniié piibllfiic
lieux autres sections se sont consliluées, outre celle de La Tour dont
nous avons parlé ’dans le dernier
numéro; l’une au Villar, composée,
pour le moment, de. tl7i membres,
l’autre à St. Germain, qui en compte
6
í..pa
i'
02 —
20. I.a première a nommé ho» Jjui’eaii comme suit:
AT. Daniel Gaïrus, président,
» J. P. Bertinat, vice-présid.,
» Ë. B. ATaghit, secrétaire.
Ëa seconde a nommé
AT. le chev. G. A. TuoNj présid.,
)) P. ATalan, vice-président,
» Et. Vinçon, secrétaire.
,, AI. G. A.. Tron, en nous communiquant la constitution de cette dernière, ajoute qu’il s’est fondé à StGermain une société de plus de
cent membres pour l’assurance du
bétail. Nous nous en réjouissons
sincèrement, et nous espérons que
la coopération sera toujours plus
pratiquée et mieux comprise dans
nos Vallées.;
■ Nous espérons pouvoir annoncer
lirochainement la conslitution d’autres sections ou groupes. D’après le
projet de réglement que te Comité
‘U approuvé dans .sa dernière séance
ét qui sera publié prochainement,
il ne faudrait pas moins de cinq
membres pour constituer un groupe,
ni moins de quinze pour constituer
line section.
Nous recommandons vivement à
tous les groupes et sections déjà
1 constitués ou qui le seront, de faire
un examen attentif du projet de
statut et de faire parvenir leurs
observations au Comité. La saison
favorable aux convocalions ne durera
plus: longtemps; qu’on n’attende pas
trop. :
Nous prions en outre les Imreaux
des sections ou groupes de faire
connaître la société autour d’eux
et de lui gagner de nouveaux adhé
f.e nornlire pies membres régulièrement inscrits s’élève actuellement
à 250.
A''' ■■ N.’ T. ■
'T
'A;-'
au. Collège, pour l’exarnent du projet^
de statut et diverses communications.^
Le président ■
K. COSTABELA
Une institution qui mérite;
tV être recommandée
■1
La section de la Tour e.st convoquée pour samedi 22; à 8 h. du soir,
La Société ouvrière de La Tour
a pris l’initiative d’une série de conférences populaires sur différents sujets, qui se donnent à l’école de S.'
Alarguerile chaque dimanche à H b.
Nous en avons eu trois jusqu’à préC
sent: la première de l’avocat Giretti);
sur la paix etT’arbilrage internalio-i^
nal, la seconde du docteur Trossa-i
relli, sur l'hygiène industrielle, la;
troisième de M, Diatto de Turin, suft
la Cassa nazionale muina coopéra^-'
tiva per le pensioni. <
Nous n’avons pas l’intention de|
donner un compte-rendu de oes con<|
férences, mais les lecteurs du Témoini
nous .sauront gré de leur (lonner;
quelques détails sur l’insLitution qu
a fait le sujet de la dernière. j
La Cassa nazionale est une soi
ciété coopérative qui a pour bul
d’assurer à tous ceux qui en font!
partie une pension viagère après uti®i
période fixe de vingt aris.
Peuvent en faire partie tous lesti
citoyens italiens sans distinction (i’âg®,*
ni de sexe, et les étrangers résida»
en Italie depuis dix ans au moins-’
Chaque membre paye une tax|
d’entrée de 3 francs et une contrii
bution mensuelle d’un franc, plu*
une surtaxe de 5 centimes (fr. 12,6^^
par an en tout) pendant vingt anSj
après quoi il aura droit à la pensio»
sa vie durant. *
Les 3 francs d’entrée et les 5 ce»|
limes de surtaxe meusuelle serve»«
à toouvrir les frais d’administratiodi
Le reste, c’est-à-dire autant de iran<^
par mois qu’il y a de membres qi*i
payent, est destiné à former le
pital inamovible, dont les intérêts
constituéront les pensions. A cet
7
- 63
- toules les col.isaliotis encaissées
sont Versées journellement à la Band’Italie, qui, à la Un de chaque
r;.^üis, achète des tilres de rente itaj'fHeiine au porteur, lesrjuels ajoutés
litre iiominatif déjà en dé[iÔt sont
: ■ ^Ovei'tis en un Litre unique nomiinaliénable,
■ A, A- partir de la 21® année les inI k^rêts de ce capital inamovible aedivisés annuellement entre tous
•jffs membres ayant droit à la penffon. A.^ quoi so monter'a la pension?
r^ia dépendra de beaucoup de fac;l^ürs, et surtout du développement
Jüe prendra la société. Notre conJ^cenciei' irons assurait que dans la
Apposition la plus défavorable elle
ÿe serait jamais inférieure à 200
«'■ai
;*”Onviendrait toujours li'v associer nos
,:®'Jfants, et môme des êtres plus
^totids.
