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Soixante-cinquième année - Anno Vn**.^
15 Févtier 1929
N» 7
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VALLEES
PARAESSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deux Amériques)
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Par an
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(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
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S’adresser : pour la Rédaction, au Directeur M. J8AW Coïssoit, professeur,
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud,
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Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
w Le Numéro: S5 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
8
Pour le 8f anniversaire de llmancipation.
Voipi plus de quatre-vingts ans que nos
chaînes sont tombées. Comme cela nous
semble loin déjà ! et pourtant, que sont
quatre-vingts ans de liberté en regard des
longs siècles de servage ? La génération
qui a vu et vécu les jours heureux et à
jamais mémorables de notre délivrance,
qui a éprouvé la joie ineffable de l’esclave
rendu tout à coup à la liberté, a totalement disparu ; mais nous l’avons connue
et nous avons entendu de la bouche de
plusieurs de ces témoins le récit du grand
évènement ; ils nous ont décrit la joie inénarrable de tout un peuple, les foules en
délire au cœur débordant de reconnaissance envers Dieu et envers les instruments dont il s’est servi pour nous affranchir. Quoi d’étonnant alors que cet évènement capital de notre histoire tourmenteuse ait été, d’abord, commémoré année
après année avec une ferveur et un enthousiasme dont les jeunes d’aujourd’hui
ne peuvent plus se faire une idée ?
La génération successive, née libre et
qui put s’épanouir, se développer et prospérer au souffle de la liberté, de toutes
•les libertés, semblait ne plus se souvenir
que vaguement de la condition passée de
notre'i>èü|>lé ; il fut un temps où des gens,
parmi les mieux intentionnés, jugeaient
inopportun de trop fréquemment remuer
les souvenirs du passé. « Pourquoi vouloir
nous singulariser sans nécessité ? Nous
sommes des citoyens comme tous les autres et nous le serons toujours ! », Il s’ensuivit tout naturellement une période de
relâchement, de froideur au sujet de la
célébration de la plus significative de nos
fêtes vaudoises. Le 17 février était toujours « la fête des enfants », des feux de
joie brillaient encore sur nos collines, la
veille au soir, mais l’enthousiasme n’y était
plus : ce n’était plus la fête de la famille
vaudoise, et ceux qui ne veulent pas oublier, ceux qui aimaient à se ressouvenir,
en souffraient.
Mais, comme vous le voyez, nous sommes très heureusement revenus aux anciennes amours ; l’enthousiasme de jadis a
repris. Je n’explique pas pourquoi — il y
a un pourquoi que nul de vous n’ignore
— pourquoi la fête de l’Emancipation est
célébrée, depuis quelques anneés déjà, avec
un redoublement de ferveur, surtout dans
nos paroisses des Vallées ; pourquoi nous
éprouvons plus que jamais le besoin de
fraterniser, de nous solidariser, de nous
affirmer avec toute la dignité d’un petit
peuple qui veut demeurer fidèle à ses origines, fidèle à la foi des pères, fidèle à ses
grands principes. Nous n’énonçons pas un
lieu commun lorsque nous disons que les
temps sont sérieux. Et alors, chers amis
et frères, restons unis, étroitement serrés,
coude à coude ; oublions en ce jour, pour
nous efforcer de les oublier définitivement
dans la suite, nos divergences, nos jalousies mesquines, nos mauvaises rancunes,
toutes ,les petites misères qui conspirent
contre l’union sacrée qu’il nous faut vouloir, qu’il nous faut garder à tout prix.
Disons-nous, une fois de plus, que nous ne
sommes qu’une poignée, une quantité négligeable, que nous risquons de nous noyer
dans la masse, vu notre petit nombre ;
mais que nous représentons, que nous voulons représenter quelque chose, quelque
^hose de grand, les grands principes que
‘Sf:
les pères ont scellés de leur sang. « Il ne
s’agit pas de compter les têtes », nous avertissait jadis le général Beckwith, il suffit
d’avoir raison dans les principes. Et nous
allons retenir aussi le programme lapidaire
qu’il résumait en ces mots : « Continuez à
marcher sur la voie ancienne en toute simplicité de cœur » ; ainsi que l’exhortation
qui donne de l’autorité à celle que nous venons de vous faire : « RaUiez-vous les uns
aux autres ».
Et c’est dans ces sentiments de douce
fraternité que nous nous préparons à commémorer l’édit de la liberté civile et religieuse, la fête de l’Eglise et du Peuple
Vaudois, fête civile et religieuse qui doit
garder sœ deux caractéristiques et, partout où cela est possible, les fondre. Fête
religieuse d’abord, parce que nous ne connaissons pas encore un seul Vaudois n’admettant pas que notre liberté, après des
siècles d’esclavage, nous vient d’abord et
par dessus tout, de Dieu lui-même, du Libérateur suprême ; fête civile en tant que
l’Emancipation nous a assimilés à Jtx)us nos
autres concitoyens, en nous accordant les
mêmes droits qu’eux : la fête 'de l’égalité,
de cette égalité dont nous étions dignes et
dont nous demeurons dignes.
« Ah ! qu’il est beau de voir des frères
D’un même amour unis entre eux ! ».
Qu’il est doux de songer, à la veille d’un
si beau jour, qu’on va nouvellement communier dans le souvenir, fraterniser avec
la famille dispersée, ne formant cependant
qu’un cœur et qu’une âme malgré les distances qui nous séparent les uns des au-'
très ; unis par la pensée, nous, les vingt
mille Vaudois des Vallées, avec nos douze
mille frères des deux Amériques et nos
milliers de frères groupés dans nos viUes
d’Italie ou dispersés dans maintes contrées
de l’étranger:! Qu’il est doux et réconfortant de pouvoir nous dire que le même
jour, à la même heure, du berceau de la
famille et de tous les lieux des deux hémisphères où des Vaudois ont pu se grouper, retentissent nos mêmes chants patriotiques, montent à Dieu les mêmes actions
de grâce et de louange, est répété le même
engagement de nous souvenir toujours du
« rocher d’où nous avons été taillés ! ».
j. c.
TAVOLA VALDESE.
La paroisse de Colonia Cosmopolita-Artilleros est déclarée vacante. La nominatûm
de son futur pasteur devra être faite à
teneur des articles 13, 14 et 25 des Règlements organiques.
Rome, le 11 février 1929.
V. Albi-:5t Costabel, modérateur.
Souscription pour les Collèges.
M. le pasteur émérite J. J. R.
Tron (3™® don) L. 50,—
Ponr le lit à la mémoire de M. B.
LÉGER, à l'Hôpital du Pomaret.
Listes précédentes L. 13.138,96
M. le pasteur Pierre Griglio,
Nev/-York , » 51,70
Total L. 13.190.66
yîffranchis pour la liberté.
