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Quatrième Année.
11 Octobre 1878
N. M
LE TÉMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque.Vendredi
iSttit'awi la véviié avec îa charité. Ep. 1, 15.
Vous me seres témoins > Actes 1» S.
PRIX D'ABBONNBMENT PAR AN Italie . . , . L. 3 Toiiis les pa^s de l'Uüi&Q de poôte ... 1 6 Amérique ... « 9 i I Oo s'abonne : 1 Pour Ylnlérietir chez MM. les ! pasteurs et les libraires de Torre Pellice. Pour VEcctétHeur au Bureau d’Ad- ministration. Un numéro séparé : 10 centimes. Annonces : 25 centimespar ligne. Les envois d’argent se font par lettre recommandée ou par mandats sur le Bureau de Pe- nosa Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi.' A la Direction du Témoin, Pomaretto (Fineroioj Italie. Pour l’ADMINISTRATION adresser ainsi : A l’Administration du Témoin, Pomaretto (Pinerolo) ItaliO|
Sommalx'e.
L’école de Théologie au Synode. — Réponse à iacquesV — Le devoir de donner.
— Le pasteur le plus âgé de Tunivers.
—' Fragments. — Revue politique. — Annonces.
Itmu DE THÉOLOGIE AU SYKODË
Le Conseil de l’Ecole de the'ologie, transformé depuis deux an§
en commission synodale, sous la dépendance directe du Synode, a
présenté à l’assemblée un rapport
imprimé qui traite des études, des
secours et des bourses , de l’administration en général et en particulier de celle du Palais Salviati.
Le nombre des étudiants qui
ont suivi les cours a été pour
l’année scolaire de 1877-1878 de
17; tous sont vaudois de naissance et ont fait leurs études
préparatoires dans le college de
La Tour, un seul excepté, G. Luzzi
venu de l’Eglise de Lacques avec
un diplôme régulier de licence
lycéale et avec de bonnes recommandations. Tous ces jeunes étu
diants ont réussi dans leurs examens avec des succès plus ou
moins élevés, variant entre 90 et
73 centièmes.
Outre les leçons données par
les trois professeurs sur la théologie exégétique, historique, dogmatique et pratique, les étudiants
ont continué à suivre un cours
spécial ,sur l’Epître aux Ephésiens
donné gratuitement et spontanément par M. le pasteur Rônneke,
et une leçon théorique et pratique
de chant dirigée par le chev. J.
Robert!. Ces exercices de chant
ont été déclarés obligatoires par
le conseil de l’Ecole. A ce sujet
a eu lieu au Synode une conversation , dont la conclusion a été
que ces exercices ,sont non seulement utiles , mais indispensables
et que par conséquent le Conseil
de l'Ecole a été bien inspiré de
les rendre obligatoires. Une autre
question qui a aussi occupé le Synode c’est celle de l’enseignement
de la pédagogie dans l’Ecole de
théologie. Cn a reproché dans un
journal aux pasteurs et aux évangélistes qui sont presque tous appelés
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—322^
à donner des directions aux instituteurs et à lès conseiller dans
leur tâché , de ne pas connaître
la science de l’enseignement et
de l’éducation. Que ce reproche
soit fondé ou qu’il [ne le soit pas,
il est bon d’en tenir compte ; et
même en l’absence de tout reproche,
il ne peut qu’être avantageux aux
étudiants en théologie, aux futurs
pasteurs d’être mis au courant
des méthodes d’enseignement et
de connaître la science de l’éducation. En Allemagne non seulement
la pédagogie fait partie du programme de l’enseignement théologique, mais les candidats au'
St Ministère sont tenus de passer
quelques mois dans un séminaire
pédagogique pour s’y exercer à
la pratique de renseignement. Les
membres du Synode ont été généralement' d’avis d’admettre^ la pédagogie parmi les objets d’enseignement dans l’Ecole de théologie,
à côté de la catéchétique qui n’est
du reste, au fond, qu’une branche
spéciale de la pédagogie et qui, à
bien des égards pourrait y suppléer.
