1
Année XIV*
PBIÏ D'ABONNEMENT PAR AN
Italie , . . . , L. 3
Tons les iiays de i'Unioii «le
poste ‘ . . . . > fl
Amiii-îque du iSuJ . . * il j
On s'abonne:
Au bureau d’Admlnîstration;
Chavj M3r. les Pasteurs ;
Ofeex M. Ernest Robert ('PijiiierolJ
et à la Librairie Cliiautore et
Mascarelli (^Pig-norol ).
L'abonueraeut du l- .Janvier
et so plie d'avance.
N. 28
13 .luillel 1888
Nriti^roB séparés demandés avant
lé tirage ÎO centlmos chaoun.
j An?ion'-es': 30 centimes par ligna
pour ime seule fois, — JO centimes de 2 il O Cois et 10 cen
times pour 6 fois et au dessus.
S’adresser pour la Rédaction et
V idiiiinistratlon à M. le Pasteur H. Bosio — Saint Gâymain~
Cluson i^PineroloJ Italie,
Tout chuugomont rt' adresse est
payé O.'i-'i contlnies.
LE
■:>ra |
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous ui0 seres Umoitia. Actes t, 8.
Siitrant la ve):iié avee la rhartie. Kpk. jv, 15.
rricrr aux alumiiés qui ii’oiit pas
encore soldé leur ahointcmeiit pour
1888, de se mettre en règle, sans
retard, avec l’Administration.
Sonriiiairo.
Tois grandes assemblées. — William Rey.
— livangélisaiion, — Noaveltes religieuses
et ('ails divers. — Chronique vaudoise. —
Revue politique. — Annonces.
Trois grandes Assemblées
Si Londres avec ses quatre millions
d'habitants n’était pas tout un monde,
il est probable qu’on aurait remarqué
un fait qui ne peut être que rare,
même dans la plus grande ville du
monde: savoir la tenue presque si^
multanée de trois assemblées religieuses que l’on peiUappelermottcita/es,
en tant qu’elles étaient composées de
représentants venus de toutes les parties du monde.
■ La première a été une Conférence
universelle des Missions. C’est la troi
sième de ce genre; les deux autres
avaient eu lieu à Liverpool en 1860
et à Londres en 1878. Non moins de
141 Sociétés de Missions se rattachant
à toutes les branches du protestantisme, y étaient représentées par 1508
délégués, venus des Etats-Unis, du Canada , des Colonies Anglaises, dés
lies Britanniques et du Continent Européen. Pendant dix journées, les représentanlsdu protestantisme missionnaire ont passé en revue les divers
champs de travail et ont conféré sur
les difûcuités à surmonter et les
meilleurs moyens à employer pour
avancer le règne de Dieu dans le
monde d’une manière plus rapide.
Les journaux assurent que ces Conférences ont été grandement bénies
et en attendent les plus heureux résultats. Ces assemblées se sont tenues
en connexion avec le centenaire des
missions baptisles. C’est avec reconnaissance que l’on a pu jeter un conpd’œil en arrière sur I es progrès réalisés au bout de cent années de travail,
pendant les quelles l’armée missionnaire s’est si largement accrue. Avec
une plus grande entente fraternelle,
2
i
i
.218.
avec une meilleure oi'ganisalioti des
forces disponibles, avec nn zèle redoublé de la pari de loiUes les églises,
que ne peul-on pas espérer d’une
nouvelle période de cent ans, si lant
est que la fin ne soil pa.splus proche
de nous?
4
* *
La seconde assemblée qui s’est ouverte à: Londres le 30 juin et continue
à siéger pendant le mois de juillet,
est une Conférence universelle des
évêques de l’Eglise Anglicane. C’est
la 3"‘" de ce genre, et tandis que les
deux pi'écédenles ( 1867 et 1878)
n’avaient compté que 76 et 100 évêques, celle-ci en compte 143.
'«¿■Des questions comme celles-ci, y
sont traitées:
Les meilleurs moyens d'enseigner
la foi cbrélienne aux différentes classes de la Société; les relations de
l’Eglise Anglicane avec les Eglises
Orientales, Réformées, et des Vieux
Catholiques; — La polygamie des
payens convertis; — Relations entre
les Diocèses;' — L’action pratique
de l’église dans les questions de la
tempérance, de la pureté des mœurs,
du socialisme etc.