Liberté ! C’est le mot magique qui a eu
le pouvoir de redresser le dos des esclaves,
courbés sous la férule de leurs maîtres se►' Ion la chair, et de faire passer une lueur
d’espérance à travers les sombres grillages
des cachots, où gémissaient les victimes
de la haine et de l’intolérance ; c’est le
clairon céleste qui a réveiRé la conscience
des peuples assoupis dans la misère de
l’ignorance et de la servitude physique et
morale, en excitant la sainte audace de
ceux qui, au prix de leur vie, ont su revendiquer les droits primordiaitx de la
conscience humaine, froissée et torturée par
les orgueilleux et les égoïstes, jaloux de
leurs privilèges.
Pour nous, Vaudois de naissance ou
d'élection, ce mot flamboyant reste gravé
sur les rochers de nos montagnes, qui ont
servi d’autel et de forteresse à la foi invincible de nos ancêtres. Nous aimons le
relire, de près ou de loin, toutes les fois
que nous avons besoin de ranimer, notre
zèle et de relever notre courage, dans la
lutte que nous devons soutenir pour conserver ce qui nous a été acquis, au prix
des plus grands sacrifices, et pour faire
éclore les germes de vie nouvelle et de
progrès illimité que la véritable liberté"
porte dans son sein.
$ H« *
Pourquoi répéter cet antique refrain,
qui revient sans cesse sur nos lèvres à chaque célébration annuelle de la date glorieuse qui résume toute la sanglante et
glorieuse épopée religieuse de notre petit
peuple ?
Nous le répétons volontiers, sans nous
lasser, parce qu’il fait resplendir devant
nos yeux la divine clarté d’un idéal qui
nous attire, et dont nous ne pouvons plus
nous passer, quoiqu’il ait bien de la peine
à descendre du règne supérieur de l’esprit
dans la réalité du monde de la matière,
pour influencer et dominer toutes les manifestations de la vie civile et religieuse
de notre peuple italien.
Nous le répétons aussi avec un sentiment de reconnaissance, parce qu’il parle
à notre âme d’un passé qui nous appartient par les liens du sang et par ceux
de l’esprit. Mais répétons-le surtout pour
ne pas nous endormir sur le seuü des vénérables sanctuaires du passé et sur les lauriers du martyre, qui croissent sur les tombes de ceux qui ont été « fidèles jusqu’à
la mort ».
Frères Vaudois, répétons-le donc solennellement tous ensemble ce glorieux refrain du passé, pour nous exhorter mutuellement à vivre comme des citoyens du
Royaume des cieux, c’est à dire comme des
êtres qui ont été « affranchis pour la
liberté ».
» * ï!
Mais, de grâce, n’allez pas confondre le
principe vital dont je veux vous parler
avec la caricature de la liberté, dont plusieurs parmi nous semblent se contenter
aisément. Rien n’est plus dangereux pour
l’avenir de notre ïfelise et de la mission
qui lui a été confiée.
L’Edit d’Emancipation, qui nous fut
octroyé par les pouvoirs politiques de 1848,
n’était pas encore la liberté. Il nous garantissait seulement quelques-unes des conditions extérieures, dans lesquelles la vraie
liberté peut se manifester et donner ses
fruits.
Il y a une hiérarchie des libertés comme
il y en a une des valeurs morales et des
pouvoirs. La liberté religieuse est la reine
de toutes les formes de liberté, à la condition d’être comprise, profondément sentie
et fidèlement pratiquée. Lorsque celle-là
manque, ou qu’elle ^t ligotée de mille façons, ou qu’elle n’est pas employée avec
fermeté et avec sagesse par ceux qui
l’ont invoqirée, toutes les autres libertés, telles que celle de la pensée, de l’étude
et de l’enseignement, agonisent et meurent, sans avoir produit ce renouveau de
vie sociale que nous en attendons. C’est
pourquoi — a dit quelqu’un — lorsque nous
voyons les hommes dépenser dans l’arène
politique tout leur instinct de liberté, il
nous semble voir des soldats qui usent leur
sabre à force de l’aiguiser. Une des raisons qui nous font désirer la liberté religieuse, c’est que, quand l'homme a goûté
de cette liberté, il veut nécessairement
goûter de toutes les autres ; et, lorsqu’il a
saisi la beauté et la force de la vraie liberté de conscience, il est digne des autres
libertés analogues et corrélatives, parce
qu’elle sera pour lui, tout ensemble, l’inauguration et l’apprentissage de son émancipation inteHé&tueUe et morale,'•'la b^
de son élévation vers les degrés les plus
hauts de la vie.
L’Etat ne peut pas offrir à ses citoyens
la parfaite liberté ; il peut cependant leur
préparer les conditions extérieures, dans
lesquelles la vraie liberté peut s’affermir
et se développer. Mais la liberté de l’Etat
n’enrichit pas toujours ; au contraire, elle
finit par appauvrir ceux qui ne sont pas
mûrs pour jouir judicieusement de la liberté extérieure et en tirer tout le bien
possible, en vue de leur progrès individuel
et de l’action sociale qu’ils sont appelés à
exercer.
Ce danger nous menace, si nous ne veillons pas comme les sentinelles vaudoises,
qui tenaient l’œil ouvert sur les défilés de
leurs vallons solitaires, tout en ployant le
genou devant Dieu, pour implorer ses secours prodigieux. Veillons nous aussi sur
les sentiers secrets de notre âme, afin que
des ennemis sournois et dangereux, tels que
l’indolence, l’apathie spirituelle, la routine
et le laisser-aller, ne s’y glissent point pour
nous ôter les privilèges que la ruse et
la haine des intolér^ts ne peuvent plus
supprimer.
L’homme estime peu ce qui ne lui coûte
plus rien, et ce qu’il ne crée pas ne lui
appartient qu’en apparence. Aucune libéralité n’est infinie comme celle de Dieu ;
et cependant il ne nous donne pas le salut
tout fait : c’est en nous, sinon par nous,
que le salut s’achève.
fi ^ ^
Les conséquences d’un principe ne sont
irrésistibles qu’en logique ; dans la vie elles ne se réalisent pas sans un concours
spécial de la volonté. C’est poürquoi la
liberté dont nous jouissons imparfaitement
aujourd’hui ne serait qu’un leurre, si elle
n’affirmait pas sa puissance dans le renouvellement progressif de nos sentiments, de
nos habitudes et de notre vie entière.
En principe, nous avons été affranchis
par le Christ de la servitude du monde,
de ses préjugés et de sa corruption. Et
c’est pour nous garantir ce privilège mo-"
ral et spirituel que nos pères ont lutté et
2
souffert affreusement, pendant des siècles.
