1
PRIX D'ABBONNEMENT par an
Italie ^>*F ;. n ,L. 3:
ys de rünîon
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. .. *9.
cheü MM. Ifiij
H les Jibraires de
Ilice.
ieurau Bureau d’Adion.
i taife 10. cent,, chacun.
AnnUüOâs: 2fi centiMéspar^igraej'
Les envois d'argent se fout par * '
'• teetre recomvianàÀe ou par, V.î
mandais sur le Bureau de Pc»
■ roifl Argentina.
Pour la IlïilDACTION s'adraijser
aiiisi; A laDirection du Témoin, •
Pomaretto fPinerolo) Italie,
l’ûur l‘ADMINISTRATION adresser ainsi; A rAdministratioii du
4' Janvier 4884
Témoin, Pomaretto (Pinerolül
Italie. '
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
t.
Vous me'&erei ie'/îip.ius.,* Actjîs 1, 8.
Paraissant chaque'Véndredi
Siúiáni la vente avec là charité, isrk. iv, Ï6,'
- ;. : f /J
So4:iAm-airo.
4 janvier. Avisi,.— L’an de bienveillance
de ■rüteimsl. La/confeissions des péchés
ae 'Tfiéodore de Bèze. — H. Louis Jalla. —
Recevoir l<is caiiants aiimoin de Jésus. —
, Faririés. ;i^.Nauvella r?UÿUum.i.-r:Pensées
4 JTanviei*
AVI S ,
Comme par le passé, nous
envoyons ce premier numéro du
Témoin aux anciens abonnés'cjui
ne nous ont pas donné d’avis
contraire. Ceux qui n’auraient
pas l’intention de continuer leur
abonnement pour 1884, sont
priés de renvoyer ce numéro à
la librairie Chiantore et Jlascarclli , Pignerol.
::oà
■ f- ,
Ksiue fil,'?.
l’un des canthqaes pard«,?*:
;4u,tiè nous avons élevé nospœurs
.à Î)|eu et invoqué sa bénédiction
sur,'rannée qui venait dè'_ coin
m art r» itiT» I.-.; 'J i. i.’_ s-'
mebeer, nous lui avons deinandi
,qu'elle « fût pour nous tous, l’afi^^'
dé. la bienveillance ». Qur'Îàji:
combien de fois nous iüi’'a*iiiQhs
déjà adressé la môme prière,‘sans
avoir eu l’assurance joyeuse qu’èlle
avait, été entendue et exaucée!
Serait-ce que l’année de la bien’veillance de l’Eternel ne revient
qu’à de longs intervalles; qu’il né
dépend pas de nous de la rarnèner
avant le temps fixé et que nous
n’avons autre chose à faire*u’à
l’attendre avec patience, en continuant à la demander?
Lorsque le Sauveur, en expliquait dans la synagogue de Nazareth 'ië passage du prophète Ksaie
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éclaté tout-à-coûp conime si .jamais il n’en avait été?* fait men
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ti,y.
qui renferme cette parole, déclare
à ses auditeurs qu’elle s’accomplissait ce jour-là même, eux l’entendant, (Lüc IV, 18-21), il n’a cer.tainement pas voulu dire que cette
prophétie s’accomplissait alors
pour la première et pour la dernière fois. Souvent déjà, dans les
temps anciens, le Dieu d’Israël
avait co'nsolé son peuple après
lui avoir fait sentir la verge du
châtiment, et plus d’un de ces
patriarches qui étaient étrangers
et voyageurs sur la terre, avait
vu le jour du Fils de l’homme et
s’eu était réjoui. Même aux temps
les* plus sombres de l’histoire du
peuple juif, la bienveillance de
i'Eternel s’était manifestée à quelques âmes d’élite, à ces hommes
de Dieu qui la recherchaient avec
prière et la goûtaient avec reconnaissance. Pour Daniel et ses jeunes
amis, pour Ezéchiel et pour quelques-uns, au moins, de ceux qui
s’assemblaient auprès de lui sur
les bords du fleuve Kébar, la bienveillance de I’Eternel s’est fait
sentir longtemps avant l’édit de
Cyrus qui mettait fin à la captivité.
