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Soixante-huitième année - Anno XI®
4 Novembre 1932
N® 44
l'EC
ITA.
■'s.â
ff-llES VALLEES
PAEAISSANT CHAQUE VENDREDI
D
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
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V«, Le noméro: SO eenümes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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K
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»
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3
§
POUR LA VIE INTÉRIEURE
> Renouveau.
I « Si quMqu’un est en Christ, il est une
iWMvelle créat\mre. Les choses anciennes
sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de
JHeu, qvâ nous a réconciliés avec lui par
Jésus-Christ ». 2 Cor. V, 17.
-f Arrêtons-lnaus queliques instants suir ce
passage magnifique, jÆafns lequel on sent
-vibrer un élan d|e vie et de (renouveau.
Si quelqu’un est en Christ... Voilà une
i,expression intense, et ,un peu mystérieuse
en apparence. [Mais seulemient en appa:rencc. 'Au foinKl, elle est très simple. Saint
Paul oppose iqi la oonniaissance et la, vie,
connaître Jésus-Christ et vivre « en lui ».
^ ne suffit pas ide le connaître, surtout de
le connaître « selon la chair », comme nous
rpouvons le connaître, par exemple, en lisant ¡rEvangile, en étudiant sa carrière
humaine de prophète, de Maître, die Mesfflie ; il faut « être en lui »; c’esthà-dire, vivne dans la aonviction que nous sommes,
personnellement, sauvés par lui, « réconciliés avec Diielu » ; et vivre une vie inspirée
par lui. Voilà ce qui importe.
I On donne Une grande importance à ce
que (nous pensons de Jésus-Christ. C’est
I '^usfe'. Toute notre vie reçoit une direction
^différente, si nous pensons que Jésus est
le «Fils du Dieu vivant», ou ,un simple
grand homme. Et pourtant il y a quelque
chose d’encore plus important ; c’est de
« vivre en lüi ».
» « Etre en lui » : il me semble qu’on pourMrait exprimer cela dans notre langage en
5^ J disant que Jésus-Christ doit jctevenir le
I (Point de vue auquel nous nous plaçons
pour voir toutes choses : la vie, les homifies, nous-mêmes, nos joies et nos peines.
Il y avait un sage, qui haîhitait une
étroite cellule. Cette chambre n’avait
qü’une fenêtre, et cette fenêtre avait la
forme d’une iciroix. Ainsi, tout ce que cet
hommie voyait dlu monde, au dehors, il le
voyait à travers la croix...
Il faut pairvenjr à quelque chose de sem,^blahle, spiritiiellement : voir le monde à
faiavers Jésus-Christ. Pas seulement le voir
JésusEhrîst’: mais voir toute chose à
! travers lui, du point de vue de JésusChrist, de sa croix et dé sa résurrection !
Pensez quelle imijmrtance a, dans toutes
fes choses, le point de vue diuqud. nous les
regairdons !
Si nous negalrdons les arbres d’une fotêt en restant là! leurs piedsi, comme ils
sont grandis, comme ‘üs nous dominent,
comme ils no,us enveloppent d’ombre mystér.ieus0 et .hostile ! Mais si nous parvenions à nous élevgr sur un pic de Hocher,
<ïui émerge aiu dessus de la forêt, quel
changement !; Les pointes élégantes des arbres s’élanoent librement vers le ciel azuré,
i los oiseaux chantent très haut dans les
I airs, et l’horizon est vaiste!
De même ila vie esjt toute différente si
|hous la regardons du iwint de Mue dh
hlaisir, ou du dlevoir, ou dh Christ ; si nous
l’abordons en partant de l’idée que nous*
h’avons (pas hesoîn de salut, ou que nous
devons conquérir notre saiuit, ou que notre
Salut est aocomipli en Jésus-Christ, que
hous sommes « réconciliés avec Dieu », et
houB n’avons qu’à en développer toutes les
Conséquences !
'P Eh bien, « être en Ghrifet », c’est faire
de Jésus-Christ, de son salut, avec ses pro
messes et ses exigences, le point de vue,
unique, constant, duquel nous regardons
toute chose, chaque jour; à toute heure,
nous prenons nos décisions, nous prenons
nos responsabüîtés, nous accueillons nos
joies, nous acceptons nos peines : JésusChrist, le pio suir lequel il faut monter
pour avoir une nette vision des choses, et
trouver notre orientation !
Quand on accepte de faire ainsi, de
Christ, le « point dl© vue » unique de notre
vie, on a une agréable surprise. Les choses cmciennes sont passées! Voici, toutes
clmses sont devenues nouvelles !
C’est tout un monde nouveau qui se dévoile à nos yeux. Ce monde n’est pas seulement autre, il est meilleur, plus beau.
Toutes choses nous apparaissent sous un
jour, différent.
La joie est plus belle.
Non seulement il y a ides joies qui sont
réservées exclusivement à ceux qui « sont
en Christ », et que « le monde » ne pressent pas même. 'Miaiis les autres, les joies
qui sont communes à tous les mortels, sont
différentes et plus hautes quand on les
partage « en Christ ».
Pensez à la joie de l’amitié. Il doit y
avoir quelque chose do dififérent dans l’amitié de ¡deux hommes, qui se considèrent
l’un l’autre comme des personnes immortelles, orieintées vers Fétemitê, quelque
chose de (différent de l’amitié de deux hommes dui se considèrent l’un l’autre comme
des ombres qui passent et qui s’évanouiront bientêt. Il peut y lalvoir, il est vrai,
.une ardeur paJssionnée pour une ombre
qui passe, précisément parce qu’elle passe
et va s’évanouir ; maiis, par contre, quelle
sérénité vilrile dans l’amitié de chrétiens
marchant ensemble vers unie commune destinée éternelle!
Il en est de même pour les joies dè la
famille. Heureaœes lœ famillœ fondées « en
Chr,ist»! Eles ont une solidité joyeuse
enviable !
On pourrait dire la même chree de toutes les joies. Il n’y en a aucune, je crois,
qui ne puisse être transformée, envelopipée de lumièlre, quand on en jouit « en
Christ ». C’est la façon même de j.ouir qui
est différente chez un chrétien et chez un
qui ne l’est pas.
