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Soixante-cinquième année - Anno VH®.
7 Juin 1929
N® 2:
g
DES VALLEES
PABAISSÂNT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) ,
Etranger (y compris les denx Amériqaes)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Pour 6 mois
6,
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On ■'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de VEcho
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, au Directeur M. JïXn Coïsson, professeur.
Torre Pellice — pour l'Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
N“ 31 - Torre Pellice.
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Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
v\. Le Numéro: 25 centimes «a.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimable.., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV. 8).
A LIRE.
A'oms remercions nos abonnés qui ont
fait leur devoir (et c’est la très grande
majorité) en réglant à temps leur abonnement de l’année en cours ; et nous invitons les autres ~ le 8 O/'O environ — à
nom taire parvenir, sans retard, les 10 ou
les 24 lires qu’ils ont négligé, jusqu’ici, de
nous payer.
Il y a en outre, chose incroyable, quelques douzaines de personnes qui n’ont même pas réglé leur abonnement de 1928 !
Voilà qui dénote de l’ordre ...et une conscience délicate !
Tous ces retardataires vont trouver incarté, dans leur numéro de la semaine, un
appel spécial où sera notée la somme globale qu’ils nous doivent... et qu’ils vont
se hâter de faire parvenir à
L’ADjMTXISTB.A TIO?î .
PODVOIR, SAVOIR, VOULOIR.
« Scigncui.’. tn mine a pmcliiit dix
autres mines». Lve XIX, 16.
Parlons de la capacité professionnelle.
Pour remplir notre devoir chrétien, pour
: « servir » vraiment, il faut être quelqu’un ;
c’est à dire, il faut posséder une capacité
professionnelle quelconque, être capables
d’exercer à fond notre métier ou notre
profession. Il y a en cela plusieurs choses
dont il faut tenir compte.
¥
D’abord il faut pouvoir. C’est entendu.
Il faut le dire dès l’abord. Tous ne peuvent pas tout. Si je voulais être directeur
d’orchestre sans avoir l’oreille musicale, je
serais un sot. C’est un fait que chacun de
nous naît avec des capacités particulières,
plus ou moins grandes et différentes de
1 une à 1 autre. Il faut en prendre son
parti. Rien ne serait plus ridicule que de
soupirer après des capacités que nous
n’avons pa.s, et nous dire: Si'j’étais Napoléon, ou Pascal, ou Saint-Paul, je ferais
■ ceci ou cela. Il faut partir de la réalité.
Quelles sont mes capacités véritables ?
C’est sur elles que je dois construire, et
non sur celles que j’aimerais avoir.
I] faut tenir compte de cela, dans le
choix d’une profession, quand on peut
choisir. Le meilleur guide, alors, est encore
notre instinct, notre inclination naturelle.
En général le travail que nous faisons le
plus volontiers est aussi celui pour lequel
nous somrpes le plus taillés : à moins que
notre inclination ne soit de... ne rien faire,
i Et quand on ne peut pas choisir ? Il ne
faut pas oublier que c’est la majorité des
cas, et que d’ailleurs il peut arriver à
tout le monde de devoir faire un travail
pour lequel on n’est pas particulièrement
'"taillé. Que faire ? Avoir patience, si vraiment il n’y a pas autre chose à faire. Et
alors, mettre notre point d’honneur à remplacer le talent que nous n’avons pas par
un redoublement d’énergie, et d’activité.
Après tout, nos talents sont quelque chose
d’assez élastique. Il y a au moins deux
“ choses qui peuvent les renforcer.
« ^
La première est le savoir. La capacité
professionnelle est faite pour neuf dixièmes
de science et de technique. Cela est vrai
de tous les métiers. Un cultivateur mo' derne ne se contente pas de refaire à l’infini ce qu’ont fait ses pères : mais il cher
che, il examine, il étudie. Il existe aujourd'hui une vraie science de l’agriculture,
comme il existe une mécaniciue et une architecture scientifiques. Dans chaque métier ou profession, si nous voulons être
quelqu’un il faut que nous connaissions à
fond tout ce qui s’y rapporte. Rien ne
remplace la science. Voilà un clou qu’il
faut battre et rebattre. Nous avons trop
la tendance à improviser, dans tous les domaines. Dans telle paroisse, un pasteur qui
voudrait se faire admirer n’aurait qu’à
dire qu’il improvise ses sermons. Cela ferait ouvrir de grands yeux. Pourtant, il
n’y a rien de plus sot que l’improvisation.
A bas l’improvisation dans tous les domaines ! L’improvisation ne produit rien
qui vaille : à part les^poésies de banquet,
qu’on oublie à peine on a digéré. On ne
peut pas plus s’improviser paysan, mécanicien, électricien ou directeur d’hôtel,
que régent, professeur, pasteur ou docteur. Rien ne remplace la science. Mais la
science surtout ne s’improvise pas. ,
!S «
C’est pourquoi, pour savoir et pour pouvoir, il faut vouloir. Et non seulement un
jour ou un an, mais bien des aimées durant, toute une vie. La capacité professionnelle est en grande partie une question
de persévérance.
J’ai lu, il y a longtemps, je ne sais où,
la pensée suivante. Ne vous découragez jamais en disant : je n’ai aucune capacité
pour mon travail, je n’y arriverai jamais.
Si vous cultivez sérieusement votre branche, jour après jour, sans inutile surmenage, mais avec continuité, vous arriverez
certainement à être un spécialiste dans
votre branche. Cela se fera tout seul. Il
s’agit seulement de persévérer. Et surtout,
de ne pas se disperser, de ne pas gaspiller
son temps et ses forces dans toutes les
directions à la fois. Limitez-vous. Ne vous
proposez pas des buts qui soient au-delà de
votre portée. Faites une seule chose, mais
faites-la bien. Vous deviendrez quelqu’un
sans vous en apercevoir.
