1
sixième année.
N. 4T.
34 Novembre IS 71
L'ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée an\ intérêts matériels et spiritnels
de la Famille Yaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables.occupent
vos pensées — ( Philippiem., IV. 8.)
PRIX D ABONNIHENT I
Italie, à domicile Curt an) Fr. Î
Suisse..................• !
France..................» (
Allemagne...................
Angleterre , Pays-Bas . * !
Un numéro séparé ; 5 cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BURCAUX D’ABONNEMENT
Toprr-Pem.ice ; Via Maestra,
N.42, (Agenzia bibliografica)
PiGNERoL : J. Ckìantore Impr.
TvRiti'.J.J. Ti-on,via Lagrange
près le N. 22.
Florence : Libreria Evangelica. via de’Panzani.
ANNONCES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligue.
Lettres et envois franco. S'adresser pour l'administration
au Bureau â Torr-e-PeUice,
via Maestra N. t2 — potjrla
rédaction .• â Mr. E. Malan
Prof ' h Torre-I'elice.
S O m ixi a i r» e.
De l’instruction religieuse. — Assemblée
des Eglises chrétiennes libres en Italie. —
Correspondance. — Nouvelles religieuses et faits
divers. — Variété'. — Chronique Vaudoise. —
Chronique politique.
DE L’INSTHUGTION RELIGIEUSE.
LE DEVOIR.
Un des caractères, une des
gloires de l’Evaugile, c’est sa
tendre sollicitude pour les êtres
faibles. Il possède la vertu merveilleuse de rajeunir la vieillesse,
Ps. 103, 5, et de mûrir le jeune
âge, Ps. 119, 100. La bienveillance marquée pour l’enfance réclame ici notre attention. Les
philosophes, les moralistes ont
jeté dans leurs écrits quelques
sentences isolées sur les égards dûs
à l’enfance si digne d’intérêt. Mais
leurs belles maximes sont toujours
demeurées stériles. 11 était réservé
à l’ami des enfants de leur communiquer avec les accents pénétrants de l’amour divin, les principes féconds de la vie nouvelle.
Les religions fausses ne s’occupent pas des enfants; quelquesunes même les immolent impitoyablement sur l’autel de leurs hideuses et farouches idoles.
Les Eglises chrétiennes ellesmêmes montrent leur prospérité
ou leur déclin , par l’attention plus
ou moins grande qu’elles accordent à la piété de l’enfance et de
la jeunesse. L’état des écoles du
dimanche et de l’instruction religieuse, au sein d’une église, donne
la mesure de la vie de cette église.
Nous pouvons en dire autant de
la famille.
11 nous paraît superflu d’insister
sur le devoir sacré de conduire
de bonne heure les enfants au
Sauveur. N’ont-ils pas, eux aussi,
une âme à sauver, un besoin et
des promesses de pardon? Ne sontils pas les objets de la dilection
du Christ, qui les appelle à lui:
mon fils, ma fille, donne-moi ton
cœur ? Ne sont-ils pas invités à
ouvrir leurs âmes simples et candides à la confiance en Celui qui
jamais ne les trompe ? à goûter
les douceurs de l’amour rédemp-
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leur, à chanter les louanges immortelles de l’agneau î
N’est-ce pas un spectacle saisissant et instructif que de voir,
dans toutes les manifestations de
la grâce dans une Eglise, les enfants y occuper une place le'gitirae
et y obtenir leur part de bénédiction et d’influence ?
Lorsque les multitudes rangées
au pied de la colline, reçoivent
de la bonté de Jésus , un repas
délicieux, les enfants ne sont pas
oubliés, [Math. 14, 21), lorsque
le roi débonnaire et pacifique feit
son entrée dans la sainte cité, c’est
la voix des enfants qui frappe ses
oreilles et qui attendrit son cœur.
Ce sont les prières des enfants
qui émeuvent profondément l’àme
de Luther et le rassurent sur le
triomphe de la cause de sen Maître.
On a voulu refuser aux enfants
l’aptitude à saisir les vérités de
la foi , et à distinguer la voix du
bon berger: admirable sagesse qui
songerait à les y préparer par les
bruits étourdissants de ce monde,
et se flatterait de faire mieux
germer l’amour de Jésus dans des
cœurs déjà épris des attraits décevants du péché.