Il y a des plaisirs brutaux qüi n’attirent plus ; et par contre il y a toute une
gamme exquise de sentiments, une sensibilité rendue plus fine par sa sobriété même. Je crois qu’un chrétien peut reprendre à son compte, bien plus qp.’Hora)ce luimême, le fameux vers : « Je suis homme,
rien d’humain ne m’est étranger ! ». Un
Mrai chrétien peut être, il .doit être plus
compréhensif, plUs humain, plus acdueillant, qu’un mondain ; parce qu’aucun
champ de la sensibilité humaine ne lui est
fermé, et son horizion^ est plus vaste, sa
sensibilité plus fine. Du moins, cela doit
être ainsi, si nous voulons être dignes du
nom de chrétiais!
Et si ,un chrétien jouit autrement qu’un
mondain, combien plus est-ce vrai qu’il
souffre autrement !
Ici nous sommes dans un ordre d’idées
connues, presque banales. Tout le monde
sait que la' foi enseigne à souifrilr avec
résignation. A entendre certaines personnes, ce serait presque sa principale
fonction !
Oui. Miais ce qu’on ne sait pas, ce qu’on
ne peut pas savoir sans l’avoir éprouvé,
c’est à quel point la souffrance peut être
.différente, quand on la traverse « en
Christ » ; quelle élévation, quelle finesse
spirituelle ele peut produire ! Il y a des
chrétiens qui semblent des virtuoses de
la douleur, tellement ils sont capables de
lui faire rendre ,ime infinie richesse de
tons.
I Seulement, cette virtuosité ne s’imite
pas. Oh ne la découvre qu’en vivant « en
Christ ».
J Enfin, le devoir
On a beaucoup parlé de morale indépendante dans ces dernières dizaines d’années.
Beste à voh si notre expérience présente
n’est pas en train de démontrer qu’en derhoirs de Christ il me peut pas y avoir de
fermeté morale véritable. Ce qui est certain, en tout cas, c’est que le « point de
vue» chrétien transfigure le devoir, il en
fait une choœ nouvelle.
>iCe n’est pas trop rude, de dire que, en
,général, en dehors de Christ, l’homme ne
sait trop pourquoi il y a un devoir, si
même il y en a un. Souvent on suit la
"réritu simplement parce que «c’est beau»
de le faire. Mhis on pourriait aussi s’aviser de trouver beau le contraire. C’est
seulement en Christ que le devoir est
Une «pissioh », ,une ,« vocation », ,un « service » de Dieu; devant lequel on ne recule
pas, et qu’on est joyeux d’accomplir. ,
/ « Voici, je fais toutes chœes nouvelles »,
,' dit celui qui est assis sur le trône, dans
l’Apocalyipse. Oui, lui les choses anciennes passent, elles deviennent toutes nouvelles. Et parmi les choses qui deviennent
nouvelles il y a, tout d’abord, l’homme luimême : « Si quelqu’un est en Christ, fl est
ime créature nouvelle».
Evidêmment. Dans la mesure où notre
vision des choses se renouvelle, c’est nous
qui changeons. Notre (personne, n’est-dle
pas l'ensemble de toutes nos pensées, nos
affections, nos volontés, notre façon de
considérer le monde, lœ choses, nous-mêmes, nos décisions, les responsabilités que
nous prenons, nos convictions, nos attitudes d’âme ? Et si tout cda pe modifie
quand nous sommes « en Christ », n’est-ce
pas nofre personne qui est changée ? Même si notre nom, notre corps, notre position sociale, nos relations ne changent pas.
Une nouvelle créature! Il y a dans ces
mots une ardeuc joye.use, un sentiment
énergique de vie et de renouveau. Le possédons-nous ? Pouvons-nous penser que
nous sommiœ « ,une nouvelle préature » ?
Y a-t-il en nous des choses vieiUes qui sont
en train de passer, .des choses nouvelles
qui se forment? Notre monde a-t-il été
transformé par le ,« point de vue » de
Christ ?
Pensons-y. Dans la mesure où notre vision d^ choses se transforme et se renouvelle, c’est vrai que nous sommes de « nouvelles créatures », et que nous sommes « en
Christ)». Si rien ne change ni ne se transforme, nous ne sommes pas de nouvdles
créatures, nous ne sommes pas en Christ ?
Pensons-y. Et que Diqu nous donne son
Espriit de vie et die renouveau, la joie de
ses rachetés. J- M
E USCITO:
STORIA bEl Vm
narrata da ENRICO MEYNIER
■Volume in ottavo grande, di pagine 350.
Prezzo : L. 14, franco di porto in Italia.
Estero: L. 17, franco di porto.
Presso la Libreria Editrice Claudiana
Torre Peltice (Torino).
NOS PROBLÈMES.
*
Le joumail ne doit pas être seulement
un agréable passe-temps et un porteur de
nouvelles que l’on reçoit toujours aVec
pliaiisir ; il a une mission plus importante
qui consiste à débattre toutes les questions intéressant l’Eglise et le peuple vaudois. Nous ouvrons donc une rubrique spéciale : Nos problèmes, dans l’espoir que
ceux qui s’intéressent à notre vie religieuse, ecclésiastique, sociale, voudront
bien concourir à la rendre vivante par
leurs écrits. H ,eet évident que ça ne doit
pas être .une vaJve ouverte aux élucubrations des fiahtaisiistes, ni aux explosions
des éternels mécontents, par nature ou' par
profession ; mous avons besoin de la odllaboration de gens senrés qui portent une
note saine et pratique et qui visent à construire plus qu’à démolir, qui se préoccupent plus du .bien ¡public que du triomphe (de leurs vues personnelles. Mialgré
cette limitation, je dirais avec cette limitation, notre nouvellê rubrique devrait
vite s’enrichir de bons articles qui seront
publiés au ffu|r et à mesure qu’ils parviendront à la Rédaction du journal.
En attendant de mieux, le Eédacteur
donne l’exemple et espère...
LE FRAMCÀIS.