Toutefois, si la parole des prophètes a été comme une lampe
qui a lui dans un lieu obscur, en
attendant que le jour vînt, et si
la rédemption promise a été efiicace pour consoler besqicoup de
pécheurs , lorsque le soleil de justiote’est levé sur le monde perdu ,
sur le peuple élu d’abord, puis
sur tous les peuples, le faible
ruisseau est devenu un fleuve de
consolation, et la bienveillance
de Dieu envers les hommes a
^VMMf\.rw\AAAAA/«#i/(A/WWrW W*
tion. C’est bien, en quelque sorte,
le commencement manifeste et
glorieux de l’année de la bienveillance de I’Eternel. — Mais un commencement qui ne finira jamais.
Dire que c’est à l’apparition du
Messie que la bienveillance divine
a commencé à se révéler, c’est
prétendre que jusqu’alors les pécheurs n’avaient aucun moyen
d’être sauvés, de connaître la paix"
avec Dieu et l’espérance de la vie
éternelle, ce que nul n’osera soutenir. Ce qui est vrai, c’est que,
l’an de la bienveillance a commencé, obscurément si l’on veut,
mais réellement, le jour où les
premiers pécheurs ont entendu,
avec la double sentence qui les
frappait eux-mêmes , celle qui fut
prononcée contre le tentateur.,
Noé n’aurait pas été un prédicateur de la justice s’il n’avait pas
connu les compassions de Dieu
et s’il n’eût trouvé grâce devant lui ; et dans la suite des
siècles, jusqu’à Jésus-Christ, c’est
à la même condition, qu’il y a
eu sur la terre de ces hommes
que l’Ecriture appelle justes, et
que I’Eternel environnait de sa
bienveillance comme d’un bouclier
(Ps. V, 12).
D’un autre côté, à plus de 18
siècles de distance du jour où le
Fils de Dieu a déclaré que la parole du prophète s’accomplissait,
en ce moment môme, il est permis
de l’appliquer encore à tous les
auditeurs de la parole évangélique,
de leur dire: nous vous annonçons. l’an de la bienveillance de
3
" -k
Mb«WVV^/VViAA<vj||||W^AAA.'
l'Eternel, — et de leur déclarer
que quelque soit l’accueil qu’ils
feront à cette bonne nouvelle,, ils
ne changeront yien aux dispositions miséricordieuses du Seigneur
à l’égard du monde piongé dans
le mal.
Si donc on leur a souvent déjà
parlé de la bonté de Dieu , de sa
patience et de sa longanimité, de
ses compassions qui sont par dessus toutes ses œuvres et si ces
appels sont demeurés sans effet
sur eux, ce n’est pas, comme
plusieurs cherchent à se le persuader, parceque l’an de la bienveillance n’a pas commencé pour
eux. Ce n'est pas que le Seigneur
tie soit pas venu; mais c’est parcequ’ils n’y ont pas pris garde,
qu’ils l’ont laissé tout le jour
étendre les mains vers un peuple
rebelle et contredisant.
N’allez pas croire leur dironsnous , car il s’en trouve sans doute
plus d’un parmi nos lecteurs,
n’allez pas croire que l’an de la
bienveillance du Seigneur, l’an de
grâce et de délivrance, doive s’annoncer par des signes extraordinaires au ciel ou sur la terre, et
qu’il vous soit nMuiifesté par des
paroles autre que celles que vous
connaissez déjà, celles des prophètes de l’ancienne alliance, de
Jésus-Christ et de ses Apôtres. Ne
vous attendez pas à entendre un
autre Evangile qui vous oblige à
le recevoir et qui vous fasse violence pour vous convaincre de
l'amour de Dieu pour vous individuellement. Ceux quenotreEvangile ne toiïehe pas ne seront pas
convaincus lors même que quel
quj^un^^de leurs morts reviendrait
vers eux, — Ce n’est donc pas la
faute de. Dieu , si vous à qui JésusChrist a été présenté comme l'agneau de Dieu qui ôte les péchés
du moude, n'avez pas encore goûté
les douciurs du pardon; si vous
continuez à trembler au lieu ^e
vous réjouir. Vous n’avez pas
voulu croire encore à la grâce
parfaite acquise au pécheur par
le sang du Calvaire. Qu’attendezvous? riâlez-voiis; désormais, le
temps est court, la fin de toutes
choses est proche. A supposer
que vous acheviez sur la terre
cette année qui vient de commencer, elle sera consumée comme
une pensée, elle s’évanouira comme
un vapeur qui ne fait que passer.
