1
CürnüU'-cüUfHni <ivec lîi Posle.
PRIX D’A.RONNttvf&NT f'A.H aN
l!Hlie . - ■ ^
Ktratitît'.r ... > n
.\!lema{;ru5, Auiriclie-Hongrie,
iîeltiiqu<;. Brésil. Daneaiark, .
K^ypte., Hollande, Sacde,
Suisse, par abonnement
poHtal selon V Accord de
Vienne
On s'abonne ;
> U bureau d’Adminisiratioti ;
¡-¡e?, MM. U's Pasleiu's ; et à
1 iinii. Alpina à Torre Pellice.
' '''r>nrinem«nl se naye d’avance.
13 Octobre 1898
AN^ËK XXXIII. N. 41.
Numéros aéparés deirandés avant
lo tirage, 10 coDtiû\«s chacun,
Annoncen ÜO centime b par espace
de ligne pour 1 fois - centimes de 2 à b fois et 10 con*
limes pour 6 fois el au deesuî'
S aüresser pour la Hédactlo» et
pour r Ailnilnlsiration à MJean JaLla, prof.,7'orre Pellice,
Tout chatigejiieni d'adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commence ruent de Tannée.
1)KS VALU'fKS VAU BOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voue ,uo .0.0. to,uoins. .Vct. 1, 3. Suivant la vorilù twoc la chanté. Eph.
M » III III il i r i
lîcho.s de laseiTiiiiiie—Ëe l’anonuiia de .lérusalemà l’expusiiioii d'jir-l, sacre de Tii¡.¡a — Nouvelles ilu siècle pa.ssé — Un
apiiel urgent — l.a nouvelle hislolre des
Vaudois'"de M. le pi'ot. Coiiiba — Chronuiue vaudoise — l^elâtcs nouvelles
Société vaudoise d’Utilite publique
Ouvrai’c.s l'cçus — liiioriuatious Aulì jrices.
AVIS
Lu ('.onlériMire lilii'o îles éolises
ilii Vul St. Muilin SM |■(!u^iru 1). V.
bux Clos lo jeuili 20 cuurarO à 9
lii'ui’os (lu tnaliu
Sujet à l’ordre du jour :
Lo cliaul l'oligioiix.
Uno léuiiioM iii’éiiai'aloii't,
lion lo Moi'taodi soir a 7 li
LorLure; lii>ho.s. V, 1-21
rouirai v. 14.
aura
lli'OS.
Texie
Iklios de la seiiiaiiie
Toul. lo monde roimaiL les sociélés
do Icni|iéi'aiice, 'lui li'ayailleiil au
relèvemonl, des m:dliemeux tombés
dans le vice, de la boisson. Mais peu
de nos lecteurs savent, ci'oyons-nous,
<)u’il y a en Suisse nne société d’al's
tiiience pour entants, dont le l)ut
est de prévimir le mal en engageant
les entants à s’abstenir compdetemeid, de tonte boisson alcoolique.
C’est (puî celte association, l’Espour,
no clierche pas à l'aire parler d’elle.
Elle n’en t'ait pas moins de bien.
Prévenii- le mal est une œuvre aussi
sainte et plus sûi'iecjne de-le lépaiei. ,
L’Expoir a tenu la semaine passée
sa Vlir asÊ-emblée générale. Voici
quelques renseignemenis tournis par
le rap[)Oi't présenté par M. Byse.
Nous les relevons du Semeirr pariûioîs.
i.a société est dirigée par un comité
central résidant à l.ausanne. Elle a
: des sections dans toutes les parties
■■(le la Suisse l'Otnaiide (39 dans le
i canton de Vand, avec 1756 membres)
et même en France et en Belginue.
Chaque section a un comité directeur composé crabsliTients adudes,
I La société publie un journal d abstinence pour les enfants, 1 tspoif,
■ qui, dans l’exercice 1897-98 a imprimé 78,000 exemi)laires et compte
; 1000 abonnés de plus que l'annee
■ passée. Elle a un recueil de chants,
les Chant» de l’Espoir, (¡ui
en
est
à sa 2“ édition.
Elle compte 4628
membres, avec une augmentidion
de 1258 sur l’année précédente.
