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' itIX D'AUONNEMKNT î-'AU aK
*Jalie . . . Fr. ,3
''^ranger . . > tì
'Hemagne, Autriche-Hongrie,
Eîelgique, Brésil, Danemark,
**-8yple, Hollande, Suède,
Suisse, par abonnement
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ANWÉE XXXIIl N. 13
•.Ui: ve' os fiiSii-ai-Hp ti^fîniiJdOK «svo i
le tirage, lu co£iiiUi\jt» cliacui..
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Jean Jalla, prof.,rorre Peifi
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Vuu8 mv. soi-ü/. tcmo'mH. Act. I. S. Suivant la vwité
BES VALLÉES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
la charito. Hph. 1T.15 Quolon régne vio»un. ltbitt.h. Yl;
9it «» III III aire 1
LÎÎcoMütiiie - liviiMgólisation _ Corres’ poiitUuicu — „Contre I alcoolisme —
Associazione pedaiîogica, evangelica
[iiforriiatiüiis , — •; Koviie politique ^
Souscriptions — Nouvelles — Avis.
L’économie
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l.’écoiioniiti est une vertu. G est
trop peu tliie; récoiiomie suppose
(oui uu bouquet de vertus réunies.
Je rne liâle d’ajouter qu’elle est fort
délaissée. La soif de jouissances imiiiédiales nous lait adliérer à d autres
méthodes, et la majorité de nos contemporains préfèrent manger leui
blé en herbe que de se baisser pour
t'amasser les miettes. — Dans le
‘peuple surtout l’économie est déeriée. Des maîtres, pour lé niornerit
très écoulés, lui font la pire des réputations. Elle serait un signe de
itètise et d’égo'isme, et ce sont la les
stigmales auxquels on reconnaît 1 nilàrne bourgeois. L’ouvrier économe,
c’est de la graine de patron, c est
un capilalisle en herbe, livré aux
calculs mesquins. Le compagnon in
souuiaiil, qui boit lu samedi «a paye
de la semaine, est bien plus sage
que lui et plus généreux.
EL ainsi, de jour en jour, la masse
s’eu va quittant de solides pratique.s,
descendues au rang de vieilleries,
pour adhérer à des utopies creuses
qui n’ont même pas l’avaolage d etre
nouvelles. .
Quand on vit dans la richesse,
l’aisance ou sealernent'dans un bon
ordinaire, il est presque impossible
de s’imaginer ce qu il faut d cneigia
pour écouomiser dans la gene..Pie?oir l’avenir est plus
t me le souci du pain, la pauvreté,
¡â tlL vous é«""»“'.
pres.sanls et impérieux font lane les
?oix du lendemain. Economiseï su
le nécessaire, se pnver aiqonid 1 ui
pour l’être un peu moins gêne p us tain,
&est très dur. Et surtout «ola suppose une vigilance et une patience
Sfîous les "instants. Persévérance,
esprit de renoncement, temperance,
feLeté eu face deeleutationse des
entraînements, tout cela est indispensable aux pauvres gens économes
et par-dessus tout, d If'.,"’'-,,""
Ti and amour pour leur famille. G est
fà le ressort intime qui leur permet
de soutenir une tâche si malaisée.^
Avez-vous jamais, en des heures
de maladie ou de grande preoccu
■ V
hJ
2
98 —
palioii, accompli quelque Iravaü, entrepi’is, par exempte, quelque ouvrage de tapisserie de longue haleine et tissé vos pensées dans les
feuilles et les fleurs? A force de
s’associer, votre histoire intérieure
et votre travail ne faisaient plus
qu’une seule chose, et après des
années encore vous pouviez vous
dire: cette Leur me rappelle le jour
où j’attendais des nouvelles de mon
fils absent et malade. Je flottais entre la crainte et l’espérance et ma
main tremblait. Quelque chose de
sa fièvre est demeuré dans celte tige
frêle... Voici une hirondelle que j’ai
brodée, après avoir reçu un heureux
message qui me rassurait et m’annonçait le retour prochain. Jamais
je ne pourrai la regarder sans songer
à toute la joie dont un cœur de
mère est capable !...
