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Année XV®
?ÈÌX D'APOKNEMEN'i' PAÏÎ AN
Italîf’. ^ . . , . L 3 j
Toufl lea paysde rPulon «lo
|>osto - . - ► fl I
Amihique du Sud . *
On s'abonne t
All burCiin d’AdminUtration;
Chea 5fM,. los Pivstiiurs ; ’
Chez TK. Ernest Eobei't ('Plffuereli
et à la Librairio Cliiivntoro et |
MAsc.trulH /■ Piirnerol ) !
L'abouneniont part clu 1- Janvier
et se paio d'avaucô.
N.
NüiBéros séparés 4enïabdô»itf^ttt
la tirage 10 oentlnues
.* SO âeütiineà par Itgue
pour '.une stiule. fois. ÏA-centimes* de 2. A S fois et li) ooüttmes pour d fois et au dessus.
23 Août 1889 2Ì
S’iulreaser pour la Réiïaetibn ^et
l'idmJutstratibu à M, -le Pas! teur H Bosio —Saint (/^rrnàt’n
I GUiSon (Pioerolo) Italie.
Tout ühangomsnt d’sidresso «fet
paye 0,25 céntiib^ft. ’
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LE ÏEM011N
ÊOHO DES VALLÉES VAUDOiSES
Paraissant chaqtìe Vendredi
Pin*« nis iért.% iéinoinH. ACtsB 1, 3.
iS'wtcfijii Lt vcriiié'itvac la chantif. Bru. iv,' 15.
¡i^ommai a'o.
L’inauguration du monOniein de Frangins.
'Jean Antoine Mieol, ~ Le bicentenaire à
l^onàrfes, — Merci! — Le beau temps. —
Souscription. — ftua^jj^liiique. — Anno-BceSi
L’inaupratiiiii dn Munuinent
DE PRANGIÎVS
Lès fêles dn Bicentenaire ont commencé vendredi 16 courant par l’inaii
tnralion du monument élevé sur la
fege de Frangins, à l’endroit même
Q nos ancêtres s’embarquèrent le soir
du 16 août 1689 pour gagner la côte
de Sayoie et marcher de lè à la conquête de leur patrie.
(;’est à la petite colonie vaudoise de
Genève que nous devons l’éreelion de
ce monument. B y a trois ans dejcà, la
société de sècours mutuel parmi les
Vaudois établis à Genève s’était entretenue dé la convenance dq faire
quelque chose pour perpétuer à Frangins le soiivénir du dépéri de nosi
pères. Cette idée fut reprise l’année
dernière, et cette fois par la côlOnîe
toute entière, qui nomma dans Soni
sein un comité chargé de s'occuper
de la réalisation de ce projèt. Le Vé-i
né râble lions. Bourne, le doyen des'
Vaudois de Genève fut élu jpré&ideni '
du Comité » Mr, Gay-Roche en [fut ÎeJ
secrélaire^t Mr, G. Malan-Garçin,,|çC
caissier.. Le Comité ainsi cohsiiUié.âé*
mil courageusement à l’œuvre: et pari^
vint à collecter, auprès des Vaudois (Îp
Genève et de leurs amis,
nécessaire. Mr. I’tirchitecteElt||||P||PPF
un Vaudois, donna graluÎleriMnxTiie
plan, et le monument s'éleva,
C’est un obélisque triangulaire, èh .
calcaire blanc du Jura, simple, et |de
bon goût, portant sur l’une de,,ses
faces celle inscription: , j,..,
Après 3 ans de séjour sur cette terre
hospitalière les Vaudois du Piémont
partirent de ce lieu pour rentrer dans
leur pafne le iê Aotîf i689 — Les
enfants de ces héros ont érigé ce Monument le 46 Août 4S89 — El à la
base: ' ,0
Lux lucet in tenebris.
Ce fut une belle fête que celle qtti
nous réunit vendredi dernier aulbiir
de ce petit nionumenl. Noüs nous embarquons à Genève sur le Boniyard,
a 8 heures du malin, au nombre de
150 à 200. Le bateau offre un Aspect
particuliérement animé. On sé 'èalüë,
oil se .serre la main, on s'entretient
¡familièrement combie des amis; car les
passagers ne sont pas, comme cela at;rivë habiluellemerit, étrangers leè uqs
'àüü ' autres. Ils forment 'comme une
%.