Une phrase du rapport ainsi
conçue : il nous sera cependant
permis de manifester le désir que
nos étudiants entrent dans l’école
mieux préparés et acquièrent une
plus grande vigueur intellectuelle
et Én plus grand respect pour la
forme littéraire, » a provoqué des
explications de la part de plusieurs
membres de l’assemblée et a transporté de nouveau la discussion
sur les études préparatoires faites
au Gollége, On reprotîhe au Collège d'uh côté d’avoir un programma d’études trop étendu ,
presque' universitaire * de donner
trop de place aux sciences physi
ques, naturelles et philosophiques
au'détriment des langues et des
littératures et spéciaJèmant au détriment des langues et des littératures classiques. Nos élèves n’étudient pas su^samment le latin
et ne connaissent que très imparfaitement le grec; impossible, diton , de citer des passages des pères
de l’Eglise avec l’espoir qu’ils
soient compris. Les grammaires
surtout sont mal connues; il faut
absolument réduire le programme,
donner ,plus d’importance aux, lettres , ou bien ajouter deux années
au Collège et porter ainsi le cours
d’études de 8 ans à 10,
D’autre part plusieurs orateurs,
très compétents aussi, s’opposent
à l'idée de réduire le programme
et de diminuer la part bien faible
déjà que l’on fait aux sciences.
— Aucune fésolutioii n’a été prise,
la question, est à ,1’éjtnde* Quant
à nous, nous voyons de grandes
difficultés à augmenter encore de
deux les années d’études du Gollége. Nous l’avons déjà dit dernièrement, on trouvai que les huit
années préparatoires du Collège
sont déjà bien Jiongues, tellement
que bien des parents se refusent
à y envoyer leurs enfants. Sans
doute deux années de plus seraient
précieuses pour les études ; ce^en^^
dant nous ne devons pas trop en
attendre. Nous pensons qu’il nous
faut pour le moment mettre mieux
à profit les huit années dont nous
pouvons disposer par une étude
plus serrée des grammaires. Il nesuffit pas de dire aux élèves qu'ils
doivent les apprendre, il faut les
.leur faire étudier dans les 4- premiers années, du Gollége et leur
en demander un compte, sévère.
3
.32S.,
Pour cela il faut un manuel,
non seulement pour l’avoir, mais
pour le suivre d’une manière
stricte,
Le Synode a entendu avec un
vif intérêt la lecture d’un ¡travail
de M. le pasteur Hugon de Rorà
sur le catéchuménat. Comme ce
travail sera publié , nous nous
abstenons d’en parler ici.
Nous ne parlons pas non plug
des discussions qui ont accompagné l’examen des propositions,
ni des nominations qui sont connues, puisque toutes les administrations ont été' confirmées.
En. général les discussions dans
ce Synode ont été très pacifiques.
Le Cristiano Evangelico.a. constaté
avec plaisir que l’usage de l’italien
est en progrès, il exprime l’espoir
que le français cédera de plus en
plus la place' à la langue nationale , d’autant plus que le français
est toujours plus mal parlé. D’accord avec,lui sur ce fait, nous
ne saurionsiiious en réjouir; nous
voudrions au contraire qu’on s’occupât à trouver les moyens de
combattre cet inconvénient très
grâve, aussi longtemps que dans
l’enseignement religieux et dans la
prédication on devra se servir de
la langue française.
RÊPONSË A JACQUES.
( !'■ Partie )
Nous n’u,urions probablement
pas publié la dernière lettre de
notre bon ami et correspondant,
Jacques, si nous n’avions pas su
deux ch-oses:, riine.jque la question
qu’il fait au sujet du livre d'Esther
et du Cantique des Cantiques ne procède ni d’une incrédulité inconsciente, ni même d'un,simple doute
relativement à la divine inspiration et à la suprême autorité des
Ecritures. Peu d’hommes, d’entre
nos connaissances intimes, courbent
la tête avec une plus joyeuse confiance devant les enseignements
de la,Bible; c’est .pour cela que,
ne soulevant pas une difficulté par
malice ou poussé par une simple
curiosité, il nous a para que notre
ami avait le droit de demander
un éclaircissemeut. L’autre chose
que nous savions d’avance c’est
qu’il serait répondu , au besoin
par plus d'un, à la question qu’il
soulevait. — Une lettre qui vient
d’arriver, et qu’on lira plus loin,
montre que nous ne nous étions
pas trompés. Mais, comme il ne
serait pas bon pour quelques.uns
de nos lecteurs de les laisser trop
.longtemps en suspens, nous vou'loDS , dès aujourd’hui, .présenter
quelques considérations toute.s
simples sur cet intéressant sujet.