Le labeur d’économie ressemble à
ces ouvrages de patience. Les petits
sous aussi ont leur histoire. Cette
histoire est faite de veille.s, de soucis,
de tendresse, de sacrifices sublimes.
Jamais les grosses sommes d’argent
anonyme n’atteindront à la puissance de signification de ces petits
sous amassés un à un, mis soigneusement à part, et auquel on a dit:
Petit sou, je te garde aujourd’hui
afin que lu me gardes demain; je
te confie un poste d’honneur: le jour
où la misère s'approchera de mon
seuil et fera mine de le franchir, tu
lui crieras: on ne passe pas.
L’économie n’est pas, cependant,
l’apanage du pauvre seulement, et
comme une sorte de nécessité dont
quelques-uns parviennent à faire une
vertu. L’économie est une loi de la
vie. Quelque riche et inépuisable
qu’elle paraisse, la nature n’est pas
prodigue. Si vous la voyez au printemps prodigue de fleurs, si, dans
certains êtres, elle multiplie les germes à profusion, c’est qu’elle prévoit
les légions d’ennemis, les myriades
d’agents destructeurs qu’il faut submerger sous les flots de la vie. Mais
la nature ne fait rien de trop et ne
laisse rien perdre. Si quelque chose
pouvait se perdre, s’anéantir sans
trace et sans effet, ce serait la plus
formidable infraction aux lois de
l’être. 11 nous apparaît donc que
dans cette création immense, la valeur des plus petites choses soit
établie avec autant de force que celle
des plus grandes.
L’homme ne viole pas impunément
des régies si fermes. Quelle que soit
sa situation de fortune, il leur est
soumis, et leur infraction rtetombe
en châtiments sur lui ou sur les
siens. 11 n’est pas permis de mé priser les miettes parce qu’on dispose d’amples provisions. Tant d’autres seraient contents d’avoir ce que
vous perdez ! C’est une raison déjà
d’y prendre garde. Mais il y en a
une autre, et elle est du ressort de
vos intérêts immédiats: L’homme
qui laisse du bien se perdre, se perd.
— Celui qui ne connaît pas la valeur des choses, ignore la peine
qu’elles ont coûtée; celui qui ne
sait pas le prix de l’elfort et de la
peine, ignore le fond même de la
vie, et perd la vie. Quand tu sauves
ce qui est exposé à périr, tu sauves
en même temps une partie de toimême.
Au point de vue de l’éducation,
aucune vérité n’est plus importante
que celle-là. 11 est impossible d’élever des enfants dans un milieu
où l’on ne respecte pas le travail
et l’argent, et où, par conséquent,
on dépense sans compter, gâte sans
nécessité, dissipe et foule aux pieds
les miettes avec une insouciance
stupide. Fussiez-vous des Crésus, ne
soutirez jamais que vos enfants jettent un morceau de pain. Et si la
légèreté de leur âge les exposait à
cet acte, dont les conséquences leur
échappent, dites-leur ce qu’ils viennent de faire sans le savoir. Vous
leur racontez bien des contes de
fée, et j’aurais garde de vous critiquer. L’âme enfantine a besoin
d’être nourrie de merveilleux. Mais
elle a besoin aussi de se tremper
3
- 99
dans les réalités; et certaines huml)!es réalités sont elles-mêmes les
plus grandes merveilles. Parmi nos
écrivains populaires qui ont exercé
la plus heureuse influence morale,
n’en est-il pas un qui s’est illustré
pour avoir écrit l’histoire d'une bouchée de pain ?