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même famille, dont tous les membres
sont unis entre eux par les liens du
sang ou do ramitié.
Arrivés à Nyon à 9 heures nous nous
mettons en marche, drapeau italien en
tête (te magnifique drapeau que les
dames de la colonie vaudoise de Genève ont donné à la société de celle
ville), et nous nous rendons à la gare
pour y recevoir ceux qui Savent de
Lausanne, après quoi le cortège, déjà
sensiblement grossi, se dirige du côté
de Prangids, où l’on aperçoit le monument déjà entouré d’un grand nombre de personnes, venues de différents
côtés pour assister à la fêle.
Nous y arrivons à 40 heures. Une
jolie petite tribune ornée de verdure
a été construite pour les orateurs.
Mr. Bourne y monte le premier en sa
. qualité de président du comité de
«(Genève. II donne la bienvenue à l’assemblée et remercie d’une voix émue
tous ceux qui ont conlribué'à l’érection
de ce monument. Puis il cède sa place
à Mr. Bosio Vice-Moderaleur, délégué
par la Table pour présider ,cette ré
Bosio, après l’invocation
lit les Psaumes 426 et 424. Les Israélites l’échappés, dit-ils, lorsqu’ils jetèrent un coup d’œil en arrière sur
tous les dangers dont Dieu les avait délivrés, s’écrièrent; « Béni soit l’Eternel
qui ne nous a pas livrés en proie à
leurs dents.
»Nous cotpmençons aujourd’hui les
fêles du Bicentenaire, et le premier
cri qui doit s'échapper de nos cceur.s
est celui-ci: Béni soit l’Elernel qui ne
nous a pas livrés en proie à leurs
dents.
»Nous venons le bénir solennellement
d’avoir conservé noire Eglise, de lui
avoir fait trouver un asile sur cette
terre hospitalière, d’avoir nourri dans
les cœurs de nos pères le désir irrésistible de rentrer dans leur patrie,
de le.s avoir protégés dans la rentrée,
rétablis dans leur pays. Nous le bénissons pour ces fêtes auxquelles prennent part tant d’amis sympathiques,
et même S. M. le Roi tl’lialie, dont
le don et la noble lettre datée de
Rome, du palais des papes, montrent
quelles grandes choses Dieu a faites
pour nous,
»Mais si nous bénissons rElemel,
nous n’oublions pas les instruments
dont i! s’est servi pour conserver noire
Eglise.
»1! esl bon d’avoir commencé nos
fêles ici où nos pères furent accueillis, où fut formé le plan de la Rentrée, sur celte plage où ils se réunirent, près de ces flots .sur lesquels ils
voguèrent.
» Comme représentants d’un peuple
que Dieu a multiplié, nous disons en
.son nom: Béni soit le pays qui a servi
de refuge à nos ancêtres! L’œuvre
qu’il a accomplie au nom du Seigneur
n’a pas été perdue. Qu’il soit béni
matériellement et spiritueliemenl, et
3ne la semence de l’Evangile, qui prouisit de si beaux fruits il y a 200 ans,
continue à se répandre dans les 22
branches de votre confédération!
»Commedélégué de l’Eglise Vaudoise,
nous remellons maintenant avec bonheur à la Mujiicipalilé de Frangins
ïConserve:^|||||k témoin ife la
reconnaissanc^^^i^ois du Piémont,
conservez-le comm’eMin témoin de la
fidélité et de la bonté de Dieu ; conservez-le comme une médaille d’honneur
décernée à volrehospilalilé chrétienne;
conservcz-le comme un symbole de
l’union de deux forces puissantes qui
firent agir nos pèresy l’amour de Dieu
et l’amour de la patries. ^
Mr. Denogent, conseiller mnnicijlil
reçoit le monument au nom de la .\lunicipaiilé de Frangins, et exprime l’espoir que tout sera fait pour conserver
précieusement ce monument si glorieux pour les Vaudoia.
Un petit chœur, composé de Vaudois
établis à Genève et de quelques amis
genevois, chante le Betour de Vexit,
après quoi le Président donne la parole à Mr. Henri Meille que la Table
a chargé du discours d’occasion.