On dit ; persévérance obtient tout ; c’est
exagéré, mais pa.s trop. Gio. M.
A LA JEUNESSE.
Sois pure sous les cieux;!
comme l'onde et l’aurore,
Comme le nid joyhvx, comme la tour sonore.
Comme la gerbe blonde, amour du moissonneur.
Comme Vastre incliné, comme la fleur penchante,
Comme tout ce qui vit, comme tout ce qui chante.
Comme tout ce qui dort
dans la paix du Seigneur !
Ainsi tu resteras comme un lys,
comme 11,71 cygne.
Blanche enti'e les fronts purs
marqués d'un divin signe.
Et tu seras de ceux q7/i, sans peur, sa/is en7iuis.
Des saintes actions amassant la richesse.
Rangent leur barque aw. port,
leur vie à la sagesse,
Et priant tous les soirs, dorment tontes les nuits.
V. HuGa
Pensées.
La repentance ne consiste pas seulement
à confesser ses transgressions, mais aussi
et surtout à les délaisser. Ch. Babut.
^
Un caractère est un homme qui sait ce
qu’il veut, qui ne permet pas à ses sentiments de le gouverner, mais qui agit
d’après de fermes principes. Erbud.
Les LantelDie de Sesirïère.
Le Col de Sestrière, la Petra Sistraria
des anciens, étend son large plateau verdoyant* entre les pentes de la Rougnousa
et du Fraitève, et sert de communication
entre Pragela et Cesanne. Avant que Napoléon eût fait construire la belle route,
qu’il appela pompeusement : route de Milan en Espagne, le Val Cluson était parcouru par l’ancienne route royale, entretenue par les rois de France. Le dernier
hameau qu’elle traverse, à vingt minutes
du Col, porte le nom de Sestrière. 11 fut
un temps bien plus peuplé qu’aujourd’hui,
comme on peut en juger par les masures
de plus d’une grande maison, qui parlent
de désolation au beau milieu du village.
On voit encore debout le pilier qui soutenait la voûte de la vaste écurie pragelaine, où toute la famille se réunissait pour
traverser le long et rude hiver.
Cette désolation est due à la Révocation
de l’Edit de Nantes, de 1685, qui contraignit à s’exiler la meilleure partie des habitante de la vallée, c’est à dire ceux qui
n’hésitèrent pas à sacrifier tous leurs biens
et leur vallon chéri, plutôt que de renoncer à leur foi et à la bberté de conscience
et de culte.
L’édit cruel et injuste de Iæuis XIV
défendait Témigration des protestants
obstinés, comme il était convenu d’appeler ces fidèles. Mais le passage des
frontières était facile pour les habitants du Val Cluson, placés entre
*^deux vallées piémontaises. De nombreuses
familles partirent donc, malgré la défense,
abandonnant leurs maisons et désertant
même des hameaux entiers, qui n’ont plus
été réhabités.
Parmi ces émigrants, se trouvèrent plusieurs branches de la famille Lantelme, de
Sestrière, dont l’une vint s’établir à Pramol, tandis que les autres partirent pour
1’AUemagne, où ils comptent aujourd’hui
un bon nombre de descendants.
Un chef de famille, parti avec les siens
en même temps que les autres, était arrivé
au Col de Côteplane. Avant de le franchir
pour descendre sur le Sauze d’Oulx, il se
retourna pour contempler une dernière fois
les lieux qui l’avaient vu naître, le cimetière qui gardait les restes de ses aïeux,
les champs qu’il avait travaillés à la sueur
de son front, les pâturages alpestres aux
larges horizons où paissaient ses troupeaux, les beEes forêts de sapins qui revêtent le versant opposé, les sommets neigeux aux contours si familiers à son esprit. Il écouta le murmure caressant du
Cluson qui roulait tout là-bas ses eaux limpides, et des larmes perlèrent ses paupières. — Tu relanquissi, lui dirent ses compagnons de route, c’est à dire : tu t'alanguis, tu faiblis. C’était vrai. Lantelme n’eut
pas la force de résister à l’attrait de tout
ce qu’il avait été sur le point de quitter.
Il salua brusquement ceux qui partaient,
tristes aussi mais résolus, et redescendit
à Sestrière, où ü acheva ses jours.
C’est au mot cité ci-dessus que remonte,
d’après la légende, le surnom de Lantelme
Relanqui, qui distingue encore de nos jours
sa postérité.
Le beau volume : Légendes et traditions
populaires des Vallées Vaudoises, par Jean
Jalla, 2= édition considérablement augmentée, et joliment iUustrée, est en vente, au
prix de 12 lires, che l’auteur ou à la « Bottega deEa Carta » - Torre Pellice. J. J.
Pour la Croix-Rouge.
Le 15 juin a été consacré, par une loi
de l’Etat italien, à la grande Société de la
Croix-Rouge. C’est le Gouvernement de
Mussolini qui a voulu souligner ainsi l’œuvre très considérable que, dans ce moment
même, la Croix-Rouge poursuit dans notre
pays. Ainsi, par son invitation, un Comité est en train de se former dans chaque Commune, dans le but de faire une.
active propagande en sa faveur, et de recueillir des fonds pour intensifier ses nombreuses activités.
Le Comité de la Croix-Rouge de Torre
Pellice, qui comprend dans sa circonscrip-»
tion les communes de Torre Pellice, Luserna S. Giovanni, Bobi, Villar, Angrogne,
Saint-Germain, Perrier, Massel, Prali,
prie donc très vivement ses Délégués, les
Podestà et les autres Autorités locales, de
bien vouloir organiser cette journée de la
Croix-Rouge, afin qu’elle puisse atteindre
tous les buts qu’elle se propose pour le
bien de nos Vallées.