La liberté dont ^nous sommes fiers repose
donc sur le sacrifice du divin Chef et sur
celui de nos aïeux, qui ont, en quelque
mesure, reproduit dans leurs vies les souffrances physiques et morales du Christ,
pour nous léguer le trésor précieux qui
donne à l’homme la dignité de fils de Dieu.
Mais notez que l’apôtre n’a pas dit « affranchis par la liberté », mais « pour la
liberté », c’est à dire en vue de la liberté,
qui doit se manifester par nos sentiments,
par nos paroles et par nos actions. Il s’agit
donc, avant tout, de cette liberté intérieure
qui n’a riën à faire avec la fausse indépendance de ceux qui croient d’être libres, en suivant les impulsions égoïstes et
orgueilleuses de leurs passions et de leurs
désirs. La liberté intérieure brise, il est
vrai, les chaînes du mensonge, de la superstition, d.e l’idolâtrie, du monde, de l’esclavage de la forme et de la lettre, et
même de la tradition, lorsqu’elle a vieilli
et qu’elle ressemble à la coque virle de la
chrysalide ; mais d’autre part elle rend
l’homme esclave de la vérité, de la justice,
de la droiture et de la pureté.
La vraie liberté est là où l’esprit de Dieu
affirme son empire et règne sans contraste dans la conscience de l’homme.
Voilà la vraie liberté que nous devons
chercher, mais que personne ne peut nous
donner, si notre âme n’est pas prête pour
entendre la voix de l’Esprit de sagesse
et de puissance infinies. La liberté de conscience est parfaitement inutile pour ceux
qui ne veulent ni réfléchir, ni penser, ni
agir conformément aux lois éternelles que
Dieu a gravées dans le sanctuaire intime
de l’âme humaine. Elle ne vaut rien peur
celui qui se tient à l’écart de la vie religieuse, et qui prend soin de paraître libéral, en ne parlant jamais de ce qui regarde les problèmes de l’âme et du monde
spirituel, ou en regardant d'un air de supériorité et de mépris ceux qui s’efToi'cent
de maintenir allumé le divin flambeau au
milieu des ténèbres. Et cette même liberté
n’est guère plus utile pour ceux qui s’attachent à la routine religieuse, ne faisant
aucun effort pour améliorer et étendre
leurs connaissances, pour illuminer et fortifier leur foi, pour élever le niveau de
leur conduite vers l’idéal divin, qui met
l’homme en possession de la vraie liberté.
Frères Vaudois, nous n’avons pas le droit
d’ètre fiers de la liljerté qui nous a été
acquise par la fidélité et riiéroïsme de nos
pères, si nous ne nous efforçons pas de
conquérir nous-mêmes cette liberté intérieure; qui peut nous délivrer des entraves
du monde et de ses préjugés, et nous mettre en ixissession d’une réelle supériorité
morale capable d’agir comme un levain de
vie au sein de notre nation.
N’oublions pas que notre suprême devoir
est de nous conduire toujours et partout
comme des fils de Dieu, « affranchis pour
la liberté ! ». F. Peyronel.
L'Ayiocato STEFANO FETROI
con studio
la Torino - f la Sagliano MIcca 1, Angolo CorsoOporto
(Teief. 45878)
In PInerolo - Via Silvio Pellico, 4 (Teief. 95)
RICEVE
In Torre Pollice ogni Venerdì, ore antimeridiane
In Porosa Argentina ogni Martedì, ore pomerld.
SOCIETÀ REALE MUTUA DI ASSICURAZIONI
Agente per la Vai Pellice:
Geometra MARIO MANTELLI
Succ. Gay e Albarin
Si rammenta ai Sigg. Soci che il tempo
utile per il pagamento del Premio 1929
è scaduto col 31 Gennaio u. s. Si rinnova
pertanto l’invito a coloro che ancora non
l’abbiano fatto, di provvedere al più presto al versamento di detta annualità.
OCCASIONE UNICA: in Luserna San
Giovanni, zona del Priorato, prati, e seminativi riducibili con facilità somma a prati
stabili, il tutto irriguo, in vendita. —
Rivolgersi geometra ROSTAONO, a Torre
Pellice.
“ Voyez le rocher d’où yods avez été
taillés, la carrière d’où Yoas avez été
tirés,,.
Esaïe U, l.
Le prophète Esaïe, le plus grand des
prophètes de l’ancienne alliance, vivait au
temps des rois Achaz et Ezéchias, environ
700 ans avant Jésus-Christ. Lorsqu’il écrivit les paroles de notre texte, Israël était
en exil, soupirant après le retour, et elles
avaient pour but de Vencourager, de le consoler, mais surtout de lui assurer que le
moment de la délivrance était proche. Israël a été taillé du rocher qui s’appelle
Abraham, d’une manière extraordinaire.
Ce patriarche appelé par Dieu, partit de
Charan, et vint se fixer sur une terre
étrangère, où il devint un grand peuple,
très puissant. Les Israélites du temps
d’Esaïe furent tirés de la carrière taillée
dans le roc, et en regardant au glorieux
passé ils devaient se dire : Oui, Dieu est
grand, et ce qu’il a fait pour nos pères, il
est prêt à le faire pour nous.
A la veille du 17 février, nous voulons
appliquer ces paroles à notre peuple dispersé un peu partout, dans le monde entier. Nous aussi nous avons été taillés ou
tirés d’un rocher ; qu’il s’appelle Claude de
Turin ou Valdo, peu importe ; de ce rocher
Dieu a fait de grandes choses. Quels sont
les traits distinctifs de ce recher ?
Il se présente à nous d’une manière fort
humble. Nous ne sommes pas les descendants de famille royale ni princière. Claude
était un évêque modeste, éloigné des pompes de ce monde ; Valdo, quoique riche
marchand de Lyon, s’est réduit à la pauvreté, en distribuant ses biens aux déshérités. Puisse cette simple origine nous éloigner des mondanités modernes, des tentations de la richesse qui ne peuvent pas
procurer la paix. Que cette humilité demeure un ornement, une vertu qui éclipse
tous les trésors mondains, et nous éloigne
des soucis et des tracas qui nous empêchent de jouir de ce qu’il y a de bon ici-bas.
Ce rocher se présente à nous sous forme
û'ouragans qui se déchaînent avec violence,
mais incapables de l’ébranler. Claude a
souffert, Valdo a souffert, méconnus l’un
et l’autre par ceux qui auraient dû les protéger et les aider. Les descendants de ces
héros, tirés de la carrière, ont vu se liguer
contre eux les rois, les princes de l’Eglise,
dans le but de les faire disparaître, de les
anéantir, afin qu’ils ne fussent plus un
danger permanent pour la masse du peuple, mais en vain. Les souffrances, les persécutions, l’exil les ont rapprochés de Dieu,
et ils ont trouvé en Lui le rocher des siècles, le refuge où ils se sont abrités. Jean
Louis Pascal, Gioffredo Varaglia, l’un à
Rome et l’autre à Turin, ont témoigné de
leur foi inébranlable, en montant sur le
bûcher.
