1
Seconde Ann<^e.
13 Of 1 obre I87ö.
>. Af,
«Toiimal eie l’Ég“lise Évang'éliqufe Vaeidolse
Paraissant chaque Vendredi
Kok» me serez témoins. Actis I. 8.
Suivant la cèrile acec la rharilé.
Pwx DI i.’abo«nbmbnt pati an
Italie . ... I. 3
Tou* les pays de l’Union de
poste <Europe) > ^
Etats-Uois .... » S
On s’abonne: ii Pignerol au Bureau de l'administrafion .Vaiton Vieol.
A La Tour che* M. Oilli libraire.
k Turin chez M. fioss, via Pio Quinto, n. 15.
A Pomaretchez .M. Lantarbi Past. nérecltur.
Un Numéro aépan'': ineentime*.
.\nnonoa* à la 4.e page 35 eenlimea par ligne.
So m m a 1 x*e.
Le.H conféreDces officielles. — Le congrès poor l’observalioD da Oiaianche. —
Correspondance. — Divers. — Nouvelles
religieuses et fails divers. — Chronique
ratfdoise. — Revue politique.
US CO^FËKEPICeS OFFICIELLES
Si nous avons bien compris la
nature et rageiicement de ce rouage
nouveau que l’on propose d’ajouter
à la constitution et au fonctionnement de notre Eglise, voici en
quoi il consisterait.
Les paroisses des valides seraient partage'es en deux ou trois
groupes, celle de Turin se rattachant à l’un ou à l’autre , selon
les convenances ou la nécessité.
Une représentation des paroisses
de chacun de ces groupes, composée des pasteurs et d’un nombre I
à déterminer de délégués laïques,
anciens ou simples âdèles, nommés
par les assemblées électorales de
ces mêmes paroisses, formeraient
ensemble ce que l'on appellerait '
la conférence du district U, 2' ou
3® de l’Eglise ou des Eglises des i
Vallées. Cette conférence se réunirait régulièrement une ou deux
fois, au moins, chaque année, et '
serait en outre convoquée extraordiuairemenl lorsque quelque cas ;
grave l’exigerait. Chaque paroisse
l’aurait à son tour, et un règlement, ou mieux encore, un article
à ajouter à la Constitution, déterminerait la composition du bureau
de la présidence, les matières et
1 ordre des opérations du ressort
de cette assemblée.
Quant à leurs attributions les
conférences de district seraient !
un corps délibérant appelé à élu- i
dier non seulement tontes les questions mises à l'ordre du jour du
Synode suivant, mais aussi toutes
celles qui surgiraient dans l'intervalle d’un Synode à l’autre, et
I à se prononcer sur chacune d’elles
I dans un rapport ou compte-rendu
à présenter à l'Assemblée synodale. Elles seraient en outre un
tribunal disciplinaire de second
degré, une sorte de Cour d’appel,
au dessus des consistoires de chaque paroisse. ,
C’est à ce double point de vue
que l’on représente les conférences
légales comme une réforme excellente dont^-EBgBée-’Vnoéoiw 'db%'
être heureuse de s’enrichir. Voyez
dit-on, ce qui arrive si souvent à
nos Synodes ! Faute d'avoir eu l’occasion et les moyens d’étudier certaines questions importantes qui y
surgissent inopinément, l’on a parfois adopté à la hâte et à la légère des propositions dont on ne
mesure pas la portée et sur lesquelles il a fallu bientôt revenir.
Ou bien encore l'on a repousse
d’autres propositions excellentes,
uniquement pareeque le temps manquait pour les discuter sérieusement. Rien de pareil n’arrivera
lorsque les conférences de district
fonctionneront régulièrement, et
que tous ceux qui en l’eront partie
prendront à cotur leurs importantes fonctions.
D’un autre c'jté, dil-on encore,
quel temps précieux n’avons-nous
pas jjpi-dii dans nos Synodes, en
nous occupant quelquefois (>endant
des journées entière.s de ijuesiions locales ou personnelles, questions de discif'line surtout, qui ne
seiaient jirobabiement pas arrivées
jusques là, si des conférences de
district revêtues d’une autorité lé
gale suffisante avaient pu les traiter ! Et comme ce sont là d’ordinaire les questions les plus délicates
et les plus irritantes, combien nos
synodes ne gagneraient-ils pas à
être dispensés de ces sortes de discussions !