Personne n’ignore que la Croix-Rouge a
été fondée par la Convention de Genève,
le 22 août 1864, dont un des organisateurs
les plus actifs fut, avec Henri Dunant,
un vaudois habitant Genève, le doct. Louis
Appia ; et elle s’est proposé deux bufs
principaux : le but de guerre, celui de recueiEir et sauver les soldats blessés et malades, les couvrant du drapeau « croisé »,
qui est tenu pour sacré même par les
ennemis ; et le but de paix, celui de secourir les populations frappées par des
calamités publiques, et de combattre les
grandes maladies sociales, le cancer, la malaria, la tuberculose.
La Croix-Rouge Italienne, fondée en
1864, définitivement organisée le '30 mai
1882, a accompli ses devoirs de guerre et
de paix par des activités et des moyens
très nombreux et très efficaces.
EEe a initié l’œuvre de guerre en 1866,
l’a continuée avec des moyens toujours
croissants dans les guerres de l’Italie contre l’Abyssinie et contre la Turquie, et
enfin eEe l'a poussée à la plus grande
intensité dans la dernière guerre contre
l’Autriche, avec 413 unités, soignant
1.205.754 soldats, blessés ou malades, et
en trasportant par les automobiles ou les
trains-hôpitaux 4.365.000.
Dans toutes les calamités publiques qui
ont frappé l’Italie depuis le 1900 (épidémies de peste, de choléra, de typhus, éruptions de volcans, tremblements de terre,
etc.), la Croix-Rouge est intervenue avec
des ambulances, des hôpitaux, des secours
très abondants en argent et en nature.
Mais c’est surtout en temps de paix que
la Croix-Rouge Italienne a accompli une
œuvre vaster intense et féconde.
En effet, pour la protection de l’enfance
faible elle a organisé 10 ambulatoires, 7
colonies permanentes et 44 colonies d’été,
458 écoles en plein air, etc. ; pour la lutte
contre la tuberculose elle dirige 4 grands
Sanatoriums, 12 dispensaires ; pour la
lutte contre la « malaria », eEe a accompli
de vrais miracles, par de nombreuses stations médicales, petites infirmeries, ambulatoires, ambulances automobiles, réduisant au minimum cette maladie dans les
régions infectes ; pour l’assistance à la population, elle a de nombreux postes do secours et d’ambulance, ambulatoires et dispensaires. C’est ainsi que plus de 200,000
2
•■w
a
personnes ont été assistées par la CroixRouge Italienne en 1928.
En face d’une œuvre si grande et si
utile, toute personne ayant le sentiment
de patrie et de solidarité humaine doit
apporter à la Croix-Rouge sa collaboration,
en s’inscrivant au moins comme membre.
Ainsi on viendrait en aide non seulement
à l’activité générale, niais aussi à l’œuvre
particulière que le Comité de Torre Pellice poursuit dans nos Vallées.
Tout le monde connaît lœ branches
principales de cette œuvre : la Colonie Alpine de Pian Pra, les 17 Postes d’ambulance et de secours, la petite Infirmerie
du Perrier, l’Ecole pour infirmièrœ, l’assistajice aux tuberculeux, etc. Tout autant
d’activités qui ont besoin d’être soutenues.. Et,, par da journée diiî-lS juin un
fonds considérable pourra être formé dans
ce but, soit par la vente d’écriteaux artistiques et de « distinctifs », soit par l’organisation de soirées et de spectacles de
bienfaisance, soit surtout par l’inscription
de membres, qui constitue sans doute le
soutien le plus utile et le plus sûr ; et les
Délégués sauront, cette fois encore, faire
tout leur devoir en vue des buts à
atteindre.
Le président général de la Croix-Rouge
Italienne, sénateur Cremonesi, sur la proposition du Préfet de Turin, a récemment
nommé, .4’après le nouveau Téglement, le
Conseil directeur du Comité de Torre Pellice, dans les personnes de MM. Attilio
JaUa, président, chev. F. Margaria, doct.
Paltrinieri, prof. 'Th. Pons, ing. Merlo.
Ce Comité est à la dispostition de tous
ceux qui voudront porter à la Croix-Rouge
leur aide et leur collaboration.
Attilto Jall.4.
L’ESPRIT SECTAIRE.
Nous détachons d’un article de la Semaine Religieuse, mr ce sujet, les fragments ci-dessous que tes chrétiens sectaires... et les autres pourraient méditer avec
•profit.
En général, une secte se caractérise par
l’opiniâtreté avec laquelle elle place au
premier plan une idée secondaire ; d’autre part elle croit être seule à posséder la
vérité, à l’exclusion des autres Eglises,
toutes dans l’erreur, selon elle ; enfin les
autres groupements religieux étant plus
ou moins contaminés par l’esprit mondain,
chaque secte estime observer la doctrine
dans sa vraie pureté...
...Comment lutter contre les sectes ?
Dans la mesure où nos Eglises se réveilleront (et elles commencent à le faire), des
adeptes de ces petits groupes néfastes
viendront tout naturellement à ce foyer
de vie et de chaleur que représente une
Eglise fervente ; c’est un fait certain :
beaucoup de chrétiens suivent les assemblées sectaires, parce qu’ils y trouvent un
entrain, une consécration qu’ils ne trouvent pas à un même degré dans nos tem
ples ; ils passent par dessus les bourdes
qu’on leur enseigne, pour se trouver dans
une atmosphère chaude et vibrante.
Il y a quelques années, un pasteur de la
campagne genevoise vit réapparaître à la
Sainte-Cène, après une éclipse de plusieurs
années, un de sœ paroissiens. 11 l’aborde
à Tissue du service :
« Eh bien, M. X., je suis heureux de vous
retrouver. Qu’êtes-vous donc devenu ? ».