Frères Vaudois, souvenons-nous de ce
rocher dans ncs luttes, dans nos souffrances, dans nos deuils, quand tout semble contre nous et que nous sommes désemparés.
Ce rocher se distingue par des victoires
mvraculeuses, par un courage indomptable.
Claude et Valdo ont su braver les orages,
et leurs descendants ont suivi leurs traces.
Héros de Salbertrand, de la BalsiUe, du
Pra du Tour, de la Vachère, du TaiUaret,
de la plaine ou de la colline, vous avez été
invincibles, car Dieu était avec vous. Souvenons-nous de ce rocher de granit, et en
regardant au passé, disons-nous : Dieu attend que vous en fassiez autant. Ah ! ne
vendons pas l’héritage de nos pères, n’abandonnons pas ce courage qui a étonné le
monde entier, et tenons ferme.
Ce rocher se distingue enfin par sa foi
invincible. L’humilité, les souffrances, l'héroïsme, tout cela est le produit de la foi
qui prime tout. Nos aïeux ont été des hommes de foi ; le capitaine Janavel, dans un
appel à son peuple, s’écriait : « Que rien
ne soit plus ferme que votre foi». Pourrions-nous, en regardant en arrière, renier
notre foi, nous laisser entraîner par le
monde, nous unir aux infidèles, tomber
dans l’indifférence, nous dépouiller d’un
héritage qui a contribué à la gloire et au
triomphe de nos pères ? Non, mille fois
non ; pensons-y en célébrant le 17 février.
Ce que Dieu a fait dans le passé pour un
Abraham, pour un Claude ou un Valdo, il
veut le faire encore aujourd’hui pour nous.
Il veut nous bénir, nous consoler, nous assurer la victoire, mais à la condition que
nous lui obéissions, que nous lui donnions
la première place dans nos coe urs, dans nos
familles, dans nos Eglises, dans nos fêtes,
en tout. Dieu est fidèle, tout-puissant et
plein d’amour ; voyez le rocher d’où vous
a\'ez été taillés, la carrière d’ofi vous avez
été tirés. C. A. Trox.
Llsi ie la Sotiélé iliiive
en Italie.
L’agent pour l’Italie de la Société Biblique Britannique et Etrangère, M. le doct.
H. Pons, vient de publier son rapport pour
l’année 1929, son « Seminando in Italia la
Parola », comme il se plaît à l’intituler depuis quelques , annéers. Un travail soigné,
comme toujours, nourri de faits et d’anecdotes authentiques des plus intéressants et
des plus encourageants aussi, o,ui nous renseignent sur le travail et les méthodes de
-pénétration en vue de lépandre la Parole
de Dieu par tous les moyens, honnetes,
bien entendu. C’est là, une lecture des plus
agréables et surtout des plus édifiantes, et
lorsqu’on arrive à la fin du fascicule dès qu’on a commencé à le lire on va jusqu’au bout — on est pénétré de joie pour
les beaux résultats obtenus et d'admira-^
tiori pour les ouvriers, surtout les jJus modestes, qui les ont préparés.
Si l’espace ne nous faisait défaut, nous
voudrions reproduire ici une bonne moitié,
au moins, du « Seminando » ; mais il faut
nécessairement nous borner à. glaner, au
petit bonheur, ce qui nous semble être particulièrement susceptible d’intéresser nos
lecteurs.
Le rapport constate d’abord, avec à propos, que le grand mouvement actuel de retour à l’Evangile, de l’Eglise romaine, les
« Congrès de l’Evangile », l’œuvre de maintes Sociétés catholiques pour répandre la
Bible parmi le peuple, les « groupes » de
l’Evangile ; en un mot, toute la grande
efflorescence d’études bibliques, toutes les
louables activités du clergé italien en vue
de mettre peu à peu ses ouailles en contact avec la Parole de Dieu... tout cela est
l'œuvre indirecte des Sociétés bibliques
protestantes, qu’on le veuille ou non. Il
s’agit de faire concurrence aux colporteurs
évangéliques, ni plus ni moins. Que Dieu
bénisse cette concurrence !
Gardons-nous des illusions, cependant.
La presse catholique intransigeante continue à faire la guerre à la Bible, la « Bible
protestante », bien entendn, et invoque,
des autorités, des mesures de rigueur contre «les débitants de marchandises protestantes » ! car « liberté de culte ne doit
pas signiffer liberté de propagande ». Et ce
n’est certes pas cette presse intolérante
qui s’emploiera à remplacer les « Bibles
protestantes » par des Bibles autorisées
par l'Eglise.
Les prêtres en général sont, naturellement, encore hostiles à nos colporteurs, et
ceux qui leur sont favorables doivent être
prudents pour ne pas avoir d’ennuis. Un
moine qui avait déjà acheté une Bible au
Dépôt de Rome, rapporte quelques instants
après le volume, en disant : « J’ai bien ma
cellule fermée à clef, mais si mes collègues
venaient à découvrir le livre, ils m’en battraient la figure et le déchireraient. Ils
sont si méchants ! ». Ailleurs, cependant,
un confesseur dit à son sacristain que « la
Bible protestante est bonne ». D’autres
prêtrôs se la procurent ©n cachette et versent, sous le voile de Tanonyme, de petites
sommes pour l’Œuvre.
Les autorités civiles ne sont naturellement pas toujours portées à faciliter l’œuvre des colporteurs, au contraire ; mais à
la suite d’énergiques réclamations de
l’Agent, invoquant la lettre et l'esprit de
la loi, après un premier refus, les colporteurs obtiennent presque toujours la
permission de vendre leurs livres publiquement.
L’œuvre est poursuivie, avec des résultats fort encourageants, dans les prisons
et parmi les « confinât! ». Des prisonniers.
en recevant l’Evangile, disent au colporteur; Vous êtes un messager du Très-Haut.
Tous nous ont abandonnés, et vous venez
chaque année parmi nous ». A Ventotene,
les condamnés reçoivent le colporteur avec
des larmes de joie ; « Nous vous remercions, vous et ceux qui vous envoient ; vous
ne nous méprisez pas ; soyez béni pour
nous avoir apporté l’Evangile qui a fait
de nous de nouvelles créatures ». Ailleurs
un détenu dit au colporteur, les larmes aux
yeux : « Donnez beaucoup de ces livres aux
jeunes, afin qu’ils demeurent bons ».