Nous commençons par le livre
d’Eslher qui se trouve le premier
dans la Bible, quoiqu’il ait été
écrit bien des siècles après le Cantique de Salomon. Dans sa partie
historique, la Bible est un livre
merveilleux par la simpliciiLé,
l’exactitude scrupuleuse de ses
récits et la couleur vivante des
tableaux qu’elle fait passer sous
nos jeux. A ce'point de vue et
comme un chapitre important de
l’histoire .du peuple de Dieu , le
livre d’Esther a sa place légitime,
dans noire Bible et l’en retrancher
produirait une lacune qu’aucun
autre livre ne pourrait combler.
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Ce qa’il a mission de nous montrer
de la part de Dieu pour notre
instruction et comme un solennel
avertissement, c’est l’état de mort
spirituelle dans lequel un exil
prolongé avait réduit la masse du
peuple d’Israël. Quoiqu’il soit dit
de Mardochée qu’il était de ceux
que Nébucadnetsar avait transportés de Jérusalem dans les provinces orientales de son empire ,
il semble plutôt que ce fut son
père qui a été ennemi captif, puisque la première prise de Jérusalem
a eu lieu en 598 et que le roi
Assuérus dont il est question dans
le livre d’Esther ne peut ótre,selon
nous, que Xerxes, lequel a régné
de 480 à 465 avant Jésus-Christ.
Quoiqu’il en soit d’ailleurs de
celte question de chronologie, les
faits racontés par le livre d’Esther
( dont Mardochée est probablement
l’auteur ) sont historiquement établis , non seulement parceque l’historien juif Josephe les a admis
dans son livre, mais parceque seuls
ils expliquent l’institution d’une
fête juive qui subsiste encore aujourd’hui.
Si l'on pouvait supposer que le
livre d’Esther <a été écrit pour
la société payeune de Susan , on
s’expliquerait, àia rigueur, comment l’auteur a évité de mentionner le nom du Dieu du peuple
d’Israël. Mais il a été écrit pour
les juifs eux-mêmes; c’est un document 'national et patriotique
n’ayant de valeur que pour eux.
Si, dès le premier demi siècle
après la mort de Josuè, le peuple
élu s’est abandonné à l’idolâtrie,
si les sévères jugements de Dieu
et le ministère puissant d’un
grand nombre de [prophètes ne
l’en ont pas détourné ; l’exil dans
les royaumes d’Assyrie et de Babylone a eu le merveilleux effet
de le guérir radicalement de cette
lèpre nationale. Mais ce qui pour
les juifs dans l’exil a remplacé
l’idolâtrie, et ce qui sera leur
vice capital lors de leur retour
au pays de leurs pères, c’est d’un
côté, un stérile et froid formalisme,
de l’autre l’avidité du gain et la
soif des richesses.
Quoique Mafdochée n’en dise
rien, nous n’avons pas de peine
à croire qu’il aura continué , en
cachette peut-être, à faire ses
prières et à réciter ses formules.
Ce qui n’empêche pas que , dans
le péril de mort qui menace et
lui et ses compatriotes, il ne^prenne
conseil de sa prudence, plutôt que
de recourir au Dieu de ses pères.
Le patriotei est resté dans toute
son indomptable raideur, mais le
juif pieux, l’homme qui se confie
en Dieu, s’efface absolument.