Parmi les évêques présents, il s’en
trouve qui viennent des Elas-Unis,
du Canada, du Continent Européen,
de l'Asie, de l’Afrique et de l’Australie.
♦
* *
Enfin, le quatrième Concile de
l’Alliance des Eglises Réformées-presbytêriennes — s’est ouvert aussi, à
Londres, le 3 courant par un service
auquel ont pris part un pasteur
américain , un français et nn anglais,
le Docl. Dykes qui a prêché le sermon
d’ouverture. Les séances se tiennent
dans l’Exeter Hall et sont en grande
partie publiques. Le concile se compose de Irois-cenls délégués repré
sentant une vingtaine d’église§ presbytériennes de toutes les parties du
monde, et environ vingt-millions de
membres et adhérents de ces églises.
Les sujets à traiter sont très variés
et s’étendent depuis la vie intérieure
des Congrégations, le travail des anciens, des diacres, des femmes, le
soin de la jeunesse, jusqu’aux questions sociales et aux entreprises missionnaires les plus lointaines.
* 4e
Malgré les divergences secondaires
qui existent entre les diverses fractions
du protestantisme, on ne peut que
saluer avec joie, comme un heureux
signe des temps, la tendance actuelle
des chrétiens évangéliques de toutes
les nuances, à se connaître de plus
près, à .Se rapprocher, à s’unir davantage. Il est naturel que ce besoin
se manifeste d’abord entre des églises
qui ont non seulement la même doctrine, mais'la même organisation; et
on comprend qu’une assemblée exclusivement presbytérienne, ou exclusivement épiscopale, puisse avoir un
caractère plus ' intime, et toucher à
un plus grand nombre de questions
pratiques; cependant on est frappé
de voir que, en face des besoins des
masses indifférentes ou hostiles à l’Evangile, en présence des ténèbres du
paganisme, les préoccupations de tous
sont les mêmes. C’est ce qui explique
comment des conférences, commecelles
des Missions, réunissant des chrétiens
de toutes les églises, puissent être
fi nombreuses, animées d’un si bon
esprit et si bénies.
Il est possible, comme le remarquait
le docl. Dykes, que la désagrégation
protestante fût nécessaire pour revendiquer et affirmer haiilenienl en
face de la tyrannie papale les droits
3
f
219
de la conscience et de la liberté individuelles. Mais n’est-il pas temps qu’à la
fausse unité catholique soit opposée
une unité évangélique plus visible,
basée sur un accord réel et profond,
et n’éloufîant point les droits de l’individu ? Les trois assemblées, que
Londres a pu voir dans son sein ces
derniers temps, nous paraissent autant de pas en avant vers ce noble
but. If, B.
WILLIAM REY
C’est avec un vif regret que nous
devons annoncer la mort survenue à
Clärens sur Montreux, le 2 courant,
de Mr. William Rey, un excellent
ami de notre Eglise et de notre œuvre
en Italie, membre de rinstilul des
Missions à Paris, l’ami intime dô notre
cher Mr, .\ppia, et que plusieurs
d’entre nous se souviennent d’avoir
vu et entendu dans un de nos derniers
synodes.
Connu âGenève, ii Lausanne, é Milan,
à Naples et à Paris comme un arithméticien de premier ordre, fondateur
dans chacune de ces villes d’une maison
d’assurance sur la vie, l’on a observé
avec raison que chez lui, la faculté
mathématique n’avait point du tout
étouffé les autres facultés. Chrétien
dislingiié, après avoir été l’un des
Rédacteurs du Journal de Genève, et
du Glaneur Savoyard, il publia divers
ouvrages religieux, entr’autres : la vie
de St. François de Sales et 2 vol, sur
l'Amérique. Comme il avait beaucoup
voyagé, beaucoup lu et beaucoup
médité, son esprit possédait un grand
nombre de connaissances siii' tous les
sujets, et sa conversation, toujours
très recherchée, était des plus instructives et des plus intéressantes.