Pour les paroisses comme pour
l’Eglise, l’on se promet de ¡’organisation et du foncliounement
régulier des conférences légales
ce très grainl avantage d’initier
un plus grand nombre d’hommes,
en dehors des pasteurs, à l’élude
des questions ecclésiastiques et à
la discussion publique. Bien des
pet’sovnes pas le courage
de prendre la parole au sein de
l’Assemblée synodale, s’y prépareraient en parlant dans une réunion
moins nombreuse dont tous les
membres leur seraient connus. Et
d'ailleurs la vie même de chaque
portion de l’Eglise se ressentirait
infailliblement de celte activité
s’exerçant plus près d’elle ou dans
son propre sein.
Nous voulons dire entiii, que les
avocats des conférences officielles
accusent notre Eglise et la leur
de n ôtre pas presbytérienne* aussi
longtemps qu’elle se prive de ce
rouage essentiel que possèdent
toutes les Eglises presbytériennes
de Orande-Rretagno et peut-èlro
du inonde entier. Ces conférences
de district étant le terme correspondant des preshytères d’Ecosse
et d’Angleterre il s’en suit naturellement, pense-t on, que. sans elle
il n’y a pas Eglise presbytérienne.
Nous ne soinmos pas sûr d’avoir
énuméré tous tes avantages que
l’on se promet de l’établissement
de ces conférences; nous croyons
cependant n’en avoir omis aucun
d’essentiel. C’est à dessein que nous
2
162
LE TÉM01^
n’avoDS pas mealionné celui que
nous avons entendu alli^guer une
ou deux fois, «avoir uaÿ diminution considérable de ti^ail ^xuif
la Table que l’on dit excessivement chargée; nous dirons plus
loin les motifs de cette omission.
Si, comme on peut le deviner
sans peine, nous ne sommes pas
partisan des Conférences légales,
l’on nous rendra cette justice ,
que nous avons loyalement indiqué les arguments les plus forts
et les meilleurs que l’on avance
pour les faire adopter.
Dans un prochain article nous
mettrons en regard des avantages
les inconvénients et les dangers
qui, selon nous, doivent les faire
repousser, P. L.
LG (IOI^GRGS
pour rubservatioR da Dimaoche
Nous extrayons du Journal de
Genève :
Le Congrès convoqué à Genève par
la Société suisse pour ¡’observation du
Dimanche , pour en étudier les avantages temporels, hygiéniques et sociaux,
autant que le caractère religieux, s’est
réuni mei'cretli 28 septembre au nombre
de 3 à 400 personnes, sans compter
les amis et les simples assistants.
Le discours d'inauguration a été
prononcé par .M. le pasienr Conlin. Il
a signalé les progrès que la question
importante du repos du dimanche a
laits depuis 1861, lorsque M. Godet l’a
portée dans la grande assemblée de
l’èlliance Kvangélique réunie à Genève.
Un comité a été fondé, dit-il; ce comité restreint d’abord, est devenu
comme l’arbre de la parabole, il a
poussé ses branches, il en couvre
déjà la Suisse, il les prolonge même
au loin dans le monde, et il invite
maintenant les oiseaux de l’air à y
venir chercher leurs repos et leur
abri. — Cependant, les oiseaux n’ont
guère encore répondu à l’appel; en
d’aulies termes, la face des choses
n’a pas sensiblement changé depuis
quinze ans, en ce qui concerne l’observation du jour du repos. — Le
progrès a été lent; mais la doctrine
du dimanche a été grandement élucidée. On reconnaît plus généralement
aujourd’hui dans le dimanche une institution divine, admirablement adoptée
à la condition de riiomme sur la terre.
11 montre que le dimanche est un jom
réservé, un espace de temps périodiquement mis à part dans le grand
courant de la vie qui emporte successivement nos jours, c’est lejourMoife,
réservé pour la vie supérieure, pour
le respect de soi-même et la dignité
de l’existence. Il esl dans l’esprit de
cette institution, que ce jour-ü chaetta
«esse 4%ra l’homme de son m&ier,
¿e sa «pécialké, pour redevenii' Fftowme, la «oble oiéatore de Dieu.
Jour réiqrvé, le dimanche est pour
cela môme aussi le jour du repos, il
consacre le repos, il en établit la lé
f'ilimilé, mieux que cela, il l’élève à
a dignité, d’un devoir. Sans le repos
institué le travail lait de l’homme un
esclave. L’institution dominicale répond à un besoin inconscient, mais
réel, proTond de noire nature morale,
comme de notre nature physique. Le
sabbat est fait pour l'homme!