Tout nous porte à croire que
telle était la condition religieuse
de la plupart des juifs, transportés
par Nébucadnetzar; celle des Israélites des dix tribus, emmenés longtemps auparavant, devait être bien
plus triste encore. C’est de cette
masse d’ossements desséchés que
l’on pouvait'demaDder; « Ces os
reviendront-ils à la vie ? Et c’est
du sein de cette mort que Dieu
saura faire revivre un petit résidu'
selon l’élection de la grâce. Quelques juifs pieux étaient déjà à la
voix de Cyrus , retournés ^ dans
leur patrie; mais ils y vivaient
misérablement. Quelques autres ,
dont Dieu disposera les cœurs ,
iront bientôt les réjoindre avec
Esdras le scribe et Nehémie revêtu
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par le roi de Perse du titre de
gouyerneur. Contre toute attente
ce peuple chétif et méprisé a repris
une nouvelle vie et cette vie a
été maintenue par la fidélité miséricordieuse du Seigneur jusqu’à
l’apparition du Messie promis. Le
livre d’Esther met sous nos yeux
le pauvre état auquel se condamnent fatalement ceux qui, en
s’éloignant toujours plus de la
source des eaux vives, se contentent pour toute religion de
retenir les traditions des pères. —
Ou nous nous trompons fort, ou ce
livre est encore aujourd’hui l’image
fidèle de ce que sont devenus,
religieusement parlant, et dans
tous les pays, la plupart des nombreux déscendants, selon la chair,
du père des croyants.
Enfin nous devons ajouter encore que la délivrance merveilleuse
que raconte avec tant de détail le
livre d’Esther, nous rappelle cette
vérité si souvent proclamée et si
humiliante pour le peuple de la
promesse, savoir que Dieu l’a librement choisi et non pas parcequ’il
valait mieux qu’un autre, et qu’il
l’a souvent gardé et délivré non
parcequ’il le méritait, mais parce
que telle était sa bonne volonté
et pour manifester l’immuable fidélité de ses promesses.
Monsieur le Rédacteur du Témoin,
U est probable que bien de vos
lecteurs sont de mon avis, savoir que
frère Jacques remplit bien son rôle
de correspondant. 11 carillonne, il réveille les idées, U pense, et il n’est
pas égoïste de ses nonnes pensées;, il
veut que ses lecteurs pensent avec lui,
il nous fait souvent penser à des choses
bien simples, et qui renferment des
instructions bien profondes.
Aujourd’hui il attire nos réflexions
sur les livres d'Estherel du Cantique;
nous pourrions y ajouter celui de Job,
qui est aussi très remarquable et offrant
de graves difficultés •, mais dans celui-ci
du moins le nom de Dieu n’esl pas
oublié.^
Dieu en se révélant à nous par sa
parole', a voulu nous faire connaître
sa grâce, pareeque nous étions sous
le poids de la condamnation.
La Bible est donc le traité de a
grâce de Dieu envers les hommesl ;
il est parfait comme tout ce qui sort
de sa main ; si un des livres manquait
tel que celui d’Eslber ou tel autre,
le traité ne serait pas complet.
Ce grand tableau du plan de la miséricorde de Dieu envers les hommes,
je l’ai aperçu par la grâce de Dieu,
mais je me reconnais incapable d’en
planter les jalons sur le papier.
Lorsque par le St Esprit nous lirons
tant soit peu le coin du voile au' delà duquel nous apercevons comme dans
le lointain les grandes pensées de Dieu,
son amour et sa grâce envers nous,
nous ne pouvons que nous écrier avec
i’Apôlre: ,<i Oh! profondeur! etc.
Un jour, à la cour, on faisait remarquer au grand Newton qu’il levait
souvent ison chapeau ; il répondit :
« Dieu est si grand qu’il m’est impossible d’entendre prononcerson nom,
sans lui rendre hommage ».
Un jour, un employé de la société
bibliqpe disait à un chrétien éminent:
« J’ai collationné 17 fois toute la Bible,
jamais je n’ai trouvé la doctrine que
l’on prétend qu’elle renferme ».
« 11 vous est arrivé ce qui m’est
arrivé l’autre soir, lui dit le chrétien :
je voulais allumer ma , chandelle , et
je |n’y parvenais [pas: j’avais oublié
d’enlever l’éteignoir ».
< Nul ne connait les choses de Dieu ;
sinon l’esprit de Dieu »,
La loi a été donnée par Moïse ; la
grâce et la vérité sont venues par JésusCrist. Job était un homme sans égal
sur la terre ; cependant ce n’est que
lors qu’il a reconnu devant Dieu qu’il
était un homme vil, qu’il a pu dire
4 mon œil l’a vu ».