Mr. Meille monie à la tribune et
prononce un discours éloquent et tout
vibrant d'émotion. L’assjemblêe esl
suspendue à ses lèvres et des larmes
s’échappent des yeux de plus d’un
Vaudois, devant ce tableau saisissant
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vw\y«V) t
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de ce que nos pères ont soufTerl el
des délivrances que Dieu leur a accordées.
Comme ce discours sera imprimé,
nous n’en donnons pas ici un résumé,
el nous nous bornons à indiquer les
deux idées fondamenlali-'s qui y ont
été développées.
Ce monument, dit l’oralenr, est une
pierre de souvenir et une pierre d’alliance. Il développe le premier point
ep rappelant d’une manière saisissante
ce qui se passait sur celle plage il y
a 200 ans.
Qui élaieift ceux qui partaient alors
fie ces lieux? Pourquoi-parlaienl.-ils,'?
Qil’emportaienl-ils avec eux aux Vallées el à l’Italie?
Après avoir répondu à ces différentes questions, l’orateur passe au
second point. Ce monument est une
pierre d’alliance. Alliance entre nous
et vous; nous nous engag.eons à continuer en Dalie l’œuvre de nos pères.
Alliance entre vous el nous; vous nous
soutiendrez dans celle lâche.
ne résolulion!
cille esl spivi
e par Mf. le
Que celle fêle
Le discours
d’une prière
pasteur D. Te
Une forle aveise, qui dure un bon
quart d’heure, vieni rnellre fui plus
tôl qu’on ne l’avait prévu à celle première partie. On espérait entendre ici
les alloculions de différenis orateurs
et représenlants, mais, vu le temps,
on convint qu'ils parleraient au ban¥uet qui allait nous réunir au cliâteaii
ae Frangins, maintenant propriété des
Frères Moraves.
Dès que la pluie a un peu cessé,
on chante le chant national Suisse,
puis on se dirige vers le parc du château, où les tables étaient dressées
dans un superbe emplacement, sous
des arbres magnifiques dont la pluie
n’avait pu pénétrer le feuillage.
Cent cinquante personnes prennent
place à Irois longues labiés, sans
compter un grand nombre d’autres qui
se répandent dans les environs. Au
cenire de la table d’honneur se trouve
le Vice Modérateur de l’Eglise Vaudoise,
ayant a sa droite M.r Klein conseiller
d’Etat de Genève, el à sa gauche Mon.
sieurBasso consul italien de celle ville,
ce dernier décoré, comme les Vaudois,
d’une cocarde aux Irois couleurs italiennes, avec le chandelier el les 7
étoiles. M.r la commandeur Amédéé
Berl est nommé Major de la Table.
Différentes naliorialités sont représentées à ce banquet fraternel, el l’on
y entend parler français, italien, allemand, hollandais, etc.; mais un lien
commun, la sympathie pour les Vaudois, unil tous les cœurs, et la plus
grande cordialité y règne du commencement à la fin.
Nous ne pouvons rapporter ici tous
les toasts qui ont été portés à celle
occasion. M.r Beri, Major de table,
ouvre la série eif buvant à l’Iiospilalité suisse.,
M.r le consul Bhsso, après avoir comparé la Rentrée des Vaudois dans leur ^ *
vallées à l’entrée des italiens dans leur*
capitale, boit à la santé du Roi et dé*
la famille royale d’Dalie.
M.r Klein, représentant du Conseil
d’Elal de Genève,^ porte .son toast â
la liberté de conscience et à la liberté
dans la famille. M.r de SloulZ| présidant du Consistoire de Genèv%- saltp- ^
l’Eglise Vaudoise, el faildes vœux pour
sa prospérité.
Suivent les toast de M.r Combe de
l’Egli.se Nationale du Canton do Vaùd,
à la transformation de l’Italie par l’Eglise Vaudoise, au moyen du levain
de l’Evangile, de M.r Champendal représentant de la Vénérable Compagnie
des pasteurs du Genève, â la eonliniialion des rapports de fraternité entre
Genève et les Vallées Vaudoises, de
M.r Brocher, qui, au nom d’une minorité, l’Eglise Libre de Genève q^u’il
représente, salue l’Eglise Vaudoise,
qui est aussi une minorité, de Monsieur Falconnier prélét de Nyon, qui
boit à la prospérité de l’Italie.
