1
Gomple-couraal avac la Poste
:T-ia
Année XVII. N. '17,
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie .............. L. 3
Touh Ics pays de ¡•'Union
de posto.............» G
Amuriifue du Sud . 9
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lo tirage, 10 centimes chacun.
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LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me Berez léinoiiis. Aet.1,8 Suivant la vérité avec lu ohfvrité. Kifïi. Que Ion règne vienne. Mutt.li. VI, 10
M O III Ht tt i ■■ c ;
Alliance Evangélique (suite) — Nouvelles
Religiettses — Bibliographie — Revue
Politique ____ Annonces.
ALLIANCE ÊVANGÉLIOUE
Mercredi 8 Avril
(Suite)
Dans l’essai qui suivit, M, Baumann, après avoir déclaré sa grande
affeetion pour les Vaudois, nous entretient dei?' émigrations des Vaudois
qui ali 13® et 14® siècle parCoururerU
rÀllernagne du Midi au Mord et des
persécutions qu'ils durent subir jusqu’au jour où, s’ôtant alliés avec les
Taborites, ils furent exterminés. Ce
Codex Teplensis dont on a tant
parlé dernièrement, celle bible pabliée en langue allemande bien avant
la Réformation, était elle une traduction du provençal faite par les
Vaudois? Plusieurs l’ont cru à cause
de notes marginales dont le contenu
était décidément vaudois. Mais M.
Baumann croit pouvoir conclure
qu’il n’y avait de vaudois que les
notes et que le Codex Tepilensis est
une ancienne version Allemande
faite par des Allemands.
À cette même séance nous avons
entendu avec beaucoup de plaisir
et d’édification M. Afitf/er jeune missionnaire parmi les Juils. Les faits
qu’ils nous a cités prouvent que
celle œuvre est des plus encourageantes. La mission de Rabinowich
continue à se développer. M. Mûlter
a vu de ses yeux lettres et cartes
de félicitations reçues par un Juif
qui avait osé publier une brochure
pour inviter ces coreligionnaires à
croire à J. Christ comme au Mèssie.
Un vieillard de plus de 80 ans lui
di.^aiKiue pendant 50 années il avait
porté là, caché dans son cœur, ce
que celte brochure contenait. Il nous
a dit que pour réussir dans cette
mission il faut sortir de ses habitudes do vie et de pensée, se faire
Juif avec les Juifs. Il nous a suppliés de prier pour Israël, ce qu’en
vérité nous faisons trop peu aux
Vallées.
Cette apçés midi, vacance: la plupart des membres de l’Assemblée
vont dîner en commun et passer
l’après midi ensemble au Piazzale di
Michelangelo.
Séance du soir. L’assemblée a entendu MM. Murray-MUchell, S. Be
"t
2
130 —
.4: .:■■*■'
■,.M‘
ruatto, Dr. E. Stackpole et d’autres
encore.
Jeudi le 9 Avril.
Séance du matin (Prés, le Comte
de Lüttichau). Le Docteur SloecJcer
(Berlin) nous donne deux discours:
un imprimé en Italien et destiné à
notre grand public (nous l’analyserons dans un article à part); l’autre
de vive voix, en Allemand, d’un caractère plus religieux. En voici un
bref résumé: La question sociale ne
se résoudra pas par des mesures
internationales, mais par l’effort collectif des églises chrétiennes, c’est
à dire par une force surhumaine.