Le problème dû français n’est pas vital
pour notre Eglise, et ce serait àbsulfide de
le présenter comme td, mais ce serait plus
absurde encore de nous en. désintéresser
complètement. Ceux qui ne nous connaissent pas, ou feignent de ne pas nous connaître, veulent voir .dans notre attachement à cette langue étraJngère un manque de patriotisme ; l’accusation n’est pas
dUi tout fondée, calr le patriotisme vaudois
est au dessus de tout soupçon. Chi pourrait
encore nous faire observer qu’une langue
étrangère nuit à la langue nationale et y
laisse des empreintes qu’il serait bon
d’éviter. Nous pouvons dire que l’italien
des Vaudois n’est nullement inférieur à
celui ides autres concitoyens, et que la connaissance du fnainçais est moins néfaste
que celle de certains dialectes.
Aucune crainte donc que le patriotisme
ou notre propre langue soient atteints par
le fait qu’on parle ausd le français.
Demandons-nous pourquoi nous tenons à
le conserver. Tout d’abord, doux langues
valent mieux qu’une ; quelqu’un est même
arrivé à dire que l’on est autant de fois
homme que l’on parle de langues. Les milliens dè Vaudois qui ont dû émigrer pour
gagner leur pain, ont trouvé à se bien placer grâce à la connaissance de deux langues, et ceux qui n’ont pas oublié le service que leur a rendu le français, seraient
bien fâchés de le voir disparaître de nos
Vallées.
En deiixième ¡lieu, nous avons besoin
du français pour profiter des publications évajngélilquies de l’étranger. Est-il nécessaire (d® rappeler que nous vivons
au sein d’une nation catholique où les
livres, journaïux et revues portent l’empreinte d-’une foi qui n’est pas la nôtre ?
Pour notre culture et pour notre agrément il est bon de posséder la langue
d’une nation évangélique, et le français
est tout indiqué pour nous.
En troisième lieu, il faut ijenser que
nous vivons .près des frontières et ce serait un grand déaaivantage que de ne pas
pouvoir pairler la langue de nos voisins,
parmi lesquels il y a des milliers de Vau-
2
dois. Or, si nous ne voulons pas briser
tout rapport avec eux, mais tenons
à faine œuvre vaudoise et patriotique en
même temps, il convient de conserver l’instrument nécessaire pour communiquer,
c’est-â-dire la langue.
Enfin, il y a une l’aison de sentiment :
le français est la langue dams laquelle nos
pères ont lu leur Bible, cette Bible d’Olivétan, (par eixemple, que le Synode de
Ohanforan décida de publier et que les
Vaudois payèrent malgré leur extrême
pauvreté ; c’est la langue dans laquelle,
pendant des siècles. On nous a annoncé
l’Evangile, on nous a instruits, éclairés, guidés, fortifiés, consolés. Il y a une
force traditionnelle qui ne peut être détruite en un instant, un grand arbre aux
racines profondes ne se laisse pas abattre
par le moindre coup de vent.
Quelle est la condition actuelle du fran-’
çais aux Vallées?
Il n’est plus permis de l’enseignèr dans
les écoles primaires, comme par le passé,
ce qui veut dire qu’il .a stibi une forte
atteinte. D’autre part, les autorités scolaires, persuadées de la ,bonté de notre cause,
pennettent que chaque paroisse ait une
école de français. C’est une concession que
nous appréciions, mais ele ne donne pas
les résultats qu’on pourrait s’attendre,
pour deux raisons principales : une seule
école ne peut réunir tous les élèves, en
hiver surtout, à cause des distances et du
danger. Même si l’école est ouverte dlans
un village central, il est des enfants qui
vivent trop loin i>oulr en profiter. lA^joutons que beaucoup de parents ne se soucient pas de donner à letrfrs enfants une
bonne instruction, c’est à peine s’ils les
envoient aux cours obligatoires. Il faudrait remarquer encore que le personnel
dont on dispose n’^ pas toujours qualifié et capable; les moyens étant limités,
on ne peut pas engager des maîtres ou
maîtresses de choix.
Et alors, faut-il désespérer et conclure
que désormais le françEiis est mort ou prêt
à mourir ?
Il est malade, oui, mais nous pensons
que cette maladie n’est pas à la mort, si
nous le voulons.
Que faire pour conserver notre seconde
langue ?
Profiter ide tous les moyens à notre
disposition, et pour le moment ils sont encore nombreux.
Tant qu’une école fonctionne régulièrement dans chaque paroisse et que les leçons de l’école du dimanche et du catéchisme sont donnée en français, tant que
la prédication est en bonne partie dans
cette langue, il est possible encore de
l’apprendre.
(Ajoutez que dans chaque Egljfee il y a
une bibliothèque paroissiale où, à côté du
livre italien, vons trouvez le livre français ; po,urquoi ne pas en profiter et lire
et apprendre ?
Et si le culte de famille était la règle
et on lisait la parole de Dieu sur la vieille
Bible française, quel magnifique exercice
journalier 1
Même l’Echo des Vallées a encore son
rôle dans la iconservation du français, et
nous nous demandons pourquoi toutes les
familles vaudoisies ne seraient pas abonnées,
poiurquoi le père ou la mère ne le lirait
pas aux enfants dans les moments de loisir.
Je prévois encore une objection et c’est
par elle que je termine : le français des
Vallées n’est pas le français de... Paris,
donc, à quoi bon se inéoccuper de le conserver ? Cette prononciation spéciale, ces
idiotismes locaux, ce mélange avec le patois nous heurtent... — Nous le sawns que
le français des Vallées n’est pas celui de
Paris, mais il nous sert et nous voulons le
posséder, et si possible le perfectionner,
sans attendre d’aller à Paris.
Il y avait un homme (ou une femme)
de chez nous qui voulait apprendre le français, mais seulement à Paris. L’occasion de
vivre à la capitale française ne se présenta
jamais et il (ou eUe) mourut en sachant
à peine que Rome est xme ville semblable
à Roma !
Tournée en Alsaee.
VENDESI PIANOFORTE. Prezzo
convenientissimo. — Rivolgersi Tipografia Alpina.
Colmar, 27 octobre 1932.