« i/arnljilion de l’Espoir, dit le
, rapport, est d’exercer mie réelle in-
2
— 322
fluence flans le sens fle la sobriélé
en toutes choses et fle la vraie moralité chrétienne sui' celte mullitufle
(renfants qui naissent et croissent tà
côté fle nous et dont flépenflront
flans une mesure considérable le
cai'actcre et le sort du XX® siècle ».
Le docteur Legrain, le zélé promoteur des sociétés anti-ulcooli(iues
françaises, assistait à l’assemblée et
a donné une magnifique conféi ence,
montiant, avec la clarté et la com|)étence qu’on lui connait, les terribles conséquences fle l’alcoolisme aux
points fle vue physique, intellectuel,
moral et économique. Les mesures
légales et sociales contre l’alcoolisme,
a-t'il dit, doivent être précédées
d’action individuelle; il faut réveiller
la conscience. L’action individuelle
s’exerce par l’abstinence; c’est la
seule qui soit elticace. « Je repousse
la modéiation car c’est la porte ouverte aux abus ». Toutes les sociétés modérées ont échoué.
C’est à la jeunesse qu’il faut s’adresser, en éclairant déjà les enfants;
des engagements d’abstinence les
moraliseront, en développant en eux
le courage; pourquoi craindi'o de
lier l’enfant par un engagement?
L’éducation tout entière n’est-elle
pas une série d’habitudes, de princij)es et de liens destinés à enchaîner
la bête humaine?.,.. M. Legrain a
terminé par un appel spécial aux
étudiants qui, en détruisant l’alcoolisme, emploieront le moyen le plus
efficace pour rapprocher les différentes classes de la société si profondément divisées.
On le voit, c’est une guerre à
mort que nos voisins ont engagée
contre l’alcoolisme. Ils s’efforcent
d’attaquer le mal à sa naissance, ou
plutôt d’en prévenii' même les germes. N’y aurait-il rien à faire chez
nous dans ce sens? Faisons nous
assez, par exemple, dans nos écoles
pour mettre les enfants en gai'de
contre les dangers du terrible ennemi, qui fait, chez nous aussi, assez
de victimes pour que nous devions
en être sérieusement préoccupés?
À tous ceux qui s’occupent de l’éducalion de la jeiinesse d’y réfléchir.
LE PANORAMA DE JÉRUSALEM
à l’exposition d’art sacré de Turin
Impressions i'iin visüetir.
___C’est avec un sentiment de
|u'ofonde tristesse que je sortais du
pavillon où se trouvent les écoles
des jeunes Abyssins. Autant j’avais
admiré ces cliarmanis etifants à la
mine si éveillée, si intelligents en
apparence et si vils, autant je fus
peiné en tes entendant barboter du
ialin (|u’ils ne comprenaient pas,
réciter macliinalemeut des Pater et
des Ave Maria. Je fus même témoin
d’une scêire écœurante' je les vis
s’agenouiller devant un prélat qui
leur faisait visite, et baiser l’anneau
d’or qu’il [lortait au doigt, comme
les païens baiseraient un fétiche.
! C’est donc là ce qu’on leur enseigne?
' disais-je en moi-même. — À. ee prosj tei'iier devant l’homme, à balbutier
! des prières latines? Que sont de' venues les belles missions initiée.^
par le courageux Samuel Gobai?
I Ah ! certes, celui-là n’a pi'èché autre
chose que l’Evangile de Jésus Christ,I (|ui enseigne aux hommes à se
I iiomtner «Frèi'os», leur défend de
ployer les genoux devant la créature,
I et ne veut d’autre médiateur entre
j Dieu et les hommes que Jésus
i Christ! Je me dematulais aussi ce
que deviendraient ncs futurs compatriotes de l’Erythrée, si dès le
début on leur enseignait à mettre
le pape et se.s l'eprésentantsau-dessus du toi! Cela ne m’élûntierail
guère de les entendre crier un jour :
' « Viva il papa rc ! »
I Ainssi fut-ce avec un .‘.enliment
de satisfaction que j’entrai dans le
pavillon où l’on peut admirer le
beau paiioi’ama de Jérusalem. Ici
au moins, Protestants, Juifs et Ca-
3
3£S
tholiques Romains ihiuvciiI so donner
la main, cai' il s’agii de la ville à
laquelle se raUa(dient, les souveniis
les plus sacrés de noire religion.