La propriété c’est un fait voulu de
Dieu. La répartition des biens se
heurte à des difficultés insurmontables. En voici une par exemple:
Comment pourrait-on jamais arriver à partager d’une manière équitable et de manière à contenter tout
le monde, le sol? Un groënlandais ne
se croira-t-il pas toujours lésé par
rapport à un habitant de la fertile
et riante Toscane? Gela n’empéche
pas qu’il n’y ait une pauvreté dont
le cri monte au ciel, des inégalités qui ne s’accordent pas avec
une saine vie des peuples. Oh ! si
l’on pouvait seulement reconnaître
que pauvreté et richesse ne constituent par deux extrêmes: l’un le
souverain bien, l’autre le mal suprême; mais qu’il peut y avoir des
riches fort malheureux et des pauvres très heureux! Ce que nous
avons à faire ce n’est pas d’ôter les
différences, ce qui est impossible,
mais de les aplanir. Nous avons à
être reconnaissants à la démocratie
sociale en ce sens qu’ elle nous a
ouvert les yeux sur de terribles
maux. Il n'y a plus à reculer dans
la question sociale; il faut aller en
avant. Le neuple sent que l’état de
choses actuel est contraire à la pensée évangélique. Nous avons le devoir
de manifester sans frayeur et de
mettre en pratique fidèlement ce
qu’il y a dans la Bible pour les
déshérités, car sans aucun doute la
pensée du royaume de .Dieu n’est
pas épuisée, ün rend mal le sens
du texte en disant; le royaume de
Dieu Pët en vous, c’est à dire dans
votre cœur. Il faut dire; le royaume
de Dieu est parmi vous. De nos
jours la préoccupation de la propriété privée est poussée à un
extrême contraire en tout à la Parole de Dieu. Poui’quoi y aurait-il
en Allemagne 10,000 personnes, que
d’autres réduisent a 400, très lâches
tandisque des masses souffrent de
privations? Pourquoi le coffre-fort
serait-il transformé en autel ? Poui quoi Carlyle avait-il raison de dire:
Jésus mangeait avec les pauvres et
prêchait l’évangile aux riches, tandisque maintenant l’on mange avec
les riches et on prêche l’évangile
aux pauvres? Il faut que l’Eglise
devienne une tribune pour la défense de la misère, des opprimés.
Elle ne l’a pas assez fait jusqu’ici. A près
avoir examiné la question sociale à
la lumière des enseignements de
l'Ancien et du Nouveau Testament,
surtout de Christ, le D'’. Stoecker
ajoute: Nous avons dans le sourd
grondement qui monte à nous des
classes ouvrières et dans la parole
du Seigneur Jésus, une invitation à
agir, et ne perdons pas de vue qu’il
ne s’agit pas ici avant tout d’une
question de salaires, mais d’une question de personnalité. L’ouvrier de
raande a être mieux payé, mais
aussi à ne plus être traité comme
un être inférieur dans l’échelle sociale. Je hais l’expression « classes
basses»; non ce sont les assises fondamentales de rédifice de l’humanité.Il
faut estimer les ouvriers comme des
enfants de Dieu et faire tomber toutes
les barrières qui .séparent une cla.sse
de l’autre. Que tout le monde se mette
à l’œuvre, les patrons, l’état, et surtout les égli,ses évangéliques. Rome
s’attribue une grande mis,sion sociale,
mais elle ne pourra jamais marcher|j
au premier rang; car un système
3
qui met le prêtre au lieu de Dieu,
qui, par l’idée de la soumission absolue, détruit l’idée de la responsabilité, ne peut pas dominer la pensée
du socialisme. C’est la foi des Gbrétiens, selon l’esprit de l’Evangile, qui
a vaincu le monde.
A'/, le past. Bahut nous donne une
élude détaillée, exacte, des plus intéressantes de l’enseignement biblique
■sur la question sociale. Il la conclut
en se demandant si le Nouveau
Testament a ajouté de nouveaux
éléments à l’enseignement de l’Ancien ?
Oui. i° Par sa parfaite spiritualité.
Pour lui les biens spirituels sont
les biens vrais, purs, vraiment à
nous. — 2“ Parcequ’il a mis en évidence la vie e l’immortalité. « À
qui jouit du ciel, que peut donner
la terre? » Aussi, « faites-vous des
amis avec des richesses iniques; »
précepte dont l’observation de la
■ part des^ riches est toute en 'faveur
■ des classes pauvres. — 3*’ Par' la
prédominance qu’il accorde à l’élément de l’amour; or à (|ui aime il
est précieux d’avoir de quoi donner.
Par-mi les remèdes aux maux actuebs, remèdes qui pourraient venird’utrp action législative ou d'une initia tivë pr-ivée, l’orateur cite la coopération, la participation des ouvriers
aux bénéfices et l’assistance par le
travail. Il pourrait bien être aussi
que chaque chef de famille eût droit
à sa part du sol ou à une compensation équivalente. Le chrétien in•sistera, en tout cas, sur la valeur
des biens éternels.
Que dirons-nous maintenant de la
pauvreté et de la richesse en relation avec le régne de Dieu? La richesse sert à la propagation de l’évangile; mais la pauvreté n’est pas
une situation moins privilégiée, car
d’un côté elle est soumise à moins
de .tentations, et de l’autre elle est
comme uit cadre où brillent d’un
éclat - particulier les vertus chrétiennes.