Les ventes sont légèrement inférieures
à celles de l’année dernière ; à cause d’un
plus petit nombre de colporteurs, des difficultés bureaucratiques pour obtenir de la
Police le iDermis de vente, de l’hostilité du
clergé et des conditions économiques du
pays; mais on a toujours un beau chiffre
de volumes répandus, savoir : 8.188 Bibles,
6.820 Nouveaux Testaments, 203..5S9 Portions, ce qui donne un total de 218.607
volumes.
Les collectes, dons, intérêts de fonds « en
souvenir », se chiffrent par L. 42j024,85.
Les collectes dets seules Eglises Vaudoisês
se montent à L. 4.380, soit à peu près au
40 0/0 des sommes collectées dans les Eglises évangéliques nationales. c.
LE TRENTE ET UNIÈME RAPPORT
DU REFUGE ROI CHARLES-ALBERT
vient de paraître et constate que 1’« année
(1928) s’est écoulée sans présenter aucun ,
évènement pàrticulièrement saillant ». Il
a pu répondre affirmativement à toutes les
demandes d’admission qui entrent dans le
cadre des règlemehts, ce qui n’est pas peu
dire.
Trois nouveaux Lits ont été entièrement
dotés : celui à la mémoire de.S. M. la Reine
Marguerite, celui de M. et M.me B. Gay-Morglia et celui de M.lle Marguerite Pellegrini.
Quelques autres Lits en formation ont vu
augmenter sensiblement la dotation requise. Un certain nombre de dons spéciaux,
qui ont déjà figuré dans VEcho, ont amené
au fonds de dotation de jolies sommes.
Les finances de l’Etablissement ne laissent pas trop à désirer, puisqu’on a pu
faire face à toutes les dépenses et qu’il
restait, le 31 décembre 1927, un fonds de
caisse d’environ L. 9.0CO. Nous n’entrons
pas dans les détails du compte financier et
nous bornons à relever le fait que les Entrées ordinaires, c’est à dire l’intérêt des
fonds de dotation, atteignent le chiffre dè
L. 55.763. Un joli total, n’est-ce pas ; mais
si l’on songe que les dépenses annuelles
approchent de L. 120.000, on verra que
le Refuge doit toujours compter sur la générosité du public pour le 60 0/0 environ de ses frais. Les paroisses des Vallées
ont contribué, en 1928, pour L. 18.685
(sans compter les « fleurs en souvenir ») ;
les villes d’Italie pour L. 10.858 ; nos Vaudois des deux Amériques pour L. 6.717 ;
la Suisse pour L. 9.247 ; les autres contrées de l’Europe pour L. 8.547.
Les malades sont actuellement au nombre de 60, dont une bonne quinzaine proviennent des villes d’Italie, quelques-uns de
la Suisse, d’autres de Marseille et de Cannes.
On eut, dans le courant de l’année, 6 départs et 14 décès.
Le Rapport rend le meilleur témoignage
au personnel, en particulier à la vaillante
directrice, Sœur Alice Beney, et aux trois
Sœurs qui lui prêtent leur aide précieuse.
Geometra GUSTAVO TRON
SAN GERMANO CHISONE
S'incarica di divisioni — Delimitàzieni
Perizie - Frazionamenti
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Riceve per comodità dei Signori Clienti delle
Valli a Perosa Argentina tutte le Domeniche
mattina nell’Ufficio posto in casa Orili
Via Fenestrelle.
L’Echo des Vallées, qid ne fait pas onr
core ses frais, sera infiniment reconnaissant envers ces abonnés qui, comme les
années poussées, voudront ajouter un don
— petit ou gros — a leur abonmment
régulier.
3
CHRONIQUE VAUDOISE.
IANGROGNE. Le 9 c., a eu lieu la bénédiction du mariage de M. Louis Piston
de Daniel (La Buffa) avec M.lle Ada Monastier, fille de notre ancien du Serre, Nous
renouvelons nos vœux de bonheur à ces
jeunes époux et nos félicitations à leurs
familles respectives.
—■ Fleurs en souvenir de M.nie Marguerite Benech, de Cacet : M. Paul Benech
(Cacet), pour l’Eglise d’Angrogne, L. 50.
— L’année dernière nous avons vu avec
plaisir se reconstituer YUnion Chrétienne
de Jeunes Gens de Saint-Laurent ; c’est le
tour, cette année, de la section de PrassuitVerné qui vient de se constituer. Nous
avons ainsi cinq sections dans la paroisse
dirigées, avec zèle, par les personnes dont
suivent les noms : Pradutour : M. David
Gaydou ; Cacet-Rivoire ; M. Etienne Benech ; Serre : M. Jean Saru ; Saint-Lau■rent : M. Charles Bertin ; Prassuit-Verné :
M. Albert Ricca. Nous remercions ces différents groupes, ainsi que l’Union Chrétienne des Jeunes FiUes, pour le travail
béni qui s'accomplit par leur moyen au sein
de noire chère parois.se. D. P.
BOBI. A la liste des décès, déjà bien
longue, que nous avons insérée dans le
dernier numéro de VEcho, nous devons
ajouter les quatre départs suivants, survenus dans le courant de la semaine dernière : celui de Michelin Jean feu Etienne,
du Laus, décédé à 74 ans ; de Martina Angelo, du Centre, à 52 ans ; de Davit Marguerite née Meyron, du Centre, à 53 ans ;
et dé Geymonat David, ancien du quartier
■des Champs, décédé à la Boussoulea. à l’âge
de 67 ans.
A ces départs douloureux, qui ont jeté
le deuil dans une grande partie de la population, toute la paroisse et de nombreux
amis du dehors, ont participé dans un esprit de spontanée, franche et cordiale sympathie chrétienne.
Qué Dieu veuille bien répandre le baume
de‘sa consolation sur tant de blessures et
que les cœurs, touchés par tous ces avertissements, se convertissent à Lui.
H.
— Le Consistoire de Bobi, déjà frappé
dernièrement par la perte de deux de ses
membres, doit enregistrer aujourd’hui avec
tristesse le départ de Geymonat David, ancien très aimé et estimé du quartier des
Champs.
De famille où la charge d’ancien se léguait de père en fils, notre collègue a
exercé son ministère (la charge d’ancien
était pour lui un vrai ministère) avec une
soUicitude et un zèle qui firent de lui l’ancien par excellence, visitant, conseillant,
■ encourageant tous ceux qui lui avaient été
confiés.