Nous croyons, pour notre part,
appuyés sur le témoignage de l’expérience , que les enfants sont
merveilleusement qualifiés pour
recevoir les influences de la grâce.
Ils accueillent la vérité avec une
confiance qui l’honore bien mieux
que l’esprit raisonneur des sages
du siècle. Ils l’expriment souvent
avec bonheur, ils la confessent
avec liberté et bénédiction, parcequ’ils ont le privilège d’ignorer
les misérables ménagements d’une
prudence toute humaine.
Les preuves de cette vérité
abondent dans l’histoire du règne
de Dieu.
On connaît ce trait d’un enfant
à sa mère désolée de la mort de
son cher mari ; maman, le hon
Dieu est-il mort ? Cette parole de
foi et d’amour fut un baume délicieux à son cœur malade. Qui
n’ admirerait le témoignage si
simple, si beau, d’un autre enfant
chrétien qui ose dire à l’hôte de
la famille : tu n’es pas l’ami de
mon père, car papa aime Jésus
et tu ne l’aimes pas: et plus tard,
de son lit de souflFrances, console
ses parents éplorés, puis, ayant
fait appeler le même ami, le conjure et obtient de lui la promesse
qu’il aimera aussi Jésus, afin qu’il
puisse le retrouver et se réjouir
avec lui dans le ciel. — De la
bouche des enfants, ô Eternel, tu
tires ta parfaite louange. — Que
l’on réunisse par la pensée tous
ces bienheureux enfants, qui déjà
chantent, à l’abri du mal et de la
souffrance, l’amour de Jésus, —
et ceux qui sur la terre lui ayant
donné leur cœur, sont prêts à les
rejoindre dans les demeures célestes . — et l’on comprendra que
l’Evangile, folie de Dieu, est plus
sage que les hommes, et l’on
s’écriera avec le Sauveur, je te
rends grâce, ô Dieu de ce que les
choses souvent cachées aux sages
et aux intelligents, ont été révélées aux petits enfants.
Si l’enfant est disposé à écouter
la voix de Jésus, c’est que Jésus
l’aime d’un amour de prédilection.
11 a connu cet âge si aimable, et
y a attaché une réelle bénédiction.
Le divin Berger qui recherche
avec tant de sollicitude la brebis
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-371
égarée, ne saurait oublier le petit
agneau ; il le prend dans ses bras
et le presse sur son cœur. Ce
n’est pas une vaine parole que
cette invitation : Laissez venir à
moi les petits enfants, car le royaume des cieux est pour ceux
qui leur ressemblent ; elle est
aussi profonde de vérité que riche
de bénédictions.
Nous ne serons donc pas surpris de l’importance que l’Ecriture
attache à l’instruction religieuse
des enfants, et des bénédictions
particulières dont elle l’accompagne. — Bornons-nous à citer
deux exemples : — quelle grâce
est promise au père des croyants
pour sa fidélité envers sa famille.
Cacherai-je , dit’Eternel, ce que
je vais faire à Abraham, car je
sais qu’il enseignera à ses enfants
et à sa maison après lui de garder la voie de l’Eternel pour faire
ce qui est juste et droit.
Que dire de la pieuse Anne,
modèle des mères chrétiennes ; et
quelles bénédictions elle obtient
par la foi ! un enfant longtemps
désiré, elle le consacre au Seigneur, et prépare ainsi un des
plus grands prophètes, en Israël.
Nous aimons à nous rappeler
que nos ancêtres, sous le feu des
persécutions , menacés dans leurs
biens, dans leur vie, avaient un
soin particulier de confier à leurs
enfants le trésor des promesses
évangéliques; et par leur fidélité,
le dépôt sacré est entre nos mains
— mais que les temps sont changés!
— que nous avons besoin, nous
les objets de l’amour du Sauveur,
de mieux connaître nos privilèges,
— de nous rappeler le rocher
d’où nous avons été taillés et du
creux de la citerne d’où nous
avons été tirés ! Que nous avons
besoin, en présence de cet Evangile
qui luit encore au milieu de nous,
de dire comme Moïse en face
du buisson d'Horeh — Je me détournerai pour voir cette vision
— et conduire ensuite nos enfants
à sa douce clarté.