Le peuple nous échappe. Quel
sujet d’humiliation pour nous!" Il y
a malentendu entre le Christianisme
et les riches; il nous faut attaquer
avec plus de vigueur l’amour de
l’argent; il y a aussi mnlentendu
entre le Christianisme et les pauvres. Nous ne savons pas être po^
pulaires comme notre Maître, asseoir
le pauvre à/tiotre table. N’était-ce
pas là une des grandes préoccupations de Savonarola, d’inspirer de
grands renonceraeids. Que chacun
de nous emporte dans son foyer
quelque chose de son esprit!
Le D'' Nichoîafi (Dublin) passe en
révue les ditïérentes réformes à
l’ordre social actuel, demandées par
le Socialisme, fl les combat en ce
qu’elles ont de faux et de dangereux; il n’entrevoit d’autre solution
au problème que l’application loyale
des préceptes de l’Evangile.
Séance de l’après-midi (Prés. J'. P.
Pons Modér.). M. le past. de Loes
présente un travail très remarquable
par la pr ofondeur et l’enchaînement
logique des idées sur « Le témoignage Chrétien en présence des besoins du jour. » Le centre dé la
résislance à Dieu n’est plus tant
dans l’intelligence que dans la volonté qui se révolte aux exigences
de Christ. Ni Dieu ni maître, disent
les multitudes. Cela est le fruit de
l’hérésie, mère de toutes les autres;
la négation du péché qui se révéle
dans les livres de science, dans les
plaidoyers, dans les romans. Il se
fait une lente infiltration de ces idées
dans les masses. On est las de vivre,
désabusé de l’existence; le mot idéal
résonne avec l’écho triste des choses
disparues. — En pi’ésence de ce
mal, le témoignage Chrétien est-il
ce qu’il doit être? Le catholicisme
paraît inefficace; son action sur les
masses s’affaiblit de jour en jour.
La doctrine du salut par les œuvres
et la distinction entre fautes légères
et graves a faussé l’idée du péché
et des droits que Dieu a à l’obéissance
■
4
Kìfe''
»"
&;fu
des hommes. — Le sjjirüualisme
qui semble renaître de nos jours ne
se préoccupe pas assez de la conscience qui doit être d’abord réveillée,
puis apaisée. — Dans certains cer('.les évangéliqties on sent trop l’influence du déterminisme; on parle
trop d’un mal inhérent à la nature
humaine et dont celle-ci n’est pas
!'e.sponsable. I^a réconciliation telle
que nous la présente Ritschl, dans
•sa nouvelle théologie et qui,i consiste
simplement à croire que Dieu nous
aime, est une conception par trop
faible. Pour nous opposer au mal
qui travaille l’humanité, pour conquérir notre génération il faut lui
parler d’un homme pécheur méritant
condamnation et d’un Christ sauveur, Ce sont là des vérités élémentaire.?, mais c’est de celles-là - que
les âmes ont besoin. Seulement on
attend pour nous croire que -nous
soyons d’accord entre nous et que
notre vie se montre conforme à notre foi.
Suit le discours de M. Ehni past.
và Genève et ancien professeur à
l’école de Théol. de Florence. Son
sujet est: La nécessité religieuse et
sociale de iohservalion du jour du
repos; il résume tout ce qu’on a dit
jusqu'ici sur les avantages du jour
du repos au point de vue de la famille, déjà société, de l’hygiène et
de la religion.
1"
Séance du soir (Pros. M. le past.
Puyroche). Dans une étude soignée,
pleine d’informations exactes puisées à bonne source, M. W. Meille
nous montré ce qu’e.st l’état de l’observation dd Dimanche en Italie.
(Vest, le jour des fêles et de la dissipation; c’est aussi un jour de travail pour de nombreuses classes
d’employés, auxquels gouvernement
et acfrainisirations diverses n’accordent qu’un repos des plus insuffisants. M. Meille lerinine sa 'telling
allocution en montrant que le jour
du Dimanche sanctifié, t’eslDieu pour
l’homme et c’est aussi l’homme pour
Sciarelli past, wesleyen
à Naples se demande d’où nous devons attendre les réformes qui nous
semblent indispensables touchant
l’observation du Dimanche. Est-ce
du gouvernement? de l’Eglise Ca
tholique Romaine? des patrons?