C’était lui qui, tous les dimanches soir,
pendant la saison d’hiver, réunissait dans
l’école les familles du quartier et y présidait des réunions bénies, où sa puissante
foi et la connaissance des Saintes-Ecritures édifiaient tant de monde. C’était lui
encore qui, chaque dimanche matin, réunissait dans son écurie les enfants du quartier qui ne pouvaient se rendre au centre
et qui, se faisant tout à tous, leur apprenait à connaître et à aimer Dieu. Ce fut
même pendant qu’il instruisait ces petits
enfants, dimanche 3 c., qu’il fut frappé
par le mal qui l’emporta à la tombe. Tel
un soldat, fidèle à son poste, qui meurt les
les armes à la main.
Outre cela, son activité se déploya pendant de longues années comme juge de paix
de la commune, et dans ce champ aussi il
sut s’attirer la confiance et la bienveillance
de toute la population.
i C’est donc avec un profond regret que
P le Consistoire et toute la paroisse de Bobi
ont dû se séparer d’un si fidèle serviteur
de Dieu, mais ils ne peuvent que bénir sa
mémoire qui sera pour longtemps un exemple vivant de la puissance de Dieu sur le
cœur de celui qui se réfugie en Lui.
Un membre du Consistoire.
— Dimanche après-midi, une vraie foule
de parents et d’amis accompagnait au
champ du repos les dépouüles mortelles de
M .me Marguerite Davit née Meyron.
Depuis quelque temps seulement elle ,
était revenue de l’Amérique du Nord, où
elle avait passé plusieurs années. Modeste,
simple, affable et hospitalière, ses nombreuses amies avaient retrouvé en elle la
compagne dévouée, la conseillère affectueuse, l’amie franche et accueillante.
C’était bien rare de voir sa place inoccupée au temple ou aux séances des Mères
de famille qu’elle affectionnait tout particulièrement. Aussi, est-ce avec un chagrin
et un regret immenses que nous l’avons
vue nous quitter. Mais, d’autre part, nous
remercions Dieu de nous l’avoir donnée, et
nous Lui demandons de consoler son mari,
son frère, les deux fillettes qu’elle avait
adoptées depuis quatre mois à peine, et
les nombreux parents. Une amie.
— Le dîner du 17 février aura lieu, D.
V., dimanche à midi et demi, à TAlbergo
del Camosdo. Le prix du repas a été fixé
à L. 10. Prière de s’inscrire auprès de
MM. Daniel Grand, diacre, Josué Geymonat et Jean Pontet. La Commission.
— La « Capitaine David Mondon », en
présence des deuils qui trop nombreux, hélas ! se sont abattus sur notre paroisse, a
décidé de renvoyer à plus tard la traditionnelle soirée du 17.
L’A. C. D. G. tient à exprimer toute sa
sympathie à son membre honoraire, M. Joseph Davit, qui vient d’être privé de sa
compagne ; à ses membres Angelo, Jean,
Chiaflfredo et Antoine Martina qui viennent de perdre leur père ; et à la famille
de son membre honoraire M. David Geymonat, ancien et juge de paix, qui vient
de nous quitter pour la patrie céleste. A
tous ceux qui sont actuellement visités par
l’épreuve, l’Union répète les paroles du
Maître : « Que votre cœur ne se trouble
point... ». La « Capitaine D. Mondon ».
LA TOUR. Sous les auspices de la Société « Dante Alighieri », qui vient d’organiser des conférences de culture, le prof.
M. Attilio Jalla a tenu, samedi dernier, à
l’Aula Magna, la première de la série sur ce
sujet : Charles Emmanuel J®'', le précv.^'ÉCur
de l’Indépendance italienne. L’orateur s’applique à faire ressortir, à travers une période historique des plus mouvementées et
orageuses, la figure si intéressante, mais si
complexe, si énigmatique parfois, de ce monarque grand guerrier, d’une ambition
sans bornes, homme politique des plus avisés — ses adversaires disent des plus retors — qui, pour ses fins particulières surtout* conçut l’idée aussi hardie qu’irréalisable, vu l’époque, de l’indépendance de
l’Italie ; un grand souverain d’un petit
Etat dont les Vaudois n’ont cependant pas
toujours eu à se louer. L’orateur est vivement applaudi par le public qui aurait
dû être plus nombreux.
Suit une allocution du président de la
section locale de la « Dante Alighieri »,
M. Ving. Merlo, destinée à mettre en relief
l’activité bienfaisante de la Société, comme
facteur d’italianité à l’étranger ; albcution
illustrée de projections lumineuses a,d hoc,
par lesquelles on a pu se rendre compte
de l’énorme développement de la Société,
surtout dans les Colonies italiennes de
l’Amérique du Sud.
SAINT-JEAN. XVII février. Le culte et
la fête des enfants auront lieu à 10 h. 30.
La Commission chargée de la préparaparation du repas traditionnel est composée de MM. : Pierre Malan, ancien - Henri
Belhon, id. - Louis Revel, diacre - Géniale
Grati - Henri Rostan.
Nous rappelons la soirée de VA. C. D. G.
pour bienfaisance, le soir à 8 h. 30.
— Mariage. Le 6 c. eut lieu la bénédiction du mariage de Prassuit Pierre de
Jean, de la Cartera, avec Bosio Angela, de
Bagnoîo. Nos souhaits aux époux.
— Décès. Mercredi dernier, 6 c., un long
cortège accompagnait au champ du repos
la dépouille mortelle de notre chère sœur
Catherine Long née Besson, décédée axix
Favouts, dans sa 72">® année. Sa mort, presque inattendue, a frappé douloureusement
tous ceux qui la connaissaient, l’estimaient
et l’aimaient. Elle était depuis bien des
années membre apprécié de notre Union
des Mères.
Au mari, au fils, à la belle-fille, qui l’entourèrent des soins les plus affectueux et
parmi lesquels elle laisse un grand vide,
nous exprimons notre sympathie chrétienne. - 0. a.
Nouvelles de la Semaine.
En vue des « comices plébiscitaires » du
24 mars, les diflférentes corporations ayant
droit à la « désignation » des candidats à
la députation, sont en train de tenir leurs
réunions pour la préparation de leurs listes à soumettre au « Grand Conseil », l’arbitre suprême. Personne ne s’étonnera que
le nom de M. Mussohni figure dans toutes
ces listes, à côté, ou plutôt en tête, de toutes les autres désignations. C’est ainsi que
le Duce fut proclamé candidat par le syndicat des « professionisti », par ceux des
travailleurs maritimes et aériens, des commerçants et, tout dernièrement, par celui
des agriculteurs représentant un million
de travailleurs de la terre ; et il le sera,
sans aucun doute, par tous les autres.
Le nombre exact des électeurs figurant
dans les nouvelles listes électorales est de
9.460.277, soit à peu près 7 millions se rattachant aux corporations syndicales, 1.653.016
en'leur qualité de contribuables pour un
impôt d’au moins lOiO frs. par an, et un
peu moins d’un million dé salariés de toutes catégories y compris les membres du
clergé.