«Voyez-vous, M. le pasteur, j’ai quitté
l’Eglise Nationale parce qu’il y avait le
monde dans l’Eglise Nationale, et je me
suis affilié-à l’Eglise Libre. J’y ai trouvé
le monde. Alors je suis devenu ...iste
(n’importe quelle secte en ...iste. Vous avez
du choix!). J’y ai trouvé aussi l’esprit
mondain. Alors je'me suis inscrit au groupement de M. V. (la quintessence de l'esprit sectaire). J’y ai trouvé encore de la
mondanité. Alors, Dieu m’a fait une grâce;
Il m’a montré que j’avais le monde dans
mon cœur ! Et depuis, je prends* la Cène
avec tous mes frères, dans toutes les
Eglises ».
Puissent bien des chrétiens sectaires suivre une même évolution, et redire avec
Saint-Paul ; « Nul ne peut dire ; Jésus est
le Seigneur ! si ce n’est par le Saint-Esprit» (1 Cor. XII, 3). R. T.
AprB0lBg“fêtBg dB Eknt,,.
Voilà un mois environ que nos Chorales ont suspendu leur activité, dont les
fêtes de c’hant de Saint-Jean et du Pomaret
ont été le plus beau couronnement. Le public qui a vu, qui a écouté avec attention,
a déjà exprimé, lui, visiblement, par ses
applaudissements, sa plus vive satisfaction. Qu’avons-nous à ajouter ? Une pensée
de reconnaissance, une parole d’éloge aux
chanteurs et à leurs directeurs ? Eh bien,
oui, car c’est à eux que nous devons la
joie des chœurs et des hymnes si bien
exécutés et si religieusement écoutés.
Nous ne décrivons pas les sentiments de
joie profonde qui remplissaient nos cœurs
durant l’exécution, presque toujours parfaite, des chants, de ces beaux chants qui,
chantés comme ils le furent par des masses imposantes et bien préparées de plus de
deux cents chanteurs, firent courir dans
nos cœurs des frissons d’enthousiasme
sacré.
Nos Chorales (le public a voulu le noter
expressément) étudient et chantent pour
une fin hautement sérieuse, allant bien
au-delà d’une simple distraction, d’une vague délectation artistique ; les exécutions
des chants ont plu parce qu’elles étaient
soignées et précises. Mais ce qui fit frémir les cœurs, ce fut la voix résumant
toutes les voix, la voix du cœur du peuple, de la jeunesse du peuple vaudois,
. cette voix qui, à travers les siècles, n’a
jamais cessé de chanter et qui continue
aujourd’hui à chanter avec les accents de
la plus profonde et ardente religiosité.
' Au Pomaret, sept Chorales ont répondu
à, l’appel : les Chorales de Massel, PerrierManeiUe, Villesèche, Pomaret, Saint-Germain, Prarustin, Pignerol. Quelle belle variété de chanteurs, de méthode, d’école !
Une Chorale accentue scrupuleusement
l’observation du temps et du rythme ; une
autre tient à la sûreté et à la précision
des voix et des sons ; d’autres se lancent
courageusement vers une interprétation
plus libre et plus raffinée de leur chœur ;
bref, chacune met en relief ses qualités
particulières.
Mais toute cette variété — et voilà ce
qjn est le plus étonnant — disparaît comme
par enchantement dans l’exécution des
chants auxquels ont participé toutes les
Chorales réunies. Et qu’est-ce qui a pu
opérer ce miracle ? Peut-être la grande
voix du cœur du peuple qui semblait diriger ces voix ? Nous le croyons.
Au Pomaret, comme à Saint-Jean, les
plus belles promesses ont été jetées ; on a
moissonné et semé en même temps.
Puissent la nouvelle moisson et les nouvelles semailles devenir encore plus abondantes à l’avenir ! a. t.
CHRONIQUE VAUDOISE
Souseription pour les Collèges.
M. le pasteur éméfite Pierre
Bounous, Cosmopolita L. 100,—
M. Alexandre Tron, Asmara
(2™" don) » 50,—
^ H* ^
Poor le lit à la mémoire de M. B.
LÉGER, à l'Hôpital du Pomaret.
Listes précédentes L. 15.620,06
M. le pasteur Guido Rivoir,
Tarariras » 100,—
M. Alexandre Tron, Asmara » 50,—
{A suivre).
Total h. 15.770.0«
Ecole Latine du Pomaret.
Les promotio'ns auront lieu samedi 15
juin, à 10 h. du matin. Les amis de l’instruction sont cordialement invités.
Le Directeur : Louis RIicol.
I le ir anniieisalie île l’Melieal
Il fut célébré par une jolie petite fête,
où nos orphelines ont joué le rôle le plus
en vue, à l’Orphelinat même, dans l’aprèsmidi du jeudi 30 mai ; une fête qui laisse
un très agréable souvenir chez les invités
qui ont eu l’avantage d’y prendre part, et
qui auraient certes été en bien plus grand
nombre si l’on avait pu élargir les parois
de la petite salle où on a dû les réunir.
Une fête parfaitement réussie et dont
nous sommes particulièrement redevables,
disions-nous, aux orphelines mêmes, à leur
directrice M.lle Arias et à ses aides qui les
ont préparées, à M.me Balma qui a exercé
et dirigé les chants, les chœurs et les rondes dont le public s’est régalé. La fête dé
bute par le chant d’un cantique et la prière
et nous voici au déroulement de son beau'
programme, dont nous devons nous Ixirner 1
à transcrire 1^ différents numéros seulement. On à d’abord le monologue StracceUj
tino (petit chiffon) débité avec beaucoup
d’expression; viennent ensuite une jolie
ronde mimée : La curiosité ; une iJetite
saynète : Ces dames ; la ronde des Saisons ; J
un beau chant : La Patrie ; la ronde des
Petits agneaux qui enlève tous les suffrages et enfin un magnifique tableau vivant |
représentant La Foi, l’Eêpérance et la.