Non, mais uniquement des efforts
tentés dans ce sens par les Eglises
Evangéliques.'
Vendredi 40 Avril.
Aujourd’hui encore deux section.?,
et encore deux sections qui, au dernier moment, se modifient. Le Rev.
Jioardman (Nevi' 'York) passe dans
la première; par contre les Rév.
doyen Wahl (Danemark), pasl.. Senft
(morave) et J. Weitzecker passent
dans la seconde et c’est à celle-ci
naturellement que nous assistons.
Le doyen Wahl nous donne un tableau très complet des progrès des
missions Evangéliques dans le monde
entier, en prenant comme point de
départ Tan 1845 et comme point
d'arrivée l’an 1889. Nous avons relevé les chiffres suivants qui pourront intéresser nos lecteurs:
1845 18-89
Missionn.'ih'os 1.223
Feiumes missionnaii'ea 59
P.asteurs indigi.'nes 163 .
Kvungélistee indigenes 3.016
Communianl-s 18.88S
ii.3.ie
1.388
3.178
28.782
757.070 ce qui
représente une population chrétienne de 2 milione el 3il0
Angleterre L. st.420.000
Ecosse et Irlande L.st. 22.000
I
Allemagne'
Pays-îias
Prance
Scandinavie
Etats-Unis
Mk. 670.000
Fh 0.1000
Fr. '320-000.
Cour. -’11.000
Doll. 037.000
L. St, 1.214.000
L. St. 213.000
Mk. t.O?!/)»
Fl. ' 231.000
Fr. 1.200.000
Cour. 873.000
Doll. 3.522.000
Après la lecture de ce rapport, le
présid. M. Paton annonce que M.
Penzctii, agent de la Société Biblique Américaine au Pérou, qui avait
été mis en prison à Lima, vient
d’être relâché. Il donne ensuite la
parole à M. Weitzecker qui fait une
histoire succinle de la. Mjssion du
Le.ssouto depuis le Mo rave Smith
h’ ■
5
- 133
jusqu’à nos jours, où l’on compte
dans le Bassoutoland 15 stations
principales, une école de théologie
une normale, 6.000 communiants,
lO.OOO personnes qui fréquentent les
cultes. 11 reste toutefois dans la contrée 180.000 païens. Maintenant est
le temps lavoràble pour travailler à
cause de la protection du Gouvernement Anglais. Le Papisme en
profite et cherche à convertir non
seulement les paysans mais les chrétiens évangéliques. Hâtons par nos
prières et notre travail le jour où
entre les tribus africaines s’échangera
rinvitation qui s’exprime dans un cantique du pays: «Venez,'apprenons l'amour du Sauveur victime pour nous.
Son sang nous délivre du mal. Nous
avons péché, mais Jésus le héros du
ciel e.st mort pour nous, afin que
nous soyons afiVanchis du péché. »
(A Suivre)
Nouvelles Religieuses
Le Christianisme en Chine. —
11 y a actuellement en Gliine 589
missionnaires, 706 df»mes-missionnaires, 1,270 évangélistes, 37,284
communiants qui ont donné, l’année
passée, fr. 189,420,
X
Société Genevoise de Iseconrs religieux pour les protestans disséminés. Nous venons de recevoir le rapp.
ann. de cette Société qui en est à la
qaranteiieuviéme année d'une prospère et bienfaisante.existence. Gomme son nom l’indique, elle se propose d’assurer les bienfaits du culte
et dos visites pastorales aux petites
communautés, aux petits groupes de
protestants disséminés dans la Suisse
Gatholique, en Autriche et surtout
en France. Que son œuvre soit utile, ce qui le prouve mieux que toute
autre chose, ce sont les demandes
incessantes de secours de la part
de protestants qui sont abandonnés
à eux-mêmes en plein'pays'catholique et dont ie.s enfants croissent
sans instruction religieuse, demandes là plupart des quelles il est
impossible d’éxaucer. Nous avons
relevé dans le rapport une œuvre
particuliérement intéressante entreprise à Foulhouse, localité située à
17 K. m. de 'Tournon, par le,s étudiants de l’école préparatoire à la
théologie de celte dernière ville.