Nous verrons dans un 2^ article
à qui l’Ecriture confie cette belle
tâche. B. M.
ASSEMBLÉE
des Eglises cliréliennes libres en llaiie
Nous extrayons du compte-rendu
publié par VEco della Verità quelques détails sur cette assemblée.
C’est la troisième des Eglises libres qui se sont constituées eh
union. Elle a été convoquée à
Florence le 31 d’octobre dernier
et les jours suivants jusqu’au 4
novembre. Les séances étaient,
cette année, publiques, ce qui
constitue un progrès sur l’année
dernière.
Voici la liste des Eglises qui
ont concouru à former l’Assemblée
de Florence et celle de leurs représentants :
Rome, — MM. A. Gavazzi, L.
Conti, F. Lagomarsino.
Florence. — MM. S. Ferretti, A.
Bagnoli, C. Soiaini.
Pisa et Gezzano. — P. P. Demichelis.
Portoferraio (Elba). — B. Brachetto.
Carrare, — Volpi.
Bologne. — B. Damiano.
Udine. — A. Girola.
Treviso. — L. Signorelli.
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-372
G. B.
Verona. 0. Canova.
Brescia. — A. Beri a,
Treviglio et Caravaggio.
Zucchi.
Milan. — G. Lagomarsino , 0.
Cocorda.
Edolo. — A Cossù.
Sondrio et Fara-Novarese. — J.
Contini.
Còme. — G. Righk
Bassignana. — G. Piana.
Livorno-Vet'cellese et S. MauroTorinese. — S. Musso.
Graglia-Biellese. — F. Lagomarsino.
Saint Jean-Pélis. — E. Jahier.
En tout vingt-trois églises et
vingt-deux représentants. Six au
moins de ces représentants sont
sortis de notre Eglise dans laquelle
ils ont appartenu soit comme étudiants, soit comme instituteurs,
soit comme évangélistes.
Ij'Eco della Verità fait observer
avec raison que les deux autres
Eglises constituées qu’il y a en
Italie, l’Eglise vaudoise et l’Eglise
méthodiste, accompagnent leurs
rapports de détails plus circonstanciés sur le nombre des auditeurs, sur celui des communiants,
des catéchumènes et des élèves de
chaque congrégation particulière,
et que l’Eglise Chrétienne Libre
devrait en agir de même. Mais ce
reproche indirect est retiré par
VEco, en suite de l’assurance qui
lui a été donnée que ces détails
seront communiqués dans le compte-rendu de l’Assemblée. Nous
les attendons avec un vif intérêt,
parceque par là nous pourrons
nous faire une idée des progrès
de l’Evangile dans notre patrie.
L’Eglise chrétienne Libre est d’autant plus ténue de publier cette
statistique que, comtne nous avons
eu l’occasion de le relever, il y
a quelques semaines, des journaux
anglais ont parlé de 10.000 membres communiants et de 300.000
catéchumènes, chiffres qui nous
ont paru ou exorbitants ou erronés,
sans que nous nous permettions
d’en attribuer l’erreur volontaire
à qui que ce soit. — Nous sommes, à cet égard, entièrement de
l’avis de notre confrère de Florence qui s’exprime de la manière
suivante: « Dans un certain sens
il est très vrai de dire, comme
cela a été dit par un des membres
de l’assemblée, qu’il y a une Eglise
là où quelques chrétiens se réunissent quand même ils ne seraient
pas plus de sept. Mais il n’en est
pas moins vrai que quiconque entend parler d’église comprend
communément par là un nombre
bien plus considérable de personnes , et qu’en publiant une liste
d’Eglises, comme celle qu’on a
lu ci-dessus, sans autres explications, on court le danger de répandre dans le monde des notions très
peu exactes» . Nous croyons savoir
en effet que quelques-unes de ces
églises ou de ces stations, comme
du reste notre Eglise en a aussi de
telles, sont très peu considérables.