A Milan, où il a passé plusieurs
années, il a été un membr'e actif et
zélé de noti'e Eglise et nous a donné
plusieurs conférences, spécialement
sur les Missions. Presque tous scs
enfants ont été élèves de notre Ecole
du dimanche. Tous ceux d’entre nous
qui l’ont connu de près l’ont beaucoup aimé, et souvent admiré.
Puisse la noble et digne compagne
de cel homme de bien, et cbaqu'e
membre de celte famille distinguée,
être consolés et soniemis par celui
qui fait la plaie et qui la bande.
J. B. T.
Evangélisation
MesHiiiB, a juHJiît 18S8.
Cher Monsieur,
Sicile. — ,1’avais rinlention, depuis
quelque temps, de vous donner les renseignements que je vous avaispromis
sur l’Eglise de Messine, mais les nombreuses occupations ne m’ont pas permis de le faire: aujourd’hui je vous
trace finalemeiU ces quelqi,ics lignes
poui' vous entretenir de la conférence
de district de la Sicile, qui a eu lieu
à Messine les 5, 6 et 7 du mois dernier, Ainsi vous n’avez rien pei'du'
à attendre; au lieu d’avoir des nouvelles d’une seule église, vous en
aurez de plusieur.s.
Pour diverses raisons, telles que
les distances à franchir, le manque
de moyens de locomotion, les dépenses
U'üp grandes à soiUenii', une conférence aimnelle en Sicile ne peut être
très nouibi'euse. Palerme , Messine
et Galnnc, étaient représentées par
un pasteur et un membi'e laïque;
Caîlanisetta et Riesi par leur pasteur
respectif; Vitloria, Trabia et Trapani
ont envoyé une relation sur le travail
4
.îâo.
accompli durant l’année; Grolle s’esl
mainlenne dans le plus complet silence.
Nous étions donc huit en loul et
nous nous mîmes coui'ageusemenl au
travail, sous la présidence de celui
qui vous écrit, et avec Mr. Henry
Bryanl Barrell comme secrétaire.
Chose curieuse à noter; en Sicile
nous regrettons d’ôtre si peu, el nous
serions bien aises de voir notre nombre
doublé : dans le district Piémont-Ligurie on sent le besoin de se séparer!
Je vous donne maintenant le sommaire des relations en suivant l’ordre
dans lequel elles ont été lues.
4
* H
Caltaniçetta. — La fréquentation
des cultes varie de 15 à 75. — Les
catéchumènes sont au nombre de 7,
l’école du dimanche compte 6 élèves.
Onze personnes assistent régulièrement aux cultes, sans être insei'iles
sur les registres; les membre.s efFectifs
sont au nombre de 23.
Le travail qui se fait dans les environs de Gnllanisella est considérable.
Vk ♦ *
Trapani. — La relation lue par le
pasteur de Palernie déplore l’éloignement de l’église de bon nombre des
membres les plus anciens.
La. population de Trapani présente
deux caractères qui vont paifnitemenl ensemble; elle est supei'Slilieuse el corrompue jusqu’à la moelle:
14 membres d’église ont conli'ibué la
somme de 201 fr. — Il y a 4 catéchumènes; Mr. Giardine exprime le
vœu de se voir remplacé par un
pasteur plein de vie et d’entrain.
*
* *
Trabia. — L’Evangéliste est découragé, il va même jusqu’à dire
qu’il proposerait de supprimer cette
station, s’il n’y avait pas l’école qu
lui donne un peu d’espoir.
L’école du jour avec ses 74 élèves,
el l’école du soir qui compte 58
adultes, sont comme un point lumineux dans un ciel couvert de nuages.
«
. + *
Palerme. — L’Eglise vit finalement
en paix , el comme on le verra tout
à l’heure, ce n’est pas la paix Romaine. La congrégation Vaudoise s’esl
sagement tenue à l’écart de toutes
les agitations et de tous les changements. Elle a montré sa sympathie
pour: le départ de son ex-pasleur Mr.
Sympson Kay, en rèmeltatil entre les
mains de sa veuve 2184 fr. collectés^’
dans son sein et auprès deS'amis du
défunt.
