1
!®îpte-courant
avec la Poste
Pur
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■ D’abonnkmknt par an
» ' • • • • Fr- 3
anger
„—, Autriche-Hongrie,
J'igique, Brésil, Danemark,
¿Eypte, Hollande, Suède,
i 'UiasB, etc., en s’abonnant
a la poste . , Fr. 3
»’abonne ;
8“ bureau d’Administration ;
l,»a MM. les Pasteurs ; et à
> imp. Alpina à Torre Pelüce.
^'abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.___________
Année XXli. N. 6
6 Février 1896.
Numéros séparés demandés ayant
le tirage, 10 centimes chacun
Annmoès: 30 centfnïeS par ligne
ponr une seule fois - Ig centimes de 2 a 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser ponr la BëdaeUén et
pour r AdmlulstraUon à M.
Jean Jalla, prof.,Torre PeÙice.
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du eommeneement de l’année.
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m& jsere^ témuius. Ad. 1,8
E€1I0 DES VALLEES VAÜDOISÈS
Parâissanit chaque Jeudi
Suivant la vérité avéc lé charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienUe. XélPli. VI, 10
Si » ni ni n i r e I
culte de la vie tout entière — Cor’ respondanco : Davos — Alfred André
— Evangélisation — Nouvelles Mis' sionnaires — Nouvelles Religieuses —
^■'tVhibUogi’&phie —‘ Vaudois de Marseille
KeV.ûO Politique — Avis.
.UCULTEDELAŸIETOUTEMTltliE
I.es paroles qui suivent ont été
.^^t’ites pur un liomme de pi'ière;
A^ssi rien n’élait-il plus loin de ses
iÎî^untions que de jeter le moindre
^ '«crédit sur la prière. Il en reconau contraire la haute valeur,
i; absolue nécessité pour produire
lie vie pieuse. Mais il veut nous
,,^^®ltre en gci'de contre le danger
lions reposer sur l’hahitude de
S|’A prière landisque la vie tout enî^i’e reste entachée de péché; en
k.j'uires termes il alfirmo que ce que
veut ce n’est pas avant tout
lèvres qui prient mais un cœur
-::ji®issant, une vie cüiisaci'ée. C’est
A ün côté important de la vérité
;|,^.''blienne sur le(|uel nous croyons
r Ile d’appeler l’attention de nos
tl. M.
raison pour laquelle nous de-,
prier Dieu, et le glorilier pu,r
des hyrnnes et des psaumes d’actions
de grâce, c’est que nous devons
vivre entièrement pour 016,0 et le
glorifier de toute manière. Ce n’est
pas que les louanges pn paroles ou
les formules d’actions de grâce soient
plus particulièrement des éléments
de piété,, ou CQnsUtuent davanlage
le culte à rendre au Seigneur, que
d’autres cho.ses; c’est que ces louanges et supplications sont des rpoyens
à notre portée, pour exprimer notre
dépendance, notre obéissance, .nolie
piété envei's Dieu. 11 s'ensuit que
nous sommes également obligés de
servir et de glorifier Dieu dans
toutes les autres actions (|ui peuvent
devenir entre nos mains des actes
de piété et d’obéissance pnvers Lui.
Et comme les actions sont bien
autrement importantes que les pa^
rôles, de le glorifier dans toutes les
actions de notre vie ordinaire doit
être pour Dieu un culte beaucoup
plus acceptable que de le glorifier
par quelques paroles prononcées de
temps à autre.
Admettant donc que Dieu doive
êire servi par des prières d’actions
de. grâce, il n’en reste pas. moins
vrai que celui qui se fait une règle
tl’étro content et reconnaissant quoi
qq’il lui arrive, parce qu’il le reçoit de
Dieu, loue Dieu d’une manière Lien
2
— 42
plus élevée (pie celui qui s’est fixé
lies heures pour chanter des psau^
mes. Celui qui n’ose pas dire une
parole malveillante ou faire une
action déraisonnable, parceque pour
lui Dieu est présent en tout lieu,
lui rend un culte plus agréable que
celui qui n’oserait jamais manquer
une prédication. Celui qui vit dans
le monde comme un pèlerin et un
étranger, jouissant de tous ses biens
comme s’il n’en jouissait pas, transformant tous ses actes en autant
de degrés qui l’élèvent vers une vie
meilleure, olï’re à Dieu un sacrifice
plus précieux que s’il lui offrait
n’importe quelle forme de prière
sainte et céleste.