Après s’être constituée sous la
présidence de MM. Lagoraarsino
comme Président, E. Jahier VicePrésident, O. Cocorda Secrétaire,
l’assemblée entendit les rapports
de trois Eglises, celle de Verone,
celle de Sondrio et celle de Carrare, ensuite la relation du Comité
d’évangélisation et celle du trésorier
M. Mac-Dougall, pasteur de l’Eglise
Libre ■ d’Ecosse à Florence. Mais
l’œuvre la plus importante de cette
5
^3
assemblée, celle à laquelle elle a
consacré le plus grand nombre de
ses séances, ce fut la discussion
du Réglement général de l’Eglise
chrétienne Libre en Italie qui comprend les cinq chapitres ou titres
suivants: de l'Eglise, du ministère,
de VAssemblée, des réunions de
VAssemblée et du Comité. Ce réglement général correspond à notre
Constitution. La déclaration de
2')rincipes dont il est parlé dans le
premier article du Réglement doit
être une espèce de Confession de
foi et l’Assemblée générale répond
à notre Synode. Les différentes
Eglises sont indépendantes et cependant elles paraissent former une
confédération d’Eglises et même
une Eglise; car il est parlé tantôtde
l’Eglise chrétienne Libre, tantôt
des Eglises. — Quoiqu’il en soit
nous nous réjouissons de voir nos
frères de l’Eglise Chrétienne Libre
adopter des principes dogmatiques
et ecclésiastiques auxquels on pourra les reconnaître. L’Eglise vaudoise , loin d’être jalouse de ses
progrès s’en réjouira sincèrement;
car fidèle au principe souvent proclamé dans ses Synodes, elle ne se
propose pas autre chose eu Italie
que d’amener beaucoup d’âmes à
l’obéissance de Christ; elle ne veut
pas faire des Vaudois, mais des
chrétiens, elle ne veut pas imposer
sa constitution et ses réglements ,
mais amener par la prédication
ceux qui vivent dans l’incrédulité
ou dans la superstition à la connaissance de l’Evangile. Et dans cette
œuvre magnifique mais dijflBcile il
y a place pour des chrétiens de dénominations différentes.
Une chose vous a frappés dans
la liste des Eglises c’est d’y voir
figurer sur le même pied celle de
Saint Jean-Pélis, qui a un tout autre caractère et qui est composée
de membres qui ont tous ou presque tous appartenu à l’Eglise vaudoise et qui étaient évangéliques ,
comme ils le sont à présent avant
la séparation en suite de laquelle
ils sont devenus membres de l’Eglise chrétienne libre pendant que
toutes les autres églises sont sorties du catholicisme. Comme curiosité nous relevons encore le fait
que deux des membres du bureau
sur trois ont été d’anciens ouvriers
de l'Eglise vaudoise et se sont succédé dans la direction de la Congrégation de Saint Jean.
Corirc6|}onbiance.
La Tour Pélis, le 21 novembre 1871.
Monsieur le Rédacteur,
Des personnes m’ayant attribué la correspondance de VEcho, n° 46, signée Barlh.
Malan, je dois décliner cet honneur. Je
suis parfaitement étranger aux baptêmes
de l’Angrogne et du Pélis.
Votre tout dévoué
B. MaLAN Pr.
ilouvclUo «Uigteusee
et faits divers
r*alestlne. L’antique Ramoth de
Galaad en Palestine, au siège de laquelle
l’impie roi Achab perdit la vie, oîi fut
sacré roi par le prophète Elisée Jéhu, le
destructeur de la maison d’Achab, l’une
des six villes de refuge du pays d’Israël,
possède une congrégation évangélique de
120 personnes. Elle doit son'origine, après
Dieu, à la sollicitude de H. Gobât, l’évê-
6
-374
que aüglicau do Jérusalem, et aux efforls
persévérants d’un excellent catéchiste indigène, natif do Ninive, qui s’y établit,
il y a cin(j ans. f La Croix).
iSooit'tô clos Amis. Le relevé
des secours distribués par la Société anglaise des Quakers ou iVmis, dans différentes parties de la France, conslate que
les secours accordés aux agriculteurs, en
grains, semences et bétail, ont atteint
près de 3 millions de francs; les secours
distribués aux pauvres, consistant en vivres, médicaments, chauffage, vêtements,
argent, etc., se sont élevés à 1 million
258.494 fr. La Société des Amis a donc
donné à la France, en moins d’un an,
une valeur qui dépasse 4 millions de
francs. Aucun éloge n’atteindrait à l’éloquence d’un pareil chiffre.