Mais rendre l’homme à lui-même ,
c’est le remellre en face de sa destinée.
En le forçant à sortir périodiquement
de la distraclion du travail, i'inslilulion
dominicale l’élève au dessus du présent,
fait appel aux instincis profonds de .son
âme, et lui soumet à nouveau la question
souveraine de l’emploi de sa liberté ,
de la vie et de la tnort: Le dimanche
esl le jour du salut. Quel homme élevé
dans un milieu où le repos du suint
jour était i-especlé, ne se souvient de
ses dimanches comme de jours décisifs
de son existence! Que de malfaiteurs
ont déclaré que le premier pas dans
la voie de la perdition avait été la
profanation du saint jour! — Mais
voici l’homme remis dans sa voie,
rendu à lui-même et à son Dieu,
l’homme dans les conditions normales
de son existence. Fort on faible , au
début ou au terme de sa carrière, pour
lui, vivre c’est croître et grandir dans
la sanctification C'est ici que l’institution dominicale nous apparaît dans
sa signification la plus haute et la plus
sainte; Le dimanche est le jour de la
grâce et des progrès. — Non pas sans
doute que la vie chiélienne soit la vie
du dimanche plus spécialement. La
vie chrétienne ne consiste pas en iiionienls mis à part et en pratiques assorties; elle ii’esl rien si elle n’est la
sanctilicalion de tout dans l’existence,
un esprit nouveau pénétrant tout et
partout. Mais cet esprit il s’agit de
¡’entretenir, de le renouveler périodi
Suemenl, et pour cela il faut le temps
H recueillement, de la méditation,
du culte public, de tout ce qui remplit
le dimanche chrétien.
D’ailleurs, voyez ce qui arrive; ce
sont ceux qui s’élèvent le plus haut
dans la spiritualité qui prisent aussi
le plus haut comme un avant-goût du
ciel, celte perle des jours, on dimanche
fidèlement et saintement consacré.
Travailler à l’observation du jour
du repos, c’est 1“ travailler à l’accomplissement d’une claire volonté de Dieu,
d’une des lois les plus évidentes de sa
sagesse et de sa providence. Le précepte conlenu dans ces parole.«; Souviens-toi du iour du repos, tu travailleras aix jours et tu sanctifieras le
septième; 'raverse majestueusement tout
le moniiinenl de la Révélation. CtMte
loi est 2° une loi de miséricorde et
d’amour. Je ¡pense à ces multitudes
enchainées à un travail sans relâche,
à tant âe nas frères il injustement
exclus de la dislribulioa du pain de
la vie,.« foui leia* poteez une bonne
nouvel!« , «a Jeui* répètent dans ses
applications les plus diverses la miséricordieuse parole du Sauveur: Venez,
vous qui êtes fatiguées et chargés: vons
serez soulagés, vous trouverez le repos.
Enfin c’est une œuvre à laquelle les
hommes les plus divers peuvent travailler ensemble. N’êles vous encore
sensibles qu’à rintérét économique de
celle grande réforme, an soulagement
de ceux qu’on appelle les esclaves de
la civilisation: nous ne le sommes pas
moins dans ces limites. Mais ensuite
sur le terrain conquis en commun ,
vous ne nous empêcherez pas d’ouvrir
la porte du royaume des cieux à cent
à qui vous aurez rendu la liberté de
leurs âmes immortelles. L’orateur signale, en terminant, quelques-uns des
obstacles qui s’oppo.'^enl à l’observation
du jour du repos: l'esprit d’indépendance effiénée qui caractérise notre
époque, la passion du plaisir et la
miilliplicniion indéfinie des fêles , des
réjouissances et des affaires , presque
toujours fixées au dimanche, le culte
de l’argent et le matérialisme pi-alique.
— 11 a terminé en disant; La question
du dimanche n’est rien moins qu’une
des grandes questions de notre époque.
Sur le terrain humain, ce qu’on est
convenu d’appeler la question sociale,
y est direclemenl intéressée, comme
sur le terrain religieux, la question
du maintien et des progrès du royaume
des cieux.