Quand votre enfant jette un morceau de pain, faites-le-lui ramasser
et contez-lui l’idstoire de ce morceau
de pain. Dites-lui ce qu’il a fallu
pour que ce pain existe. Dites les
peines du laboureur et du semeur,
sous le ciel d'automne, inclément
et changeant; l’obscure germination
dans la terre, les longs sommeils
sous la neige, le réveil au printemps,
quand tout ce qui verdit sur les
sillons envoie son salut au soleil,
source de vie. Décrivez l’espérance
du laboureur quand le blé monte
en épis, et son angoisse quand l’orage monte à l’horizon. N'oubliez
pas le moi.ssonneur qui fauche sous
les ardeurs caniculaires, et ce* pauvre forçat des villes, voué au travail
nocturne dans des caves surchauffées, et qu’on nomme l’ouvrier boulanger.
Si voire enfant vous écoute, il
ne jettera plus de pain, et vous
aurez fait mieux que de sauver un
débris de nourriture: vous aurez
sauvé une âme d’homme. Il ne faudrait jamais se mettre à table sans
prier ainsi: «Déni sois-tu, ô Père,
pour le pain ! 11 a mûri sous ton
soleil et sous la peine de l’homme.
Donne-nous de ne l’oublier jamais,
afin qu’il nourisse en nous des cœurs
reconnaissants et fraternels ».
Il n’y a pas seulement du profit
à ramasser les miettes et à les respecter, il y a du bonheur aussi.
Des petites acquisitions sont celles
qui nous font le plus de plaisir.
Un lapin acheté rend plus heureux
(ju’une terre seigneuriale. Que ne
pourrait-on pas dire sur ce chapitre
aux jeunes gens qui entrent en ménage, et à ceux qui n’y entrent
pas ? Vous dites : je n’ai pas de quoi
me marier. Vous préférez être au
large tout seul, qu’à l’étroit avec
une femme et des enfants. Quelle
erreur. Ce qui vous manque ce n’est
pas l’argent, c’est le secret de l’économie et celui du bonheur. Vous
dépenseriez moins et vous dépenseriez mieux à deux que seul. Mais
fuissiez-vous dans une situation brillante, je vous dirais: Prenez garde,
commencez simplement. Et ce que
je redoute pour vous, ce n’est pas
autant la dépense inconsidérée que
la perte de ce qui vaut mieux qu’un
bien extérieur. De trop brillants débuts nuisent au bonheur. Commencez
humblement et augmentez-vous peu
à peu. Vous vous aimerez mieux;
l’air de la maison ne sera pas chargé
des miasmes délétères qu’exhalent
le luxe et la vie facile, et ceux que
Dieu vous accordera trouveront autour de leur berceau, une atmosphère
plus saine et plus virile.
Il m’est très difficile de trouver
de la poésie à ce qu’il est convenu
d’appeler la vie du grand monde.
Lorsqu’il s'y rencontre de la grâce,
de la santé, c’est toujours sous la
forme la plus simple et la plus humaine celle qui se rapproche de
l'existence normale de tout le monde.
Je plaindrai toujours les personnes
que leur richesse empêche de jouir
des petits bonheurs de la vie, qui
consistent si souvent à tirer quelque
chose de rien, à transformer en objets utiles ce qui semblait du déchet,
à faire, dans son intérieur, de petites répétitions domestiques^ de la
multiplication des pains, et à faire
crier au miracle ceux qui ne sont
pas dans le secret.
Que de mèreç de famille ont
laissé dans le cœur de leurs enfants
des souvenirs ineffaçables pour toute
l’existence, parce qu’elles avaient su
faire de leurs dix doigts, pour la
table, l’habillement, l’habitation, des
choses qui tenaient de l’incroyable.
(D'un sermon de C. Wagner
,nir Jean V/, 12).
4
100
ÉVANGÉLISATION
M'' le pasteur Jahier envoie au
Boltetlino de bonnes nouvelles sur
l’Eglise d’^osie; les caléchumènes
inscrits sont nombreux, les cultes
sont bien fréquentés et l’on y "'voit
souvent des visages nouveaux, un
colporteur a placé tant de livres
qu’il a épuisé sa provision.