J’ai toujours mieux aimé ¡larUu' de
ce qui nous unit avec nos frères
d’autres confessions (]ue de ce qui
nous divise.
«Celui qui n’a pas vu Jérusalem,
disaient le.s anciens Talmudistes, n'a
jamais vu une l)clle ville» Kt vtaimont, la pi'cmière impi'ession du
visiteur est (ju’il a devant sot une
l)elle ville. I.es paroles du Psalrnisle
(l's. 137) nous viennent à res¡>nt:
«Si je t'oublie, Jérusalem,
Que ma droite s’oublie!
Que ma langue .s’attache à mon palais,
Si je ne me souvien.s de toi.
Si je ne fais de Jérusalem
!..c principal sujet de ma joie».
Sans prendre le manteau des
Croisés et avoir à combaltre les
Turcs, sans faire le voyage île Palestine, si coûteux et si long, j’ai la
Ville Sainte là devant moi, à mes
pieds. Kt c’est bien ainsi que je me
la représentais d’après le.s données
des Évangiles, les descriplions de
Flavius Josèphe et des Talmuds. Ce
u’e.st pas sans une élude historique
sérieuse que cette admirable toile
a été peinte.
Le spectateur est placé sur une
colline voisine du Golgollia, doue
du côté opposé au Mont des Oliviei's.
Il a devant lui d’aliord la scène du
cruciliement de Jésus, mais qui u’est
pas représentée avec le décor théâtral (jue nous sommes habitués à
voir sur les tableaux les plus connus,
Marie et Jean sont au pied de la
croix au milieu d’un groupe de
per.sonnes et de soldats romains.
J’admire ce soldat à cheval qui, sur
la gauche, avec un géste impérieux
fait signe à une troupe de Juifs
qui montent sur le Calvaire de ren- i
Irer eu ville. De tous côtés l’on
voit des groupes, et les campements
pittoresques des Juifs montés à Jéfusalem jiout assister à la fête de
Pâques. Le premier plan esl naturel,
cl il faut y regarder de bien prés
pour voir où liuiL le plastique et où
commence la peinture.
Derrière le Golgolha, entourée
d’une forle muraille qui lui donne
l’aspect d’une ville forte et presipie
imprenable, la Ville Sainte avec ses
édilices bâtis par les Hérodes.
Les enceinles, (car il y en avait
plusieurs) sont admirablement cons^
truites, « pleines de saillies et d’eufonce,ueiils », riisait Tacite. Derrière
elle,«, une masse de maisons groupées,
serrées les unes contre les autres;
elles ti’onl point de toits, mais des
terrasses, et forment autant de petits
cubes de pierr'es blanches qui se
détacheid sur le ciel.
Sur la gauche on aperçoit le
Lliéâlre quTlérode le Grand avait
fait élever, au dire de Josè[>he ; puis,
tout près du temple, le cube monsIriieiix de la tour d’Autouia. Le
tem[)le apparaît comme une foi’teresse à lui seul. Sur la droite enfin
le palais royal des Hérodes. Au-delà
de la vallée de Hiuuon, au sud de
la müulagtic des Oliviers, ou a un
beau coup d’œil sur les rnontague.s
de Moal).
Tout le paijorama est peint sur
une toile de 94 mètres de longnenr
sur 11 mètres de hauteur. Il esl dû
aux pinceaux de trois célèbres peintres allemands, (bien que l’iin d’eux
soit d’origine américaine). Deux d’entre eux furent expressément envoyés
sur les lieux pour étudier l’arcliitecture juive (Frosc.h) et la topographie* des lieux (Krieger), tandis
que le Iroisième (l.eigh) fut chargé
des figures.
Je fus saisi par le relief et la
beauté des paysages surtout dans
certaines parties comme par exemple
le coin où se trouve la maison de
Joseph d’Arimathée avec les massifs
d’oliviers qui l’entourent. Toutes les
parties ne .sont cependant pas égales
eu valeur artistique; mais l’ensemble
est ailmirable.