Les auditeurs du culte principal
varient de 40 à 90, ceux do soir de
15 à 45; l’école du dimanche’de Pat
lerme a 60 élèves, celle des Falde
16. L’institut international continue
sa marche ascendante; il compte 68
élèves.
Les collectes,' y compris les contributions pour l’institut, s’élèvent à
la somme de 3419 fr. Monsieur A. P.
B'mwn est digne de loui éloge pour
l’intérêt qu’il déploie en faveur de
l’œuvre de Dieu, ■ : •
«
Messine. — L’école du dimanche a
10 élèves de plus que l’année passée,
40 en tout.
L’auditoire aux cultes du dimanche
malin varie suivant la saison de 80 à
100 pendant les mois d’hiver, et de
50 à 65 pendant l’été.
11 y a eu foule aux fêtes solennelles
el lors d’un mariage et d’un ensevelissement.
Les catéchumènes durant l’année
ont été au nombre de vingt, dont 14
5
......-22t-—
reçus à la Sainte Cène à Noël et à
Pâques. Les cultes du soir sont mieux
fréquentés .que par le passé durant
l'hiver, mais en été, les membres de
l’Eglise trouvent difficilement la rue
du temple. — L’église, après avoir
couvert tous ses frais locaux, a remis 850 fr. à la caisse centrale. Elle
a une recette de près de 3,000 frs.
La colonie étrangère ne nous a pas
oubliés, bien qu’elle doive penser à
l’honoraire de son pasteur.
L’ouvrier de Messine visite, aussi
souvent qu’il le peut, les frères de
Barcellona.
Catane. — Le député Mr. Cassia
rend un excellent témoignage aux
deux pasteurs de Catane, dont l’un,
présent, se défend et rougit de modestie. L’Eglise n’augmente pas en
nombre à cause des nombreux départs
qui ont eu lieu durant l’année: si les
froids et les lièdes ne manquent pas,
il y a cependant un fort noyau d’excellents membres. Durant l’épidémie
cholérique les pasteurs ont pu jeter
abondamment la semence dans un
terrain favorable. La mère abbesse,
qui prêtait .ses secours aux malades
du LazxareüO, écoutait non seulement
le pasteur avec plaisir, mai encore
elle l’invitait à prier pour elle: «pregale per me *.
L’école du dimanche a 68 élèves,
l’école diurne 100.
RtESi. — On appelle celle ville la
« protestante ».
Les protestants sont partout nombreux, les chrétiens décidés le sont
moins.
Soixante communiants ont contribué
pour la somme de 282 frs. L’habitant
de la campagrielient ferme les cordons
de sa bourse.
Les écoles diurnes sont les plus
nombreuses de l’île; elles n’ont pas
moins de 200 élèves.
Le sous-préfet de Jaci Reale ayant
demandé à quelle école il pouvait
envoyer sa fille, on lui indiqua l’école
évangélique qu’elle fréquente en effet
régulièrement.
L’école sérale est plus nombreuse
que celle de la ville.
* ★
VtTTORiA. - Api'és la visite du Dr,
Prochet on a mis la main à coti'
slrnction d’un petit Temple, qui sera
inauguré D. v. l’année prochaine.
Comme partout, à Vittoria il y a de
bons membres, et des brebis galeuses.
Les contributions ne sont pas ce
qu’elles devraient être parce que les
vins, la principale ressource du pays,
ne trouvent pas d’acheteurs.
On peut avoir du vin excellent à
0,10 le litre! À Vittoria, on meurt de
faim et les caves regorgent, — Le
pasteur a visité, durant l’année, Scoglielti. Modica, Terranova, Chiaramonte, Nota, Caltagirone et Comiso.
-- Je passe sous silence les modifications que In conférence a proposé
d’apporter au réglement et je termine
ma lettre en vous annonçant que la
Sicile enverra deux députés au Synode;
Mr. A. P. Brown de Palernie et Mr.
Etienne Diraino Lombardo de Grotte,
qui ont, tous deux, accepté le mandai
de nous représenter.