M.r Gay-Roche, secrélairedu Comité
pour l’érection du monument, remercie
tous les amis des Vaudois qui leur sont
venus en aide. 11 remercie chalereusemenl M.r l’Architecte Goss, à la générosité duquel nous devons ce beau
monument.
M.r Hugon, pasteur à Rorâ, remercie à son tourn les frères Moraves,
4
,t68~
et, en particulier leur directeur monsieur Reichei de l’hospitalité qu'ils
nous ont accordée.
M.r Ehni porte un toast au succès
toujours plus glorieux de l’Evangélisation de l’Italie par le moyen des
Vaudois, et M.r Peter exprime le souhait que bientôt ou entende du haut
de la coupole de Brunelleschî ce cri:
Christ est le Roi d’Italie.
M.r Adolphe Gauthier salue les Vaudois comme un des très rares représealauts de la vieille Genève (un de
ses ancêtres était l’un des conseillers
d’Elat chargés de recevoir les Vaudois
en 168ti); il est en même temps le
seul rgprésentanl bernois à la fête.
M.r Gay-Roche lit une poésie de
M.r Decrue : Aux Vaudois du Piémont,
le cœur chante il Rimpalrio, et l’on
, expédie, sur la proposition de M.r le
■ Commandeur A, Berl. un télégramme
à S. M. le Roi d’Italie.
Il est k heures, on se dispose au
relour, chacun de son côté, et un petit
;groupe de Vaudois, parmi lesquel se
'trouvent MM. les pasteurs Bosio, JHu
gon et M. Tron, se prépare à, s’em
^'Mi'qùier pour la côte de Savoie d’où
ils referont à pied la roule parcourue
par nos pères dans la glorieuse rentrée. ¡Nous apprenons que leur voyage
arcommencé sous les plus heureux
aaispiees, et qu’ils sont ariivés dans
'leur première étape jusqu’à Cluses,
favorisés j)ar un temps splendide.
JEAN ANTOINE PlUCOL
-iinPauvre petite Eglise de Pignerol!
Comme le voilà rendement secouée!
Après les, deux frères Long, deux
de tes pins généreux bienfa,¡leurs et
imemhres! dévoués, après ton regretté
instituleur,, Mr; G- Ribelli, te voilà
toul^à coup privée, de ton;ancien, zélé
et fidèle, dîone autre de tes plus soiJêdès colonnes, Mr. J, 4. iUicol!
Dans l’espace de 16 mois que de
denils, sans ¡parler de plusieurs autres,
que de vides, ¡tous très sensibles 1
Qui, aux Vallée.s, ne connaissait pas’
si ce n’est de vue, au moins de nom,
Mr, Micol?
Membre laïque de la Table pendant
plusieurs années consécutives, depuis
plus de 10 ans caissier ou ancien, toujours actif, zélé et prudent, de l’église
de Pignerol, négociant honnête et intègre, et souvent appelé comme homme
de conseil et de tact à apporter la
paix entre des voisins, coréhgionnaires
ou non, que de mesquins intérêts matériels risquaient le brouiller, dernièrement encore, grâce à la conOance
générale dont il jouissaii,<pihoisi comme
syndic de la Banque de Pignerol, que
de services n’a-l-il pas rendus!
Et maintenant il est couché dans
la tombe!
Comme il manquera à sa chère fa
mille qu’il aimait si profondément et
dont il était si profondément aimé!
Comme il manquera à celle église à
laquelle il' avait appartenu pendant
presque 20 ans, et qu'il avait aidé si
vaillamment à s’organiser en Paroisse !
Comme il mamy^ra à ses collègues
du Concistoie^^^on Pasteur dont
il était le br^i|||ij|B le conseiller
toujours préciemnjBpnime il faisait
bon de se débarass^ sur lui de ses
Eropres soucis, et souvent aussi d’une
onne pailie de son travail matériel!
Dimanche 18 c. il était encore à
son poste et prenait part à l’élection
des députés synodaux, quoique avec
moins d’entrain qu’aiilrefois, et était
même nommé comme l’un d’eux, presque à riinanirnitè des suffrages. Le
soir, il revenait d’une course en campagne accusant une grande lassitude
et une forte oppression de poitrine,
et se mettait au lit pour ne plus s’qn
relever. <:
11 était affecté d’une congestion pulmonaire qui a provoqué une paralysie
du cœur.