fl y a sans doute, outre les mis-
4
- 324
sions, fJes choseR l)ien intéresfiruil.(iH
à l’exposilion (l’art, sacré. Nous l’ccommandons an [toinl de vue archéolog!i[ue, les anciens mnnnserils, i
aux yioinis de vue hislotitpie et :
psychologique ta vil ri ne où se trouvi; ;
le'costume de gala de l*ie V, le
grand persécuteur des Pioteslanls î
et des Juifs; les Vaudois de (ialahre
eu savaient (juelqiie chose. Sans |
doute les cheveux doivent se liresser j
sur la lèle de son spectre quand il j
parcourt la Via Pio Quiulo à Turin, |
en découvrant que r.’est précisénuml
dans .sa nie ([ue Vaudois et iuils
sont venus se nicher; ohsei'vez en
outre le beau et magistral giaive
envoyé [,(ar S. S. Léon X, sur Icpiel
on lit rinscriydion : «In hnc sjgno
vinces!» Prohaliim est!! delà nmis
('ail penser à ce brave homme (|ui
écrivait sur son liâloii ; « li y a fdiis
de bonheur à donner (pi'à r('cevoir! »
Mais ce (¡ni, selon moi est le clou
de « l’Aidc Sacra », c’est le |)iniorarna
de Jérusalem,
1). P.
Nouvelles du slùcle passé
__------------
U; Août 1788
A Louis Coilomi‘ (I) de l'ei.iei/.
Je suis exltémemeiit làclni (|iie
tu n’aii'H r'eçu aucune de nu's dernières letires. Pelle du 1 i Juillet,
je l’avais confiée à un lîaslie di‘ S.
Jean. J’ai cru relie occ»sinn plus
sûie, que la ])nsle, puisque de plusiem's que je l'avois écrll lu n'i n
avois eiicora; point reçu, Ikqinis le
4 courant j’ai reiommcnré l’école
latine, et le soir, venu di-s (iopiers,
je prens des leçons de vW Goatihi
le Miulre.
Tu sçaura.s i|n’il y a une canaille
é|)ouvanlable dans le PiemonI, et
I ■
(1) Jeune liomme, qui veiiuit île qiiitt.ei
la Tour, ou il avail reçu sa première instruction.
(ju’ouire les troupes (|ui pouisnivcnl
);es Handils, on lait marclipr Ions
les jours d('S ¡>atioiiilli's dans Ionios
les communaulés, laiit du i)as l'iétrioul (|ue des Valides; j’y ai éle moi
même aussi.
ilouei est allé à ISasle, et m’a
a!)andou!ic la place de M. Arnaud;
s’il ne lût |)as parli, ¡1 pouvait Ionjours eompler sur la moilié de la
¡)iace, car nous nous élions promis
(h-i la partager. Tu m’écriras si lu
sçais quand M. Arnaud se iera ronsacriir; M.me sa mère vieiiL de mourir
d’iin acc’idt'id le ‘24 août (I).
18 septembre, 1788.
i\P Arnaud cl M. Roslan le fils (‘2i
sont arrivi’s le 7 c., mais (annme
M. Arnaud ii’esi pas (Uicore coiisarré
il s’mi rc.lournora apré.s le synodf,
Qüi se liendra dans quelqne.s paiirs,
et aiiqiiei il doit y avoir de grands
chaiigenn'iis.
Il Y meurt laumcoup de monde,
du nombre des(|uels est M. lirez du
boni de. ville (d). Au.ssi la Tour resle t elle trè.s dégariiii', non stuilcmenl
pai''¡es mnrl.s mais aussi |»ar le dé¡)ait de lieaucoiqi de monde.
Nous avons eu de gi amies pluies,
qui oui camé de gcamls dommages,
cl ptiisieurs pouls sont pailis,
28 sept.eiribre, 1788.
Mcmet (4) est parti le mois passé
me laissant la place; il est à pré.senl à Pâle aux études. On a leun
celle sema.iiie le synode (b) a la
(1) Susuiine lirez, lillc ilu notaire .Iran
l'icri’c Brez des Hnlloiiats, eiipituine et ancien, était née en 1737 cl riait veuve
(ITitieiirie Arnaud.
(2) .Alexandre Rostan ou Ro.staing, iita
fut pasirur de Villrsècilie iThl-dO et inodéiatcur, et qui était iils d’Idmiuaiuiri
Rustan, p’asteui' du Bobi et arrière petitfils d'Ilmmi Arnaud.
(3) Ou appelle Ba/tt de ville, à la Tour,
rcxlréiiiUé occidentale du bourg, vers I/*
Collège, et qui, on 1788, se prolongeait
luoins qu’îuijoimd'liui.