A vous qui entendez la prédication de la parole et qui la lisez
dans vos maisons , nous pouvons
dire sans présomption : le Seigneur attend pour vous faire grâce;
celte année est encore celle de
sa bienveillance, ne résistez pas
davantage et laissez-vous sauver.
la
La question de la révision de la
liturgie étant à l’ordre du Jour depuis
quelques années, ü pourra être intéressant pour les lecteurs de connaître
le texte original d’une prière^énéralement adoptée dans le cullffi' des
églises réformées de langue françaj^e
et qui se trouve en tête de jJ^re
propre liturgie. Nous voulons ^liér
de la confession des péchés qi#%mmence par ces mots: «Seigneuv|Dieu,
Père éternel et tout-puissant, * nous
1
4
confessons et nous reconnais&cuSïievant ta Sainte Majesté...
Le texte primitif de celte prière a
subi des variations très nombreuses,
quant à la forme. Le fond est resté
presfjue Ib môme. La partie qui a
passe dans ¡a liturgie, n’est que la
^ première moitié de la prière^rononcée
le 9 septembre 1561 par Théodore de
Bize au Colloque de Poissy, réuni
dans le but « d’adviser s’ify aurait
moyen de réunir les ministres de la
religion appelée nouvelle, à l’église
romaine». Au jour susdit, s’assem^ biérent à Poissyl «au grand réfectoire
des nonnains,» le roi de France Charles
IX, avec Je duc d’Orléans son frère
et le roi de Navarre à sa droite, —
et à sa gauche, la reine mère Catherine
de Méàicis, ainsi que la l’einc de
Navarre. Derrière eux se tenaient un
grand nombre de princes et de princesses, de chevaliers, de sei^itteurs,
et de daines. « Aux deux côtés de
la longueur de la salle, étaient assis
trois cardinaux d’un côté et trois de
l’autre; et au dessous de ceux-ci
trente-six évêques ou archevêques et
derrière eux une fort grande troupe
de gens d’èglise, docteurs, députés
du clergé de toutes sortes et degrés.
A. l’autre bout et vis-à-vis du roi
était sa garde et fort notable compagnie de gens de tous étals».
Après un discours du roi exposant
i le but de la convocation, et une réponse du cardinal de Tournon, les
ministres, au nombre de douze, avec
vingt-deux députés des églises réformées des provinces, furent introduits
par le duc de Guise et le capitaine des
gardes qui les conduisirent jusqu’aux
barrières, — sur lesquelles étant
■t. appuyés, tête nue, Théodore de Bèze,
au nom de tous, parla ainsi;
«Sire, puisque l’issue de toutes
Îi entreprises et grandes et "petites,
dép»d de l’assistance et faveur de
nolr&Dieii, et principalement quand
iPllst question de ce qui appartient
à son service et qui surmonte la capacité de nos entendements, nous
espéras que votre Majesté ne trouvera mauvais ni étrange, si nous com
mençons par l’invocation du nom"'
d’iceluy, le suppliant en ceste façon :
» Seigneur Dieu, Père éternel et
tout-puissant, nous confessons et recognoissons devant fa saincte Majesté,
que nous sommes pauvres et misérables pécheitrs, coriceus et nais en
iniquité et corruption, enclins à mal
faire, inutiles à tout bien, et que de
noslre vice nous transgressons sans
fin et sans cesse tes saincts commandemens, en quoy faisant nous acquérons par ton juste jugement ruine
et perdition sur nous. Toutesfois,
Seigneur, nous avons desplaisir en
nous-mesmes de l’avoir offensé, et
condamnons nous et nos vices avec
vraye repentance, désirans que ta
grâce subvienne à nostre calamité;
veuilles doneques avoir pitié de nous,
ô Dieu et père très bénin et plein de
miséricorde, au nom de ton Fils,
Jésus Christ nostre Seigneur, et seul
Rédempteur et en effaçant nos vices
et macules, eslargi-nous, et augmente
de jour en jour les grâces de ton
Sairict Esprit, afin que, recognoissans
de tout nostre cœur nostre injustice,
nous soyons touchés de desplaisir,
qui engendre droite pénitence en nous,
laquelle nous mortifiant à tous péchés,
produise fruicls de justice et innocence qui te soient agréables par
iceluy Jésus Christ nostre Seigneur
et seul Sauveur ».