Il espérait, et nous avec lui, que
le mal ne serait pas grave, et p’avail
pas même renoncé à l’espoir de prendre part à nos belles fêtes du Centenaire, du moins à celles de Sibatid
et La Tour, et mardi matin, vers les
8 1|2 h,, il s’éteignait doucement sans
pouvoir articuler un seul^ mot. ,
\
5
‘ i
I
.$69,
Quelques jours auparavant, vendredi
16, il disaii à sa chère compagne, à
propos de la mort: «je crois que je
serais prêt à partir». .
(’,’est la confiance, en elïel, qu’il
était prêt à ce départ, qui soutient et
console sa funiille éploi’ée et ses nombreux frères en la foi, la confiance qu'il
était en paix avec son Dieu, et qu’il
est allé avec Lui et avec ses deux filles
bien-airnées dont le départ, il y a de
cela 6 ans, avait brisé son cœur.
Les funérailles de noire ami ont eu
lieu mercredi 21 c. et. ont été une
demonstraiÎDn splendide de l’estime
dont lui et sa famille sont l’objet de
la part de ses coréiigionnaires, ainsi
que de la population Pinérolaise dans
son entier.
Plus de 500 personnes ont en effet
tenu A accompagner ses dépouilles
mortelle^ jusqu’au champ du repos.
Le culte dans la maison mortuaire a
été présidé par un des 7 où 8 Pasteurs
accourus de différents côtés, et même
d’assez loin, Mr. le prof. Charbonnier
dont il avait été le collègue dans l’administration sup^S(j|frède notreéglise,
et sur la lomb|||||tófé Pasteur de Pi■gneiml asslst,ét®pSfr. Gardon ex Pasteur de la mémeParoisse, et monsieur
J. P. Pons, Modérateur de la Table.
Merci à tous, chers amis, vaudois
ou catholiques., membres de l’Administration de la banque etc. pour ce
beau témoignage d’estime et de sympathie.
Demandons tous au Consolateur des
veuves él, Protecteur des orphelins de
remplir Lui le vide qu’il a fait, de
consoler la famille si durement éprou'vée, et de faire tout concourir à sa
gloire .et au salut des âmes.
Mi:-; :(y':
Le Bicentenaire à Londres
Une inléressanie conférence fut donnée récemment au Club National sur
le Bicentenaire de la glorieuse rentrée
'des Vaudois dans leur vallées natales
par lè Rev. J. N. Worsfold, Secrétaire
honorairé du Comité Vaudois de Londres. Le Rev. F. A. G. Lillingston oc
cupait le fauteuil. Après la lecuire de
la Bible et la prière, le conférencie'F
décrivit brièvement les mauvais trailemenls que les vaudois eurent a essuyer en 16R6 de la part du Duc de
Savoie et à l’instigation de Louis xiv,
l’emprisonnement d’environ 10000personnes, liommes, femmes et enfants,
l’expulsion de 6000 autres au cœur de
l’hiver, la moitié environ desquelles
périrent de froid et de faim dans les
montagnes de la Savoie. Les autres
arrivèrent â Genève où il trouvèrent
un abri et du pain. , .
Après un certain temps, les réfugiés
soupirèrent après leurs vallées natales,
et estimèrent qu’il était de leiii' devoir de rétablir le culte du vrai Dieu
dans leur pays natal et de rentrer en
possession de leurs demeures. Un milier d’hommes s’assembla .sur les bords
du Lac Léman le 16 ao^ût 1689, et après
des efforts inoiiis, protégés et guidés
par la Providence, ils alteiguirent,
leurs chères vallées et célébrèrent le
merci'edi 28 août un service d’actions
de grâces dans le temple de Pral qu’ils
trouvèrent encore debout.
Mr. Worsfold termina sa conférettete
en proposant à l’assemblée de féliciiçr
les Vaudois d’Italie dans l’heureusîe
circonstance de la célébration du Bicentenaire du glorieux retour de leéès
ancêtres et de s’engager à contribuer
pour aider la continuation de l’œüvre
à laquelle Dieu les a évidemment appelés pour répandre Sa vérité eh Italie.