(•1) Rtus tard pasteur eu Qiiryras, à l’r>(l
et à S_. Gonuaiir
(5) À cotte époque la synode ne se tenait que ehaque troi.s ans.
5
325
Tout', niiquel M. Geymel, a éléci'cé
Modéialeur, el, l’on m’a nssijiné la
|)remière place, ainsi je pailiiai le
‘24 oclohre ou environ pour Lausanne, avec les anlres élinlianis, Brez
el: Olivel, (1).
Il me faudra lerrihlemeid, Iravailler
en Suisse puisqu’il me faudra faire
cet hiver les éludes île deux ans.
Bohi, le 3 octobre 1788.
D'une lettre de Josué Meille (2) « son
ami « taurassin » à Lausanne.
Gomme vous le saurez fléjà. Brez
élani, [trivé de sa pension, je serai
proltahlemenl nommé pour lui succéder. ,1e ne sais pas cncoie si
(.lornhe (3) seta de noire compaoriie ;
il ;t eu le malheur dnnamdic dérider
de s’empoiter un doigi pai'un coup
de pislolel, ipi’il avoil. danssa poidie
el qui a [iris feu dans le Uiomenl
tpi’il vouloil, le prendre. Liî doigi,
em[)orlé esl l’amiuhdre de la m:dn
gauche.
La Tour le 1 Novembre 1792.
A M. J.J. éludianl à Lausanne
Cher frère.,
Ondri (4) tm éc.rivani, à son fière
n’a rien maripié de loi sinon qiu'
le (iollège éloil, plein de soldais, ce
(jui nous a lail hcaiicoup de peine;
el, nous a vous sn qtie iVI Mondon (5)
a élé l'ail canomner à Genève. Ici
tmssi le pays esl Ironhlé, el des
com[)agnies de milices soid. loules
sur les Iroidiéres. ,1e comple ap
prendre rarrnnrier car, ces temps ci,
il n y a pins un hon méher sinon
celui-la ; les commeia'es ne votd
plus (6).
(1) Plirs tard pasteur à Maneille, où il
mourut en 18U.
(2) Devenu dans la .suite le pasteur do
S. .Jeaii bien connu de tous.
(3) Plus tard pasteur à ,S. Germain.
(4) De la Tour, empèclio dans la .suite
par une maladie du cerveau d’exercer le
ministère.
(5) De Bobi, plus tard pasteur parmi
le.s Vaudois du MOirtemlierg.
(0) Le Piémont, allié à l’Aut'riolie, était
alors en guerre avec la France.
UN APPEL URGENT
La Société îles Missions de Paris
cherche, pour aider ses mirsionnaires dans les Iravaux manuels,
quelques artisans disposés ¿glui consacrer au moins un cerlain nombre
d’années Klle voudrait en Ironver
un dès midnlenant pour l’ajoindre
à l’t'xpédilion qui doil ac.compagner
iVL Cmllaid au Zatnhèz.c, el dont In
dernière escouade qniltera l’Europe
en. févi'ier.
Los principalps coud il ions requi.se.s
sont les suivantes:
1. Une connaissani'e sulfisanle
des principaux mélier.-i; memiisier,
chaïqipiilier, sm'ruiier, maçon eic.,
el surtout do l’adi'esse manuelle et
une a|dilud ■ généi ale à manier tous
les ouliL, a tirci' [larli do ions les
matérianx (d à taire de ses bras
n’impoilo quel Iravail.
2. Une santé solide et des organes en lion élat.
3. Une piélé éprouvée et le
do.-^ir do gloiilier Bien eu servani
les tnissions.
Les olirrs do service devront être
adressées au Directeur de la Maison
des Missions, Lîonh'vard Arauo j()2,
Pai’is
Ne s(3 Ircnvorail il [loint de Vaudois qui se seule tqtpolé pour celle
lâche?
La «»melle HISTOli DES HIIDOIS
(le M. le jH-oiesseiir Comba
lVL (.oiuba veut décidément nous
donner (oiilo <pie coûfe nue bisloire
des Vaudois (pii soit le meilleur
ouvrage que l’on ¡misse écrire sur
le sijj(?l. U l'èlal acluol de la science.
Aussi na-t il pas craini, à la suilo
de nonvi'lles et plus [irofondcs rcchrrehes, d’nhandonner à son isolement le volume ipi’il ¡mlrlia en
6
- 326
1887 et, de recommencer sur un
|iliin loiit-à lait nouveau.