Nous reproduisons ici quelques lignes d’une lettre de l’un d’eux, M.
L. Bertrand :
Tous les quinze jours nous allons
faire le culte à F. Nou.s nous réuunissons dans une vaste ferme qu’un
chrétien à mise à notre disposition.
Mais l’ameublement de noti’e .salle
est bien pauvre; jusqu^ici nos ressources ne nous ont pas permis d’acheter des bancs pour nos auditeur.«?.
Des planches placées .sur deux chaises tiennent lieu de bancs; encore
ces sièges ne suffîsenl-ils pas toujours et nos amis sont ils obligés de
rester debout. Ceux qui habitent
près du lieu de la réunion apportent leurs chaise.s, mais cela n’est
guère possible pour ceux qui viennent de 6 ou 7 kilomètres.
Nous faisons de nombreuses visites.
Ces amis sont tout heureux quand
nous allons chez eux prier et lire
la ^bie. Nous allons aussi qiielquefoi#isiterdes catholiques quiassislenl
à nos réunions. Ces visites paraissent
leur taire un grand plaisir.
Comme vous le voyez, “Diqu a béni
abondamment cette œuvre, et nous
qui la desservons et qui faisons des
études en vue du saint ministère,
nous avons bien lieu d’être fortifiés
et encouragés pour notre belle vocation.
La Société pour les disséminés a
recueilli pendant le dernier exercice
Frs. 32,515,50. Il a été dépensé Prs,
31.230,20. Reste un boni de Frs.
1.2'85,30.
X
M
6
M''
I'
Maladie mortelle. — Depuis quelque temps une curieuse maladie
sévit dans le Bas-Congo; elle débute par un état prolongé de léthargie et s’achève ordinairen\ent par
une sorte de folié. Un grand nombre
de victimes ont succombé et parmi
elles beaucoup de chrétiens indigènes
appartenant à la mission baptiste
anglaise. Jusqu’ici la maladie a défié
tout remède et tout traitement et
entièrement déconcerté les médecins.
Un des convertis les plus distingués
de la mission, atteint à son tour,
s’est dévoué pour le bien de son
peuple d’une étrange façon : Il a
consenti à quitter femme et enfants
et à s’embarquer pour aller mourir
à Londres, de sorte que son corps
puisse être soumis à l’autopsie par
des sommités médicales et la nature
du mal définie. On espère découvrir ainsi un moyen eiflcace de
combattre l’épidernie.
’ ¡Chrétien Belge/.
NOUVELLE REVUE DE THÉOLOGIE
et des questions religieuses
Cette Nouvelle revue succède à la
Revue de théologie de Monlauban
qui avait pfiru pendant seize années.
Elle en hérite le programme dogmatique car elle se place « sur j,e
terrain d’une foi positive à la Révélation telle qu’elle résulte de l’ensemble du témoignage apostolique ».
Si la théologie y auni la place d’honneur, elle compte aborder aussi les
divers problèmes religieux qui préoccupent les esprits et insérer des
articles de nature à intéresser les
membres cultivés de nos églises, en
particulier les laïques éclairés. Dans
ces temps, où les attaques de l’incrédulité semblent redoudiler de violence et où, d’autre part, tant de
représentants de la théologie protestante nous présentent un évangile
qui n’en est plus un, car il est si
fade, si faible qu’il ne peut plus ni
consoler ni transformer personne,
nous ne pouvons que souhaiter la
bienvenue à un recueil pour qui le
témoignage de Christ et des apôtres
fera loi, et nous engageons nos lecteurs à encourager cette entreprise
de leur appui.
Le Comité de rédaction ,se compose de MM. Wahnitz, Doumergne et
H. Bois. La revue paraîtra tous les
deux mois; elle coûlera pour l’Ilalie
7 fr. par an. S’adresser pour les
abonnements à M. H, Bois, faubourg
de Moustier, 31, Monlauban.
BIBLIOGRAPHIE
An Italian Campaign or the Evangelical Movement in Italy, Î8451887, From the letters of the late
Rev. R. W. Stewart D. D. of
Leghorn,, by the Rev. J. Wood
Brown, M. A. London: Iloddes
and Stoughton, 1890.