Cher Directewr,
Tu m’as demandé de ne pas oublier
L’Echo des Vallées pendant mes tournées
à l’étranger. Aussi je viens maintenir la
promesse que je t’ai faite en te lançant
ces quelques lignes, écrites à la hâte, depuis (dette ville caractéristite[ue de l’Alsace.
C’est lai troisième fois que je visite cette
partie de la France et surtout que j’y visite nos frères en la foi ; et chaque fois
Que j’y retourne il me semble que la sympathie chrétienne des Protestants d’Alsace
augmente pour l’Eglise Vaudoise d’Italie.
Nous en avons leu, du reste, une preuve
évidents au Synode, cette année, puisque
ces Eglises nous ont envoyé pour la prem.ière fois un délégué dans la personne de
mon cher ami et collègue M. J. D. Benoît,
pasteur à Mulhouse, qui s’intéresse beaucoup à notre Œuvre.
Ma touimée en Alsace a qu lieu, cette
année, sous les auspices les plus favorables,
malgré la crise, puisque M. Benoît avait
préparé ma venue en tenant deux conférences : une sur notre histoire et l’a|utre
sur sa récente visite à nos Vallées. Je n’ai
pas tardé à m’apeUcevoir d’une réelle augmentatidn d’intérêt idle la part de nos frères de Mulhouse, la première ville d’Alsace
que j’ai visitée.
Au culte dU' dimanche matin, 23 octobre,
assistait une belle assemblée, très attentive ; et le soir, dans un faubourg de la
viRe, à DorPach, j’étais reçu à bras ouverts, ¡pour une conférence avec projections lumineuses, par le pasteur Kopp, un
ajlsacien (pur sang, qui a eu beaucoup à
souffrir pendant la guerre, lui et toute sa
famflle, /ayant perdu tout soin avoir et
ayant même été emprisonné.
J’ai eu le plaisir de trouver, à Mulhouse,
des documents sur le ¡réveil dans nœ Vallées au commencement du siècle dernier,
entre autres une lettre de Félix Neff ; je
dois ces (documients précieux à M. Benoît
et j’alurai soin de les transmettre, de sa
part, au Président de notre Sexiété d'Histoire Vaudoise.
J’ai rencontré aussi, à Mulhouse, des Italiens, et entre autres une dame vaudoise,
M.me 'A. Kœchlin née Talmon, originaire
du ViUar. Et j’ai eu le plaisir de faire
la connaissance du pasteur qui travaiRe
dans la même Eglise que M. Benoit,
M. Charles Domihne, l’auteur bien connu
de plusieurs ouvrages religieux, parmi lesquels je rappeUerai : Le mot qui fut gravé.
Six jours en pays camisard, La jeune
femme venue de Moaib, Entre le bœuf et
l’âne 0is (contes de Noël), etc. M. Benoît, de son côté, est l’auteur d’une série
de sermons sur la Croix et d’une Vie de
Calvin, qui va être publiée sous peu.
Pendant mon séjour à Mulhouse j’ai eu
le privilège d’être conduit en automobile
dans les Vœges par le doet. Smidt et sa
Dame, une hoRandaise que j’ali rencontrée
à Amsterdam et qui, par ses recommandations, m’a ouvert les (portes de l’Alsace
protestante, en 1929.
Nous avons parcouru une des régions
les plus célèbres dans l’histoire de la
grande guerre et nous sommas arrivés
jusque sur le sommet du Hartmannswillerkopf (Le Viel Armand), qui a été le
théâtre des oomhalts les plus acharnés et
sur le haut duquel le Président de la République à inauguré, il y a quinze jours,
un monument en souvenir des 60.000 héros
tombés SUT cette montagne fatale.
(A suivre). David Pons.
Smiaiiie it ?rRrc.
AUX AMIS ET CORRESPONDANTS.
Merci aux journauix et aux abonnés qui
ont bien voulu faire parvenir leurs vœux
au nouveau Rédacteur de l’Echo.
— D. Pu Très reconnaissant pour tes .
correspondances, (d’autant plus qu’elles terminent par «ù suivre»]
— Union Vaudoise, Marseille. Je pourvois à ce que les nouveaux abonnés reçoivent immédiatement le joumal. Merci.
— S. P. et phgi, Florence. Merci, prochainement.
— L. O., Turin. Trop tard pour cette
semaine ; au prochain numéro.
Nous attirons l’attention des Unions
Chrétiennes sur la semaine die prière qui
sera célébrée du 13 au 19 novembre prochain. De toutes les activités dans lesquelles sont engagés les croyants, la plus utile,
la plus puissante et la plus productive est
incontestablement Tunion des âmes dans la
prière, faite avec foi et persévérance.
Sujet général : Nos ressources en Dieu.
Dimanche 13 novembre : Le Seigneur du
ciel et de la terre. Lectures : Ps. XIX, 1 ;
Esaïe VI, 3 ; Rom. XI, 33 ; Ps. CIV, 27-31 ;
Actes XVII, 24-27. Les cieux et la terre
proclament la gloire et la puiissanœ de
Dieu ; devant sa sainteté l’homme se prosterne dans la crainte. Mais il est près de
nous et c’est en lui que nous vivons, que
nous nous mouvons et que nous avons
l’être.
Lundi 14 novembre : Dim vient à l’homme. Lectures : Jérémie XXI, 3 ; Jean III,
16;,-, Luc XV, 3^7;,Eéaïe XLIII, 9; Rom.
VIII, 38-39. Diièu nous ¡connaît chacun et
a soin de chacun. Il partage nos soucis, il
est avec nous (dans nos anxiétés, ne nous
abandonne pas dans la tentation. H nous
suit même quand nous nous éloignons de
lui. Il la donné la preuve la plus éclatante
die son amour en envoyant son Fils pour
vivre et mourir pour nous.
Mardi 15 novembre : Dieu crée l’homme
à nouveau. Lectures : Rom. VII, 18^19 ;
Luc XV, 18 ; Jean III, 3 ; 2 Corinthiens V,
17-21. Nous sommes impuissants à faire le
bien, mais quand dans nos manquements
nous nous tournons vers lui, repentants
et humiliés, il nous pardonne gratuitemient
et change nos vies à aa propre image.