I.,e volume ()ue nous avons sous
les yeux est l’n/trociîicimrt du nouvel
ouvrage, (|ue nous lui souhaitons de
tout noire cœur de pouvoir conduire
à bonne fin. Il se com[)ose de trois
|)artie.s. Dans la première l’Auteur
donne un aperçu géograpliique des
Alpes Gottiennes, ttiéàire du drame
(|ui va se déroulei' aux yeux du
lecteur. Après une deseriplion générale de cette partie du grand
sysième, située «à mi tlistaiice entre
les Alpes Maritimes et les Alpes
Craies», il consacre une vingtaine
de pages à la slructui'e géologitpie
et aux «trois règnes», selon sa
propre expression. Ce chapitre d’histoire naturelle laisse ([uelque chose
à désirer sous le rapport de l’exactitude scientifii|ue (1^'. On a l’impression quel’A. nous parle des «trois
r'égnes » moins pour laire connaîire
les productions minérales, végétales
et animales de nos montagnes que
parce (]ue cela lui donne occasion
de rap[)eler une quantité de légernles
et de taire de noml>reuses citations
de prosateurs et de poêles, pour
lesquelles il a une prédilection toule
paT'ticuliére.
lœ troisième règne est couronné
par une nolice, plus importante au
point de vue historique, conceniant
la population. L’A. y recherche, pour
autant (|ue les sources le lui permettent, quels furent les plus anciens habitants de ces montagnes.
Celle première parlie du volume se
tennine par une deseriplion sommaire des principales vallées habitées par les Vaudois sur le ver
(I) On sait, p. ex,, que le châtaignier
occupe une zone l)ien définie: il commence
tout au pied de nos montagnes, et môme
un peu plus bas dans la plaine, et ne s’élève
pas au-dessus de 1000 m.^ d'altitude. Ici
nous le voyons transporté dans la zone
supérieure avec le hêtre, l’aune, l'ormeau
etc. et à coté des champs d’orge, de seigle
et de blé sarazin. Le chêne est placé encore pins haut, dans la région des sapins
et des raelèzes! (p.p. 2G et 27).
saut français (Vallouise, l’Argenlière,
Freyssiniére cl le Queyras) et sur
le versant üalien (vallées du Pô, du
Pélis, d’Angrogtie, du Clusnn, fie la
Germanasipie et de la Doire). Un
crith[ue rninnîienx pounail reprocher à cet aperçu g.iografiqiie plus
(Lune iuexacLilude, duo souvent à
rex[iression plus ipi’à l’idée (1).
C’est que l’Auteur pense toujours
beaucoup plus aux souvenirs qui
se rattachent à chaipie localité qn’à
la position rie ces localités ellesmêmes.
La seconde partie est intitulée la
légende de »os origines. 11 y examine
successivement si l’on lient faire
remonler l’origine des Vaudois aux
temps des ApôLres — au ternp.s de
l’évé(|ue Silveslre — au temps rie
Claurle évêque de Turin —aux Cathares ou .ôlhigeois. !^a réponse est
négative sur tons ces points, mai.s
M. C. est d’avis qu’il doit y avoir
dans chacune de ces légenries « une
parcelle de vérité à recueillir».
A vrai dire nous n’avons pas toujours su bien voir ce quelque choi^e
de vrai rpii serait à la base de la
iégemie et devrait en expliquer l’origine, et il ne nous semble pas que
le A. l’ait montré avec toute l’évidence que nous aurions dé.sirée.
Mais comment démontrer rians le
liomaine rte la légende?
I;a troisième partie a pour tilre
l'hisloire de nos origines. C’est plulôt
l’histoire d’avant nos origines, car
M. C. ne nous a pas encore conduils
jusqu’au veslibule du graml édifice
qu’il veut nous faire parcourir. Nous
ne sommes arrivés que tout ]nès de
la porte. Ce chapiire traite des origines des diocèses d’Emhrun et de
(1) Parmi les principaux passages il
nomme le col de Granero (p 18). Kxiste-til? — V. aussi p. ü9, où il place Usseaux
«entre le col de l’Assiette et l'Alberjean »
— et p.p 11-12 où, parlant du contraste
' entre le versant français et le versant
' italien des Alpes Gottiennes, il cite les
’ paroles d’admiration que prononça Reelns
en contemplant le dernier,... do Ja coupole
de Milan!