Bèze poursuit en implorant l’assistance de Dieu sur ses « pauvres et
inutiles serviteurs» afin qu’ils puissent, en celle occasion solennelle,
« mettre en avant chose qui puisse
servir à l’honneur et gloire du sainct
nom de Dieu», à la prospérité du
roi et au repos de toute la chrétienté.
Il nous a lui-même conservé le
texte de sa prière et de son discours
dans son Histoire ecclésiastique.
r LOUIS JALLA
PASTEUR ÉMÉRITE
L’année qui vient de s’envoler nous
a enlevé trois de nos vénérés collègues, tous pasteurs en retraite de-
5
v>yvvvvv^^^vsiv\ AAy/vvvv> '
^^AAy^/^AAA/^A/./^/■lyWWW'■/V'-'^'^■''AAAA/V^rf^r>.
puis nombre d’années. Après M. Bert
et M. Monâstier, le Seigneur a repris
à Lui M. le pasteur Louis Jalla,
entré dans son repos le jour de Noël
dernier, à la suite d’une attaque d’apoplexie, qui l’avait frappé trois jours
auparavant, et qui lui »vait ôté l’usage de ia parole, sans l’empêcher
toutefois de reconnaître les parents
et les amis qui l’entouraient de leur
sympathie et lui faisaient entendre
des paroles d’espérance et de foi.
Monsieur L. Jalla, né le 29 octobre
1809, a fait ses études classiques k
Lausanne et sa théologie à Montauban
et à Strasbourg. C’est dans cette dernière ville qu’il fut consacré au saint
ministère en décembre 1832, à l’âge
de 23 ans. L’année suivante il entra
au service de l’Eglise Vaudoise, comme
pasteur de la paroisse montagneuse
de Masse!, qu’il quitta, après cinq
ans, pour desservir celle de Maneille.
En 1841 il eut la douleur de perdre
sa première femme qui lui avait donné
deux enfants; M™“ Cougn et le pasteur Jules Jalla, mort du choléra en
1866, à Gênes, et si justement regretté de tous ceux qui l’ont connu.
En 1848 M'^L. Jalla épousa sa Jiellesœur M™® Aline Biolley en qui les
deux orphelins trouvèrent une mère
dévouée et affectueuse. L’année suivante, notre frère prit congé de la
petite église de Maneille, ayant accepté l’appel qui lui était adressé par
la paroisse de Villesèche, où il exerça
son ministère jusqu’à la fin de 1872.
Ceux qui connaissent la paroisse de
Villesèche, savent.quelle dépense de
forces y exige la cure d’âmes, les
visites aux malades et les ensevelis
sements. Il n’est peut-être pas d’église
dans nos vallées où ce travail soit
aussi pénible. Ne nous étonnons donc
pas si, après 40 ans de service actif,.
M. Jalla jugea à propos de prendre
sa retraite, laissant à un pasteur
jeune et plein d’ardeur d’accomplir
la lâche qui devenait trop lourde
pour son âge.
Il y a environ sept ans que, à la
suite d’un accident, M, Jalla fit une
longue maladie, qui lui laissa une
jnfirmilé,ïl’ayant privé, ou peu
s^n Taut^, de l’usage de ses jambes*..
Ceux cjui'ont connu de très près notre
vénéré frère, pendant celte Ionique
épreuve, ne cessent de nous fépeter
au’il s’est montré constamment animé
’un esprit de patience et de. dour
ceur, supportant les douleurs les plus
grandes sans jamais se plaindre. Les
mêmes personnes attestent que jarqais
on n’a entendu, de sa bouche, une
parole d’amertume ou de plainte à
l’adresse de ceux dont il pouvait ne
pas être content.
Encore un mot qui prouvera com- 4
ment le pasteur Jalla comprenait ses
devoirs de chrétien. Depuis des années, malgré son âge et ses infirmités, notre vénérable frère se faisait
conduire chaque dimanche jusque sur
la porte du temple, puis s’appuyant
aux bancs , il arrivait toujours le premier au pied de la chaire. Bel exemple
de fidélité que l'on pourrait mettre
devant les yeux de plus d’un ministre
de l’Evangile, sans en excepter ceux
à gui Dieu a épargné, jusqu’ici, les
infirmités.