C’est avec un vif intérêt que nous
avons parcouru ce livre que le gendre de notre vénérable ami et bienfaiteur, le D’’ Stewart a rédigé d’après
la correspondance qu’il a laissée
après lui. C'est l’histoire en abrégé
du mouvement évangélique en Italie depuis les" premières tentatives
en Toscane jusqu’à nos jours. Comme
pasteur écossais il est naturel que
M. Brown marque avec soin rétablissement progressif' des églises
presbytériennes écossaises dans les
principales ville.s d’Italie; et cela est
non seulement naturel mais nécessaire pour bien comprendre le développement de la mission Italienne,
En effet cé que se proposa le Dr.
Stewart en s’établissant à Livourne
et en obtenant de son Eglise la fondation d’églises libres écossaises à
Florence, à Gênes, à Naples, à Rome,
ce ne fut pas seulement de pourvoir
aux besoins religieux de ses concitoyens, mais ce fut dé créer des
7
aides puissants pour l’Evangélisatioti
Italienne. La plus grande partie du
livre ^st consacré, toutefois, à l’Eglise Vaudoise, à ses institutions scolaires, à son école de théologie,. à
ses stations d’Evangélisation. Nous
ne pouvons que remercier chaudement M. Brown pour l’affection si
réelle et si profonde que ses pages
nous révèlent. Que si dans tel
alinéa il nous fait un peu la leçon,
nous en concluons seulement qu’une
affection ayant l’œil ouvert et n’épargnant pas le blâme là où il est
mérité,vaut intinimeiiL mieux qu’une
affection aveugle. M. Bi'owu rend
aussi compte dans son livre des origines de l’Eglise libre italienne, de
sa constitution en un corps se i'a|iprochant beaucoup pour la doctrine
et l’organisation de l’Eglise Vaudoise;
il liaite des tentatives de papprochemenl qui eurent lieu en 1886 et
il termine le chapitre 3® de la 2”
partie par ces paroles: «Ne pouvonsnous pas espérer qu'une église (l’Eglise libre) qui a fait de tels pas en
avant, s’unira bientôt visiblement ét
organiquement avec ceux qui, n’étant séparés d’elle par aucun article
essentiel de foi et de discipline,
cherchent à atteindre le but glorieux
qu’elle même a en vue, l’évangélisation d’Italie. Notre sens historique
nous fait prévoir que cela arrivera,
et l’intérêt que nous prenons^ aux
progrès de l’Evangile nous engage
à prier pour que cela arrive bientôt. »
Estdl besoin d’ajouter que comme
le cœur du IV Stewart brûlait d’amour pour la mission en Italie et
pour l’Eglise qu'il croyait appelée
d'unemanière spéciale à l’accomplir,
ainsi sa main se voit partout. Mr.
Brown n’a pas voulu écrire une biographie du Dr. Stewart, et rien ne
ressemble moins à un panégyrique
que son livre; mais enfin les faits
¡sont de.s faits qu’on ne saurait, sans
Ise . rendre coupable d'injustice et
Id’ingratitude, taire ou amoindrir; et
Iles faits prouvent que le Dr. Stewart,
la été un (les plus grands bieniai
teurs que Dieu ait suscités à notre
église, et un des instruments îe.s, plus
puissants et bénis dont il se soit
servi pour révangéli.sation de notre
cher pays.
Qu’il nous soit permis, en terminant, de féliciter M. Brown pour le
succès de sou livre (nous venons
d’apprendre que la B® édition est
épuisée), et de le remercier pour les
pages (|u’il nous y a consacrées et
pour la conviction que sa lecture
nous a laissée, que notre église et
son œuvre auront toujours en lui
un fidèle et un vaillant ami.
X
Dizionario di Pedagorfia direlto
dai prof. A. MariinazzoU e L. Credaro. Editore Battezzali, Successore
— Via San Giovanni in Conca 7 —
Mnanu.
C'est un important ouvrage qui
paraîtra par livraisons et qui « se
propose de recueillir ce qu’il y a
de substantiel dans l’histoire générale de la pédagogie, et surtout ce
qu’il y a d’important claiis riiisloire
de la pédagogie italienne c(5ntemporaine ». Nous applaudissons à l’excellente idée de faire connaître aux
liaUens la vie et les ouvrages de
nos écrivains de pédagogie les plus
distingués; et nous souhaitons de
tout notre cour à MM, Martinazzoü
et Credaro et à leurs nombreux
collaborateurs un grand nombre d’abonnés. En pédagogie aussi l’Italie
doit, si possible, s’émanciper des
étrangers: or nos bons ouvrages
d’éducation ne sont pas assez connus,
et bien souvent on leur préféré, sans
trop .savoir pourquoi, des livres traduits du français où dej,Fallemand,
moins complets et moins substantiels
que ceux que nous possédons daqs
notre propre langue. — A en juger
d’après la première livraison qui
vient de paraître, noua croyons pouvoir recommander à nos instiluleurs
et à tous les amateurs de pédagogie
m
8
’'.'- ’'''''‘T''.yy.^'. ' ■ V_t" ' .