Dans l’aprés- midi du même jour M.
le président Alex: Lombard a ouveit
les travaux du Congrès par un discours
qu’il faudrait reproduire en entier, ce
que nous l’efusenl les dimensions de
noHe petit journal. Il dit en terminant:
» Puisse la bénédiction de Dieu repost r
sur nos travaux, et soyons assurés,
comme Calvin l’écrivait à Farel dans
un moment critique de son ministère,
— au mois de septembre 1541, — que
( Celui qui nous a poussés dans le
combat nous donnera la victoire.
Le général de Boeder, ambassadeur
de S. M. l’empereur d’Allemagne est invité à prendre la parole. Il expnme sa
reconnaissance poiu- la manière dont
l’œuvre de l’observai ion du dimaadie
a été menée par le Comité suisse et
parson président. « Quand j'étais jeune,
dit-il, j’avais l'honneur de servir sous
les ordres de Frédéric-Guillaume 111,
et je me rappelle qu’il avait coutume
de dire en quatre mots: Le dimanche
fait la semaine. Oui , le repo.s du dimanche pour l’ouvrier fatigué fait la
semaine bénie, et nous pouvons répéter,
avec le cantique de ce malin: « Mais
il esl un repos après notre travail ».
L’assemblée a entendu la lecture des
rapports sur la question du dimanche
des repi ésentanis de la Suisse, <le
l'Autriche, de la Grande-Bretagne, de
l’Allemagne du Nord, de la France et
de l'Allemagne du Midi et plusieurs
3
LE TÉMOIN
ids
orateurs, entr’autres le pasteur Conve
de Paris et le D'Andrew l^orapson d’Edimbourg^i a dit : Nous avons beaucoup à>souBi'ir, iious aussi, des fâcheuses
influences de l’esprit iBondain ; nos anciennes habitudes sont compromises,
et ce que nous avons le plus à redouter, ce n^est pas, comme on le
croit, le pharisaïsme , c’est surtout le
saddncéisme. Je voudrais que vous
envoyassiez un imessage aux Ecossais
pour leur dire: t Gardez ferme ce que ,
vous avez. — AP P. Long parle de l’observation du dimanche chez les anciens
vaudois, dans les vallées actuellement,
et dans les églises de l’évangélisation.
Les séauces du vendredi et du samedi
ont été en très grande partie occupées .
par la lecture et In discussion du rapport présenté par M. le professeur
Godet de NeucliAtel sur la formation
d’une fédération européenne pour l’observation et la saaclilicalion du jour
du repos. Après une longue discussion
les conclusions de ce beau rapport ont
été adoptées à l’unanimite, moins une
voix.
Ces conclusions, présentées par le
rapporteur au nom du Comité suisse,
sont les suivantes:
i° Une fédération internationale destinée à relever et à encourager le
respect et l’observation du dimanche
d’après les bases bibliques ioscriles en
tête des documents du Cougrès, est
décidée en principe.
2" La Con.«titutiou définitive de cette '
fédération aura lieu dans une conférence ultérieure qui sera convoquée
dans le délai de deux ans au plus lard
par le soins de la Société suisse.
3“ Un plan d’organisation ou mode
de vivre sera préparé par les soins de
la même Socielé , qui se fera assislei' '
dans cette tâche par les comités centraux de chaque pays.
4° Les soussignés pi ésenls au Congrès :
de Genève, déclarent, soit comme individus, soit comme représentants des
associations dont ils font partie, donner
leur cordiale adhésion au projet cidessus indiqué.
Fait et signé à double exemplaire,
sous le regard de Dieu, et après avoir
invoqué sa bénédiction.
Genève, le 30 septerrrbre.
Corrcisponbimce
Gendre. 7 ociohre 1876 i
Munaieur le liedacteur du Témoin,
J'ai lu avec plaisir dans votre numéro du 29 septembre que dans une
assemblée de la Société pédagogique
tenue au Pomarel, l’on s’est occupé
de la place que l’on doit accorder à
la lectuie de la Bible dans les écoles. '
J’espère, et je ne doute pas que le
Saint Livre ama toujours une large
place dans notre enseignement primaire. — Nolle célébie bienfaiteur j
d'heureuse méitioire et refonnaleur de ,
l’instruction primaire dans les Vallées
ne cessait pas de nous recommander
la lecture de la .Bible.