Il résulte, d’après les données officielles
qu’enregistrent les journaux, que la situation de notre dette publique est sensiblement meilleure. Des titres d’Etat pour une
valeur d’environ 694 millions ont été brûlés, en trois reprises, dont 374 millions de .
« Littorio » et 189 millions de « Consolidato». Cela représente une diminution
d’environ 33 millions de lires par an au
chapitre des intérêts que l’Etat est tenu à
payer aux porteurs de titres de la Dette
publique.
Le chef d’état-major, le général de corps
d’armée Nicola Gualtieri, ayant démissionné pour des raisons de santé, le Roi
viéht de nommer à cette haute charge le
général de corps d’armée Alberto Bonzani,
ci-devant commandant du corps d’armée
d’Alexandrie.
Il nous faut mentionner l’inauguration
du salon international de l’automobile, une
exposition ni plus ni moins, qui eut lieu
tout dernièrement à Rome et à laquelle
l’industrie de l’automobile du monde entier
a pris part. L’Italie, assurent les compétents, occupe dignem.ent sa place dans ce
concours international, grâce à nos meilleures maisons du genre, grâce surtout à
la première d’entre ePes, la Fiat de Turin,
une des plus appréciées du monde.
Le Duc des Abruces vient de rentrer
dans le territoire de notre colonie de la
Somalie, à la tête de sa dernière expédition scientifique qui eut pour but Yexphration du bassin de VUebi Scebeli. Tous les
membres de l’expédition sont en parfaite
santé. A ce qu’il paraît, de « précieux résultats géographiques auraient été recueillis », et on aurait pu, entre autres choses, rectifier, sur les cartes géographiques,
le cours du Scebeli qui avait été jusqu’ici
déplacé de plusieurs kilomètres en maints
endroits.
Nous devons enregistrer une nouvelle
qui, sans nous surprendre le moins du
monde, a cependant eu et aura un immense
retentissement dans le monde entier. La
voici telle que la communique 1’« Agence
Stéfani»; «Aujourd’hui (11 c.), à midi,
dans le palais apostolique de Saint-Jean de
Latran, ont été signés par le cardinal Gasparri, plénipotentiaire du Pape, et le chev.
Benito Mussolini, plénipotentiaire du Roi
d’Italie ; un traité politique qui résout et
élimine la « question romaine » ; un concordat destiné à régler les conditions de
la rel’gion et de l’Eglise en Italie, et une convention qui fixe définitivement les rapports
financiers entre le St-Siège et l’Italie dépendamment des évènements de 1870 », Voyez
si ce n’est pas là une nouvelle retentissante,
nouvelle que tous nos journaux commentent
favorablement et que nous ne pouvons que
mentionner. En guise d’éclaircissement,
voici, toujours d’après nos journaux, ce qu’il
faut entendre par cette « convention ».
« L’Etat italien reconnaît la formation d’un
petit état papal qui, tout minuscule qu’il
sera, suffit à constituer pour l’Eglise l’élément nécessaire de son indépendance. Le
pouvoir de l’Eglise devient ainsi territorial. De son côté, le Saint-Siège abandonne
ses réserves cinquantenaires à l’égard de
l’Italie et reconnaît la pleine légitimité du
royaume uni dTtalie avec sa capitale Rome ».
Dès qu’on pourra ^e faisre, on dira aux lecteurs, avec un peu plus de précision, l’étendue et la population du nouveau petit
Etat du Pape.
— ESPAGNE. La reine-mère d’Espagne,
Marie Christine, née princesse impériale
d’Autriche et cousine germaine de François-Joseph, est décédée subitement le 6 c.
à Madrid, à Tâge de 70 ans. EUe avait
épousé à 21 ans le feu roi d’Espagne Alphonse XII, qui mourut en 1885, quelques
mois avant la naissance du roi actuel Alphonse XIII, Marie Christine a donc eu la
régence du royaume jusqu’à la majorité
de son fils, c’est à dire l’espace de 16 ans,
au cours desquels elle gouverna le pays
d’une main ferme tout en demeurant fidèle à la constitution. On lui fit, naturellement, des funérailles grandioses, apr^
quoi le corps a été transixjrté, par tra,in
spécial, au château-mausolée de l’Escurial
où il fut inhumé. Toutes les cours d’Europe, y compris la nôtre, ont pris le deuil,
un deuil de 15 jours, à partir du 7 février.
— INDE. Une révolte, ou plutôt un conflit de races, conflit sanglant qui a déjà
coûté la vie à plus d’une centaine de personnes, sans compter plusieurs centaines
de blessés, a éclaté à Bombay la semaine
dernière. Il s’agit d’une de ces explosions
de fanatisme qui mettent fréquemment en
lutte sanglante les musulmans et les hindoux, luttes auxquelles les européens demeurent étrangers ; tant il^ est vrai qu’il
n’y eut pas de victimes parmi eux. Le Gouvernement anglais a pris des mesures extraordinaires pour enrayer la révolte et
empêcher qu’elle n’ait à s’étendre en dehors des murs de la ville.
—■ FRANCE. Les débats sur l’Alsace ont
occupé une dizaine de séances et abouti
enfin à la votation d’un ordre du jour dit
« d’union sacrée », ainsi conçu : « La Chambre, confiante dans le patriotisme et le fidèle attachement des populations de l’Alsace-Lorraine à la France, une et indivisible... passe à l’ordre du jour ». Cet ordre
du jour est voté par 465 voix contre 10.
Jon.
OUVRAGES REÇUS.
Edu.4h Wallace : Le Vagabond, roman policier — Genève - J. H. Jeheber, éditeur — 3 frs. suisses.
Le Vagabond, traduction d’un des plu?
populaires romans d’Edgard Wallace, le
prestigieux romancier américain ; roman
policier, évocateur des mœurs d’une véritable caste, inconnue dans nos pays — les
vagabonds — plein de vie, d’humour,
d’imagination, extraordinairement prenant,
ce livre aura, à n’en pas douter, le même
succès auprès des lecteurs de langue française que dans les pays anglo-saxons. L’accueil enthousiaste qui accompagne chaque
publication d’Edgar Wallace, si justifié
par la vie débordante, la subtilité de l’invention, l’art du conteur, font de Wallace
■ le plus populaire des romanciers américains.
Je»n C»(ss«ti, directetir-resooQsabl«
Torre Pelltce ■> Imprimerf« AlpSsia
Les familles LONG et BESSON, profondément touchées par les nombreuses démonstrations de sympathie reçues à l’occasion du départ pour une patrie meilleure
de leur bien-aimée
expriment leur sincère reconnaissance à
tous ceux qui, d’une façon ou de l’autre,
ont bien voulu s’unir à leur deuü.