Agréez, cher Monsieur, les salutations fralerneiles de votre dévoué.
P. Rostan. Past.
Gênes. — Le rapport du conseil
de l’Eglise Vaudoise de Gênes â l’assemblée du 9 courant, constate que
la congrégation se compose actuellement de 243 membres, c’est-à-dire
9 de plus que l'année dernière, sâne
6
...222..
compter un certain nombre de Vaudois en service temporaire à Gênes.
l/inslruction religieuse a été suivie
par 19 catéchumènes, dont 11 ont
été admis à la Sainte Cène à Noël et
à Pâques, 13 sont déjà inscrits pour
l’année prochaine.
, Les contributions pour frais de culte
ont été un peu inférieures à celles
de l’année dernièi’e parcerfue quelquesuns dés souscripteurs ont été obligés
de diminuei- leur contribution. Toutefois, grâce à un encaisse assez considérable de l’année passée, l’Eglise
a pu verser à la caisse centrale sa
contribution habituelle, soit frs. 1500
Pjjr contre, les collectes pour les
pauvres ont été supérieures à celles
du dernier rapport et ont atteint la
somme de fi s 866, 80 A l’occasion du
mariage de sa fille, un généreux frère
vaudois, Mr. B. Goss, a fait cadeau
à l’Eglise d’un magnifique orgue ,
d’un tapis pour les mariages, et d’un
billet de fr. 100 à la caisse des pauvres.
*
il *
Les deux écoles du dinaanche, dirigées par les pasteurs aidés de douze
moniteurs et monitrices, ontétésuivies
par une centaine d’enfants, dont plusieurs appartiennent à des familles
catholiques. Les moniteurs avaient
décidé dans leur dernière séance de
donner un prix aux élève.s qui seraient
le pliis" réguliers, et récilei'aient le
mieux leurs versets pendant le premier semestre de celle année. Cinq
enfants ont répondu à ces conditions
et le prix n'a pas été difficile à trouver; les Poésies de notre cher professeur Giovanni Niccolini.
Les écoles diurnes comptent 70
élèves. La fête des promotions a eu
lieu mardi dernier, et nous sommes
heureux de dire qu’elle a parfaitement
réussi à la satisfaction de tous ceux
qui y ont assisté.
If
* ♦
Le 15'"® rapport d'n Rev. D. Miller
sur la Mission dans le port de Gênes
donne de.s détails très intéressants
sur celle œuvre. L’Evangéliste M. le
Capitaine Glucas et M. Miller lui-même,
president .des réunions pour marins
anglais, dans une chapelle flottante,
le Béthel. Non moins de 8974 marins,
sur les 25 000 entrés dans le port,
ont fréquenté les réunions pendant
l’année.
Le colporteur M. Delfino a continué
son œuvre, mais il a rencontré plus
de difficultés qu’auparavant. Il y ^
quelque temps déjà, quelques-unes
des Compagnies qui tran,sporlenl les
émigrants en Amérique, avaient défendu à tout colporteur de monter
sur leurs navires; plus tard le capitaine du port à étendu celle prohibition à tout vaisseau chargé d’émigrants. — Cette loi était déjà très
gênante pour l’œuvre du colporteur,
mais il se rattrapait en vendant sur
les calale (le quai) au moment où
les passagers allaient s’embarquer.
Enfin, en octobre dernier, le capitaine
du port a défendu de vendre quoique
ce soit même sur les calale, de sorte
que le colporteur s’est trouvé toul-àfait dans l’impossibilité ^’arriver jusqu’aux émigrants.
Ceci explique pourquoi la vente a
été cette année Inférieure aux années
précédentes, tandis qu’elle aurait dû
être supérieure, vu que le nombre des
émigrants qui sont partis de Gênes,
surtout pour l’Amérique du Sud, s’est
élevé, à ce qu’on dit, à 215 665 , environ sept fois autant que la moyenne
des dix dernières années.