Ceux qui disent qu’il y a dans la
iBible des choses qu’u ne convient pas
de mettre sous les yeux des enfants
sont dans l’eiTepr, car la Bible est bien
plus à la portée des enfants qu’à celle
des savants. — Il a élé fait mention
aussi .que dans certains pays où l’instruction est très avancée elle parait
avoir produit tui effet contraire à ce
qu’on aurait pu espérer: ceci se 1:0mprend, car en général dans ce pays
la lecture de la Bible a élé mise de
côté.
Or si la science n’est pas cimentée
par la Parole de Dieu, elle ne peut
produire que des ténèbres, carda lumière ne vient que d’en haut, dn Père
des lumières qui nous a donné sa Parole pour lampe à nos pieds et lu-'
mière dans nos sentiers, mais si ,elle
nous fait défaut nous restons dans les
ténèbres et nous ne savons plus où
nous allons.
Ce sont de grands savants oui enseignent pubbqueincnl que l’Iiomme
descend du singe !
Que dirait l'Eglise Vaudoise si elle
entendait un savant, prédicateur trèsdistingué, qui même passe encore pour
orthodoxe, dire à un nombreux auditoire qu’il ne croit pas à la corruption
radicale de l'homuie, ni aux peines
éternelles ? Le.-i anciens de Pra-du-Tour
et de la Balsillc ne se lèveraienl-îls
pas pour «lier à l’erreur et imposer
silence à T»nci«dule2. ..........
Encoie un exemple: lorsqu’un nalurali.sle a (Jéuionlré que le.s éléments
3ui composent noire globe sont d’une
ale plus ancienne que celle qui est
indiquée par .Moïse, il croit avoii’renverse radicaleiiieiil la Bible et qu’il
n’y a plus un mol à répliquer; et il
n’a fait que donner une preuve de son
ignorance; les ténèbres l’ont tellement
aveuglé qu’il n’a pas seulement vu les
trois premiers mots du Saint Livre, au
convmencemmil Dieu créa.
Moïse ne donne pas de date dn ce
commencement; il avait raison. Dieu
ne le lui avait pas dit et Moïse ne
jugea pas nécessaire de lui en faire
la demande.
Nous n’oublierons jamais, j’espère,
combien nos pères ont .soiilférl pour
nous Iransmellie ce précieux trésor.
— Lorsque les rél'ormaleurs de la
Suisse visitèrent les Vallées pour la
(ireinière fois , ils lurent émerveillés
de trouver dans ces contrées ces précieux inanusci ils soigneusement copiés
et conservés par nos Barbes dans les
cacbetles du Pia-du-Toin.
Il v a cinquante et quelques années
que je lis la Bible, et chaque joui j’y
trouve de nouvelles et précieuses insIruclions, chaque jour mon âme trouve
des ralTraichissemenl et des consolations le long de ces eaux paisibles ; et
lors que j’ai négligé de la lire, il faut
le dire, ce qui est arrivé souvent et
trop long-temps, alors mon âme s’est
desséchée comme l'herbe sur un toit
peaâeot la qbeleur^.deTilé.
Ma prière à Dieu pour ima chère pt^
trie est oue la lecture de la Bible ait
doujottre la premiéi'e place dans la famille et à récole.
Bienheureux celui qui Ut ila Parole
et qui ht .garde.
ID tuer«
les fliasueies de fitlfarie
On a maintenant des détails oirconstanciés el authentiques sur la manière
dont les turcs s’y soûl prit pour reprimer l'insurreclion en Bulgarie. Soixante-cinq villages et plusieurs villes
ont élé détruits par le 1er et par le feu.
En quelques jours, quinze mille personnes inofl'ensives ont élé massacrées
avec des ralBneroenls de cruauté que
notre plume se refuse à transcrire. —
Femmes, enfants, vieillards, tout y a
passé; el dans plusieurs localités on a
mis le feu aux églises après les avoir
remplies de prisonniers.
Des cris d'indignation se sont élevés
de tous les coins du monde civilisé.
Le peuple anglais s’est signalé entre
tous par la véhémence de ses protestations; el il a bien fait; car l'andaee
de la soblime Porte avait été en grande
Eartiél’œuvrc du gouTerfremem anglais.
n étal uni agit comme la Turquie
vient de te faire, se met évidemment
hors la loi, el toutes les nations chrétiennes devraient s’unir pour le juger.