D’éviter toute apparence d’orgueil
et de vanité, d’être humble et doux
dans nos paroles, actions, vêtements,
conduite, projets, en vue d’imiter
notre bienaimé Sauveur, c’est servir
Dieu mieux que ne le font ceux
qui ont des heures mises à part
pour ce qu’ils appellent leurs clévolioris’. Celui qui se contente du nécessaire pour pouvoir donner le
reste à qui en a besoin, qui ii’ose
pas dépenser son argent d’une manière insensée, puisqu’il le considère
comme un talent dont il doit faire
usage suivant Sa volonté, loue Dieu
avec quelque chose de plus glorieux
que des hyrnne.s et des louanges.
Celui qui a des heures établies
pour dire des prières sages et
pieuses s’adonne à un acte de dévotion (¡u’on ne saurait qu’approuver; mais celui qui ne se permet
aucune heure, aucun lieu, aucune
action qui ne soit rigoureusement
conforme à la sagesse et à la sainteté, adore la nature Divine avec la
piété la plus vraie et la plus substantielle. Car qui ne sait qu’il vaut
mieux être pur et saint que parler
de pureté et de .sainteté?
Qui no sait qu’un homme ne doit
pas être jugé plus pur, plus saint,
plus juste qu’il ne l’est dans lé
cours oi'dinaii’e de sa vie? iSi cola
est hors de doute, Il est évident
aussi qu’il vaut mieux être saintque de répéter de saintes prières.
Traduit du «-Sh-ieux appel» de W. Law.’Iî
CORRESPONDANCE I
Villa Waldfriede Davos Place
Grisons 16. 1- 96.
Mon cher Témoin,
Une chute de neige telle qu’on
en voit rarement me contraint de
m’arrêter un jour de plus dans ces
parages chez les chers amis B. de
Hambourg, domiciliés ici. Je profile
donc de ma captivité pour t’écrire
quelques lignes qui, peut-être, intéresseront aussi tes lecteurs.
Davos se compose de deux villages, dont l’un s’appelle Davos Dorf
et l’autre Davos Platz, situés dans
uue longue vallée, qui me rappelle
un peu notre vallon du Pra, à l’altitude moyenne de 1560 mètres. i
C’est une station climaUriqu^.
dont la réputation, quoiqu’assez ré-^
cente, va croissant de jour en jour.
11 y a un quart de siècle environ
qu’un médecin attira l'attentioii duj
public souffrant sut' le fait que des-;
Davosiens retournant dans leur vaM
lée native, atteints de maladie déi
poitrine, gagnée dans les pays oû';
ils avaient exercé leur métier dej
confiseur, recouvraient la santé mal-:;;
gré les grands froid qui règnenl ici.^
Il observa eu outre que les maladies de poitrine élaîént presqu’in^
connues |»armi les montagnes. '
l/a haule vallée, longue de cind
cliilom. sur piés d’un chilom. dé
large, est ouverte au Sud et ferméf
au Nord de sorle (ju’elle est pres^
(ju’eiitièrement à l’abri des veiil|
qui |jro(luiseiit ces clmiigements sif'i;
bits de température, si nuisibles an^|
poitrines délicates. Cola ne vent
dire (|u’il ne fas.se [»as froid, ici; oUj
a sunvent en hiver 20 ceiiligr. qf
dessous de zéro, (juelques fois mônif
25, et la neige [»eut s’élever à 3 rfli
te:’:;
3
- 43 _
^ fiiuileur dans le has da la vallén.
1 .Nalurfillpmenl. on ne |)onl, pas penâ: à éloigner relte masse de neige
des cliemins el. des promenades : on
l)nrne à la presser à l’aide de
grands rouleaux en l.)ois de cliène,
h'ès lourds, sernhlables aux Macadam.