Mercredi 16 novembre : Dieu est notre
lumière et notre sagesse. Lectures,: .Jean
I, 4, 5, 9 ; Ps. XLIII, 3 ; 1 Jean I, 7 ; Job
XXVIII, 20, 28. Dieu est lumière éterneRe.
Son Esprit nous guide vers le but auquel
il veut que nous parvenions.
Jeudi 17 novelmbre : Dieu est notre vie
et notre force. Lectures : Jean X, 10 ; Ps.
XLVI, ^11 ; Rom. W, 10-11 ; Qalates II,
20 ; 1 Jean III, 2. Christ nous a montré que
Dieu est une source de puissance et de
joie suffisant lajux lecdgences actueUes et à
tout ce que l’avenir nous réserve. Avec
cette foi nous (pouvons poursuivre notre
route avec courage.
Vendredi 18 novembre : Dieu donne à
ceux qui demandent. Lecturœ,: Rom. VIII,
26-28; Jérémie XXXIII, 3; Matthieu XVIII,
19-20 ; Luc XI, 1-2 ; PhiHpp. IV, 6-7. Christ
nous révèle lœ secret de la vraie prière
dans laquelle nous devons chercher avant
tout à entrer en communion avec Dieu,
mettant notre volonté en harmonie avec
la sienne, déposant devant lui nos fardeaux et ceux des hommes ; c’est aldrs que
nous aurons la paix du cœur.
Samedi 19 ¡novembre : Dieu nous fait un
en Christ. Lectures : Ephés. II, 19 ; IV, 46 ; Jean XVII, 21 ; Apoc. VII, 9-12. Christ
pr,iait pour que nous soyons un. Dans la
communion les uns avec les autres, nous
pouvons (mieux utîlisér les talents qu’il
nous a donnés. Le jour arrivera où toutes
les créatuires seront unies dans l’adoration
et l’action de grâces.
Unions CHiennes de Jeunes Jens
dn Pidmont.
tions très éloignées et qui ont dû faire
tout un bng voyage ipiolur a)friver
La Tour.
Une journée radieuse que oeRe du 1®'’ novembre, et très favorable à im rassemble,
ment du genre de notre << Convegno»:]
Somme faite, nous nous trouvâmes réunis 'i
une soixantaine d’Unionistes. Entre aU;
très, la Vice-Modérateur, cinq pasteurs dlüc-f
Val Pélijs, dès profeæeurs et des institii>.
teurs, le Président du Comité National desi
C’est à La Tour qu’il a eu lieu, le l®*" novembre. Les travaux de la campagne étant
en neitard, cette année, on pouvait se demiander si les délégations des Unions rur
raies — qui sont le plus grand nombre —
ne seraient pas clairsemées. Or, ceux qui
se l’imaginaient, n’ont pas été mécontents
de s’être trompés. Un petit nombre d’Associations seulement n’ont pas envoyé
leurs représentants. Nous avons regretté
aussi l’aibsence de plusieurs, pour cause
de maladie ou pour d’autres motifs de
force majeure. Par contre, nous avons eu
le plaisir (de voiir les délégués d’Aseociar
U. C. de J. G.
A 9 heures, nous eûmes un culte
commun avec ks déléguées des Unions
Chrétiennes de Jeunes FiRes, qui se réu-^
nissaient le même jour pour leur « Com >
vegno », culte présidé par le Pasteur de
La Tour, qui souligna quelques déclarations bibliques qu’il nous convient de mé.
diter, surtout au (commencement d’une
nouvelle période d’activité.
Le BuTieau élu, M. le pasteur R. Jahier
occupe le siège de la présidence. On entend
la lecture des lettres et des télégrammes >1
des Présideints des Comités régionaux, les,-^
salutations du Cbimité National et de plusieurs ¡amis emipêchês d’être avec noua
M. le Modérateur, déjà parti de La TouTi>
avait bien voulu nous faire parvenir une
lettre fort afïtectueuse, dlans laqueRe il exprime ses sentiments les plus cordiaux et
ses meiReurs vœux pour la bonne réussite (
du « Convegno » et pour une campagne ri- ]
che en teavail béni. Cètte lettre a été ao-J
cueillie par de vifs applandissements.
La lecture du rapport est faite par le.,
président diu Cômité, M. Jules Tron. Sans
entrer dans les détails, nous dirons que
dans une première partie il passa en re^,
vue ce qu’ont fait les Unions dans leur.
activité intérieure, considérée surtout soui
ses aspects religieux et cultural, et dans
leur activité extérieure en faveur de l’ïrglise et des œuvres de bienfiaisance. Nous:
avons relevé la constatation faite pair te
rapporteur, qui souligne le côté spirituel
et religieux qui a été cette année particulièrement 'Soigné, comme aussi l’importance de plus en plus croissante donnée à
l’étude de l’iiistoire vaudoise. Nous avons:
relevé aussi que le travail, accentué de
plus en plus en faveur de l’Eglise et de
ses oeuvres, a été reconnu par ¡nos AutoS:
rités ecclésiastiques. Dans ime deuxième'
partie, le rapporteur rappeRe ce qui a été <
fait par le Comité de Groupe. Le rapport'
nous a donné un tableau de la conditim
de nos Unions avec leurs ombres et leuiftî
lumières.