( La' Croix J.
L’Etat paye pour les différents cultes en
France 61.589.000, francs dont 1.500 000
francs pour le culte réforme, soit environ 2 francs par tête.
Lo pays dos Bassovitos. —
L’indépendance do ce pays a décidément
pris tin. Il est maintenant soumis à l’administration anglaise. Trois résidents ou
magistrats ont été établis dans les districts
des fils de Moshesh : Letsié, Molapo et
Mashaupa. Ces chefs ont reçu l’assurance
que l’on respectera leurs prérogatives
dans la mesure où ils se montreront justes,
amis de l’ordre et do la paix. On éprouve
toujours un sentiment pénible à la pensée
qu’une nation grande ou petite cesse d’être
indépendante; mais dans le cas actuel le
regret est mitigé par le souvenir de la
guerre des Boërs de l’Etat Libre et par
la garantie beaucoup plus grande que de
semblables ravages ne se 'renouvelleront
plus, et que l’œuvre de la civilisation
chrétienne entreprise par les missionnaires de la Société de Paris pourra être
continuée avec succès.
Les bénédictins du Brésil pos.sédaieut
encore, il y a quelque temps, 1600esclaves.
Il vient de se former eu France une
société de mission intérieure évangélique
qui a pour but do travaillar, par le concours actif de tous ses membres, à l’évangélisation du peuple français. Est
reconnu membre de la Société, sur sa demande, quiconque croit en Jésus-Christ
comme en son Sauveur, mort pour scs
offrandes et ressuscité pour sa justification , — en Jésus-Christ tel que l’ont annoncé les prophètes et prêché les apôtres,
— et s’engage à travailler personnellement à l’avancement du règne de JésusChrist.—Un comité provisoire a été formé,
lequel vient d’adresser un appel pressant
aux protestants évangéli(|ues français de
toute dénomination. Nous souhaitons ardemment que cet appel soit entendu par
tous ceux qui en Franco connaissent l’Evangile, désirent le salut des âmes et aiment assez leur patrie pour chercher son
vrai relèvement.
Nous annonçons avec joie à nos lecteurs que M. le pasteur Pilatte, que des
motifs de santé avaient onligé |d’abandonner, pour un temps, la direction de
VEglise Libre a pu reprendre dernièrement
cette tâche avec la vigueur d’esprit et
l’entrain que nous lui connaissons.
Le mouvement vieux-catholique ne s’est
point relâché depuis les belle assemblées
de Munich. Le Gouvernement bavarois
continue à montrer des dispositions favorables. De grandes conférences sur les
questions religieuses vont être données
par les principaux chefs du parti. Les excommunications contre les prêtres antiinfaillibilistes vont leur train et rencontrent la résistance et de vives protestations.
Dans un cas de ce genre, l'archevêque de
Munich en personne a été fort mal accueilli par les habitants du village de
Kiefersfelden, qui ont pris contre lui le
parti do leur curé Bernard.
f Eglise libre)
Société des Missions évangéliques de Paris.
Les 16 stations missionnaires du Lessouto
comptent ensemble, d’après un récent recensement, 1831 membres communiants.
7
-875
143] candidats au baptême, et les écoles
sont fréquentées par 1876 enfants. L’Ecole
Normale de J^orisà compte 18 élèves dont
quelques uns sont bientôt prêts à être
placés comme maîtres d’école, et les plus
éprouvés comme évangélistes.
Le Protestantisme en Autriche. Vienne
l’Eglise protestante compte 20.000 âmes ,
dont 16.000 de la confession d’Augsbourg
et 4000 de l’Eglise réformée. La population protestante totale de l’Autriche est de
3.190.000 âmes.
Eglise étangélique à Madrid. Une des
Eglises évangéliques de Madrid, celle de
la Madera Baja, présidée par M. Carasco,
se compose de 487 membres elfectifs et
de 1.267 congrégants ou membres extérieurs , qui ont fait adhésion , mais qui
n’ont pas subi d’examen auprès des pasteurs et des anciens. Les rapports présentés par le Corps dns anciens donnent
l’idée d’une congrégation vivante et d’une
Eglise bien eousliluée.