Ce que M. Jalla a été dans sa famille, i! ne nous appartient pas de
le dire. Qu’il nous suffise de rappeler,
encore une fois que son fils Jules a
été l’un de nos meilleurs évangélistes
et des plus regrettés. En outre son
seéond fils, M. Edouard Jalla, est
actuellement pasteur évangéliste à
Treviso, le troisième est élève missionnaire à Neuchâtel, et le quatrième étudie dans la 9® année de
notre Collège, où il se prépare à la
théologie. Cela dit beaucoup.
Dieu veuille soutenir et consqjer
la nombreuse famille qui vient de
perdre son chef, accordant à notre
sœur, M“® Jalla, la grâce de pouvoir ♦
achever heureusement l’éducation de
ses enfants. Alors elle pourra répéter, /
elle aussi : « J’ai combattu bon
combat, j’ai achevé la course, j’ai
gardé la foi » (2 Tim. ,iv, 7).
J. P. P.
6
■AAAAAnrUV\Arv\Al\lVVVVVV '
Hwé les eiiblsli) m ie*Jte
Mattb. xviii
Jésus aime tellement les petits enfants, qu’il s’identifie avec eux. Il a
dit : « Quiconque recevra un tel petit
enfant en mon nom, il me*reçoit».
Aussi le meilleur moyen de nous consacrer à Dieu avec, nos enfants, c’est
de recevoir ceux-ci au nom de Jésus.
Recevoir quelqu’un au nom d’une
personne, c’est le recevoir en consi^ dération de cette même personne qui
nous le recommande. Si le roi voulait envoyer son fils parmi nous, ne
fût-ce que pour visiter nos montagnes, nous voudrions le recevoir avec
tous les honneurs possibles, car non
seulement un nonv mais trois, nous
le recommandent ; Charles Albert,
Victor Emmanuel II, et Humbert I.
Si une personne à nous connue par
sa position et sa bonté, voulait nous
confier un orphelin, nous nous ferions un devoir de l’accueillir. Si
votre fille mariée à X vous envoyait
son enfant, vous n’auriez pas besoin
d’autre recommandation que celle-ci :
c’est le fils de ma fille. Or voici
quelqu’un qui a plus de droits qu'aucun autre de nous recommander les
petits enfants. '
Jésus-Christ est notre Rédempteur
et celui de nos enfants. Son sang
précieux est le prix auquel il nous a
rachetés. Il nous relire du pêché et
de la mort, et nous communique la
vie éternelle pour que nous ayons
part à la gloire de Dieu. Il donne
ainsi à notre vie une importance que
nul autre n’a su indiquer. Et aucun
autre que lui n’a pu donner sa vie
Sour le salut éternel des hommes.
e plus il est élevé à la droite de
Dieu,* et toute-puissance lui esUdonnée
dans le ciel et sur la terre, II continue-iroeuvre (^u’il a commencée,
puisqu’il intercède pour ceux qui
s’approchent de Dieu par lui, et il
siégera un jour comme juge des vivants et des morts. H est donc le
Sauveur et le Maître; qui plus que
lui a le droit d’être reçu avec amour
et d’être obéi ?
Ce qu’il a fait et ce qu’il est pour
nous, il l’a fait et il l’est pour les
petits enfants. Même il a une préférence pour ceux-ci : il les donne pour
modèles d’humilité, et il déclare que
le royaume des cieux est pour ceux
qui leur ressemblent. Il a pris entre
ses bras les petits enfants et les a
bénis. Il a lui-même sanctifié l’enfance en participant à la chair et au
sang par sa naissance de la Vierge
Marie, et en se développant comme
les enfants, mais sans aucun péché.
« L’enfant croissait et se fortifiait en
esprit, étant rempli de sagesse; et la
grâce de Dieu était sur lui ». Il n’y
avait pas en lui l’esprit de révolte
et de désobéissance, « il était soumis; » «Jésus croissait en sagesse,
en stature et en grâce, devant Dieu
et devant les hommes ». — Il n’y a
personne qui ait comme Jésus le droit
de nous recommander les petits enfants car il les a rachetés, il les a
bénis et les a sanctifiés. C’est pourquoi, si nous recevons les enfants au
nom de Jésus, ce doit être avec une
joie, avec une affection, et un amour
extraordinaires. Est-ce avec de tels
sentiments, nourris parla foi en JésusChrist, que les enfants sont reçus et
élevés? Ilélas! eela n’arriVe pas souvent. Si on le peut, on cherche des
parrains riches, et l’on fait des baptisailles, Jésus n’y intervient que pour
la forme. Si on ne le peut pas, tout
en entourant de soins le petit enfant,
on ne s’empresse pas beaucoup d’invoquer sur lui le nom du Seigneur.