L’Eglise de Pietramarazzi pleure
le départ inattendu du jeune docteur Venlrini qui était lauréat de
l’Université de Turin, qui appartenait
à notre église et auquel la population rendit le meilleur témoignage.
Il avait exprimé le désir que M"" Jean
Pons présidât à sa sépultui'e, et notre collègue de Gênes se rendit à
cet appel.
La cause de l’Evangile fait des
progrès à Révéré et dans nombre
de villages des environs. Borgofranco
Po a inauguT'é un local plus vasle,
Carbonara voudrait un pasteur à
poste fixe, le local (VOsiiglia e^\. àevenu trop petit, à Quingenlole les
adversaires ont dû payer les frais
du procès intenté à IVf le pasteur
Celli. Une nouvelle poile a été ouverte à Nuvolato où il y a grande
foule aux réunions.
A propos de protestants et de
juifs, la conversalion cbez M me A.
tomba l’autre jour sur la guerre
i|ue l’on fit ces derniers temps aux
juifs en France.
— Gela paraît impossible, dit une
demoiselle, qu’en 1898 l’on doive
entendre de pareilles choses 1
— G’est vraiment incroyable, répondit une dame. Je plains les juifs
et je comprendrais bien mieux si la
guerre qu’on leur fait était dirigée
contre les protestants: c’est là une
catégorie de gens que je ne puis
soulirir.
— Que vous ont-ils donc fait?
—- A moi, rien du tout Mais ils
sont la négation du christianisme,
|a cause directe de l’indillérence re
ligieuse et de i’incrédulité qui affligent la société.
— Avez-vous jamais lu les livres
des protestants et connaissez-vous
leurs doctrines?
— Moi! lire ces livres?! Et pour
qui me prenez-vous donc? fit la
dame tout piquée.
— Je vous entends juger si sévèrement les protestants, qu'il est
naturel que jè vous demande si réellement vous les connaissez bien.
Pour juger avec droiture d’une personne ou d’une institution, il faut
connaître à fond ce qui les concerne.
Connaissez-vous les statuts des protestants?
— Non.
— Je m’en vais vous les résumer.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
par dessus toutes choses et ton prochain comme toi-même. Croyez-vous
qu’en observant ces pilncipes l'on
puisse donner lieu à l’indiflérence
et à l’incrédulité? Ne vous semblet-il pas d’avoir jugé les protèstatils
trop sévèrement?
-- Comme vous connaissez bien
les doctrines des protestants ! Qui
vous les a enseignées?
— Je suis évangélique moi-même.
— Vueillez m’excuser, si j’avais
su que vous êtes protestante, je
n’aurais pas parlé comme je l’ai iail.
— C’est déjà excusé, et je suis
contente (¡ue vous ayez eu l’occasion
d’apprendre ce que sont nos doctrines, au moins dans leur résumé,
Il y a une recrudescence de cléricalisme h San Remo et ce sont
surtout nos écoles qui sont visées.
Une œuvre fut fondée en faveur des
filles pauvres auxquelles elle fournit
des leçons gratuites, des vêtements,
des chaussures, des livre.s, <les cahiers
■ et dîner à midi.
Peu de jours après qu&lques-unes
de nos élèves quitlent l’école et l’on
apprend qu’elles sont allées chez les
sœurs Dorotbées.
C’est là une œuvre de concurrence
et ttous avons lieu de croire que la
direction de nos écoles ne suivra
5
- loi
pas les sœurs Dorothees sur ce terrain. E. n.
CORRESPONDANCE
^ e
Riesi, le 25 Mars 1898.
îïon. Mans, le Birecleut' de. V€Echr»,
Sj les prédicateurs de carême, aux
portes des Vallées médisent de nos
pasteurs et de nos Eglises, figurezvous ce qu’ils peuvent dire dans les
pays méridionaux où l’ignorance
6t la superstition régnent encore
presque partout.