Charité. Le tout finement joué ou récité,
sans hésitations, gentiment chanté, sans
accroc et cordialement applaudi. î
Le vénéré M. C. A. Tron s’adresse paternellement aux orphelines qu’il exhorte
à la reconnaissance envers leurs bienfai-'
teurs et bienfaitrices et à marcher toujours dans la bonne voie, dans cette mai- ^
son d’éducation même et plus tard lors-.3
qu’elles l’auront quittée. Il plaide ensuite!
avec chaleur la cause de l’Orphelinat au
point de vue financier.
Le prof. Jean Jalla, président de la Com- '
mission des Hôpitaux, nous devait le discours proprement dit, une allocution où,
après avoir mis en relief les dates principales de l’Institution et de son développement, il rappelle ses principaux bienfaiteurs et bienfaitrices, sans oublier le regretté M. Dreher qui, au cours de ces dernières années, a donné à l’Orphelinat tant
de marques de son inépuisable générosité.
Il dit ce qu’a été, ce qu’est et ce que doit
toujours être l’Orphelinat : une Maison
qui prend souci du corps, de l’intelligence
et de l’âme des enfants qui lui sont confiées.
Il rend un bon témoignage aux orphelines
qui y ont été élevées et qui, en général,
ont fait ensuite honneur à l’Institution
qu’elles continuent à aimer de loin et, plusieurs même, à soutenir de leurs deniers.
A la fin de la séance, une orphehne
lit, au nom de ses compagnes, une touchante adresse de reconnaissance au préisident M. Jalla, en l’accompagnant d’un
joli bouquet d’œillets comme gage tangible... Et la fête est finie. C’est à dire, non ;
on passe au jardin où, par petites tables,
les invités sont servis d’une (et même
plus) bonne tasse de thé richement...
garnie. c.
BOBI. Le 23 mai, à Bobi, s’endormait
doucement dans la paix du Seigneur, à
l’âge de 77 ans, David Mondon, du Moulin.
C’était un homme intègre, un chrétien
humble et fidèle, dont la foi, mise à
l’épreuve par des maladies et des deuils, ;
ne fut jamais ébranlée. Avec sa digne
compagne, il chercha à élever dans la
crainte de Dieu sa famille de dix enfants,
dont quatre (deux garçons et deux filles)
l’ont précédé dans le repos. Des six filles
qui restent, une ^ la première Vaudoise
qui a donné ses services dans notre Famille
Royale, où elle fut pendant 21 ans ap
FEUILLETON
DERNIÈRES PAROLES
de quelques personnages célèbres
{Suite - Voir numéro précédent).
IV. Réformateurs.
ARNALDO DA BRESCIA, arrêté sur
l’ordre du pape Adrien IV, fut renfermé
dans le Château Saint-Ange, à Rome, et
condamné à être étranglé et brûlé comme
hérétique et rebelle. Conduit sur la Piazza
del Popolo, il répondit à ceux qui auraient
voulu le faire abjurer : J’estime nui doctrine juste, raisonnable, salutaire ; je suis
prêt à sceller ma prédication par ma nu>rt,
puisqu’elle n’a été ni fausse, ni dangereuse.
Je demande seulement, par grâce, quelques instants pour me recueillir et confesser à Christ mes péchés. En disant cela,
il tomba à genoux, leva les yeux et les
mains au ciel, poussa un grand soupir et
recommanda son âme à Dieu. Quelques
instants après, son corps était suspendu
dans les airs ; son cadavre brûlé et ses
cendres jetées dans le Tibre. C’était en
juin 1155.
prieur du couvent de Saint-Marc, à Florence, arrêté sur l'ordre du Pape Alexandre VI Borgia, fut condamné à être pendu
■et brûlé. Conduit, le 23 mai 1498, sur la
Piazza della Signoria, avec deux autres
moines dominicains, ses amis, il y subit la
dégradation. A Tévêque qui l’excommuniait
des Ordres, en disant : « Je te sépare de
l’Eghse militante et triomphante ! », Savonarola répondit promptement : De l’Eglise triomphante, non! Les flammes du
bûcher réduisirent bientôt en cendres les
corps du réformateur florentin et de ses
compagnons.
JEAN WICLEF (1324 t 1387), surnommé « l’étoile du matin de la Réformation», était debout devant l’autel de
l'église de Lutterworth et prononçait les
paroles sacramentales de la Communion,
lorsqu’il tomba frappé de paralysie.
GIROLAMO SAVONAROLA (1452 t
1498), de Ferrare, moine dominicain.
JEAN HUSS (1373 t 1415), réformateur bohème, fut condamné à subir la dégradation et à être brûlé vif. Conduit
dans un pré non loin de la ville de Constance, il s’agenouilla, récita le Psaume 31
et fit à Dieu cette prière : Seigneur JésusChrist, tiens-toi près de moi! Aide-moi de
telle sorte que je puisse, par ta grâce et
ton asmtance, soutenir avec fermeté cette
mort douloureuse et cruelle que je dois subir, par amour pour ta Sainte Parole. Lorsque les flammes s’élevèrent du bûcher, on
l’entendit crier : Jésus, Fils du Dieu vivant, aie pitié de moi! Puis, il se mit à
chanter, mais bientôt sa voix s’éteignit.
Quand le feu eut consumé le corps du martyr, on jeta les cendres dans le Rhin.
C’était le 6 juillet 1415.