.Fondée à Turin en 1893, la so■y^té comptait déjà 19016 membres
' la fin de 1895 et pendant le pre,;Aer mois de l’année courante elle
accrue de 3500 nouveaux raempreuve qu’elle est déjà favqI'^l^lement connue. Le capital irial^ovibJe s’élevait, au 31 décembre,
Í francs!
ajouterai, pour les Vaudois que
pourrait ititéresser, que la Cassa
|»j,*2i’onaZe a un représentant à la
M. F. Mai'gario, et un à Piàl. Giorgio Turletli, Via a S.
3. Ceux qui voudraient avoir
renseigneoient.s n’ont qu’à s'aà t’iin d’eux, ou bien dir'ec%haieiit au siège de la société. Rue
en finir avec cette polémidéplorable nous décLai’ons:
¡L^") que notre pbi'ase sur la
adefiQg excessive du conseil corn
raunal de la Tour nous semble
justifiée par lo siloiice dans leijuel
une question si importante est tenue
à si peu de distance (deux ans) du
jour où elle devra être déliniliycineril vidée;
2“) que nous ne reconnaissons
à la Rédaction do l’/ltuu'srt(¿rc, puisqu’elle entre en corps dans la lutte,
le droit nicle (ixer les limites de noli'o
programme ni de préiendre que nous
ne Ipuchionsaux questions locales que
après qu’elle aurait déclaré que le
moment opportun est arrivé. On ne
manquera pas de réppiplre (|u’on
u'a voulu aucune de ces cléux cho.se.s;
il n’en demeure pas moih.s que c’est
l’impression qui est laissée par les paroles et rintonation de nos contradiolenrs. D'ailleurs ii’esbqe pas par
le même senlirneiit qii’élle est seule
juge de t'oppoi'tuîiUé des ipiestions
à mettre sur le lapis, que la Rédaction a mis au [lanier, il y a peu
de mois, un articlé de nous' précisément sur notre éclairage actuel?
Il y a donc, des quoslio)is pp>t,quelles,
il n’est permis de toucixer mi dan»
rAimisaiore ni' ailleurs, sans le plô-'
àvis de ces'M.rs!
3®) que la vulgarité d’expressions
dans laquelle cette Rédaction voudrait nous eiilraîiier par son exemple, est aussi uué des raisons qùi ■
nous forcent à en finir, laissant à
qui de droit l’esprit de boulcille et
les autres termes incomiils au bon
Fan fa ni.
SO,U,$GRdPTrON
EN IfÀVEÜR UE
L’ŒUVRE D’OIflBUES DE
Ui’ug'iia^.
I*èri*îesis
LAVflLLE
M.mes et,M,rs ' , "
Uh. Rostan SO — H. Pelfegrin 5 — Em.
Polis 5 — P. pascal 5 V.Ve Peyrotiel 5
— J. Batme 5 — E* Peyrot 5 — D.r Rostan 5 — J. .laq. Mathieu 2 -- J. Peyrot ,4
— J. Ribet 2 — F. Ghigo 3 — G. Peyrq•nél 2 J, Guigou 1,10 — E, Peyran 1 —
M. Peyran 1 — M-lle IM; Pascal 1,50 — HPascal 1. — Total Prs. 73,66.
8
64
P. GirauJ et fam. 10 — Collbcte au
terapie 11 — .)■ D. Rostan 5 — Pin Guigou
2 — J. Et Marti liât; 2 — Et. Grill 2—1.
Guigou 2,50 — F. Rostan 2 — M'.lle 0. O.
5 - E. Rostan 1 — Ph. Rostan 1 — B.