Et que dire de ces mères qui, tombées dans le péché, font exposer
leurs enfants? Heureusement elles
sont rares parmi nous; et certes,
après avoir péché une première fois,
il vaut mieux porter les conséquences
de sa faute, et ne pas ajouter une
iniquité à une autre.
Ceux au contraire, qui donnent à
l’éducation des enfants toute son importance, qui ne les élèvent pas seulement pour le présent mais pour
l’éternile, les reçoivent 'au nom de
Jésus, et Jésus est leur bouclier et
leur très grande récompense.
J. D,
7
*WWWVyvi>.nAAAAA./WtA»M»AAAA»W'‘~~''~“’'
©arietes
Témoignage d’un Savant. Dans un
ouvrage intitulé: Le monde primitif
de la Suisse, le savant Oswald Heer,
professeur d’histoire naturelle à TUniversité dé Zurich, décédé récemment,
s’exprime ainsi:
«Plus profondément nous pénétrons, dans la connaissance de la
nature, plus intime aussi est notre
conviction que c’est seulement la foi
à un Créateur tout-puissant et tout
sage, ayant créé le ciel et la terre
d’après un plan préconçu, qui est
propre à résoudre les énigmes de
la nature comme celles de la vie
humaine. Ce n’est, dès lors, pas
seulement le cœur de l’homme qui
proclame Dieu, c’est aussi la nature;
et c’est seulement lorsque nous considérons à ce point de Vüe rhistoir'e
merveilleuse de notre pays, de sa
flore et de sa faune, qu’elle nous
apparaîtra sous son vrai jour et
qü?elle nops procurera la plus haute
jouissance».
iiouiocUcs religmiseo
Amérique. -- Nous trouvons dans
plusieurs journaux d’Amérique des
détails sur la tournée que fait présentement M. Loyson (Père iliacynthe)
dans les Etats-Unis. Les journaux religieux lui font généralement bon accueil. Plusieurs églises presbytériennes, congrégationalistes et épiscopales
lui ont été ouvertes. Dans une lettre
rendue publique l’évêque Potter de
New York exprime sa vive sympathie
pour l’œuvre de M. Loyson et regrette
qu’il n’ait pas été plus chaleureusement accueilli. Le New York Times,
au contraire, s’est moqué à plusieurs
reprises, en fort mauvais termes, de
M. Loyson et de son œuvre.
L’Aurore du Canada, tout en souhaitant la^ visite de M. Loyson, le
compare à Luther et déplore son
■ ' •
.
manque de courage. «11 semble,'ditelle, être entouré d’un épais n|iage
dans lequel il se débat et tâtonne en
cherchant la vérité. e. l.
Missions de Paris. — D’iinis,lettre
adressée par M. CoilîarA à M. Fdrjat
de Cannes, et communiquée par
celui-ci à VEglise Libre, nous' détachons ce qui suit:
«' Les esprits sont si préoccupés^
et si absorbés que la vie spirituelle'
en souffre. Elle est maintenant an
plus bas degré possible, W je crois
que ce que je constate ici avec douleur est plus' ou moins général. Notre
tournée parmi les Eglises a cependant été bénie. Si nous n’avons plus
trouvé l’enthousiasme de 1877, et
nous ne le cherchions pas, nous avons
ph, du moins, constater que le courant sympathique est bien rétabli ;
tant chez, nos frères que dans les
Eglises, voudrais qu’il en fût dé
même eniFrance......Ah! si seulement
nos amis d’Europe voulaient serrer leurs rangs, nous soutenir franchement et cordialement, et nous
assurer joyeusement de leur coopération 1 Quant à nous, il nous faudrait la foi de Gédéon, quand son
histoire se repète dans la nôtre si
remarquablement,.. Nous devons avoir
notre réunion d’adieux avec les délégués d’Eglises le 25 novembre, et
nous devons partir au commencement
de décembre. Nous attendons M.