A Riesi nous avons cette année
>ui prédicateur qui fait honneur <à
l’ordre auquel il appartient surtout.
Fidèle à ses doctrines il use de
Ions les moyens possibles pour arrêter notre Eglise Vaudoi.se, dans
^a marche, mais bien loin d’y réussir il ne fait que nous élever dans
l’eslirne de la population. Après avoir
'lit que les ministres évangéliques
étaient ministres du diable, et que
•es régents étaient des incrédules,
que par conséquent les « riesani »
'le devaientq)as envoyer leurs enfants aux écoles vaudoises — voyant
qu’à de telles bêtises on se mettait
à rire, il change brusquement de
sujet et il démontre qu’il laut par
force ailoi'Ci' les images des Saints
pour aller en Paradis. Ecoutez chers
iecleurs, et riez avec moi. « Une lois,
'-’est le prédicateur qui parle, il y
ivait un protestant (lui no voulait
Pas adorer les images dos saints. Il
"aourut et son corps fu porté moitié
"ux enfers et moitié au purgatoire.
Après beaucoup de touianents JéChrist ayant pitié de lui réunit
lés morceaux .de .ce: corps, le res, i^iiscite, et l’envoie sur la terre pour
. y annoncer, qu’il fallait par force
■j adorer les saints si Ou : voidait. être
,^au;vé ». Ce que je vous dis, ajoute
'é savant oraléur est un fait aiithenfl'jiie et |)ei'soimc ne pourra jamais
me contredire, pas même les protestants de Riesi!!!
Je crois qu’il ri’y a pas besoin de
le contredire, et il faut avoir un fameux loupet pour dire de telles bôlises, à Riesi surtout.
Parmi les catbécumènes inscrits
cette année, nous avons une jeune
fille nièce d’un prêtre qui jusqu’à
cet automne était tellement altacbée
à l’Eglise Romaine, que personne
n’aurait jamais cru qu’elle pût l’abandonner. Mais Dieu qui connaît
toutes choses, en avait disposé autrement.
Une maîtresse de nos écoles sa
voisine et amie lui pailait souvent
de l’Evangile et lui faisait tiofer les
absurdités de l’Eglise de Rome.
Pour quelque temps elle demeura
indécise; quand tout-à-coup un jour
elle décida de venir à nos cultes
pour avoir une idée juste des Evangéliques qui lui étaient représentés
par les prêtres comme des gens sans
foi et excomuniés par l’Evêque et
par le Pape. Ilal)ituce à l’Eglise Rornaine, noire modeste salle lui fit
mauvaise impression, mais quand
elle eut entendu prêcher le pur et
simple évangile, son cœur fut tellement touché que dés ce moment
elle vit la grande dilTérence eniro la
religion évangélique vaudoise et la romaine. Elle continua à venir à nos
cultes, se procura un Nouveau Testament, se fil inscrire au cathécliisme
et se déclara ouvertement contre
l’Eglise catholique. I.e clergé rorùaiu
sacbanl la cliose, et ne voulant pas
perdre une de ses meilleures ouailles
délégua deux prêlres pour reconduire la brel)is perdue au bei'cail.
Mais ce fut inutile. La jeune fille
avec quelques versets de son N.
’Peslament confondit les prêlres, lesquels tout confus s’en allèrent rapporter à leiu'.s collègnes que l’esprit (lu diable avait pris possession
du cœur de la jeune fille et qu’elle
6
- 102
s’élait donnée el damnée aux Evangéliques!!
Jacques Buffa.
Contre ralcoolismc
A l’occasion des pi’oclialnes élecüons polili(|ues en France !a ligue
anlialcooüque lait aliiclier le manifeslo suivant:
Citoyens, l’Iieure est grave. Les
candidats vont solliciter vos sullVages;
ils couvriront les murs de leurs
programmes; ils parleront de réformes, d’économie.% de palriolisme.