Quelques malades essayèrent de
Venir s’étahlir à Davos et y trouvèj.^vent qui la guérison, qui un soulnI .gemeut remarquable; — peu à peu
I entre un hameau et l’autre s’élevéI , veut de jolies maisonnelles, puis
^ M’u Kurhaus, des hôtels de l"", de
; et de 3® ordre el, la réclame
Í5 pùdaut, les deux Davos ne forment
maintenant plus qu’un seul village
^ très long, aux haijitalions très clis
de
¿i u.séminées, mais qui est en voie
devenir une véritable ville.
L’on a établi un chemin de fer à
Voie étroite qui part de la station
de Lanilquart, non loin de Goire,
dans la vallée du Rhin, passe par
Malatis, Schiers, KIostérs, dans la
^ Vallée du Prâtligau, et toujours en
;é. moutanl traverse le col de Laret,3jWol/gàrtg, pour redescendre légèj:; r l'emeiit, eüîeurér les bords du petit
I lac d’où l’on reliie des blocs de
glace d’un mètre cube, d’un bleu
K; ibiur et d’une transparence absolue —
ü'“ et arrive finalement à Davos, qui
compte vieux stations. Il peut arriver
r eu Février qu’entre midi et 2 heure.s
la température soit si douce que
l’on dîne sur le balcon saiis avoir
fc hesoin de manteau.
\ Un fait curieux est arrivé à mes
I Umis; ils observèrent un jour pen|. dant leur dîner qu’une légère colonne
de fumée s’élevait de la nappe —
d’où provenait cette fumée? — G elait la carafe de l’eau q^ii fonction(laut en guise de loupe menaçait
; d’allumer ta table.
I Les malades dans le Sanaldrium
sont soignés d ’ une manière qui
nous étonne. Geux qui sont doués
I;; 'l’une constitution plus robuste et seuK' fement légèiement atteints de la
^..'Poitrine sont souvent traités avec
I' des douches froides, - pour les en
durcir et les accoutumer à l'nsage
de l’ean, et avec des escalade.s jusqu’à
I la limite de la forêt, à 1800 m. de li.
Même avant le lever du soleil on
les fait coucher dehors dans des
sacs de fourrures, sur des chaises
longues où ils restent loule la journée, à l’exceplion des repas et des
promenades prescrites par les docteurs,
li y a en ce moment plus de
deux mille étrangers à Davos:
Les Allemands, le.s Anglais el les
Suisses y sont représentés par centaines, mais les Français, les Delges,
les Hollandais, les Russes, les Portugais fournissent aussi un bon
contingent. Il y a même (|iietqiies
Brésiliens, quelques Australiens et
un jeune Turc lequel parle l’allemand aussi correctement qu’un Perlinois.
Je distingue deux classes de malades: les malades sérieux et ceux
dont la maladie fournit un prétexte
poUr s’adonner au sport.
Un des amusements les plus en
vogue est la glissade, en petit traîneau, qui s’effectue sur la grande
route entre le col de Laret et le
village de KIosters — une distance
de 5 Kilom. à la descente que les
sportsmen parcourent en cinf] minutes, couchés à plat sur le ventre,
sur leur petit traîneau, ordinairement en fer. Outre cette piste classique, les Anglais ont l’habitude d’en
aménager dans la vallée de Davo.s
même, une autre, sur la neige glacée
à l’aide de l’eau que l’on y verse
dessus. Il faut beaucoup d’exercice
et de dextérité pour arriver au but
sans accident. Les plus habiles n’y
mettent qu’une minute pour une distance de 800 mètres; il est aussi
arrivé l’hiver dernier qü’un jeune
Irlandais, trop téméraire, s’est brisé
la tête et en est mort.
Les autres amusements plus profitables à la santé se' font en patinant sur un immense champ de
glace, où l’on vit il y a quelques
jours un jeune munichois qui par
'■-M.