Coïsson 1 — Jq. Rostan 1 — P. Rostan 1
— Ant. Rostan 1 — J.'Js. Guigou 1 — A.
Pons 1 — F. Rostan 1 — J. E. Ro.stan 1 —
L. Rostan 1 — Jq. Barai 0,50 — P. Menu.san 0,5U Jq. Peyrot 0,30 — Ant. Grill
0,60 — Clarina Giraud 0,60 ~ E. Rostan
0,00. — Total 53,90i
Williir.
Collecte au temple 40 — M.mo .-\. Jalla
5. — Total 45.
Viliescvlic.
Consistoire 20 — J- P- Micol 10 — Peyronel 5 — F. Bert 3 — M. Rostan 1 —
Mg. Oardiol 1 — Et.e Rostan 1 — V.vo
Rostan-1 — Ph. Grill 1. — Total 43.
Et. Bonnet 7 — A. Balmas 10 —
Chauvie 2 — E . Bertin 1 — J.n Long
I — B. Chauvie 1 — A. Berlal’ot 1
— Et.i Malan I — D.l Rivoir 1 —
M- Peyronel d — P, Ri voire 0,20 — D.l
BaÛ'a 0,50 — J, P. Berlin 0,50 — D. Benecli
0,50, — Mg. Coïsson O,0p — D.l Coïsson
0,50 — Pi Bertalot 0,50 —' Et. Gaydou 0,50
— E6.e Plavan 0,50 — M.ne Simond 0,50
___■!. Constantin 0,80 ~ D. Rieea 0,50 —
J. Benedat 0,50 J. D. Jourdan 0,30 — N.
N. 0,30 — D. Buffa 0,^5 — V ve Bertin
O, .50 — C. Chauvie 0,50 — D. Bertinat 1
— D. Simond 0,50 — .1. Rivoire 0,50 _ L.t
Rivotre 0,50 — J.n Rivoire 0,.50 — J.h
Btflïa; 0,30 ~ C. Benecli 0,25. — Total 39,20.
Bobi.!
i’ar M. Gardiol 30 — Mdie M. Geymonat
5 J,'P. Masse!' 2 — J. J. Pontet 1. —
Total 38.
Revue Poiltiqfie
Toujours la meme incerlrtude. Les
armées conservent à>peu prés les
mêmes positions en Afrique. Les
nôtres se sont un peu avancés sur
leu.r droite, un corps d’Aby.ssins a
lait mine de leur livrer bataille^
mais se sont, bientôt retirés hors de
portée de.s canons.
Le général Baratieii cédant aux
instances de Ménétik. a çunsenti à
lui envoyer un messager [)our en- I
tendre ses propositions de paix; tnaisi
les conditions qu’il posait ont été "
jugées inacceptables et les négocia- |
tions ont été définitivement rom
pues. l
Le fait le plus important (il l'est
peut-être plus qu’il n’en a l’air, et .
pas à notre avantage) c’est la défection des ras Sebat et Ago.s, qui, ,
après avoir attaqué avec une partie
de leurs bandes notre petit poste de
Seeta, au Sud d’Adigrat, ont marché
sur le; col d’Alequa et l'ont occupé
le 46. Le major VaIJi, accouru avec
le T balailloo, a repris le col après
un très Vif combat, dit la dépêche
officielle. Nos alliés indigènes cornmermeraient-ils; à douter de notre
victoire? C’est un mauvais indice.
Le ministère s’est enfin décidé à
convoquer la Chambre pour te 5
Mars.
Le général Grodara-ViscouLi, bien .J|
connu à La Tour comme président ■
du comité régional de la Croix •
rouge, est mort à Nice le 14 coui'.t f
CHAMBRE -OE COMMERCE OE TURIN.
Izapíes. Direction des construe- .)
tions du 2® Départemeïit Mai'ilime.
ime.
Entreprise pour fourniture de bois s
de chêne pour 36,000 francs.
■a
ABONNEMENTS reçus;
M.. B. Chauvie, Aagrogtie; M.mo Foutaiie .
ib.; ancien Breuze, Baise. — Màcel. M. 3
Tron, past; J. Tron f. Préd., Robers: L. Micol, Chabers.' — Col. Pecheh, .Angleterre.—*
F. Bertalot, Ciaboulà, S. Germain.
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