La conversation, plutôt que discussion^
qui suivit, donna lieui à un échangé
d’idées sur maintes questions touchées
par la rapiporteur ou suggérées par tel
et tel, autre des présente. On indiquSf.
quelques nouveRes manières de travaiRe^
dans l’intérêt de la paroisse et d’exercea?
tme influence de plus en plus marquée'
sur le(s jeunes qui vivent en marge de nos
Eglises et ide nos Unions. On souligna Ift
nécessité d’intensifier encore l’action spi*'^
rituelle ¡au sein de nos Associations, d>cela pour une vie individuelle plus pro*’'
fondément chrétienne, en vue d’une actioû,
extérieure plus féconde. On insista poKR
avoir des rapporte plus fréquente entra
les Unions et le Comité dè Groupe,
que celui-ci soit en mesure de faire con4
naître, par les moyens qu’il croira meih
leurs, aux Associations, ce qui se fait da)^
les différentes « familles » du Grou.II*'
L’impression que nous laivons reçue c'eSi
qu’un bc(n travail — quelqu’un a dit
travail exceptionnel — a été fait durait
cette dernière année; que la néoessîiÎ
d’une vie intérieure profonde est de pl*^
eu plus sentiè; que c’est là la base d?
toute action vraiment chrétienne ; QÛ*
toutes les autres formes d’activité unl^
niste sont accessoires, qu’elles ne doiv^
jamais devenir la principale, et que c’w
dans cette direction là que s’est oriel^
TUnionisme. Voilà quelques-uns des poiftl
les plus saillante que nous avons saisw
nous laisserons de côté tout ce qui a égSm
à la ¡partie administrative, nécessaire éi^rs
demment à • toute Société iwur qu'eS^J
puisse vivre, mais sans grande importaî^
pour le lecteur. Suivit lia lecture du
gTEimme d’activité, que lé ^Comité ^
3
CcTOupe propose ajux Unions, et dont les
¿rincipades parties sont les suivante : Se^
maine de prière ; — études bibliques : on
^udiera le livire des Actes des Apôtres et
la personne de Saint Paul ; — études religieuses, etti prenant comme sujets quel<jues traités publiés par nos Maisons d'’éditions évangéliques, tels : « U capo deUa
chiesa », « Il cristiano e la sua chiem »,
4. Dio esiste ? », et d’autres ; là où la chose
i0r,a possible, on étudiera l’hébraïsme ; —
vive recoomimaindatiion est faite aux Unionistes d’avoir, leur cuite individuel et de
/fiamiUe, en æ servant de «Pià pre^o a
fPe, Signer », ou des « Piamoles et Textes »,
des Freres Mloraves; — pouf l’effort financier. le Consistoire devra avoir dans
les Unionistes des collaborateurs pratiques ; — .Une période dé l’histoire vaudoise
■sera étudiée en détails ; •— des livres à
.prix réduits seront fournis aux Unions
pour les études proposées.
'M. Falchi met le « Canvegno » au courant des questions tmitées pair le Comité
'National dans sa récente séance ; entre autres choses il nous annonce que le Congrès des Unions Chrétiennes de toute Tltalie làura lieu à Turin, le 1®*' et le 2 septembre de l’an prochain.
iii iÜ ^
L’api^ès-midi a été presque entièrement
consacré à la célébration du 80® anniver.saire de l’Union Chrétienne rife Jeunes
EGens de La Tour. L'Aula Magna du Collège était bondée, les déléguées des U. C.
■de J. F. ayant bien voulu se joindre à
nous pour cette fête. lAiprès la lecture de
plusieurs ménagés, le président de l’Union
fêtée, M. Pasquet, lut un aperçu historique relatant les faits plus saillants et les
étapes, ipas toqjotuiiis égales ni faciles, dont
les procès-verbauix; font mention. Puis ce
fut le prof. Falchi, membre d;e l’Union de
La Toiur depuis dé longues années, qui
évoque d’anciens souvenirs et rappelle
quelques membres qui maintenant ne sont
plus, pour tirer des enseignements pratiques .qu’il met avec force devant la conscience diœ miembres d’aujourd’hui. M.lle
■Meynier ia(pporte les souhaits du Comité
National des U. C. de J. F'., et M.Ile Turin, dians quelques phrases vibrantes et
avec beaucoup d’humour, apporte les mesusages du Comité de Oroupe piémontais
qu’elle représente. Le Président du « Corivegno » saisit l’occasion pour line quelques
paragraphes du dernier numéro des « Etudes religieiKes », publiées par la Faculté
de Théologie de [Montpellier où, dans un
article commémoratif du 80® anniversaire
de l’Union Chrétienne de Nîmes, le professeur de théologie M, Perrier expose
quels sont les principes de l’Unionisme,
son apport pratique à l’Eglise, l’influence
qu’il exerce à travers ses différentes manifestations sur la jeunesse des paroisses
®t sur les jeunes qui vivent en d¡ehors de
nos milieux évangéliques.
Tout le monde se retrouve, après ph
séance, à la Pension Mourglia, où les jfeUhies Unionistes d!e La Tour nous avaient
préparé de grandes tables à thé, et où
i’on eut l’ocoasion encore de causer de
nos questions et de la tâche qui nous attend. Nous avons beaucoup apprécié cet
ipcueil si chaud et si gai, vraiment juvénile, de nos compagnes de La Tour, auxquelles [nous tenons à dire notre vive
reconnaissance.
Nous demandons à-Pieu de bénir cette
journée durant laquelle nous avons senti
non seulement la joie de nous revoir, nous
les membres de la famiUe unioniste, mais
qù nous avons eu l’occasion die comprenderle la nécessité et le bonheur de mettre
les talents que nous avons reçus au seiv
vice du divin Maître. Un Unioniste.
BR0D0ÁCARNE
pu rissimo^^^rcccllcntc
.nomi
.senza
íJrogtic
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. !M. et M.me Costabel, modérateur, M. et M.me Rostan, caissier de la
Table, ont quitté La Tour pour leur résidence d’hiver, Rome.
Ces joursci aussi, M. et M.me C. A.
Tron sont aU& habiter leur Asile, à SaintGermain, où ils comptent passer les mois
pli;s froids. Sii leur famille de l’Asile s’en
réjouit, les tourassins, par contre, regrettent, mais comprennent l’éloignement de
leur cher et vénéré Pasteur et de sa Dame.
Nos bons voeux pour un heureux séjour
à Saint-Germain et nos meilleurs souhaits
pour leur retour au printemps prochain.
— La Socité de couture a repris ses
séances, jeudi dernier, à la Curie. Un
oompte-renjdlu a été donné du travail confectionné et distribué durant l’année passée, et on a pu constater qu’une grosse
besogne a été menée à bout, grâce à la
bonne vobnté, au siacrîfice d’un groupe de
daimes jet de demoiselles oharitabli^. Le
champ ide la hientfaisiance où est engagée
notre Société de Couture tend à s’agrandir sans cesse, aussi a-t-idle besoin de
cepurs iqui sympathisent et. de d’autres
mains qui collaborent avec celles qui déjà
travaillent.