■•''.a
4
- 44 _
courut en romi 10 Kilon». en 18 m.
et 112. Bals, concerts, théâtres, cafés
chantants, bazars, sont aussi là pour
la consolation de ceux qui soulfrent
du mal du pays — ceux qui en
souiTrent trop ne se couchent souvent qu’à 5 h. du matin.
Il y en a d'autres, en trop petit
nombre, qui profitent de l’épreuve
pour s’occuper de leurs intérêts éternels. Ceci m’amène à parler des
conditions religieuses de Davos.
Il y a vingt ans on ne comptait
à Davos Plalz qu ’ une église,
celle de la paroisse protestante
ùniquement composée d’indigènes.
Des protestants étrangers s’assemIdaient dans quelque salon d’hôtel
pour s’édifier, s’ils en éprouvaient
le besoin.
Le nombre des malades en cure
allant en croissanl et se recrutant
naturellement aussi parmi les catholiques, l’on vit accourir à Davos
une foule de personnes de service,
provenant du Tyrol.et surtout beaucoup d’ouvriers italiens, terrassiei’s,
maçons surtout, très appréciés, tandis que les menuisiers italiens ne
le sont guère,
C’est ce qui a rendu nécessaire
la fondation d’une modeste cfiapelle
catholique, qui vit bientôt s’élever
non loin d’elle un imposant édifice
qui chaque Dimanche se l■emplit
de dévots.
Naturellement les Anglicans élevèrent bientôt une jolie église (jni
à l’intérieur est tout ce qu’il y a de
plus confortable.
Les évangéliques de langue allemande, surtout, déployèrent une
grande activité et bâtirent, non seulement une charmante chapelle,
mais aussi un assez grand hôpital,
dans lequel les diaconesses de 13erne
soignent des malades de différentes
nationalités et confessions religieuses. Leur pasteur, un cher et savant
homme, est actuellement le doyen
de tout le canton, des Grisons. Depuis quelques apinées un mouvement
évangélique très accentué s’est ma
nifesté, grâce à l'initiative d’un
dernoiselie anglaise qui fit bâtir àj
ses frais une salle d’Evaugélisaliont;
à laquelle se joignit récemment ufi
grand et bel édifice consacré à D;
Tempérance et à différentes œuvre®
chrétiennes. Celte demoiselle a é
pousé un pasteur franchement évari-j
gélique et très bien doué qui, depui*
quelques années, la secotule vaih'
lamment dans ses entreprises pouf
l’avancement du régne de Dieu.
Les deux s’occnpetit aussi avec«
amour des pauvres ouvriers italiens.'
qui viennent de ces côtés [»oiir f
gagner souvent irés pénililemenl leuC
pain quotidien, ,,
Dieu veuille que Ions ceux qui
viennent des pays les plus éloignés'
poui' trouver à Davos la guérison |
du corps puissent avant tout, eu|
présence de cette nature giaim]
diose, trouver la guérison de l âine!
par la connaissance du grand mé-'
decin, Jésus Christ notre Sauveur.jl
+ + j
Il doit .se trouver aussi dan,s iior
Vallées quelques ('oins privilégié$i
où, avec (|ueh|iies capitaux et de]
l’initiative, l’on pourrait créer je nô
dis pas irn second Davos tnai.s (]uei
(|ue chose d’utile à tant de maladeit
(lu Piémtnil, qui ne peuvent pa*
monter jusque dan.s les haute.s va'
lées des Grisons.
Paolo Gauvino.
Alîred André
Le Protestantisme français vient dé
faire une grande perte par la. moi'f
inattendue de M. A. André. Il étaîl
néi à Paris en 18*27 Régent d®
la Banque de France, député ai>
Parlement pendant phisieurs législa
tures, administrateur de la compif*!
gaie des chemins de fer Paris-Lyon
Méditerranée, il était en même tem[^;
un chrétien dont la perte est vP’,
vement sentie car il n’y avait
"U
5
i’
i
a.