ERASME (1467 f 1536). de Rotterdam,
l’homme le plus savaht du XVT”" siècle, ive
voulut, à son dernier jour, ni prêtres, ni sacrements. Il invoqua Celui qui seul peut et
veut pardonner : M&n Dieu, s’écria-t-il, délivrez-moi! mettez fin à mes maux! Mon
Dieu, ayez pitié de moi! Il récita le Miserere et lîeu après il expira. C’était le 12
juillet 1536.
Je m’en vais, puis il répéta trois fois, en
latin, les paroles : Je remets mon esprit
entre tes mains. Seigneur ; ô Dieu de vérité, tu m’as racheté, et s’évanouit. Quand
il fut revenu à lui, le docteur Justus Jona
lui demanda s’il voulait mourir dans la
foi à la doctrine de Jésus-Christ qu’il avait
prèchée. Oui, répondit Luther. Un quart
d’heure après, ayant poussé un profond
soupir, le réformateur rendit son âme à
Dieu.
Le 6 octobre de la même année, WILLIAM TYNDALE (1484 t 1536),^ traducteur de la Bible en anglais, fut lié au poteau. Il pria pour Henri VIII, son persécuteur, en disant : Seigneur, ouvre les
yeux du roi ! Le bourreau l’étrangla et les
flammes consumèrent sa dépouille mortelle.
MARTTN LUTHER (1843 t 1546), célèbre réformateur allemand, mourut le 18
février 1546. Sur son lit de mort, il dit ;
PHILIPPE MELANCHTON (1497 t
l-56i0), l’un des chefs de la Réforme en
Allemagne, sur son lit de mort, demanda
qu.’on lui lût quelques-uns de ses passages préférés des Saintes-Ecritures, puis il
dit : .J’aê toujours présentes à mon esprit
ces paroles de Jean sur le Fils de Dieu:
« Le monde ne Va pas reçu ; mais à tous
ceux qui Vont reçu, il leur a donné le droit
d’être faits enfants de Dieu » (Jean I,
11, 12). Son gendre s’approcha alors du
mourant et lui demanda s’il voulait quelque chose ; Rien, répondit Mélanchton, si
■ ce n'est que le ciel! Quelques instants
après, son âme entrait en possession de
cette paix éternelle après laquelle il avait
tant soupiré pendant sa vie.
(A suivre).
3
F
préciée et estimée pour sa fidélité, sa droiture et son dévouement.
Nous exprimons à la veuve et aux filles,
dont une est en Amérique, notre sincère
sympathie. Elles retrouveront là-haut celui qui n’est plus ici-bas. Lag.
LA TOUR. Mardi 4 c., un très nombreux cortège de parents, d’amis et de
connaissances accourus de La Tour, de
Bobi et d’ailleurs, accompagnait, d’abord
au Temple où eut lieu le service funèbre
et ensuite au cimetière, les dépouilles de
M. Jean Davit, décédé d’une mort violente, suite d’une très douloureuse maladie, dans sa fil"’“ année. Le service
est présidé par le Pasteur de La Tour
et complété par une allocution du Pasteur de Bobi, paroisse d’origine du défunt.
Nous prions M.Ue Marie Davit, ses deux
frères et tous les parents, de trouver ici
l’expression de notre vive sympathie pour
l’épreuve particulièrement douloureuse
qui vient de les frapper.
— La Colonie Alpine de Pian Pra ouvrira
de nouveau ses portes le 2 juillet prochain.
Les conditions pour y être admis sont les
suivantes : âge de 7 à 12 ans, appai'tenir
-à une famille pauvre, et être de faible
constitution physique. Les inscriptions
sont reçues avant le 15 juin, par M. Attilio
-Jalla et M.mes Talmon et Cotta-Morandini,
à Ija Tour ; et M. Vincent Morglia et M.lle
Marie Prochet, à Saint-Jean.
La Colonie Alpine reçoit en général gratuitement ses petits pensionnaires, et
d’autre part elle n’a aucun fonds à sa disposition, vivant entièrement des dons volontaires en argent et en nature de ses
amis. Ainsi c’est à eux que le Comité
adresse la prière de bien vouloir assurer
le fonctionnement de l’œuvre par leurs
dons généreux. Le coût de chaque enfant,
sur la base de 6 lires par jour, œt de
210 lires au total. Les personnes qui pourront faire ce don, auront la profonde satisfaction de contribuer à améliorer la
santé et les forces d’un pauvre enfant,
qui autrement serait abandonné à son
triste sort. a. j.
SAINT-GERMAIN. Jeudi, 30 mai, a eu
lieu la fête de clôture de notre Asile frœbellien dirigé par M.lle Lisette Rostan. 'Nos
chers enfants offrirent aux parents et aux
amis qui étaient venu assister, un saggio
très intéressant de récitations, rondes et
chants et nous montrèrent une fois de plus
combien il nous faut apprécier cette institution si utile et bienfaisante.
— Une de nos braves soeurs du village
des Ciampet, M.me veuve Catherine Bouchard, nous a quittés après plusieurs semaines de maladie. Son ensevelissement a
été un témoignage émouvant de sympathie pour la famille affligée.
— L’Assemblée d’Eglise du 2 c. a nommé
notre représentant au prochain Synode :
M. Bartln Long, ex-régent, et députés à la
Conférence de District : MM. Barth. Beux,
Henri Jahier, régent, et Clément Bertalot.