Si jamais une croisade a pu être sainte,
ce serait celle dont l’Angleterre devrait
donner aujourd’hui le signal. Tels sont
les sentiments et les vœux nui se sont
fait jour, disons plutôt ont fait explosion dans les grands meetings anglais,
el que des hommes comme lord Russe!
el M. Gladstone n’ont pas craint d'a|ipuyer. Cependant la diplomatie poui suit tranquillement le cours de ses
platoniques remontrances el de ses
rêves de conciliation. Il y a trop d’intérêts opposés en jeu poiii' que la question
d’Orienl reçoive la solution conforme
aux principes de la raison el de l’humanilé. Heureusement que les diplomates ne sont pas loujoure maîtres des
évènements el qu’il y a au dessus d’eux
quelqu'un qui se plail souvent à déjouer les combinaisons de l’égoïsme
humain.
fChrélien évamjélique}.
Houuellcs reliigicuscô *
Æê»giett;rÈ-e. — Ou annonce poui
le mois d’octobre 1877, à Londres un
concile de tons les évêques anglicans
du monde. Déjà ceux de Sydney ( .\n.s-
4
tralie), de l’Afrique du Sw!', elc., ont
fait savoir qu’ils complaiènt assister à
cette assemblée générale.
— L’arcbevêque de Cantorbér^voulant fournir aux chrétiens des différentes dénominations la facilité do conférer sur les progrès actuels de l’irréligion, en a convoqué un grand nombre
dans son palais. On comptait parmi
les membres de l'assemblée, non seulement plusieurs évôques et pasteurs
anglicans, mais beaucoup de non-conformistes. Les nombreux discours qui
y ont été entendus ont montré une
véritable espérance pour l’avenir, et
ceux des orateurs qui ont une grande
connaissance de l’état de la religion
dans tout Ip royaume, ont reconnu que
malgré l’activité des adversaires de la
Révélation, il y avait un progrès réel
dans le développement de la foi et de
la vie chrétienne. — En remerciant
l’assemblée, l’archevêque a exprimé sa
conviction au sujet de Tulilité de semblables réunions qui fournissaient aux
anglicans et aux dissidents l’occasion de
mieux comprendre leurs vues sur des
questions d'un intérêt commun.
{Le Christianisme).
AUemagne. — La Société Gustave
Adolphe vient d’avoir les 12, 13 et 14
septembre à Erfurt (Saxe) sa trentième assemblée générale sous la préeideuce de M. Fricke, professeur à
Leipzig. Celte Société a pour but de
fonder et de soutenir ties communautés protestantes dans les contrées
catholiques. Son œuvre est fort étendue; elle s’exerce non seulement en
Allemagne, mais dans la plupart des
autres pays d’Europe surtout en Autriche. Dans son dernier exercice, elle
a réparti entre 1106 communautés,
une somme de 697.527 marcs. Depuis
sa fondation, la Société Gustave Adolphe
a employé en faveur de 2558 communautés, la somme de 12.735.5.54 marcs,
soit plus de 15 millions de frs.
(Efjlise Libre ).
Chronique Caubotoc
L’Ecole latine de Pomaret, comme
nos autres établissements d’instruction,
s’est ouverte le 4 octobre. Le nombre
des élèves qui se sont présentés poiii'
y suivie les leçons est de 25. Ils sont
tous réguliers, mais quelques externes
sont annoncés pour plus taid. Treize
suivront en 2'"“ et 3'"® année, douze
en I''«. Ces derniei’s ont été inlrodiiils,
8 en juillet dernier et 4, le 2 octobre.
Un des introduits a manqué à l’apiiel,
mais il a été remplacé par un autre
qui s’est souvenu qu'il avait clé admis
Tannée auparavaril. Il.s semblent tous
assez forts de corp.s et d’espril, et pour
les connaissances à un niveau assez
uniforme.
Les 8 qui ont quitté l’établissement,
promus de 3™® en 4"*®, continuent tous
LE TÉMOIN
leurs études aux Collège de La Tour.
C’est un contingent plus fort que celui
que l’école fournil d’ordinaire. Les
vœux et fés prières de leurs professeurs , qiri^ sentent vivement lè vide
3ii’ils ont laissé, les accompagnent
ans leur nouvelle position. Peu exposés dans leur tranquille séjour de
Pomaret aux tentations qui ailleurs en
Eerdent tant d’autres, la plupart ont
ien travaillé. Puissent-ils ne pas oublier que la fin doit valoir plus que
le commencement et redoubler de zèle
et de vigilance pour tenir ferme le
peu qu’il.s ont et faire de nouvelles
conquêtes !