SÌ.-k^S^S
f?’ *-' '
- 136 •
;-.rf
cette nouvelle publication, la première dans son genre en Italie.
L’ouvrage conoplet comprendra
non moins de 70 livraisons de 24
pages 8® grand, et ¡’abonnement ne
coûte que 15 fr.
Revue Politique
Italie — Pour le 1.®"' Mai le Gouvernement permettra au.\ ouvriers
d’avoir des réunions publiques avec
bandiéres et discours, pourvu qu’on
n’y attaque pas les lois du pays.
Sont défendues par contre les promenades et processions.
Il est fort probable que la Chambre abolira le scrutin de liste pour
les élections politiques, et qu’on retouiTiera au collège uninominal.
X
AlleMiHg'iie — Le lleichslag s’occupe dé loi, destinées à punir les
ouvriers qui contraignent leurs compagnons, par les menaces et la violence, à abandonner le travail.
X
ËtntB-Uni«» — Point de réponse
encore aux réclarnjitions du Gouvernement Italien. Le procureur
de la Nouvelle Orléans prétend ne
pas pouvoir arriver a fixer d’une
manière irrécusable la nationalité
des italiens massaciôs dans leur
prison.
Ang'lelerrv — Des troubles ont
éclaté dans le troisième bataillon de
grenadiers à Chelsea. Les soldats se
plaignent d’être traités trop rudement. Les relations entre l’Angleterre
et le Portugal sont de nouveau tendues.
X
Errata-Corrige
Le marui-ierit des deux derniers numéros
n’ayant été livré à l’imprimerie qu’en retard et les épreuves n’ayant pu nous être
soumises, il s’est glissé dans ces deux numéros un certain nombre de fautes d’impression. Nous ne corrigeons ici que eellea
relatives aux noms propres:
Dani le N® id, p. il4, au lieu de Walter lire Walden.
p. 125, » Powers » Polwarth.
Dans le N“ 15, p. 121, » Stoughlôn » Stoughton,
p. 122, » Hiedner » Fliedner,
p. > » Van Dyk » Van, Vvyk.
P.123 » Rodstock » Radstock,
p. 124 » Past, de Belfast » Park de..
p.125 » Janni fcathol./1> Jannifnêo- , [caJrhoLJ.
En outre dans le N" 15 a p. 16, la phr.aae ; t Et
pourtant qu'on sorait-il de leur intelligence et de leur
jugement? » n’a de sens que si on la complète par
les paroles « sans les réformateurs s.
ABONNEMETÎTS PAYES
Sixième liste des^ abonnés au Témoin
gui oni pa¡/é pour J80i.
Hollande et pays alleinaiids
M.rae Kûntzel — M-me de Stamp (Danemark) — Matt. Lôsener — Arch. F. Hoffmann — R. Brandt — M.lle L. Costabel —
M-lle Fôlsing — M.r Hulsebos — M.me
Pons-Karrer ~ M.lle Ramseyer.
Amérique
J. Pierre Rivoire — D.l Bounous — Louis
Durand ~ J. Pierre Baridon — Bibl. Colonia Vaidense (27 copies) — Pierre Bounous
past. (12 copies) — P. 'Tron. cob Belgrano
(6 copies).
Prar listín
D.l Hay, past. — P.l Pasquet J.b Constantin — Circolo ponte Vairolera — M.lle
Gaudin — J.s Rostain ancien — P.re Tron
inat. —' L. Ph. Gardiol — J. P. Grill — J.s
Constantin — Jean Grill —'Gàudin-Bion —
L. Gardiol.
PKTITE GAZETTE
— Le 22, la rente italienne a été quotóa
L. 94,92.
Ernest Robert, Gérant.
Torre PelUce - Imprimerle Alpina