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--------^iä6
Israël sous la loi a ëlé| béni de toutes
les bénédictions ieiTéstres comme Job,
mais par la loi il n^a pas ib'ouvé la
justice pour s’approcheV de !Dieu , le
voile était toujours là. Aujourd’hui
Ist^aël ësi sous i’épreuve , lors qu’elle
sera arrivée à son terme, Israël sera
de nouveau béni, dans sa terre , au
double, cohfime Job,
Llapplieation aiïx saints de celle
dispensation, et à ébacun individuellement se fait souvent sous nos yeux.
— J’aperçois bien des faces lumineuses
de la imervdilleuse grâce ‘de mon -Dieu
dans le livre d'Eslher et dans le Cantique, mais je n’écris qu’une lettre
destinée m être insérée dans un petit
journal.
Ce nom de Bible fait tressaillir mon
coeur,;pareequ’il üiouve en elle la réponse à ses besoins.,Un pasteur biblique
disait qui’il regieBait de mourir, parce
qu’il ne.lirail plus sa Bible.
La»BjbJe est en quelque sorte notre
feujjle.de rouie pour arriver eu ciel;
une Tojs arrivé,. ce ,que',ie/Bible m’ein'
séigoe , et ^que je
obsciirément,
confusérïtent* Cbipmë à travers,un mifoîr, je !le verfai, dans, toute sa réalité,
je verrai Dieu de mes yeux. Quel
bonheur !
Agréez, monsieur le Rédacteur, mes
méillenres saliitaiidris'en Jiésus-Chfist.
J. Salomon.
m
Diacours^du rév. Dôhald Miller
){Suite).
Ce n’est pas uniqiremeiit dans l’Egllâe vaü’doise, c’est, plus où moins,
'dans‘toutes les Eglises, qu’eXiSlena
■nécessité d’enseigner 'à etiacun des
membres qui y appartiennent à conisacrer au séi-vice du Seigneur une portion de leurs biens.
L-’Eglise'Libre d’Ecosse,, qui collecte 'annuellement de quinze à seize
millions de‘livres italiennes,'pourràil
être citée comme exemple de libéra¡lîEé clirélienne. J’aime mieux cepéndanl * la citer comme une Eglise qui
cherche à se former (oujoui’s plus au
fidèle accomplissement de ce devoir
Sacré. Le sentiment qui prévaut dans
chacune de ses assemblées est celui
de la reconnaissance, lorsqu’on donne
lecture du rapport sur,les collectes de
l’année, on éprouve un sentiment pareil
à celui de David lorsqu’il disait : « Qui
suis-je, et qui est mon peuple que
nous ayons assez de pouvoir pour offrir
ces choses volontairement». (I Chr.
29, 14).
El cependant l’assemblée n’est pas
satisfaite comme si l’Eglise ne pouvait
pas donner encore beaucoup plus que
ce qu’elle donne ; loin de là ¡‘Elle sait
qu’il ¡y a beaucoup de membres de
l’Eglise qui ne donnent rien, ou qui
donnent beaucoup moins que ce qu’ils
poLirraienl donner ; et elle se sent
obligée de rappeler à tons les pasteurs
le devoir qui leur incombe de prêcher
sur ce sujet à;leurs congrégations et
elle fixe un dimanche, afin de slassurer
que cela se fera au moins une fois
dans le courant de l’année, comme
aussi Me devoir d’apprendre à la jeunesse A donner s régulièrement, auUSeigneur : unè part de ce qulelie gâgne ,
ou qu’elle possède. Et pela l’assemblée le fuit non par un simple ordre
du jour, mais au moyen d’un Comité
nommé polir cet objet spécial.
¡El-que fait ceiComitév Je puis vou.s
donner une idée de son rapport présenté l’année dernière jà l’Assemblée
générale dont j’élajs membre. Pendant
î’ânnée ce Comité avait été en correspondance avec tous les presbytères ,
GU Conférences de district de l’Eglise,
il avait recommandé la formation des
Comités spéciaux dans chaque presbytère et dans chaque congrégation, 'Il
avait prié chaque presbytère de désigner ,un membre de son Comité
pour qu'il Se mît en relation avec le
' Secrétaire du‘ Gomilé' centrai, dans le
but de répandre partout IeS|informaVions sur lés moyens à employer pour
accompl'ir systématiquement ce devoir.