Weitzecker avec impatience, et nous
ne savons encore rien de son départ,
ce qui nous entrave considérablement
dans nos plans. Et puis nous avons
une sécheresse terrible dans le pays,
et qui dure depuis longtemps. L’herbe
est brûlée, le gros bétail meurt par
centaines, et les brebis par milliers
dans l’Etat Libre. C’est au point que
le Président a invité toutes les. Eglises
à prendre part à un jour de jeûne
et de prière,. Ici c’est presque aussi
calamiteux qu’au delà du Calédon.
Souvenez-vous de nous dans les circonstances où nous soihmes, et soutenez-nous!
Missions. Ecossaises.
fondée en Afrique en
— La mission
mémoire de
8
8
Livingstone vient de perdre un autre
de §es membres, Mf James Stewart,
qui avait renoncé à une position brillante aux Indes pour devenir l’ingénieur de la mission. Il a succombé
à une*ttaque de fièvre, à l’âge de
quarante ans. e. l.
Départ de Missionnaires. — Le
Bulletin de la Mission romande au
Sud de l’Afrique, contient la communication suivante; «Le convoi de
missionnaires, qui se prépare à partir
pour li^Spelonken vers la fin du
mois d^anvier, se composera de
M. Paul Berlhoud, missionnaire,
Sarlanl pour la seconde fois; M“®
iith Berlhoud de Neuchâtel ; M.
Eugène Thomas de Bérchier (Vaud);
M. Alexis Thomas, frère du précédent, aide-missionnaire artisan; M.
Paul Fornallaz, de Praz en VaTiy
(Fribourg) aide-missionnaire artisan;
M"® Jeanne Jacot, de Neuclhâtel, aidemissionnaire institutrice ^t gardemalades.
Une réunion d’adieux aura lieu à
Lausanne le 21 janvier.
Les missionnaires Creux et Bertlioud ont pu déjà mener à bonne
üa la traduction et l’impression en
langue gwaraba, d’une suite de morceaux tirés des Evangiles et de la
Genèse, ainsi que cinquante-trois cantiques placés à la fin du premier
livre qui ait jamais paru dans^ la
langue des Magwambas.
: Pensées de Lulher
Nous devons imiter les gens dans
' ce qu’ils ont de bon et ne pas suivre
aveuglement les exemples qu’on nous
donne, comme- feraient les animaux.
Nous sommes tous sacrificateurs et
nous avons la même foi en* Christ,
le mêiae Evangile et les mêmes Sacrements. Qu’est-ce qui empêche que
nous ayons le même pouvoir de comprendre" èt de juger le vrai et le
faux, le juste et l’injuste, surtout
dans les choses qui se rapportent à
la foi commune?
îRcïïttC |)oUtî)qwe
Mtntie. — Pendant les vacances
de Noël et de Nouvel An la politique
et les affaires ont fait place aux fêtes.
Il y a eu à. la cour les réceptions
d’usage. Le roi entre Noël et Nouvel
An s’est rendu avec Farini à San
Rossorc où il a fait une abondante
chasse.
L’ex-ministre de l’Instruction Publique, le célèbre littérateur, le
critique spirituel De Sanctis, est mort
à Naples d’une maladie aigüe, très
douloureuse. Les obsèques ont lieu
aujourd’hui même. Nous ne jugeons
pas les actes publics de cet liomm'e
franc et honnête; quelques-uns ont
été bienfaisants, d’autres nuisibles
à la munesse italienne.
— La blessure de Lovito s’est rouverte et la fièvre s’est raanifestieerde
nouveau. ’ ' ‘
Depuis quelque temps les cOld^pes
de nos journaux sont remplies de
récits de procès scandaleux et d)attentats de toute espèce qui déshonorent notre pays et quelques unes
de nos villes, comme Turin, Florence, Livourne. II n’en sera pas autrement aussi- longtemps, que les ^
classes élevées et dirigeantes ne donneront pas de meilleurs exemples
que ceux que nous ont donnés des
ex-ministres et des employés supérieurs, esclaves de leurs mauvaisefe
passions. , ■ ’
jPranne. — La guerre du Tohkih
continue à être l’évènement important de la politique de ce pays.
Angleterre. — Des luttes entre
les orangisles protestants et les nationaux catholiques ont encore ensanglanté le sol de l’Irlande. — Le
nouveau maire de Dublin appartient
au parti national.
Mtuseie. — Les nouvelles du czar
sont meiMeures. Sa blessure est presque guérie.
Eunrst Robert, Gérantet Administrateur
Pigoerol, lmp. Cliiantore et Slascarelli.