Electeurs ! vous répondrez à ceux
qui demandent votre confiance: Pas
de réforme durables, pas d’éconornies
possibles, pas de patriotisme véritable tant que nos élus n’engageront
[loinl une lutte a moit contre lal~
c.oolisme.
Electeurs ! vous répondrez à ceux
qui espèrent devenir vos mandataires :
Des réformes? Nous souhaitons
que le gouvernement encourage ouvertement l’agitation antialcoolique,
les ligues scolaires contre l’inlem*
pérance, les Sociétés d’abstinence
partielle ou totale, qu’il applique
la loi de 1873 sur l’ivresse, qu’il
interdise l’ouverture de nouveaux
débits, qu’il supprime le privilège
dos bouilleurs de crû.
Des économies? L’alcoolisme coûte
à la France un milliard de francs
par an... Nous demandons qu'on
élève sans merci les droits sur l’alcool destiné a la consommation, et
qu’on dégrève le thé, le café, le
sucre; nous exigeons qu’on mette
à la portée du peuple les boissons
vraiment higiéniques.
Du patriotisme? Nul n’est patriote
s’il assiste sans protester à l’alTaiblissement de la natalité à la multiplication des suicides et des caa de
folie, à l’augmentation ininterrompue
des délits, à la diminution graduelle
du nombre des conscrits bons
le service, à l’aliaissemenl de
en plus prononcé de la pensée e
de la volonté dans toutes les classeî
de la société, en un mot à ta uégc
nérescence de la race.
Citoyens ! si chacnri des élecleui'p
qui portera un bulletin de vote a
l’urne, renonçait le même jour
l’usage des sjiiritueux, à sa cnilleree
d'eau-de-vie ou à son apéritif,
pouvoirs publics céderaient à lû'
résistible poussée de l’opinion et
fléau qui menace notre patrie
aimée reculerait devant le libre éla
de tous les Français digties de
nom.
Que de choses dans cette pm‘
clamaLion aux Français, sont
vraies pour l’Italie I
HSSDCIUIONE PEDUGOGICA EÏANGEllC*
t-Da'êO- A-4
Luserna S. Giovanni, Mar/.o 180^
Egregi Consoci,
La nostra associazione commé
mora (lUGsl’anno due fatti imporlarib
jn 11 t ^ «1 ¥»i/-k KinSi.ï‘
1“ 11 cinquantenario della nos
Emancipazione. .
2“ 11 venticimjuesimo aniiivei
sario della nostra società.
Come Valde.si e come insegna^
ci corro l’obbligo di partecipare
modo più efficace alla doppia com
memoraziono. Il vostro comitato
reltivo, persuaso di poter fare ass
gnamenlo sul concorso volenterob
intelligente, attivo di tutti i
neiiti l’Associazione, vi propone
studio e la prepai'azione di due
gomenti che gli sembrano di m .
sima importanza e di vera attuai ,
r Studio dell'Argomento « bC'
la e famiglia ». ,, rO'
2” Relazione intorno alla
struzione dei nostri edifizii scolasi
Fra i vari! lavori che 'verrai'^jj,
uliblicali in occasione de! 5'
dell’emancipazione, ci è parso
,HfS
7
103 —
*^iia [»revissima rni;moria slorica stilla
’'OStre sc u ol e sa re 11 be assa i 0 p 1101' l LI 11 a.
Abbiamo in animo di raccojfliere
oi’evi notizie storiche sulla coslrudei locali scolasi.ici, illustrarle
oon fotografie di delti locali e coml’ilai'e un Allmm da deporre nel
^^aseo Valdese.
Il progetto che ci sembra buono,
®i>'à di facile attuazione se i maestri
''orranno rispondere volenterosi al
"ostro appello.
Presso ognr concistoro, pei locali
*^1 proju’ietà della Gbiesa, e negli
docili vi d’ogni comune per t|uelji ;
o|ie appartengono ai sinpli Munij
"'pii, Irovansi gli atti di proprietà
"he sarà facile consultare. Se' ogni
""aesiro si compiace di consultare
'letti alti e prender nota;
1° della data della costruzione dei
vòlgoli edifizii.