7
- 327
Turin, — (lu voisinage des barbai’es
béréli(|ues, — de la [U'oleslal.ion
ciUbare ou all)igeoise, — de Pierre
de Hruys et dTIenri ((e Gluny (dit
de Lausanne). L’A. s’arrête surtout
à la réforme pétrobrusienue (gros
adjectif à la place dmtuel nous aurions préféré voir une circonlocution).
Il en indiiine les caractères piànci[iaux (pii lui font considérer Pierre
de Bruys comme un vrai précurseur
de l’Eglise vaudoise. « Il est un des
prernier's [lionniers des réformes dans
les Hautes Alpes. C’est à son influence
surtout que les Vaudoi.s sont redevables de la préparation du milieu
(|ui va servir de refuge, soit aux
disciples de Valdo, soit aux réchappes
de Ja croisade contre les Albigeoi.s».
Cette conclusion nous paraît parfaitement légitime; et s’il nous reste
un regret que l’A. n’ait pas pu citer
de preuves matérielles (|ue l’influence
de ce réformateur s’est étendue jusqu’aux vallées des Alpes Cottieniies,
nous n’en sommes ()ue plus impatients
(le voii' paraître le 2® volume qui
éclaîrera d’un nouveau jour ce <pre
nous ne faisons maintenant (ju’enIrevoir.
Ce n’est pas un des moindres
mérites de M. (iomba d'exciter à
un si liant degré l’intérét du lecteur,
qu’on ne peut terminer un volume
sans regretter vivement de ne ¡las
pouvoir aussitôt commencer le suivant. C’est qu’il a le talent de se
laire lire. Son langage est [lopnlaire,
«mis pédanterie, assaisonné de traits
desprit, de saillies originales, de
citations peut-être tiop nombreuses,
qui peut-être nuisent parfois à la
gravité qui convient au style de
l’histoire. On lui [lardonne volontier'.s
ces petits excès et l’on s’abandonne
au plaisir qu’oii éprouve à lire un
ouvrage traitant de profondes i[ue.sl'ous histori(|ues, avec la même facilité qu’on lirait un roman.
Ih'enez le livre et vous ne le (]uit, *'ez ^— bien à regret — ([u’à la
dernière page.
En résumé, ce volume est nue
bonne introduction au grand ouvrage
que nous attendons avec impatience
— et une grande promesse pour
l’ouvrage lui-même.
J’allais [>resL|ue oublier — c’eût
élé impardminahie — de dire qu’il
est itiusiié et accorufiagné d’une
calte, à une [letite échelle, mais
sullisanle pour l’intelligence du texte
Et maintenant à quand le second
volume? N. ’T.
CUUONIQÜLÎ VAUDOISE
l.A TOUR. — Mardi prochain, 18
courant, à 10 h. du malin, aura lieu
à la Maison vaudoise la séance d’ouverture de la nouvelle année scolaire fiour le Collège et l’Ecole supérieure, avec la distrihulion des prix.
Pelites nouvelles.
Parmi les prix |)roposés par le
Jury de l’Exposition de Turin, nous
remarquons les suiranls ;
Médailles d’or; Michel Talrnone, taIjrique de chocolat, Turin; Etienne
Pin, liqueurs alpines, Fenestrelles ;
L. Binet et C,, feutres, Ciamlioun
(La Tour); .4sile nocturne de Turin,
dû à l'initialive de M.'' P. Meille.
Médailles d'arfienl: Panifìcio Cooperativo, Briqueras; Fils de Jules
Coucourde, liqueurs, Pomaret; Garda
et Boulions, successeurs Schostal,
lingerie, Turin ; chev. Paul Meille
(v. pins haut); av. Ed. Giretti pour
son active propagande en faveur des
sociétés de coopération ; G. Bevel et
C.ie, mécaniciens, Turin.
— Ont obtenu leur licence à l’école
normale de Pignerol MM, Albert Gay,
de S. Jean, et Iléli Peyronel, de
Rora, tous deux anciens élèves du
gymnase de la Tour.