— Nous accusons réception des dons
suivants pour (le temple des Copieirs :
M.me et M. Jean Romano, pasteur, L. 40 M.me et ,doct. Quattrini, 20 M.Ue Joséphine Geymiet, 10 - M.Ue Lina, Jourdan, 2 Anonyme, 50 - M.lle Mathilde Gay, 10 Quelques familles idu quartier du TaiUaret, 25 - M. Pons Barthélemy, 10 - M. Gustave Boac^ 10 - IM. Albert Frache, 5 M. Etienne Jalla, ancien, 10 - Famile Appia, AiraJs Blancs, 50 - M.me Adolphe
Comha, pasteur, en souvenir de sa confirmation, 25 - Prof. E. Vinay, Carmagnola,
îd., 25 - IM.me Marie Aime, id, 25.
Veuillez bien, chers frères |et sœurs,
agréeir l’expression de notre vive reconnaissance pour votre collaboration pratique à un but qui nous tient à cœur à tous.
SAINT-JEAN. Dimanche soir, 30 octobre, a eu lieu, dlalns la Salle Albarin, un
culte d’ouverture des Unions Chrétiennes
de Jeunes Gens et de Jeunes Filles, présidé par le pasteur M. L. Rivoira. Que le
Seigneur garde et dirige nos deux Unions
de,-jeunesse pendant cette année sociétaire
qui vient de commencer.
— L’A. C. a G., dans sa séance de
mardi 1®'' novembre, a nommé son Bu^
reau dans les personnes dé MM. : Henri
Gay, junior, président; Attüio Bounous,
vice-président ; Oscar Coïsson, secrétaire ;
Dino Revel, vice-secrétaire ; Albert Parise,
caissier ; Henri Comba, bibliothécaire,
£C. X.
000000 0-00000000000
Fails el Nouvelles.
Le drniger de contagion à la SamteCène. Beaucoup de gens s’abstiennent de
participer à la Sainte-Cène par crainte de
la contagion. A ce propos, il est intéressant de coimiaître les résultats d’une enquête faite par un docteur zurichois. Il a
établi qu’il étalit imiixissible de nettoyer
les verres ou tasses d’établissements publics de manière à les rendre inoiîensifs.
Sur les bords de verres de bière consciencieusement lavés, le docteur G. a découvert encore des milliers de bacilles. Celui
donc qui, par peur des microbes, s’abstient die la ^e-Cène, doit logiquement s’abstenir également de prendre la moindre
consommation dans un établissement i)iublic. L’usage ide la coupe unique ne prénsente pas plus de danger que la fréquentation des auberges. S. p. ù.
* « *
Le dief do l’armée rouge et les persécutions religieuses. Le général Voi-oschilow, commandant en chef de l’armée rouge
des U. R. S. S., a fait les déclarations suivantes ; « Ma connaissance des dispositions
intérieures des soldats me permet d’affirmer qu’on rencontre dans l’armée, plus
fréquemment que dans la vie civile, d^
communistes fa'vorables à la religion ét
nullement disposés à y renoncer, car elle
leur rappelle lleur famille, leur village,
leur enfance. J’ai séjourné dans mon village natal de Lugansk et me suis entretenu avec les ouvriers die la fabrique. Or,
tandis que les rapports déclarent que le
100 % de oes ouvriers est Sans-Dieiu, j’ai
constaité que la religiosité a dépassé de
b^ucoup celle d’avant-guerre. Il en est de
même dans l’armée. C’est pourquoi je proteste au nom même dé l’armée rougie contm l’organisation d’émeutes contre les services reÜgieuix et interdis formellement
toute procession destinée à railler la religion partout où l’armée rouge établit ses
quartiers». ‘ , S. p. p.
Sud Amérique. Le Synode de Chanforan
a été dignement rappelé par nos freres de
la Région Rio Plalbense.
Tout d’abord le Mensajero VaMense publie ,un long article sur le sujet, dû à la
plume du pasteur' M. H. Bepx.
En outre le 2^ septembre eut lieu une
grande ,a(ssemblée de jeunesse à Tapariras.
Le 20 septembre est ¡lar tradition la journée de la jeunesse ; mais la date a eu une
importance toute spéciale cette année,
puisqu’elle a été dédiée à la commémoration l’historiq'ue Synode. La cérémonie
fut ouverte par un culte préswié par le
pasteur M. E. Tron, qui prit comme texte
de son discours les paroles gravées sur le
monument de Chanforan,; «Sois f^le ».
Le jiaBteur M. H. Beux le suivit en faisant l’histoirfei du grand événement.
— Nous apprenons par le Mensajero
VaMense qu’un graUd bienfaiteur, William
Morris, vient de terminer sa course ici-bas.
Il fut surnommé le Barnapdo de l’Argentine pour ses soins envers les enfants abandonnés ; pendant une période de 35 ans il
s’oQCUipa d’environ 100.000 de ces petits
dont aucun ne semblait se soucier.
Anglais de naissance, il consacra sa vie
à l’Amérique latine.
•O" ■O'■O'■©■ ■O’O-O" ■O'■O'-O" "O" "O--O ■O'■O ■O'■O'■O
Divagations Bibliographiques.