ìtalo.
lioinocUe6 reiti^tcueed
et Faits divers
L'Archevêque et leshrigands.Vne bande
de brigands a récemment capturé en
Grèce un archevêque de l’église Hellénique. Elle demande une forte rançon
poui' le rendre à la liberté. En attendant
ces bi'igands obligent leui; prisonnier à
d.re chaque jour une messe pour I®
succès de leurs entreprises et ils s’agenoiiillenl devant lui pour recevoir
sa bénédiction. Les ioiirnaux politique®
de toute, nuance ont l’air de trouve«'
celte conduite odieuse autant qù»
7
..,.,223.
l’idiciile, mais n’est-ce pas à peu près
de la sorte que la plupart des états
comprrnaient et compreniienl encore
aujourd’hui leurs relations avec la
papaulè? Ne voit-on pas trop souvent,
dans notre patrie, les libéi’aux obliger
le clergé romain à chanter messes
et ledéum pour des entreprises qui
lui répugnent?
Les traités d'un cultivateur. — Le
Christian World rapports qu’un zélé
propagateur de l’Rvaiigile disait naguère'à un cultivateur chrétien qui
envoie beaucoup de fruits au marché
de Londres: «Vous devriez glisser
quelques traités religieux dans les
corbeilles de fruits que vous expédiez
à, Covcnt-Garden «. C’est bien ce que
je fais I) répondit le paysan. "A quelle
société les demandez-vous?», reprit
son interlocuteur. «Je les compose
moi-même, repartit le cultivateur et
voici commenl. Ceux qui achètent de
mon fruit trouvent toujours que le
dessus et le fond du panier sont absolument de Sa même qualité; mes
traités à moi, ce sont mes paniersb
Voilé certes le moyen le plus sûr
pour les chi'éliens, qui sont dans le
commerce, d’instruire et d’édifier leur
prochain: c’est d'user eux-mêmes
d’une scrupuleuse honnêteté dans tons
les marchés qu’ils concluent avec leurs
concitoyens.
Société des livres religieux de Toulouse. — Son 40™“ rapport rend compte
de l’une des œuvres les plus utiles
de ¡’heure actuelle. Quand en effet
a-l-il été plus nécessaiÈ'o de répandiœ
des lectures saines et fortifiantes,
pénétrées de l’Esprit de l’Evangile?
Quand fut-il idus urgent de combattre
la mauvaise littérature par la bonne?
C'est ce que la Société de Toulouse
a compris et l’on peut dire qu’elle
a fait de nobles efforts pour s'acquitter
de sa tAche. Depuis sa fondation jusqu’à ce jour cette sociélé a publié
0.030.717 volumes en brochures, fondé
2,269 bibliollièqiies en France ou
dans diverses parties du monde, fait
2 200,000 francs de recettes, dont.
876.000en dons volontaires eti .32,3.000
frs. en ventes de livres: indépendamment des livres vendus, elle en
a donné gratuitement pour une valeur
de 773.795 frs. 80 cent.
On écrit au Journal religieux de
Neuchâtel: Un certain Mr. VVood, qui
se fait appeler le roi Salomon, a
fondé à Brighlon près Londres, une.
secte nouvelle qui semble faire concuna iice à celle de « l’armée du salut»
et qui s’appelle «l’arméeduSeigneur».
Voici un des fruits que produit celte
nouvellearmée: Cinq jeunes Suissesses
venant deBrigbton, se sont présentées
à la légation Suisse à Londres, se
disant dénuées de toutes ressources.
Après avoir fait partie de l’armée et
y avoir dépensé tout ce qu’elles possédaient, elles durent encore à plusieurs reprises écrire à leurs parents
en Sui.sse do leur envoyer de l’argent,
«pour le Seigneur». Après avoir été
suffis.ammenl exploitées, elles désertèrent l’armée et demandèrent à nos
autorités consulaires delesrepalrier».
A Guldenstal, en Hanovre, raconte
le Témoignage, il y a eu pendant
deux siècles un singulier simuUanemn: Les catboliques et les Protestants n’avaient qu’une seule église,
un seul ecclésiastique et un seul sacristain. Le prêtre était catholique et
le sacristain protestant.