Le Rev. S. Henning appuya pub tih
bon discours cette [proposition quj'ful
adoptée par l'assemblée. ' ;
rxtfait de l’IidÿiiîA Churchman pur
E. Bonn«i'.
> Merci
Les voilà aussi de retour les garçons
qui ont profitâçdes bains de mar, de
Finalmarina sous la direction de Mr.
le régent Arnoulel desGoppiersI Les
filles qui étaient à elles seules au nombre de 24, confiées aux soins de M,"’
Elise Meille de via d’Uliva,: sont de
retouridepüis plusieurs semaines.'.
6
.270.
i^<v’JV'»Vvrw»-'wvv/«
m
Quit de bien i!s se sont fait ces chers
enfants dans les ondes limpides, dans
le sable chauffé au»soleil dans lequel
ils s’ensevelissaient après le bain, dans
la jolie maison où ils trouvaient de
bons lits, une table bien garnie trois
fois par jour, une surveillance affectueuse et un culte régulier malin et
soif!
Aussi nous sommes sûr d’exprimer
le désir de Ions ceux qui ont profilé
de ces bienfaits en remerciant cordialement lu famille du regretté pasleur J. P. Meille qui marche sur les
traces du généreux fondateur de l’Ospizia Maritiimo Evnngclir.o.
E. Bohhet,
Le beau temps
Que de monde il va y avoir à la
Balsille, à Pral, è Sibaoud, à La- Tour
et à Pra-dn tour pour les grandes réunions commémoratives du Bicenlenaire !
Souhaitons que le temps soit favorable snrlonl pour les réunions en
plein ail’!.. Faisons plus que souhaiter;
demandons le beau temps à Celui auquel les vents, les flots, les nuages
et tous les éléments obéissent. Nous
pouvons (aire en lonl temps, par l’Esprit, toutes sortes de pneres et de supplications; veillant à cela avec persévérance' et priant pour tous les
saints. (Ephes. vi. 18).
Nous connaissons une femme qui
prie chaque jour le Seigneur pour
qu’il nous accorde le beau temps pendant les fêles que nous allons célébrer
sous son regard. Elle n'est certes pas
seule à le faire. E. Bonnet.
Snu.scftptioii d'flcUnns de grâces
ponr ta Bicentcniire de te flloriente Rentré«
quatrième liste
DE L’EGLISE VAUDOISE DE TORRE-PELLICE
Montant deS 3- listes du 27 juillet,
28 novembre 1888 et 22 mars 1889
frs. 12.000.
M. J, D. Jourdan, past. Fleurier
(2® offrande) 1rs. 10; M. H. Watzarnborn, 25; Madeleine Favatier, 5.; M.r
Jourdan Praribaud, 5 ; Jsaac Benech, 5;
M® veuve Ricca et Remy Ricca, 15;
Mr. Jacques Subilia,5; Pierre Rivoire
( Rousseings ), 5; M''“ M"® Rivoire
( Rousseings ), 20; M"® Elisa Charbonnier, (Arnoulels), 20; Jean Hugon
ancien, 10, Paul Jourdan d’Isaac, 10;
Barthélemy Travers, (Rounc du Ciamboun), 7; Pierre Jouidan, (Luterà),
5; Jean Bariis, 2; Jean Travers, (Coumbal), 1 ; Paul Jourdan f. Jean, (Gbiorivel), 1; Philippe Cosli^el, ancien,
15; M'*® Eli.ca Peyran, fo; Susanpe
Beili, veuva Hugon, 20; M. II, BeinMuris et sa belle-mère, 20; Madelaine
Rivoire veuve Baret, 1,50; David Slallé
ancien, 10; Barthélemy, Henri et Lydie
Slallé de David, 3; Henri RollandFrache, (Envers), 2; Edouard Hugon,
id., 4; David Hugon id., 2; Jiiflilli
veuve Constantin, id., 3; JacqnesGharbonnier, Conseiller, 5; Union Chrétienne de Ste. Marguerite, par l’ancien
Stallé), 50; M"® Mario Rével (de Torre
Pellice), demeu-riiolgL Saint Second),
100; Pierre Pelîi^^(Appiols), 15;
J. ü. Jourdan (Ctt||B'ei), 5; Madeiaine Davit (chez M^Trossarelli), 2;
.Mr. J, J. Jourdan inst., 20; M'‘® A(Jèle
Jourdan, 6; Jourdan Barthélemy (Chiol'ivel), 1; M'‘" Fanny Rolland, 40; M.