Ml ayail envoyé à tous les pasteurs une
liste de 24 livres ou opuscules iraiianl
de ce sujet; il avait enfin dèmandé et
obl'enu tl’à-peu-prés tous, ,1° l'avis .que
Tordre de l^assemblée géiiérale, à Té-
7
gardi de laipnédication spécialei,, avait
élé observé ; 2° l'indicaiion des passages bibliques choisis pour le développemenl du sujet ; 3° Des observations et; des, suggestions de pasteurs,
utiles, au Comité et à l’Eglise.
Le principe que l’on voudrait, voir
adopté par chaque membre de rEglise
est, qu’il convient, bien plus, qu’il est
du devoir de chacun de iix.er une cei’taine proportion dei ses entrées ou de
ses revenus, laquelle; doit être considérée comme solennellement vouée au
Seigneur et consacrée cà, son service ;
qu’après cela chacun détermine la
quote-part de celle; somme à donner
à cesj objets; que l’on, connaît, Goram.e,
par exemple, pour l’eatrelieni des pasr
leurs-, les. missions à rinlérieur et à
l’étranger, les sociétés de bienfaisance,
les pauvres et ainsi de suite, laissant
une. oerlaine aofflme pifirurr las, eas ipiprévns ;, qn«; cbaicun; tienne>u» compte:
esachid^d'argent ainsi; consacré et* de,
la manière dont) oniér»!dispose;; et que,
employer cet iu^gent é. d’autres tins
soit considéré contme un vol fait à
Dieu.
J’ignore, quand; pn arrivara, à faire
adopter ces principes et ces règles,
par tous les meures de l’Eglise Libre
d’Ecosse, mais j’espère que L’Assemblée
générale ne s’arrêtera dans ses efforts
que lorsque son Comité des finances,
sera en état de lui, dire, comme l’on
dit .à Mdise à l’occasion de la construction du tabernacle: * Le peuple ne
cesse d’apporter plus qu’il ne faut poulie isèrvice et pour l’ouvrage que i’Eternel a commandé de/aire». (Ex.
XXXVI, 5).
{La finprochatnement}.
i
Le pasteur le plus âgé île l’uulvers
On dit que le Rev..Docl. Ingram, de
l’Eglise Libre d’Ecosse-ünts-S'helland,
est le pasteur le plus âgé dn monde
entier, puisqu’il est né à Aberdeen en
-1776 et a maintenant dépassé les 102
ans. 1,1 jouit, malgré son âge avancé,
d’une santé assez bonne, qu’il doit à
sa constante habitude d’être très-sobre.
Ses jambes, sont faijtles,, et il s’appuye
sur un bâlén pour marcher; sa mémoire est quelque peu, affaiblie.. Lorsqu’il vint à Unis pour y exercer le ministère il y trouva beaucoup d’ivrognes
et d'hommes de rien, mais au moyen
de son exemple et de la fidèle prédication de la Parole de Dieu, il eut
le précieux privilège de voir disparaître
peu à peu l’avilissante habitude dans
le pays.
Le vénérable vieillard est maintenant
aidé dans l’exercice du. ministère par
son fils le Hev, John Ing.ram qui. est
pasteur depuis quarante ans.
( Chmtian B&nali ),
Les personnes qui ne font que peu
de bien , et qui le font à, enseignes
déployées, et. tambour baiiaxif, pour
ainsi dirci sont comme ces petits torrents qui roulent leurs eaux avec un
grand brait et quinediminuentprcsque
point ta sécheres.se, de;Sj.endi’oil,s par
où Us passenL,
1,1 y a des gens qui ne peuvent s’empêcher de dire, tout ce qu’ils savent ;
s’ils oroti ga.rdé trois jours un se6i;eL
ils croient au quatrième avoif un picin
droit, de le révéler.
On regrette plus le mauvais usage
du temps passé qu’on ne songe â, en
faire un bon de, l’avenir.