Etudier la théologie c’est se préparer à
être un témoin de Jésus-Christ et un témoin capable de persuader les autres. Or,
pour cela, il faut trois choses: l’étude,
l’étude persévérante de l’Ecriture, aOn de
connaître avec exactitude la vérité qui
est en Jésus-Christ; l’expérience, l’expérience de la foi, de la vie chrétienne et
de la prière, afin de pouvoir réellement
aflirmer les choses que l’on a connues,
goûtées et senties; la conduite enfin, une
conduite digne de Christ, conséquente
avec la foi et qui atteste la' réalité des
choses dont on prétend être le témoin.
(Clémeîît discours aux étudiants de l'Académie libre de Lausanne).
Chronique ®auboise
Collège de La Tour. — Mardi et mercredi
dernier ont eu lieu les examens de concours aux bourses anonymes, dues à la
bienveillante médiation du rév. Burgess
et de l’hon. Arthur Kinnaird. — Les cinq
bourses vacantes ont pu être toutes accordées, celle d’un an à B. Revel de SaintJean, élève de 2® année de Philosophie,
celle de deux ans à Edouard Jalla de Villesèche élève de 1''® année de Philosophie,
et les trois de trois ans aux élèves de
2" année de Rhétorique: Combe Adolphe
d’Angrogne, Marauda Jacques de La Tour
et Borelli Emile do Riviera di Ponente.
Le Doct. Sleuart. — Nous sommes heureux de pouvoir dire à nos lecteurs que
la santé de notre bienfaiteur et ami se
rétablit de jour en jour, de sort qu'il a pu
reprendre quelques-unes de ses occupations et qu’il songe à se mettre en route
pour rentrer à Livourne.
Les portraits du D' Stewart. Nos lecteurs
se souviennent sans doute que le Synode
de 1870, à l’art. 24, avait résolu que trois
portraits du D'’ Stewart seront placés, aux
frais de l’Eglise Vaudoise, l’un dans le
palais Salviati à Florence, l’autre dans la
Bibliothèque du Collège de La Tour, et le
troisième dans l’Ecole latine du Pomaret.
La Table a adressé une circulaire aux
paroisses et aux stations, afin d’en obtenir
les contributions. Nous faisons connaître
le résultat de ce premier appel. en publiant les noms des donateurs et le chiffre
de leurs dons ; et nous invitons les retardataires et ceux qui auraient oublié l’accomplissement de ce témoignage d’affection , de respect et de reconnaissance à
son souvenir à nous faire parvenir, sans
délai., les souscriptions.
Liste des souscripteurs :
M. Joseph Malan fr. 50. — M. et M"' J.
P. Pons fr. 15. — M. et M"' E. Malan fr. 10.
— La Société La BalsiUe, produit d’une
soirée littéraire fr. 20. — La Congrégation
de Florence par M. Geymonat fr. 40. — La
paroisse de Villesèche fr. 25. — L’Ecole
de Pomaret fr. 16. — La paroisse de Rodoret fr. 10. -^Id. de Périer-Maneillefr. 5.
— M. Bouvier ex-régent fr. 2. — La paroisse de Praly fr. 12. — M. J. Revel fr. 2.
— M. et M"* B. Tron fr. 6. — M. et M"*
Niccolini fr. 8. — M"‘ Caroline Beckwith
fr. 20. — M. C. Michelin fr. 10. — M. E.
Costa bel fr. 2. — M. et M” Revel de Flo-
8
-876
rence fr. 20. — M. et M“‘ A. Revel fr. 10.
— MM. Auguste Moille fr. 10. — J. Gamier
fr. 2. — II. Brillo fr. 3-, 50. — 0. Meyer
fr. 2. — L. Meyer fr. 2. — F. Bassi fr. 3.
— Rapiiaol do Schroeter fr. 1. — De Vita
évangéliste fr. 10. — E. Bonnet fr. 3. — J.