Voici comment se célébrait le culte
commun des deux confessions: Le
prêtre commence par chanter VIntroit,
la cornunaulé protestante répond par
le Kyrie éleison; le prêtrç continue
par îe Gloria in exaelsis, les protestants répondent, par le cantique Grand
Dieu nous te bénissons. Viennent ensuite des prières et des répons des
catholiques. Puis le prêtre lit l’Epîli’o
du jour et les protestaiiis chantent
un verset de cantique. Le prêtre
psalmodie l’Evangile et le Symbole des
Apôtres; les, protestants chantent le
Credo mis en vers et en musique par
Luther. Suit la messe, pendant laquelle les protestants restent assis.
Puis ceux-ci chantent un cantique
8
ayant ifnit à la péricope traditionnelle
de l’Ecfilure Sain le. Le prêtre monte
enfin en chaire et fait un sermon
pour ses ouailles des deux confessions. Un canlique des proieslanls
termine le service. Cet élrari'te simuilanéurn ne fut supprimé qu’en 1850.
iîrKtoniquç ©aiiboiôc
POMARET. — Les examens annuels
â l’Ecole Latine ont donné de bons
résultats. Dix nouveaux élèves ont subi
avec succès l’examen d’introduction.
Pramol. — Les H'avaux du nouveau
temple sont è peu près achevés et
l’on pense pouvoir en faire la dédicace
dès le 15 août prochain.
OUVRAGE REÇU
In memoriam. Poesie di Giovanni
B. NtccoeiNi, Professore di Linguae
Letteratura ilalianaal Collegio Valdese
di Torre-Pellice. — Firenze Tifiog.
Claudiana 1888. Prix: broché fr. 1,50
— Relié toile avec donii’es fr. 2.
Ce pelit volume dédié à la mémoire
du regretté professeur Niccolini, enlevé
par la mon le 16 octobre dernier,
contieni d’abord une courte nolice
biographique due à la plume de Mi'.
Ed. Jalla. Viennent ensuite non moins
de 139 poésies de caractère religieux,
patriotique, moral etc. Elles sont
partagées en trois séries; 1. Poésies
diverses; 2. Imitations et versions; 3.
Vers d’occasion.
Les élèves et amis de G B. Niccolini i.e reliront pas sans émotion
ces ver.s à la forme si piii'e et où
l’on sent partout lesouffleévangélique.
On doit savoir gré aux éditeurs dece
recueil d’avoir érigé à la mémoire du
poète'modeste un monument, mo-^'
deste aussi, mais utile et par lequel,
quoique mort, il parle encore.
Setï UC |)oiitiquc
nouvelles lignes de chemin de fer,
s’est résignée à entreprendre la discussion de la réforme communale.
Après une discus.sion générale assez
confuse, un discours du Président du
conseil insistant sur l’extension de
l’électoral administratif à tous les
électeurs politiques, sur l’élection du
Syndic par le conseil dans les communes ayant plus de lOOÜO habilanls,
et s’en rerneUanl pour d’autre.s points
an vole de la Chambre, a facilité la
discussion des articles.
Par 295 voix contré 52 la ch^ambre
a repoussé le suffrage universel pioposé par quelques députés. Elle a
accordé le droit de vole aux électeurs
politiques.
De Massaua ou annonce que la poudrière d’Arkiko a sauté le il courant.
Quelques soldats sont blessés.
A Paris, Boulanger s’est de nouveau
présenté à la Chambre pour en demander la dissolution.Le Président lui
a infligé la censui'e pour ses paroles
insultantes. Boulanger a présrinlé sn
'démis-sion et quitté la séance.
L’Enppereur d’Allemagne va s’embarquer à Kiel pour lendre visite au
Ivzar de Ru.ssie.
A louer, pour la .saison d’été , un
appartement meublé composé de
5 pièces, dans VEr,ole Vaudoise dç
S. Second. Très Relie vue sur la
charmante colline de Praru.stin et
la plaine.
S'adresser pour renseignements
soit à Mr. Alexis Rost.vn de Saint
Second, soit à l'nn des Pasteurs
de Prarustin ou de Pignerol.
La Chambre, après avoir volé les
pppvcntions pour la construction de
lîiiNEST lioniîCT , iiéravi.
Pignerol, linp. Chiantore-Mascarelli.