Eeoue poltttque
âtatie. La Gaizetta Ufliciale a publié
le décret pour la dissolution de la
Chambre et pour la convocation des
comices électoraux le 5 et le 12 novembre. L'ouverture du Parlement est
fixée au 20 novembre. Le décret est
daté de Turin, le 3 courant.
Depretis a prononcé son discours à
Stradolla dans un banquet auquel ont
pris part environ 250 personnes, enIr’autres les ministres Brin, Coppino,
Celestino Bianchi et plusieurs députés,
les préfels de Turin et de Milan entr’aulres. Après une profession de foi
très royaliste et un toast à S. Al., il
a repoussé deux imputations que Ton
fait à son ministère, celle d’avoir fait
trop de mulalions d’employés; c’étaient
des «agents électoraux sous la précédente
administration et leurs agissements nuis.aient à la libellé des électeurs; il
réfute ensuile celle d’avoir sur bien
des points le même programme que
les modérés; le minislère progressif
prend, dit-il, son bien où il le trouve;
du reste combien des Ibis et sur combien de questions, -les ministères précédents ne se sont-ils pas prévalus
des idées de la gauche. La différence
principale entre le minislère de la
gauche et ses adversaires se trouve
dans (les moyens mis en pratique. Il
parle ensuite longuement des finances
dont la condilion est toujours plus
satisfaisante. Il n’a pas foi en un équilibre l'éel pour le moment. Pas un
mol de l’abolilion du cours forcé, ni
de l’emprunt de.s 800 millions dans
ce luit. Il veut rinslruclion primaire
oblignloire et gialuile, l’extension du
droit électoral. Il promet de proposer
aux Cbainbres rajeunies la loi communale et provinciale, celle de la
responsabilité des employés, celle des
traités de commerce, des améliorations
de l’impôt de moulure, des terrains
et la richesse mobiliaire. Il dit quelques mots de la question ecclésiastique.
— Après avoir lu l’analyse de ce discours dont la lecture a duré 2 l|2
heures, et dont nous n’avons pas encore le texte précis; l’on n’en sait
guère plus sur la politique du ministère qu’auparavant; ce qui manque
surtout c’est l’indication bien claire et
bien positive de la ligne de conduite
du ministère dans les diverses questions.
Sur la politique étrangère, nous n’avons
trouvé que des généralités.
L’agitation éleclor.ale a commencé
et ira en augmentant dans la plupart
des collèges.
Le ministre Zanardelli se popularise
en Sicile dont il est allé éltidier les
besoins. Grand banquet à Messine en
son honneur et discours très applaudi.
Le ministre Majorana-Calatabiano est
aussi parti pour la Sicile. Il faut battre
le fer pendant qu’il est chaud.
Coppino se dispose à faire de son
côté un chassé-croisé d’employés de
son dicastère et en particulier des
pauvres proviseurs provinciaux. Mancini
lui fera chonis dans l’ordre judiciaire.
Les réparations ont lieu sur une très
vaste échelle.
Qtteêlion La même
iocertilude continue à régner. La Russie
veut évidemment la guerre avec la
Turquie; mais le czar ne peut se résoudfre à la déclarer. Il a fait défendre
les enrôlements des volontaires russes
destinés à aller au secours des Serbes ;
l’on perle même de sa prochaine abdication, pour le cas où il ne pourrait
calmer l’humeur guerrière de son
armée et de ses sujets.
L’Angleterre insiste auprès de la Turquie pour la punition exemplaire des
meurmers de la Bulgarie et pour tous
les dédommagements possibles.
Le Monténégro a consenti à une
suspension indéterminée des hostilités,
en suite du conseil du consul anglais.
La Turquie a demandé en vain à TAnglelerre de lui proposer d’.autres conditions de paix. Elle a communiqué
sa réponse aux puissances; on Ta dit
: conciliante et favorable. — Il est question d’un congrès des puissances pour
la question d’Orienl. La Russie a iiivilè
noire gouvernement à en pi’cndre Titiilialive. On parle même d’un trailc
enlre Tllalie et la Russie; mais cette
supposition est moins fondée encore
que la nouvelle d’un journal français
de l’alliance olîensive et défensive <le
TAllemagnc et de la Russie.
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j Ernest Robert, Gérant et Àdminiulratexr
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I l'igoerol , Impr. Chiantore et MascareUi.