L. Longfr. 1. — A. Quattrini fr. 1. — J. Tron
étud. fr. 1. — H. Pascal fr. 1 50. — E. Revel fr. 1 25. — J. Bonnet fr. 2. — II. Beux
étud. fr. 2. — J. Quattrini fr. 2. —II. Trou
fr. 2. — D. Armand-Hugon fr. 2. — B. Cardiol fr. 2. — D. Rostan fr. 2. — J. J. Tron
fr. 2. — J. D. Charbonnier prof. fr. 4. — .M.
et M"° Davyt de Bobi fr. 12. — M. Voile
régent fr. 1. — M. D' Davyt fr. 2. — Les
élève.s de Philosophie fr. 12. — La paroisse
de Pramol fr. 11. 30. — Id. de Pomaret fr.
30. — La classe do Rhétorique fr. 8, 55.
— Ed. et Rapt. Geymonat fr. 1.
Total fr. 424, 10.
(fl^ltrottiquc politique.
Italie. On assure que l’une des premières lois qui seront presentóos auxdélibérations du Parlement réuni à Rome,
c’est le projet spécial déjà promis par le
ministre Ricotti dans la dernière session,
tendant à rendre obligatoire pour tous les
jeunes gens le service militaire.
Home. — M. de Goulard, le nouvel ambassadeur de France auprès du Gouvernement italien, est le fils d’un industriel,
et est entré depuis peu dans la diplomatie. C’est, dit le Soir, un homme modéré et conciliant.
— Le Ministère et la Chambre ne font
pas de la nomination du président de la
Chambre pour la nouvelle session, une
question politique. On croit que Biancheri,
l'ancien président, sera le candidat de la
majorité.
— L'erreur d'impression. M. Favre dans
son ouvrage intitulé La France et Rome
et l'Italie, cite une dépêche de M. d’Harcourt ambassadeur de France auprès du
Vatican, dans laquelle se lisent les paroles suivantes: « Tout ce que je désire c’est
» un petit coin de terre oü je serais le
» maître. Si l’on m’offrait de me rendre
» mes états, je refuserais; mais tant que
» je n’aurai pas ce petit coin, je ne pour» rai exercer dans leur plénitude mes fon» étions spirituelles». M. Favre, ou son
copiste, avait omis ces paroles ce qui ne
veut pas dire que si l'on etc. et cette omission a changé complètement le sens des
paroles du pontife.
. Quelques journaux français ont de nouveau parlé du dessein du pape de quitter
Rome et de che. cher un asile eu France.
Le président de la République l’en aurait
déconseillé , mais lui aurait offert, s’il
persistait dans son intention le château
de Pau dans les Basses-Pyrénées.
Oeiaoyo. — L’année 1871 est, sans
contredit, l’année des incendies; Genève
a aussi eu les siens, le 13 du mois courant. Deux maisons, situées sur le grand
quai, dans un des plus beaux quartiers
de la ville, ont été, depuis le malin de
ce jour, la proie des flammes, rendues
plus dangereuses à cause de la forte bise
qui soufflait du N-E. A midi, l’incendie
paraissait dompté, mais c’était pour éclater de nouveau à l’hôtel de la Couronne,
séparé par plusieurs maisons restées intactes de celles qui avaient été consumées dans la matinée. De là des pensées
sinistres de malveillance et même de crime. A 5 heures on s’en est rendu maître
et à 9 heures loul était fini ou à peu-près.
Singulière co'incidence ; les radicaux et
internationaux venaient d’être battus aux
élections par le parti relativement modéré.
Les ultrarépublicains Grosseliu et Golin
n’obtinrent que 2300 voix sur 7500 votants,
et le catholique James Fazy en a à peine
obtenu 1000.
St-Etienne f France), ün affreux
désastre vient de plonger cette ville dans
le deuil. Plusde 100 ouvriers, la plupart
pères de famille, viennent d’être étouffés
dans les mines de charbon de pierre. Le
nombre des orphelins, presque tous er
bas âge, est d’environ 500. C’est, dit uc
correspondant, le spectacle le plus douloureux et le plus déchirant dont Saint
Etienne ail jamais été le témoin.
E. Malan Directeur-Gérant.
Pignerol, Impr. Chiautoro.