Rep,
SAINT-JEAN. Dons reçus pour VAsile
des Vieilards. En souvenir de Catherine
Long-Besson, la famille, L. 100 - Elise Lüscher-Turin, 20 - Louise Constantin, 8 Adèle Revel-Bufîa, 20 - Fanny PeyrotZürcher, 50 - Liquidation héritage Elisée
Davit, 152,50 - Id. Lydie Revel (avec
L. 25.000 de Rente 3,50 0/0), 132 - Anita
Turin-Jalla, 100 - Marie Costabel, 12,,50 Marie Ribet, 40 - Joséphine Bradley, 15 Noélie Malan, 100 - Auguste et Clémentine iMalanot, en souvenir de Marianne
Malanot, 25 - S. B., à l’occasion de l’exaucement d’une prière, 25 - Colonie Vaudoise de Paris, par. M. A. Pons, 73 - Union
Vaudoise de Marseille, par M. David Pontet,
président, 37 - Comité Wallon, 200 - L’Union des Mères de La Tour, 30 - Albertine Pons-Chauvie, 10 - Joseph Long, 20 Adeline et Ernestine Parise, 50 - Marie
Decker, 10 - Rosine Pavarin, 10 - Robert
Revel, 500 - La Diaconie de l’Eglise Vaudoise, Turin, 200 - Emile H. Tron, 25.
— L’aæemblée électorale de dimanche
dernier a nommé député au Synode M. le
maréchal D. Travers, et députés à la Con
férence de District, qui se tiendra à SaintJean, les 13 et 14 de ce mois, MM. Ernest
Benech, Geniale Grati et Albert Vigliano.
— Dimanche dernier, les enfants de
nos écoles élémentaires nous ont régalés
de très beaux chants et récitations. Quelques numéros furent bissés (La bella giardiniera), mais le public aurait goûté volontiers le bis de chaque numéro. Nous
avons pu constater une fois de plus l’infatigable patience de nos maîtresses et
les bons résultats qu’elles savent obtenir
de leurs élèves. Nous leur disons sincèrement merci. Nos remerciements aussi à
M.me Pennington et à M.me Turina, qui
ont beaucoup contribué à la bonne réussite
de notre festa prò dote della Scuola. p.
FÉDÉRATION VAUDOISE
AUX ÉTATS-UNIS.
Soiiscri'ptions pour l’Eglise-mère 1928-1929.
IP Liste :
COLONIE DE NEW-YORK.
Groupe Pauline Bleiiler.
Miss Madeleine Gay, $ 1 - Miss Henriette Planchon, 2 - Mrs. Judith Stevens, 1
- Mrs. Adeline Parise, 2 - Mrs. Pauline
Row, 2 - Mrs. Louise Allio, 2 - Mrs. Caroline Berryman, 1 - Miss Alice Berryman, 1
- Mrs. Pauline Bleuler, 2 - Total $ 14.
Groupe Madeleine Caïrm.
M.me Louisette Durand, $ 1 - M.me Pauline Zecca, 1 - Emma Bein, 1 - Marie Ribet,
1 - M.me Céline Coïsson, 1 - Attilio Coïsson, 1 - M.me Améliâ Besson, 1 - M.me Léa
Caïrus, 1 -"'M.me Nelly Bertin, 1 - Lamy
Bertin, 1 - Silvio Rivoire, 1 - Ernesta Vola,
1 - M.me Patlline Rivoire, 1 - M.me Silvia
Giaverio, 1 - Marie Giaveno, 1 - M.me Auguste Besnier, 1 - M.me Hélène Massoero,
1 - Madeleine Caïrus, 2. - Total $ 19.
DIASPORA.
Groupe Madeleine Caïrus.
Süzanne Brez, $ 1 - Marie Bonjour, 1 Marguerite Bonjour, 1 - Irène Bonjour, 1
- Etienne Bonjour, 1 - Jean Bonjour, 1 Emilie Carnevali, 1. - Total $ 7.
Sincères remercîments aux donateurs,
et... félicitations à M.me Bleuler ainsi qu’à
M.Ue Caïrus pour le succès qu’elles ont
nouvellement eu auprès des personnes de
leurs groupes. P. G.
L’eau sucrée comme remède. Dans une
clinique de Vienne, le prof. Bauer a expérimenté une nouveUe médecine, très
agréable à prendre et peu coûteuse, consistant en un quart de hbre d’eau sucrée à
boire trois fois par jour. On affirme que
cette médecine a dqjà démontré son efficacité contre les affections de l’estomac et
de l’intestin, notamment contre les ulcères si fréquentes dans ces deux viscères.
Il paraît que la cure faite sur cent individus et contrôlée par le rayons X ne laisserait pas de doute à cet égard. En tout
cas, comme il s’agit d’un remède absolument inoffensif, les médecins n’en défendront certainement pas l’usage ; l’eau sucrée vaudra toujours mieux que les boissons alcooliques.
ÎÜ Hi *
Et à propos d'alcoolisme, voici une loi
toute récente approuvée au Chili pour le
combattre : amende de 10 pesos contre les
personnes qui seront trouv'ées ivres sur
la voie publique (en cas de non payement
elles seront condamnées à travailler trois
jours au profit de la municipalité) ; la
vente des boissons alcooliques aux adolescents au-dessous de 20 ans est défendue,
et les débitants d’alcool qui l’oublieraient
ou dans le local desquels on trouverait des
personnes en état d’ivresse, seront passibles de la prison. Voilà qui irait bien,
même chez nous !
.'f *
Là plaie du Japon, d’après la Semaine
Religieuse, serait la prostitution, qui existe
encore là-bas avec des allures d’institution
nationale. D’après les statistiques de la
police japonaise, plus de 47.000 malheureuses, réduites au désespoir, se sont donné
la mort en une seule année. Voici les chiffres officiels pour 1926 : 21.042 se sont
pendues ; 21.538 se sont noyées ; 1.682 ont
eu recours au rasoir et aux ciseaux ; 654
au poison ; 173 au revolver et 2.117 à d’autres moyens de destruction. Des choses à
faire frémir !