H.r
45
de bonne oeuvre j\ luqueHé il ne
prît part. Membre du Con.sistoire fie
i’ÈgtiRe Réformée, membre de la
oommission centrale, créateur de la
colonie agricole de S. Foy, protecteur des entants cbiffonuiers de Clicby et grand ami des unions chrétiennes, voilà quelques-uns des litres
qni l’indiquaient comme un grand
l)ienfaileur.— Pour l’Hélel des Unions Cbrétiemies M. A. André fit
le don de plus de 300000 Iraecs, —
fjes colieclêut's le regretteront beaucoup car sa caisse fut toujours ouverte pour eux. Cet homme de
bien est mort presque subiteraent.
On croit à la*rupture d’un anévrisme. Que [Dieu soutienne et console sa veuve.
O. .A. Tron.
ÉVftNGÈLtSATION
Nos frères et nos sœurs de Schiavi
(Abruzzo) sont henrenx d’avoir enfin air milieu d’eux un Evangeli.ste
à poste fixe et il.s bénissent notre
Comité d’Evangéliaation qui le leur
a envoyé. Cette jeune église aime
le ly Felici, son conduclenr, avec
tout le transport du premier amour,
heureuse comme elle l’est d’avoir
quelqu’mi qui l’instruise régulièrement dans les choses de Dieu.
Le conducleur de son côté ne
s’épargne pas; il visite fiéquemment
les familles évangéliques; il préside
régulièremeiit les cultes le Dimanclie
et le jeudi et il trouve le temps
de visiter les frères de Gbiefj.
' Ivécole du Dimanche œcmmence à
donner de bons résulfats, ainsi que
les leçons de chant, et la maîtresse
d’école, Mille l,eopoldina Di Domenico, est d’un secours précieux pour
l’œuvre.
Aussi cette dernière fait-elle des
progrès réjouts.sanls et tout dernièrement encore l’on a pu enregistrer
la conver.siûn d’une.(amille compo-'
sée de cinq personnes, toutes bien
décidées pour l’Evangile et moUant
au service rie sa cause un zélé ardent et une conduite chrétienne.
Les évangéliques de Schiavi sont
au nombre de 40, et nous leur soiibailons de croître encore en nombre
et en piélé solide, pour leur propre
Ixonheur et pour 1' édiiicalion de
leurs concitoyens qui commencent
à les apprécier.
M. A. Mnsloh a donné à Palerme,
devant un auditoire nombreux et
sympathique, une conférence sur le
désastre essuyé par Israël, Saûl et
.lonalhan sur la monlagne »le Guilboab, en rappelant la cbule d’Amba
Alagi et la défense liéioîquè du major Toselli et de ses dignes soldats.
E. B.
Nouvelles Missionnaires
MM. Lauga et Krüger, qüe le Comilé »le Paris envoyé à Madagascar
pour se faire une idée des devoirs
qui s'imposent aux protestants
français à l’égard de cette île, ont
fait heureusement 1a premîèfe pai tie
de leur voyage, jusqu’à Port-Saïd.
M. Mercier, de Genève, artisanmissionnaire, et sa fèmme, destinés
au Zambèze, ont quitté Paris le 23
Janvier. Ils devaient avoir, à Londres, une entrevueiavec M, Wadidell,
j’aide dévoué de M. CbilJard, et s’embarquef te 25 à Southampion pour
le Cap.
iVI. Louis Jalla les attendra à Mafeking pour organiser leur expédition et ne pourra donc êli'e en Eul'ope que vers 1 a ' mi-Mars.
Pour derminer l’exercicessans déficit, il fa-udrait que ¡ta S»aéiélé reçût; avant le 1 Avril, 165,000 1rs.
La caisse du Zambèze estsiirtout en
arriére cette année; malgréide.nouveaux frais, les recelte.s n'on-t été
que deefr. 10,840 tandis qu’il y a un
an elles élaient de 85,570.
Journal des Mismom.
6
- 40
'i,:.;
Nouvelles Religieuses
République Argentine, ,/í/ Eatandarte Kvangelico de Sud America
est un journal lielidomadaire qui se
puljlifi à Buenos Aires avec un lormat (loul)le de celui du Témoin, 11
est. l’organe de l’Eglise Méthodiste
qui s’occupe activement des soins
pastoraux h donner aux' protestants
de naissance, et rie l’Evangélisation
des populations non évangéliques
ries Républiques sud.américaines de
langue espagnole. De nombreux
Vaudois, en groupes ou isolés, jouissent du Ministère de cette Église,
sans lequel ils seraierit depuis longtemps sans aucun secours religieux.
Celte Eglise compte même dans son
corps pastoral deux de nos Vaudois
de l’Uruguay, M’’® Daniel Rerlon et
Rodolphe Griot. Ils sont pasteurs
dans la province d’EiUrerios que le
grand lleuve Paraná sépare d’avec
la colonie de Belgrano où un joli
groupe de Vaudois jouit depuis
une année du ministère de M, Henri
Beux, envoyé par notre Synode.
Nous extrayons du journal susnommé les détails suivants relatifs
à la provineè d’Entrerios : •
« Le Rev. Berton devant se charger de l’œuvre du Paraná pendant
une absence du Hev. Guelfi, sa paroisse du Tala a été visitée par le
Rev. Griot. Les deux congrégations
(lu Tala n’ont pas dérogé à l'habitude en vigueur dans ces rayons en
prolilant le plus possible dé la visite du pasteur. A 8 h. ant., 80
personnes se trouvèrent réunies au
chef-lieu pour écouter avidement
la prédication de l’Evangile. Les
deux écoles du Dimanche, qui ont
lieu à 3 h. pom., se disputaient la
joie d’avoir le prédicateur.
A 8 di. pom. eut lieu le sermon
'devant une assemblée attentive et
nombreuse. Un baptême y fut aussi
célébré »,
BIBLIOGRAPHIE
Bart. Pons. Bozzetti Evaugelici.
Firenze, Claudiana, 1896. « Ce qui
manque à l’EvangélLsation, c’est une
littérature, ce sont des archives. Saluons donc un livre tout plein d’évangélisation et de la meilleure. Ce
volume, .sans système, .san.s apprêt,
modeste, rapporte les expériences,
les luttes, les tristesses et les encouragements d’un évangéliste. Tout y
est pris sur le fait. H 'ÿ a des pages
pensées, il y a des pages édifiantes,
il y a surtout des pages vécues. »
Ces paroles, que nous lisions récemment à propos des Notes et Sonvenirs
d’un Evangéliste en France, nous
revenaient à la mémoire en lisant
les récits de M. Pons. Cet ouvrage
est en efiet appelé a giussir la collection, bien petite encore, dès documents qui constitueront les archives de l’œuvre d’évangélisation en
Ilalie. On y assi.ste à la fondation et
aux premiers développements des
églises et stations de 13rescia, Remedello, Castiglione delle Stiviere,
Guidizzolo, Edolo. On y voit les premières expériences d’un jeune évangéliste, ses déboires et ses joies; on
apprend à connaître plusieurs des
éléments de nos églises de la I.ombardie. De temps en temps l’horizon
s’élargit et embra.sse, tantôt l’œuvre
des prédécesseurs de l’auteur dans
ce même champ de travail, tantôt
celle des dénominations sœurs. A ce
propos, M. Pons rend un splendide
témoignage aux relations qui ont
toujours existé entre dotre Eglise et
l’Eglise Wesleyenne, dont il raconte
les premiers pas en Italie. Plusieurs
ouvriers de l’Église, qui sont déjà;
entrés dans leur repos, sont aussi ,
rappelés dans des pages vibrante.s
d’affection et d’émotion; tels G. Gre-j
gori, Jules Jalla, Eug. Revel, J. Pons-1
Karrer, Ch. Malan, Peyran, AndreetU^
et tant d’autres jeunes gens mois<|
sonnés au moment où l’Eglise atteni^
dait d'eux les fruits d’une activité|
bénie.
7
i'
47
La note patriotique a aussi une
large place clans ce volume. Et comment pourrait-il en être autrement
pour une personne (jui, au lendemain
de la longue lutte contre l'oppresseur, est appelée à travailler dans
une région qui a Brescia pour centre et dont l’horizon est marqué par
les hauteurs de Solferino, S. Martino,
Castiglione?
M. Pons nous avait habitués à des
récits remplis d’intérêt, tels que Les
frères Villanova Solari; Yincendie
du couvent du ViUar et sa belle
hiogiaphie de Luther. Il a maintenant indiqué une nouvelle direction
à ceux (]tii pourraient nous raconter
les faits de l’âge héronpie de notre
œuvre d’Evangélisation ; à eux de
la suivre.
Ce livre coûte 2 francs broclié, 3
fr. relié en toilè et or.
Nous recevons le fa-scicule du 1"
trimestre 1896 de La Scuola Domenicale ou Leçons pour les Ecoles du
üitnanche, développées,sur une iiouvelle base, par M. Filippini, secrétaire du Comité National des Ecoles
du Dimanche. Aux leçons mêmes
l’auteur compte ajouter cliaque fois
quelques données relative.s aux visites qu’il entend faire à tour à
toutes les Ecoles du Dimanche de
l'Italie, et celles qui lui parviendraient
par lettre. C’est ce qu’il fait dés cette
fois, racontant en particulier la tournée qu’il a faite dans nos Vallées en
8ept. derniet:. Quel dommage que
le proie y ait rnis nombre de coquilles qui sont pour te moins oufieuses, telles que M. Conga-llaifnondelli ou M. Jalvier, ou l’œuvre de
■Massa prés Suse, au lieu de M.éalie.
Inutile de dire que, malgré la
langue dill'érente, ces leçons peuvent
être utiles aussi aux directeurs d’Ei^ole du Dimanche et aux moniteurs
des Vallées, d’autant plus-qu’on n’a
aucun engagement à prendre de deyhr suivre ce m animi. Le vul., de
^60 pages avec une élégante douldure,
s’ouvre par un appel qui fait cou
naître les avantages offerts à ceux
qui adfièrent à l’Union des Ecoles
du Dimanche, qui a son siège à
Rome, Via Unibria 7.
Ces écoles recevront gratuilemeiit:
l“) Le Manuel des leçons pour
chaque enseignant;
2°) Le nombi’e voulu dé Feuilles ou Vignettes, le tout en italien ;
3") Les cartes géographiques et
les incisions bibliques que le Comité
pourra se procurer à l’aide d’amis
italiens et étrangers et qu’il distribuera proportionneliement aux écoles appartenant à rUnion.
Les conditions sont les suivantes;
1“) On se servira préférablement
du Manuel de rUnion;
2“) Une fois par an, une collecle
sera faite dans l’école en faveur du
Comité.
3®) Chaque trimestre, au moins,
il sera envoyé un rapport sur la
marelle de l’école.
MouYcment des Vaudois de larseille
du Novembre au 25 Décembre Ì8U5.,
DÉCÈS
Meytre François, 27 ans ■— Ber
thalot David, 85 ans — Pons Jeaii,
2 ans — Guillelmet Suzanne, veuve
Meytre, 38 ans — Villielm Emile,
9 mois — Blaynat Suzaiiqe, veuve
Brun, 56 ans — Grant Charles, 51
ans — Rarabainl Julie, veuve Julg,
50 ans — Coslahel Paul, 35 ans,
Baptêmes
Pellegrin Mariüs — Roman Théophile — Willielra Marguerite ™ Gàrdiol Jeanne — Bar et Fernand.’
Mariages _
Peyrét Edouard et Véronique Fas.n
— Refouni David et Rpse Gamia.
POUR: UN PAUVRE PÈRE DE FAHIIILLE
Oii nous eomrauui<|ue ce qui snil:
J, Rapt. Rertoretli, de Sampierdai ena,
est un pauvre pécheur, ¡»ère d’une
nombreuse tamille, et qui eiil qtlu
sieurs‘occasions a inonüe un courage
et une modestie admirahles.c
'i
■I
8
%
- 48
H. a plusieurs fois exposé sa vie
pour sauver celle de ses semblables
dans fies naufrages ou des incendies
Quand il avait sauvé une personne
il s’éclipsait toujours sans se faire
connaîire.
IjU semaine derniépe, deux de ses
tilels furent l)rùléspar l’imprudence
d’une voisine. G’élait runique moyen
<pi’il eût (le se procurer le pain pour
sa famille, Quiehjuesamis se sont tout
de suite cotisés, et ottt receuilü 50
francs, mais cela ne sulfU pas même
à remplacer un des iifels, qui coûtent
400 francs.
Si quelque personne généi'euse
élail disposée à s’associer à l’œuvre
plâlaiithropique de seeeurir celte pauvre i'amilie, elle' peut .s’adresser à
M'. Turino, ViaCaiie Alberlo-SS,. in t.
5, Gènes.
Revue Poli tique
Le bataillon de Galliano,. au sujet
dufifiel on comnaieofait à a-voir dè
sérieuses imjuiôludes, est arrivé à
Adaga A mus le 30 janvier, 8 jours
après sou dépa'rt de Makallé. Officiers et soldats ont été- accueillis
avec des (témonsfraLions’ enlhousiastes, et lîaralieri a remis au lieutenant colonel un noble télégramme
du Roi qui le lelicitait et le remerciait au nom de fq nalion*.
Les cprnlrlions stipulées dans la
capitulation de Makalié ne sont ¡>as
bien connues, et nous ne savons
pas jusqu’à (|-uel ¡toinf ie reproche
de perfidie fait à Méiiélik est justifié, Ge qui. est clair, c’est (tu’il en
a profité pour s’approcher d’Aéna,
d’où il quiait l’inteiition de se rendre à Axum, la ville sainte, alin de
s’y fuiite GüurouneP. Bl! a retenu
comme otages neuf officiers et un
sous-oliicier Ualietw, mais il les a
relâchés Hpj'ès q;uel<|ues' jours, Baratieri lui ayant fait dire (jii’il ne
traiterait pas aussi longlempH (|(a’on
garderaiti des solda,ts iUiliciis (îoniime
prisonniei-Hv
D’après les dernières informations,
le soir du 3 février les deux armées devaient être assez rapprochées
l’une de l’autre, notre avant garde
commandée par ie colonel Albertone
se trouvant à Entisciô, à 40 Km. de
Arlua, et celle des Abyssins 15 Km,
plus loin. l,es nôtres auraient, par
une marelie nocturne, rejoint les
ennemis, et la bataille aurait été engagée dès le 4. Ces nouvelles sont
données par les journaux et nous n’eu
garantissons pas l’exactitude. Le gouvernement garde un silence impénétrable. il a décifté de tenir secrets
tous lés télégrammes qui lui arrivent
presque à chaque heure sur les mouvements des troupe.s;, et de communiquer d’urgence ceux qui annoncent
des événements importants, non seulement aux préfets, mais à tous les
syndics des (îommunes qui ont un
Ifureau télégraphique ouvert au rrionrent où la. nouvelle arrive. Aussi,
s’il est vrai que la bataille soit engagée, nous .en saurons bientôt le résultat.
Le 4 Février' saut partis de la Tour
pour Rome et Massaua trois infirmiers de la Croix Rouge. Ge sont:
.lean Bonnet ét J. J. Moi'glia du Villar, et J.. Gairanti de la Tour.
ABONNËIVIENTS re^us;
MMi Pons,, ta! Tour; Poét ib.; .Bertin, Bolabei’t, Aiigr.; 't/unstantia, Lioiutera, Prarustiri; Tron, Roche plate; Marti riat, Maneille; Ti''oii-Poiis, Salse; li. B0rard,Pigtîerol;
Ribetti, Turin; Longo, Milan; Léger, Vérone; S. BuÆai Gênes ; Beneeh, Sardaigne;
Pons, Ûoriaia; lî. Revel, Turin 1885 - 96;
Gardiol past., Bobi; Peyran, Maneille; Davy t, Turin 1895-96;
Depuis le 1 Janvier 1896 nos lecteurs habitant rAlIemagne peuvent,
en s’abonnant à leur l>ureau de
poste, payer pour recevoit' le Témoin
ijuatre marks par an, soit cimj fr.
au lieu de six.
"Hî .an, (lèrant
Torre l’oiiliee — Imprimeiie Alpina,