Elles adressent un remerciement particulier à MM. E. Tron et B. Cardiol, pasteurs, à M. E. Gan^, missionnaire, pour
leurs bonnes paroles de consolation et d’espérance ; au Consistoire et aux Autorités
locales pour leur participation au service
funèbre ; à l’Union des Mères de Luserne
Saint-Jean qui, par le grand nombre de ses
membres présents et les belles fleurs offertes, a donné aux parents affligés une belle
démonstration de solidarité chrétienne.
Luserne Saint-Jean, le 7 février 1929.
AUX PARENTS.
La Commission scolaire de la ville de
Zurich a adressé, le printemps dernier, aux
parents des écoliers, l’appel ci-dessous :
Parents, si vous voulez que vos enfants
demeurent en santé et que leurs facultés
restent éveillées, qu’arrivés à l’âge adulte
ils soient armés pour la lutte pour la vie,
respectez les règles suivantes :
1° A la tombée de la nuit, la place de
l’enfant est dans la maison et non dans la
rue.
2" Jusqu’à l’âge de 10 ans, il lui faut
12 heures de sommeil, de 10 à 17 ans, 10
au moins.
3” Occupez vos garçons comme vos filles à des travaux domestiques ; en les enlevant à l’influence néfaste de la rue, vous
les accoutumerez à jouif de la vie de far
miUe et aurez soin de régler l’effort d’après
les forces de chacun d’eux. •
4“ N’exigez pas d’eux un travail productif en dehors de la maison, car souvent
leurs forces sont mises à une trop forte
épreuve, leur intérêt pour les choses de
l’école décline et l’argent qu’ils gagnent
constitue pour eux une source de tentations.
5" Ne déparez pas la mesure en ce qui
4
concerne les leçons de musique, de danse,
de sténographie, etc.
6® Les écoliers (les tout jeunes, bien
entendu) ne doivent être membres d’au'^une Société,
7® Ne conduisez jamais les enfants au
cinéma. H. S. M.
Nouvelles religieuses et faits divers.
Le christianisme du Levant. « 11 vaut
mieux, en Syrie, avoir affaire à un musulman qu'à un chrétien » ; cette parole
trouve l'approbation de M. Parrot, qui
ajoute : « En Syrie, on optera sans hésiter pour la religion qui rapporte ». Ces patriarches, dirigeant d’assez petites Eglises, sont souvent d’étranges personnages :
« Nul pays où il y ait une plus grande
profusion d’évêques, archevêques, patriarches. Partout des crosses, des croix pectorales, des ceintures moirées. Une abondance de violet, de mauve et de rouge. Cela
impressionne sans doute les fidèles, qui s’inclinent, apportant aux mains des éminences l’hommage de leurs lèvres et de leurs
fronts. Le Français, qui a su regarder et
qui s’est renseigné, n’accorde ni crédit, ni
même respect à cette pompe et à cet attirail vestimentaire. 11 sait ce qu’ils recouvrent : une ignorance effarante, une cupidité bestiale, une vie privée bien souvent
désastreuse.
« Quant au goût de l’intrigue, de la rouerie manœuvrière, il atteint ici une ampleur stupéfiante. Vivez quelques jours
dans l’intimité de la résidence patriarcale
de Békerké ou de Diman, et vous serez
édifiés. Le patriarche n’hésite pas à descendre dans l’arène pour plaider l’innocence
d’un assasin, s’il est maronite... Nul pays
où la justice ne soit plus qu’ici une sinistre comédie». (Vie Nouvelle),
îî: *
Les dix commandements de la justice sociale. La vieille moralité individuelle ne
suffit pas. La religion doit pénétrer aussi
dans l’ordre social. Le pasteur de demain
devrait ajouter aux dix commandements
de justice personnelle, dix autres commandements de justice sociale, dans le genre
de ceux-ci ;
I. Je suis le Seigneur ton Dieu, mais tu
te rappelleras que je suis aussi le Dieu de
toute la terre. Je n’ai pas d'enfants favoris. Le N^e et l’Hindoü, le Chinois, le
Japonais, le Russe et le Mexicain sont tous
mes enfants bien-aimés.
II. Tu ne mesureras pas la grandeur de
la cité à sa population ou à ses comptes
de banque, mais à sa faible mortalité infantile, à ses logements, à ses terrains de
jeu, à ses librairies, à ses écoles, à ses
hôpitaux, à ses statistiques décroissantes
de prostitution, de vol et de meurtre.
III. Tu te souviendras que le niveau
d’une civilisation se mesure à son respect
de la femme.
IV. Tu te souviendras de tes propres péchés, et tu ne construiras pas de prison
pour la vengeance ou le châtiment, mais
tu feras de tes tribunaux des cliniques
pour les âmes, et de tes « maisons centrales » des hôpitaux pour les maladies
morales.
V. Tu te souviendras que le produit final
et essentiel de l’industrie, ce n’est pas les
marchandises et les dividendes, mais la race
d’hommes et de femmes dont la vie est façonnée par cette industrie.
VI. Tu progresseras de la démocratie politique>à la démocratie industrielle, te souvenant qu’aucun homme n’est assez bon
et assez sage pour gouverner un autre
homme, sans son consentement, et qu’à son
salaire de subsistance, chaque homme est
en droit d’ajouter une part raisonnable
d’initiative dans les conditions de son
travail.
VII. Tu mettras la guerre hors la loi, et
tu éviteras tout geste de menace, tels que :
construction de grandes flottes, ou vastes
préparatifs militaires contre ton voisin.
VIII. Tu honoreras les hommes pour leur
caractère et leurs services seuls, et tu n’en
mépriseras aucun i>our sa race, sa couleur
ou son passé de servitude.
IX. Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton voisin par des propagandes malveillantes ou des nouvelles tendancieuses, et t’abstiendras vis à vis de lui de
tout qualificatif outrageant.
X. Tu te souviendras cfue, quand tes propres ancêtres étaient sauvages et barbares,
d'autres hommes leur ont apporté l’Evangile chrétien de salut et de civilisation.
Maintenant que tu es riche et prospère,
garde-toi d’envoyer, à l’Asie et à l’Afrique,
uniquement ta science et ton sens des affaires, tes navires, tes marchandises et tes
films de cinémas, en oubliant de leur apporter le message du Christ et l’esprit
chrétien.
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de Oak Park (Illinois).
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MB. Chi deaidcra la raceamaodaslo
Caataaiml ftO
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AN6R0GNA (LE Vernet)
Splendida posizione
a 900 metri s. m.
Trattamento ottimo
Prezzi modici
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English Spochen :; ::
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asta
dentifricia
a base de SAPONE