^ * «s
L’année de 13 mois. Un américain (bien
entendu) M. Georges Eastman, l’inventeur
des pellicules cinématographiques à couleurs naturelles, dédie son activité et ses
immenses richesses en vue de réformer le
calendrier de façon rationnelle. On sait
que la Société des Nations a déjà été saisie d’un projet de cette nature, mais aux
Etats-Unis, la réforme du calendrier a
recruté des masses de prosélytes surtout
parmi les savants, et l’on envisage la possibilité d’avoir le nouveau calendrier pour
le l'*’ janvier 1933, moyennant son adoption votée par le Parlement et qu’on espère voir sanctionner par toutes les nations civilisées. Le nouveau calendrier aurait donc 13 mois de 28 jours = 364 jours ;
le 365™*= et le 366™' des années bisestiles
seraient fériés. Chaque mois commencerait
le dimanche et, naturellement, finirait un
samedi ; Noël et le Nouvel-An tomberaient
toujours le dimanche et Pâques invariablement le 15 avril... Il paraît que les
Eglises Protestante et Orthodoxe adopteraient quelconque calendrier qui serait approuvé par la chrétienté dans son ensemble, mais l’Eglise Catholique ne s’est pas
encore prononcée là-dessus.
» * ¡s
La plus riche collection de monnaies qui
existe peut-être au monde, et réunie par
le célèbre numismate Farran Cerbé, vient
d’être achetée par la Banque Nationale
Américaine et payée la bagatelle de 250 millions de dollars (soit un peu moins de 5 milliards de lires). Elle contient 40.000 exemplaires de tout pays et de tous les âges,
biUets compris ; depuis les jetons d’argile
de Babylone, les monnaies de métal mises
en circulation sept siècles avant notre ère,
* les tablettes de seck de la Sibérie, les cristaux de sel, les coquillages, les petits ustensiles des Chinois, les feuilles de tabac
qui circulaient aux Philippines... jusqu’aux
dernières émissions de billets de 1929.
* *
Culte et mœurs... étranges. L’Eglise paroissiale d’Amay (Belgique) contient les
statues de Sainte-Brigitte et Saint-Popin,
protecteurs attitrés de la race bovine et
porcine auxquels on rend un culte spécial le !*='• mai et voici comment. D’abord,
messe à grand apparat ; ensuite, au son
d’une clochette, hommes et femmes s’en
vont à la file un à un, vers Sainte-iBrigitte
accompagnée d’une petite vache qu’il est
d’usage de caresser kur le dos, après avoir
introduit une obole dans le soc de la statue ; le même manège se produit devant
Saint-Popin, qui, lui, est accosté d'un petit
cochon, qui lève son groïn pour le présen-,
ter au geste gracieux de chaque pèlerin,
et qui consiste à pincer délicatement son
boutoir des quatre doigts principaux. Puis
on se rend à l’un des autels latéraux, où
se trouve préparée une cuvelle contenant
de la terre végétale, préalablement bénie
par le prêtre. Chacun et surtout chaque
bonne femme sort de sa poche un sachet
pour emporter une portion de ce précieux
préservatif des maux de la gent animale.
Cette terre devra être mélangée en proportion minime aux pâtes.
Ce « fait divers » — nous ne disons pas
cette « nouvelle religieuse » — est tiré du
Chrétien Belge et prouverait, si cela était
nécessaire, que certaines grossières superstitions ne sont pas l’apanage exclusif de
certains peuples ignorants.
Institutions Hospitalières Vaudoises.
Dons collectifs reçus jusqu’ici pour l’Orphelinat à l’occasion de son 75™' anniversaire. (Les dons individuels paraîtront
dans le rapport au Synode).
Les orphelines de Sœur Marie Sircoulon,
en témoignage de reconnaissance pour la
chère Maison, par M.lle J. Bradley, L. 1.250
- Eglises de : Livourne, 100 - La Tour,
536,35 - Mères de Famille, Id., 50 Bielle et Piedicavallo, 25 - Villar, 60,10 Union Vaudoise, Marseille, 74 - Rio Marina, 100 - Catane, 200 - Saint-Jean, 278 Florence, Via Manzoni, 100 - Pachino, 50 Syracuse, 10 - Sienne, 260 - Tarariras, par
M. G. Rivoir, 600 - Pignerol, 231,25 - Ecole
du dimanche, Id., 50 - Ecole du dimanche
de Saint-Second, 50 - Vittoria, 25 - Aoste,
22 - Trieste, 110 - Fédération Vaudoise des
Etats-Unis, 1.033,90 - Messine, 100 - Rora,
30 - Païenne, 53 - Massel, collecte, 40 Union des Mères et des Jeunes Filles, 110
- Bourse des pauvres, 30 - Vaudois de Cannes, par M.Ue Madeleine Coïsson, 265 frs.,
au change L. 196,10.
Jegn Cnïsson, dineeteur-responsable
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Mesi Nascite Decessi Matrimoni
Aprile g 6 0
Maggio 7 4 6
DlSerenza — 1 — 2 -h 6
Les familles BERTALOT, BENECH.
DUPUIS remercient vivement tous les parents, voisins, et tous ceux qui leur ont
té^noigné de la sympathie à l’occasion du
départ de leur bien-aimé
D/IVID PERT/ILOT.
Elles remercient en particulier les pasteurs MM. Pons et Compa. -
Angrogna (Ciabot), le 29 mai 1929.
La famille DA VIT, reconnaissante pour
les nombreuses preuves d’affection reçues
à l’occasion du décès de leur bien-aimé
père
JEAN DAVIT
remercie tous ceux qui leur démontrèrent
de la sympathie dans la douloureuse
circonstance.
Torre Pellice, 4 juin 1929.
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