Davi(i Poët f. David, 10; Antoine Durand (Appiols), 2; El. Goss, Cordonnier, 5; Société de chant, Echo du
Vallon, par Mr. Forneron 160; Mr.
Jacques Charbonnier (Arnoulels), 5;
Jacques Jourdan (Rounc, Ravadera),
1,50, Et. Jourdan (Simonds), 1 ; Jean
Louis Long (Ciambonn), 3; (Îalherine
Peyrol-Muris, 1 ; Marie Rivoire (Pilons
du Fort), 0,50; Mr. et M"*® J. D. Charbonnier prof, et leurs enfants Emilia,
Juliette, Edmond et Jules, 120; Pierre
Gaudin (Fort), 1 ; M. David Marauda
et famille,liégociant, 50; JeanCourdin,
10; Gustave Gourdin, 5; Marguerite
Gourdin? 5; M. Amédée Weitzecker
prof., (lassy), 100; Mr. et M® Daniel
Cbauvie Hôghendôrfer, 10; Marie Frache, 0,50; Marie Peyronnel, 1; Marguerite Bosc, 0,50; Marie Bosc, 0,50;
Marguerite Marauda, 0,50; Marguerite
Rivoire, 2.
7
™271----,—
Jean Chambeaud {1'® souscr.), 50;
Jean Joiive, 50; Famille Bosc (Coppiers), 3; Caroline Cardon, 2; Eléonore Ricca, 1; Annette Charbonnier, 1;
FamilleCostabel{Fassiols),50; Jacques
Ricca ^Mofnra), *2; Ancien D, Gaydo,
10;, Pierre Poël, 5; Barthélemy Rolland, 5; Etienne Ricca, 5; Ancien
Cougn; 5; David Ricca, 4; Jean Ricca,
4; Veuve Ricca (Bonnels), 2; J. J.
Goïsson et sa fille Lydie, 20; Jean Paul
Berlin, 1 ; Jean D. Charbonnier conseiller, 15; M.r Frache (Dagols), 10;
Joseph JoiicjJan (Boula), 10; Jean D.
Pianchon, 2; Eynard Jean, 2; Travers
Etienne (Brunei), 0,50; Rostan Jacques
(Eynard), 2; Jean J. Rostan ancien, 6;
Jourdan J. D., 1 ; Charbonnier Etienne
(Hipeugna), 5; Jourdan Barthélemy
(Rua), 1; Eusebio Ribolla, 1,50; Arnoulel J. D. régent, 5 ; Jourdan Etienne,
(Molare), 5; Berlin Jean P. (Chabriois),
1 ; Chauvie Michel id,, 3; Jiicqnes Geymel (Bonnels), 4; Berlin Passel, 2;
Marie Appia, 1,50.
Total de celle liste . 1rs. 739,50
id; desS lisl^jljj^précéd. » 12.000 —
Total Génér.
frs. 12.739,50
La lisle du quartier de la Ravadera
sera publiée pi ochainement, en y ajoutant quelques autres souscriptions qui
sont en retard, on dépassera certainement le chiffre de frs. 13,000. Nos
remerciements à toutes tes familles
qui ont concouru joyeusement à nous
faire atteindre ce beau ré.sultat. Quant
aux retardaires ils n’ont plus de temps
à perdre. J. P. Pons, pasteur.
A ajouter à la liste de Roderei :
B. Pascal des Fontaines . frs. 5
EGLISE d’angrogne, — 2“ Liste.
Omission involonlaire dans la première liste: 5 fr. donnés par Susanne
Benech feu Paul de Cacel.
Errata: — Lisez veuve Madeleine
Coïs.son au lieu de veuve madame
Caisson, Prasuil et Groui au lieu de
Prosuil et CroccL
Héli Rivoire, Cacel. frs. 10; Pierre
Fontane ancien, 1 ; Jean David Albarin
ancien, 3; Daniel Berlin f. Etienne,
3; Pierre Goïsson f. Jacques, 1,25;
Jean Rivoire f Paul, 1 ; François Guigou, inst., 20; Jacques Paslre, 5; X.,
0,60; Paul Odin f. Etienne 1; Paul
Benech d’Etienne, 5; La pile d’un ami,
5; Pierre Chauvie f. Jean David, 2;
Veuve Marie Prasuil, 10; J. P.‘'“ Fenotiil-Saru, 5; M"" Benech et ses enfants, 2.