■, 2“ del nome o dei nomi degli
’'lizialori di detta costruzione.
3“ della spesa approssimativa.
4® dellefonlicuisi attinse perlepese.
5“ della località in cui è sila la
scuola, quindi Irasmeltere i dati raccolti al segretario del Comitato entro
luglio p. V. potremo preparare una
"Memoria succinta ma completa la
'luale oltre a! costituire un docu"Uerilo importante per la statistica e
'u storia della nostra coltura popolare sarà altresi un attestato di grahiudine verso i promotori e fautori
'Iciristruzione elementare nelle Valli.
L’annua Conferenza avrà luogo in
¡fbri-o Penice, il Giovedì 1 seltemp. V. alle 8, coi seguente ordine
'lei giorno :
Culto.
Lettura dell’ultimo verbale.
Lettura e discussione dell’argo'henlo; Scuola e Famiglia
I.ettura della Memoria: Cenni
’’turici sui nostri locali scolastici.
Elezione del Comitato Direttivo,
l’'‘oposte e pratiche diverse.
IL COMITATO:
Pi'of. G. G. Malan, prendente
D. ViGLiELMo, cassiere
, G. Long, segretario.
INFORMATIONS.
Los hon. Ghiapusso, Marsengo, Facta,
Soulier et Scotti ont obtenu du raiiiistre
Branca la promesse qno la vérilìoatioii de.s
vélocipèdes se ferait dans chaque commune,
et que les vélocipéilistes ne seraient (dus
tenus de comparaître au chef-lieu de leur
province.
— Dans la votation au sujet de la question Crispi, si l’Autorité judiciaire devait,
ou non, être laissée libre d’agir comme
elle le croirait bon, Thon. Facta a vote
oîii, l’hon. Soulier„MOM.
— La Commission provinciale électorale
a commencé ses travaux le 24 o. Elle a
compté dans notre province 114.287 électeurs administratifs, soit 32.65 par 100 liabitants, et 73.475 électeurs politiques, soit
20.29 par 100.
_ Le Ministre de l’instruction publique
vient d’abolir les promotions sans examen
dans les écoles élémentaires. .
— La dernière assemblée de la Société
du tramvray Pignerol-Pérouse a nommé,
parmi ses administrateurs, MM- Ernest Berard et Achille Malan ingénieur, et parmi
ses syndics M- Henri Long.
iliüVMC PoíiThuiíí
Nous avons mentionné dans notre dernier
N<i les conclusions de la commission des
cinq touchant la conduite de M. Crispí
dans ses rapports plus ou moins corrects
avec nos Banques. Dans une de ses dernières séances la Cliambre les a pleinement
ratifiées. Il parait que Crispi ne s y attendait guère et qu’il a cru jusqu au dernier
moment que son passé de patriote et les
services incontestables qu’il a rendus a
son pays auraient valu à lui éviter un
blâtïie qui n'est certes pas fait pour le
ramener au pouvoir. Justice a donc eie
faite et ce n’est pas nous qui nous en
plaindrons. Résultat immédiat; M. Crispí
a donné ses démissions de députe dans
l’espoir que ses électeurs de Palerrae,
qu'il va gratifier prochainement d un discours àe justification (?) le renverront a
Montecitorio « lavé de toute souillure ».