Beau et intéressant le volume (1) qui
vient d’être édité par la Tip. Alpina de
Tórre PeUice, sous le titre de « Storia dei
Papi »! Dû à la plume active et consciencieuse de M. H. Meynier, il nous donne,
résumé en 3K) pages, un aperçu dair et
pr&is de ce qu’a été la Papauté pendant
son existence presque deux fois millénaire
est nous fait assister à une foule d’événements et de faits qu’il est bon de se rappeler de temps en temps et de médliters
s'il est Mrai que Thistoire doit être la
grande magistra vitae.
f Après alvoir démontré, d’après les Sain& Ecrituries, que Saint Pierre n’a jamais
exercé la primauté que l’Eglise Romaine
lui attribue, et que les preuves de la demeure à Rome die l’Apôtre sont toutes bien
postérieures à l’âge apostolique et en
grande partie légendaires et problématiques, l’auteur passe à traiter, sobrement
et systémaltiquement, l’une après l’autre,
les principales époques dfe la Papauté ; de
son origine et de sa première phase historique, de sa période la plus glorieuse, de
sa décadence ensuite et de son activité
dans les temps modfeimes. En documentant
son travail de très nombreuses citations
tirées des grands historiens de la Papauté,
des catholiques tout particulièrement (von
Pastor, Duchesne, Haywand et,autres), l'auteur s’eflforcie d'être objectif le plus possible et d’eflfiacer' ce qu’il pourrait y avoir
d’excessif et d’intéressé dans ses propres
jugements et ses idées personnelles. Ce qui
fait que l’oeuvre toute entière y gta^e,
sans aucun doute, en fait d’équité et de
probité historiqua
Cela dit, il faut ajouter qu’il en reste
encore assez pour frapper quelconque imagination et agiter toute conscience d’homme, dans cette histoire d’une des plus grandes institutions humaines ■qui a eu^ avec
ses pages de grapdeur et de gloire, celles
de déchéance et d’infamie !
Lisez la « Storia dei Popi » et vous vous
convaincrez facilement que l’image qu’on
se fait généralement de la Papiauté, comme
de quelque chose d’uni et de stable, un bloc
uniforme et grandiose, une espèce de Ju,piter Olympien, est complètement erronée
et n'est autre qu’un des nombreux lieux
communs de notre éducation scolaire et politique. Car l’histoîre de la Papauté —
grâce surtout à ce qui lui fut toujours
comme une écharde dians la chair et une
malédiction à travers les siècles, à savoir
le pouvoir tempoirel — est bien plutôt une
lutte continuelle, incessamment renouvelée,
de Pierre contre César, jdie l’orthodoxie
contre l’hétérodoxie, d’un pape contre un
antipape, d’une faction contre une autre
faction, d'une mentalité contre une autre.
Lutte qui se loombat partout et avec toutes
les armes, qui a eu ses héros et ses traîtres ; qui, vers le V® et VI® siècle, vise simplement à la suprématie de Rome sur les
autres villes épiscopailes, de Constantinople, d’Alexanidi^ie et d’iAntioche spécialement ;, et qui, plus tard, visera surtout à
la suprématie sur le pouvoir civil et à l’ac
(1) E. Mevnier: Storia dei Papi. Tip. Alpina, Torre PeUice. — L. 14.
quirition et à l’augmentation d’un jxnivoir
politique toujours plus envahissant ; lutte
qui sera presque toiujours néfaste pour
ritalie qui en sema le champ de bataille
habituel, et qui ein devra payer les frais,
au bénéfiioe des rois et des Etats étrangers,
de France et d'Allemagne, d’Espagne et
d’Autriche.
Certes, si on pouvait considérer et juger
la Papauté avec un critérium politique ou
artistique, il faaiidlrait alors accepter tel
quel plus d’un jfugement courant, élogieux au plus haut degré : ma'is il n’est pas
permis de le faire et on ne peut absolument pas .considérer d’im point de vue qui
ne soit pas aplirituel et moral une autorité
religieuse ; bien plus, l’autorité religieuse
tout court, pour tant de personnes.
Mais même dans le champ de la politique, de la culture humanistique et de l’art,
où plus d’un pape a laissé, directement ou
indirectement, une trace profonde et honorable, peut-on honnêtement et scystématiquement oublier ou négliger tout ce qui
dans œ même champ a été fait, par le
moyen du Syflabus et du bûfeher, contre
tant de personnes, de livres et d’ouvrages
de premier ordre?
Et peut-on — tout en tenant comipte des
temps — facilement oublier ce que nous
dit l’histoire à propos de papes enfants,
élus à l’âge de douze et de seize ans, comme Benoît IX et Jean XII ¡; ide papes laïqfues tels que Jean XIX ; de papes qui achètent et qui revendent la suprême charge
de l’Eglise ; de papes qui s’excommunient
l’un l’autre et qui se font la plus acharnée
des guerres ; d’une liste dfe 41 antipapes
qu’il faudrait ajouteir à celle officielle des
260 « successeurs de Saint Pierre » ; des
vacances 'souvent longues de plusieurs mois
entre la mort et la successive élection du
chef de l'Eglise, dues à l’intrigue et aux
menaces des nombreux prétendants ?
Non, on ne peut pas oublier tout cela,
quand on Veut se faire une idée et donner
un jugement équitable sur une grande institution à laquefle « s’il a été beaucoup
donné, il sera aussi beaucoup redemandé ».
Ces quelques réflexions nous ont été suggéi'ées, larvec beaucoup d’autres, par la lecture ¡du nouvel ouvrage de ¡M. Mteynier ;
ouvrage que nous ne pouvons que vivement recommandter' à notre public évangélique et qui deviendra, nous n’en doutons pas, un précieux texte de consultation pour tous ceux qui ne peuvent pas
avoir à leur disposition les histoires monumeUtales des iCfregoroVius, des von Pastor, des Duchesne ou des Ranka Th.
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Une recension a déjà paru dans le numéro du 29 juillet, mais nous renouveloiis
volontiers la recommandation que ce petit
livre soit lu et médité par tous nos mestnbres d’église, surtout dans les circonstances actuélles.
Les famiUes GARDON et PASTRE,
émues et reconnaissantes pour les nanubrewx témoignages d’affection reçus à l’occasion de la mdkuMe et du départ de leur
bien-aimé
LOUIS GARDON
coiffeur
décédé à Prarmtin le 27 octobre, remercient profondément tous ceux qt«
ont pris part à leur deuil ; on partiadier
le docteur M. DeMagistris, les pastews
MM,. Balmas et Jahier, M. Henri Pons, les
voisins, ceux gui en ont accomjMgné la
dépouMe au champ du repos, ainsi que
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du cher défiant par des dans pour
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Torre Pellice, le 30 octobre 1932.
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