La plupart des hommes après avoir
bien travaillé pour acquérir le nécessaire, l’eraployeni pour le snperffin,
{Cmac-tèrcs).
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Mtaiie. — Depuis des mois déjà
la presse ilalienne reproche au ministère de laisser le pays dans une pénible incertitude à l’égard de ses projets ; ces plaintes générales sont d’autant plus justifiées que la situation
tant à l’extérieur qu’à l’intérieur , est
loin d’être satisfaisante en tous points;
finalement les journaux de Rome nous
annoncent que ce long silence va être
rompu et que l’honorable président du
Conseil exposera le programme du cabinet, dans un discours qu’il prononcera devant ses électeurs de Pavie le
15 courant,
Selon toute probabilité la réunion du
Parlement n’aura pas lieu avant le 15
novembre et les feuilles officieuses annoncent pour celte époque une nouvelle iüfornaia de sénateurs qui introduirait, dit-on, quarante nouveaux
membres dans cette haute assemblée ;
l’opinion publique est unanime à voir,
dans cet acte du ministère, l’intention
où il est, de se créer , à tout prix ,
une majorité favorable à son projet
de loi pour l’abolition du droit de
mouture, projet déjà adopté, à contrecœur, semble-l-il maintenant, par la
Chambre des députés.
Suitae. —- Le peuple genevois vient
de repousser, à une’irafmense majorité
la nouvelle consiiliiimn'qui lui était
proposée par ses chefs ; son tact politique ne s’est pas trompé lorsqu’il a
entrevu, dans ce qu’on lui offrait, la
renonciation à plusieurs de ses droits
les plus anciens et le sacrifice de quelques-unes de ses plus précieuses libertés ; aussi l’échec du gouvernement
de|celte petite république sera-t-il salué
partout comme un triomphe du vrai
libéralisme sur celui qui tout en s’appelant radical, conduit au despotisme
et à l’arbitraire le plus absolu.
êiranaeMMÊfetaffne. — L’incertitude qui depuis si longtemps pèse
sur l’Europe commence aussi à l'aii’e
sentir ses tristes conséquences dans
ce pays ; la crise commerciale et industrielle vient de se manifester par
des, faillites colossales telles que celle
de la banque de Glasgow en Ecosse, qui
laisse un passif de plus de 200.000.000
de francs ; à la suite de ce désastre
financier, plusieurs grandes maisons
de Londres se sont vues, à leur tour,
dans la nécessité de suspendre leurs
paiements ; par surcroît de malheur,
voilà l’Angleterre menacée d’une longue,
difficile et dispendieuse affaire militaire en Asie, dirigée contre l’émir
de l’Afghanistan qui, en même temps
qu’il recevait cordialement une mission russe dans ses états, renvoyait
brutalement celle qui lui était envoyée
au nom de la Grande-Bretagne. C’est
l’éternelle question d’Orient qui tend
toujours à revenir sur le lapis, tantôt
en Europe tantôt en Asie.
A. VIS
A vendre, à Torre-Pellice, la maison
ayant appartenu à feu M. Joseph Grezzi,
passée par testament à ses héritiers
qui sont en Angleterre.
Pour renseignements, s’adresser à
M. Joseph Malan, banquier à Turin.
PAROISSE DE PRARÜSTIN
AVIS
Mardi 45 octobre prochain dans la
grande école de St, Barthélemy, aura
lieu lin exa^men de concours au poste
de Régent de l’Ecole des Rostan ( Rocheplatte ).
Pour demande d’admission et renseignements, s’adresser au plus tôt au
soussigné
D. Gay, Pasteur
PrSsident de la Commission. Scolaire.
LEZIONI DI GEOGRAFIA
DI
E. GHIGO
Prezzo L. i 10 per i Maestri
oioÈ «conto del lì 0[O
== I
Deposito presso l'Auloro m Pomaretto,
— presso la Tipografia Chiantore e Mascarelli, Piuerolo, — e presso il Libraio
Gilles, Torre-Pellice.
Ernest Robbrt, Gérant et Administrateur.
Pignerol, Impr. Chiantore et Mascarelli.