Longue discussion à la Chambre à propos
des croiseurs cuirassés Garibaldi et Várese,
en construction au chantier Orlando et que
le Gouvernement serait en train de vendí e
à une puissance étrangère, probablement
la République Argentine, dans 1 intention
cependant de les remplacer par d autres
plus perfectionnés. On finit par voter ua
8
— 104 —
onlro (lu jour qui laisse au Gouvernement
la responsabilité de scs actions et la (aouKé do céder les doux vaisseaux susnieutioiinés, s'il le juge a propos, sauf à
revenir plus tard sur la question de
principe. , ^
Les commémorations dé CavaloUi, qui
se suivent partout et se ressombleiit un
peu nécessairement, sont par-ci par-la de
vraies apothéoses de l’hoinme qui avait,
parait-il, toutes les qualités et point do
défauts l Et nous nous fâchons lorsqu’on
nous reproche que les Italiens vont en
tout aux extrêmes!
La Chambre a pris ses vacances et s est
aiüurnée au 14 avril.
__ L’aflfaire de Cuba menace de devenir
très sérieuse ét d’amener une guerre entre tes Etats-Unis et l’Espagne. La catastrophe de Maine dont on accuse l’Espagne
en fournira le prétexte, si tant est que
les puissances n’interviennent pour éviter
à l’Espagne une catastrophe. Une nation
qui a été, pendant plusieurs années, tenue
en échec par quelques dizaines de milliers
d’insurgés cubains ne saurait se mesurer,
avec quelque chance de succès, avec les
Etats-Unis. C’est possible toutefois que,
grâce à l’arbitrage de la Prance ou du
pape, le danger d’und guerre imminente
soit conjugé.
INCENDIE DE C0L0NIA VAL0ENSE
All precedent, dans la li.ste de
souscriplions, an lieu A’Elienne Monnd 5, Wve Etienne Uonnel 5.
. Report lisle 231,50
M.mes et MM, J. P. Mieol 7 — Col.
El. Ralmas 3 — M.lle Ch. Reckwilli
50 _ II. l'a.scai 10 — M.lle SusoUe
Raii us 10 — M.me el H. Ti on, past. 10.
Total 321,50.
SOUSCRIPTION
l'OÜK LE MONUMENT A ARNAUD
Eoi. Balmas, S.t Germain 3
IVouvullcs
Une collecte a été l'aile en Suisse
à l’occasion do l’anniversaire de la
réformalion, pour la_ constnicliün
d’un tempio réformé à Bolliiipaâ*
Elle a pi’oduit la somme de 25 7«<J
l'r., à laquelle il faut ajouter de|i
dons extraurdinaii’es (¡ni l’élèvent h
32 373 fr. 11 s’agit d’un temple à lu
fois simple et élégant, amiuel sera
jointe une maison d'habitation [>oui'
le pasteur.
OUTRAGES RE^ÜS.
Panilicio cooperativo di Uricherasio. 9*'’ esercizio — .Anno 1807.
— Il perdono e la pace. Firenze,.
Tip, Ciaudiana 1898,
— Arte minuscolu-sellimatiale. —
Anno 4*^, N. 3. 'forino, 28 Gennaio
1898. ^
Strenna dèll’Arle minuscola, 1808.
Mons. le 1)'' Moimet de Florence,
remercie toutes les personnes (jui
lui ont (émoigiiü leur sym[mLliie_
dans son double deuil et ¡nie celles
de ses coimaissauces qui n’aui'aient
pas reçu les a (aire part » de la mori
de'sa nièce. Miss Martin, d’excusef
l’oubli involontaire.
BUREAU DE RENSEIGNIENTS
Les jeunes personnes qui désii'cnt
se placer par te moyen do noti'O ,
bureau sont priées de se laire inscrire chez M" Meynot, chapeiier,
Maisofi Muston, vis-à-vis de la h- .
brairie Gilles.
Toute corrc.spondance concernain
le Bureau doit être adrcs.sée A»*
Bureau de Renseignements ~ Torri
Pellice, sans aulre.s désignaLioti. Oïl
ne répond (¡u’aux lettres cüidenan,
un timbre-poste pour là réponse.
Le Bureau.
NB. — Nous avons. acLuellem(;nl
; quehjues places Ir'ésrecommandaIde-’j
i de cuisinières et de bonnes à low
faire.
J, P. Ma-LAN, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpin“