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Première Année.
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JToi]ix*nal’ dLo l’Eglise Eva.ng’élîquLe Vaixcioise
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’ ' Paraissant chaque Vendredi
Vom me serez t^oins. Actes I. 8. Suitani la térüé avec la charité.
Prix o* t’ABONHRMRWT par ak
Intérieur...............I. 3
SuiRse . . . , » 5
France, AUemagne . ■ > fi
Orande-Bretagne et Hçllande » 8
On s'abonne: i Pigoerel ru Bureau de I'administratifm idioui
A La Tour chez Al. libralre.
A Turin chez M. Ooss, via Pio ftuinto, n. IS,'
A Homaretchez M. LantaRr» Past. Directtur,
Pour la France les abonoemenU ai font k la
Libr. Borhoore. N.47. Bu'e deJijnE, Parip.
Un Numéro aéparé ; 10 oentimea.
Annonces à la 4.e page 3S centpqies par ligne.
On reçoit pour abunnemeots ei
insertions des timbres-poste de.
tout pays.
^ofnmatx'o.
QBPStion (le famille. — Jean XII, 24. —
Sauvé à onze heure et (rois quarls. —
Correspondance. — Chronique vaiidoise.
— Revue Politique.
Malgré l'impatience assez naturelle du Cristiano Evangelico, nous
ne répondrons pas encore aujourd'hui aux nombreuses questions
qn’il nous adresse. Nous ne comptons pourtant pas le faire attendre
beaucoqp-plus longtemps et il peut
être assuré d'avance que ce sera
fr.anchement et loyalement que
iKjus nous expliquerons avec lui.
En attendant nous pensons mieux
faire en remplaçant nos explications par l’article suivant qui nous
est envoyé par l’un de ces nombreux collaborateurs que nous espérions obtenir et qui de leur côté
n’attendaient qu’une occasion pour
nous donner leur concours.
QUESTION DE FAJIILLE
La polémique qui vient d’avoir
lieu, et que peut être n’est point finie encore, entre les deux journaux
vaudois, le Témoin et le Cristiano
Evangelico a, pour ceux dont le
regard ne s’arrête pas à la surface
des choses , une imporlance très
grande. Sous la question des contributions des Eglise.s des valle'es
pour leur œuvre d’évangélisation ,
.se cache, à notre avis, comme sous
bien d’autres, la grande question
des rapports de l’pJglise vaudoise
mère avec ses filles les Eglises de
la mission et vice-vêrsa
Ces rapports sont-ils ce qu’ils
devraient être? Nous répondons
courageusemenl; Non. — Depuis
quelques années un certain dualisaie , plus ou Uioins latent , mais
I réel. existe entre la vieille Eglise
j vaudoise et les jeunes Eglises vauI doises, et de tetnps à autre il Se
j fait sentir dans les synodes . dans
les relations que sont appelées à
avoir entr’elles la Table et la Commission d'Evangélisation. et dans
le journalisme. '
Faut-il laisser ce dualisme se
! développer , ou bien faut-il cher: cher, non seulement à le combattre.
; mais à l’anéantir jusque dans ses
j racines ? Avec un peu et même
I beaucoup d’imprudence de part et
î d’autre, on pourrait dirô : LaissOns' le se développer jusqu'à ce qu'il
j nous ait amenés à avoir deux camps
! bien tranchés, et même bien re' tranchés. dans chacun desquels
j on fera tranquillement ses propres
j affaires.
Mais quelle serait la conséquence
d’un tel schisme? Le malheur, si
ce n’est la ruine des deux fractions de l’Eglise vaudoise Car
avec un tel schisme l’ancienne Eglise
se priverait des éléments de vie
et d’initiative que peut lui communiquer la jeune, et la jeune Eglise
se priverait de l’expérience et de
la solidité séculaires que peut lui
communiquer l'ancienne, ainsi que
de l’auréole de gloire qu’elle fait
resplendir sur elle ; et l’Eglise vaudoise dans son ensemble deviendrait un. sujet de risée pour ses
ennemis, et un objet de pitié peut
ses amis, et plus que tout cela,
croyons-nous, elle verrait la main
de Dieu cesser de la bénir.
Il faut donc chercher à anéantir
tout dualisme. Ici deux moyens
s’offrent à nous. Le premier serait
d’appliquer simplement, mais rigoureusement, notre Constitution
et nos réglements organiques, en
Y ramenant, forcément au besoin.
ceux que l’on jugerait s’eli être
écartés ou vouloir s’en écarter.
Mais ce moyen aurait quelquechose d'odieux qui en rendrait l’emploi non seulement très pénible,
mais probablement inefficace. On
dompterait peut être , par là . le
dualisme, on ne l’anéantirait pas.
Les Eglises de la mission cesseraient de voir dans l'Eglise des
Vallées, une mère, pour ne plus
voir en elle qu'une marâtre , et
même une ipéchante maîtresse de
maison,J dont il faudrait se hâter
de fonlpre îê En vèblant
coudre une pièce de drap neuf à
un vieil habit, on préparerait une
déchirure plus grande.
L’autre moyen qui nous semble être tout à la fois équitable,
pacifique et fécond d’heureux résultats, serait d'avoir une seule et
unique administration supérieure
de l’Eglise, dont la jurisdiction ,
en même temps qu’elle s’étendrait
de Rodorel jusqu’à Riesi. fût à
même d’être agréée et respectée
de Riesi jusqu’à Rodoret
Pour cela il nous suffirait de
modifier l’article 21 de la Constitution , en élevant le nombre des
membres de la Table d^ cinq à
sept, ou à neuf et en abolissant la
réserve que de ces membres une
moitié doivent néces-sairement résider dans le Val-Luzerne (maintenant Val-Felli(;e), et l'autre dans
le Val Saint Martin et Pérouse ;
— ce qui n’empêcherait pas d’adopter de nouvelles mesures qui
garantiraient aux différents groupes de nos Eglises (et avant tout
à celui des Vallées) d’être convenablement représentés dans la
Table.
Une telle administration ne devrait s’occuper que des intérêts
2
106
l<Et TCi&KUiN
généraux d» Qptat à
ministratiou d*t diflPé*t|ntes îbq- I
vres de rEgïiit etf de sé| d|ffd|^iil8 |
intérêts spétÎau»'' »n '’jfWHirrafi
confier à des commissions spéciales, an noramaat li par e^sDipla
une Commission d’Evangélisatioii
proprement dite, nne Commission
de rïnstrpçtion , une Commission
des Œuvres de bienfaisance, une
Commission des Finances, etc.
chacnne des quelles viendrait, de
quelque ^manière, aboutir à la Table , et y serait peut-être même
directement représentée.
Les avantages d’un tel système
ou de' ‘quelque chose qui lui fût
pareil, seraient ; de développer les
forces de notre Eglise, en fournissant à un plus grand'nombre de ses
membres l’occasion de faire valoir
à son service leur talent ; de rendre
beaucoup plus prospères nos différentes œuvres, en mettant à la
tête de chacune d’elles des hommes spécialement qualifiés ; et par
dessus tout d’avoir, non seulement
oificiellement, mais aussi réellement, une S0ule Eglise vaudoise.
Nous n’avons pas la prétention
d'avoir, par l’expqsé que nous venons de faire , présenté un projet
de réorganisation ecclésiastique ;
il nous suffit d'avoir jeté dans le
public une idée quijnous préoccupait depuis quelque temps et qui
eu principe , a rencontré la faveur
de ceux de nos amis auxquels nous
avons eu l'opportunité de la participer.
Tout ce que nous désirons, pour
le moment, c’est qu’on y prête on
peu d’attention , qu’on l’étudie,
qu’on la corrige, qu’on la comba4,tc
même, si on le trouve nécessaire,
en sorte que , d’une manière ou
d’une autre, elle concoure à la solution d’|»pe question dans laquelle
le bien de notre Eglise est si grandement engagé.
J. w.
àm XII, îi
En vérité, en vérité, je vous dis.
si le grain de froment tombant dans
la terre ne meurt point, il demeure
seul; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.
C’est sans doute en se l’appliquant avant tout à lui-même, que
Jésus énonce cette loi du royaume
des ^ax.-j^ pivi
|eiÎ ^ qàBÎiplié- le|| mi»
ÿacle§: pMrrpétoijjfi#' j|e mouf|p et
se mÊàhrë k Habaii èm soUffiMMses
et de la haÜne de ses ennemis ; ou
|ie9 sMV de 1% Paleptinq
pour aller évangéliser les grecs ,
idoBt U »’saurait eu a craindre qqe
les railleries et l’indifférence, il
aurait pu vivre et mourir avec un
grand nom, supérieur même à
ceux de tous les sages de l'antit
qnité, mais sans avoir donné la
vie à un seul pécheur, et l’espérance d'une immortalité bienheureuse à une seule âme affamée de
bonheur. Infidèle à la mission qu’il
avait reçue do père et qu’il s’ëlait
librement donnée, il serait rentré
seul et la rougeur au front dans
ce séjour de gloire, d’où les anges
l’avaient vu descendre pour racheter un monde maudit, qu’il laissait
maintenant dans une irréparable
ruine, l’ardonne, ô mon Sauveur,
cette supposition impossible, car
si tu es le fis de l’homme, tu n’es
pas fils d'homme pour avoir pu te
repentir. La condition pour que le
Messie se vît de la postérité et que
le bon plaisir du père prospérât
dans vos mains, il l’avait conune
et acceptée avant de quitter le
sein du Père; c’était qu’il mît
son âme (sa vie) en oblation pour
le péché. Esaïe i.in , 10. Et tout
comme il demande de quiconque
veut être son disciple et se consacrer entièrement à Dieu , qu’il
imite l’architecte prudent, qui
avant de coHimeiicer à bâtir s’assied pour calculerais dépense et
compter s’il a de quoi achever sa
bâtisse, ainsi lui-même a eu constamment devant les yeux, pendant
la durée de son ministère , cette
mort sanglante par laquelle, selon
l’éternel conseil de Dieu, il rachèterait l'humanité de la colère à
venir et de l’esclavage de la corruption
Mais si la parole que nous examinons s'applique d’une manière
spéciale et unique à la mort expiatoire de l’agneau de Dieu qui
ôte les péchés du monde , elle a
un sens bien plus général et elle
trouve aussi son explication chez
quiconque a été fait participant de
Christ. Mourir pour vivre, tel est
pour chacun le commencent de
cette existence où • les choses
vieilles sont passées et où toutes
chose%tft84|wtes notm^Iles >-Saint
Paul (laiig fpn langa^ énergique,
voulait ^évotit|pr f||x Romains
(vi) MHtthlM» 91 «É «bsarde de
dire: * péchons afin que la grâce
fib(|nde, t af^jrg^ pi*<
baptisés en la mort de Jésus Christ,
faits une même plante avec lui par
la conformité d sa mort — qvfiU
sont morts avec Christ, morts au
péché ; et S. Pierre nous rappelle
que si Christ tt porté nos péchés «n
son corps sur le bois, c’est afin qu’étant morts au péché, nous vivione
à la justice, i bp. ii, 24.
Or, comme rien ne répugne
comme la mort, il n'est pas-étonnant que le nombre de ceux qui
acceptent sincèrement cette condition de la vie spirituelle, soit toujours si petit. ’V^ous êtes tout surpris, scandalisé peut-être, vous qui
constatez, jour après jour, année
après année, que vous ne faites aucun progrès ni dans la vie qui est
cachée avec Christ en Dieu , ni
dans l’obéissance à la parole que
vous avez prise pour guide, mais
êtes-vous bien certain que la vie
ait commencé en vous ? Avez-vous
en réalité renoncé à vous-méine
pour vous charger de la croix du
Sauveur? Il faut qu'il croisse et
que je diminue, disait Jean-Baptiste
en parlant de celui qu'il oiontraii
à ses propres disciples comme le
Messie.
C’est aussi ce qui doit se passer
chez le chrétien , — mais pour
croître en lui, il est nécessaire
qu’il y soit entré, qu’il y fasse sa
demeure , c'est-à-dire que la mort
au péché, au vieil homme avec ses
convoitises , ait commencé et se
poursuive Un mort ne peut pas
se mouvoir, bien moins encore se
nourrir et croître.
Peut-être , cher lecteur ,-avezvous reçu pour mission d’apporter
aux pécheurs la parole de vie et
d’engendrer desenfantsau Seigneur
par le moyen de son Evangile .
et vous êtes tout triste et abattu
de la stérilité de votre travail, ou
bien encore résigné à la pensée
que la volonté du Seigneur n’est
pas que ces pécheurs à qui vous
prêchez croient à votre prédication. C’est ici tout particulièrement
qu’il importe de ne point se faire
d’illusion, car c'est ici surtout que
le dépouillement de soi-même est
la condition absolue du succès.
3
Vous sayez ie S^gueyir 09
donne pas sa gloire ii an autre,
mais peut-ètr^ J’av^^-vji%us oublié.
Les discQurç le» pjçs^ ^JocjQcnts ,
les exhortations les plus pressantes , l’activité la plus grande pepvent n'être que des inoyens de se
produire soi-mêqje, de se recoiQf»naander, de se faire admirer.
Or si notre travail est le fruit
de la vanité ou de l'ambition, estil étonnant que Dieu ne le bénjsse
pas? S. Paul , ce modèle du ministre de l’Evangile, a bien pu dire
qu’il avait^ravaillé plus que tous
ceux au dessous desquels ses adversaires voulaient le rabaisser,
mais il a soin d’ajouter iinmédialeraent: • non pas moi cependant,
mais la grâce de Dieu en moi •.
Il est si bien mort à lui-même
qu’il peut dire encore ; je suis crucifié avec Christ et je vis, non pas
moi mairitenaiil, mais Christ vit en
moi. Gal. U, 20.
Saové à oDze heures et troi$ quarls
Après la clôture d’une service
religieux présidé dernièrement à
Glasgovi par MM.Moody etSankey,
un ouvrier mineur , qui avait été
profondément impressionné par ce
qu’il venait d'entendre, ne se hâtait point de sortir. Un ami l'invita
à retourner chez lui. — Non, répondit l’ouvrier, je suis venu ioi
pour m’y faire dii bien.et il ne
me tarde point de quitter ce lieu
de culte.
Un pasteur pria avec Jlui , lui
jiarla de Jésus, ou chanta un cantique et son cœur fut touché. Une
grande joie pénétra dans soti âme.
il n'avait jamais rien éprouvé de
•semblable auparavant. Saisjssant la
main du pasteqr qui lui avait
adressé la parole après la réunion,
le mineur s’écria: « Je m’étonnais
» que cela put être vrai ; maînte•• naiit je le crpis- Je connais mon
» Sauveur, je crois en lui. et cela
• remplii mon âme de bonheur».
Lejour après, pendant qu’il travaillait, une masse de charbon et
de terre se détacha tout à coup de
la mine et tomba sur lui Le terrain fut (le'blayé en grande hâte .
on retira le corps bien meurtri .
mais le mineur respirait encore.
D'une voix presque éteinte, le cher
UR T^OI9i
ami dû à l’opfliJii^HimçproîîagBaijqui s’4tait pene^ verá lui: «O
» André ! je sois m hcufeti* d'avoir
» rdglè hier au soir mon affaire la
» pjua impprj.eu>ia • . Pois U expira.
( EsBarntMer and CkronicleJ.
Corrc0p0tib¿mce
Castigliona dalle StiTiere, Juin jp'75.
M. le JHr^olmir.,
Lprsqu’tin évangéliste fait de ’la
controverse, il lui arrive parfois de se
servir de l’arme dangereuse du scandale que nos ennemis eux-mêmes nous
fournissent, et les maîtres de la polémique, Hullen, Calvin, de Marnix, ne
s’en défendaient pas. Autres temps,
autres mœurs. Aujourd’hui, je crois
celle arme là non seulement dangereuse, mais pernicieuse. Je n’aime pas
le scandale et lorsqu’un fait ¡propre à
le soulever se passe tout prés de moi,
je préfère le silence et la franclie profession de l’Evangile à toutes les déclamations des journaux et de cei'lains
parleurs. Jésus disait ; . Malheur à
celui par qui te scandale arrive » Ceux
qui aiment à s’arrêter complaisamment
sur les faits scandaleux et qui en dévoilent , ou recherchent pre.sqiie con
amare toutes les causes et lontes les
conséquence.? ne s’en rendeiil-Hs pas
en quelque sorte le.s complices?
Je tiens à faire précéder ma lettre
de ces paroles, pour fjue l’on ne me
suppose pas des iuleulions peu dignes
d’un chrélien.
Un mystère de corruption , dévoilé
ces derniers jours loin près d’ici', à
Desenzano, peut donner aux lecteurs
du Témoin, une idée de la moi alité et de
ta religion fdans la plus simple acception
de ce terme) de la classe ipii s’appelle
de' beneslanli. Je ne veux pas généraliser la portée du fait, je le circonscris à la
province dans laquelle Dieu medonnede
travailler. Le vice-Reclem du CollègeConvillo de Desenzano, D '’.errebolani,
accusé de sodomie, honesco referens,
a été heureusement arrêlè , le 25
Padoue, et écroiié dans les prisons de
Brescia. Nous aurons bieulôl un procès
scandaleux, deuxième édiiiou de celui
du trop fameux P Ceresa Voilà le fait
dans sa repoussante simplicilè 11 ne
m’étonne pas du tout, nous connaissons
ce que sont souvent les conversations
et la vie intime des prêtres condamnés
au célibat; mais ce qui peut expliquer
le peu de progrès de l’Evangile dans
noli'e patrie c’est le fait que les
parents qui remettent l’éducation de
leurs enfants entre les mains de ces
monstres d’inmiiretés, se déclarent
fièreineni indiirérenls et athées. —
Leur indifférence est si grande qu’elle
arrive presque à la liaiilenr de leur
lâcheté; car pour ne pas heurter les
habitudes de la famille, poui- ne pas
fOf
ils fottt
en prèti'e # au W
blAraau^ k goi'g» iléplbyéa, *U ne
crai^nAUi plis d’AspniPi’ à üne puìba
complète ou pour le ippm? (Ì9 oompi’QmeUjre le cargeh^A inorai 4a lenrs
oniia.oia. Hea épolas Angélique» sont
reinpUw 4’PAfouU pauvres; parfois ie
maRro 4qh sortir de sa poche l’ar'
gent ^péoqssairs â t’acbat des cahiers,
des ardoises efo-; les enfants des
beneHmli ne fréqnenlenl que raiement nps écoles; elles sont trop pures,’
trop morales ; enue la maison et l’é»
cole la diQ'érAnceds lempéraiure morale serait Ji'op grande; gardons pous.
diseoi-jls, d'avoir des saints, il».ne'
ne sont que trop nombreux ! Ils trouf
vent préférable d'avoir un jeune homme,
vieux à 16 ans. corrompu, blasé,
ennuyé de la vie pu prodigue de sa
vie, que de lui voir sur les jolies
les roses du printemps et dan.s le
cœur ce conlArUement d'upe conscience
purifiée, qui, comme le ditexcellement
le proverbe, «passe richesse».
Ces faits sont dignes de remarque,
d’autres les ont étudiés mieux que
je ne puis certes le faire : cependant
je me permets de présenter deux observations, puisque l’occasion qui ici encore fait k larron me les suggère.
A la vérité, je crois que les effort»
des nobles esprits qui essayent d’accliiualer le spirituarisme en llalie, au
moyen d'ouvrages de'grand mérite,
de iMoohures populaires «H de conférences, sont, je ne dis pas inutiles
lorsqu’ils renconirenl des cœurs noble»
et des esprits compréheHsifs, mais
vains loi'squ’ils se heurtent à la brutale el orgueilleuse indifférence de la
classt; moyenne des rentiers et des
petits employés.
La raison peut parvenir à avoir
raison ; ce qu’on .appelle la logique
de l’Evangile peut iriomplier el déployer scs étendards sur les débris
illogiques de i'inerédiililé; les cœurs,
n’en seront pas changés; on peut
couper le mauvais arbre à un pouce
du sol peut-êlie; à quoi bon? l,es
bourgeons nouveaux n’en seront que
plus vigoureux.
Ce qu’il nous faut c'est le renouvellement du cœur et non pas une
réforme du cœur; il faut que le .<-«1
de l’Evangile pénètre dans toute lijl»,masse corrompue, qu’il rende la viç rapide, il falli la profession de l'Evangile
dans toute sa piii’elé el la prédication
de la Parole de Christ dans toute sa sévérité Nous ne devons pas iiyiiter la piupari de nos représentants à Monte Cilorio; ils font des discours fort bien
polis, liés bien fourbis, il y en a
même qui sont spirituels, mais ils font
peu de besogne.
Je ne prétend pas diredes choses nouvelles; mais si je répète ce que vous
pouvez appeler des banalités, lecteurs
du Témotn, c’est pour vous inviter et
vous piesser de nous venir en aide dans
une œuvre difficile et parfois désespérante. Il faut que nous sentions que tes
4
m
cœurs des Vaudois chrétien batleÿt à
l’unisson des nôtres eUqtfune prière
vibrante dedoufèur et tfe charité's’échappe de leurs cœurs potir monter jusqu’au cœur de Dieu.
L’ennemi de l’Evangile en Italie, ce
n’est pas tant le prêtre, mais plutôt '
cet homme lâche qui hait instinctivement le prêtre et qui pourtant le caresse, cet homme qui le maudit loi^u’il
lui a tourné’ le dos et qui lui fait une
profonde révérence lorsqu’il le rencontre; l’eiinemi de la régénération de
notre patrie c’est cet homme qui hait
l’Ëvangiie, parceque l’Evangile parle de
péché; parceqii’il sent dans son for
intérieur que rEvangile n’est peul-elre
que trop vrai, c’est cel homme dont
nous trouvons des millions d’exemplaires et qui avec le sourire dédaigneux
du dandy sur les lèvres porte l’habit
d’arlequin de l’incrédiililé la plus vile
et la plus crédule.
Les Eglises chrétiennes de Castiglione
et de Guidizxolo marchent paisiblement
sous le regard de Jésus et elles envoyenl à leui’s sœurs vandoises leurs
cordiales salutations chrétiennes.
Paolo Longo.
Pomarel, le 5 juillet ISTli.
Monsieur le Direcletir,
Vous parler de l’école latine de Pomarel et des examens que les élèves
qui la fréquentent ont subi la semaine
flassée, c’est faire une chose qui, on
e sait, vous est très-agréable, car nul
plus que vous ne lui a donné des
preuves plus nombreuses et plus touchantes d’un intérêt que rien ne lasse.
Les examens eux mêmes, qui effrayent
bon nombre de ses amis bien plus
riches en santé que vous, sont pour
vous une fêle dont vous voyez ariiver
le jour avec le même plaisir que nos
cultivateurs verraient en ce moment
une journée de beau soleil. Or ces examens ne sont une fêle que pour quiconque professe l’amour du travail et
satisfait par ce moyen un besoin de
cœur.
Pendant quatre journées et demie,
celle année encore, les commissions
ont été à l’œuvre près de 8 heures
par jour, soit pour juger les épreuves
«raies, soit les écrites; quelquefois
elles étaient égayées par l’entrain, l’émotion, les connaissances des élèves ,
mais le plus souvent c’était uniquement leur allachemenl pour cette utile
institution qui .soutenait leur attention,
et empêchait qu’elles ne sortissent de
la salle pour prendre le frais sous les
acacias. .Aussi bien plusieurs de ces
jeunes garçons qu’elles voyaient lutter
sous leurs yeux , jusqu’à en avoir le
front mouillé de sueur, seront sous
peu chargés de la direction d’une
école, d’une commune ou d’une paroisse. La population |de la Vallée devrait.montrer mieux qu’elle ne fait,
qu’elle connaît le prix de cel élablissement que nos voisins catholiques
LK TKMOIW
.nous «Mvieirt, et oô quelqties-ttnii d’eux
:,onl demandé en ’ oavambre dernier
'qü’oo,.reçût leurs enfepts. ^
Quelquefois les élèves de l’écolasont,
en partie du moins, d’autres localités | celle année les 2.5 qui ont été
admis à faire l’examen étaient tous
indigènes, y compris les deux d’entre
les meilleurs que la maladie a enlevés
à leur travail. C’est là un assex beau
contingent, mais la Vallée a montré
bien des fois qu’elle peut en fournir
un bien plus tort, car s’il n’est que
cela,*il ne suffit pas à nos besoins.
Cependant quand ce petit nombre s’est
appliqué, quand sur 25 élèves un seul
est échoué et 17 ont obtenu 80 OjO
et plus, on ne regrette pas le temps
qu’on consacre à les examiner, car au
fait c’est le travail qui relève un établissement bien plus que le nombre.
L’examen d’introduction a donné à
l’école 7 élèves nouveaux qui, joints
à 3 précédemment introduits, composent une classe de tO, c’est-à-dire,
à une unité près la classe qui quitte
rétablissement. Ce nombre, qui sera
sans-doute accru par une nouvelle admission en octobre, a été réuni sans
efforts; personne, qu’on sache, n’a été
presser ces certains gens qui n’atlendaienl qu’un mot pour se décider à
grossir d’un soldat chacun noire petite armée
J’allais oublier de vous remercier des
quatre jolis volumes que vous avez
procurés à la modeste Dibliolhèque de
l’école; ils ont été les bienvenus auprès de ce monde de petits qui n’aime
pas moins les nouveautés que le monde
des grands Depuis bien des années,
n’ayant plus rien vu de neuf, il perdait de ce goût, jiourlanl si salutaire,
pour les bonnes lectures qui sont un
si précieux complément des leçons
qu’ifs reçoivent.
.Agréez, M. le Directeur, les salutations empressées et cordiales de votre
dévoué.
j}ouxieUc0 reÜ^tcueea
f}0Ê»èv0. — Le Comité de l’Union
nationale évangélique de Genève, dans
une circulaire aux [électeurs protestants
déclare que depuis qu’une loi constitutionnelle a bouleversé de fond en
comble l’Eglise nationale en lui enlevant sa base religieuse et son autonomie , « l’élection du Consistoire n’a
plus la même importance. C’est pourquoi le Comité ne veut ni présenter,
ni recommander aucune liste, » de
candidats et il engage ses amis à
s’abstenir. Que ceux qui ont mis l’établissement national dans les difficultés
où il se trouve, se chargent eux-memes de l’en tirer
CKrotuque Slaubotee
SOUSCklPTiON
POUR LA BATISSE^DE PRA-DEL-TORNO
Eglise fltt Brescia par M. Jules
Bonnet ................Fr. 70
Eglise lié Prai-uilin par M. C.
Michelin................ » 20 —
Ecole de filles de Torre-Pellice » 3 2o
Misses Hulgate . . " . . j» 10 —
M. le prof Selli .... » 2 —
M. .Alfred M. Jones ... « 20 —
Du doci. Filip . V V . . *15 —
( Plus 5 francs pour le Serre )
De M. H. Bosio. Evang. ^ —
De M. Et Chauvi« Béganl • '2 —
( Plus 3 fp. pour le Serre).
De M. Et Ma Uni régent . »3 —
(Plus 2fr. pour le S#n-e)
De M. Fr. Ma Ion .... • I —
Total fr. Î05~95
On annonce que M le professeur
Emile Combe, donnera la semaine prochaine â la Tour et aiix'enviroos quelques Confèrences sur les réunions de
de Brighton.
Uctfue pltttque
Mtaii«. — La Chambre des députés
et le Sénat sont prorogés jusqu’en automne. Non Seulement nos législateurs,
mais aussi la plupart de nos ministres
ont quitté Rome pour se reposer de
leurs fatigues et pour cheichév des
climaSs meilleurs.
On assure que les députés, surtout
ceux qui étaient les plus ardents pour
l'enquke en Sicile, se refusent à faire
partie de la commission, sans doute
pareequ’ils la trouvent inutile et inopportune.
.ItstWoAe. — L’Empereur Fesdinaud. l'oncle de l’empereur régnant,
François-Joseph . qui avait abdiqué en
1848 et vivait retiré des affaires du gouvernement à Prague, vient de mourir.
Ses obsèques réunissent â Vienne un
grand nombre de princes entr’autres
le prince héritier du trône de Russie, le
prince impérial d’Allemagne et pour
l'Italie 1« prince Humbert de Savoie.
frmmvm — Les journaux ont continué â donner des détails navrants
sur l’inondation du midi de la France.
Des souscriptions destinées â apporter
quelque secours aux malheureuse.s
victimes sont ouvertes non seulement
en France, mais en .Angleterre en Italie
et dans tous les cantons de ia Suisse
sur l’invU.iiion de M. Cére.solles président de La confédération.
La question politique la plus agitée
est celle de la dissolution plus ou moins
rapprochée de l’Assemblée nationale,
désirée par les républicains et redoutée
par les monarchistes de tontes les
nuances.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
Uigncrol, Impr. Chiantore et Maccarelli.