Société Vaudoist il ’ Utilité Pnéllque
Ont payé leur contribution pour
1898 ou années ¡nécédentes:
M.rs et M.mes J, Bosio-Gay (6)’
8
328 _
M. Hosio-Gay (4); A. Liaimas (2);
J. Co'isson; Gliambeaml veuve; Mari(i ('.oslaljel (3); Lvdie (aislahel, [).
96, 07, 08 (5 50;; Malli. Coslnbel, p.
07 el 08; V. Galvino, p. 1896 1000
(10); Giisl. Deeker (5); Alb. Frache;
.1. GeytmO; Maiie Geymei; Cli. Gay;
Ell. Ai'iioulr’l, p. 06, 07, 08; !)J llu;;oii cons,; J. ,). Jounlaii, p. 06, 07,
08; ,1. ,1. Giill (2); li. 'Ganiiol, ji.
97, 98; Syivie Ea”eai’'l; 1^. Moiias
lier, [). 97 (2); A, Musiou (2); J.
Meyml,; V. Moi glia, p. 07 el, 08(4);
1). Momiet; IMi. Peyrot, ¡>. 06; G.
I’asire; E'l. i’eyi'ol ])rol. (2); I. I).
Rivoii', |), 97; M.rne J. liivuir iib;
,1. Ribel. pioi., p. 06, 97, 98 (4);
M. lle M. Rivoire; ,i. Rurnano (2);
N, Touni (2); El. Touni (2); J.
Wellzeckei' (2); M® l>. Weilzi'cker
(2); ,1. Coiislanlin; llémaii Puns; H.
Ti'on, past. (2); Arlh. Munnel; Ik
Rivoire, pi'ol. (2) D® 1). N. Monnet,
in. roinlatenr (10).
1‘aui. Minaui.t, Diiiconr.'i reiiijimx.
Privas 1898, 266 |). Prix : 3 Ir. 50.
Le Pvè'e proleslatti. I'lilOicalion
tneiisuelle, aboiin. 1 Ir. 40
{'uléchisme j)upiilaire, pai' A. I)ecoppel, pasb.'Lir, Ikiris 1899: prix
75 cent.
Ugo ,lA^NI. II socialismo scientilico ed ii malerialisino. Sanremo,
1898.
NOUVELLES RELK4IEUSES
Florence. — La .■-éance ne réouverlure de la Facullé vamlnise de
tliéologie aura lieu le 18 c. à 3 b.
M. le prof. E Gortiiia, chargé de la
prolnsioii traitera le sujet: Gomment
se forme l’oraleiir de la chaire.
Genève. — l.a séaTice d’oiivtirtnre
de l'Ecole de Ibéolügie de rOratoire
a eu lieu le 4 c. avec î installation
de M. Henri Appia, le nouveau |>r'0lesseur de théologie iiratipue.
INFORMATIONS.
— On assure que les opérations île congé
lies soldats anímní commenceront le 20 c
La Société pour le percement dii Simplon cliei-olie dos ouvriers pntir les g"ancls
travaux iprellc a erilreprds, et qui oiitiltyà
commencé
Deux places d'écrivain extraordinaire
sont vacante.s dams les linreanx municipaux
de Pigïict'ol. Pré.senter les demandes jusqo'an 20 c
A. "V X S
Le Fo.yor Hcra ouvert le 15 octobre au N.O 3 bis de la Rue de
la Républ!i[Ue (angle de la Rue
Gassiiii).
Les |)ersoniie.s ipii voudraient se
tendre a Nire ne doivent pas preiidi'e te train qui paî t de Tiii'in (via
Savona) à O.lo; il ti’a de 3® classe
que jusqu’à Savona. Poui' coidiiiuer
leur roule bnit de suile il fairl qu’elles
prennent un sup|)léiinent de 5 à 6
i'r. pour changement de classe jusipi’à
Venlirriiglla ; autrement eth-s n’arrivent à Nice qu’à 1 h a|irès minuit
el il est dangereux pour des jeunes
tilles surlout de débarquer dans une
grande ville à une liéiire avancée
(le la nuil à moins qu’elles ne soient
alteinloes. i.a direcirice du Eoyer ne
))Ouvant pas le fab'e à celle heure
tardive, nous conseillons aux jeiiiies
lilies d’aller durmir à Turin et |)reiidre le Irain de 5 b, qui les amène
à 5 1|2 du soir à Nice.
Matiï. Mal an,
..\ SOCIÉTÉ
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