Total de la 2® liste . L.
Total de la 1® liste, . L.
Total à ce jour 15 août
1889 ..... L.
74,85
929,15
1004,00
E. Bonnet, past.
âtfttie. — S. M. le roi Humbert
cl le prince héréditaire sont partis de
Spezia jeudi 15 c. vers 1 h. de l’après «
midi, et sont arrivés à l’ile dè la Maddalena le malin du 16. Le Sauçta sur
lequel se trouvait le roi était èscorlS
par 5 autres bateaux. ^
Après avoir visité et admiré les fortifications de nie, salué partout sur
son passage par les ovations de la
foule, le roi a visité Caprera et déposé
une coui'onne sur la tombe de Garibaldi; vers les 8 1(2 h. du malin du
18 le bateau royal jetait ¡’ancre dans
le port de Naples, au milieu des salve
de l’artillerie.
Sa M. a fait ensuite visite au fameux
établissement Armstrong de Pozzuoli,
et, par le canal de Messi'ne, est arrivé
à Taranto le matin du 21 c. La ville
entière est en fêle et a accueilli S. M.
et le prince avec un enthousiasme extraordinaire.
Le Vatican ^ en émoi à cause de
l’apparition du Wuveau journal romain
la Cronaca Nera organe des prêtres
scagnòzzi, c.-à-d. du bas clergé catholique, et dont le programme semble
être celui de dévoiler les abus et scandales du haut clergé. Le Vatican par
le moyen àe ¡Unione Romana prendra
I
8
-272
une part active aux prochaines élecliQHS' administratives de la capitale.
Le Cns>ofoTo Colombo vient d’arriver
A Naples avec la mission du Scioa,
envoyée par le roi Ménélik.
Les membres de !a députation sont
logés au paîais royal de Capodimonte
et ont été accueillis par le général
Bertolè-Viafe, les autorités napoliiJtifles et Une foule nombreuse.
¥'r*i*tce. — Plus de 80 officiers
ont été révoqués, ou punis autrement,
pour cause de Boulangisme. L’on prétend que Boulanger va revenir en
France.
AHetnaff»«. — L’Empereur d’Autriche a quitté Berlin le 16 courant et
Guillaume IJ est parti peu après pour
Strasbourg où il est arrivé le 20. L’accueil a été très cordial.
9iégnp»ta*nin. — Le choléra a
éclaté, 'et a fait en 2 jours jusqu’à
116 victimes.
.A ntioiioes
' Lundi, 26 août, il y aura aux Clos de
'^¿bilesèche, sur le chemin de la Balsille:
• 1° À 10 1|2 du malin une coiiféi%nce religieuse, où parlerontquelquès
tins de nos amis et délégués éti'angers.
2*^ À la sortie du service il sera oii.vfit'i^dans'une des salles d’école, à coté
dLijlémpje, un petit bazar d'objets divei'S, y compris un buffet, pour les pei‘s'onnes qui voudront .se l'esiaurer
Il y aura le lendemain 27 à la Balsîlle un déjeuner-dîner pour environ
80 pensopnes.
.Geux_qui désirent y prendre part
sont pries de se faire inscrire depuis
le malin, auprès de Mr. Jacob Tron
l’égenl. J. P. M.
--------------——
Le poste de régeiit à l’école paroissiale de Rodorel est au concours.
Adresser les demandes au soussigné
|usqu’au 31 août.
B. A. Pons, pasteur.
. ri:. . ‘VI
À l’occasion des fêtes du Bicenle"
naire, et pour faciliter les vaudois qui
‘désirent illuminer leurs maisons la
nuit du 2 septembre, un Biche assortiineot de globes d'illumiuatioij, de lanternes Ténitiennes^
etc. se trouve en dépôt chez Mr. Gilles
libraire. Avis aux personnes qui désirent se poui’voir à temps et profiler
du choix, de ne pas attendre trop
longtemps.
photographia: d. bert
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